person:giuseppe conte

  • « Italie, vers une nouvelle crise, Salvini a intérêt à de nouvelles élections ! » L’édito de Charles SANNAT (Insolentiae)
    https://www.crashdebug.fr/international/16099-italie-vers-une-nouvelle-crise-salvini-a-interet-a-de-nouvelles-ele

    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

    Alors que la Commission européenne vient d’annoncer l’ouverture d’une procédure d’infraction contre l’Italie en raison de la politique « budgétaire laxiste du gouvernement de coalition », la tension monte en Italie.

    Il y a deux jours et bien évidemment ces éléments sont totalement liés entre eux, le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a adressé un ultimatum à Matteo Salvini et au Mouvement Cinq Etoiles de Luigi Di Maio.

    Soit les deux partis se mettent d’accord pour respecter le contrat de gouvernement et accessoirement quelques équilibres européens, soit il… démissionnera, ce qui aura vraisemblablement pour conséquence de conduire le président italien à convoquer de nouvelles élections.

    Des élections que Salvini pourrait gagner, lui qui est sorti (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • Italie | Le droit d’asile à la botte de Matteo Salvini
    https://asile.ch/2019/04/16/italie-le-droit-dasile-a-la-botte-de-matteo-salvini

    https://asile.ch/wp/wp-content/uploads/2019/04/salvini.jpeg

    Giuseppe Conte a beau être officiellement le Président du Conseil des ministres depuis le 1er juin 2018, c’est son ministre de l’intérieur d’extrême droite, Matteo Salvini, qui fixe le tempo de la politique gouvernementale en matière migratoire. À peine investi, celui-ci déclare : « [L]e bon temps pour les clandestins est fini : préparez-vous à faire vos […]

  • L’Italie rejoint les « nouvelles routes de la soie » de la Chine
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/03/23/malgre-l-inquietude-de-bruxelles-l-italie-rejoint-les-nouvelles-routes-de-la


    Les gouvernements italien et chinois ont signé samedi 23 mars un protocole d’accord « non contraignant » pour sceller l’entrée de l’Italie dans les nouvelles routes de la soie ».
    ALBERTO PIZZOLI / AFP

    Les gouvernements italien et chinois ont signé samedi 23 mars un protocole d’accord « non contraignant » pour sceller l’entrée de l’Italie dans les « nouvelles routes de la soie », malgré l’inquiétude de Bruxelles et Washington. Au cours d’une cérémonie en présence du président chinois, Xi Jinping, et du chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, l’Italie est devenue le premier pays membre du G7 à intégrer ce projet pharaonique d’infrastructures maritimes et terrestres lancé par Pékin en 2013.

    Au total, 29 contrats ou protocoles d’accord ont été signés, pour les deux tiers institutionnels, portant selon le gouvernement italien sur « 2,5 milliards d’euros et un potentiel total de 20 milliards ». Ils prévoient ainsi des investissements chinois, pour l’instant limités, dans les ports de Gênes et de Trieste, stratégiques pour l’accès maritime au marché européen depuis la Chine.

  • TGV Lyon-Turin : le premier ministre italien « pas convaincu » par le projet
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/07/tgv-lyon-turin-le-premier-ministre-italien-pas-convaincu-par-le-projet_54328

    Giuseppe Conte appelle à la révision, jeudi, du projet de liaison ferroviaire à grande vitesse sur lequel son gouvernement est profondément divisé.

    Le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, cherche à gagner du temps sur un projet qui divise profondément son gouvernement. Le premier ministre italien a estimé, jeudi 7 mars, que le projet de liaison ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin ne semble pas un projet dont l’Italie a besoin, appelant à sa révision. « J’ai exprimé de forts doutes et ma perplexité sur l’opportunité de cet ouvrage. Je ne suis vraiment pas convaincu qu’il s’agisse d’un projet dont l’Italie a besoin », a déclaré M. Conte lors d’une conférence de presse.

    Constatant l’incapacité de son gouvernement à trouver un compromis sur un sujet où les deux forces politiques de la majorité sont aux antipodes, il a demandé à la France et à l’Union européenne de rediscuter ce projet pour évaluer les « doutes et la perplexité » de l’exécutif italien. « Nous agirons ensuite » sur la base de ces discussions, a ajouté le chef du gouvernement italien. M. Conte a également assuré que la répartition des coûts entre la France et l’Italie n’apparaissait « pas juste à l’heure actuelle » et « c’est un aspect qui doit être approfondi dans de nouvelles discussions », a-t-il ajouté.

  • Le revenu universel en Italie, plus si universel que ça
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/01/19/l-italie-adopte-une-version-amendee-du-revenu-universitael_5411565_3234.html

    Après des mois de fausses pistes et de ballons d’essai, de crises de nerfs et de menaces de rupture, le gouvernement italien est donc parvenu à s’entendre. Dans les prochaines semaines devrait ainsi entrer en vigueur le « #revenu_de_citoyenneté », engagement de toujours des 5 Etoiles. « C’est un rêve qui se réalise », a aussitôt triomphé le chef politique du mouvement, Luigi Di Maio, sans trop s’attarder sur les multiples amendements apportés à un projet qui n’a plus grand-chose à voir avec l’idée originale.

    Initialement voulu par le fondateur du mouvement, Beppe Grillo, comme la première étape vers le #revenu_universel, le revenu de citoyenneté se présentera comme une indemnité temporaire (pas plus de 18 mois, renouvelables une fois), obligatoirement associée à la recherche d’un emploi.

    Plus de dix ans en Italie
    Pour la percevoir, il faudra avoir résidé plus de dix ans en Italie (dont les deux dernières années), et déclarer moins de 9 360 euros annuels de revenus – 780 euros par mois, le seuil statistique de pauvreté en Italie. Son montant sera calculé par cellule familiale, et pourra aller jusqu’à 780 euros par mois (500 + 280 d’aide au logement) pour une personne seule, 1 330 euros pour une famille. Et il sera assorti de nombreuses décotes : selon ses concepteurs, 5 millions de personnes sont concernées, pour un effort total de 7 milliards d’euros par la communauté, ce qui revient à dire que le montant moyen de l’aide se montera à un peu plus de 100 euros par personne et par mois.

    De plus, la personne recevant cette aide devra accepter toute offre sérieuse de travail qui lui sera faite à moins de 100 kilomètres de chez elle. Au fil du temps, le rayon géographique s’étendra, jusqu’à atteindre 250 kilomètres au bout d’un an et demi, voire l’ensemble du territoire national dans les derniers mois.

    Enfin, pour répondre aux accusations de favoriser l’assistanat et le travail au noir, le gouvernement a assorti cette aide de nombreuses interdictions : ainsi, pour être éligible, il ne faudra pas avoir acheté une voiture neuve dans les six derniers mois, ni posséder une grosse cylindrée ou un bateau de trop grande taille. Par ailleurs, les éventuels fraudeurs seront punis avec la plus grande sévérité : ils pourraient encourir « jusqu’à » six années de prison.

    La réforme des #retraites devrait concerner 1 million de travailleurs

    Comparée a cette mesure incroyablement complexe, supposant l’existence dans tout le pays de centres d’aide à l’emploi dignes de ce nom, la réforme des retraites annoncée au même moment en conseil des ministres est d’une simplicité biblique. Selon le dispositif « quota 100 », toute personne âgée de plus de 62 ans et ayant cotisé trente-huit années pourra partir à la retraite dans les prochains mois. Pour le gouvernement, la mesure devrait concerner 1 million de travailleurs, et libérerait instantanément 1 million de postes de travail, aussitôt pourvus, et elle ne coûtera pas plus de 4 milliards d’euros cette année – un chiffre considéré comme très inférieur à la réalité par de nombreux experts.

    Attaché à démontrer aux marchés que ces mesures n’entraîneront pas une explosion des déficits, Giuseppe Conte a assuré que la mise en place de ces dispositifs ne nécessiterait pas de loi de finances rectificative. Pourtant rien n’est moins sûr, alors que le budget italien est sous la surveillance de Bruxelles et que la conjoncture italienne s’est, ces derniers mois, dégradée de façon spectaculaire.

    Alors que le pays semble techniquement entré en #récession (le troisième trimestre de 2018 a été négatif et les estimations pour la fin de l’année sont très pessimistes), le 1 % de progression du PIB prévu en 2019 semble hors de portée. Vendredi, la banque d’Italie a révisé à la baisse ses prévisions de croissance, estimées désormais à 0,6 %. Cette annonce a fait bondir Luigi Di Maio, qui a aussitôt dénoncé les « estimations apocalyptiques » d’une institution « qui se trompe depuis des années ».

    Le ministre du travail et du développement économique a d’autant moins intérêt à tenir compte des avertissements de l’institution que pour eux, l’essentiel est ailleurs : le revenu de citoyenneté doit entrer en vigueur, coûte que coûte, en avril. Pour qu’il puisse commencer à être perçu avant les élections européennes.

  • Le #Niger et l’#Italie saluent la chute du flux de migrants africains vers l’Europe

    Le président du Niger Mahamadou Issoufou et le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, ont salué mardi 15 janvier à Niamey le #succès de la lutte conjointe contre l’#immigration_clandestine avec la chute drastique du flux de migrants vers l’Europe depuis 2016.
    « La collaboration conjointe avec le Niger a porté ses fruits (…) le nombre de migrants qui passent par le Niger a énormément baissé. L’Italie a réussi à réduire les débarquements (de clandestins) de 80%, voire plus, en 2018 », s’est félicité Giuseppe Conte.

    https://www.jeuneafrique.com/706613/societe/le-niger-et-litalie-saluent-la-chute-du-flux-de-migrants-africains-ver
    #externalisation #migrations #asile #réfugiés #lutte_contre_l'immigration_clandestine #statistiques #chiffres

  • Budget italien : une rencontre entre Conte et Juncker prévue mercredi - Capital.fr
    https://www.capital.fr/entreprises-marches/budget-italien-une-rencontre-entre-conte-et-juncker-prevue-mercredi-1319243

    Il y aura bien une rencontre entre le président du Conseil italien et le président de la Commission européenne. Giuseppe Conte rencontrera Jean-Claude Juncker ce mercredi afin d’échanger sur le budget 2019 de l’Italie. Cette réunion de travail intervient après le refus du gouvernement italien de revoir suffisamment sa copie suite aux remarques de Bruxelles. La Commission européenne cherche à faire respecter les règles du Pacte de Stabilité, au regard duquel le déficit budgétaire et la dette de l’Italie se révèlent trop élevés.

  • Budget : l’Italie cale face à la réalité économique - Challenges
    https://www.challenges.fr/monde/europe/budget-l-italie-cale-face-a-la-realite-economique_629958

    « Il vivait dans une bulle, maintenant le moment de Tsipras est arrivé », a déclaré Mario Monti, ex premier ministre italien après l’annonce par Giuseppe Conte, actuel chef du gouvernement italien, d’une révision - à la baisse - du budget de la Péninsule, qui avait été retoqué par la Commission européenne le 23 octobre dernier. Comme l’a fait le chef du gouvernement grec, Alexis Tsipras, pour sauver son pays de la banqueroute quelques années auparavant, les leaders de l’alliance national-populiste au pouvoir à Rome semblent - enfin - vouloir tenir compte du principe de réalité. Hier totalement cabré face aux « diktats » de Bruxelles, pour reprendre l’expression de Matteo Salvini, leader de la Ligue et ministre de l’Intérieur, Giuseppe Conte se dit prêt à ramener les prévisions de déficit 2019 de 2,4 % de PIB autour des 2 %.

    « Mon objectif est d’éviter à l’Italie une procédure d’infraction faisant mal à notre pays et qui risque également de faire mal à l’Europe. Je suis en train de mettre au point une proposition que l’Union européenne ne pourra pas ne pas prendre en considération. Elle arrivera dans les prochaines heures », a-t-il déclaré dans un entretien mardi au quotidien italien Avvenire. Mais si la Commission européenne a ouvert la voie à des sanctions contre Rome, estimant « justifiée » l’ouverture d’une « procédure de déficit excessif » fondée sur une dette trop importante (131% du PIB), elle ne manque pas de saluer le « changement de ton » de la coalition populiste. Toujours est-il que ses responsables attendent de juger sur pièce avant de renoncer à sortir l’artillerie lourde. Autrement dit, la menace d’une amende punitive pouvant dépasser les 3 milliards d’euros plane.

    #principe_de_réalité
    #moment_tsipras

  • L’Italie fermera ses #aéroports aux migrants

    Le ministre italien de l’Intérieur s’est opposé, dimanche, à tout renvoi de migrants de l’Allemagne vers son pays, sans accord préalable.

    L’Italie va fermer ses aéroports aux avions de ligne non autorisés transportant des migrants en provenance d’Allemagne, a annoncé dimanche le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini. Une décision qui accentue les tensions entre Rome et Berlin.

    L’Allemagne et l’Italie travaillent à un #accord aux termes duquel des migrants résidant en Allemagne pourraient être renvoyés en Italie, pays où ils ont déposé une demande d’asile. L’accord n’a pas été signé pour le moment.

    Le quotidien La Repubblica rapportait samedi que l’office allemand pour les réfugiés avait adressé « des dizaines de lettres » à des migrants les informant d’un possible transfert vers l’Italie via des #vols_charters. Le premier vol est prévu mardi prochain.

    « Pas d’aéroports disponibles »

    « Si des gens pensent, à Berlin ou à Bruxelles, qu’ils vont pouvoir balancer des dizaines de migrants en Italie par des vols charter non autorisés, ils doivent savoir qu’il n’y a pas et n’y aura pas d’aéroports disponibles », a dit M. Salvini dans un communiqué. « Nous fermerons les aéroports comme nous avons fermé les #ports », a-t-il dit.

    Le ministre allemand de l’Intérieur Horst Seehofer affirmait en septembre qu’un accord avait été trouvé avec l’Italie et qu’il devait être signé prochainement. Matteo Salvini avait démenti le lendemain, exigeant de nouvelles concessions de la part de l’Allemagne. Le ministre italien avait alors expliqué qu’il avait reçu des assurances de la part de l’Allemagne que pour chaque migrant renvoyé en Italie les autorités allemandes accepteraient un demandeur d’asile en Italie. Matteo Salvini exigeait deux autres concessions - une révision du traité de Dublin sur la gestion des demandes d’asile dans le pays d’arrivée et la fin de la mission navale européenne Sophia qui porte secours aux migrants en Méditerranée.

    Sortir de l’impasse

    Horst Seehofer a appelé la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil italien Giuseppe Conte à intervenir pour sortir de l’impasse. « L’accord a été négocié et suit les mêmes principes que celui avec la Grèce »« , a dit M. Seehofer au Welt am Sonntag. »Nous renvoyons des réfugiés en Italie mais nous acceptons un même nombre de personnes sauvées en mer« .

     »Mais Salvini dit maintenant : je ne signerai que si l’Allemagne soutient la position de l’Italie sur le droit d’asile dans l’Union européenne". Rome demande une réforme du traité de Dublin afin que soit organisée une répartition des nouveaux arrivants dans l’ensemble de l’UE et non plus l’obligation de rester dans le pays où ils sont arrivés en Europe.

    https://www.tdg.ch/monde/L-Italie-fermera-ses-aeroports-aux-migrants/story/27268662

    Commentaire sur twitter :

    Charter deportation from Germany to Italy planned for Tuesday, but Salvini now saying that Italy is going to “close the airports” to “non-authorised charters”

    https://twitter.com/twentyone_miles/status/1049015499219263489

    Et comme dit Philippe sur twitter, l’Italie devient une #île :


    #péninsule

    #Italie #Salvini #fermeture #fermeture_des_aéroports #Dublin #renvois_Dublin #asile #migrations #réfugiés #Allemagne

    cc @isskein @reka

    • Quelques questions, car ce n’est pas du tout clair pour moi les termes de ce fantomatique accord :

      On peut lire :

      « Le ministre italien avait alors expliqué qu’il avait reçu des assurances de la part de l’Allemagne que pour chaque migrant renvoyé en Italie les autorités allemandes accepteraient un demandeur d’asile en Italie. »

      « L’accord a été négocié et suit les mêmes principes que celui avec la Grèce »« , a dit M. Seehofer au Welt am Sonntag. »Nous renvoyons des réfugiés en Italie mais nous acceptons un même nombre de personnes sauvées en mer« .

