person:gilles dauvé

  • Gilles Dauvé - La nation dans tout son état. 2e partie : Mort de la nation ?
    https://ddt21.noblogs.org/?page_id=2176

    On comprend que l’État qualifiable en ce sens de national soit le cas le moins fréquent, réalisable seulement par les capitalismes dominants. Et même là, la crise est possible, comme en Allemagne et en Italie, nations inachevées au début du XXe siècle : la république de Weimar a dû affronter le séparatisme bavarois ; quant au Sud italien, et plus encore la Sicile, leur développement est longtemps resté en retard sur le Nord. Ailleurs, dans les pays dominés, un semblant d’État national est viable tant que le capitalisme mondial leur permet un rôle second mais effectif. Lorsqu’ils s’en désarticulent, rien ne masque plus l’artificialité de l’édifice national, qui se déchire.

    #théorie #communisme #communisation #nationalisme

  • Gilles Dauvé - « Cher camarade Staline ». Homo au pays des soviets
    https://ddt21.noblogs.org/?page_id=2111

    Cela ne signifiait ni indifférence ni acceptation sociale. Des comportements « bisexuels » étaient assez répandus, sans le concept ni le mot car, comme en Europe à l’époque, les pratiques homosexuelles étaient généralement le fait d’hommes menant parallèlement une vie de famille traditionnelle. Par ailleurs, bien que le libertinage des couches aisées nous soit mieux connu grâce aux traces écrites qu’elles ont laissées, la « Russie profonde » était loin d’être uniformément soumise au conformisme moral et religieux.

    Pour que naisse une « culture homosexuelle » moderne, il fallait la modernisation capitaliste, c’est-à-dire l’industrialisation, l’urbanisation, l’apparition de l’individu et son possible anonymat. Alors seulement, certains hommes commencent à se considérer comme un groupe différent parce qu’ils s’écartent de la norme masculine dominante, ou s’habillent en femme, ou se prostituent à d’autres hommes – voire parfois combinent les trois. Dans l’espace public, la sexualité devient une manière d’« auto-affirmation » (Dan Healey).

  • Dauvé versus Marx
    http://libcom.org/blog/dauve-versus-marx-31072018

    In critiquing Silvia Federici’s Caliban and the Witch Gilles Dauvé highlights limitations in his own conception of the creation of the proletariat internationally, and his understanding of Marx’s work on slavery. These limitations are not unique to Dauvé, but as someone libcom cites as an influence, especially due to his insistence on the proletariat as a negative rather than positive category, and who has been influential on the communisation tendency generally, we should expect better.

    #communisme #théorie #esclavage #histoire

  • Extrait du dernier livre de Gilles Dauvé - Se défaire du #travail
    http://www.troploin.fr/node/91

    Quand un escroc apporte du travail, du revenu, et donc du « sens », à une communauté en perdition, même si c’est provisoire et fallacieux, cela pose la question de ce que signifient production et travail. Les chômeurs de la Sarthe faisaient confiance à Ph. Berre parce qu’il leur apportait une socialisation, un rôle, un statut, une reconnaissance. Qu’est-ce qui est utile ? inutile ? fictif ? réel ? rentable ou non ? Ce bout d’autoroute était-il plus ou moins absurde que les « vraies » autoroutes ? Quel travail mérite d’être qualifié de « gaspillage » ? Au-delà de la dure vérité du travail (il crée des objets, rapporte du revenu et est généralement pénible), quelle est sa réalité ?

    #communisme #communisation #théorie #édition #livres

  • « Sous le travail, l’activité » réédition
    http://dndf.org/?p=15332

    Publié initialement à l’été 1986 dans la revue n° 4 « La Banquise » http://archivesautonomies.org/spip.php?article306 Collectif. Sous le travail, l’activité (Under the work, the activity) (Réédition, Postface de Gilles Dauvé). (Republication, Gilles Dauvé’s afterword). 8 € TTC – 11 x 17,8 cm – 96 p. ISBN : (...) — Du coté de la théorie/Around theory

  • Gilles Dauvé - Brouillards de guerre
    https://ddt21.noblogs.org/?page_id=940

