person:golda meir

  • Tiens Seenthis, toi qui sais tout : c’est quoi cet animal que j’ai aperçu dans mon jardin hier soir ?

    Je pense que c’est une belette, mais comme je n’en ai jamais vue auparavant, je sais pas trop. Mais en gros c’est ce genre.

    Depuis qu’on a emménagé, je sais qu’il y a un animal inconnu, parce que c’est un bazar sans nom dans la cabane de jardin : on y trouve des piles de coques d’amandes et des coquilles vides d’escargots, et ça sent régulièrement le pipi d’animal (façon pisse de chat). Et je me doute bien que ce ne sont pas les hérissons qui font ça.

    Du coup hier j’ai vu l’animal, la nuit, agile comme un chat en train de grimper à l’amandier. Et ce n’est visiblement pas un chat.

  • Donald Trump accuse les démocrates de causer la mort des enfants migrants
    https://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis/donald-trump/donald-trump-accuse-les-democrates-de-causer-la-mort-des-enfants-migran

    Dans une série de tweets, le président des États-Unis a reproché à ses adversaires politiques d’être à l’origine des décès d’enfants qui tentent de passer la frontière. Une nouvelle attaque sur fond de blocage de l’administration.

    Le président américain Donald Trump a imputé ce samedi aux démocrates la « stricte » responsabilité de la mort d’enfants migrants en rétention aux États-Unis, après le décès de deux petits Guatémaltèques et en plein bras de fer politique sur le #shutdown.

    « Toute mort d’enfants ou d’autres à la Frontière est strictement de la faute des démocrates et de leur politique migratoire pathétique qui permet aux gens de faire la longue traversée en pensant qu’ils peuvent entrer illégalement dans notre pays. Ils ne peuvent pas. Si nous avions un Mur, ils n’essaieraient même pas ! », a-t-il tweeté.

  • Chronique du cinéma palestinien : la renaissance d’un cinéma sans État
    Lou Mamalet, Middle East Eye, le 3 novembre 2018
    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/chronique-du-cin-ma-palestinien-la-renaissance-d-un-cin-ma-sans-tat-5

    Quand il s’agit de définir les contours du cinéma palestinien, la réponse n’est jamais évidente. Il est en effet complexe de délimiter les frontières d’un art sans État. Le cinéma palestinien est un territoire fragmenté qui s’ancre dans différents espaces temporels et géographiques, conséquence d’un passé intrinsèquement lié à l’exil et à la dispersion.

    Malgré les difficultés économiques de cette industrie en quête permanente de financement, elle continue de porter à l’écran ceux que l’on a essayé de rendre invisibles, notamment à travers une nouvelle vague de jeunes réalisateurs, tels Rakan Mayasi ou Muayad Alayan , qui se sont fait remarquer lors de festivals de films internationaux.

    Début du XIX e siècle : premiers pas du cinéma palestinien

    Les prémices du cinéma palestinien remontent au début du XX e siècle, à l’occasion d’une visite du roi d’Arabie saoudite Ibn Saoud en Palestine en 1935. Accompagné par le mufti de Jérusalem Amin al-Husseini, son périple est immortalisé par Ibrahim Hassan Sirhan, réalisateur palestinien autodidacte, qui filme l’événement avec un appareil de fortune acheté à Tel Aviv.

    Sirhan s’associe plus tard à Jamal al-Asphar, un autre réalisateur palestinien, avec qui il filme The Realized Dreams (« les rêves réalisés »), un documentaire de 45 minutes sur les orphelins palestiniens.

    Considérés comme les pères fondateurs du cinéma palestinien, Sirhan et Asphar sont les premiers autochtones à faire des films en Palestine ; les premières images du pays avaient jusqu’alors été tournées par les frères Lumières ou d’autres sociétés européennes empreintes d’une forte dimension orientaliste, se contentant de dépeindre des sujets folkloriques et traditionnels.

    Dix ans plus tard, Ibrahim Hassan Sirhan ouvre le premier studio de production cinématographique en Palestine avec Ahmad al-Kalini, un compatriote ayant étudié le cinéma au Caire. Le duo produira plusieurs longs métrages, dont aucune trace ne demeure de nos jours, comme la majeure partie des réalisations de cette époque.

    La déclaration Balfour en 1917 et la création de l’État d’Israël trente ans plus tard dessinent cependant un autre destin pour le cinéma palestinien. En 1948, plus de 700 000 Palestiniens sont forcés à l’exil lors de la Nakba (« catastrophe »), assénant un coup dur à la production cinématographique palestinienne. Le peuple est traumatisé et doit faire face à une nouvelle situation, ne laissant derrière lui presqu’aucun document. C’est le commencement d’une longue période de silence cinématographique de plus de deux décennies.

    Fin des années 1960, début des années 1970 : le cinéma de la révolution

    Ce mutisme prend fin en 1968, après la défaite arabe de la guerre des Six Jours (la Naksa) et ses conséquences politiques : l’occupation israélienne de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de Gaza.

    Cette tragédie renforce le statut de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et d’autres institutions palestiniennes, qui sont alors perçues comme les derniers symboles d’espoir et de résistance arabe. Sous leurs auspices, un nouveau cinéma militant apparaît afin de documenter la lutte palestinienne et la vie des réfugiés dans les camps.

    Certains réalisateurs palestiniens ayant étudié à l’étranger rejoignent ainsi les rangs de l’OLP à Amman, puis à Beyrouth. Parmi eux, Sulafa Jadallah Mirsal, une jeune photographe palestinienne qui a étudié au Caire. Dans sa cuisine, elle monte une unité photographique avec des équipements basiques et se focalise sur les photographies des martyrs de guerre.

    En 1968, son travail est transféré à Amman où se situe le siège du Fatah, principal parti de l’OLP dirigé par Yasser Arafat, et pour la première fois, un département de photographie est créé.

    Elle est très rapidement rejointe par deux réalisateurs palestiniens : Mustafa Abu Ali , qui a par ailleurs travaillé avec Jean-Luc Godard sur son film Ici et ailleurs (1974), et Hani Jawharieh, avec qui elle mettra en place la première Unité du film palestinien (PFU).

    Ils sortent en 1969 No to a Peace Solution (« Non à une solution de paix »), un film de vingt minutes qui documente les manifestations de civils contre la solution de paix proposée par le secrétaire d’État américain de l’époque William Rogers.

    Suite au conflit entre l’OLP et le roi Hussein de Jordanie qui débouche, en 1970, sur les événements de Septembre noir , l’organisation de Yasser Arafat doit quitter la Jordanie et se relocalise au Liban. Durant cette période, plus de 60 documentaires sont tournés malgré les difficultés économiques et le début de la guerre civile libanaise, comme With our Souls and our Blood (« avec nos âmes et notre sang »), qui narre les massacres de septembre 1970.

    On assiste alors à l’accélération d’une prise de conscience de l’importance du cinéma et des images comme outil politique dans la promotion des idéaux révolutionnaires de la cause palestinienne.

    En 1974, est ainsi produit par Mustafa Abu Ali They Do Not Exist (« ils n’existent pas »), un documentaire dépeignant la vie des Palestiniens dans un camp de réfugiés du Sud-Liban et dont le titre est inspiré des déclarations négationnistes de Golda Meir (Première ministre israélienne de l’époque) au sujet des Palestiniens.

    Comme l’explique à Middle East Eye Hanna Atallah, réalisateur palestinien et directeur de FilmLab Palestine , une association qui supporte l’industrie cinématographique palestinienne, « Il s’agissait de construire un récit-réponse à celui des Israéliens, de trouver une alternative au discours selon lequel la Palestine était une terre sans habitants uniquement peuplée de bédouins. Les Israéliens ont vite compris qu’écrire l’histoire était un instrument politique, chose que les Palestiniens n’avaient pas réalisée jusqu’alors ».

    Un outil politique qui nécessite de centraliser les œuvres réalisées, ce à quoi s’attèle Mustafa Abu Ali en créant l’Archive du film palestinien en vue de réunir les efforts des réalisateurs palestiniens du monde entier et de préserver l’identité palestinienne en donnant une certaine reconnaissance à son cinéma.

    Cette archive contient une vaste quantité de documents sur le siège de Beyrouth, les batailles des fédayins, mais aussi des interviews de politiciens et d’intellectuels. Malheureusement, elle disparaîtra lors de l’invasion du Liban par Israël en 1982.

    Des efforts seront toutefois déployés par plusieurs réalisateurs – comme Monica Maurer, cinéaste allemande ayant autrefois opéré au sein de l’Unité du film palestinien de l’OLP, et l’artiste palestinienne Emily Jacir – afin de restaurer et digitaliser les rushes de cette période, à l’instar de ceux de Tel al-Zaatar , un film sur le siège du camp de réfugiés palestiniens du même nom à Beyrouth par les milices chrétiennes, initialement filmé par le cinéaste libanais Jean Khalil Chamoun et le Palestinien Mustafa Abu Ali.

    Une période également documentée dans Off Frame a.k.a. Revolution Until Victory (2016) de Mohanad Yaqubi, cinéaste palestinien et fondateur de Idiom , une société de production basée à Ramallah. Après un long travail de recherche dans le monde entier, Yaqubi est parvenu à exhumer des images d’archives inédites montrant le travail de cinéastes militants durant les années 60-70, un résultat qui réfléchit aussi sur la lutte palestinienne dans sa représentation d’elle-même et la réappropriation de son récit à travers l’établissement de l’Unité du film palestinien.

    1980-1990 : cinéma indépendant et réalisme social

    Les années 1980-1990 sont particulièrement difficiles pour les Palestiniens. Face à la persistance de l’occupation israélienne et à l’échec des tentatives de paix, les nouvelles générations commencent à perdre espoir en l’avenir. La crise économique, le chômage et l’augmentation des colonies dans les territoires occupés sont autant de facteurs qui précipitent l’éclatement de la première Intifada , le 9 décembre 1987.

    Un tournant politique qui marque aussi l’avènement d’une nouvelle génération de réalisateurs palestiniens ayant étudié à l’étranger. D’un cinéma de la révolution, principalement militant et documentaire, on passe alors au récit de la vie sous occupation et de la résistance.

    Parmi eux, Michel Khleifi , qui revient dans sa ville natale de Nazareth, en Galilée, après avoir passé dix ans en Belgique. Il produit son premier long métrage, Fertile Memory (mémoire fertile), en 1980, une fiction empruntant au documentaire qui raconte l’histoire de deux femmes palestiniennes dont l’une est forcée de travailler dans une entreprise de textile israélienne après avoir vu sa terre expropriée par Israël.

    Cette nouvelle vague est également représentée par les œuvres de Mai Masri , une réalisatrice palestinienne qui a grandi à Beyrouth et étudié à San Francisco. Dans Wild Flowers : Women of South Lebanon (1987), réalisé avec Jean Khalil Chamoun, elle filme la vie de femmes libanaises résistant durant l’occupation militaire israélienne du Sud Liban.