      --> Mais qui sont ces « migrants renvoyés en Italie », si ce n’est des dublinés ? Et qui sont ces « réfugiés renvoyés en Italie » ? Si c’est des réfugiés, donc des personnes avec un statut reconnu, ils ne peuvent pas être renvoyés en Italie, j’imagine...
      --> Et les « personnes sauvées en mer » ? Il s’agit d’un nombre de personne déterminé, qui n’ont pas déjà été catégorisés en « migrants » ou « demandeurs d’asile » ?

      Et puis :

      « L’Allemagne et l’Italie travaillent à un #accord aux termes duquel des migrants résidant en Allemagne pourraient être renvoyés en Italie, pays où ils ont déposé une demande d’asile. L’accord n’a pas été signé pour le moment. »

      --> ce n’est pas déjà Dublin, ça ? C’est quoi si ce n’est pas Dublin ?

      #accord_UE-Turquie (bis)

      ping @i_s_

    • v. aussi le fil de discussion sur twitter de Matteo Villa :

      Sui voli #charter dalla Germania all’Italia non bisogna fare confusione, né cedere alla disinformazione.
      (1) Si tratta di “dublinati”, persone che hanno fatto primo ingresso in ?? dall’Italia, non migranti fermati alla frontiera tedesca e rispediti in Italia in modi spicci. Finché non cambiamo Dublino, gli accordi sono questi.
      2) Non è certo qualcosa di eccezionale. Tra 2014 e 2017, la Germania ha fatto più di 50.000 richieste di trasferimento verso l’Italia applicando le regole Dublino.
      (3) Non è neanche mistero che il sistema Dublino non funzioni. Sulle oltre 50.000 richieste da parte tedesca dal 2014, l’Italia ha effettuato solo circa 12.000 trasferimenti. Meno di 1 su 4 alla fine torna in ??.
      (4) una volta effettuato il trasferimento verso l’Italia, il richiedente asilo non è detenuto. Può quindi tentare di spostarsi di nuovo verso il Paese che lo ha riportato indietro.
      (5) Utilizzare voli charter rispetto a voli di linea è uno strappo diplomatico? Dipende. Tecnicamente, senza il consenso dell’Italia l’aereo non potrebbe neppure partire.
      (6) Vogliamo fare tutto questo casino per 40/100 persone? Davvero?

      https://twitter.com/emmevilla/status/1048951274677460993

    • Migranti, la Germania riporta 40 profughi a Roma con volo charter

      L’arrivo del primo #charter dalla Germania, con a bordo 40 migranti cosiddetti «secondari» respinti dal governo tedesco, è previsto all’aeroporto di Fiumicino giovedì prossimo, l’11 ottobre. Nonostante le smentite ufficiali del Viminale, un’intesa è stata dunque raggiunta. Adesso che la notizia è pubblica, però, bisognerà vedere cosa succederà nelle prossime ore. «Non farò favori elettorali alla Merkel», aveva detto il mese scorso Matteo Salvini all’ultimo vertice europeo sull’immigrazione.

      Così, anche se formalmente il ministero dell’Interno non può opporsi, potrebbe essere la polizia di frontiera italiana, per motivi legati al piano di volo, a non autorizzare l’atterraggio o lo sbarco dei passeggeri. È la prima volta, infatti, che la Germania si serve di un charter per riportare in Italia i «dublinanti», cioè quei migranti che sbarcano e chiedono asilo da noi, ma poi se ne vanno da uomini liberi nel resto d’Europa. In base al Trattato di Dublino, però, quando vengono rintracciati possono essere rimandati indietro, perché le norme dell’accordo prevedono appunto che sia il Paese di primo approdo a valutarne la domanda d’asilo e quindi a farsi carico dello straniero fino all’esito della procedura.

      Finora, però, il rientro dei «dublinanti» in Italia si svolgeva con viaggi di singoli migranti su aerei di linea. Dalla Francia, per esempio, ne arrivano così una ventina ogni mese. E dalla Germania, fino a oggi, una media di 25: tutti selezionati dopo una lunga istruttoria, quindi accompagnati a bordo dalla polizia tedesca fino all’atterraggio in Italia, qui infine presi in consegna dalle nostre forze dell’ordine e portati in un centro d’accoglienza.

      Ma il governo tedesco ora ha deciso di accelerare le operazioni: l’Ufficio federale per l’immigrazione e i rifugiati ha già inviato decine di lettere ai migranti arrivati in Germania passando per l’Italia, avvisandoli che saranno riportati presto nel primo Paese d’ingresso in Europa.

      Un giro di vite deciso a prescindere dal patto sui migranti fra Italia e Germania da tempo in discussione e che il nostro ministro dell’Interno, Matteo Salvini, continua ad escludere di aver mai firmato. Da Berlino, però, lo danno già per stipulato e a condizioni precise: la Germania può rimandare in Italia i migranti che attraversano il confine, garantendo in cambio la sua disponibilità a rivedere i termini dei ricollocamenti. Nei giorni scorsi, però, lo stesso Salvini era stato chiaro, parlando di «accordo a saldo zero»: in cambio cioè del ritorno in Italia dei «dublinanti» il nostro Paese invierà a Berlino un analogo numero di profughi da accogliere. «Firmerò l’accordo quando sarà chiaro che non ci sarà un solo immigrato in più a nostro carico», aveva detto. E dal Viminale, infatti, continuano a dire che la firma del ministro non c’è.

      Ma ora l’intesa apparentemente trovata sul charter in arrivo l’11 ottobre infittisce il giallo. E l’opposizione attacca: «Biglietti già fatti — ha twittato il deputato del Pd Filippo Sensi — nei prossimi giorni la Germania riporterà in Italia molti profughi, quanti? Matteo Salvini aveva tuonato che l’accordo con il suo amico Seehofer non c’era. Chi mente?». E Alessia Morani, Pd, commenta su Fb: «L’amico tedesco di Salvini, il sovranista Seehofer, vuole rimandare in Italia i profughi coi voli charter. Queste sono le conseguenze dell’accordo di giugno del premier Conte e della politica isolazionista di Salvini: si apparenta con chi alza i muri contro di noi, invece che fare accordi per la redistribuzione dei richiedenti asilo in Europa. La ricetta sovranista sta complicando la gestione dei migranti. Stanno creando il caos e questa incapacità la pagheranno gli italiani».

      https://roma.corriere.it/notizie/cronaca/18_ottobre_06/primo-volo-charter-profughi-dublino-merkel-salvini-6c4cd2a8-c9a4-11e8-

      Quelques explications de plus dans cet article :

      È la prima volta, infatti, che la Germania si serve di un charter per riportare in Italia i «dublinanti» (...) Finora, però, il rientro dei «dublinanti» in Italia si svolgeva con viaggi di singoli migranti su aerei di linea.

      –-> donc, ce qui est nouveau c’est le fait que l’Allemagne renvoie les « dublinés » via charter, alors qu’avant ces renvois étaient effectués sur des vols de ligne.

      Le fameux accord, qui ressemble à celui entre la Turquie et l’UE, devrait prévoir ceci :

      la Germania può rimandare in Italia i migranti che attraversano il confine, garantendo in cambio la sua disponibilità a rivedere i termini dei ricollocamenti.

      –-> l’Allemagne peut renvoyer en Italie les migrants qui traversent la frontière, en garantissant, en échange, sa disponibilité à revoir les termes des #relocalisation

      Salvini sur ce point :

      Salvini era stato chiaro, parlando di «accordo a saldo zero»: in cambio cioè del ritorno in Italia dei «dublinanti» il nostro Paese invierà a Berlino un analogo numero di profughi da accogliere

      –-> Salvini demande un « accord avec un solde zéro » : en échange du retour des dublinés en Italie, l’Italie enverra à Berlin un nombre analogue de réfugiés à accueillir.

      Le journal rapporte les mots de Salvini qui dit ne pas avoir signé d’accord avec l’Allemagne :

      dal Viminale, infatti, continuano a dire che la firma del ministro non c’è.

      ... mais vu qu’il y a un charter qui devrait arriver à Rome le 11 octobre... et donc on se demande si cet accord a été signé...
      Du coup, c’est la polémique : qui ment ? Seehofer ou Salvini ?

      –------------------

      Nouveau terme, @sinehebdo :

      40 migranti cosiddetti «secondari»

      –-> « #migrants_secondaires », ça doit faire référence aux #mouvements_secondaires... que l’UE cherche par tout les moyens de combattre, mais qui, en réalité, avec ses politiques, les créent... les associations et quelques chercheurs/ses utilisent plutôt le terme #Migrerrants (#migrerrance)
      #terminologie #vocabulaire #mots

    • Berlin dément avoir le projet de renvoyer des migrants en Italie

      Les autorités allemandes ont démenti dimanche avoir le projet de renvoyer en Italie des migrants résidant en Allemagne comme le rapportait un quotidien italien, information qui avait provoqué un regain de tension entre Berlin et Rome.

      Le quotidien La Repubblica rapportait samedi que l’office allemand pour les réfugiés avait adressé « des dizaines de lettres » à des migrants les informant d’un possible transfert vers l’Italie via des vols charters. Le premier vol est prévu mardi prochain.

      Cette information a provoqué une vive réaction de la part du ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini qui a menacé de fermer tous les aéroports de son pays aux avions de ligne non autorisés transportant des migrants en provenance d’Allemagne.

      « Aucun vol de transfert n’est prévu vers l’Italie dans les prochains jours », a déclaré un porte-parole du ministère allemand de l’Intérieur dans un courrier électronique.

      L’Allemagne et l’Italie travaillent à un accord aux termes duquel des migrants résidant en Allemagne pourraient être renvoyés en Italie, pays où ils ont déposé une demande d’asile. L’accord n’a pas été signé pour le moment.

      « Si des gens pensent, à Berlin ou à Bruxelles, qu’ils vont pouvoir balancer des dizaines de migrants en Italie par des vols charters non autorisés, ils doivent savoir qu’il n’y a pas et n’y aura pas d’aéroports disponibles », a dit Salvini dans un communiqué.

      « Nous fermerons les aéroports comme nous avons fermé les ports », a-t-il dit.

      Le ministre allemand de l’Intérieur Horst Seehofer affirmait en septembre qu’un accord avait été trouvé avec l’Italie et qu’il devait être signé prochainement. Salvini avait démenti le lendemain, exigeant de nouvelles concessions de la part de l’Allemagne.

      Le ministre italien avait alors expliqué qu’il avait reçu des assurances de la part de l’Allemagne que pour chaque migrant renvoyé en Italie les autorités allemandes accepteraient un demandeur d’asile en Italie.

      Matteo Salvini exigeait deux autres concessions - une révision du traité de Dublin sur la gestion des demandes d’asile dans le pays d’arrivée et la fin de la mission navale européenne #Sophia qui porte secours aux migrants en Méditerranée.

      Seehofer a appelé la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil italien Giuseppe Conte à intervenir pour sortir de l’#impasse.

      « L’accord a été négocié et suit les mêmes principes que celui avec la Grèce », a dit Seehofer au Welt am Sonntag. « Nous renvoyons des réfugiés en Italie mais nous acceptons un même nombre de personnes sauvées en mer ».

      « Mais Salvini dit maintenant : je ne signerai que si l’Allemagne soutient la position de l’Italie sur le droit d’asile dans l’Union européenne », poursuit Seehofer.

      Rome demande une réforme du traité de Dublin afin que soit organisée une répartition des nouveaux arrivants dans l’ensemble de l’UE et non plus l’obligation de rester dans le pays où ils sont arrivés en Europe

      https://www.mediapart.fr/journal/international/071018/berlin-dement-avoir-le-projet-de-renvoyer-des-migrants-en-italie
      #opération_Sophia

  • Autour des #gardes-côtes_libyens... et de #refoulements en #Libye...

    Je copie-colle ici des articles que j’avais mis en bas de cette compilation (qu’il faudrait un peu mettre en ordre, peut-être avec l’aide de @isskein ?) :
    https://seenthis.net/messages/705401

    Les articles ci-dessous traitent de :
    #asile #migrations #réfugiés #Méditerranée #push-back #refoulement #externalisation #frontières

    • Pour la première fois depuis 2009, un navire italien ramène des migrants en Libye

      Une embarcation de migrants secourue par un navire de ravitaillement italien a été renvoyée en Libye lundi 30 juillet. Le HCR a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête et s’inquiète d’une violation du droit international.

      Lundi 30 juillet, un navire battant pavillon italien, l’Asso Ventotto, a ramené des migrants en Libye après les avoir secourus dans les eaux internationales – en 2012 déjà l’Italie a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme pour avoir reconduit en Libye des migrants secourus en pleine mer en 2009.

      L’information a été donnée lundi soir sur Twitter par Oscar Camps, le fondateur de l’ONG espagnole Proactiva Open Arms, avant d’être reprise par Nicola Fratoianni, un député de la gauche italienne qui est actuellement à bord du bateau humanitaire espagnol qui sillonne en ce moment les côtes libyennes.

      Selon le quotidien italien La Repubblica, 108 migrants à bord d’une embarcation de fortune ont été pris en charge en mer Méditerranée par l’Asso Ventotto lundi 30 juillet. L’équipage du navire de ravitaillement italien a alors contacté le MRCC à Rome - centre de coordination des secours maritimes – qui les a orienté vers le centre de commandement maritime libyen. La Libye leur a ensuite donné l’instruction de ramener les migrants au port de Tripoli.

      En effet depuis le 28 juin, sur décision européenne, la gestion des secours des migrants en mer Méditerranée dépend des autorités libyennes et non plus de l’Italie. Concrètement, cela signifie que les opérations de sauvetage menées dans la « SAR zone » - zone de recherche et de sauvetage au large de la Libye - sont désormais coordonnées par les Libyens, depuis Tripoli. Mais le porte-parole du Conseil de l’Europe a réaffirmé ces dernières semaines qu’"aucun navire européen ne peut ramener des migrants en Libye car cela serait contraire à nos principes".

      Violation du droit international

      La Libye ne peut être considérée comme un « port sûr » pour le débarquement des migrants. « C’est une violation du droit international qui stipule que les personnes sauvées en mer doivent être amenées dans un ‘port sûr’. Malgré ce que dit le gouvernement italien, les ports libyens ne peuvent être considérés comme tels », a déclaré sur Twitter le député Nicola Fratoianni. « Les migrants se sont vus refuser la possibilité de demander l’asile, ce qui constitue une violation des accords de Genève sur les sauvetages en mer », dit-il encore dans le quotidien italien La Stampa.

      Sur Facebook, le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, nie toutes entraves au droit international. « La garde-côtière italienne n’a ni coordonné, ni participé à cette opération, comme l’a faussement déclarée une ONG et un député de gauche mal informé ».

      Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a de son côté annoncé mardi 31 juillet l’ouverture d’une enquête. « Nous recueillons toutes les informations nécessaires sur le cas du remorqueur italien Asso Ventotto qui aurait ramené en Libye 108 personnes sauvées en Méditerranée. La Libye n’est pas un ‘port sûr’ et cet acte pourrait constituer une violation du droit international », dit l’agence onusienne sur Twitter.

      http://www.infomigrants.net/fr/post/10995/pour-la-premiere-fois-depuis-2009-un-navire-italien-ramene-des-migrant

    • Nave italiana soccorre e riporta in Libia 108 migranti. Salvini: «Nostra Guardia costiera non coinvolta»

      L’atto in violazione della legislazione internazionale che garantisce il diritto d’asilo e che non riconosce la Libia come un porto sicuro. Il vicepremier: «Nostre navi non sono intervenute nelle operazioni». Fratoianni (LeU): «Ci sono le prove della violazione»

      http://www.repubblica.it/cronaca/2018/07/31/news/migranti_nave_italiana_libia-203026448/?ref=RHPPLF-BH-I0-C8-P1-S1.8-T1
      #vos_thalassa #asso_28

      Commentaire de Sara Prestianni, via la mailing-list de Migreurop:

      Le navire commerciale qui opere autour des plateformes de pétrole, battant pavillon italien - ASSO 28 - a ramené 108 migrants vers le port de Tripoli suite à une opération de sauvetage- Les premiers reconstructions faites par Open Arms et le parlementaire Fratoianni qui se trouve à bord de Open Arms parlent d’une interception en eaux internationales à la quelle a suivi le refoulement. Le journal La Repubblica dit que les Gardes Cotes Italiennes auraient invité Asso28 à se coordonner avec les Gardes Cotes Libyennes (comme font habituellement dans les derniers mois. Invitation déclinés justement par les ong qui opèrent en mer afin de éviter de proceder à un refoulement interdit par loi). Le Ministre de l’Interieur nie une implication des Gardes Cotes Italiens et cyniquement twitte “Le Garde cotes libyenne dans les derniers heures ont sauvé et ramené à terre 611 migrants. Les Ong protestent les passeurs font des affaires ? C’est bien. Nous continuons ainsi”

    • Départs de migrants depuis la Libye :

      Libya : outcomes of the sea journey

      Migrants intercepted /rescued by the Libyan coast guard

      Lieux de désembarquement :


      #Italie #Espagne #Malte

      –-> Graphiques de #Matteo_Villa, posté sur twitter :
      source : https://twitter.com/emmevilla/status/1036892919964286976

      #statistiques #chiffres #2016 #2017 #2018

      cc @simplicissimus

    • Libyan Coast Guard Takes 611 Migrants Back to Africa

      Between Monday and Tuesday, the Libyan Coast Guard reportedly rescued 611 migrants aboard several dinghies off the coast and took them back to the African mainland.

      Along with the Libyan search and rescue operation, an Italian vessel, following indications from the Libyan Coast Guard, rescued 108 migrants aboard a rubber dinghy and delivered them back to the port of Tripoli. The vessel, called La Asso 28, was a support boat for an oil platform.

      Italian mainstream media have echoed complaints of NGOs claiming that in taking migrants back to Libya the Italian vessel would have violated international law that guarantees the right to asylum and does not recognize Libya as a safe haven.

      In recent weeks, a spokesman for the Council of Europe had stated that “no European ship can bring migrants back to Libya because it is contrary to our principles.”

      Twenty days ago, another ship supporting an oil rig, the Vos Thalassa, after rescuing a group of migrants, was preparing to deliver them to a Libyan patrol boat when an attempt to revolt among the migrants convinced the commander to reverse the route and ask the help of the Italian Coast Guard. The migrants were loaded aboard the ship Diciotti and taken to Trapani, Sicily, after the intervention of the President of the Republic Sergio Mattarella.

      On the contrary, Deputy Prime Minister Matteo Salvini has declared Tuesday’s operation to be a victory for efforts to curb illegal immigration. The decision to take migrants back to Africa rather than transporting them to Europe reflects an accord between Italy and Libya that has greatly reduced the numbers of African migrants reaching Italian shores.

      Commenting on the news, Mr. Salvini tweeted: “The Libyan Coast Guard has rescued and taken back to land 611 immigrants in recent hours. The NGOs protest and the traffickers lose their business? Great, this is how we make progress,” followed by hashtags announcing “closed ports” and “open hearts.”

      Parliamentarian Nicola Fratoianni of the left-wing Liberi and Uguali (Free and Equal) party and secretary of the Italian Left, presently aboard the Spanish NGO ship Open Arms, denounced the move.

      “We do not yet know whether this operation was carried out on the instructions of the Italian Coast Guard, but if so it would be a very serious precedent, a real collective rejection for which Italy and the ship’s captain will answer before a court,” he said.

      “International law requires that people rescued at sea must be taken to a safe haven and the Libyan ports, despite the mystification of reality by the Italian government, cannot be considered as such,” he added.

      The United Nations immigration office (UNHCR) has threatened Italy for the incident involving the 108 migrants taken to Tripoli, insisting that Libya is not a safe port and that the episode could represent a breach of international law.

      “We are collecting all the necessary information,” UNHCR tweeted.

      https://www.independent.co.uk/news/world/americas/santiago-anti-abortion-women-stabbed-chile-protest-a8469786.html
      #refoulements #push-back

    • Libya rescued 10,000 migrants this year, says Germany

      Libyan coast guards have saved some 10,000 migrants at sea since the start of this year, according to German authorities. The figure was provided by the foreign ministry during a debate in parliament over what the Left party said were “inhumane conditions” of returns of migrants to Libya. Libyan coast guards are trained by the EU to stop migrants crossing to Europe.

      https://euobserver.com/tickers/142821

    • UNHCR Flash Update Libya (9 - 15 November 2018) [EN/AR]

      As of 14 November, the Libyan Coast Guard (LCG) has rescued/intercepted 14,595 refugees and migrants (10,184 men, 2,147 women and 1,408 children) at sea. On 10 November, a commercial vessel reached the port of Misrata (187 km east of Tripoli) carrying 95 refugees and migrants who refused to disembark the boat. The individuals on board comprise of Ethiopian, Eritrean, South Sudanese, Pakistani, Bangladeshi and Somali nationals. UNHCR is closely following-up on the situation of the 14 individuals who have already disembarked and ensuring the necessary assistance is provided and screening is conducted for solutions. Since the onset, UNHCR has advocated for a peaceful resolution of the situation and provided food, water and core relief items (CRIs) to alleviate the suffering of individuals onboard the vessel.

      https://reliefweb.int/report/libya/unhcr-flash-update-libya-9-15-november-2018-enar
      #statistiques #2018 #chiffres

    • Rescued at sea, locked up, then sold to smugglers

      In Libya, refugees returned by EU-funded ships are thrust back into a world of exploitation.

      The Souq al Khamis detention centre in Khoms, Libya, is so close to the sea that migrants and refugees can hear waves crashing on the shore. Its detainees – hundreds of men, women and children – were among 15,000 people caught trying to cross the Mediterranean in flimsy boats in 2018, after attempting to reach Italy and the safety of Europe.

      They’re now locked in rooms covered in graffiti, including warnings that refugees may be sold to smugglers by the guards that watch them.


      This detention centre is run by the UN-backed Libyan government’s department for combatting illegal migration (DCIM). Events here over the last few weeks show how a hardening of European migration policy is leaving desperate refugees with little room to escape from networks ready to exploit them.

      Since 2014, the EU has allocated more than €300 million to Libya with the aim of stopping migration. Funnelled through the Trust Fund for Africa, this includes roughly €40 million for the Libyan coast guard, which intercepts boats in the Mediterranean. Ireland’s contribution to the trust fund will be €15 million between 2016 and 2020.

      Scabies

      One of the last 2018 sea interceptions happened on December 29th, when, the UN says, 286 people were returned to Khoms. According to two current detainees, who message using hidden phones, the returned migrants arrived at Souq al Khamis with scabies and other health problems, and were desperate for medical attention.


      On New Year’s Eve, a detainee messaged to say the guards in the centre had tried to force an Eritrean man to return to smugglers, but others managed to break down the door and save him.

      On Sunday, January 5th, detainees said, the Libyan guards were pressurising the still-unregistered arrivals to leave by beating them with guns. “The leaders are trying to push them [to] get out every day,” one said.

      https://www.irishtimes.com/news/world/europe/rescued-at-sea-locked-up-then-sold-to-smugglers-1.3759181

    • Migranti, 100 persone trasferite su cargo e riportate in Libia. Alarm Phone: “Sono sotto choc, credevano di andare in Italia”

      Dopo l’allarme delle scorse ore e la chiamata del premier Conte a Tripoli, le persone (tra cui venti donne e dodici bambini, uno dei quali potrebbe essere morto di stenti) sono state trasferite sull’imbarcazione che batte bandiera della Sierra Leone in direzione Misurata. Ma stando alle ultime informazioni, le tensioni a bordo rendono difficoltoso lo sbarco. Intanto l’ong Sea Watch ha salvato 47 persone e chiede un porto dove attraccare

      https://www.ilfattoquotidiano.it/2019/01/21/migranti-100-persone-trasferite-su-cargo-e-riportate-in-libia-alarm-phone-sono-sotto-choc-credevano-di-andare-in-italia/4911794

    • Migrants calling us in distress from the Mediterranean returned to Libya by deadly ‘refoulement’ industry

      When they called us from the sea, the 106 precarious travellers referred to their boat as a white balloon. This balloon, or rubber dinghy, was meant to carry them all the way to safety in Europe. The people on board – many men, about 20 women, and 12 children from central, west and north Africa – had left Khoms in Libya a day earlier, on the evening of January 19.

      Though they survived the night at sea, many of passengers on the boat were unwell, seasick and freezing. They decided to call for help and used their satellite phone at approximately 11am the next day. They reached out to the Alarm Phone, a hotline operated by international activists situated in Europe and Africa, that can be called by migrants in distress at sea. Alongside my work as a researcher on migration and borders, I am also a member of this activist network, and on that day I supported our shift team who received and documented the direct calls from the people on the boat in distress.

      The boat had been trying to get as far away as possible from the Libyan coast. Only then would the passengers stand a chance of escaping Libya’s coastguard. The European Union and Italy struck a deal in 2017 to train the Libyan coastguard in return for them stopping migrants reaching European shores. But a 2017 report by Amnesty International highlighted how the Libyan authorities operate in collusion with smuggling networks. Time and again, media reports suggest they have drastically violated the human rights of escaping migrants as well as the laws of the sea.

      The migrant travellers knew that if they were detected and caught, they would be abducted back to Libya, or illegally “refouled”. But Libya is a dangerous place for migrants in transit – as well as for Libyan nationals – given the ongoing civil conflict between several warring factions. In all likelihood, being sent back to Libya would mean being sent to detention centres described as “concentration-camp like” by German diplomats.

      The odds of reaching Europe were stacked against the people on the boat. Over the past year, the European-Libyan collaboration in containing migrants in North Africa, a research focus of mine, has resulted in a decrease of sea arrivals in Italy – from about 119,000 in 2017 to 23,000 in 2018. Precisely how many people were intercepted by the Libyan coastguards last year is unclear but the Libyan authorities have put the figure at around 15,000. The fact that this refoulement industry has led to a decrease in the number of migrant crossings in the central Mediterranean means that fewer people have been able to escape grave human rights violations and reach a place of safety.
      Shifting responsibility

      In repeated conversations, the 106 people on the boat made clear to the Alarm Phone activists that they would rather move on and endanger their lives by continuing to Europe than be returned by the Libyan coastguards. The activists stayed in touch with them, and for transparency reasons, the distress situation was made public via Twitter.

      Around noon, the situation on board deteriorated markedly and anxiety spread. With weather conditions worsening and after a boy had fallen unconscious, the people on the boat expressed for the first time their immediate fear of dying at sea and demanded Alarm Phone to alert all available authorities.

      The activists swiftly notified the Italian coastguards. But both the Italian Maritime Rescue Coordination Centre, and in turn the Maltese authorities, suggested it was the Libyan coastguard’s responsibility to handle the distress call. And yet, eight different phone numbers of the Libyan coastguards could not be reached by the activists.

      In the afternoon, the situation had come across the radar of the Italian media. When the Alarm Phone activists informed the people on board that the public had also been made aware of the situation by the media one person succinctly responded: “I don’t need to be on the news, I need to be rescued.”

      And yet media attention catapulted the story into the highest political spheres in Italy. According to a report in the Italian national newspaper Corriere della Sera, the prime minister, Giuseppe Conte, took charge of the situation, stating that the fate of the migrant boat could not be left to Alarm Phone activists. Conte instructed the Italian foreign intelligence service to launch rapid negotiations with the Libyan coastguards. It took some time to persuade them, but eventually, the Libyans were convinced to take action.

      In the meantime, the precarious passengers on the boat reported of water leaking into their boat, of the freezing cold, and their fear of drowning. The last time the Alarm Phone reached them, around 8pm, they could see a plane in the distance but were unable to forward their GPS coordinates to the Alarm Phone due to the failing battery of their satellite phone.
      Sent back to Libya

      About three hours later, the Italian coastguards issued a press release: the Libyans had assumed responsibility and co-ordinated the rescue of several boats. According to the press release, a merchant vessel had rescued the boat and the 106 people would be returned to Libya.

      According to the survivors and Médecins Sans Frontières who treated them on arrival, at least six people appeared to have drowned during the voyage – presumably after the Alarm Phone lost contact with them. Another boy died after disembarkation.

      A day later, on January 21, members of a second group of 144 people called the Alarm Phone from another merchant vessel. Just like the first group, they had been refouled to Libya, but they were still on board. Some still believed that they would be brought to Europe.

      Speaking on the phone with the activists, they could see land but it was not European but Libyan land. Recognising they’d been returned to their place of torment, they panicked, cried and threatened collective suicide. The women were separated from the men – Alarm Phone activists could hear them shout in the background. In the evening, contact with this second group of migrants was lost.

      During the evening of January 23, several of the women of the group reached out to the activists. They said that during the night, Libyan security forces boarded the merchant vessel and transported small groups into the harbour of Misrata, where they were taken to a detention centre. They said they’d been beaten when refusing to disembark. One of them, bleeding, feared that she had already lost her unborn child.

      On the next day, the situation worsened further. The women told the activists that Libyan forces entered their cell in the morning, pointing guns at them, after some of the imprisoned had tried to escape. Reportedly, every man was beaten. The pictures they sent to the Alarm Phone made it into Italian news, showing unhygienic conditions, overcrowded cells, and bodies with torture marks.

      Just like the 106 travellers on the “white balloon”, this second group of 144 people had risked their lives but were now back in their hell.
      Profiteering

      It’s more than likely that for some of these migrant travellers, this was not their first attempt to escape Libya. The tens of thousands captured at sea and returned over the past years have found themselves entangled in the European-Libyan refoulement “industry”. Due to European promises of financial support or border technologies, regimes with often questionable human rights records have wilfully taken on the role as Europe’s frontier guards. In the Mediterranean, the Libyan coastguards are left to do the dirty work while European agencies – such as Frontex, Eunavfor Med as well as the Italian and Maltese coastguards – have withdrawn from the most contentious and deadly areas of the sea.

      It’s sadly not surprising that flagrant human rights violations have become the norm rather than the exception. Quite cynically, several factions of the Libyan coastguards have profited not merely from Europe’s financial support but also from playing a “double game” in which they continue to be involved in human smuggling while, disguised as coastguards, clampdown on the trade of rival smuggling networks. This means that the Libyan coastguards profit often from both letting migrant boats leave and from subsequently recapturing them.

      The detention camps in Libya, where torture and rape are everyday phenomena, are not merely containment zones of captured migrants – they form crucial extortion zones in this refoulement industry. Migrants are turned into “cash cows” and are repeatedly subjected to violent forms of extortion, often forced to call relatives at home and beg for their ransom.

      Despite this systematic abuse, migrant voices cannot be completely drowned out. They continue to appear, rebelliously, from detention and even from the middle of the sea, reminding us all about Europe’s complicity in the production of their suffering.

      https://theconversation.com/migrants-calling-us-in-distress-from-the-mediterranean-returned-to-

    • Libya coast guard detains 113 migrants during lull in fighting

      The Libyan coast guard has stopped 113 migrants trying to reach Italy over the past two days, the United Nations said on Wednesday, as boat departures resume following a lull in fighting between rival forces in Libya.

      The western Libyan coast is a major departure point for mainly African migrants fleeing conflict and poverty and trying to reach Italy across the Mediterranean Sea with the help of human traffickers.

      Smuggling activity had slowed when forces loyal to military commander Khalifa Haftar launched an offensive to take the capital Tripoli, home to Libya’s internationally recognized government.

      But clashes eased on Tuesday after a push by Haftar’s Libyan National Army (LNA) back by artillery failed to make inroads toward the center.

