person:gilles clément

  • Notre-Dame-des-Landes, la reconquête ... d’un État normatif et productif sur une zad qui, tant qu’elle luttait, a été une zone libre.

    C’est compliqué de regarder ce documentaire de Thibault Férié qui accompagne trois habitant-e-s, ex zadistes, dans le processus de normalisation qui leur est imposé pour, en même temps, selon d’où on regarde, qu’iels puissent rester chez elleux, qu’iels rentrent dans le cadre de la loi, ou qu’iels abandonnent l’utopie d’une zone hors normes capitalistes.
    Peut-être inventerons-nous un jour le mot de #capitaler : capituler devant le rouleau compresseur d’une binarité sordide « la guerre ou le profit », parce les circonstances, euphémisme qui englobe tant de non dits et non vus ici, ont fait qu’aucun autre choix ne semblait possible.

    En vrai, je n’ai pas envie de condamner. Quand tu t’es autant battu pour une zone, que tu es passé-e du statut de squatteur-ice à l’habitus d’occupant-e, que tu te manges une double guerre dans la gueule (beaucoup trop édulcorée ici), que voisins et soutiens disparaissent (parfois à cause de tes choix) pour que ne restent que les plus mâlins, il est assez logique, sans doute, qu’en fin tu te retrouves à endosser la carapace souriante de l’habitant-e qui sait si bien accueillir une préfète rêvant des dorures de la retraite « bien méritée » (et médaillée : https://seenthis.net/messages/752355)

    Mais quand même... je sais pas si beaucoup de gens, devant ce document, se rendent compte de l’abyssale chute entre la minute 55 et la minute 56. Et je doute que ce soit possible. De toute façon, je crois qu’aucun documentaire ne peut donner la compréhension de la diversité qui a été massacrée pour compenser l’abandon du projet d’aéroport il y a un an... De la multiplicité des responsabilités... Et de l’ignominie qui consiste à venir parler de vente de miel de Notre-Dame-des-Landes qui aura un succès fou !
    La vente de fiel...

    Combien sont tombé-e-s à Notre-Dame-des-Landes ? Combien d’histoires racontées pour combien de vérités masquées ? Combien de fausses promesses ? Combien d’amitiés trahies ? Et combien d’éthiques reniées au nom d’une injonction à la camaraderie ? Combien de couteau dans le dos et de poings dans la gueule ? Combien de blessé-e-s de l’orgueil et de mutilé-e-s à vie ? Combien d’aménagements et de déménagements ? Combien d’exclusions, de démissions et de dépressions ?
    Combien de cabanes-vies détruites ?
    Combien de silences et de silenciations ?
    Combien, surtout, de bonnes intentions devenues chair à canons de laideur ?
    Tout ça à cause de la peur, de la terreur imposées par un État mauvais joueur.

    Franchement, je ne sais toujours pas quelle solution était possible à part faire le choix volontaire d’un sacrifice. Et je ne sais toujours pas quoi penser de ce qu’il « valait mieux » sacrifier, tant ce choix ne peut qu’être intime, ni comment panser les inéluctables blessures. Et du coup, pour tou-te-s, le deuil est très long et beaucoup de plaies sont encore à vif...

    Pour le doc, d’une heure et quelques minutes, c’est par là : https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/emissions/qui-sommes-nous-1/documentaire-notre-dame-landes-reconquete-inedit-160298
    lien direct : https://www.france.tv/documentaires/societe/859935-notre-dame-des-landes-la-reconquete.html

    Le documentaire revient sur l’histoire de la « reconquête » des terres de Notre-Dame-des-Landes, une réserve foncière rendue disponible par l’abandon du projet d’aéroport, après des années de lutte. Thibault Férié décrit cette aventure humaine et politique qui met aux prises les zadistes, les agriculteurs traditionnels et l’État, porteurs de projets différents quant à l’avenir de ces terres. Des dissensions qui demeurent, bien après la décision du gouvernement d’abandonner la création de l’aéroport, et interrogent sur la légitimité des uns et des autres dans la mise en place de ces projets.

    Si, comme à moi, ça te laisse un goût de gâchis trop dur à digérer, et si tu ne l’as pas déjà vu, je te conseille le magnifique contre-point-de-vue de La Piraterie à Roulettes, autour la zone sacrifiée à l’Est :
    "Nous, Zadistes Radicaux" : https://youtu.be/k_x6_usci70


    (ou https://seenthis.net/messages/663794 si les nouvelles normes de youtube le font disparaitre)
    Et si tu veux pré-savoir, il se pourrait que de cette zone sacrifiée poussent, bientôt, des graines d’une insolente résilience, où un certain Gilles Clément sème enseignement à tous vents... mais ceci est une autre histoire ;)

    #zad #NDDL : #VINCI dégage : #résilience & #sabordage !

    • Magique : La Piraterie a Roulette vient justement d’écrire un mot de ressenti sur ce qu’il reste de la zad (Est) et des zadistes qui y vivaient : https://www.facebook.com/PiraterieaRoulettes/posts/2043150375771476

      19janvier 2019 - Que reste il de l’EST de la ZAD NDDL ?

      La zone Est, vous savez la ou on vivaient paisiblement, sans eau courante et électricité, avec des poêles a bois, des bougies, des jardins permacoles et PLEIN d’instruments de musiques.

