person:gilbert simondon

  • Le design de l’imperceptible : comment concevoir ce qui ne se voit pas ? « InternetActu.net
    http://www.internetactu.net/2015/09/23/le-design-de-limperceptible-comment-concevoir-ce-qui-ne-se-voit-pas

    Comment les objets évoluent-ils ? A la fin du XIXe siècle, l’archéologue et ethnologue britannique https://en.wikipedia.org/wiki/Augustus_Pitt_Rivers”>Augustus Pitt Rivers a été l’un des premiers à classer les objets par forme et date, permettant de montrer, visuellement, leur évolution dans le temps. Mais il a fallu attendre une centaine d’années pour que le philosophe Gilbert Simondon établisse une théorie évolutionniste des objets, montrant que les objets évoluent au fil de la technique, comme s’ils étaient vivants. La miniaturisation en est un bon exemple. Des tubes électroniques aux transistors, l’électronique n’a cessé de se miniaturiser, ce qui a rendu possible à son tour la miniaturisation des objets électroniques, explique le designer en montrant l’évolution de la taille des ordinateurs. Mais la technique n’est pas la seule fonction qui préside à l’évolution des objets. Si c’était le cas, nos téléphones mobiles auraient déjà disparu, alors que les smartphones n’ont cessé de grandir. D’autres critères sont à prendre en compte, comme des choix sociaux et économiques ou l’ergonomie…

  • Le monde si simple de Jean Tirole, par Gilles Rotillon (Le Monde diplomatique, juillet 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/ROTILLON/53197

    très bon article mais pas en accès libre

    extrait :

    La science économique ne peut devenir une science comportementale qu’en réduisant l’homme à peu de chose et le « comportement » à presque rien. Or l’anthropologie, la psychologie ou la linguistique nous apprennent que l’être humain n’existe pas indépendamment de la société où il vit ; et ce avant même de naître, car « la première condition pour qu’un bébé devienne une personne est que ses parents le considèrent comme telle (4) ». Le philosophe Gilbert Simondon montre que la formation de l’individu ne relève pas du simple déploiement d’une personnalité potentielle innée, mais suppose l’existence préalable de toute la société (5). Loin d’être façonnés par nos « préférences », nous dépendons de notre environnement technique et social. Du silex taillé au téléphone portable, toute l’évolution de l’humanité démontre le caractère constituant des objets techniques qui nous entourent. Le langage articulé lui-même, si caractéristique de l’espèce humaine, comme toutes les fonctions psychiques supérieures (sens esthétique, pensée conceptuelle, esprit critique) se développent, ainsi que l’a montré Lev Vygotski (6) dès les années 1920, à partir du contexte social existant, par l’appropriation des réalisations aussi bien techniques que culturelles ou symboliques déjà présentes dans le monde humain.

    Et pourtant Tirole paraît convaincu qu’il traite de manière rigoureuse des problèmes de société actuels. Il se persuade du bien-fondé des recommandations qu’il n’hésite pas à adresser avec assurance aux industriels et aux politiques sur la base de ses modèles. Il ne semble pas douter non plus que l’agent économique qu’il modélise soit suffisamment représentatif de l’espèce humaine pour appuyer la pertinence de ses avis et aborder les questions morales.

    Il est sans doute louable de vouloir « mieux comprendre les fondements des craintes vis-à-vis de la marchandisation de certains domaines ainsi que ceux de la moralité » ; mais on doute que les travaux récents de ces économistes et la mise en équation des sentiments moraux nous soient plus utiles pour ce faire que les autres sciences sociales. La position de Tirole revient à prôner le recours aux économistes sur à peu près tous les sujets de société, en leur assurant l’une de ces rentes de situation que, paradoxalement, ses travaux s’acharnent à supprimer autant que possible là où elles existent. L’histoire récente nous l’enseigne : l’« expert » n’a pas toujours raison. S’il peut éclairer le débat démocratique, il ne peut s’y substituer.