    Après les accords d’Oslo en 1993, on assiste à une certaine désillusion de la société palestinienne, qui se ressent à l’écran. Le cinéma s’éloigne de l’esprit révolutionnaire des années 1970 et de la nostalgie des années 1980 pour migrer vers un réalisme social traitant des problèmes que rencontrent les Palestiniens dans leur vie quotidienne.

    Comme le souligne Hanna Atallah, « Il n’est plus question de la vision romanesque et fantasmée de la Palestine perdue, avec ses champs d’orangers et d’oliviers. On parle du quotidien, des check-points et du mur ».

    Une situation tragique souvent tournée au ridicule par les réalisateurs, à l’instar d’Elia Suleiman, qui se met toujours en scène dans ses films comme observateur passif du délitement de l’identité palestinienne.

    Avec Chronique d’une disparition (1996), il dresse un portrait caustique de la réalité palestinienne sous occupation, entre anecdotes personnelles et discours politique sur Israël. Dans Intervention divine (2002), il raconte les déboires d’un couple de Palestiniens qui, pour se voir, l’un vivant à Jérusalem-Est et l’autre à Ramallah, doit se donner rendez-vous dans un terrain vague proche du check-point.

    Des difficultés de l’occupation aussi décrites par Rashid Masharawi. Qu’il s’agisse de Couvre-feu , description de celui imposé à son village de la bande de Gaza pendant 40 jours en 1993 (film qui lui fait gagner le prix UNESCO au festival de Cannes 1993), de L’Attente , qui suit Ahmad, un réalisateur faisant passer des auditions dans différents camps de réfugiés du Proche-Orient afin de constituer la troupe du futur théâtre palestinien (2006), ou de L’Anniversaire de Leïla (2008), qui raconte les obstacles d’un juge forcé de devenir chauffeur de taxi, le réalisateur évoque la douleur d’un peuple qui doit subir un état d’apartheid.

    Des années 2000 à nos jours : nouvelle vague et changement de récit

    Depuis les années 2000, si la politique reste en toile de fond des films palestiniens, elle n’est plus nécessairement au cœur du sujet, faisant place à des fictions au ton décalé et aux intrigues inattendues.

    De nouveaux thèmes sont abordés par de jeunes réalisateurs qui explorent la complexité de la réalité palestinienne, tels les écarts de perception entre les Palestiniens restés sur place et ceux revenus après avoir commencé une nouvelle vie à l’étranger ou encore les différences intergénérationnelles.

    C’est le cas de Wajib – L’invitation au mariage d’Annemarie Jacir (2017) , un long métrage qui illustre avec humour et tendresse la situation palestinienne à travers le regard de deux générations. Alors que le fils reproche au père d’inviter un ami juif, qu’il suspecte de travailler pour les services de renseignement israéliens, au mariage de sa sœur, le père en veut à son fils d’être en couple avec la fille d’un membre de l’OLP à qui il reproche de ne pas se soucier du sort des Palestiniens.

    Autre exemple, Love, Theft and Other Entanglements (« Amours, larcins et autres complications », 2015) des frères Muayad et Rami Musa Alayan, une fable absurde aux allures de western qui met en scène les aventures au milieu des milices palestiniennes et des services d’intelligence israéliens d’un petit magouilleur palestinien qui espère pouvoir se payer un visa de sortie du pays en volant une voiture appartenant à un Israélien et qui se retrouve enfermé dans le coffre de la voiture volée avec le soldat israélien qu’il a kidnappé.

    Des œuvres qui n’hésitent donc pas à utiliser l’humour et le symbolisme pour dénoncer le quotidien tragique des Palestiniens sous occupation, à l’instar de The Wanted 18 (« les dix-huit fugitives »), film d’animation intégrant des images d’archives qui raconte l’histoire vraie de Palestiniens du village de Beit Sahour, en Cisjordanie, tentant de maintenir clandestinement une industrie de vaches laitières pendant la première Intifada. Réalisé par Amer Shomali et Paul Cowan, le film a reçu le prix du meilleur documentaire au Festival du film d’Abou Dabi.

    Les courts-métrages ne font pas exception à la règle. En témoigne Farawaleh (« fraises »), la dernière création de la jeune réalisatrice palestinienne Aida Kaadan, lauréate du festival Palest’In & Out 2018, qui décrit l’épopée de Samir, responsable d’un magasin de chaussures à Ramallah qui n’a jamais vu la mer et qui décide, pour accomplir son rêve, de traverser la frontière israélienne parmi des ouvriers du bâtiment palestiniens.

    Un autre court-métrage, réalisé par le cinéaste Rakan Mayasi, raconte pour sa part l’histoire d’un couple palestinien qui, pour faire un enfant, décide de sortir clandestinement du sperme de la prison israélienne où l’époux purge sa peine. Bonboné (« bonbon ») a cumulé les prix de festivals (notamment meilleur scénario au Festival du court-métrage méditerranéen de Tanger , meilleur film au Twin Cities Arab Film Festival ).

    Bien que jamais très loin, la politique est devenue le personnage secondaire de ces nouvelles fictions qui font la part belle aux Palestiniens et à leur histoire, laquelle n’est plus cantonnée à une simple quête identitaire. The Reports on Sarah and Saleem , de Muayad Alayan, présenté au Festival des cinémas arabes de l’Institut du monde arabe en juillet dernier, retrace ainsi une histoire d’adultère banale entre une juive israélienne et un livreur palestinien, qui se transforme en affaire politique.

    Un changement de paradigme dans les intrigues regretté par certains, qui y voient une perte des valeurs propres à la cause palestinienne, comme l’explique à MEE Mohanad Yaqubi.

    « Le cinéma palestinien doit rester militant et engagé dans son essence. Avant, les réalisateurs parlaient un langage commun : celui du droit au retour. Aujourd’hui, l’identité palestinienne est dissoute et perd en force, alors que faire partie du peuple palestinien, c’est appartenir à une lutte pour l’auto-indépendance, que le cinéma doit soutenir », estime-t-il.

    Une mission pour l’avenir de cette industrie qui a su se renouveler sur la forme et sur le fond, malgré une situation politique stagnante....

    #Palestine #Cinéma

  • Israeli minister planned eviction of West Bank Bedouin 40 years ago, document reveals
    Now agriculture minister, then settler activist, Uri Ariel was already planning in the 1970s the eviction of Bedouin living east of Jerusalem that is taking place now in Khan al-Ahmar
    Amira Hass Jul 12, 2018 2:57 AM
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-document-reveals-the-eviction-of-bedouin-was-planned-40-years-ago-

    Forty years ago Uri Ariel, now agriculture minister, was already planning the eviction of Bedouin living east of Jerusalem. This emerges from a document signed by him titled, “A proposal to plan the Ma’aleh Adumim region and establish the community settlement of Ma’aleh Adumim B.”

    The document outlines a plan to turn some 100,000 to 120,000 dunams (25,000 to 30,000 acres) of Palestinian land into an area of Jewish settlement and develop it as a “Jewish corridor,” as he put it, from the coast to the Jordan River. In fact, a large part of the plan has been executed, except for the eviction of all the area’s Bedouin.

    Now the Civil Administration and the police are expediting the demolition of the homes of the Jahalin in Khan al-Ahmar. This is one of approximately 25 Bedouin communities in the area that have become a flagship of the Bedouin resistance in the West Bank’s Area C against the efforts by the Israeli occupation to uproot them, gather them in a few compounds adjacent to Area A, and impose a semi-urban lifestyle on them.

    The boundaries of the area that Ariel sets for his plan are the Palestinian villages of Hizme, Anata, Al-Azariya and Abu Dis to the west, the hills overlooking the Jordan Valley to the east, Wadi Qelt to the north and the Kidron Valley and Horkania Valley to the south. “In the area there are many Bedouin involved in the cultivation of land,” he writes, contrary to the claims voiced today by settlers that the Bedouin only recently popped up and “took over” the land.

    But Ariel has a solution: “Since the area is used by the military and a large part of the industry there serves the defense establishment, the area must be closed to Bedouin settlement and evacuated.”

    This document, exposed here for the first time, was found by Dr. Yaron Ovadia in the Kfar Adumim archives when he was doing research for a book he’s writing about the Judean Desert. Ovadia wrote his doctorate about the Jahalin tribe.

    “Since [the area] is unsettled, it is now possible to plan it entirely,” Ariel wrote, about an area that constituted the land reserves for construction, industry, agriculture and grazing for the Palestinian towns and villages east of Bethlehem, Jerusalem and Ramallah. “Arab urban/rural settlement is spreading at an amazing pace along the route from Jerusalem eastward, and this linear spread must be stopped immediately.”

    His solutions: to build urban neighborhoods that will become part of Jerusalem and to “administratively close the area of the Arab villages by means of an appropriate plan.” This administrative closure by an appropriate plan can be discerned in the reality perpetuated by the Interim Agreement of 1995, which artificially divided the West Bank into Areas A and B, to be administered by the Palestinians, and Area C, which covers 60 percent of the West Bank, to be administered by Israel. That’s how Palestinian enclaves were created with limited development potential within a large Jewish expanse.

    Ariel’s plan was apparently written between late 1978 and the beginning of 1979, and he said that as far as he recalls, it was submitted to Brig. Gen. Avraham Tamir, the IDF’s head of planning. “We have been living for three years in the existing settlement at Mishor Adumim,” writes Ariel, referring to a settlement nucleus that was established in 1975 and was portrayed as a work camp near the Mishor Adumim industrial zone. Even before Ma’aleh Adumim was officially inaugurated, Ariel was proposing to build “Ma’aleh Adumim B,” i.e., Kfar Adumim, which was established in September 1979.

    Some Jahalin families were indeed evicted from their homes in 1977 and 1980. In 1994, expulsion orders were issued against dozens more, and they were evicted in the late 1990s, with the approval of the High Court of Justice. But thousands of Bedouin and their flocks remained in the area, albeit under increasingly difficult conditions as firing zones, settlements and roads reduced their grazing areas and their access to water. From the early 2000s the Civil Administration has been planning to evacuate the Bedouin and forcibly resettle them in permanent townships.

    It’s tempting to present Ariel’s 40-year-old suggestions as an example of the personal and political determination that characterizes many religious Zionist activists and was facilitated by the Likud electoral victory in 1977. But it was Yitzhak Rabin’s first government that decided to build a 4,500-dunam industrial zone for Jerusalem in Khan al-Amar. In 1975 it expropriated a huge area of 30,000 dunams from the Palestinian towns and villages in the area and built a settlement there disguised as a work camp for employees of the industrial zone.

    In a study (“The Hidden Agenda,” 2009) written by Nir Shalev for the nonprofit associations Bimkom – Planners for Planning Rights and B’tselem, he notes that the Housing and Construction Ministry’s Jerusalem district director when Ma’aleh Adumim was first being built in 1975 said that the objective behind it was political – “to block the entrance way to Jerusalem from a Jordanian threat.” But since the objective was political, it was clear that he wasn’t referring to a military threat, but to demographic growth that would require additional construction.