      Shelling audible in central Tripoli was less intense on Wednesday than on previous days. Three weeks of clashes had killed 376 as of Tuesday, the World Health Organization said.

      The Libyan coast guard stopped two boats on Tuesday and one on Wednesday, carrying 113 migrants in all, and returned them to two western towns away from the Tripoli frontline, where they were put into detention centers, U.N. migration agency IOM said.

      A coast guard spokesman said the migrants were from Arab and sub-Saharan African countries as well as Bangladesh.

      Human rights groups have accused armed groups and members of the coast guard of being involved in human trafficking.

      Officials have been accused in the past of mistreating detainees, who are being held in their thousands as part of European-backed efforts to curb smuggling. A U.N. report in December referred to a “terrible litany” of violations including unlawful killings, torture, gang rape and slavery.

      Rights groups have also accused the European Union of complicity in the abuse as Italy and France have provided boats for the coast guard to step up patrols. That move has helped to reduce migrant departures.

      https://www.reuters.com/article/us-libya-security/libya-coast-guard-detains-113-migrants-during-lull-in-fighting-idUSKCN1S73R

    • Judgement in Italy recognizes that people rescued by #Vos_Thalassa acted lawfully when opposed disembarkation in #Libya. Two men spent months in prison, as Italian government had wished, till a judge established that they had acted in legitimate defence.
      Also interesting that judge argues that Italy-Libya Bilateral agreement on migration control must be considered illegitimate as in breach of international, EU and domestic law.

      https://dirittopenaleuomo.org/wp-content/uploads/2019/06/GIP-Trapani.pdf

      Reçu via FB par @isskein :
      https://www.facebook.com/isabelle.saintsaens/posts/10218154173470834?comment_id=10218154180551011&notif_id=1560196520660275&n
      #justice

    • The Commission and Italy tie themselves up in knots over Libya

      http://www.statewatch.org/analyses/no-344-Commission-and-Italy-tie-themselves-up-in-knots-over-libya.pdf

      –-> analyse de #Yasha_Maccanico sur la polémique entre Salvini et la Commission quand il a déclaré en mars que la Commission était tout a fait d’accord avec son approche (le retour des migrants aux champs logiques), la Commission l’a démenti et puis a sorti la lettre de Mme. Michou (JAI Commission) de laquelle provenaient les justifications utilisées par le ministre, qui disait à Leggeri que la collaboration avec la garde côtière libyenne des avions européennes était legale. Dans la lettre, elle admit que les italiens et la mission de Frontex font des activités qui devrait être capable de faire la Libye, si sa zone SAR fuisse authentique et pas une manière pour l’UE de se débarrasser de ses obligations légales et humanitaires. C’est un acte de auto-inculpation pour l’UE et pour l’Italie.

    • Returned to War and Torture: Malta and Frontex coordinate push-back to Libya

      On Saturday, 14 March 2020, RCC Malta coordinated a push-back operation from the Maltese Search and Rescue (SAR) zone to Libya in cooperation with the EU border agency Frontex and the so-called Libyan coastguards.[1] Similar to the events we documented on 18 October 2019, the Maltese authorities instructed the so-called Libyan coastguards to enter a European SAR zone in order to abduct about 49 people and force them back to Libya.[2] Instead of complying with refugee and human rights conventions, the Maltese authorities coordinated a grave violation of international law and of the principle of non-refoulment, as the rescued must be disembarked in a safe harbour.[3] Clearly, Libya is not a safe harbour but a place of war and systemic human rights abuses. Every week, the Alarm Phone receives testimonies of torture, rape and other forms of violence against migrants detained in Libyan camps and prisons.

      On the same day, we alerted the Armed Forces of Malta to a second boat in distress in the Maltese SAR zone with 112 people on board.[4] Before their eventual rescue, the people spent about 48 hours at sea. Malta delayed the rescue for more than 18 hours, putting 112 lives at severe risk. Non-assistance, delays, and pushbacks are becoming the norm in the Central Mediterranean, causing trauma in survivors, disappearances and deaths, both at sea and in Libya.

      Europe continues to delegate border enforcement to the Libyan authorities to evade their responsibility to rescue the distressed to Europe. We hold Europe accountable for the abuses and suffering inflicted on migrants at sea and in Libya. We condemn the role of European institutions and member states, including Malta and Italy, in these human rights violations through bilateral agreements as well as the financing, equipping, and training of the so-called Libyan coastguards.

      Summary of the push-back by proxy case:

      On Saturday 14 March 2020, at 15:33h CET, the Alarm Phone received a distress call from 49 people, including one pregnant woman and three children, who were trying to escape from the war in Libya. They had left Tripoli the evening before on a white fiberglass boat. They shared their GPS position with us, which clearly showed them within the Maltese SAR zone (34° 26′ 39 ” N, 14° 07′ 86″ E, at 15:33h). The people on board told us that they had lost their engine and that water was entering the boat. We immediately informed RCC Malta and the Italian coastguard via email. We received updated GPS positions from the people in distress at 16:22h (34° 26 81′ N, 014° 08′ 56″ E) and at 17:07h (N 34° 27′ 12″, E 014° 09′ 37″), both confirming once more that they were drifting within the Maltese SAR zone.

      At 17:42h, RCC Malta confirmed via phone that they had sent two patrol boats for the two SAR events in the Maltese SAR zone to which we had alerted them: one for the boat of 49 people and another one for the rubber boat with 112 people on board. Soon after, at 17:45h, we talked to the 49 people on the boat who told us that they could see a boat heading in their direction. Unfortunately, the conversation broke off and we were not able to clarify further details. This was our last contact to the people in distress after which we could not reach them any longer. Since then, we have tried to obtain further details from RCC Malta, but they claim to not have any information.

      However, confidential sources have informed us that a Frontex aerial asset had spotted the migrant boat already at 6:00h when it was still in the contested Libyan SAR zone. At 18.04h, the Libyan coastguard vessel Ras Al Jadar intercepted the boat in the Maltese SAR zone at the position N34° 26’, E 14° 07’. This means that the European border agency Frontex, MRCC Rome as well as RCC Malta were all aware of this boat in distress and colluded with the Libyan authorities to enter Maltese SAR and intercept the migrant boat.

      On Sunday 15 March 2020, at 7:00h, we were called by relatives of the people on board who told us that the people in distress had just informed them that they had been abducted by a Libyan vessel from within the Maltese SAR zone and returned to Libya, where, according to their testimonies, they were imprisoned and battered. In the afternoon, we were called by the people who were on the boat, and they testified that before the push-back occurred they saw a helicopter circling above them. About 30 minutes later, according to their testimonies, a vessel of the so-called Libyan coastguard arrived on scene. The people stated that the Libyan officers behaved brutally toward them, beating them repeatedly. They also stated that they were prevented from filming and documenting these abuses as their phones were confiscated. Moreover, the people reported that they had travelled together with another boat, a white rubber boat with around 60 people on board (including 7 women and 1 woman with a nine-month-old infant). Also this second boat[5] was intercepted and returned to Libya and its passengers experienced similar forms of violence and abuse.

      https://alarmphone.org/en/2020/03/15/returned-to-war-and-torture/?post_type_release_type=post

  • Jour après jour, voici la liste des agressions racistes en Italie - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/090818/jour-apres-jour-voici-la-liste-des-agressions-racistes-en-italie

    Florence, 5 mars 2018, un mort. Le 5 mars, Roberto Pirrone, un homme de 65 ans, sort de son domicile, dans la capitale toscane. Armé d’un pistolet, il tue Idy Diene, un immigré sénégalais, vendeur ambulant, qui résidait légalement en Italie depuis vingt ans. L’homme a par la suite déclaré à la police qu’il souhaitait se suicider, mais n’en ayant pas trouvé le courage, il aurait décidé d’assassiner quelqu’un pour finir en prison. Roberto Pirrone a nié avoir choisi de faire feu sur Idy Diene pour des motivations raciales, mais le fait qu’il ait d’abord « écarté » d’autres victimes potentielles sur son passage, avant d’ouvrir le feu sur Diene, semble contredire sa version.

    Vibo Valentia, 2 juin 2018, un mort et un blessé. C’est le premier incident ayant eu lieu après la formation du gouvernement d’extrême droite emmené par Giuseppe Conte. Dans la nuit du 2 au 3 juin, Sacko Soumayla, un Malien de 29 ans, est abattu par un coup de fusil alors qu’il est en train de dérober avec deux complices du matériel métallique dans une usine abandonnée. Madiheri Drame, lui, est blessé à la jambe. Les trois hommes cherchaient à prélever de vieilles tôles pour pouvoir se fabriquer un abri de fortune.

    Le tireur est Antonio Pontoriero, neveu d’un des associés à qui appartenait l’usine par le passé. Sacko Soumayla était un activiste syndical qui défendait les droits des migrants travaillant dans l’agriculture en Calabre. Il possédait un permis de séjour pour résider régulièrement en Italie.

    Sulmona, 12 juin 2018, un blessé. À la suite d’une dispute avec un migrant, deux Italiens, armés d’un faux pistolet et d’un petit couteau, pénètrent à l’intérieur d’un centre d’accueil à la recherche de l’homme avec qui a eu lieu l’altercation à Sulmona, dans les Abruzzes. Ils ne le trouvent pas, mais menacent les autres migrants. Une rixe éclate et un Gambien âgé de 23 ans est blessé par un coup de couteau.

    Caserte, 11 juin 2018, un blessé. À Caserte, près de Naples, deux migrants maliens, Daby et Sekou, sont approchés par une voiture avec trois jeunes Italiens à l’intérieur. Les trois individus tirent alors sur les migrants avec un pistolet à air comprimé au cri de « Salvini ! Salvini ! », selon le récit des victimes. Un des deux Maliens a été légèrement blessé à l’abdomen. Les auteurs de cette attaque n’ont pas été identifiés.

    Naples, 20 juin 2018, un blessé. Un cas très similaire s’est déroulé dans la capitale de la Campanie quelques jours plus tard. Konate Bouyagui, un Malien de 21 ans vivant en Italie depuis cinq ans et travaillant comme cuisinier, est approché par une voiture à sa sortie du travail en plein centre-ville de Naples. Deux hommes d’une trentaine d’années, armés d’une carabine à plomb, tirent sur Konate et le blessent à l’abdomen. Les agresseurs n’ont pas été identifiés à ce jour.
    Forlì, les 2 et 6 juillet 2018, deux blessés. Deux cas d’agression en moins d’une semaine à Forlì, une ville de 110 000 habitants, située en Émilie-Romagne. Dans la nuit du 5 au 6 juillet, un Ivoirien de 33 ans a été blessé à l’abdomen par un tir de pistolet à air comprimé, effectué depuis une voiture qui s’était approchée alors qu’il roulait en vélo. Dans l’autre cas, qui s’est déroulé à Forlì quelques jours plus tôt, c’est une femme nigériane qui a reçu un tir de pistolet à air comprimé et s’est trouvée blessée au pied.

    Latina, 11 juillet 2018, deux blessés. Encore un cas d’agression par pistolet à air comprimé à Latina, près de Rome. Le 11 juillet, deux demandeurs d’asile originaire du Nigeria sont pris pour cible par les passagers d’une voiture alors qu’ils attendent le bus. Âgés de 26 et 19 ans, les deux hommes ont été légèrement blessés aux jambes.

    Rome, 17 juillet 2018, une blessée grave. Voici l’épisode, très médiatisé en Italie, qui a porté le président de la République à réagir. Une enfant de nationalité roumaine, âgée d’un an, est blessée au dos par une balle tirée d’une carabine à air comprimé, alors qu’elle était dans les bras de sa mère. La mère et l’enfant habitent un camp de Roms de la capitale.

    L’auteur du tir est Marco Arezio, 59 ans, ancien employé du Sénat à la retraite qui a fait feu depuis son balcon. Les forces de l’ordre étudient l’hypothèse selon laquelle l’arme a été modifiée pour la rendre plus puissante. Marco Arezio, sans casier judiciaire jusqu’alors, a affirmé que le coup était « parti par erreur ». La petite fille n’est plus en danger de mort, mais elle risque de rester paralysée.

    Vicenza, 26 juillet 2018, un blessé. Un autre tir de carabine à air comprimé depuis un balcon, un autre étranger blessé. L’épisode a eu lieu à Cassola, près de Vicenza en Vénétie. Lenny Delgado, un ouvrier originaire du Cap-Vert, âgé de 33 ans et résidant depuis dix-sept ans en Italie, a été pris pour cible et blessé au dos alors qu’il travaillait sur un échafaudage à sept mètres de hauteur. L’auteur du tir est un homme âgé de 40 ans, Cristian Damian, qui s’est défendu en affirmant qu’il visait un pigeon.

    San Cipriano d’Aversa, 26 juillet 2018, un blessé. Dans la nuit du 26 au 27 juillet, à San Cipriano d’Aversa, en Campanie, un demandeur d’asile guinéen a été pris pour cible par deux personnes en moto, qui ont tiré sur lui avec un pistolet à air comprimé. Le migrant a été légèrement blessé au visage.

    Naples, 2 août 2018, un blessé grave. Le dernier épisode en date est sans doute un des plus graves, car cette fois, le tir n’a pas été effectué avec une arme à air comprimé, mais bien avec un vrai pistolet. La victime de cet attentat est Cissé Elhadji Diebel, 22 ans, vendeur ambulant. L’homme, d’origine sénégalaise, qui réside légalement en Italie a été pris pour cible par deux personnes en scooter qui ont tiré trois coups de feu, dont un qui a atteint la jambe du migrant. L’épisode ayant eu lieu dans un quartier de Naples où la présence de la criminalité organisée est forte, les forces de l’ordre n’écartent pas, à ce stade, l’hypothèse que ce crime n’ait pas de caractère raciste.

    Outre ces cas d’agression, d’autres épisodes, qui n’impliquent pas l’usage d’armes, sont à signaler. Il s’agit le plus souvent de rixes qui provoquent des blessés et dans lesquelles des insultes racistes sont entendues par des témoins. À Aprilia, près de Rome, le 29 juillet 2018, Hady Zaitouni, un Marocain de 43 ans, a même trouvé la mort.

    Poursuivi par trois Italiens persuadés qu’il avait commis un vol, Hady Zaitouni a perdu le contrôle de son véhicule en tentant de s’échapper. Néanmoins, les causes de la mort du Marocain n’ont à ce jour toujours pas été éclaircies puisqu’on ne sait pas si Hady Zaitouni est décédé des conséquences de son accident ou à cause des coups que ses poursuivants lui auraient infligés.

    Le cas de Daisy Osakue, enfin, a sûrement été le plus médiatisé – même si les séquelles physiques sont moindres. L’athlète italienne d’origine nigériane, spécialiste du lancer du disque, 22 ans, et qui participe ces jours-ci aux championnats d’Europe à Berlin, a été blessée au visage par un œuf lancé depuis une voiture, à Moncalieri, près de Turin, dans la nuit du 29 au 30 juillet. Ses agresseurs sont trois étudiants de 19 ans chacun. D’après l’enquête, ils avaient déjà lancé des œufs contre d’autres personnes – sans conséquence – durant les jours précédents.

    #Italie #racisme #xénophobie #agressions

  • La stratégie de « pression maximale » de Donald Trump peine à fonctionner avec Téhéran
    https://www.lemonde.fr/international/article/2018/07/31/la-strategie-de-pression-maximale-de-donald-trump-peine-a-fonctionner-avec-t

    Le locataire de la Maison Blanche s’est dit prêt à rencontrer les dirigeants iraniens. Lesquels lui ont suggéré de commencer par respecter les accords signés par les Etats-Unis.

    Après les menaces, la main tendue. Huit jours après avoir infligé un tweet véhément au président iranien Hassan Rohani, Donald Trump s’est proposé de le rencontrer « sans préconditions », alors que les Etats-Unis se sont retirés, en mai, de l’accord sur le nucléaire iranien. « Je rencontre tout le monde. S’ils veulent que je les rencontre, je les rencontre. Quand ils veulent », a déclaré, lundi 30 juillet, le locataire de la Maison Blanche, en marge d’une rencontre avec le chef du conseil italien Giuseppe Conte. Ce serait « bon pour nous, bon pour eux, bon pour le monde ».

