person:guéant

  • Cnam - Le blog - Les armes non létales sont-elles létales… et vice versa ?
    http://blog.cnam.fr/sante/les-armes-non-letales-sont-elles-letales-et-vice-versa--1051225.kjsp

    Mais on peut parfois être surpris de la proximité de certaines armes létales avec des armes dites non létales. Ainsi, la grenade lacrymogène à effet de souffle GLI F4 (grenade lacrymogène instantanée), actuellement utilisée pour le maintien de l’ordre en France, contient 24 grammes d’explosif là où une mine antipersonnel n’en contient que 30.

    Si l’armée américaine continue à utiliser le terme de non létalité, la plupart des auteurs parlent désormais d’#armes_à_létalité_réduite (Less Letal Weapons), reconnaissant implicitement leur capacité à provoquer des blessures graves.

    […] D’abord réticentes à l’utilisation de ce type d’armes en France, les forces de l’ordre se convertissent, lentement mais sûrement, à leur usage sous l’impulsion des #hommes politiques. En 1995, #Claud_ Guéant les introduit au sein de la #police_nationale. Deux ans plus tard les Cahiers de la sécurité intérieure font part de l’opposition des officiels de police et de #gendarmerie quant à leur utilisation. Cela n’a pas empêché #Nicolas_Sarkozy de prôner leur usage en 2002 pour « impressionner les voyous ». A partir des émeutes de 2005, leur utilisation se répand.

    En augmentant leur diamètre, en les arrondissant, en réduisant leur poids et leur vitesse initiale, les fabricants ont certes réduit la létalité de l’arme, mais en augmentant leur résistance à l’air, donc leur imprécision. C’est ainsi que le Flash Ball Superpro, avec une munition de 29 grammes pour un calibre de 44 mm a été progressivement relégué depuis 2010.

    Son remplaçant le LBD 40x46 dispose d’une munition plus lourde (41,8 grammes), d’un diamètre réduit à 40 mm et d’une vitesse initiale doublée qui atteint près de 331 km/heure. Il est donc plus précis mais – évidemment – plus dangereux.

    Ainsi, et jusqu’en 2014, les diverses réglementations françaises imposaient de respecter une distance minimale de 10 mètres pour le #LBD 40 x 46 là où elle n’était que de 7 mètres pour le Flash Ball Superpro. Ces restrictions ont été supprimées depuis.

    #maintien_de_l'ordre

  • Claude Guéant en garde à vue dans l’enquête sur un présumé financement libyen de la campagne de Sarkozy en 2007
    http://www.brujitafr.fr/2015/03/claude-gueant-en-garde-a-vue-dans-l-enquete-sur-un-presume-financement-lib

    Claude Guéant a été placé en garde à vue, vendredi 6 mars, a annoncé une source au Monde, confirmant une information de L’Express. Entendu depuis 6 h 45 par les enquêteurs, l’ancien ministre de l’intérieur UMP est notamment interrogé sur l’origine d’une somme de plus de 500 000 euros versée sur son compte en mars 2008 et en provenance d’un compte à l’étranger.

    Lire notre enquête : Interrogations sur les modalités de la vente des tableaux de M. Guéant

    Quand cette affaire a été révélée, M. Guéant a avancé que ces « 500 000 euros [provenaient] de la vente en 2008 de deux tableaux du peintre hollandais Andries van Eertvelt à un confrère avocat. Cela n’a rien à voir avec la Libye ».

    Les enquêteurs se demandent si le cabinet d’avocat ne serait pas une simple boîte à lettres dans la transaction et si cette vente de (...)

  • Mourir pour une barrette
    Hier soir, mardi 3 avril, nouvelle fusillade à Saint-Ouen. Deal, règlement de compte… On n’en sait pas plus pour l’instant. Des jeunes se sont affrontés, un fut touché par balles, à l’abdomen. On ignore s’il a une chance de s’en sortir. La semaine dernière, c’était un tir de flashball venu des flics qui, à quelques mètres de là, blessait un habitant. Au même endroit, déjà, en juillet 2009, lors d’une altercation un jeune se prenait une balle, elle mortelle. Quelques mois plus tard, un règlement de compte entre gangs faisait deux morts, quartier Arago. Puis, cet hiver, dans le quartier des Puces et en pleine après-midi, un « guetteur » était abattu par un tireur en scooter.