    The planning for Ma’aleh Adumim actually began in Golda Meir’s time in the early 1970s; at the time, minister Israel Galili advised Davar reporter Hagai Eshed that it would be best if the press didn’t deal with this “exciting and interesting” issue, “because it could cause damage.” Both the Meir and Rabin governments considered the planned settlement to be part of metropolitan Jerusalem. Moreover, during Rabin’s second government, the period of the Oslo Accords, Bedouin were evicted, in the spirit of Ariel’s proposal.

    Perhaps the most crucial move was actually made in 1971, when under that same government of Meir, Galili and Moshe Dayan, military order No. 418 was issued, which made drastic changes to the planning apparatus in the West Bank. The order removed the rights of Palestinian local councils to plan and build. As explained in another study by Bimkom (“The Prohibted Zone,” 2008) this prepared the legal infrastructure for the separate planning systems – the miserly, restrictive system for the Palestinians and the generous, encouraging one for the settlements. This distorted planning system refused to take into account the longtime Bedouin communities that had been expelled from the Negev and had been living in the area long before the settlements were built.

    The settlement part of Ariel’s proposal succeeded because it was merely a link in a chain of plans and ideas had already been discussed when the Labor Alignment was still in power, and which were advanced by a bureaucratic infrastructure that had been in place even before 1948. Today, under a government in which Ariel’s Habayit Hayehudi party is so powerful, the open expulsion of Bedouin is possible. But the expulsion of Palestinians in general is hardly a Habayit Hayehudi invention.

  • Le @CRIF et les arabes mangeurs d’enfants |
    Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/melusine-2/blog/210518/le-crif-et-les-arabes-mangeurs-d-enfants

    Il y a six jours, le CRIF a publié sur Twitter une souriante photographie de l’ancienne Première ministre israélienne Golda Meir. Elle y dit : « Nous pouvons pardonner aux arabes de tuer nos enfants, mais nous ne pouvons pas leur pardonner de nous forcer à tuer leurs enfants. La paix s’installera le jour où les arabes aimeront leurs enfants plus qu’ils nous haïssent. » La photographie de Golda Meir sourit et le chargé de communication du CRIF commente : « #Actu – Golda Meir disait cela il y a près de 50 ans, et c’est toujours d’actualité ».

     #Actu : la veille, les snipers israéliens avaient abattu par balles plus de cinquante Palestiniens, dont huit enfants, et blessé près de deux mille sept cents, alors qu’ils manifestaient pacifiquement pour commémorer leur catastrophe, leur exil, leur absence de droits fondamentaux, de droits civils, de droit à vivre. Pacifiquement, parce que les frondes ne menacent pas la vie des soldats israéliens – encore moins celle des civils israéliens – parce que les soldats sont à plusieurs centaines de mètres, derrière une clôture, derrière des miradors, derrière la « frontière », de l’autre côté de l’enclos. Parce qu’il n’y a que dans la Bible qu’on vainc l’injustice avec des pierres, et dans cette région, on sait que la Bible ne dit pas toujours la vérité.

    Les arabes tuent les enfants des autres. Pire encore, ils forcent leurs ennemis à se rendre coupables du meurtre de leurs propres enfants. Ils les forcent à se souiller du sang des innocents. Ils les forcent, oui, ils ne voulaient, ils y ont été forcés, ils auraient préféré l’éviter, éviter de tirer une balle dans la tête de Wesal Khalil, de viser la tête d’une enfant de quatorze ans, mais elle avait une fronde, et elle était palestinienne, alors ils y ont été forcés, d’ailleurs elle voulait mourir. Ce n’est plus seulement le Hamas qui utilise des enfants comme boucliers humains, ce sont les Palestiniens qui apprennent à leurs enfants à monter au front. Mieux, ce sont les arabes qui font des enfants dans le seul but de les envoyer se faire tuer pour que France 2 puisse filmer des balles dans la tête et que ça fasse des images terribles et que ces images nuisent à la réputation de l’armée israélienne.

  • Gaza : le Crif publie une citation non vérifiée de Golda Meir qui s’en prend aux « Arabes »
    http://www.liberation.fr/direct/element/gaza-le-crif-publie-une-citation-non-verifiee-de-golda-meir-qui-sen-prend

    « Nous pouvons pardonner aux Arabes de tuer nos enfants mais nous ne pouvons pas leur pardonner de nous forcer à tuer leurs enfants. La paix s’installera le jour où les Arabes aimeront leurs enfants plus qu’ils nous haïssent. » Le Crif (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), a posté sur Twitter mardi cette citation attribuée à Golda Meir, Première ministre d’Israël de 1969 à 1974, estimant qu’elle était « toujours d’actualité » au lendemain de la mort d’une soixantaine de Palestiniens tués par l’armée israélienne. Depuis, plusieurs personnes appellent à la condamnation de ce tweet par les pouvoirs publics, en dénonçant son racisme.

    • Dans l’article du Haaretz en lien, on voit que le CRIF ne fait que reprendre une campagne de communication de l’Anti-Defamation League de 2014 : Misquoting Golda Meir : Did she or didn’t she ?
      https://www.haaretz.com/golda-meir-s-gems-did-she-really-say-that-1.5371930

      In August 2014, in the wake of Israel’s Operation Protective Edge against Hamas in Gaza, the Anti-Defamation League placed an ad in The Hollywood Reporter that highlighted the two iconic Meir quotes and suggested they were applicable to contemporary events; readers were asked to join the 18 Hollywood executives whose names were listed “in calling upon world leaders and decent people everywhere to ensure that Hamas terrorists cannot be rearmed”

      The ad had both Meir quotes strung together with the singular attribution “Golda Meir (1957).”

      Une fois de plus, les foutaises sionistes n’ont même jamais le charme de l’originalité.

    • Remarque : le fait que cette citation attribuée à Golda Meir soit authentique ou apocryphe me semble ici relativement secondaire. Ou plutôt : ces reprises par l’ADL et le Crif rendent cette question encore plus secondaire.

      Utilisée par les critiques de la politique israélienne, cette citation n’est pas destinée à critiquer Golda Meir elle-même mais, au travers de la citation, l’idéologie sioniste elle-même. On pourrait considérer que si cette citation était inventée et en même temps étrangère au corpus idéologique du sionisme, il ne faudrait jamais l’utiliser (au risque, d’ailleurs, du dérapage antisémite).

      Mais à partir du moment où cette citation fait partie du corpus usuel (comme le montre, finalement, l’article du Haaretz) des références des thuriféraires de Golda Meir, à partir du moment où elle est reprise systématiquement par les représentants officiels de la propagande sioniste (avec attribution par eux à Golda Meir), la question de l’attribution exacte devient secondaire, puisque la citation, en tant qu’illustration de l’idéologie sioniste, est ainsi validée. À la rigueur, dire « selon l’expression attribuée à Golda Meir » me semble largement suffisant dans la plupart des cas (titrer sur « une citation non vérifiée » comme Libé détourne du sujet central de l’article, qui est bien le fait très raciste que le Crif accuse les arabes d’obliger les pauvres snipers israéliens à massacrer leurs enfants).

  • The Angry Arab News Service/وكالة أنباء العربي الغاضب: The new Guatemalan embassy in occupied Jerusalem
    http://angryarab.blogspot.com/2018/04/the-new-guatemalan-embassy-in-occupied.html

    This mansion in Hayy Talbiyyah in Jerusalem was stolen by Zionist gangs in 1948 from its owner Hanna Bisharat (he was the uncle of the mother of a very dear friend). It was donated this year by the occupation state to the Guatemalan embassy to establish its embassy there. The house was constructed in 1926 and was stolen by Zionist terrorist gangs on April 15th, 1948. Golda Meir lived in it.

    #sionistes #voleurs #Israel #Palestine

  • Israel: Apartheid under the law

    If a genuine opposition existed in Israel with a worthy leader, it would shout from every platform that the policy of theft and dispossession is destroying whatever chance remains of a two-state solution

    Zeev Sternhell Nov 23, 2017
    read more: https://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.824732

    In the past, a story was famously told in Israel about a clash between Golda Meir and Justice Minister Haim Tzadok, who disagreed with her in a cabinet meeting. At the end of the meeting, she went over to him and told him she thought they were friends. Yes, he replied, but I’m also the justice minister of Israel.
    His words reflected the governmental culture of yore, a culture that current Justice Minister Ayelet Shaked and her post-fascist party deem infantile. But the crude violence she propagates is much more dangerous than the primitive vulgarity of Likud’s Miri Regev, David Amsalem or Oren Hazan.
    This is all nothing new. What’s new is the way the attorney general is kowtowing to the will of the justice minister and her party. Shaked wanted Avichai Mendelblit from the beginning, apparently because she knew from what cloth the former cabinet secretary was cut regarding issues critical to the government – the occupation, the settlements and Palestinian rights.
    And now he’s supplying the goods. How is the heir to Haim Cohen, Aharon Barak and Yitzhak Zamir not embarrassed to revoke his professional opinion concerning the “illegal outposts” – as if the rest were legal – while brazenly sanctioning the minister’s request to steal Palestinian land, both private and public, for the “public need” of the settlers; i.e., to pave roads for Jews only? This is what the rule of law has come to in Israel.
    Based on the figures reported by Nahum Barnea in Yedioth Ahronoth last Friday, an extensive amount of territory is to be expropriated and, for the convenience of the occupiers, construction will be prohibited “only” on some of it. This isn’t the first intolerable act of an apartheid system that receives a legal seal of approval. High Court petitions against the move will surely be filed, but they may not be enough to bring this policy to an enduring halt. Settlement advocates dominate in the government and the army, so there’s no real way to stop it.
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    So there is no recourse but to call on public opinion, the media and the universities to apply pressure. There is an urgent need for a broad campaign on American and European campuses, and in EU institutions, against this apartheid. The Israeli public is an equally important target, and in the absence of an active opposition party, the social justice organizations must reach this audience.

    If a genuine opposition existed in Israel with a worthy leader, it would be shouting from every possible platform that the policy of theft and dispossession is destroying whatever remains of the possibility of separating from the Palestinians via the establishment of a Palestinian state. Who will fight this government? Certainly not someone who thinks that groveling and ideological kowtowing to the right are the recipe for getting elected.
    It’s important to stress that there’s a big difference between appealing to groups that, for historical reasons, can’t identify with Labor, and signing on to the right’s crude nationalism. This nationalism is a violent and destructive European phenomenon that has nothing to do with the culture of North African Jewry, any kind of Jewish identity or the Jewish religion. To win the hearts of the people who live in the country’s outskirts, it’s not necessary to support the occupation and settlements, which does nothing to redress social injustice – just the opposite.
    Thus a party that wants to replace Likud in power must first convince people that it has an alternative national policy. This goal will not be achieved by making foolish statements about how peace can be reached with the Palestinians without evacuating a single settlement, or by being complicit in turning Judaism into a means of control and oppression of people who had the misfortune not to be born Jews.