      Depuis que je suis partie, je ne suis revenu que 3 fois en coup de vent ici, sur ces lieux ou j’ai vécu tant de moments si beau, si tragique, si intense..
      Je n’ai pas l’énergie d’y rester plus longtemps. Trop de mélancolie m’envahie a chaque fois…

      Et pourtant il en reste des Zadistes ! Je parles des Zadistes de l’Est, celleux qui n’ont jamais voulu négocier avec l’états, celleux qui disaient dès le début que toute forme de négo serait foireuse. Celleux qui était si peu nombreux et si peu écouté, celleux qui avait pourtant raison.
      Ils et elles, ont sans doute souffert plus que tous.
      Je ne sais pas comment ils/elles font pour surmonter tous ça :
      –toutes la zad qui se divise en 2
      –la pression mentale intérieurs avant expulsion : réunion infinissable, milices armé, personnes tabassé par X.
      –la pression mentale de l’états, avec les hélicoptères, les drones, les journalistes, les indiques, les barrages routiers..
      –les départs de tout leurs amis qui ne tiennent pas
      –les mensonges médiatiques, provoquant des tonnes de légendes débiles sur la zad et ses habitant(e)s
      –les expu : (ultra)violences policière, les lacrymos, les gens blessé qui pissent le sang, les centaines de gens qui viennent aider mais qui ne connaissent pas les lieux et a qui il faut tout expliquer, la promiscuité et le stress intense jours et nuit.
      –les destructions des cabanes, une par une, a coup de bulle d’oser, puis ils & elles les reconstruisent, puis redestruction X fois, de suite..

      Et maintenant que reste des Zadistes de L’Est et de leurs magie ?
      Quelques personnes, si belles, si fortes, si abimées, traumatisés, et pourtant si pure. Incorruptible pour toujours. Ils/elles sont toujours la.. reconstruisant une ou deux cabanes par ci par la .. sans trop d’espoir.. et a demis mots, ils t’avoueront qu’aujourd’hui ils vivent dans le passé, dans les relans des plus beaux moment de leurs vie, qui se sont passé ici il y a quelque mois/années.

      Peut être qui si vous passez a la cabanes sur l’eau un soir, le temps d’un morceaux de flute ou d’harmonica et de guitare, vous oublierez avec eux que tout ça c’est du passé, vous resentirer fébrilement cette « esprit de la zad de l’est »
      Peut être qu’en traversant le lac au crépuscule, en observant le claire de lune, vous oublierez que que la page c’est déjà brutalement tourné.
      Peut être qu’en s’éloignant doucement sur l’eau, d’une cabane d’argile flottante, vous penserez « quand l’ame agit, c’est la magie » tout en écoutant le bruit de la pagaie qui plonge dans l’eau paisible.

      Et en reprenant votre route vous ressentirez ce pincement au coeur en pensant a vos amis qui on temps souffert ces dernier mois, vous ressentirez comme un élan d’espoir presque de la motivation a venir tout reconstruire, et puis très vite, non. Trop dure. trop dure de revenir la, ou on a vécu 3 ans dans une utopie totale et éphemere. Trop dure quand on connaissait la zad d’avant. Trop dure pour moi.. Pas envie de vivre dans le passer… Mais pourquoi ne pas allez dans d’autres Zads ? Dans d’autre lieux alternatifs et/ou militants ?

      Et puis arrivez a Babylone, vous essayé d’écrire un texte pour expliquer ce qui se passe. Mais au final vous ne comprenez pas vous meme. Vous essayez d’exprimer un ressenti très étranges, un ressenti de schizophrène .. au final très peu de gens comprendrons, mais c’est pas grave, il fallait juste l’écrire, il fallait juste l’exprimer.

      Le documentaire sur la ZAD Est avant les expulsions
      clique ici : https://youtu.be/k_x6_usci70


      TOUTES les cabanes de cette vidéo on été DÉTRUITES
      Seule la bellich est encore la (dans un sale état) et la cabane sur l’eau, reconstruite & habitée.

    • Et tant que je parle de la magie de l’Est, alors que j’avais prévu une soirée du 31 décembre seule pour bien goûter mon dégoût de 2018, un lutin de l’Est, anarchitecte merveilleux, a poussé la porte de ma retraite et on a passé la soirée à parler. Et malgré toute notre tristesse, c’était bon de partager... Merci infiniment à lui de m’avoir évité de sombrer un peu plus La photo de sa dernière cabane, à La Grée, sera le phare de la série #Sombra
      https://www.flickr.com/photos/valkphotos/42613042091

      Flickr

    • Autre détail chargé de symbole pour moi : c’est la même Amalia du documentaire qu’on voit sur cette photo : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/24882689137

      Flickr

      Beaucoup y ont vu le symbole de la victoire, ce qu’elle est, factuellement, en train de vivre et de personnifier.
      Mais au moment même de prendre cette photo, j’ai eut une vision, limpide : celle de la descente de la croix de Notre-Dame-des-Luttes. Celle de la fin de la vie et du début du mythe.
      Il est d’autant plus troublant que ce soit elle qui parle des histoires qu’on raconte...

      // edit : et en fait, @vanderling c’est pas à la levée de fond que je fais référence quand je parle de résilience car celle-ci s’accompagne souvent d’une invisibilisation de ce qu’a entrainé le nettoyage de la #D281 par le mouvement et le massacre de la diversité par les manigances directes ou indirectes de l’État, ainsi qu’on le voit résumé en 2 tweets ici : https://twitter.com/NONago_NDDL/status/1086610984670818304

    • Je rajoute aussi l’analyse du documentaire par Sid :

      « LA RECONQUETE » ou plus objectivement « LA CHUTE »

      un documentaire non documenté qui n’a que la prétention de suivre les signataires, celles et ceux qui ont fait le pari irresponsable de faire rentrer l’état dans leur vie.