  • Percer le #secret sans le #complot, grâce à la #veille

    Plutôt que de considérer l’#attention partielle continue comme un problème ou un défaut, nous pouvons la réenvisager comme une compétence de survie numérique. Le plus souvent, notre attention est continue et partielle jusqu’à ce que nous soyons si puissamment saisis par quelque chose que nous devons nous fermer à tout le reste. Ces épisodes bénis d’absorption continue, concentrée et dénuée de toute distraction sont délicieux — et dangereux. C’est dans ces moments que nous ratons le gorille [cf. expérience du gorille de Daniel Simons] — et tout le reste.

    La leçon à tirer de la cécité attentionnelle, c’est que l’attention unique, concentrée, directe, centralisée sur une seule tâche — qui fournissait l’idéal de la productivité industrielle au XXe siècle — est certes efficace pour la tâche visée, mais qu’elle nous aveugle sur d’autres choses importantes que nous avons également besoin de prendre en considération.

    Dans notre monde global, divers, interactif, où tout semble avoir une face cachée, l’attention partielle continue pourrait bien être non seulement une condition de vie, mais aussi un précieux instrument de navigation au sein de ce monde complexe. Cela sera d’autant plus vrai que nous parviendrons à compenser notre propre attention partielle en collaborant avec d’autres personnes capables de voir ce que nous ratons. C’est à cette condition que nous pourrons augmenter nos chances de réussite et espérer voir la face cachée des choses — ainsi que la face cachée de cette face cachée elle-même.

    Source : Cathy Davidson, Now You See It, p. 287, cité (et traduit) par Yves Citton, Pour une écologie de l’attention, p. 268.

  • « Homo faber », par Andrea Bardin
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/12/BARDIN/51044

    La redécouverte de la philosophie de Gilbert Simondon (1924-1989) a souvent été dictée par les intérêts hétérogènes d’illustres lecteurs. Herbert Marcuse, Gilles Deleuze, Jean Baudrillard, Etienne Balibar, Bernard Stiegler ont non seulement adopté certains de ses mots d’ordre, mais ouvert à leur tour des horizons de recherche dans le champ même de sa pensée… On pourrait affirmer que les phases de sa relecture ne font que reproduire la stratification de sa réflexion, déjà évidente en 1958 dans ses œuvres majeures : sa thèse de doctorat principale, sous la direction de Georges Canguilhem, L’Individuation à la lumière des notions de forme et d’information, et la thèse complémentaire, Du mode d’existence des objets techniques.

  • Le blues du #Net, par #Bernard_Stiegler
    http://reseaux.blog.lemonde.fr/2013/09/29/blues-net-bernard-stiegler/#xtor=RSS-32280322

    #Bernard_Stiegler (à gauche) et Jean-Hugues Barthélémy (à droite),colloque Gilbert Simondon, Cerisy-la-Salle, juillet 2013, cliché Dom Lacroix

    Le #philosophe Bernard Stiegler définit la révolution numérique autour de la notion de #publication et de ses significations sociétales. L’#Internet et le #Web sont porteurs de potentialités inouïes, pas encore mesurées. Mais ce processus a fait l’objet d’une capture par de grandes compagnies des &Eacute# ;tats-Unis qui mettent en péril nos sociétés. Bernard Stiegler…

  • Gilbert Simondon philosophe de la technique qui a pensé le pouvoir et l’ontologie poétique de la « machine »
    Partie 1 :
    https://www.youtube.com/watch?v=VLkjI8U5PoQ