    Cette stratégie s’inscrit explicitement dans la ligne de celle menée avec la Corée du Nord – menaces verbales de M. Trump pendant l’été 2017, surenchères militaires de Kim Jong-un, puis rencontre spectaculaire des deux dirigeants à Singapour en juin 2018. « Ne menacez jamais, jamais plus les Etats-Unis ou vous en subirez des conséquences dont peu ont eu à souffrir dans l’histoire », avait écrit M. Trump sur Twitter le 23 juillet, répliquant à une menace de M. Rohani : « Ne jouez pas avec la queue du lion, ou vous allez le regretter. »

    Mais la comparaison s’arrête là : les Iraniens ne veulent pas entendre parler d’une telle rencontre. « Avec l’Amérique d’aujourd’hui et les politiques [qu’ils mènent], il est absolument impossible d’avoir un dialogue et de l’engagement. Et les Etats-Unis ont montré qu’ils n’étaient absolument pas fiables », a déclaré Bahram Qassemi, porte-parole du ministère des affaires étrangères, lundi soir.

  • [RussEurope-en-Exil] Les virages à gauche par le nouveau gouvernement italien, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-les-virages-a-gauche-par-le-nouveau-gouvernement-itali

     On a beaucoup parlé de la question des migrants, et des déclarations fracassantes du nouveau Ministre de l’intérieur, M. Matteo Salvini. Mais, ces mesures ont en un sens caché le plus important. Sur trois domaines le nouveau gouvernement italien emmené par Giuseppe Conte, le Président du Conseil, entend prendre des dispositions qui pourraient avoir […]

  • Migrants : Paris et Madrid plaident pour la création de « centres fermés sur le sol européen »

    Pour les migrants qui n’obtiendraient pas droit à l’asile, Emmanuel Macron a souligné la nécessité de « raccompagner » ces personnes « vers leur pays d’origine ».

    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/paris-et-madrid-plaident-pour-la-creation-de-centres-fermes-sur-le-sol-
    #centres_fermés #asile #migrations #réfugiés #tri #catégorisation #France #renvois #expulsions #Espagne

    Mais... les #hotspots ne sont pas déjà cela ?

    cc @isskein

    • Des « #centres_contrôlés » pour migrants : le grand flou des annonces européennes

      Des « centres contrôlés » devraient bientôt être créés en Europe pour recevoir les migrants secourus en Méditerranée. C’est la mesure la plus concrète annoncée vendredi 29 juin par les dirigeants européens. Mais de quoi s’agit-il ? Comment les exilés seront-ils traités ? Les ONG s’inquiètent.

      Au nombre de virgules et d’incises, on devine que cette phrase a été triturée, négociée toute la nuit. À l’arrivée, elle prévoit la création de « centres contrôlés » sur le sol de l’Union européenne où fixer les migrants secourus en Méditerranée, dès leur débarquement, histoire de traiter leurs demandes d’asile et de renvoyer les déboutés plus rapidement, avant qu’ils ne s’éparpillent dans les différents États membres. Mise sur la table par Emmanuel Macron et le premier ministre espagnol après l’errance forcée de l’Aquarius, cette conclusion du conseil européen des 28 et 29 juin est brandie comme une victoire par Paris.

      Pourtant, « la France (…) n’ouvrira pas de centres de ce type », a indiqué Emmanuel Macron dès vendredi. Mais qui alors ? À quoi ressembleront ces lieux de confinement ? Comment les exilés seront-ils traités ? Y a-t-il une chance que ces « centres contrôlés » constituent un progrès quelconque par rapport aux hotspots que l’UE a bricolés en Grèce et en Italie dès 2015, au bilan désastreux ? Explications de texte.

      Trier les exilés

      L’affaire de l’Aquarius avait déclenché un triste concours Lépine entre pays de l’UE pour savoir que faire des migrants repêchés dans les eaux sous responsabilité européenne (les zones de secours maritime de l’Italie, de Malte, etc.), où l’intervention des garde-côtes libyens n’est plus une option légale. Des pays comme la Hongrie proposaient d’externaliser l’accueil et même l’enfermement de ces survivants en dehors de l’UE, dans des camps en Albanie, au Kosovo, voire de les refouler sur les rives sud de la Méditerranée – quitte à balancer le droit international par-dessus bord. Paris se félicite d’avoir fait un sort à ces tristes idées, avec ses « centres contrôlés » à l’intérieur de l’Union.

      « Le contexte de ce sommet, c’était un risque d’externalisation massive et sauvage », insiste le patron de l’Ofpra (l’office français chargé d’accorder ou non le statut de réfugié), Pascal Brice. Le pire est évité. La Commission européenne a désormais pour mission de dessiner, dans les prochains mois, les contours matériels et juridiques de ces centres, extrêmement flous à ce stade.

      Du côté de l’Élysée, on ne cache pas sa source d’inspiration : les hotspots que l’UE a déjà créés à la fin 2015, en pleine crise des réfugiés, et qui fonctionnent toujours sur les îles grecques en face de la Turquie (cinq gros) et en Italie (cinq plus petits, plus ou moins actifs). Les nouveaux « centres contrôlés » devront remplir des missions similaires : l’accueil des rescapés, l’instruction des dossiers pour distinguer entre migrants éligibles au statut de réfugié (du fait de persécutions dans leur pays) et migrants dits « économiques ».

      Comme dans les hotspots, les premiers auront vocation, une fois repérés, à bénéficier d’une « #relocalisation » (c’est le jargon) aux quatre coins de l’UE. Mais cette fois, seuls les États volontaires sont censés participer à la répartition : aucune obligation ne figure dans le texte, ni dispositif incitatif d’ailleurs. Le texte se contente de dire : « Le principe de #solidarité s’appliquerait. » Un principe sans contrainte, ni gendarme, ni sanction, porte un autre nom : un vœu pieux.

      Le système de « relocalisations » depuis la Grèce et l’Italie mis en place entre 2015 et 2017, censé contribuer à vider les hotspots au fur et à mesure, a lamentablement échoué alors même qu’il était contraignant à l’époque, avec un système de quotas de réfugiés par pays. À l’arrivée, à peine 35 % des engagements ont été respectés, certains États comme la Hongrie et la Pologne affichant un taux de 0 % (la France à peine 25 %).

      C’est de toute façon le sort des migrants dits « économiques » (bien plus nombreux parmi les rescapés de la Méditerranée en 2018) qui occupe la majorité des dirigeants européens aujourd’hui : ceux-là « feront l’objet d’un retour » le plus souvent possible, indiquent les conclusions du sommet (sachant qu’un rapatriement suppose toujours un laissez-passer du pays d’origine). Pour opérer ces expulsions (« idéalement » depuis les centres, si l’on comprend bien), le soutien de l’UE au pays qui les héberge sera « total ». Qui va donc se lancer et ouvrir les premiers « centres contrôlés » ?

      Le pari du volontariat

      Là encore, l’UE mise tout sur des candidatures libres. En réalité, la liste potentielle tient dans un mouchoir de poche : la Grèce, l’Espagne, l’Italie voire Malte. Car la création de ces « centres contrôlés » a été négociée dans l’esprit du fameux « règlement de Dublin », qui régit depuis des années le système d’asile européen et veut que la responsabilité du traitement des demandes incombe au premier pays où les migrants posent le pied, plus précisément où leurs empreintes sont enregistrées.

      Les pays de « seconde ligne » comme la Hongrie ou la Pologne, bien loin des zones de débarquement, se réfugient donc derrière ce principe pour rejeter toute création de centres sur leur sol – bien que ce principe autorise moult dérogations. Idem pour la France. Seuls les pays dits de « première entrée » sont donc susceptibles d’aller au charbon.

      En marge du conseil européen, la Grèce et l’Espagne auraient déjà fait savoir qu’elles pourraient toper. Pas Malte. Quant à l’Italie, dont le chef du gouvernement a négocié le dispositif avec Emmanuel Macron dans les coulisses du sommet, elle affiche désormais ses réticences et fait monter les enchères : « Des pays ont dit leur disponibilité, pas l’Italie », a déclaré Giuseppe Conte après coup.

      L’entrain transalpin dépendra évidemment des moyens (logistiques, financiers, etc.) que les institutions européennes vont mettre à disposition des pays volontaires et du degré de solidarité dont ses voisins daigneront faire preuve pour se répartir les réfugiés. La France en prendra, a promis Emmanuel Macron. Le président français estime avoir donné des gages ces derniers jours et même initié le mouvement dans l’affaire de l’Aquarius, puis dans l’épisode du Lifeline (ce navire qui a débarqué 233 migrants à Malte le 26 juin après un refus de l’Italie et une semaine d’attente en mer).

      De fait, de façon exceptionnelle, des officiers de l’Ofpra ont déjà entendu de nombreux rescapés de l’Aquarius éligibles à l’asile, et d’autres sont à Malte depuis mercredi. Si la France était toute seule en Espagne (pour le navire de SOS Méditerranée), sept autres États membres de l’UE ont promis d’accueillir des passagers du Lifeline. « Nous avons su trouver des mécanismes de solidarité » sur cette « opération ad hoc », s’est félicité vendredi Emmanuel Macron, qui veut croire que les futurs « centres contrôlés » pourraient bénéficier du même élan, hors période de crise politique et d’emballement médiatique, sans contrainte, en toute spontanéité.

      Interrogé par Mediapart depuis Malte, le patron de l’Ofpra français estime d’ailleurs qu’il faudrait offrir une protection non plus seulement aux réfugiés remplissant les critères habituels (risques de persécution dans leurs pays d’origine) mais également, de façon inédite, à des personnes « en situation de détresse humanitaire liée aux violences subies sur leur parcours migratoire », « en particulier en Libye », victimes de « traite humaine » par exemple. Rien de tel ne figure dans les conclusions du sommet ni dans le projet de loi « asile et immigration » de Gérard Collomb, en débat au Parlement français.

      Une privation de liberté

      À quel point les hotspots seconde génération seront-ils cadenassés, clôturés, barbelés ? Dans leurs conclusions du 29 juin, les dirigeants européens ne parlent officiellement ni de « retenue » ni de « rétention », encore moins de « détention ». Envisagée au départ, l’expression « centres fermés » a même été écartée, obligeant Nathalie Loiseau, la ministre française des affaires européennes, à une sacrée gymnastique sémantique : « Il ne s’agira pas de centres fermés mais de centres d’où les migrants ne pourront pas sortir », a-t-elle déclaré vendredi devant la presse.

      De fait, on voit mal comment l’UE pourrait poursuivre ses objectifs, surtout de rapatriements, sans une phase de confinement voire d’enfermement. Encore faut-il savoir dans quelles conditions, s’il faut compter en jours ou en semaines. Voire en mois.

      Dans les hotspots des îles italiennes, aujourd’hui, la rétention dépasse rarement deux jours et les étrangers ont parfois le droit de sortir en journée. Au fond, cette étape sert surtout à l’enregistrement des empreintes (pouvant donner lieu à des violences policières), puis les migrants sont envoyés sur la péninsule dans l’attente d’une réponse à leur demande d’asile, laissés libres de circuler, de tenter aussi le passage en France ou vers l’Allemagne – ce qui dérange peu l’Italie, c’est un euphémisme.

      Vendredi, Giuseppe Conte a d’ailleurs refusé tout net d’inscrire l’expression « centres fermés » dans les conclusions du sommet. « Un changement symbolique », veut relativiser une source française.


      https://www.mediapart.fr/journal/international/010718/des-centres-controles-pour-migrants-le-grand-flou-des-annonces-europeennes
      #externalisation_interne

    • Managing migration : Commission expands on disembarkation and controlled centre concepts

      Following the call by EU leaders at the June European Council, the Commission is today expanding on the concept of controlled centres as well as short-term measures that could be taken to improve the processing of migrants being disembarked in the EU, and giving a first outline of the possible way forward for the establishment of regional disembarkation arrangements with third countries. Regional disembarkation arrangements should be seen as working in concert with the development of controlled centres in the EU: together, both concepts should help ensure a truly shared regional responsibility in responding to complex migration challenges.

      Commissioner Avramopoulos said: “Now more than ever we need common, European solutions on migration. We are ready to support Member States and third countries in better cooperating on disembarkation of those rescued at sea. But for this to work immediately on the ground, we need to be united – not just now, but also in the long run. We need to work towards sustainable solutions.”

      ’Controlled Centres’ in the EU

      To improve the orderly and effective processing of those disembarked in the European Union, EU leaders have called for the establishment of ’controlled centres’ in the EU. The primary aim would be to improve the process of distinguishing between individuals in need of international protection, and irregular migrants with no right to remain in the EU, while speeding up returns.

      The centres would be managed by the host Member State with full support from the EU and EU Agencies and could have a temporary or ad-hoc nature depending on the location. The main features of such centres are:

      full operational support with disembarkation teams of European border guards, asylum experts, security screeners and return officers, and all costs covered by the EU budget;
      rapid, secure and effective processing that reduces the risk of secondary movements and accelerates the process to determine the status of the person concerned;
      full financial support to volunteering Member States to cover infrastructure and operational costs; as well as financial support to Member States accepting transfers of those disembarked (€6,000 per person).

      To test the concept, a pilot phase applying a flexible approach could be launched as soon as possible.

      The Commission will also provide a central contact point to coordinate among Member States taking part in solidarity efforts – as an interim measure until a fully-fledged system can be established in the context of the ongoing Common European Asylum System reforms.

      See the factsheet on controlled centres in the EU here.

      Regional Disembarkation Arrangements

      In addition to the establishment of controlled centres, EU leaders have called on the Commission to explore the concept of regional disembarkation arrangements in close cooperation with #IOM and UNHCR and in partnership with third countries.

      The objective of regional disembarkation arrangements is to provide quick and safe disembarkation on both sides of the Mediterranean of rescued people in line with international law, including the principle of non-refoulement, and a responsible post-disembarkation process.

      The main features of regional disembarkation arrangements are:

      Clear rules for all: To reduce deaths at sea and ensure orderly and predictable disembarkation, all coastal states in the Mediterranean should be encouraged to establish search and rescue zones and Maritime Rescue Coordination Centres (MRCCs);
      Developed by the UNHCR and IOM who will help ensure those disembarked can receive protection if they are in need of it, including through resettlement schemes; or will be returned to their countries of origin if they are not, including through the assisted voluntary return and reintegration programmes run by the IOM;
      Partnerships on an equal footing: work with interested third countries will be brought forward on the basis of existing partnerships and offered support tailored to their specific political, security and socio-economic situation;
      No pull factors: resettlement possibilities will not be available to all disembarked persons in need of international protection and points of reception should be established as far away as possible from points of irregular departure;
      No detention, no camps: Regional disembarkation arrangements mean providing a set of established procedures and rules to ensure safe and orderly disembarkation and post-disembarkation processing in full respect of international law and human rights;
      EU Financial and logistical support: The EU is ready to provide financial and operational support for disembarkation and post-disembarkation activities as well as for border management with equipment, training and other forms of support.

      See the factsheet on regional disembarkation arrangements here.

      Next Steps

      Ambassadors meetings tomorrow, 25 July, are expected to discuss the concept of controlled centres in the EU and the possibility of rapidly using an interim framework for disembarkations of those rescued at sea in the EU.

      The work on regional disembarkation arrangements will also be touched upon at tomorrow’s meeting and is expected to be taken forward at a meeting with the IOM and UNHCR in Geneva 30 July 2018. Only once a common EU approach is agreed will outreach be made to interested third countries.

      Background

      The European Council in its conclusions of 28-29 June invited the Council and the Commission to swiftly explore the concept of “regional disembarkation platforms, in close cooperation with relevant third countries, as well as the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) and the International Organisation for Migration (IOM)”.