    Zeev Sternhell
    Haaretz Contributor

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  • It’s Up to the Rebels to Stop Yemen’s War - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2017/10/03/opinion/yemen-war-houthis.html

    L’auteur est un diplomate d’#Arabie_saoudite, le pays des #Saoud et du #wahhabisme qui punit les #sorcières...

    The Houthis, unfortunately, are guided by mystical beliefs that power must be held by a specific dynasty. It is the same belief that concentrates power in the hands of the supreme leader of the Islamic Revolution in Iran and that brought the Houthis to war six times in the past decade against Yemen’s central government.

    #chutzpah

  • Ce que j’ai vu en 30 ans de reportages sur l’occupation israélienne - AURDIP
    5 juin | Gideon Levy and Alex Levac pour Haaretz |Traduction J.Ch. pour l’AURDIP
    http://www.aurdip.fr/ce-que-j-ai-vu-en-30-ans-de.html

    (...) Il a fallu aussi en arriver à un une novlangue, la langue de l’occupant. Selon cette novlangue, par exemple, une arrestation sans procès est appelée « détention administrative » et le gouvernement militaire est connu sous le nom d’ »Administration Civile ». Dans la langue de l’occupant, tout enfant avec une paire de ciseaux est un « terroriste », tout individu détenu par les forces de sécurité est un « meurtrier », et toute personne qui essaie désespérément de pourvoir aux besoins de sa famille à n’importe quel prix est « illégalement présente » en Israël. D’où la création d’une langue et d’un mode de vie où tout Palestinien est un objet de suspicion.

    Sans toute cette assistance, que l’appareil sécuritaire nous a fournie grâce à l’aide de médias dociles, la réalité aurait pu s’avérer dérangeante. Malheureusement, Israël possède des aides en abondance. Les 50 premières années ont vu des améliorations rapides dans le lavage de cerveau, le déni, la répression et l’auto-tromperie. Grâce aux médias, au système éducatif, aux politiciens, aux généraux et à l’immense armée de propagandistes encouragée par l’apathie, l’ignorance et l’aveuglement – Israël est une société dans le déni, délibérément dissociée de la réalité, probablement un cas sans pareil au monde de refus prémédité de voir les choses comme elles sont.

    Intérêt perdu

    Le rideau est tombé. Au cours de ces 20 dernières années, l’occupation a disparu le l’agenda public israélien. Les campagnes électorales vont et viennent sans qu’aucun débat n’ait lieu sur la question la plus fatidique pour l’avenir d’Israël. Le public a perdu son intérêt. Le nombre d’aides maternelles dans les jardins d’enfants est une question pressante ; l’occupation ne l’est pas . Au début, c’était un sujet de conversation à presque tous les repas de veille du Shabbath : Dans les années 1970, d’âpres discussions faisaient rage à propos de ce qu’il fallait faire dans « les territoires ».

    Aujourd’hui, un nombre croissant d’Israéliens nient l’existence même d’une occupation. « Il n’y a pas d’occupation » est le dernier buzz, le descendant de la déclaration du Premier ministre Golda Meir disant « Il n’y a pas de Palestiniens », et presque aussi grotesque. Quand vous déclarez qu’il n’y a pas d’occupation, ou qu’il n’y a pas de Palestiniens, vous perdez effectivement contact avec la réalité d’une façon qui ne peut s’expliquer qu’en ayant recours à la terminologie issue du domaine de la pathologie et de la maladie mentale. Et voilà où nous en sommes.(...)

  • "Antisémitisme et Antisionisme - L’impossible amalgame"

    Il y a dans la réaction « anti-israélienne » plus et parfois autre chose qu’une attitude politique de gauche, commandée par la lutte contre l’impérialisme. Il y a aussi et il y a parfois surtout une défense de l’intelligence devant l’assaut qui est continuellement livré, une réponse de l’esprit critique au défi qui le confronte presque en permanence dans ce débat plus chargé de passion et de fanatisme que nul autre.

    En 1967, l’opinion publique occidentale a été soumise à un bombardement systématique dont les munitions avaient été savamment sélectionnées par de savants artilleurs. Le combat que livrait Israël était présenté comme celui d’une petite nation faible entourée d’ennemis nombreux et puissants - David contre Goliath - et ne souhaitant rien d’autre que le droit à l’existence.

    On s’est vite rendu compte que le rapport des forces entre Israël et ses alliés, d’une part, et ses ennemis arabes, de l’autre, jouait entièrement en faveur d’un Etat développé qui n’a eu aucune peine à écraser une série d’adversaires également faibles et misérables - misérables donc faibles.

    En juin 1967, l’Etat d’Israël a affirmé ne faire la guerre (préventive) - préventive, mais rappelez-vous le titre qui, le 5 juin 1967, barrait la première page de France Soir- plus gros tirage de la presse francophone dans le monde - :
    « L’Egypte attaque » - que pour assurer sa survie physique et empêcher son étouffement économique. Or, aujourd’hui et depuis deux ans déjà, la Jordanie et l’Egypte sont disposées, moyennant le retrait des troupes israéliennes, à des concessions qui ne signifient rien d’autre que la reconnaissance de fait de l’Etat hébreu ; elles acceptent en outre qu’Israël bénéficie désormais de la liberté de navigation. Mais la paix est plus éloignée que jamais : les Israéliens désirent actuellement des « frontières sûres » et il n’est plus question pour eux de revenir aux limites territoriales qui étaient les leurs avant la guerre des six jours. Les aspirations d’Israël peuvent difficilement être présentées comme celles, élémentaires et légitimes, d’un Etat ne nourrissant, à l’exclusion de toute ambition territoriale, qu’un désir pathétique de dialogue, de reconnaissance et de paix.

    Moins désarmée sur ce terrain que dans le passé, l’opinion publique se voit à présent confrontée avec une argumentation d’un tout autre genre. Elle tient en peu de mots : l’antisionisme ne serait qu’une variante de l’antisémitisme ; l’opposition à Israël rien d’autre qu’une version de la haine des Juifs. Il y a des mois qu’on nous le répète et M. Michel Soulié, vice-président du Parti radical-socialiste, vient de déclarer pour sa part : « Aujourd’hui, personne n’ose plus s’affirmer antisémite, mais l’antisionisme est un bon paravent pour la droite et aussi une certaine nouvelle gauche »1.
    On objectera : M. Michel Soulié et le Parti radical-socialiste méritent-ils les honneurs de la citation ? Pour ce qu’ils représentent... Sans doute, sans doute.

    Mais le Nouvel Observateur de M. Jean Daniel ?... Voilà des semaines qu’on y trouve des mises en garde pleines de sollicitude à l’adresse de la gauche, ancienne et nouvelle, menacée, dit-on, de verser dans l’antisémitisme en raison de son opposition à Israël. Et tout de même, le Nouvel Observateur malgré tout, ce n’est pas le Parti radical-socialiste... Cet amalgame affirmé, ou suggéré, systématiquement entretenu entre l’antisionisme et l’antisémitisme, est devenu une arme politique.

    On est tenté de ne lui répondre que par le haussement d’épaules qu’il mérite. Mais on ne peut plus aujourd’hui se contenter de cette réaction. Une prise de position claire est indispensable, basée sur l’analyse et la réflexion. En cette matière encore, la gauche, inlassablement, doit faire oeuvre démystificatrice.

    La logique de l’histoire

    Que la haine des Juifs puisse conduire à celle d’Israël, il faut le constater. II en est ainsi, par exemple, de quelques milieux d’extrême droite en Allemagne, représentés par la Deutsche Soldatenzeitung et par l’ancien condottiere S.S. Skorzeny, que la haine antijuive conduit à soutenir la cause palestinienne.

    Dans un même ordre d’idées, mais par un phénomène apparemment inverse, la Pologne offre l’exemple d’un régime où l’antisionisme - véritable ou feint - conduit à l’antisémitisme et sert, en fait, de diversion à une politique impopulaire. Notre propos est cependant de prouver que la liaison entre l’antisionisme et l’antisémitisme est l’exception, tandis que le lien entre le sionisme et l’antisémitisme est plus fréquent et moins fortuit. Ce lien entre l’antisémitisme et le sionisme est double, de nature logique et historique.

    Ce lien est logique. Ecoutez le langage classique de l’antisémitisme : l’élément juif est inassimilable, constituant dans les nations où il s’est introduit un corps étranger, nécessairement étranger, il doit en être isolé et si possible évacué. Ce raisonnement s’est souvent exprimé de manière très lapidaire : « les Juifs dans leur pays ». Or, les sionistes ne disent rien d’autre.

    A les en croire, l’élément juif est inassimilable à cause du caractère inéluctable de l’antisémitisme. Theodor Herzl, le fondateur de la doctrine, ne fait sur ce point aucun mystère de ses convictions :
    « Parmi les populations, l’antisémitisme grandit de jour en jour, d’heure en heure, et doit continuer à grandir parce que les causes continuent à exister et ne sauraient être supprimées » 2.
    Quant à la formule lapidaire, « les Juifs dans leur pays », on la retrouve dans le programme du sionisme : elle résume en même temps qu’elle en traduit toute la politique.

    L’antisémitisme et le sionisme nous confrontent avec un courant également antilibéral et également pessimiste, ils sont unis par la même opposition à une idéologie démocratique qui croit, parfois naïvement, au nécessaire et possible rapprochement des communautés ethniques, religieuses, etc.... Et il s’agit moins ici de justifier ou de dénoncer ce pessimisme que d’en constater la présence significative et dans le projet sioniste et dans la mentalité antijuive.

    Or, l’histoire confirme la logique, et ce dès l’aube du mouvement sioniste.
    « D’honnêtes antisémites devront être associés à l’oeuvre (sioniste) pour y exercer en quelque sorte un contrôle populaire, tout en conservant leur entière liberté, précieuse pour nous »3.
    Ces paroles et la justification d’un antisémitisme « honnête », accompagnée de la revendication, pour ceux qui le pratiquent, d’une « liberté précieuse », sont de Herzl luimême.

    Le fondateur du sionisme n’a pas précisé ce qu’il entendait par des antisémites « honnêtes », mais dans les faits, il a accordé des brevets d’honnêteté à des antisémites dont la liberté est loin d’avoir été précieuse pour les Juifs. C’est ainsi qu’il a - à la grande indignation des Juifs de l’époque - rencontré, en 1904, Plehve. le ministre de l’intérieur de la Russie tsariste, celui-là même que la communauté juive de Russie tenait, non sans raison, pour responsable du terrible pogrom de Kichinev. Plehve promit d’ailleurs à Herzl, « un appui moral et matériel au jour où certaines... mesures pratiques serviraient à diminuer la population juive de Russie » 4.
    Il n’est pas exclu qu’un calcul analogue ait inspiré Lord Balfour, dont la célèbre déclaration assura l’appui décisif de la Grande-Bretagne à l’entreprise sioniste, puisqu’il n’hésita pas à se faire élire, à la Chambre des Communes, sur une plateforme comprenant un projet de loi interdisant l’émigration en Angleterre et, singulièrement, l’émigration juive.