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Gilbert_Simondon

    La pensée de Simondon a influencé la pensée naissante de Gilles #Deleuze, qui l’évoque dans Différence et répétition et Logique du sens. Mais l’œuvre de Simondon n’est véritablement découverte par les philosophes que depuis la fin des années 1990, et elle continue d’ailleurs de paraître de façon posthume. Les deux concepts qui dominent ses thèses principale et complémentaire pour le Doctorat d’État - c’est-à-dire ses deux ouvrages les plus connus - sont les concepts d’individuation et de transduction.
    Simondon, critique de l’hylémorphisme de la tradition philosophique occidentale, opère dans sa thèse principale la synthèse, et donc pour certains le dépassement, des pensées de Gaston #Bachelard et Henri #Bergson : à l’#épistémologie anti-substantialiste du premier, qu’il reprend et approfondit sous le nom de « réalisme des relations », il adjoint une #ontologie génétique des « régimes d’individuation », qu’il décline en trois catégories : le #physique, le #vital et le #transindividuel.
    Dans sa thèse complémentaire, il réconcilie culture et technique en s’opposant au « facile #humanisme » technophobe au profit de ce que l’on peut nommer un « humanisme difficile » (selon J.-H. Barthélémy). Il est par ailleurs l’héritier - involontaire - de Jacques Lafitte, qui, dès 1932, a préconisé le développement d’une science des machines, la « mécanologie ». Comme l’a montré Pascal Chabot (2003), une des oppositions centrales de l’œuvre de Simondon est celle de l’adaptation et de l’invention.
    D’un point de vue plus général, sa pensée est un dialogue constant mais plus ou moins explicite avec #Kant, comme avec #Marx, mais aussi avec la cybernétique. L’œuvre de Simondon est par ailleurs l’une des principales sources, avec l’œuvre de Freud pour ce qui est de la compréhension de l’appareil psychique, de la pensée de Bernard #Stiegler.

    Partie 2 :
    https://www.youtube.com/watch?v=HRqy9vttW-E

    http://anuel.free.fr/spip/spip.php?article67

    Introduction. Le problème que pose ce texte et celui d’un écart, d’une contradiction entre la réalité de la technique et la représentation que nous en avons. La technique est un phénomène culturel à part entière (dans son principe et dans ses finalités). Ne pas le reconnaître est illégitime et dangereux à plus d’un titre. D’abord cette attitude ne peut qu’engendrer indifférence ou mépris envers les techniciens. Que se passe t il si on néglige par exemple la formation de ceux dont par ailleurs on peut penser qu’ils sont essentiels au fonctionnement de notre monde ? C’est une vieille histoire, il suffit de considérer la place faite au cuisinier ou au parfumeur chez Platon, pour s’en convaincre. C’est encore risquer de ne pas comprendre comment se profile l’avenir d’une société (qui est toujours quelque part une technique) : c’est l’objet du débat aujourd’hui sur l’Internet. Or n’est il pas de la responsabilité des politiques de penser l’avenir ? Enfin on peut se demander si la pensée technique est tout à fait neutre. Ne pas se préoccuper de savoir comment elle fonctionne risque de la voir s’orienter dangereusement. Nous avons ici affaire à un texte philosophique d’abord parce qu’il dénonce une ignorance ou une illusion, ensuite parce qu’il propose de regarder autrement une réalité.

    Texte. L’opposition dressée entre la culture et la technique, entre l’homme et la machine est fausse et sans fondement, elle ne recouvre qu’ignorance et ressentiment.

    Partie 3 :
    https://www.youtube.com/watch?v=kCBWTHjKvbU


    #Gilbert_Simondon #Philosophie #Civilisation #Culture #Technique #Matière #objets #Machine #Cybernétique #Mécanologie #Energie #Anti-phénoménologie #Individuation #Rationalité #Livre #Vidéo

    • Merci @pariaurbain

      J’avais signalé ce #livre il y a quelque temps : http://seenthis.net/messages/98587

      Autrement, paraît que ce #film est super :

      SIMONDON DU DÉSERT
      http://www.hors-oeil.com/index.php?option=com_content&task=view&id=67&Itemid=1

      Un film de François Lagarde
      Image, son, montage : François Lagarde
      Dialogue : Pascal Chabot
      Musique : Jean-Luc Guionnet
      Mixage : Mikaël Barre
      Traduction : Aliza Krefetz
      Un philosophe sans image
      http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=DB1pe_PFyq8


      Gilbert Simondon (1924-1989), philosophe français aussi mystérieux qu’important, est de ceux qui, selon la formule, « ont eu tort d’avoir raison trop tôt ». Penseur de la technique et du devenir, il a créé dans les années 1960 des concepts pour dire notre monde. Son langage résonne avec les plus utopiques des propositions contemporaines en faveur d’un nouveau pacte entre nature et technologie. Lu à son époque par quelques proches seulement, dont Gilles Deleuze, il est désormais traduit à travers le monde.