      The European Council also called for the development of ’controlled centres’ on EU territory – a new approach based on shared efforts for the processing of persons who, following their rescue at sea, are disembarked within the EU.

      europa.eu/rapid/press-release_IP-18-4629_en.htm

      Avec ce commentaire reçu via la mailing-list de Migreurop :

      Finis les hotspots ; place aux « centres contrôlés dans l’UE » !
      6 000 euros la valeur d’un migrant débarqué et transféré dans un État membre ;
      Des accords de « débarquement » avec les pays tiers (moyennant finances) …

      … La Commission européenne fait preuve d’une imagination débordante

      #disembarkation_platform #OIM #HCR

  • Österreich plant mit einigen EU-Ländern Aufnahmelager außerhalb der EU

    Österreich arbeite „mit einer kleinen Gruppe von Staaten“ an dem Projekt, sagte Kurz. Die Pläne seien bisher allerdings „sehr vertraulich“, um die „Durchsetzbarkeit“ des Projekts zu erhöhen. Auf die Frage, ob ein solches Aufnahmezentrum in Albanien eingerichtet werden könnte, sagte Kurz: „Wir werden sehen.“

    In der vergangenen Woche hatte bereits der dänische Ministerpräsident Lars Lökke Rasmussen bestätigt, dass einige EU-Länder, darunter auch Österreich, Aufnahmezentren für abgelehnte Asylbewerber außerhalb der EU einrichten wollen. In österreichischen Medienberichten war zuletzt mehrfach von Albanien als möglichem Standort die Rede.

    https://www.welt.de/newsticker/news1/article177463654/Fluechtlinge-Oesterreich-plant-mit-einigen-EU-Laendern-Aufnahmelager-ausserhalb
    #asile #migrations #réfugiés #externalisation #Albanie #hotspots (sorte de hotspot en dehors de l’UE) #Autriche #Danemark

    –----

    voir la métaliste sur les tentatives d’externalisation de la procédure d’asile de différents pays européens dans l’histoire :
    https://seenthis.net/messages/900122

    • C’est à la même occasion de la proposition d’un #axe contre l’immigration illégale...

      Les ministres de l’Intérieur allemand, autrichien et italien créent un « axe » contre l’immigration illégale

      « A notre avis, il faut un axe des volontaires dans la lutte contre l’immigration illégale », a annoncé le chancelier autrichien #Sebastian_Kurz, mercredi.


      https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/les-ministres-de-l-interieur-allemand-autrichien-et-italien-creent-un-a
      #Allemagne #Italie

    • L’Autriche et le Danemark veulent ouvrir des camps d’expulsés aux portes de l’UE

      Selon le premier ministre danois, Copenhague est en discussion avec Vienne et « d’autres pays » de l’Union pour la mise en place d’un « nouveau régime européen de l’asile ».

      Leurs divisions et la pression des populistes font décidément naître les idées les plus renversantes parmi les dirigeants européens quant au traitement à réserver aux demandeurs d’asile et au refoulement de ceux qui ne peuvent prétendre à celui-ci.

      Mardi 5 juin, le premier ministre danois, Lars Lokke Rasmussen, a annoncé que son pays était en discussion avec l’Autriche – qui assumera bientôt la présidence tournante de l’Union – et « d’autres pays » pour la mise en place d’un « nouveau régime européen de l’asile ». Point central du dispositif : la création de « centres communs de réception et d’expulsion en Europe ». En clair, des camps de rétention, où se retrouveraient des migrants ne pouvant prétendre à une demande d’asile, ou ne pouvant être rapidement renvoyés.

      M. Rasmussen n’a pas mentionné la possible localisation de ces camps. Ils ne seraient pas, selon lui, « sur la liste des destinations préférées des migrants et des passeurs ». Il s’agirait en fait, selon plusieurs sources, de l’Albanie et du Kosovo, candidats à l’adhésion à l’UE. Le premier ministre a évoqué des contacts « avec d’autres dirigeants européens » et se disait « optimiste », quant à la mise en place d’un projet pilote « d’ici à la fin de l’année ». Les premières discussions auraient en fait eu lieu à Sofia, en marge du sommet entre les dirigeants des Vingt-Huit et cinq pays des Balkans occidentaux, le 17 mai.

      Les sociaux-démocrates et les populistes du Parti du peuple danois (Dansk Folkeparti, DF) – ces derniers soutiennent M. Rasmussen au Parlement – ont fait savoir qu’ils étaient favorables à la proposition du premier ministre. La formation populiste avait déjà proposé de transformer une île inhabitée du royaume, située en dehors du territoire de l’Union, en centre de détention pour les déboutés. La ministre libérale de l’immigration, Inger Stojberg, avait répondu qu’elle était « toujours prête à examiner de bonnes idées », même si celle-ci présentait « des défis pratiques et légaux ».

      Paris semble tomber des nues

      A Bruxelles, mercredi, le chancelier conservateur autrichien Sebastian Kurz présentait avec son gouvernement les principaux axes de sa présidence, qui démarrera le 1er juillet. Il aurait voulu que toute l’attention soit portée sur sa volonté de renforcer les frontières extérieures de l’Union et sur ses propositions pour le budget post-Brexit – ses deux priorités.

      Or, il a évidemment été interrogé sur les propos de M. Rasmussen et a dû les confirmer, tout en ajoutant prudemment qu’il ne s’agissait pas d’un projet porté par sa future présidence mais « d’une initiative émanant d’un cercle restreint auquel le Danemark appartenait ». Quels autres Etats membres seraient concernés ?

      Les Pays-Bas, semble-t-il, mais la diplomatie néerlandaise affirmait, jeudi, ne pas vouloir se prononcer sur la concrétisation du projet. La Belgique, elle, n’aurait pas été consultée même si, lundi, lors d’une réunion des ministres européens de l’intérieur et de la migration, son secrétaire d’Etat, le nationaliste flamand Theo Francken, avait évoqué la nécessité d’empêcher l’accostage des bateaux en Europe – « push back » – et proclamé « la mort » du règlement de Dublin. Celui-ci oblige les pays de première arrivée (Italie et Grèce surtout) à enregistrer un migrant avant son transfert éventuel vers un autre Etat membre.

      L’Allemagne ? Mme Merkel aurait été « approchée » mais, jeudi, lors d’un congrès du Parti populaire européen, à Munich, elle insistait surtout sur le contrôle des frontières extérieures de l’Union et suggérait la nécessité de reproduire, avec d’autres pays tiers, l’accord conclu avec la Turquie pour la gestion des migrants. La famille des conservateurs européens prône toujours la relocalisation de demandeurs d’asile dans l’Union, à partir de pays tiers. Un proche de la chancelière ne cachait pas son scepticisme l’égard des plans de Copenhague et Vienne.

      La France, alors ? Sa diplomatie semble tomber des nues. Paris œuvre à un texte pour sortir le dossier migratoire de l’ornière mais ne pourrait accepter l’idée de camps de rétention. « Inimaginable », aussi, dit une source diplomatique, de voir des pays des Balkans se ranger à de telles initiatives, même en échange d’un coup de pouce financier ou d’une accélération de l’examen de leur dossier d’adhésion.

      Bruxelles inquiète des dérives

      Du côté de la Commission européenne – dont le président, Jean-Claude Juncker, recevait mercredi M. Kurz – la réponse est embarrassée. Le collège résume les projets en question à des « initiatives nationales », en soulignant qu’il serait préférable d’avoir une approche européenne, fondée sur « les valeurs » de l’Union.

      Bruxelles s’inquiète surtout des dérives du débat et redoute la multiplication des incidents avec la future présidence autrichienne, susceptible de rallier les voix de la Hongrie, de la Pologne ou d’autres Etats membres, hostiles à l’accueil des demandeurs d’asile.

      De précédents projets visant à la création de centres « d’accueil », sur le territoire libyen notamment, avaient été prudemment écartés. L’idée d’ouvrir des camps dans des pays européens, hors UE, portée par le ministre autrichien de l’intérieur, Herbert Kickl, poids lourd du FPÖ (Parti autrichien de la Liberté) est vue comme un nouvel obstacle à toute solution consensuelle.

      M. Kickl a aussi promis d’augmenter le nombre des personnes reconduites aux frontières. En 2017, 11 974 déboutés du droit d’asile ont quitté l’Autriche et 58 % d’entre eux ont été éloignés de force. Le ministre a également confirmé la mise en place d’une nouvelle police des frontières et annoncé que son pays ne participerait plus au programme de répartition des réfugiés arrivés en Grèce et en Italie. Il souhaite d’ailleurs que désormais, plus aucune demande d’asile ne soit étudiée sur le sol européen.

      https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/06/08/l-autriche-et-le-danemark-veulent-ouvrir-des-camps-d-expulses-aux-portes-de-
      #Kosovo

    • L’étonnante proposition de #Donald_Tusk sur les réfugiés

      Le président du Conseil européen Donald Tusk envisage la création de centres en dehors de l’UE pour distinguer rapidement les personnes éligibles à l’asile et les migrants économiques qui ne peuvent y prétendre, ressort-il d’un projet de conclusions qu’il a fait parvenir aux chefs d’Etats et de gouvernement européens dans la perspective du sommet des 28 et 29 juin.

      Cette proposition, avancée par M. Tusk pour sortir de l’impasse sur la question migratoire, est un « #potentiel_game-changer », d’après un diplomate européen.

      Ces « plateformes régionales de débarquement » permettraient d’accueillir des personnes sauvées en mer alors qu’elles essayaient de rejoindre l’UE. Elles seraient gérées en coopération avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

      Le document ne précise toutefois pas où elles se situeraient. Une source européenne a néanmoins précisé qu’elles étaient envisagées « en dehors de l’UE » sans donner plus de détails.

      La Tunisie et l’Albanie sont régulièrement citées comme étant susceptibles d’accueillir de telles installations. Le secrétaire d’Etat belge à l’Asile et la Migration, Theo Francken (N-VA), avait d’ailleurs récemment suggéré de ramener les migrants secourus en mer vers le pays du Maghreb pour ensuite les trier. Une idée similaire avait aussi été avancée dès 2016 par le dirigeant ultranationaliste hongrois Viktor Orban.

      Outre la création de ces « plateformes », Donald Tusk propose aux dirigeants de renforcer les moyens financiers consacrés à la lutte contre la migration illégale et d’offrir un soutien plus important aux garde-côtes libyens. Il souligne aussi la nécessité d’une coopération accrue avec des pays d’origine et de transit des migrants, pour éviter de connaître à nouveau un afflux comparable à celui de 2015.

      Les « plateformes de débarquement » seraient destinées aux migrants qui, malgré toutes ces mesures, tenteraient la traversée de la Méditerranée et seraient « secourus dans le cadre d’opérations de recherche et de sauvetage ».

      Les chefs d’Etat et de gouvernement se pencheront en détail sur les propositions de M. Tusk lors du sommet des 28 et 29 juin. Ils aborderont également l’épineuse question de la réforme du règlement de Dublin, pierre angulaire du régime d’asile européen.

      Après trois ans de palabres, les 28 Etats membres de l’UE ne sont en effet pas parvenus à s’accorder sur une réforme de ce texte, dont les failles ont été révélées lors de l’afflux massif et soudain de migrants dans l’Union en 2015.

      Ce règlement, qui détermine l’Etat membre responsable d’une demande d’asile dans l’UE, fait pour l’heure peser une pression démesurée sur les pays de « première entrée », en particulier l’Italie et la Grèce. Les chances qu’un compromis se dégage sur ce point lors du sommet semblent toutefois infimes, pour ne pas dire inexistantes.

      http://www.lalibre.be/actu/international/l-etonnante-proposition-de-donald-tusk-sur-les-refugies-5b29222e5532a296888d

      autre mot barbare : #potentiel_game-changer

    • L’axe commence à se mettre en place...

      Germany and Austria start joint police work to combat illegal migration

      The Austrian and German federal police and the Bavarian state police plan for the first time this Friday to work together in their border area to assess ways they can combat increasing illegal immigration and crime. The authorities will start by taking a closer look at rail traffic.

      https://www.thelocal.de/20180601/germany-and-austria-strengthen-borders-to-combat-risky-illegal-migration

    • Migranti, Conte: «In autunno vertice sulla Libia». E intanto a Innsbruck asse con Germania e Austria

      Il premier: «Invierò una lettera da spedire a Juncker e a Tusk». Intanto, intesa a tre per arginare i flussi migratori in modo da far arrivare in Europa solo chi fugge da una guerra.

      «Il merito dell’Italia è stato riuscire a ricondurre in un quadro unitario organico vari aspetti di un fenomeno complesso e avere compreso che il fenomeno della gestione dei flussi migratori non è emergenziale». Così il presidente del Consiglio Giuseppe Conte in conferenza stampa alla fine del vertice Nato. «Stiamo organizzando una conferenza in Italia sulla Libia in autunno per dar seguito a quella di Parigi», ha aggiunto il premier,«il processo di stabilizzazione non può riguardare solo l’Italia ma nemmeno soltanto Macron». Sulla Libia, ha spiegato invece Conte, «c’è tanto da fare, il Paese va affiancato» nel suo percorso di stabilizzazione che porti alle elezioni. Ma Conte ha avvertito che «se arriviamo troppo presto alle elezioni, si rischia di avere il caos totale. Bisogna prima creare le condizioni sociali ed economiche necessarie per reggere l’impatto di un sistema democratico».

      «Presto una lettera a Juncker e Tusk»

      Il presidente del Consiglio ha affermato poi di non aver parlato di Libia con Trump a Bruxelles: lo farà nel dettaglio nella sua prossima visita negli Usa. «Il problema», ha detto, «non è modificare il regolamento di Dublino» che è «asfittico come approccio, è assolutamente inadeguato. I principi delle Conclusioni Ue attestano che è superato». Conte ha parlato di una lettera da spedire a Juncker presidente della Commissione europea e a Tusk a capo del Consiglio europeo: «Nella mia lettera si chiederà che anche Sophia, anche questa missione internazionale sia adeguata alle conclusioni del Consiglio Ue. E così per le altre». «La mia lettera partirà molto presto, non so a che punto è Juncker ma appena rientrerò a Roma lavorerò a questo». «L’ultima notizia», ha poi detto, «è che la nave Diciotti si sta avviando in porto. Abbiamo dato indicazione di individuare le persone o i migranti che si sono resi responsabili di atti che contrastano con le nostre leggi».

      Il vertice a tre

      In mattinata, sul tema migranti era già stato protagonista Matteo Salvini, ministro dell’Interno. Un’intesa a tre, un «asse di volenterosi» guidato da Austria, Germania e Italia per arginare i flussi migratori. È ciò che è emerso dall’incontro trilaterale fra Salvini e gli omologhi tedeschi e austriaci, Horst Seehofer e Herbert Kickl a Innsbruck, che precede il vertice Ue. Si tratta di un’intesa per frenare le partenze di migranti e gli sbarchi, in modo da far giungere in Europa solo chi fugge da una guerra.

      Salvini: «Proposte italiane diventano proposte europee»

      «Le proposte italiane su migranti diventano proposte europee: contiamo che finalmente l’Europa torni a difendere i confini e il diritto e alla sicurezza dei 500 milioni di europei» ha detti Matteo Salvini. «Con i colleghi di Austria e Germania - ha spiegato al termine dell’incontro - abbiamo affrontato il grande problema degli arrivi: se si riducono questi si risolvono anche i problemi minori interni tra le nazioni e non ci sarà alcun problema alle frontiere». «Meno migranti, meno sbarchi e meno morti» ha poi aggiunto. «Chiederemo sostegno alle autorità libiche, dare a Tripoli il diritto ai rimpatri e la redistribuzione delle quote degli arrivi. Chiederemo alle missioni internazionali di non usare l’Italia come unico punto d’arrivo e il sostegno nelle operazioni di soccorso, protezione e riaccompagnamento di migliaia di clandestini nei luoghi di partenza. Credo quindi - ha detto poi Salvini - che questo nucleo di amicizia e di intervento serio concreto ed efficiente di Italia, Germania ed Austria, possa essere un nucleo che darà un impulso positivo a tutta Europa per riconoscere il diritto di asilo a quella minoranza di donne e bambini che fuggono dalle guerre ed evitare l’arrivo e la morte di decine di migliaia di persone che non scappano da nessuna guerra».