      On y voit des gens qui avalent des couleuvres et reculent pas à pas sur l’imaginaire qui les a amené à venir sur la ZAD.
      C’est la lâcheté face aux pressions du pouvoir institutionnel qui y est montré, face à la peur de tout perdre, face aux arrangements de boutiquiers. Inutile de chercher à voir ce que vous ne verrez pas, des parallèles édifiant entre des gens blessés, des cabanes détruites, des gens qui luttent de leurs corps et des gens qui signent..

      Nous n’aurons pas la fin, mais nous l’imaginons.
      Pour les quelques uns ou unes qui sortiront leur épingle du jeux, ce sera normes sanitaires abusives, factures, puçage, taxes.
      Ce sera une vie qui s’écrira sur le capital sympathie d’année de lutte dont beaucoup savent que ce qu’il en reste, même en aventure « collective », sera loin des espoirs passés, loin de marcher sur la tête des rois, loin de représenter celles et ceux qui en première ligne ont rendu ce territoire insaisissable, mystérieux et formidablement bancal !

      Ils seront nombreux les discours pour nettoyer cette trahison sous un verni prétendument radical. A l’image du fond de dotation pour le rachat des terres que l’on nous présente poétiquement comme un outil du capitalisme transformé en outil du commun, ou encore les cagettes déter qui alimentent ponctuellement piquet de grève et squat de migrants, mais surtout cette aventure collective qui n’est en fait qu’une gentrification d’espace pour des intérêt affinitaire. Malheureusement il n’y aura pas assez de verni pour embellir vos choix.
      Nous ne doutons pas que ce soit de bonne volonté que la plupart de celles et ceux qui restent croient en ce qu’ils font, en leurs choix... mais l’enfer est pavé de bonnes intentions

      Dans un lapsus presque visionnaire A. dit en ces termes :
      « il y a les histoires que l’on raconte à la préfecture, et celle que l’on se raconte ».
      Dommage, car malheureusement il y a des gens qui croient en vos histoires, et on ne bâtit pas l’espoir sur des mensonges.

      Troubadour, il vient de finir par déménager lui aussi, avec sa compagne et leurs enfants natifs de la zad, devant l’impossibilité de rester vivre sur place en ayant une parole critique. On peut retrouver sa plume musicale par là : https://www.youtube.com/watch?v=IvnS0quhvdc&list=PL2HkwbjYho_WesMrRwFiMXJMu8ruL4QiQ

    • Le documentaire « La reconquête » m’a quand même intéressé malgré qu’il ne parle que de quelques zadistes.
      J’ai pas mis les pieds là-bas depuis bien longtemps et quand j’y suis allé c’était bien avant que la guerre éclate. Je me souviens d’avoir débarqué à l’improviste dans la ZAD, un jour comme ça, pour voir. C’était bien avant les grosses offensives de la bleuzaille sur la zone.
      En voyant quelques indices au bord de la route, je me suis engagé dans un chemin agricole pour tomber à l’entrée d’un bois (je ne sais plus lequel) Je laisse ma caisse au bord d’un champs et je continue à pieds. Je tombe sur un petit groupe de zadiste entrain de ripailler autour d’un copieux plat de fruits de mer et quelques bouteilles de muscadet. Assez surpris de me voir et après quelques questions ils me propose de partager leur festin et je fais le tour du propriétaire avec un des gars qui est dans le documentaire. « Jojo » le gars avec un chapeau de paille qui est avec la préfète lors de la visite chez Amalia et son copain. Il m’explique la lutte, la construction de sa cabane qui a été détruite ensuite … Ensuite j’y suis retourné 3 ou 4 fois pour quelques fêtes uniquement, jamais pour me fritter avec les flics.
      Un article de Nicolas de la Casinière pour Reporterre.net
      Les Zadistes veulent acheter les terres de Notre-Dame-des-Landes.
      https://reporterre.net/Les-zadistes-veulent-acheter-les-terres-de-Notre-Dame-des-Landes

      La levée de fonds pour la propriété collective est surement plein de bonnes intentions mais je ne comprends pas trop l’intérêt d’être propriétaire de son squat ?
      @val_k
      #propriété_privée

  • Il y a un an, un journaliste arriviste signait son 1er article pour Le JDD et montait en épingle un dossier fourni par la Gendarmerie Nationale sans en vérifier les infos.
    http://web.archive.org/web/20171217030208/http://www.lejdd.fr/societe/notre-dame-des-landes-les-photos-secretes-de-la-zad-3522752
    Dans la foulée #Christophe_Castaner s’en servait sur France 3 pour justifier une énorme opération militaire sur la #zad #NDDL
    https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-3/dimanche-en-politique/dimanche-en-politique-du-dimanche-17-decembre-2017_2508207.html
    En faisant des recherches sur les sources, en quelques heures, je m’étais rendue compte que quasi toutes les photos étaient détournées, voire bidonnées :
    https://twitter.com/ValKphotos/status/942791427691614208 et on en avait bien rigolé par là : https://seenthis.net/messages/653494
    Le JDD s’était lamentablement justifié en expliquant que c’était la faute à un dossier fourni par la gendarmerie.
    Ce processus n’est pas exceptionnel mais HABITUEL. Les mainstream, pour plein de raisons, ne remettent pas en question ce qu’ils reçoivent des services régalien. Même s’ils savent depuis toujours servir de courroie de transmission d’une désinformation orchestrée.
    Ce qui est intéressant c’est de voir à quel point le phénomène des #fakenews, amplifié par des savants fous en algorithmes, payés et bientôt régulé-rentabilisé par les #GAFA (ou #gafam ?) entraine aussi une formation intense au #CheckNews. Et la mode aux débunkage est amplifiée par mouvement des #GiletsJaunes qui est, paradoxalement, issu de la complosphère...
    Ce que semble oublier le @gouvernementFR au service des puissants c’est que, par la porte ou par la fenêtre, la populace, dont je fais partie, a soif d’apprendre. Mais que face au mépris et au mensonge, la révolte, qu’il est en train de manipuler, risque de s’amplifier & faire des ravages.
    Là ou les services de ce @gouvernementFR excelle bien plus que pour les précédents, c’est de jouer sur ce qui nous différencie pour en faire des appâts clivants. Il l’a fait avec brio sur la #zad #nddl, massacrant celleux qui refusaient de négocier. Il en fera autant avec les #GiletsJaunes grâce au #RIC
    N’oubliez pas que @EmmanuelMacron a fait sa thèse sur le Prince de Machiavel...