    Ces citations et ces faits, pour troublants qu’ils soient, seront acceptés avec moins de gêne que la révélation de la collaboration qui se pratiqua entre sionistes et nazis. Pourtant, l’évidence est là. Ces actes de collaboration se déroulèrent tour à tour en Allemagne, en Autriche et en Hongrie et trouvèrent un défenseur convaincu en la personne d’Eichmann qui, converti au sionisme par la lecture de Herzl, se mit, selon le témoignage de la sociologue américaine Hannah Arendt, « à répandre le message sioniste dans les milieux S.S. » 5.
    Ses efforts ne furent pas tout à fait vains puisqu’il réussit à convaincre beaucoup de ses camarades que « les sionistes étaient les Juifs "décents", puisque, eux aussi, pensaient en termes "nationaux" » 6.

    Un livre récent, s’appuyant sur des documents d’archives et rédigé par un auteur israélien, offre de cette collaboration entre nazis et sionistes - et en particulier de la complaisance relative, mais certaine, des hitlériens envers le sionisme - un faisceau de preuves convergentes. 7

    "Vive Israël, mort aux Youpins !"

    Ce sont là, dira-t-on, des cas extrêmes. Sans doute. Mais, plus près de nous, historiquement et géographiquement, la collusion entre l’antisémitisme et le sionisme ou la sympathie pour Israël, a frappé un observateur aussi peu suspect d’hostilité envers l’Etat hébreu que Marc Hillel. Parlant des événements de 1956, il reconnaît dans son livre que « !es antisémites les plus irréductibles deviennent pro-israéliens tout en continuant à détester leurs Juifs » 8
    et, à propos des cortèges pro-israéliens qui se déroulèrent à Paris en juin 1967 :
    « on nota la présence de membres de l’extrême droite antisémite par tradition aux manifestations en faveur d’Israël » 9.
    Personne ne sait si les antisémites du genre de Xavier Vallat, ancien commissaire de Vichy aux Affaires juives, qui, en 1967, eut ce cri du coeur « Vive Israël, mort aux youpins ! », personne ne sait si ce genre d’individus forme ou non une catégorie nombreuse. Mais Vallat ne doit pas être tout à fait isolé dans son désir de voir prospérer les Juifs dans un « pays à eux » qui aurait l’immense mérite de débarrasser de leur présence les Etats où ils sont fixés.

    Et pour ce qui est de la France particulièrement, on ne peut nier que la sympathie proisraélienne est alimentée depuis longtemps par la haine des Arabes et le désir de voir la défaite d’Algérie vengée aux dépens de Nasser et de ses alliés. Aspiration si profonde qu’elle a fait de partisans de l’Algérie française connus pour leur haine des Juifs des admirateurs passionnés de la virilité israélienne. Tixier-Vignancour se trouve, par exemple, dans ce cas.

    En regard de la liaison logique et historique entre le racisme antijuif et la sympathie pour le sionisme, il faut, au contraire, opposer cette autre considération de fait : l’histoire du sionisme a longtemps été l’histoire de la lutte menée contre cette idéologie par des mouvements juifs. Les Juifs antisionistes se recrutaient, en effet, nombreux soit dans les milieux religieux qui n’envisageaient le retour des Juifs vers la « Terre promise » que sous une forme spirituelle, soit dans les milieux socialistes où l’on entendait unir les ouvriers juifs et non juifs dans le combat contre le capitalisme que l’on rendait responsable de l’antisémitisme. A quoi il faut ajouter la longue série de personnalités juives et non juives qui, peu suspectes d’antisémitisme, ont mené ou mènent la lutte contre le racisme et se posent en adversaires résolus de l’entreprise sioniste et de l’Etat d’Israël : liste interminable qui comprend les noms de Bertrand Russel. Isaac Deutscher, Erich Fromm, Mehdi Ben Barka, Rudi Dutschke, Elridge Cleaver, etc., etc. II ne s’agit d’ailleurs pas seulement de personnalités, mais de mouvements et de courants d’opinion. Ce sont les étudiants allemands radicaux de la S.D.S. qui se montrent les plus achamés dans le combat contre les séquelles du nazisme et dans l’opposition à Israël. Ce sont les formations et « groupuscules » d’extrême gauche qui, en France, sont le plus résolument opposés à l’israélophilie dont P. Viansson-Ponté disait récemment dans Le Monde qu’elle était surtout le fait de l’"establishment" français 10.
    Or, ces mêmes formations et « groupuscules », qui pourrait les accuser de complaisance envers le racisme en général ou, en particulier, envers l’antijudaïsme ?

    Le sionisme contre les Juifs

    On rétorquera à tout cela que s’en prendre à Israël, c’est nécessairement s’en prendre aux Juifs puisque, dans leur très grande majorité, les Juifs sont profondément attachés à l’Etat sioniste.

    La gauche antisioniste ne peut laisser sans réplique un tel argument. Elle doit y répondre en montrant que, si elle s’oppose à l’entreprise sioniste, c’est parce que celle-ci est nocive non seulement aux Arabes, mais également aux Juifs. La première proposition se passe de démonstration, le sort des Palestiniens que l’implantation sioniste en Palestine a chassés de leur pays témoignant suffisamment de sa justesse. Il est plus important d’insister sur ce fait : nous autres qui critiquons et rejetons le sionisme, nous le faisons non par hostilité envers les Juifs, mais, bien au contraire, par refus de tout racisme, qu’il soit dirigé contre les Arabes, contre les Juifs ou contre toute minorité nationale ou ethnique.

    Notre critique du sionisme est double et se place sur le plan des principes et sur celui des réalités concrètes. Des principes parce que la composante raciste du sionisme, pour ne pas être évidente et perçue par tous, n’en est pas moins certaine. Nous l’avons dit, le sionisme mise sur le caractère inéluctable de l’antisémitisme. C’est son postulat de base. Lorsque les Juifs sont menacés de persécution, les sionistes les invitent a rejoindre la Palestine, avec le consentement ou contre le gré (et en l’occurrence, contre le gré) des populations autochtones. Réflexe de défense, dira-t-on. Mais peut-on raisonnablement suggérer que la solution des nombreux problèmes que crée la tension entre communautés ethniques, religieuses ou nationales cohabitant sur un même territoire se trouve dans le départ de ces communautés ? Or, c’est cela la « solution sioniste ». Appliquée à d’autres cas, elle conduirait à pousser les minorités noires, irlandaises, espagnoles, etc.. etc., au départ, comme si le règlement du problème du racisme dans le monde se trouvait dans d’immenses mouvements migratoires ramenant « chez eux » les noirs, les Irlandais, les Espagnols et les Juifs. A ces derniers, le sionisme ne propose rien d’autre. C’est une proposition insoutenable.

    Mais s’agit-il seulement d’une réplique (au demeurant inadéquate) à un péril physique et à une menace de persécution ?

    Non, le sionisme est bien plus que cela. S’adressant récemment à des Juifs américains, Mme Golda Meïr n’a-t-elle pas déclaré que c’est " seulement leur immigration en Israël (qui) peut les sauver de l’assimilation " 11.
    Le danger que le sionisme est censé combattre, ce n’est donc plus la spoliation, la discrimination antijuive ou l’extermination des Juifs, mais leur « assimilation » au sein des nations. Il serait utile de préciser ici ce qu’on entend par « assimilation » et qui, si l’on excepte l’hypothèse condamnable d’une assimilation forcée, ne peut être que l’intégration harmonieuse d’une communauté au sein de la population qui l’environne. Et, une fois de plus, nous nous heurtons à cette analogie entre le langage des sionistes et celui des antisémites : il faut rejeter, comme impossible ou pernicieuse, i’assimilation des Juifs, le maintien de leur spécificité est une exigence si impérieuse qu’elle justifie leur émigration.

    Certes, il n’y a rien en commun entre le sionisme et le nazisme et il faut à ce propos, regretter les formules mensongères et donc nocives identifiant Israël à un Etat fasciste et sa politique à l’hitlérisme. Mais il reste que, d’une certaine manière, le sionisme a pris le relais de l’antisémitisme. Ce dernier incitait les Juifs au départ ou au repli sur soi. Le sionisme ne fait rien d’autre et la politique qu’il mène à cet égard est, pour les Juifs, riche de périls. II tente de les persuader qu’ils sont non seulement citoyens du pays où ils sont fixés, mais aussi et même surtout citoyens d’Israël, liés à cet Etat par un devoir de civisme et une allégeance imprescriptible. Sont taxés de trahison envers leur peuple ceux qui nient ce devoir et rejettent cette allégeance.

    Tant qu’il n’existe pas de différend important entre Israël et tel ou tel Etat où habitent des Juifs, ce principe d’allégeance peut n’apparaître que comme un fait sentimental secondaire. Mais lorsque la conjoncture internationale suscite entre l’Etat d’Israël et d’autres pays une tension ou un conflit, le problème cesse d’être de nature purement affective. Il est politique. On voit, dès lors, le grand rabbin de France prendre ouvertement position contre l’attitude de son pays ou de son gouvernement envers Israël - qui n’est pas son pays - et une série d’associations juives adopter un comportement semblable qui, faut-il le dire n’a rien à voir avec un quelconque sentiment d’internationalisme, mais dérive d’un attachement inconditionnel envers un Etat étranger.

    Les antisémites ont toujours prétendu que les Juifs ne voulaient pas s’intégrer dans les pays où ils vivaient. C’était une contrevérité. Mais voila que, par l’effet d’une propagande systématiquement organisée, un grand nombre de Juifs se prêtent eux-mêmes à une opération qui les fait apparaître comme les nationaux d’un Etat étranger. Qui n’aperçoit l’utilisation que l’antisémitisme peut faire d’une situation aussi équivoque et aussi malsaine ? L’actualité ne souligne pas ce péril dans nos pays.

    A la grande majorité des Français et des Belges, pour ne prendre que leur cas, Israël apparaît, consciemment ou non, comme la revanche de l’homme blanc et de l’Européen contre l’homme de couleur coupable d’arrogance. D’ou sa popularité actuelle.

    Devant un tel état de choses, le rôle de la gauche est double : il consiste tout d’abord à rétablir les faits et à montrer quel est le rôle véritable de l’Etat d’Israël et à défendre les peuples qui sont victimes de sa politique. Le devoir de la gauche antiraciste est aussi de montrer qu’à la faveur d’un retournement dans l’opinion publique, l’israélophilie actuelle peut disparaître (d’autant qu’elle n’a pas de fondement sérieux) et faire place alors à une hostilité qui, à défaut de prendre pour cible l’Etat hébreu lui-même, s’en prendra aux communautés juives qui y sont inconditionnellement attachées. Cette hypothèse est lourde d’un péril qu’il faut à tout prix combattre : celui d’une renaissance de l’antisémitisme.