      «Proteggere le frontiere esterne all’Unione Europea»

      A fargli eco il ministro dell’Interno tedesco Seehofer:«I tre Paesi si sono messi d’accordo per controllare l’immigrazione. Vogliamo introdurre ordine nella politica migratoria ma garantire un approccio umanitario e proteggere effettivamente le frontiere esterne dell’Unione Europea». «Sarebbe importante - sottolinea poi il ministro - che l’intera Unione europea decidesse qualcosa. Noi possiamo avere delle iniziative, ma l’Unione europea deve avere un’opinione comune. Sono ottimista e qui abbiamo l’occasione di procedere in una direzione positiva». E il ministro dell’Interno austriaco Kickl sottolinea come «questo asse di volenterosi può prendere iniziative ma è l’intera Unione Europea che deve intervenire». «Le cose sono relativamente semplice - aggiunge - noi tre siamo d’accordo sul fatto che vogliamo mettere ordine» e «mandare il chiaro messaggio che in futuro non dovrebbe essere possibile calpestare il suolo europeo se non si ha il diritto alla protezione». Previsto un nuovo incontro a Vienna sempre fra i ministri dell’Interno di Italia Germania e Austria il prossimo 19 luglio.


      https://www.corriere.it/politica/18_luglio_12/migranti-asse-germania-austria-fermare-sbarchi-6ba33c18-859b-11e8-b570-8bf3

  • [RussEurope-en-Exil] Le ridicule ne tue pas, Emmanuel Macron peut le certifier, par Jacques Sapir
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14926-russeurope-en-exil-le-ridicule-ne-tue-pas-emmanuel-macron-peut-le-c

    Je rappelle à toute fins utiles.... ; )))) Que le blog de l’économiste Jacques Sapir à été fermé car il a été jugé trop « critique envers l’Union Européenne »... sic... C’est pourquoi il publie maintenant sur les Crises.fr

    Amitiés,

    f.

    Le ridicule ne tue pas. Du moins, c’est habituellement ce que l’on dit…

    Emmanuel Macron, notre Président de la République, s’était réjoui du véto mis par le Président italien, M. Mattarella, sur le nom d’un eurosceptique notoire, M. Paolo Savona qui devait figurer dans le gouvernement proposé par M. Giuseppe Conte. Cela apparaissait comme un coup d’arrêt donné aux deux partis, le M5S et la Lega, qui étaient sortis gagnants de l’élection du 4 mars 2018. Il avait même salué le « courage » et le « sens des responsabilités » de Mattarella[1]. Et tout ce beau monde des (...)

  • [RussEurope-en-Exil] Le ridicule ne tue pas, Emmanuel Macron peut le certifier, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-le-ridicule-ne-tue-pas-emmanuel-macron-peut-le-certifi

    Le ridicule ne tue pas. Du moins, c’est habituellement ce que l’on dit… Emmanuel Macron, notre Président de la République, s’était réjoui du véto mis par le Président italien, M. Mattarella, sur le nom d’un eurosceptique notoire, M. Paolo Savona qui devait figurer dans le gouvernement proposé par M. Giuseppe Conte. Cela apparaissait comme un […]

  • Italie : Luigi Di Maio et Matteo Salvini, les piliers du nouveau gouvernement antisystème
    http://www.lefigaro.fr/international/2018/06/01/01003-20180601ARTFIG00139-italie-luigi-di-maio-et-matteo-salvini-les-pilier

    Luigi Di Maio et Matteo Salvini rêvaient tous deux de présider le Conseil des ministres italien, mais les deux alliés, faute de pouvoir se partager le siège tant désiré, doivent, ce vendredi, se contenter du titre de vice-premier ministre, en charge du Développement économique pour le leader du Mouvement Cinq Étoiles (M5S) - di Maio - et de l’Intérieur pour celui de la Ligue. Deux postes stratégiques pour l’alliance antisystème entre ces partis qui entendent à la fois lutter contre l’immigration massive et la rigueur budgétaire que l’Union européenne imposerait, selon eux, à des peuples récalcitrants.

    Et aujourd’hui, donc, on apprend que finalement, ils se sont mis d’accord pour gouverner. Ils vont pouvoir faire ce qu’ils veulent, chasser les migrants, à la façon des belges (et des autres), et baisser les impôts des plus riches, à la façon des français (et des autres). Et... pour ce qui est de remettre en cause l’Europe... tout est bien verrouillé. Et cerise sur le gateau, le message est bien passé : même pas vous essayez de donner l’impression que vous allez aller à l’encontre de la BCE.

    Et tous de titrer sans ciller « L’Italie a un gvt antisystème ». #lol

  • Le président italien Sergio Mattarella s’apprête à désigner, le 28 mai 2018, Carlo Cottarelli, incarnation de l’austérité budgétaire, pour diriger le pays vers de nouvelles élections...
    https://www.crashdebug.fr/international/14917-le-president-italien-sergio-mattarella-s-apprete-a-designer-le-28-m

    Pour ceux qui n’ont pas suivi ce week end, Le président de la République italienne a refusé dimanche 27 mai d’entériner la nomination d’un ministre du Trésor eurosceptique. Et donc Giuseppe Conte à jeté l’Eponge car il n’as pas pus former de gouvernement.

    Et maintenant ils imposent l’austérité au peuple Italien, ce qui confirme bien qu’en France comme en Italie le vote est une illusion...

    Du reste ils feront certainement revoter les Italiens jusqu’à ce qu’ils en aient marre que le pays soit bloqué, et qu’ils élisent un gouvernement qui soit francs maçon friendly et surtout pro Europe...

    A moins que comme le pense notre Contributeur anonyme qu’il y ai un référendum, sur le thème de ....l’Euro... ; ))))))

    Par Benoît Zagdoun, Louis San, Vincent Daniel – France (...)

  • Liberties | Fermeture “temporaire” du hotspot de Lampedusa suite à l’intervention d’ONG
    https://asile.ch/2018/03/16/liberties-fermeture-temporaire-hotspot-de-lampedusa-suite-a-lintervention-dong

    A la suite de mouvements de protestation au sein du centre d’accueil de Lampedusa, une délégation de trois organisations de droits humains a dénoncé des violations systématiques des droits de l’homme au sein du hotspot. Mardi 13 mars 2018, le ministère de l’Intérieur italien a annoncé la fermeture temporaire du hotspot de Lampedusa pour rénovations. […]

    • In un dossier la vita impossibile nell’hotspot di Lampedusa

      Ai primi di aprile, dopo il salvataggio di quasi 300 persone in mare, 72 tunisini hanno dovuto trascorrere la notte in quello che fino a poco tempo fa era l’hotspot di Lampedusa. Eppure, dell’hospot era stata annunciata da poco la chiusura temporanea - per una “ristrutturazione” con cui il Ministero dell’Interno aveva dovuto rispondere a pesanti denunce. Ora, con testimonianze, interviste e fotografie raccolte durante alcuni sopralluoghi, il dossier presentato a Roma il 10 aprile da Asgi, Cild e Indie Watch dimostra le innumerevoli ragioni di preoccupazione sul trattamento disumano riservato a chi arriva nella struttura di Lampedusa.

      http://openmigration.org/analisi/in-un-dossier-la-vita-impossibile-nellhotspot-di-lampedusa

    • Rapporto: «Scenari di frontiera: il caso Lampedusa. L’approccio hotspot e le sue possibili evoluzioni alla luce del Decreto legge n. 113/2018»

      Trattenimenti informali e limitazione della libertà personale, condizioni materiali problematiche, scarsa informazione su status legale e accesso alla procedura di protezione internazionale, differenziazione arbitraria tra richiedenti asilo e cosiddetti migranti economici, applicazione parziale delle garanzie a tutela dei minori.

      È quanto emerge dal monitoraggio dell’hotspot di Lampedusa realizzato nell’ambito del progetto pilota In Limine, nato nel marzo 2018 da una collaborazione che portiamo avanti con Asgi, Cild e Indiewatch, presentato nel report “Scenari di frontiera: l’approccio hotspot e le sue possibili evoluzioni alla luce del caso Lampedusa”.

      Un quadro che desta ancora più preoccupazione dopo l’approvazione del Decreto 113/2018 cosiddetto “Sicurezza e immigrazione”, che disciplina per legge alcune delle prassi illegittime riscontrate, con il rischio di compromettere, in modo ancor più generalizzato, l’esercizio del diritto di asilo.

      Nel corso del progetto sono state registrate - attraverso circa 60 interviste con i migranti, colloqui con associazioni, organizzazioni internazionali e istituzioni attive sull’isola e attraverso l’osservazione diretta - significative violazioni della normativa vigente.

      Dal rapporto emergono poi violazioni molto rilevanti in tema di limitazione delle libertà personali e risulta che i cittadini stranieri non vengono correttamente informati sulla propria posizione, sul proprio status legale e sulla possibilità di richiedere protezione, diversamente da quanto previsto dalla legge.

      Per quanto riguarda la classificazione dei migranti, il rapporto evidenzia che in molti casi lo status giuridico di richiedente asilo o di persona destinataria di provvedimento di respingimento sembra essere definito, contrariamente a quanto previsto nella normativa italiana e comunitaria, unicamente in ragione del paese di origine.

      Infine, il monitoraggio ha messo in luce come all’interno degli hotspot non verrebbero applicate o verrebbero applicate solo parzialmente le garanzie previste dalla normativa per la tutela dei minori anche per ciò che riguarda, ad esempio, il diritto all’unità familiare e al ricongiungimento, la nomina di un tutore che svolga un ruolo effettivo, il diritto ad essere collocati in una struttura idonea ad accogliere e tutelare i minori.

      In Limine ha messo a punto e utilizzato diversi strumenti per raggiungere obiettivi differenti: contrastare le prassi illegittime e produrre un cambiamento strutturale nell’accesso dei migranti ai diritti in frontiera. Con questo obiettivo sono stati presentati ricorsi, esposti, segnalazioni e si è data diffusione immediata alle informazioni raccolte sulle gravi violazioni rilevate. Inoltre, il progetto ha voluto esercitare una pressione costante sulle autorità attraverso il monitoraggio e la presa in carico dei migranti al fine di vigilare sull’attuazione di prassi corrette e per garantire un intervento immediato ove si fossero rilevate violazioni.

      Tutto questo appare più preoccupante dopo l’approvazione del Decreto Sicurezza (Dl 113/2018), che in sostanza disciplina diverse prassi illegittime osservate a Lampedusa e negli altri hotspot.

      Alcune norme sembrano infatti destinate a ridefinire il funzionamento degli hotspot e tre profili in particolare – trattenimento fino a 30 giorni per la determinazione e verifica dell’identità e della cittadinanza per i richiedenti asilo (a cui si sommano altri 180 giorni in un CPR in caso di mancata identificazione), applicazione accelerata e in frontiera delle procedure di valutazione della domanda di asilo, trattenimento in luoghi cosiddetti impropri dei cittadini stranieri destinatari dei provvedimenti di espulsione – suggeriscono un possibile sviluppo su larga scala della limitazione all’esercizio del diritto di asilo.

      Il recente Decreto dunque, se non sarà oggetto di modifica parlamentare, rende ancora più urgente la necessità che le procedure che si svolgono all’interno degli hotspot siano rese visibili e trasparenti, con l’obiettivo di ridurre abusi e violazioni dei diritti delle persone.

      Per questo, insieme alle altre organizzazioni che insieme a noi hanno dato vita al progetto In Limine, intensificheremo il nostro impegno, aumentando anche il raggio di azione per monitorare gli effetti delle nuove norme.

      https://www.actionaid.it/informati/notizie/decreto-sicurezza-effetti-su-hotspot
      #decreto_salvini

  • Emmanuel #Macron veut créer des « hotspots » pour gérer les demandes d’asile en #Libye

    « La France va créer dès cet été en Libye des #hotspots », des centres d’examen pour les candidats à l’asile, a annoncé le président Emmanuel Macron ce matin en marge d’une visite d’un centre d’hébergement de réfugiés à Orléans (Loiret). « L’idée est de créer en Libye des hotspots afin d’éviter aux gens de prendre des risques fous alors qu’ils ne sont pas tous éligibles à l’asile. Les gens, on va aller les chercher. Je compte le faire dès cet été », avec ou sans l’Europe, a-t-il ajouté.

    http://www.liberation.fr/direct/element/emmanuel-macron-veut-creer-des-hotspots-pour-gerer-les-demandes-dasile-en
    #hotspot #externalisation #asile #migrations #réfugiés #France

    cc @i_s_

    –---

    voir la métaliste sur les tentatives de certains pays européens d’externaliser la #procédure_d'asile :
    https://seenthis.net/messages/900122

    • Ah bon ?!?

      La mise en place de Hotspots en Libye n’est finalement « pas possible » cet été comme l’avait annoncé Emmanuel Macron

      La mise en place en Libye de centres pour examiner les demandes d’asile n’est « pas possible aujourd’hui », a jugé l’Elysée, jeudi 27 juillet, dans la soirée. Plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron avait annoncé la création, cet été, de « hotspots » dans ce pays devenu un lieu de passage pour des milliers de migrants tentant de traverser la Méditerranée vers l’Europe.

      http://mobile.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/la-mise-en-place-de-hotspots-en-libye-n-est-finalement-pas-possible-cet-ete-comme-l-avait-annonce-emmanuel-macron_2302719.html#xtref=http://m.facebook.com

    • Migrants : « Trier les gens avant leur arrivée en France serait intolérable »

      Identifier les personnes vulnérables, comme cela se fait au Liban ou en Grèce sous la supervision du HCR, est une option -bien que ce n’est qu’une goutte dans l’océan. Mais si l’objectif est de trier les gens -entre migrants économiques et réfugiés- avant leur arrivée en France, c’est intolérable. Pouvoir déposer sa demande d’asile avant d’arriver sur le territoire ne doit pas déboucher sur une restriction du droit de venir en France, que ce soit pour des raisons d’asile ou de migration économique. Ce serait contraire à la convention de Genève qui impose aux signataires d’assurer l’accueil des réfugiés.

      http://www.lexpress.fr/actualite/societe/migrants-trier-les-gens-avant-leur-arrivee-en-france-serait-intolerable_193

    • Déclaration de Filippo #Grandi, chef du #HCR, sur la réunion de Paris le 28 août

      Je me félicite de l’annonce d’un plan d’action complet pour l’appui à des solutions à long terme au problème complexe de la migration mixte ainsi que la résolution de ses causes profondes, en étroite coopération avec les pays d’origine et de transit, et conformément au droit international.

      http://www.unhcr.org/fr/news/press/2017/8/59a55689a/declaration-filippo-grandi-chef-hcr-reunion-paris-28-ao-t.html

      Le HCR se félicite... sic

    • Parigi e i migranti: quale idea di Europa? Ascolta la puntata

      Dal vertice di Parigi sembrano arrivare novità importanti sul grande tema dei nostri giorni, quello dei migranti. Italia, Spagna, Germania e Francia, insieme a Ciad, Niger e Libia, sono forse arrivati a un punto di svolta nella gestione dei flussi migratori. Una strategia complessa dal punto di vista politico e soprattutto umanitario, che mette di fronte l’aspetto della sicurezza e quello morale. Gli sbarchi nel mese di agosto sono diminuiti, ma cosa succede a chi rimane dall’altra parte del mare? L’Italia sembra finalmente non essere più sola, ma qual è l’Europa che viene fuori da questo accordo?

      http://lacittadiradio3.blog.rai.it/2017/08/29/19762

    • Parigi: l’accordo che “li ferma a casa loro”

      L’accordo è raggiunto (per il momento), la strategia definita: teniamoli lontani da noi, costi quello che costi: in termini di risorse pubbliche (le nostre), ma soprattutto in termini di vite e diritti umani, calpestati. Cosa succederà alle persone che resteranno intrappolate nei loro paesi o in quelli di transito? Non sembra preoccupare i Capi di Stato e di Governo che oggi si sono riuniti a Parigi.

      http://www.cronachediordinariorazzismo.org/parigi-laccordo-li-ferma-casa

    • Au Niger, les rescapés du nouveau poste-frontière de l’Europe

      Pour éviter les traversées périlleuses, décourager les réseaux de passeurs et rendre moins visible le flux de migrants, des dizaines de demandes d’asile sont examinées au Sahel depuis octobre. A Niamey, Moussa et Eden font partie des rares personnes acceptées. Loin des 10 000 qu’Emmanuel Macron a promis d’accueillir d’ici fin 2019.