    Là où je veux en venir c’est qu’il est urgent de tout faire pour développer l’éducation populaire ET la transmission d’outils LIBRES. ET de continuer à développer l’esprit critique. (ET de cesser de mélanger critique avec « attaque personnelle », aussi !)
    Qu’on rejoigne ou non un mouvement, un soulèvement, une révolte, une (r)évolution... JAMAIS la fin ne peut justifier les moyens. A chaque fois qu’on laisse passer un arrangement avec « le plus fort », nous perdons. A chaque fois que nous censurons l’esprit critique, nous perdons.
    A chaque fois qu’on détourne les yeux sur « quelques pertes », « quelques dégâts collatéraux », qui touchent « pas grand monde » mais toujours les plus faibles / isolés, nous perdons. Parce que ce n’est pas un jeu pour [nous]. Parce qu’il est indécent de parier avec la vie des autres
    Bison Futé qu’on voit sur ma photo est devenu Bison Cramé. Dommage « collatéral » de l’incendie de « La Rainette », cabane verte qui lui faisait face sur la route, annexée par un barbouze, incendiée par des... barbouzes (?) après des mois batailles internes : ils fini par privilégier la politique de la terre brûlée à la recherche, trop lente à leur goût, du #consensus. La perspective de la guerre y est pour beaucoup.
    Le puits, pseudo cache d’armes, qu’on voyait aussi dans les photos, n’a pas été comblé mais écrasé. Tout cette Zone Est de la zad, zone « non-moteur », a été dévastée par des engins & soldats destructeurs, grâce à ce machiavélique chantage : la soumission ou la guerre.

    Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre.
    Winston Churchill

    Je vous laisse avec celui qui habitait là, Alex, qui rencontre Gilles Clément...
    https://youtu.be/dlAHSqcXMXU


    Heureusement, il existe toujours des êtres qui vivent leurs rêves et transmettent la lumière : #Resilience !

    // edit : Et la zone Est repousse :
    https://twitter.com/Kschka/status/1086730783799328768
    https://twitter.com/morka99/status/1087749816757772289

  • https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/260718/il-n-y-aura-pas-d-expulsion-sur-la-montagne-limousine

    Des habitants et amis de la Montagne limousine, dont de nombreux élus locaux et figures intellectuelles ou artistiques locales, ont décidé de ne pas tenir compte des Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) pour empêcher les expulsions des exilés qui ont trouvé refuge sur ce territoire. « Nous appelons tout le monde, partout, à faire de même, à exercer ce « devoir de fraternité » dont de lointaines révolutions nous ont laissé l’héritage. »

    https://vimeo.com/280093582

  • Giles Clement : Rêve en sept points pour une généralisation des jardins de résistance

    https://archive.org/details/Giles-Clement_Reve_en_7_Points


    Gilles Clément jardinier, le #Jardin en mouvement, le jardin planétaire et le tiers paysage. Lecture du texte : Les jardins de résistance Rêve en sept points pour une généralisation des jardins de résistance "Tout le temps que durera dans les esprits l’idée que seul prévaut le modèle du capitalisme il conviendra d’opposer à la machine destructrice qu’il représente une quantité de plus en plus grande et de plus en plus assumée de « résistances » sur la planète , telle une voie lactée que le temps charge en force et en densité ."

    #audio / #opensource_audio

  • Jardin Planétaire - balade sur la zad avec Gilles Clément - Zone A Défendre
    https://zad.nadir.org/spip.php?article5172

    En écho à la carrière Miséry, jardin spontané du quartier Chantenay à Nantes, balade-échange à travers des « écosystèmes » humains, non-humains de la zad. On fait ça avec #Gilles_Clément (paysagiste et écrivain : le jardin planétaire, le tiers-paysage, ...), des naturalistes en lutte, la Commune de Chantenay et toi. Rendez-vous à 9h à l’Ambazada pour un café, avant de partir en balade, suivit d’un pique nique à l’accueil de la Rolandière vers 12h, ramènes de quoi !

    via @val_k et je suis jalouse de ne pas en être :)

  • Biodiversité en partage
    http://www.larevuedesressources.org/biodiversite-en-partage,2938.html

    « La diversité et la vie, c’est un peu la même chose ». C’est par ces termes que le paysagiste Gilles Clément conclut ce documentaire, consacré à la la biodiversité végétale. Son « jardin en mouvement » est le recueil d’une diversité qui se construit par le hasard des rencontres. Rencontres végétales, animales… humaines. Nous suivrons ici des humains passionnés par la question végétale, et qui tous sont d’accord pour favoriser cette biodiversité, aussi bien dans les jardins, les champs que dans les espaces (...)

    #Biosystèmes_critiques

    / #Agriculture

  • Gilles Clément : Jardins, paysage et génie naturel
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-cours-du-college-de-france/gilles-clement-jardins-paysage-et-genie-naturel


    « Le #jardin ne s’enseigne pas, il est l’enseignant », nous dit #Gilles_Clément. Que pouvons-nous apprendre de ce merveilleux espace, jadis clos, et en ce nouveau siècle, du « jardin planétaire » et du « génie de la #nature », à l’heure des enjeux écologiques ?