      Comme personne, il apparaît seul, fragile, toujours au bord de la rupture, mais aussi attachant et intègre. De lui, nous n’avons pas d’image, mais de sa pensée, existent des « lieux-moments » qui sont la pointe visible de sa philosophie. De Lecce à Brest, du CERN de Genève aux grottes préhistoriques du Mas d’Azil, du Collège de France aux moulins des Flandres, des penseurs racontent comment leur parcours a été transformé par leur rencontre de Simondon. Vies et théories se nouent pour dire la singularité d’une démarche.

      En filigrane, une question revient, obsédante : quelles sont les raisons qui ont pu masquer à ce point une œuvre aussi magistrale dont la pertinence et l’humanité nous éclairent aujourd’hui ?

  • A propos du livre de #Vincent_Descombes « Les embarras de l’identité »
    http://www.laviedesidees.fr/S-individuer-dans-la-societe.html

    L’individualisme, selon V. Descombes, forme une composante essentielle de notre existence et de notre compréhension de nous-mêmes – étant entendu que ce « nous » a cessé depuis belle lurette de ne renvoyer qu’au seul monde occidental. Aucune vision alternative de l’être humain (hyper-valorisation de la tradition, de la religion, de la nation, de l’identité de genre…) qui prétendrait réactiver des formes de vie passées n’a de chances de rencontrer une attention durable. Sur le plan des principes, il n’y a rien d’ailleurs, moralement à lui opposer. On ne peut lui imputer les désordres innombrables liés à l’égoïsme, à la bêtise ou à la malveillance. Pour qui entend interroger l’individualisme, il y a donc seulement – et c’est là où peut commencer l’enquête philosophique – à observer en toute tranquillité les moments où il rend hommage sans le savoir et sans le vouloir à ses autres, c’est-à-dire aux formes de vie qui précèdent et portent les individus, à ce qu’ils n’ont pu choisir.

    Le propre de la société moderne est de fournir aux individus un répertoire d’expériences typiques à reproduire et de mots à utiliser pour exprimer, par exemple au moment de l’adolescence ou de la prime jeunesse, une crise d’identité. Nous sommes même encouragés à mettre en question nos appartenances sociales. Mais, bien évidemment, nous le sommes à titre d’individus socialisés, ayant dû apprendre un certain jeu de langage, ayant dû intérioriser un certain nombre d’expériences typiques représentées comme importantes. La personne moderne peut se définir comme celle qui est socialement interpellée en vue de faire semblant, ne serait-ce que pour une période particulière, de ne pas vraiment appartenir à la société. Mais la désocialisation n’en reste pas moins seconde. Si profonde qu’ait été notre crise d’identité, nous n’avons cessé à aucun moment de rester des êtres sociaux, c’est-à-dire des individus qui ont dû apprendre et reproduire des jeux de langage et des pratiques. « Le sujet découvre avec surprise qu’il ne peut trouver les raisons pour lesquelles il choisit d’être moderne qu’à la condition d’avoir déjà choisi sans raisons cette identité moderne » (p. 165). Or, une fois acquis ce point crucial, on peut, si l’on suit la démarche de Descombes, commencer à aller très vite, puisque le terrain des pratiques a été reconquis. En généralisant la portée de la conclusion « sociologique » à laquelle nous avons été conduits, on parvient à l’idée que les individus ne se choisissent pas eux-mêmes ; il faut dire, moins dramatiquement, qu’ils ne choisissent que d’endosser telles fins particulières. De telle sorte qu’ils ne commencent rien, absolument parlant ; ils adhèrent à des façons de faire qui sont déjà données. On ne s’individue, on n’acquiert, donc, d’identité propre, que dans la société.