    Non, les antisionistes ne sont pas antisémites. L’amalgame qu’on nous suggère et que l’on veut de plus en plus nous imposer ne repose sur aucune analyse sérieuse. Ne serait-il rien d’autre qu’une forme de chantage moral et intellectuel par lequel on voudrait empêcher tous ceux qui condamnent la haine antijuive, criminelle et imbécile, à ouvrir le dossier israélo-arabe et à l’examiner avec un minimum d’objectivité ? Il y a, dans l’argumentation utilisée à ce propos, trop de mauvaise foi pour qu’on puisse rejeter cette hypothèse.

    Marcel Liebman

    [MAI N°10 février 1970]

    Bibliographie

    1 Le Monde, 23-1-1970

    2 T. Herzl, l’Etat juif, éd. Lipschitz, Paris, 1926, p.84. Souligné par nous.

    3 Ibid., p. 137.

    4 M. Bernfeld, Le sionisme. Etude de droit intemational public ; Paris, Jouve, 1920, p. 399.

    5 H. Arendt, Eichmann à Jérusalem ; Paris, Gallimard, 1963 ; p. 52.

    6 Ibid., p. 73.

    7 E. Ben-Elessar, La diplomatie du IIIe Reich et les Juifs (1933-1939), Paris. Julliard, 1966.

    8 M. Hillel, Israël en danger de paix ; Paris, Fayard, 1968, p. 43.

    9 Ibid., p ; 271

    10 Le Monde

    11 Israel aujourd’hui, 21-1-1970

  • Meurtres racistes dans une école en Suède près de Göteborg.
    http://seenthis.net/messages/421066

    Je viens de lire — totalement incrédule — sur le fil de la NRK, le témoignage d’un membre du parti d’extrême droite populiste, Claus Forberg, qui siège au conseil municipal de la ville de Kragerø. Il a écrit dabord sur Facebook et sur Twitter, puis confirmé apparemment aux journalistes de la NRK.

    Il dit « qu’il comprend le sentiment d’impuissance qui peut avoir conduit [ce jeune homme] à [commettre] ces meurtres dans cette école ».

    Il comprend le tueur raciste, pour la faire courte.

    Rien que cette putain de déclaration obscène mériterait que le FrP soit interdit pour apologie de meurtre. Je n’en reviens pas que les dirigeant·e·s de ce parti ne dénonce même pas cette horreur.

    –—Skjønner nesten den svenske tullingen - NRK Norge - Oversikt over nyheter fra ulike deler av landet

    http://www.nrk.no/norge/_-skjonner-nesten-den-svenske-tullingen-1.12618113
    http://gfx.nrk.no/6MIgjJ2osLmKiNxONJ3TQQplMmiZLhM0tJpaEHw_UdSw

    På den lukkede Facebook-siden « Stopp den ekstreme masseinnvandringen » skriver Forberg at han « nesten skjønner den svenske tullingen som gikk løs på skolen med sverd. »

    Onsdag tok en maskert, svensk 21-åring seg inn på Kronan skole i Trollhättan i Sverige og drepte en lærer og en elev med et sverd. Politiet i Sverige sier drapet var rasistisk motivert.

    #extrême_droite #suède #gotebörg #meurtres #racisme #frp #profond_dégoût

    • On peut aussi le voir comme une brèche dans cette sorte de contrainte intellectuelle existant dans la façon dont on traite le « terrorisme ». Il est impossible de parler d’un acte de « terrorisme » au sens le plus conforme qui soit sans devoir au préalable réaliser une sorte de prière rituelle de condamnation de l’acte... « la tuerie de la rédaction de Charlie doit être condamnée, cependant... ». Si tu démarres directement par le cependant, tu te fais excommunier et ta parole est instantanément discréditée par tous les tendeurs de micros.

      Là, nous sommes dans ce qui devrait être considéré comme du terrorisme conforme... mais comme pour Breivik, et bien... si tu ne commences pas ta phrase par une condamnation conforme, tu ne te fais pas reprendre. Et même... tiens... tu peux même dire que tu comprends que dans une telle situation d’impuissance, tu puisses en venir à... chiche, on tente la même chose en parlant d’un palestinien ? et on tente de comprendre de quelles impuissances, là, nous sommes en train d’évoquer...

    • Je ne suis pas trop d’accord. Que ce soit avec une condamnation préalable de l’acte, ou pas de condamnation du tout, les propos sont horribles de chez horribles.

      Si on applique ce raisonnement — pas seulement aux palestiniens — mais aux israéliens : " on comprend ce sentiment d’impuissance qui a conduit le gouvernement israélien à assassiner de sang-froid plus de 500 enfants l’été dernier" (ce qui fait de ceux qui, au gouvernement on décidé les bombardements, de dangereux psychopathes au sens propre du terme).

      Dans de telles circonstances, ni l’un ni l’autre ne sont valables dans une perspective humaniste.

      Noublions pas ce que disait Golda Meir qui s’estun peu oubliée sur cette question : "Nous ne pardonnerons jamais aux arabes de nous avoir obligé à tuer leurs enfants".

  • After capturing Haifa, Ben-Gurion gave order to stop fleeing Arabs from returning
    A letter going to auction reveals that Israel’s first PM tried to thwart British attempts to resettle ’the enemy’ in Haifa. The letter contradicts a testimony by Golda Meir.
    By Ofer Aderet | May 26, 2015
    Haaretz
    http://www.haaretz.com/news/features/.premium-1.658179

    David Ben-Gurion, Israel’s first prime minister, gave an instruction aimed at preventing Haifa’s Arab residents who have fled the city during the 1948 War of Independence from returning to their homes as long as the fighting continued. This was revealed in a letter bearing Ben-Gurion’s signature, which will go on sale next week at the Kedem auction house in Jerusalem.

    The letter was sent by Ben-Gurion on June 2, 1948, a month and a half after Haifa was captured and a few weeks after Israel’s independence was declared. It was addressed to Abba Khoushy, the secretary-general of the Haifa Workers’ Council, and later the city’s mayor.

    “I hear that Mr. Marriot (Cyril Marriot, the British Consul in Haifa) is working to return the Arabs to Haifa. I don’t know how it is his business, but until the war is over we don’t want a return of the enemy. And all institutions should act accordingly” instructed Ben-Gurion.

    The contents of this letter were published in 2002 in a book about Abba Khoushy that was written by Tzadok Eshel ("Abba Khoushy – Man of Haifa"). As with many of the letters that Ben-Gurion wrote to different people and institutions, this letter fell into private hands and is now up for sale. The opening bidding price is $1,800.

    Ben-Gurion’s attitude to the Arab population that fled or was expelled from their homes during the war was not consistent. In Nazareth, he specifically instructed Israeli forces not to expel Arab residents: “Do not remove these residents from Nazareth,” he wrote. In Lod, however, there is one testimony according to which he instructed Yitzhak Rabin and other field commanders to expel the residents.

    In her new biography of Ben-Gurion (‘Ben Gurion – Father of Modern Israel," published in English by Yale University Press) historian Anita Shapira states that Lod is the only case in which there is testimony to an instruction given by Ben-Gurion to deport Arabs. Shapira describes consultations held by field commanders and Ben-Gurion concerning the fate of the city’s Arab inhabitants, after the city’s capture in Operation Danny. “Ben-Gurion listened and did not respond. He had an exceptional capacity to remain silent when he wanted to. Only at the end of the discussion, as the commanders were about to return to the battlefield, he made, according to Rabin’s account, a waving-off gesture with his hand, muttering ’expel them.’"

    David Ben-Gurion and Abba Khoushy (behind him, facing the camera). Photo by Fritz Cohen / GPO

    What about Haifa? Here things get more complicated. Out of 70,000 Arabs who lived in the city when the war broke out, tens of thousands left during the first months. On April 22, 1948, when the city was captured by the Haganah (the Yishuv’s military forces), the Grand Mufti instructed Haifa’s Arab residents to leave rather than accept the terms of surrender. Shabtai Levy, the city’s first Jewish mayor, appealed to local leaders, asking them not to leave. The British tried to do the same, but to no avail. Except for a few thousand, the majority of Haifa’s Arabs left after the city was captured.
    On May 1, after touring the area, Ben-Gurion wrote in his diary: “An amazing and terrible sight. a dead city… with barns, shops, small and large houses, old and new - with not a living soul except for some wandering cats… how did tens of thousands of people leave behind, in such panic, their houses and wealth?”

    “What caused this flight? Was it just orders from above? It’s inconceivable that extremely wealthy people - and there were extremely wealthy people here, those with knowledge say, the richest in the whole land - would leave all their wealth behind just because someone commanded them to. Was it fear?”

    A boat of Haifa refugees docking in Port Said, Egypt. Photo credit: Getty Images

    Despite the shock felt by Ben-Gurion, the letter that surfaced and is now up for auction indicates that a month later he called for preventing Arab residents from returning to their homes. The letter contradicts the testimony of Golda Meir, who wrote in her book “My Life” that Ben-Gurion asked her to try and prevent the flight of Haifa’s Arabs.

    “Ben-Gurion called me and said: ’I want you to immediately go to Haifa and see to it that the Arabs who remain in Haifa are treated appropriately. I also want you to try and persuade the Arabs who are already on the beach to return home. You have to get it into their heads that they have nothing to fear,’ he said. And so, I went immediately. I sat on the beach there and begged them to return home… I pleaded with them until I was exhausted but it didn’t work,” she wrote.

    Meron Aran, one of the directors of the Kedem auction house, believes that Ben-Gurion ultimately preferred to prevent their return out of security considerations, but he also has another theory in mind. “It’s possible that he was already planning to house new immigrants who were already clamoring to get into the new country in the houses abandoned by the city’s Arabs.”

    Haganah men walking in the streets of Haifa after the city was captured. Photo credit: Haganah archive.

  • Au passage je découvre cet entretien entre Jon Snow et Gideon Levy, qui date de 2010, vraiment remarquable pour les extraits que j’ai regardé au milieu de la nuit.

    Je cite Gideon Levy citant "l’inoubliable Golda Meir" :

    « Nous ne pardonnerons jamais aux arabes de nous avoir forcé à tuer leurs enfants ! »

    Levy explique en substance à quel point les colonisateurs se sentent tellement bien dans leur peau et dans leur droit qu’ils réussissent à se victimiser.

    Quelle similitude intéressante avec ce qui se passe aujourd’hui à Gaza.

    ▶ Gideon Levy in conversation with Jon Snow - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=TNXhlL3-5Uw

    On route to Edinburgh Literary Festival Gideon Levy will be joining us at the Frontline Club in conversation with Channel 4 News presenter Jon Snow. He will be discussing recent developments in the Middle East and his book The Punishment of Gaza. In which he documents Israel’s 2005 withdrawal from Gaza and charts the events leading up to the assault of 2009.

    Gideon Levy is a prominent Israeli journalist. For over twenty years he has covered the Israel—Palestine conflict, in particular the occupation of Gaza and the West Bank, for the Israeli newspaper Ha’aretz in his column “Twilight Zone.”