    C’est clair (en tout cas pour moi) que le jardin enseigne l’humilité :)

    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/11921-03.11.2016-ITEMA_21123962-0.mp3

  • La Loi contre la Nature votée mardi, Sur le Blog de Paul Jorion, ce 18 Juillet 2016, par François de Beaulieu, Gilles Clément, Pierre Lieutaghi, Bernadette Lizet, Marie-Paule Nougaret

    La technique est rodée : ça se passera les derniers jour de la session à l’Assemblée nationale, avant la fermeture pour l’été. La loi qui met fin à la Protection de la Nature se votera en douce, le 19 juillet, entre l’aspiration aux vacances et le vacarme des attentats.

    En dix sept mois de débat, depuis le 24 mars 2015, aucun élu n’a relevé la férocité de ce titre : « loi de reconquête de la nature, de la biodiversité et des paysages ». Nature trop rebelle, trop belle, trop sauvage, une évadée, une réfugiée indésirable qu’il faut punir et exploiter. Déjà le ministère de Mme Royal ne comporte plus de Direction de Protection de la Nature. Ce genre d’institution, ça va en Allemagne, en Italie, en Espagne ou en Suisse, mais en France, voyons, soyons sérieux. La Nature c’est vous — mais peut être y a-t-il lieu, justement, de s’inquiéter d’une férocité si bien assumée.

    Durant les dix sept mois d’aller-venues entre la Chambre et le Sénat, la presse a critiqué les articles concernant les pesticides (et certes lui faut-il le faire, pour conserver quelques lecteurs), mais pour le reste, la loi lui apparaît comme un progrès.

    Pourtant, ceux qui ont eu la patience de suivre les débats sur l’article 33 (http://www.senat.fr/petite-loi-ameli/2015-2016/766.html) qui instaure les banques d’actifs naturels et la compensation de biodiversité en termes financiers, ont compris que c’était le principal enjeu politique. Et hôtelier, disons le, touristique, agricole et immobilier. L’équivalent d’un département artificialisé tous les 7 ans, c’était sans doute trop peu pour le désir de croissance. Il y avait urgence à bousculer la loi de 1976, ses lenteurs, ses insuffisances, et ses obligations de protection.

    La compensation d’une destruction de la nature selon la nouvelle loi doit s’opérer « sans perte nette de biodiversité ». Il y aurait donc des pertes « brutes » de biodiversité dont il n’y aurait pas à se soucier.

    Absurdité et surdité. On a pu voir comment la méthode, encore expérimentale mais non moins expéditive, permettrait, selon le bureau d’études Biotope, de proposer l’échange de toute la biodiversité des 1400 ha la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, contre quelques centaines d’hectares de prairies confiées à des agriculteurs aux pratiques intensives, si jamais il s’en trouve pour accepter.

    Cependant pas un groupe d’experts, pas une association, pas une personnalité médiatique n’a jugé bon d’engager un bras de fer avec le gouvernement sur un texte qui rend la nature déménageable et monnayable sur l’ensemble du territoire.

    Il est vrai que mardi, mercredi au plus tard, si le débat se prolonge, sera nommé le président du conseil d’administration de Agence française pour la biodiversité. (http://www.assemblee-nationale.fr/agendas/conference.pdf?refresh=true) Il y a des places à prendre. De l’argent s’écoulera du béton — à base de gravier naturel, tout de même — sur les aires protégées « susceptibles d’être mobilisées pour mettre en œuvre des mesures de compensation » (article 33 BA). Plus aucun problème de financement. Et des crédits tomberont de l’Agence comme du ciel pour arracher les herbes exotiques envahissantes le long des rives sauvages, à coup de bulldozer.

    #reconquête_de_la_nature #reconquête_de_la_biodiversité #reconquête_des_paysages #ségoléne_royal #ameli #saloperies #environnement #nature #enquêtes #ps

    Source : http://www.pauljorion.com/blog/2016/07/18/la-loi-contre-la-nature-votee-mardi-par-francois-de-beaulieu-gilles-clem

  • Sonifère - Le Son Dance Flore
    https://soundcloud.com/phaune-radio/sonifere

    Court-métrage sonore. « La graine retient le temps. Nous ne savons pas jusqu’à quel point, elle non plus. Elle attend le moment venu. Elle retient et elle efface le temps. Entre l’instant de sa naissance, à partir du fruit, et l’instant de sa croissance, il ne se passe rien. Rien pendant des semaines, des mois, des années. Parfois des siècles. Ce rien efface le temps mais il contient la vie. (...) Et pourtant, une graine, c’est petit. » (Gilles Clément). En hommage à tout ce qui pousse au printemps. Durée : 26 min. Source : Phaune Radio

  • Goéland – Réinventer #Calais
    par Gilles Clément
    pour PEROU
    (à lire absolument)
    https://reinventercalais.org/articles/goeland

    Depuis des millions d’années les continents nagent. Ils se séparent, se rapprochent, s’éloignent, changent d’angle et de position par rapport au nord géographique. Mais le nord change à son tour et tout tourne.

    Les plantes et les animaux se sont organisés sur cette plaque tournante. Ils migrent à chaque fois que changent le climat et les conditions de vie. Ils n’ont pas de frontière. Ceux qui habitent la terre se limitent aux contours des continents et des îles. Ceux qui habitent la mer n’ont d’autres limites territoriales que les conditions vitales : température de l’eau, acidité, sources de nourritures, habitats. Tous sont inféodés à un ensemble de compatibilité de vie qui correspond à une zone climatique planétaire : un biome.