    #Philosophie #Individualisme #Nation #Communauté #identité #Débat #livres

    • Simondon, Individu et collectivité. Pour une philosophie du transindividuel, Muriel Combes
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4433

      Simondon est l’un des philosophes contemporains qui a eu la conscience la plus aiguë du nouage de l’#ontologie et de la #politique. Sous le nom de #transindividuel, il identifie le point de réversibilité par où celles-ci ne cessent de passer l’une dans l’autre. Ce qui est en question dans la compréhension d’un tel passage c’est la manière dont la vie, individuelle et collective est engagée dans la pensée.

      Ce livre est paru aux PUF en 1999. Cette maison d’édition a depuis décidé de pilonner les exemplaires dont elle était #propriétaire, conformément aux moeurs de l’antiproduction #capitaliste. Voici ce texte revenu au public :

      L’œuvre publiée de Gilbert Simondon ne comporte à ce jour que trois ouvrages. La majeure partie de cette œuvre est constituée par une thèse de doctorat soutenue en 1958 et publiée en deux tomes séparés par un intervalle de vingt cinq ans : L’individu et sa genèse physico-biologique (1964) et L’individuation psychique et collective (1989). Mais le nom de Simondon est pourtant attaché dans de nombreux esprits à l’ouvrage intitulé Du mode d’existence des objets techniques, porté à la connaissance du public l’année même de la soutenance de la thèse sur l’individuation.

      C’est à cette postérité de « penseur de la technique » que l’auteur d’un projet philosophique ambitieux visant à renouveler en profondeur l’ontologie a dû de se voir davantage cité dans des rapports pédagogiques sur l’enseignement de la technologie qu’invité dans des colloques de philosophie. Il est vrai qu’il voua la plus grande partie de son existence à l’enseignement, notamment dans le laboratoire de psychologie générale et de technologie qu’il fonda à l’université de Paris-V, et que son ouvrage sur la technique reflète souvent un point de vue explicite de pédagogue.

      Pourtant, même ceux qui ont vu dans sa philosophie de l’#individuation une voie de renouvellement de la métaphysique et lui rendent hommage à ce titre, la traitent davantage comme une source d’inspiration souterraine que comme une œuvre de référence. Gilles Deleuze, qui, dès 1969, cite explicitement L’individu et sa genèse physico-biologique dans Logique du sens et dans Différence et répétition, constitue à la fois une exception par rapport au silence qui accueillit l’œuvre de Simondon et le commencement d’une ligne de travaux - pas nécessairement philosophiques - qui trouveront chez Simondon une pensée à prolonger plutôt qu’à commenter. C’est ainsi qu’un ouvrage comme #Mille_Plateaux, de #Deleuze et #Guattari, s’inspire des travaux de Simondon plus largement qu’il ne les cite. Et qu’une philosophe des sciences comme Isabelle Stengers, mais aussi des sociologues ou psychologues du travail comme Marcelle Stroobants, Philippe Zarifian ou Yves Clot mettent en œuvre les hypothèses simondoniennes dans leurs champs de recherche respectifs.

      Nous voudrions ici explorer un aspect de la pensée de Simondon que les rares commentaires qu’elle a suscités ont laissé de côté, à savoir : l’esquisse d’une éthique et d’une politique adéquates à l’hypothèse de l’être #préindividuel. Cette éthique et cette politique se concentrent dans le concept de transindividuel, dont nous avons tenté de faire un point de vue sur la théorie de l’individuation dans son ensemble.

      Détacher Simondon de son identité de « penseur-de-la-technique », c’est là une condition nécessaire pour suivre le courant d’une pensée du #collectif qui va puiser à la source de l’affectivité sa réserve de transformation. C’est aussi ce qui permet de découvrir dans l’ouvrage sur la technique autre chose qu’une pédagogie culturelle. Du préindividuel au transindividuel par la voie d’un renouvellement de la pensée de la #relation, tel est un possible chemin dans la #philosophie de Simondon. C’est celui que nous avons emprunté.

      #individu (critique de la notion d’) #livre_en_ligne #bibliographie_en_ligne (partielle)