    #gaza #gideon_levy for ever (Gideon Levy, comme Shlomo Sand ou Michel Warschawski ou encore Amira Hass représentent le vrai honneur d’Israël)

  • Il n’y a jamais eu de Palestine, vraiment ?
    http://fr.globalvoicesonline.org/2014/05/07/167612

    Desinternautes de Palestine et du monde arabophone ont décidé de réfuter sur Twitter le discours habituel israélien qui prétend que la Palestine n’a jamais existé. L’ancienne Première Ministre Golda Meir avait un jour déclaré : « Il n’y a jamais rien eu de tel puisque les Palestiniens n’ont jamais existé » En 2011, dans une vidéo postée sur Youtube, l’ancien Ministre adjoint israélien des Affaires Étrangères, Danny Ayalon, affirmait qu’”en 1967 il n’y avait pas de nation ou d’État arabe au nom de Palestine”, avant d’ajouter “est-ce qu’elle a vraiment existé ?”. Source : Global Voices

  • Revealed from archive: Israel’s secret plan to resettle Arab refugees
    Plans drawn up during the 1950s and ’60s had one overriding goal: to preserve the demographic status quo by resettling the 1948 Arab refugees far away from the country.
    By Arik Ariel Dec. 19, 2013 | 4:30 PM | 15
    http://www.haaretz.com/weekend/magazine/.premium-1.564422

    Au passage et entre autres, pour l’auteur les Palestiniens ont “abandonné” leurs maisons, et le pays “s’est vidé” de ses habitants arabes.

    Last month ‏marked the 50th anniversary of the assassination of U.S. President John F. Kennedy. Amid the flood of articles dealing with the traumatic impact of the event on American society, a modest place was devoted to Israeli-American relations during the Kennedy presidency − mostly in relation to Washington’s fears about Israel’s nuclear project. Little if anything was written about the deep anxiety that prevailed in Israel at the start of Kennedy’s term because of the president’s initiative to resolve the Palestinian refugee problem.

    At the conclusion of the first meeting between Prime Minister David Ben-Gurion and President Kennedy, held in New York in the autumn of 1961, there was no longer any doubt on the Israeli side that the White House was working on a new initiative concerning the Arab refugees called the “three-pronged approach.” Ben-Gurion did not like ‏(to put it mildly‏) the idea presented to him by the president, which called for some of the refugees to be settled in Arab states, others overseas and some to return to Israel. However, in deference to the president, the Israeli leader did not reject the idea out of hand.

    Since the end of the fighting during the War of Independence in 1948, the question of what would become of the 650,000 to 700,000 refugees who had abandoned their homes and property within Israel’s borders had become a millstone around the country’s neck. Some of the refugees had fled, others had been encouraged to leave, some had been expelled. According to one estimate, the property left behind by the refugees included more than four million dunams of land ‏(one million acres‏), 73,000 rooms, and 8,000 stores and offices.

    Some of the nascent state’s leaders viewed the country’s “voiding” of its Arab inhabitants − and thus the ability to establish a state possessing a Jewish majority − as the greatest achievement of the Zionist movement, transcending even the creation of the Jewish state as such. Accordingly, already in mid-1948, while the fighting raged, Israel formulated a policy under which the return of the refugees to its territory would not be permitted under any circumstances. Jerusalem sought to perpetuate the demographic status quo together with the geographic status quo, which was created upon the cessation of hostilities and the signing of the armistice agreements.

    In December 1948, the United Nations General Assembly adopted Resolution 194 ‏(III‏), which stipulates, in Article 11, that “the refugees wishing to return to their homes and live at peace with their neighbors should be permitted to do so at the earliest practicable date.” In the wake of this, Israel came under heavy pressure to repatriate some of the refugees.

    The refugee issue was raised every year during the deliberations of the General Assembly and in international conferences. Notable in this regard was the Lausanne Conference in May 1949, which was convened to advance a solution to the Middle East conflict. During the conference, Israel came under great pressure from Washington, with President Harry Truman sending a strongly worded message in which he maintained that Israel’s refusal to accept refugees put the peace in danger and ignored UN resolutions.

    At Lausanne, Israel stated its willingness to take control of the Gaza Strip, under the mistaken impression that only 150,000 refugees lived there. Afterward, it turned out that the population of the Gaza Strip at that time consisted of between 150,000 and 200,000 refugees, in addition to 80,000 permanent residents. As the pressure mounted, Israel stated that, under certain conditions, it would be ready to accept up to 100,000 refugees. However, the Arab states rejected this offer, and Israel retracted it in July 1950.

    International pressure on Israel waned in the early 1950s, as the international community’s efforts to find a solution for the refugee problem turned more toward regional economic possibilities and the integration of the majority of the refugees into the Arab states. Still, the idea that some of the refugees would return to Israel remained a central element of every proposed solution.

    Burgeoning aid

    In the summer of 1961, the skies above Jerusalem darkened when it emerged that the Kennedy administration was determined to find a solution for the approximately one million refugees who were crowded into camps from Syria and Lebanon in the north, as far as Jordan, the West Bank and the Gaza Strip in the south. ‏(The exact number of refugees, and the question of who should be classified as a refugee, remained a constant subject of controversy.) It would be a mistake, though, to think that the catalyst for Washington’s new initiative was the refugees’ wretched and pitiful condition, the Middle East conflict or the Cold War. It was, in fact, Congress that set the initiative in motion by urging the State Department to find a solution for the problem.

    What provoked Congress to become involved was the burgeoning amount of aid provided by the United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees, in the form of food, education and health − and the fact that the American taxpayer was underwriting 70 percent of UNRWA’s budget. Israel understood thoroughly the intricacies of American politics − far more so, indeed, than it understood the developments in the refugee camps adjacent to its borders. Jerusalem thus believed that the refugee problem was gradually disappearing, or, as Ben-Gurion noted, “The Arabs of Israel are out of the game” and “the resolution of November 29 is dead” − a reference to the General Assembly’s partition of Palestine resolution on November 29, 1947. However, at the end of the 1950s, the ball started to roll in the opposite direction.

    Not only did the refugees not disappear, and not only did their ambition to return to their homeland not fade, but an accelerated process of heightened national identity set in among them. Their desire to return to their former homes grew more intense, in tandem with the political institutionalization of that wish. Israel failed to discern the emergence of the process, though its ambassador to Rome, Eliyahu Sasson, issued a warning about it in a message to Foreign Minister Golda Meir at the end of 1961. Time was working against Israel, he wrote, for within a few years the refugees will establish an official body to represent them and speak in their name, while pursuing a policy akin to that of the rebels in Algeria.

    Jerusalem was perturbed by the Kennedy administration’s new initiative and concerned about the upcoming 16th General Assembly session, particularly in light of the fact that Israel had suffered a setback the previous year in the General Assembly’s deliberations about the refugee question. “Palestinian existence” was dredged up from the recesses of oblivion, but the Foreign Ministry initially thought − wrongly − that this referred to “the refugees’ existing rights to their property.”

    The Arab and Muslim states submitted a resolution calling for the appointment of a custodian to protect the refugees’ property rights. Ahmad Shukeiri, the first chairman of the Palestine Liberation Organization − dubbed “the savage” by Meir − was, for the first time, allowed to address the General Assembly on behalf of the refugees. As these developments unfolded, concern grew in Jerusalem that this time Israel would have to “pay” in the currency of refugees, whom it would have no choice but to accept. The overriding question was: How many refugees could Israel accept without putting its survival and existence as a Jewish state at risk?

    Appearing at a meeting of the Knesset Foreign Affairs and Defense Committee in June 1961, Golda Meir stated that Israel had been asked to accept elderly refugees. The country’s Arab minority already constituted 10 percent of Israel’s population, Meir noted, and she went on to ask how many refugees would have to be allowed in before the situation resembled that of Algeria.

    The senior staff of the Foreign Ministry also considered the question of the price to be paid, in a series of meetings classified as top secret. The ministry’s director general, Dr. Haim Yahil, thought that admitting 30,000 to 40,000 refugees over a period of three or four years would not pose an excessive risk. Others disagreed. Some of the participants averred that an Arab minority constituting 25 percent of the population was a number Israel could live with, but others argued that this was a dangerously high percentage.

    In July 1961, the government held two discussions about how Israel would present its position at the General Assembly. Since the status-quo policy was not on the agenda, except for the expressed willingness to make some tactical compromises, the ministers instead discussed the “price” Israel could live with.

    Interior Minister Yosef Burg, who liked to sum up things with pithy quips, said, “The return of Arabs is not only an atomic bomb, it is an anatomical bomb.” Striking a somewhat businesslike note, Finance Minister Levi Eshkol asked what constituted a decisive Jewish majority: 51, 61 or 71 percent? He said that the last number certainly constituted a decisive majority. Ben-Gurion said that if there would be 600,000 Arabs in Israel, they would be the majority within two generations. ‏(At the time, Israel’s population stood at 3.1 million, including 252,000 Arabs.‏) No formal decisions were made.

    Encouraging emigration

    As the idea that Israel, under international pressure, might have to allow some refugees to return began to sink in, Jerusalem started to look for demographic solutions to “balance out” this prospect. Starting with the premise that the birthrate among the refugees and among the Arabs who had remained in Israel was higher than among the Jews, the question the policymakers asked was how it would be possible to reduce the number of the country’s Arab population.

    In the midst of the War of Independence, when more than 400,000 Arabs from then-nascent Israel had already become refugees, a “transfer committee” − i.e., one dealing with population transfer − was established with a mandate from the government to recommend policy on the subject of the refugees.

    Yosef Weitz, a Jewish National Fund official who had been the driving force behind the committee’s establishment, was appointed its chairman. One of its recommendations was that the Arabs’ abandonment of their homes should be considered an irrevocable fait accompli and that Israel should support their resettlement elsewhere. The committee also recommended that Arabs who had remained in the country should be encouraged to emigrate and that the state should buy the land of Arabs who were willing to leave. In addition, Arab villages should be destroyed and Arabs should be prevented from working the land, including a ban on harvesting field crops and olive picking − this in the wake of attempts by refugees to cross back into Israel, to the villages and fields they had left behind.

    Secretly, the highest levels in Jerusalem realized there would be no option but to take back some of the refugees. With this in mind, Weitz’s committee decreed that the number of Arabs in Israel should not exceed 15 percent of the total population. The recommendations, submitted in written form, were not adopted in a formal government resolution. However, they had the effect of reinforcing the government’s view that Israel had to be assertive in its effort to preserve the demographic status quo.

    Ben-Gurion and his adviser on Arab affairs, Yehoshua Palmon, took part in some of the committee’s meetings, in which ways to encourage the
    country’s Arabs to leave were discussed. In June 1950 Israel Defense Forces’ GOC Southern Command Moshe Dayan said: “The 170,000 Arabs who remain in the country should be treated as though their fate has not yet been sealed. I hope that, in the years ahead, another possibility might arise to implement a transfer of those Arabs from the Land of Israel.”