    Les humains ont inventé les prothèses : vêtements , maisons , véhicules etc… Ils ont accru leur amplitude biologique et sont capables de franchir tous les biomes. Ils peuvent vivre sur la glace, dans les déserts, sous les tropiques et sous la mer. Ils n’ont pas de limite biologique territoriale.

    Pour jouer, se battre, se cantonner en ghettos de couleurs, ils ont inventé les frontières et les drapeaux. Ils aiment leurs frontières. Ils sont capables de les franchir sans difficulté mais ils tiennent à leur existence. Cela leur donne le sentiment de maîtriser l’espace ainsi délimité. Ils en revendiquent la propriété.

    #Gilles_Clément #territoire #frontières #jungle

    • #mots #terminologie #vocabulaire #campement #réfugiés #asile #migrations

      A Calais on parle de « jungle » car tout fait penser au désordre et à la perdition. Abus de langage, erreur d’aiguillage. Les migrants de Calais tentent, c’est vrai, de reconstituer un milieu de vie et s’ils parvenaient à reconstituer la jungle-milieu d’équilibre, ils pourraient espérer vivre. On ne leur laissera pas le temps de vivre. Il faut les chasser puisqu’ils viennent d’ailleurs. Ils n’ont pas le droit de vivre. Ils doivent mourir ou partir. Pour l’administration des frontières (de la guerre, de l’argent et du jeu), cela revient au même : ils doivent disparaître.

      La Jungle de Calais n’est pas la jungle de la nature. C’est un camp transitoire de chair humaine, disqualifiée par les humains eux-mêmes, à jeter à la mer ou encore à brader au plus offrant des joueurs dont les jetons de poker se heurtent aux frontières.

      #cpa_camps

  • Calais, Notre-Dame-des-Landes : les nouveaux lieux du politique ?
    http://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/calais-notre-dame-des-landes-les-nouveaux-lieux-du-politique

    La « #jungle » de #Calais et la « #ZAD » à #Notre-Dame-des-Landes sont-ils des lieux de réinvention du #politique ? Un nouveau rapport au #territoire est-il en train de se dessiner en France ? En quoi l’#occupation des lieux fait-il office de manifeste ?

    Il y a quarante ans, sur un plateau du Larzac, se jouait un vaste mouvement de #désobéissance_civile. Il y a quelques années, des mouvements d’ampleur sont partis de places dans des grandes villes. Qu’est-ce qui se joue derrière Notre-Dame-des-Landes et Calais ? Pour aborder cette question, nous recevons le politologue Sébastien Thiéry, enseignant à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris Malaquais, et coordinateur des actions du Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines (PEROU), association présidée par le paysagiste Gilles Clément. Il a cosigné en 2014 l’ouvrage « Considérant qu’il est plausible que de tels événements puissent à nouveau survenir : sur l’art municipal de détruire un bidonville ». Il dialogue avec la journaliste à #Médiapart Jade Lindgaard, qui couvre régulièrement les évènements à Notre-Dame-des-Landes. Elle a signé en 2015 l’essai « Je crise climatique : la planète, ma chaudière et moi » aux éditions La Découverte.

  • Calais, Notre-Dame-des-Landes : les nouveaux lieux du politique ?
    http://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/calais-notre-dame-des-landes-les-nouveaux-lieux-du-politique


    La « jungle » de Calais et la « ZAD » à Notre-Dame-des-Landes sont-ils des lieux de réinvention du politique ? Un nouveau rapport au territoire est-il en train de se dessiner en France ? En quoi l’occupation des lieux fait-il office de manifeste ?

    Pour aborder ces questions, nous recevons le politologue Sébastien Thiéry, enseignant à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris Malaquais, et coordinateur des actions du Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines (PEROU), association présidée par le paysagiste Gilles Clément. Il a cosigné en 2014 l’ouvrage « Considérant qu’il est plausible que de tels événements puissent à nouveau survenir : sur l’art municipal de détruire un bidonville ». Il dialogue avec la journaliste à Médiapart Jade Lindgaard, qui couvre régulièrement les évènements à Notre-Dame-des-Landes. Elle a signé en 2015 l’essai « Je crise climatique : la planète, ma chaudière et moi » aux éditions La Découverte.

    pas encore le mp3

    Bon, maintenant, phaune radio

  • Gilles Clément à St-Etienne pour nous parler des #arbres et de la #nature dans la #ville.
    Publié le 2 décembre 2015 par François, le jardinier de Marandon


    Gilles #Clément, #jardinier et #paysagiste a rencontré une nouvelle fois les stéphanois à l’occasion du Festival « Tatoujuste » le samedi 28 Novembre 2015.

    Après avoir rappelé le projet des arbres décorés dans #St-Etienne, le paysagiste s’est interrogé sur la nature et la présence de l’arbre dans un contexte urbain.

  • Inventer des plantes - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6200
    #publication

    De la même façon que l’homme n’a cessé de réinventer et de remodeler des paysages, il n’a cessé de réinventer des #plantes. Pour celles-ci, il dispose des techniques du #bouturage, du #marcottage, plus récemment du clonage ; pour ceux-là, les pépiniéristes sont aux avant-postes qui fournissent les végétaux nouveaux que les paysagistes réclament. Il y a là deux univers entre lesquels le dernier numéro de la revue Les carnets du paysage s’est employé à jeter des ponts.

