person:hélène cattet

  • L’étrange couleur des larmes de ton corps
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/164-laissez-bronzer-les-cadavres/autour-des-cadavres/article/l-etrange-couleur-des-larmes-de-ton-corps

    Hélène Cattet & Bruno Forzani, 2012, BE, 35mm, VO FR ST FR NL, 105’

    Sorte de délire lynchéen matiné du plus pur baroque d’Argento (ou l’inverse), « L’étrange couleur des larmes de ton corps », second long métrage du duo Cattet & Forzani, met au centre de son récit un personnage masculin, juste après l’héroïne d’"Amer", leur premier film. Alors qu’il rentre chez lui de voyage, Dan ne trouve plus de trace de sa femme. Pourtant, la porte était fermée de l’intérieur… Tourné dans l’hôtel Cambierlani, chef-d’oeuvre de l’architecture Art Nouveau, « L’étrange couleur… » convoque les figures du dédoublement pour élaborer un voyage cinématographique aussi labyrinthique que la psyché humaine - et aussi hypnotique que ses obsessions. Pur bijou visuel, le film se construit sur la figure de la (...)

  • La Fédération Wallonie-Bruxelles met en question « l’intérêt culturel » du Cinéma Nova !

    Communiqué de presse du Cinéma Nova, 12/1/2018

    Dans un avis suivi par la Ministre de la Culture Alda Greoli, la Commission d’aide aux Opérateurs Audiovisuels (COA) émet des doutes sur « l’intérêt culturel [du Cinéma Nova] pour la Fédération Wallonie-Bruxelles ».
    Résultat : une baisse annuelle de 20.000 € de subsides (70.000 € au lieu de 90.000 €) ! L’équipe du Nova demande à la Ministre de reconsidérer cette décision, basée sur une vision comptable de la culture et sur un décalage avec la reconnaissance, bien réelle pour sa part, du public.


    Connaissez-vous une salle de cinéma qui consacre l’entièreté de sa programmation à des films de qualité, contemporains, rares et pour la plupart non distribués en Belgique ‑ et qui a développé ses moyens de communication, son propre journal, pour les faire connaître ? Une salle qui défend une idée du cinéma et de la culture, qui a une ligne éditoriale ‑ celle d’un cinéma de recherche ? Qui effectue un travail de fourmi pour faire découvrir des œuvres indépendantes venues des quatre coins du monde, sans les cloisonner entre genres (fiction, documentaire, animation, expérimental, films cultes…) ? Qui les diffuse tant que possible dans leur format original (pellicule, vidéo, numérique) et toujours dans leur langue originale ‑ quitte à les sous-titrer elle-même ? Qui les propose le plus souvent dans un contexte thématique, et en présence des réalisateurs ?

    Connaissez-vous une salle de cinéma qui ne diffuse pas de publicités avant les films et dont les tarifs sont les plus accessibles de la capitale ? Une salle qui est aussi un lieu de convivialité, de formation (de projectionnistes notamment) et de transmission de savoirs faire, de création, de rencontre et de débat, liant systématiquement sa programmation cinématographique à d’autres disciplines (musique, arts plastiques, photo, dessin, performance, création sonore, micro-édition, etc.) ? Qui ouvre son écran, une soirée par mois aux courts métrages de tous les cinéastes en herbe ou confirmés qui le souhaitent ? Qui permet de trouver leur public à des premiers films, des films d’étudiants, d’amateurs ou d’ateliers de production ?