    In the country’s first decade of existence, the leaders of the ruling Mapai party ‏(the precursor of Labor‏) and its coalition partner Ahdut Ha’avoda, together with the senior officers of the Military Government ‏(Israel’s Arab citizens were under military rule until 1966‏), believed that at least some local Arabs would draw the “right conclusions” from the outcome of the War of Independence, and consider emigrating of their own volition. In 1950, Palmon wrote to Foreign Minister Moshe Sharett that the majority of the propertied Arabs aspired to leave if they could also take their assets. The Christians among them would choose to move to Lebanon, he noted, while the Muslims would opt for Egypt. Palmon confirmed that he had examined possibilities of a property exchange between Arabs from Israel and Jews in Egypt and Lebanon. His conclusion was that an arrangement to that effect could be worked out.

    For his part, Defense Minister Pinhas Lavon referred to migration among the country’s Arabs in a talk he gave in November 1953. For the Jewish population, he said, “This is a vital matter, even if we do not see emigration as a solution to the basic question. We have to remember that the natural growth rate among the Arabs is approximately 6,000 a year, and emigration could solve that issue.”

    The largest and most comprehensive plan, involving the transfer of thousands of Christian Arabs from Galilee to Argentina and Brazil, was given the secret codename “Operation Yohanan,” named for Yohanan from Gush Halav ‏(John of Giscala‏), a leader of the Jewish revolt against the Romans in the first Jewish-Roman war. The plan was devised in the utmost secrecy in backroom meetings in the Prime Minister’s Office and the Foreign Ministry, with Weitz’s aid. Foreign Ministry documents from the early 1950s show that it was actually Sharett, known for his moderate views, who encouraged the plan, even though he was concerned about the Church’s response when it became apparent that a large portion of the leavers were Christians.

    In March 1952, Weitz forwarded to the Foreign Ministry a detailed report about the resettlement of Christian Arabs from Upper Galilee to Argentina and Brazil. The report pointed out that the Argentine authorities were abetting the migration of farmers to the country. He added that 35 families from the Galilee village of Jish ‏(Gush Halav‏) had evinced an interest in the plan. The overall proposal included the creation of a share-holding company to be held by non-Jews and for which the initial financing would come from Jewish National Fund capital in Argentina. Sharett added that, if necessary, the project could be presented as an initiative of Israel’s Arab community, similar to the migration of Maronite Christians from Lebanon, which was then underway. Should the operation be discovered, the foreign minister made it clear, any connection to the government must be vehemently denied.

    In November 1952, Sharett informed Weitz that the prime minister had authorized Operation Yohanan. He added that the details of the plan must be kept strictly confidential. In any event, the project was canceled at the beginning of 1953, apparently because the Argentine authorities balked. The Middle Eastern department in the Foreign Ministry dealt with the subject of resettling the refugees outside Israel from the day the department was created. Its mission was to find places where the refugees could be settled, raise funds and obtain international support for settling the refugees abroad.

    In the spring of 1950, the director of the Foreign Ministry’s international institutions department, Yehezkel Gordon, suggested that Israel consider settling Arab refugees in Somalia and Libya, to take the place of the 17,000 to 18,000 Jews who had immigrated to Israel from Cyrenaica and Tripoli. The idea was particularly appealing because the Jews who left Libya had not been allowed to remove their property from the country.

    After Libya became independent, in January 1952, Moshe Sasson, from the Foreign Ministry, put forward a secret proposal to settle Arabs from Israel − from among both the refugees and those who had remained in the country − in Libya, with the property of the Libyan Jews to be restored to them within the framework of the exchange. In June 1955, Weitz traveled from Paris to Tunisia and Algeria in order to examine the possibility of settling Arabs from Israel and Arab refugees there, parallel to the immigration to Israel of Jews from those countries.

    Palmon was involved in an attempt by Israel to purchase about 100,000 dunams ‏(25,000 acres‏) of land in the Ras al-Akhdar region of Libya, in order to settle refugees there. The plan went awry when it was leaked to the media and the Libyan ruler came under massive pressure not to allow the refugees to settle there. In 1956-1957, another plan was devised to acquire farms near Tripoli and bring in a core group of 50 to 70 refugee families. Codenamed “Uri,” the plan was to be carried out by a development and construction company which would be registered in Switzerland, with its shares held by a Swiss bank. The elaborate plan was canceled after it, too, was leaked to the press.

    Palmon was also sent to Paris to hold talks with the president of Syria, Adib Shishakli ‏(who ruled in 1953-54‏), about the possibility of resettling refugees in Arab countries. However, no concrete arrangement emerged from these talks. In 1955, Sharett examined the possibility that Brazil would admit 100,000 refugees. He also looked into the possible acquisition of land in Cyprus at a rock-bottom price in order to exchange it for property held in Israel by Arabs wishing to emigrate.

    In September 1959, yet another plan was devised, codenamed “Theo,” to settle 2,000 refugee families in Libya and employ them through a commercial development company. It was estimated that $11.5 million ‏(in the terms of that era‏) would be needed to execute this scheme. The terms of the plan ensured that the refugees’ presence would not be a burden on the Libyan economy and would not reduce the income of local workers. Furthermore, for every outside professional, three local workers would be employed.

    In the first half of the 1960s, the Foreign Ministry continued to examine plans to encourage the emigration of Arab refugees from the Middle East to Europe, particularly to France and Germany. One option that was considered was to find them jobs in Germany, which was then in dire need of working hands. During 1962, Israeli officials examined the possibility of finding employment for Palestinian refugee laborers in Germany, Austria and Switzerland. The initial checks done for this plan, known as “Operation Worker,” and the correspondence involved, were kept completely under wraps. But both Foreign Minister Meir and her director general, Yahil, objected to these ideas. Meir was concerned that Germany would be flooded with Arab refugees, and, in any event, the whole scheme proved fruitless.

    In February 1966, the possibility of settling refugees from Jordan in France was also examined.

    Israel’s efforts to find overseas locations in which to settle Arab refugees continued even after the Six-Day War of 1967. In the end, though, these efforts failed, as had ideas and proposals raised by others, including Syrian President Husni al-Zaim and Iraqi Prime Minister Nuri al-Said in 1949. Sharett, for one, objected to the Iraqi leader’s proposal to exchange the refugees for Iraq’s community of 140,000 Jews. Sharett and others were concerned about the lawsuits demanding compensation that Iraqi Jews were liable to file for their property, as other Jewish communities in Arab countries were doing. The refugee issue was thus intertwined with the question of the property of the Jewish immigrants to Israel from the Arab states.

    ‘Quiet talks’

    In late 1961, in the wake of President Kennedy’s initiative, Dr. Joseph Johnson, from the Carnegie Endowment, was appointed a special representative to tackle the problem and to work with the parties involved to come up with a solution. The plan he devised − to distribute questionnaires to the Palestinian refugees and permit those who wished to return to Israel, subject to security considerations − stirred deep fears in Jerusalem.

    Meir, who was appalled by the idea, wielded all the influence at her command in Washington in order to ensure that the plan met a quick death.

    The “payment” Israel would be required to make in return for the shelving of the plan became apparent in top-secret discussions − known as the “quiet talks’ − held between Jerusalem and Washington in 1962-63. In them, Israel expressed its readiness to absorb up to 10 percent of the refugees as part of a comprehensive settlement. At that time, the refugee population stood at approximately 1,100,000 souls. But this initiative, too, fell by the wayside, because the United States was unable to obtain the Arab states’ agreement to a comprehensive settlement.

    Between 1948 and 1967, Israel viewed the refugee problem through the prism of Washington. The refugees appeared on Jerusalem’s agenda when the United States thought that measures should be taken or a new plan devised to resolve the problem. In the absence of external pressure, the status-quo policy prevailed.

    The fact that the “political compass” of Jerusalem’s decision makers repeatedly pointed to Washington and New York as the sources dictating their policy on the refugees explains in good measure Israel’s lack of attention to the social and political developments occurring in the refugee camps across the border until 1967. Whereas security and military developments in the camps, such as the founding of Fatah and the establishment of armed units, were followed closely in Israel, the processes by which the refugees consolidated themselves politically was of little if any interest. Thus, as the refugee problem gradually evolved from a humanitarian issue into the Palestinian national issue, Israel found itself reacting to events.

    Under American pressure, Israel displayed readiness to absorb a considerable number of refugees on three occasions, even if by doing so it would cross the “15 percent line” − i.e., the agreement of 1949 to absorb 150,000 refugees living in the Gaza Strip ‏(together with the territory of the Strip‏); a proposal that same year to admit 100,000 refugees; and agreement to take in 10 percent of the refugees within the framework of the “quiet talks.”

    Israel was willing to accept refugees at a time when its demographic and geostrategic situation was far worse than it is today. To the extent that one can learn from past experience, it can be said that willingness to take in a small token number of refugees based on Israeli-determined criteria − including age, timetables and family situation ‏(UNRWA now has five million refugees registered, scattered in 58 camps‏) − could provide an important and symbolic response to the demand for “return,” which still underlies the ethos of the Palestinian refugees. Israel would thus acknowledge its moral share in the creation of the problem.

    The establishment of a Palestinian state alongside Israel as part of a comprehensive settlement will take the edge off the demand for return, as it is illogical that a large proportion of the refugees will demand to return to this country rather than settle in their new state. In retrospect, the effort to preserve the status quo did not benefit Israel ‏(as witnessed by the Yom Kippur War, the first intifada and other events‏). This is unlikely to change in the future.

    Dr. Arik Ariel, an attorney, is a lecturer in intelligence and policy and in law and politics at the Emek Yezreel College. The article is based on his PhD. thesis at the University of Haifa.

  • Akiva Orr, co-founder of Matzpen, passes away | Israeli Occupation Archive
    http://www.israeli-occupation.org/2013-02-13/akiva-orr-co-founder-of-matzpen-passes-away

    Expelled from the Communist Party in 1962 for his critical attitude and free thinking, Orr – together with Moshe Machover, Oded Pilavsky and Jeremy Kaplan, formed Matzpen – The Socialist Organisation in Israel. Matzpen was critical of Zionism as a colonial project, in which Zionists came to Palestine to expropriate the indigenous Palestinian population, and not simply to exploit them economically as was the model of much of European colonial regimes throughout the world.

  • Gender segregation on rise in Israel - CBS News
    http://www.cbsnews.com/8301-501713_162-57320277/gender-segregation-on-rise-in-israel

    This is the new reality in parts of 21st-century Israel, where ultra-Orthodox rabbis are trying to contain the encroachment of secular values on their cloistered society through a fierce backlash against the mixing of the sexes in public.

    On the surface, Israel’s gender equality bona fides seem strong, with the late Golda Meir as a former prime minister, Tzipi Livni as the current opposition leader, and its women soldiers famed around the world.

    Reality is not so shiny. The World Economic Forum recently released an unfavorable image of women’s earning power in Israel, and in 2009, the last year for which data are available, Israeli women earned two-thirds what men did.