    Le rapprochement est fécond. Il s’apparente à un butinage, à une pérégrination pleine de surprises qui nous fait emprunter des chemins de traverse peu ou mal connus, des routes au balisage incertain : dans un article, le paysagiste Gilles Clément, qui s’est glissé dans la « peau » d’une plante, s’inquiète des manipulations que l’homme fait subir au végétal.

    Plus loin, le plasticien Richard Conte nous fait rougir avec ses « pommes libertines » ; après un détour par la Chine ancienne – qui maîtrisait comme aucun autre pays les techniques de la greffe inventées en Mésopotamie – et les pépinières royales de Louis XIV et Louis XV, nous voici en compagnie d’André-Georges Haudricourt, un touche-à-tout inclassable, passionné de botanique autant que de phonétique et d’ethnologie, avant d’aller musarder chez des pépiniéristes passionnés et des artistes du #land_art.

    Chacun de ces vagabondages vaut le détour. Mais le plus extraordinaire est celui que nous propose Catherine Peix. Scientifique de formation, réalisatrice de documentaire par goût, elle raconte dans la revue la naissance de la pomme, fruit mythique s’il en fût, dans les montagnes du lointain Kazakhstan, non loin de la Chine. Elle le fait avec la passion communicative des nouveaux convertis.

    • Une cinéaste aux origines de la pomme
      le #documentaire réalisé par Catherine Peix
      http://krapooarboricole.wordpress.com/2011/11/05/aux-origines-de-la-pomme-ou-le-jardin-d%E2%80%99eden-ret

      Comment un antique pommier sauvage kazakh pourrait nous sauver des pesticides. Mais d’où vient la pomme du jardin d’Éden ? Réalisé par Catherine Peix, « Aux origines de la pomme » nous emmène dans les montagnes du Tian Shan, au Kazakhstan où les premiers pommiers seraient nés, il y a 165 millions d’années. On trouve dans ces forêts épaisses d’arbres qui peuvent atteindre plus de trente mètres de haut et vivre plus de trois cents ans, des pommiers sauvages : les Malus sieversii. Leurs pommes sont non seulement comestibles et savoureuses, aux couleurs et aux goûts variés, mais elles ont su développer des résistances exceptionnelles aux maladies et, en particulier, au fléau numéro un du pommier : la tavelure. Quel est donc le secret de la résistance de Malus sieversii ?

      Son documentaire retrace aussi bien le contexte géographique, les enjeux politiques et scientifiques en se fondant sur la vie de ceux qui se sont battus pour préserver l’histoire même des origines de la pomme du Tian Shan. Se retrouve ainsi remémoré le négationnisme scientifique stalinien, qui a envoyé au goulag nombre de scientifiques et particulièrement de généticiens tels que Nicolaï Vavilov, le premier à être convaincu d’avoir trouvé dans les pommiers du Kazakhstan l’origine même de la pomme. « Après avoir eu vent de l’existence de ces forêts vieilles de plusieurs milliers d’années, il m’a fallu retrouver Aymak Djangaliev. Ce chercheur kazakh, disciple de Vavilov, a voué sa vie aux origines de la pomme, à Malus Sieversii, cette forêt de plus de cinq millions de variétés de pommes différentes. C’est un homme brillant totalement incorruptible qui s’est mis en marge parce qu’il a voulu sauvegarder quelque chose qui était interdit. » Pour ce faire, elle s’est rapprochée de François Laurens, ingénieur de recherche à l’Inra d’Angers qui l’a d’ailleurs fortement conseillée pour le film. En remontant l’histoire, elle constate que deux chercheurs américains ont déjà eu vent des travaux d’Aymak Djangaliev et rapporté des scions aux États-Unis de ses forêts exceptionnelles nichées à plus de 2 000 m d’altitude. L’un généticien, l’autre agronome ont ainsi conforté le chercheur kazakh dans ses travaux en apportant la preuve que ces pommes des montagnes alentour d’Almaty présentaient pour certaines des résistances à plusieurs maladies dont le feu bactérien et la tavelure pour ne citer qu’elles. Et pourtant comme elle aime le rappeler : « Il n’y a jamais eu de feu bactérien au Kazakhstan. Et ces pommiers ont des gênes de résistance au feu bactérien. C’est incroyable. »

      http://videolog.tv/1046238
      #pommier #botanique

  • Gilles Clément : « Jardiner, c’est résister » - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5725

    Vous défendez l’idée d’un « laisser-faire ». Pourtant dans un jardin, il y a une intervention humaine. N’est-ce pas paradoxal ?

    Bien sûr, ça s’appelle jardin parce qu’il y a un jardinier. Un jardin, ça a à voir avec l’enclos, avec le meilleur et le paradis. Le jardin en mouvement privilégie les dynamiques dans l’espace, les changements de place des plantes, mais il n’interdit pas le travail du jardinier. On ne laisse pas tout faire.

    Dans un jardin, l’homme intervient, mais il fait avec la nature et non pas contre elle. Faire le plus possible en allant le moins possible contre les énergies en place. Les jardiniers savent depuis des siècles que la maîtrise de la nature est une illusion. La nature transforme et invente sans arrêt.

    Comment devient-on un jardinier planétaire ?

    La notion de jardin planétaire met tout le monde au rang de jardinier. On peut être bon ou mauvais jardinier, mais on est tous concernés. On devient un « bon » jardinier quand on prend conscience de ce que cela implique. Par exemple, quand on comprend que l’eau qu’on boit a déjà été bue. On est tous dans le même bain.

    L’écologie nous met en condition de partage et d’égalité. Si on a conscience de la finitude spatiale, de l’interdépendance, et si on prend des mesures en conséquence, on devient jardinier. Pas besoin de connaître le jardinage pour être un bon jardinier planétaire.