      Au Niger, les rescapés du nouveau poste-frontière de l’Europe
      « Bonjour », articule Moussa, sourire un peu crispé, un sourcil levé en signe d’hésitation. Dans sa bouche, ces deux syllabes résonnent comme celles d’un mot-valise qui porterait tous ses espoirs et ses incertitudes. Le seul mot de français qu’il connaît. De la France, ce père de famille érythréen de 43 ans, à la petite moustache bien taillée et aux yeux fatigués, a « vu quelques photos », entendu parler de « la tour Eiffel ». Dans quelques jours ou quelques semaines, c’est sur cette terre européenne, aussi inconnue que fantasmée, qu’il sera « relocalisé », selon le terme employé par l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
      Moussa est l’un des rares gagnants de la loterie de l’asile, désormais mise en place bien loin de l’Europe : à Niamey, au Niger. Avec le récit d’une vie pour seul laissez-passer, Moussa a convaincu les agents de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), venus l’interroger dans le même conteneur préfabriqué où nous le rencontrons. Une enceinte sécurisée gérée par le HCR, au fond d’une ruelle poussiéreuse de cette capitale poussiéreuse, située au cœur du Sahel. Après deux entretiens, de nombreuses questions et vérifications, Moussa a obtenu le sésame auquel il n’osait plus croire : sa demande d’asile a été approuvée. « Je leur ai simplement dit la vérité, dit-il. J’ai beaucoup souffert. »
      Que font des fonctionnaires français chargés de l’examen des demandes d’asile loin de leurs locaux du Val-de-Marne, sur le sol africain ? Depuis octobre, l’Ofpra a effectué trois « missions de protection » au Sahel, deux au Niger et une au Tchad, pour une durée d’environ une semaine à chaque fois. L’objectif affiché : la réinstallation de réfugiés africains en France, après les avoir évalués dans ces « pays sûrs ». En principe, pour leur éviter « de prendre des risques inconsidérés » en traversant la Méditerranée. Mais il s’agit aussi de décourager les réseaux de passeurs clandestins qui ont longtemps prospéré dans ce pays au carrefour de l’Afrique noire et de l’Afrique du Nord.
      Sans laisser de traces

      Depuis deux ans, d’importants financements versés par l’Union européenne ont persuadé le gouvernement nigérien d’accepter de devenir de facto un de ses postes-frontières. Une loi criminalise désormais les passeurs : transporter des migrants au-delà d’Agadez, la « porte du désert » au nord du pays, est passible d’emprisonnement. Avec la mise en place de mesures répressives dans les pays qu’ils traversent, le nombre de migrants qui atteignent l’Europe a diminué, même si beaucoup empruntent à présent des routes plus dangereuses, à travers le désert, où ils disparaissent sans laisser de traces. Mais pour les gouvernements de l’UE, l’objectif est accompli, avec des migrants moins nombreux et en tout cas moins visibles. Reste en échange à accepter d’en accueillir quelques-uns pour que la logique de cette nouvelle plateforme en terre africaine fonctionne. L’an dernier, Emmanuel Macron s’est engagé à accueillir en France 10 000 réfugiés supplémentaires d’ici la fin de l’année 2019, dont 3 000 personnes en provenance du Tchad et du Niger.
      « Je n’ai absolument aucun doute que nous atteindrons ce nombre », affirme Pascal Brice, directeur de l’Ofpra. Pour l’instant, on est loin du compte. Environ 160 personnes, présélectionnées par le HCR, ont été vues par les agents de l’Ofpra lors de ces deux missions à Niamey. Après ces entretiens, 114 hommes, femmes et enfants - majoritairement érythréens, soudanais et somaliens - sont partis en France. Le nombre est dérisoire, mais le message politique est fort : ceux qui ont des revendications justifiées à l’asile ont une alternative légale et sûre à la dangereuse traversée de la Méditerranée, qui engloutit chaque année des milliers de personnes et leurs espoirs. Si la France leur ouvre ses portes, ils se verront offrir un billet d’avion, un titre de séjour et des mesures d’accompagnement pour faciliter leur intégration, telles qu’une aide au logement ou des cours de langue. Tous les autres devraient rebrousser chemin.
      « La rhétorique qui vise à tracer une distinction claire entre migrants et réfugiés recouvre des enjeux d’ordre politique majeurs, constate Jocelyne Streiff-Fénart, sociologue et directrice de recherche émérite au CNRS, spécialiste des migrations. L’opposition entre le réfugié, qui aurait des raisons légitimes de fuir et pour cela doit être accueilli, et le migrant économique, qui doit être repoussé, est devenue un élément essentiel d’une politique migratoire qui est clairement configurée comme une entreprise de triage. » Cette distinction entre « les bons et les mauvais migrants », qui appartiendraient à deux catégories imperméables, apparaît pour la chercheuse comme « une tentative de légitimation » de mesures de plus en plus restrictives, « voire brutales ».
      A Niamey, dans l’attente de son départ, Moussa fait les cent pas dans sa tête. Il a envie de parler. Les agents de l’Ofpra voulaient avant tout s’assurer de sa nationalité. Ce qui le prend aux tripes, qu’il régurgite d’une voix monocorde, ce sont les épreuves qu’il a traversées. La ligne de front lors de la guerre contre l’Ethiopie, la pauvreté, ses enfants qu’il ne voit qu’une fois par an, les frustrations, et le service militaire, quasi esclavagiste, qui n’en finit pas. En Erythrée, petit pays de la corne de l’Afrique dirigé par un régime autoritaire, celui-ci est obligatoire pour tous les citoyens. Sa durée est indéterminée. Moussa a passé douze ans sous les drapeaux. Puis, en 2011, il a craqué. « Une nuit, je me suis enfui, raconte-t-il. Je n’ai rien dit à ma femme. J’ai pris un chemin peu fréquenté, et j’ai traversé la frontière, dans l’obscurité. » Il part d’abord au Soudan puis au Soudan du Sud, à Juba, où il se fait embaucher dans un hôtel par un compatriote. Mais la guerre le rattrape. Avec ses économies, et un peu d’aide d’un beau-frère au pays, il prend finalement la décision qui le taraude depuis qu’il est parti : aller en Europe.
      Cul-de-sac libyen

      Une éprouvante traversée du désert le mène jusqu’en Libye, le principal point de départ pour les côtes italiennes. Un pays en plein chaos depuis la chute de Kadhafi, en 2011, où les migrants sont devenus une marchandise à capturer, à vendre et à exploiter. « Nous étions plusieurs centaines, peut-être 500, dans un hangar, raconte Moussa dans un anglais presque impeccable. J’y ai passé plusieurs mois, puis on nous a déplacés dans un autre endroit, puis encore un autre. Chaque fois, nous étions gardés par des hommes en armes. » Trafiquants, miliciens, gardes-côtes, bandits… tout se mêle et devient flou. Les geôliers aboient des ordres en arabe, une langue que la plupart des migrants ne comprennent pas. « Ils nous ont menacés, frappés avec des bâtons de bois ou des câbles. Quand ils étaient nerveux, ou défoncés, ils tiraient à nos pieds. Juste parce que ça les amusait, raconte-t-il. Mais, le pire c’était la faim. »
      Un soir, deux hommes s’emparent d’une jeune femme et l’emmènent à l’écart. « Quand ils l’ont ramenée, elle a pleuré toute la nuit. Que pouvait-on faire ? » dit-il, le regard sombre. Ceux qui peinent à rassembler l’argent dû pour le voyage sont maltraités avec une brutalité systématique, torturés, forcés de rester debout sous le soleil pendant des heures. Par téléphone, ils supplient leurs proches d’envoyer de l’argent, de les sortir de là. Moussa, lui, a déjà versé 3 500 dollars (environ 2 900 euros), mais son départ se fait attendre. La collaboration controversée de l’UE et de la Libye pour endiguer la venue de migrants africains en Europe, y compris par la détention de ces derniers et l’interception des bateaux en mer, a rendu la traversée plus compliquée. Elle a aussi accru la clandestinité dans laquelle opèrent les migrants et leur dépendance aux réseaux organisés de trafiquants.
      Parmi les milliers de personnes bloquées dans le cul-de-sac libyen, dans des conditions abominables, quelques centaines, comme Moussa, peuvent prétendre au statut de réfugiés. Le HCR travaille à les identifier et les faire relâcher. L’an dernier, l’agence onusienne a initié une procédure unique : l’évacuation par avion des demandeurs d’asile jugés les plus vulnérables vers un pays de transit où ils seraient en sécurité, le Niger. Un retour en arrière censé être temporaire, en vue de leur réinstallation, selon le bon vouloir de quelques pays occidentaux. L’enveloppe d’aide européenne ne venant pas sans contrepartie, les autorités nigériennes ont donné leur feu vert non sans émettre quelques craintes de voir leur pays devenir un « hotspot » où tous les recalés à l’examen de l’asile se retrouveraient coincés. « Nous avons environ 1 000 personnes sous notre protection en ce moment sur le territoire nigérien, dit Alessandra Morelli, représentante du HCR au Niger. Nous attendons que ces personnes puissent être accueillies par des pays tiers. Le succès de la démarche dépend de l’engagement des Etats membres de l’UE et de la communauté internationale. C’est seulement à travers cette solidarité que ces gens peuvent avoir l’espoir de reconstruire leur vie. »
      « On sait ce qui nous attend »

      L’initiative lancée par la France suscite l’intérêt d’autres pays. La Suisse et les Pays-Bas ont récemment effectué une mission au Niger. La Finlande, le Canada, l’Allemagne et le Royaume-Uni pourraient prochainement faire de même. Eden, 22 ans, doit bientôt être accueillie en Suisse. Avec ses traits fins, ses yeux brun profond soulignés d’un trait d’eye-liner et ses petites boucles d’oreilles mauves assorties à son vernis à ongles, la jeune Erythréenne mêle la coquetterie d’une adolescente à l’assurance de celles qui en ont déjà trop vu pour se laisser impressionner. Elle raconte son calvaire, parle de ses rêves d’avenir, son envie de « devenir esthéticienne. Ou médecin, si je peux aller à l’université ». La détermination ponctue chacun de ses mots. « Bien sûr qu’on sait ce qui nous attend lorsqu’on part », dit-elle en amharique, qu’une interprète traduit. Sur les réseaux sociaux, des photos circulent de ceux, tout sourire, qui ont réussi à atteindre le mythe européen. Mais les récits d’horreur, d’abandons dans le désert, de bateaux qui sombrent au milieu des vagues, de tortures dans les camps libyens, ont aussi fait leur chemin jusque dans les villages de la corne de l’Afrique. Dans leur bagage, certaines femmes emportent des contraceptifs parce qu’elles s’attendent à être violées. « Ça ne veut pas dire que l’on sait comment on va réagir, si l’on tiendra le coup, mais on sait que ce sera horrible. De toute façon, quelles sont les autres options ? »
      Pour quelques élus, extraits du flux migratoire au terme d’un processus de sélection en entonnoir, le voyage prend bientôt fin, à leur grand soulagement. A son arrivée en France, Moussa devrait obtenir la protection subsidiaire, un statut un cran en dessous de celui de réfugié. Il pourra le renouveler au bout d’un an, si ses raisons de ne pas rentrer en Erythrée sont toujours jugées légitimes. Aux yeux des autorités européennes, l’espoir d’une vie meilleure ne suffit pas.

      *Les prénoms ont été changés

      http://www.liberation.fr/planete/2018/05/03/au-niger-les-rescapes-du-nouveau-poste-frontiere-de-l-europe_1647600

    • EU to consider plans for migrant processing centres in north Africa

      Leaked draft document says idea could ‘reduce incentive for perilous journeys’

      The EU is to consider the idea of building migrant processing centres in north Africa in an attempt to deter people from making life-threatening journeys to Europe across the Mediterranean, according to a leaked document.

      The European council of EU leaders “supports the development of the concept of regional disembarkation platforms”, according to the draft conclusions of an EU summit due to take place next week.

      The EU wants to look at the feasibility of setting up such centres in north Africa, where most migrant journeys to Europe begin. “Such platforms should provide for rapid processing to distinguish between economic migrants and those in need of international protection, and reduce the incentive to embark on perilous journeys,” says the document seen by the Guardian.

      Although the plan is winning influential support, it faces political and practical hurdles, with one expert saying it is not clear how the EU would get foreign countries to agree to be “vassal states”.

      Migration is high on the agenda of the two-day summit, which opens on 28 June. EU leaders will attempt to reach a consensus on how to manage the thousands of refugees and migrants arriving each month.

      The German and French leaders, Angela Merkel and Emmanuel Macron, met near Berlin on Tuesday to agree on a common approach, amid fears in their camps that the European project is unravelling.

      Before the meeting France’s finance minister, Bruno Le Maire, said Europe was “in a process of disintegration. We see states that are turning inward, trying to find national solutions to problems that require European solutions.”

      He called for “a new European project” on immigration, as well as economic and financial issues, “to consolidate Europe in a world where you have the United States on one side, China on the other and we are trapped in the middle”.

      At the end of the meeting, which was dominated by eurozone reform, Macron said the EU would “work with countries of origin and transit” to cut off illegal people-smuggling routes, and build “solidarity mechanisms, both externally and internally”. The EU border and coastguard agency Frontex would be expanded to become “a true European border police”.

      Merkel is under pressure from her hardline interior minister, Horst Seehofer, to come up with a European plan by the end of the month. Germany continues to receive more applications for asylum than any other EU member state. Seehofer wants German border guards to start turning people away if there is no EU-wide progress.

      It was not immediately clear how the EU document’s proposal for “regional disembarkation platforms” would work, or where they might be set up.

      Elizabeth Collett, the director of the Migration Policy Institute in Brussels, said it was a “watered-down version” of Austrian-Danish proposals that had called for arrivals in Europe to be sent back to their point of departure to have their claims processed.

      “What has clearly changed is the level of political backing for this,” she said.

      The plan prompted questions about how it would work and the cost involved, she said. “It looks great on paper, but can you get countries to sign up from outside Europe and basically be vassal states?”

      The other big problem was ensuring the centres met EU standards, she said. “The conditions, the processing, all of the things that require a high degree of knowledge and are quite hard to manage within the EU, these are big questions.”

      The plan, however, appears to be helping unite EU countries that are deeply divided on migration.

      Italy and France support the idea of asylum centres outside EU territory, an idea that helped defuse diplomatic tensions after the two countries clashed when the new populist government in Rome refused to allow the docking of a ship carrying 630 migrants.

      Macron, who has previously raised the idea, proposed it when he met the Italian prime minister, Giuseppe Conte, last week.

      The EU struck a deal with Turkey in 2016 that drastically reduced migrant flows, but the bloc has found it harder to work with north African governments, especially Libya, from where most sea crossings begin.

      The European commission has rejected a Turkey-style deal with Libya because of instability in the country. But Italy’s previous government struck deals with Libyan militia and tribes and helped relaunch the Libyan coastguard. These actions contributed to a sharp reduction in the number of people crossing the central Mediterranean, but critics reported an increase in human rights violations.

      According to the draft document, the EU would like to set up the centres in collaboration with the UN refugee agency and the International Organization for Migration, a UN-related body that has previously criticised the paucity of legal routes for African migrants to travel to Europe.

      Dimitris Avramopoulos, the EU migration commissioner, is expected to spell out details of the disembarkation centres later this week.

      https://www.theguardian.com/world/2018/jun/19/eu-migrant-processing-centres-north-africa-refugees?CMP=share_btn_tw
      #Afrique_du_nord