    Au Moyen Orient actuel, ceux que l’on appelle « les religieux » proviennent de petites classes moyennes mises sur la touche par la domination impérialiste et par les régimes dictatoriaux, couches sociales exclues du pouvoir politique comme de la promotion économique, dont une partie fournit des cadres à l’opposition anti-régime. Selon les pays, un groupe (sunnite) en domine un autre (chiite), parfois c’est l’inverse. On pourrait comparer à la partie des classes moyennes éduquées qui a animé la résistance anticoloniale et la libération nationale en Asie et en Afrique : des lettrés en Chine, des diplômés sans avenir sous le régime colonial au Vietnam, des oulémas en pays arabes. Bien entendu, là où le pouvoir laisse prospérer les religieux, ils veillent à leurs intérêts sans se mêler de politique. Aujourd’hui, dans un Moyen Orient où la confession reste une forte marque d’identité, des professionnels apportent aux mouvements sociaux une vision du monde et un programme empreint de religion, mais leur motivation première n’est pas d’abord une doctrine : c’est un intérêt personnel et collectif.

    #Irak #Syrie

  • Nouveau texte de Gilles Dauvé et Karl Nesic :
    http://www.troploin.fr/textes/62-et-maintenant-

    Je ne dis pas qu’il faudrait toute affaire cessante ne plus se préoccuper que de « l’analyse concrète d’une situation concrète », selon la formule célèbre et critiquable de Lénine (écrite d’ailleurs dans un article justifiant la participation aux élections). Je ne fais que pointer cette rupture qui au demeurant ne nous est pas propre, car elle fait partie du lit commun du mouvement dit communisateur. On mesurera l’ampleur du recul en comparant par exemple à Socialisme ou Barbarie ou à l’I.S. qui tant bien que mal parvenaient à cette articulation : cf. les articles de Lyotard sur l’Algérie (réunis dans La Guerre des Algériens. Ecrits 1956-63, Ed. Galilée, 1989). Aujourd’hui la critique communiste du monde réellement existant est totalement désincarnée, étrangère à elle-même et surtout au monde qu’elle prétend critiquer.

    #communisation #communisme #théorie

  • Discussion autour du texte Le tout sur le tout de Gilles Dauvé à l’îlot 13 (Genève) demain soir à 19h
    http://www.troploin.fr/textes/45-le-tout-sur-le-tout

    La révolution communiste n’est pas successive, comme si d’abord elle s’occupait du pouvoir (afin de le prendre ou de le supprimer), pour seulement ensuite changer la vie sociale. Chacun des deux aspects nourrit l’autre. Ils agissent ensemble, ou échouent tous les deux. Si les prolétaires ne se débarrassent pas de la police, de l’armée, des partis et de la machinerie parlementaire, tôt ou tard les transformations sociales dépériront de l’intérieur ou seront brisées de l’extérieur, comme on l’a vu en Espagne après 1936. Mais si la lutte armée se résume à un duel entre deux fronts, tôt ou tard le camp prolétarien perdra sa dynamique sociale, puis sera battu sur les barricades ou les champs de bataille, comme on l’a vu aussi en Espagne après 1936.

    #communisme #communisation #théorie #histoire #Gilles_Dauvé

  • Quand meurent les insurrections...
    http://www.troploin.fr/textes/32-quand-meurent-les-insurrections

    Dans une période révolutionnaire future, les plus fins et plus dangereux défenseurs du capitalisme ne seront pas ceux qui crieront des slogans pro-capitalistes ni pro-étatiques, mais ceux qui auront vu le lieu de la rupture possible. Loin de vanter la publicité ou l’obéissance, ils proposeront de changer la vie... mais pour cela d’édifier au préalable un vrai pouvoir démocratique. S’ils réussissaient à s’imposer, l’instauration de cette nouvelle forme politique avalerait les énergies, userait les aspirations radicales et, le moyen devenant fin, ferait une fois encore de la révolution une idéologie. Contre eux, et bien sûr contre la réaction ouvertement capitaliste, l’unique voie du succès des prolétaires sera la multiplication et l’extension coordonnée d’initiatives communistes concrètes, dénoncées naturellement comme anti-démocratiques, voire.... « fascistes ». La lutte pour imposer des lieux et des moments de délibération et de décision, seule garantie de l’autonomie du mouvement, est inséparable de mesures pratiques tendant à changer la vie.

    #communisation #communisme #théorie #histoire #Gilles_Dauvé