    De plus en plus de mouvements anticapitalistes et altermondialistes créent des jardins potagers. C’est devenu un acte de lutte contre le système. Qu’en pensez-vous ?

    C’est l’idée des jardins de résistance. Un jardin sans asservissement aux tyrannies du marché mais avec le souci de préserver toutes les diversités, et le bien commun. Cultiver un potager nous remet dans une situation qui nous rééquilibre, qui nous rassure. Parfois ça correspond à une véritable économie de survie, comme à Détroit. Là-bas, ils ont réagi en humains intelligents, en se réappropriant leur alimentation.

    Souvent, il s’agit d’un acte militant, contre la disparition et la spéculation sur les terres arables. On détruit le garde-manger. La situation est tragique. Quand on a des gens qui de façon active ou réactive font des potagers, ils résistent. Ils ont raison.

    Et ça se développe…

    Oui, c’est l’accroissement de la conscience et de la connaissance. C’est très positif. La multiplication de ces initiatives, apparemment minuscules, permet la construction d’un futur plutôt que l’expression d’une inquiétude. Ça installe une structure, une économie, une pensée complètement différentes de celles qui dirigent le monde aujourd’hui. Les monnaies alternatives, les productions locales…

    #écoumène #transition

  • #Gilles_Clément : « Jardiner, c’est résister » - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article5725

    De plus en plus de mouvements anticapitalistes et altermondialistes créent des jardins potagers. C’est devenu un acte de lutte contre le système. Qu’en pensez-vous ?

    C’est l’idée des jardins de résistance. Un jardin sans asservissement aux tyrannies du marché mais avec le souci de préserver toutes les diversités, et le bien commun. Cultiver un potager nous remet dans une situation qui nous rééquilibre, qui nous rassure. Parfois ça correspond à une véritable économie de survie, comme à Détroit. Là-bas, ils ont réagi en humains intelligents, en se réappropriant leur alimentation.

    Souvent, il s’agit d’un acte militant, contre la disparition et la spéculation sur les terres arables. On détruit le garde-manger. La situation est tragique. Quand on a des gens qui de façon active ou réactive font des potagers, ils résistent. Ils ont raison.

    Et ça se développe…

    Oui, c’est l’accroissement de la conscience et de la connaissance. C’est très positif. La multiplication de ces initiatives, apparemment minuscules, permet la construction d’un futur plutôt que l’expression d’une inquiétude. Ça installe une structure, une économie, une pensée complètement différentes de celles qui dirigent le monde aujourd’hui. Les monnaies alternatives, les productions locales…

    Il y a un accroissement de la conscience, mais pas de réels changements politiques en matière d’écologie. Pourquoi ?

    Les dirigeants sont ignares, même au ministère de l’Environnement, ils ne savent pas se nourrir ni cultiver.

    #jardin #jardiner #écologie #écologie_politique

  • 1 - Gilles Clément : « La Bourse est une arme de destruction massive » - 07/07/2013 - 1ère Partie
    http://www.rfi.fr/emission/20130707-1-gilles-clement-bourse-est-une-arme-destruction-massive

    RFI - C’est pas du vent 07/07/2013 (09h10 - 09h29 TU) C’est pas du vent

    Ingénieur horticole, paysagiste, jardinier, Gilles Clément a créé les jardins de l’Arche de la Défense, du parc André Citroën et du musée du quai Branly à Paris… mais l’inventeur du Jardin en mouvement, du Jardin planétaire et du Tiers‑paysage a une renommée internationale, notamment pour le regard (...)

    http://telechargement.rfi.fr.edgesuite.net/rfi/francais/audio/magazines/r162/c_est_pas_du_vent_1_20130707_0910.mp3

  • Les tribulations d’un architecte en Chine : Jean Nouvel, l’Occident, le Namoc

    http://sco.lt/8ZN3fF

    Le plus grand musée d’art moderne au monde est situé près du Nid d’Oiseau construit par Herzog et de Meuron pour les Jeux olympiques de Pékin en 2008. Jean Nouvel a convié le paysagiste Gilles Clément et a remporté le concours face à Zaha Hadid ou encore Franck Gehri.
    « Il m’a fallu faire comme si j’étais chinois, en me plongeant dans la culture ancestrale de ce pays ». Cette affirmation de Jean Nouvel peut amener à réflexion : pourquoi faut la Chine confie-t-elle à des architectes étrangers le soin de constructions qu’elle veut reflet de sa culture ? Au-delà des "starchitectes" (surnom donné une fois à Zaha Hadid), pourquoi Wang Shu, premier Prix Pritzker chinois (2012) ne s’est-il pas vu confié un tel projet ? On sait sa position sur l’archtiecture de la Chine contemporaine, qui selon lui fait fausse route en voulant "singer l’Occident" et rejette ses savoirs faire ancestraux. Nul doute qu’avec le Namoc, l’Occident a encore une fois gagné la partie...

    #architecture #Jean_Nouvel #Gilles_Clément #Chine #Namoc

  • Gilles Clément. Jardinier paysagiste.
    http://pinterest.com/franz42/gilles-cl%C3%A9ment-jardinier-paysagiste

    Gilles Clément. #Jardinier #paysagiste.


    Gilles CLÉMENT est né en 1943 . Ingénieur horticole, paysagiste, écrivain, jardinier, il enseigne à l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage à Versailles (ENSP). Gilles CLÉMENT conçoit des parcs et des jardins, des espaces publics ou privés. Il expérimente sur son propre terrain à partir de 1977 le jardin en mouvement. Il conçoit de nombreux jardins dont le parc André CITROËN à Paris (en collaboration), le jardin du domaine de Rayol, mais aussi le parc Matisse à Lille...