    Saint-Ouen, ce n’est pourtant pas Ok Corral. La plupart des habitants y mènent une vie paisible, bien que rendue ardue du fait de la précarité, du chômage, de l’extrême pauvreté où se débattent nombre d’entres eux. Ici comme ailleurs, l’émergence et le développement d’un trafic organisé de drogue est essentiellement due à cette absence de ressources dont souffre une partie de la population, et au manque total de perspectives à laquelle se heurtent la jeune génération. De fait, les conditions dans lesquelles s’exerce ce « commerce » ont connu, ces dernières années, un durcissement ayant comme conséquence principale l’apparition des armes, et cette suite d’homicides absurdes. Pourtant, m’dame le maire a fait venir Guéant et une armée de caméras, suite à la tuerie d’Arago. Pourtant, on a recruté des flicaillons, dans la police municipale comme dans la nationale. Et puis ? Rien. Et les meurtres et les fusillades de s’enchaîner, prenant de l’ampleur. C’est qu’ici comme ailleurs le déni de réalité sert de politique à courte vue. Il est devenu classique de feindre de s’attaquer à une économie parallèle dont on sait bien qu’elle tient lieu, par ailleurs, de ciment, de pis aller sans lequel les quartiers ne pourraient que s’enflammer, cette fois au sens propre comme au sens figuré. Sur cette hypocrisie repose l’essentiel de l’action municipale. Les habitants n’en sont pas dupes, qui, de meurtres en échange de tirs, ne peuvent que constater l’impuissance de l’autorité locale, ainsi que son refus de s’attaquer aux véritables causes de ce qui apparaît aujourd’hui non plus comme un commerce, mais plutôt comme une véritable industrie. Ne nous y trompons pas : les premières victimes de cette industrie-là sont les jeunes qui s’y livrent, car cet argent qu’on dit « facile » ils le gagnent en risquant chaque jour, et très concrètement, leurs peaux. Pendant ce temps, dans les ministères comme dans les bureaux de la mairie, on tergiverse et on repousse à plus tard toute action concrète, massive contre la déscolarisation, contre la paupérisation galopante des plus jeunes — véritables terreaux pour le trafic et les « parrains » —, on croise les doigts en espérant que les plus anciens parmi les habitants de la commune auront entretemps oublié la suppression des postes d’éducateurs, la lente dégradation des maisons de quartiers, l’oubli des acteurs de terrain et des associations qui, naguère, avant que ne soit entériné le choix du répressif et du sécuritaire, permettaient, de par leur présence et leur travail en profondeur, d’éviter les plus graves dérives. Tout ça, bien sûr, coûtait de l’argent, prenait du temps. Il semble qu’à Saint-Ouen on n’ait plus aujourd’hui ni l’un ni l’autre.

    C’est que la priorité, à Saint-Ouen, est ailleurs. Elle est dans l’accueil des « nouvelles populations » (euphémisme désignant les bobos n’ayant plus les moyens d’habiter Paris : les mêmes qui, au passage, fournissent l’essentiel de la clientèle des gosses dealers du secteur), elle est dans l’édification d’un quartier (d’un ghetto ?) leur étant destiné, et qui représentera rien moins qu’un bon quart de la superficie de la ville. La gentrification devant suivre son cours contre vents et marées, les pauvres feront à coups sûrs les frais d’une politique de « pacification » des quartiers, à grand renfort de compagnies républicaines de sécurité et d’embrassades entre Rouillon, maire de la commune, « ex-Pcf », et Guéant, ministre Ump délégué au rapprochement avec le Fn.

    D’autant plus interpellé par les derniers évènements que deux de ces membres étaient sur place, à quelques mètres, lors du tir de flashball ayant conduit la semaine dernière un homme à l’hôpital, le groupe Saint-Ouen 93 tient à réitérer ici son opposition radicale à une politique municipale basée sur le double langage, le déni de réalité, la négation des causes réelles ayant conduites à l’émergence d’un phénomène qui relève davantage de la survie quotidienne que de la délinquance. Qui rêve de mourir pour une barrette de shit ? Assurément, personne.