    Une salle qui a pour partenaires de nombreuses associations et forces vives de Bruxelles ou d’ailleurs ? Qui a permis l’éclosion de plusieurs festivals désormais bien ancrés dans le paysage cinématographique, et qui les co-produits, tels que Pink Screens, Filem’on ou Offscreen ? Qui propose régulièrement des activités gratuites, tel le PleinOPENair, festival de cinéma, urbain, qui déambule l’été à travers des lieux inédits de Bruxelles ?…

    Cette salle de cinéma, c’est le Nova. Ouvert en 1997 par des bénévoles qui sauvaient ainsi des griffes de la spéculation immobilière un cinéma mythique du centre-ville, porté depuis lors à bout de bras par une équipe passionnée, large et sans cesse renouvelée, le Nova a célébré son vingtième anniversaire il y a tout juste un an… contredisant ainsi les pronostics de ceux qui lui donnaient une espérance de vie d’à peine quelques mois.

    Aujourd’hui, son public est fidèle (mieux : il se renouvelle), sa fréquentation est dans la moyenne haute des salles d’art et essai, sa santé financière est bonne. Connu du public belge et bruxellois pour les spécificités énoncées ci-dessus (et bien d’autres encore), le Nova est de par le monde une référence pour des cinéastes, professionnels et médias (comme « Les Cahiers du Cinéma », pour ne citer qu’un exemple, qui lui ont consacré pour la deuxième fois un long article l’an dernier), un modèle pour des cinémas et des programmateurs, envié des cinéphiles…

    Logique comptable Vs Logique culturelle

    Pourtant, la Ministre de la Culture Alda Greoli vient d’annoncer une baisse substantielle de la subvention du Nova dans le secteur de l’Audiovisuel : 20.000 € lui sont retirés par an… avec effet immédiat au 1er janvier 2018.

    Pour ce faire, elle s’appuie sur l’avis de la Commission d’aide aux Opérateurs Audiovisuels (COA) du Centre du Cinéma, récemment appelée à se prononcer sur les dossiers de tous les opérateurs audiovisuels de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Dans cet avis, la COA reconnaît la spécificité du Nova et sa complémentarité avec les autres salles, mais elle n’en tire pas les conséquences et ne considère pas les spécificités liées à ce travail, notamment en termes de volume d’activité et de rythme d’ouverture :

    "En ce qui concerne l’intérêt culturel du projet pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, le projet du Nova a suscité des avis partagés au sein de la Commission. Si la plupart des membres adhèrent aux objectifs énoncés en termes de promotion du cinéma d’art et essai, certains d’entre eux émettent des réserves sur la possibilité limitée de valorisation et diffusion du cinéma belge francophone dans le cadre d’un projet aussi particulier. (...) Le Nova exploite une salle unique dont l’ouverture au public est limitée à 4 jours par semaine."

    Depuis toujours, le Nova dispose d’une salle (200 places) et ouvre ses portes environ 35 semaines par an, du jeudi au dimanche. Ce rythme atypique est le corollaire d’un travail singulier, se situant quelque part entre celui d’un cinéma d’essai et de recherche, d’un distributeur, d’un festival, d’un centre culturel ou d’un « musée vivant du cinéma ». Un projet comme celui-là ne peut être considéré avec les mêmes critères que ceux d’un cinéma d’exploitation (dont le travail est de mettre à l’affiche, semaine après semaine, des films édités, sous-titrés et promotionnés par des sociétés de distribution). Son intérêt culturel ne pourrait se calculer uniquement en jours d’ouverture, en quantité de séances ou en nombre de salles.

    De plus, le Nova est l’une des salles de cinéma diffusant probablement le plus de films belges, et correspondant le mieux aux critères culturels et participatifs du décret Audiovisuel, qui ne se borne pas à la promotion des films belges francophones largement subventionnés. Ironie du hasard : les doutes de la COA sur « l’intérêt culturel du projet pour la Fédération Wallonie-Bruxelles » s’expriment au moment où le Nova met à l’écran, dans une salle comble, un film belge francophone ("Laissez bronzer les cadavres" d’Hélène Cattet & Bruno Forzani) acclamé dans de nombreux festivals internationaux, mais qu’aucun distributeur belge ne voulait sortir.

    Un procédé peu respectueux des acteurs culturels

    Cette baisse de subside est problématique sur le fond mais aussi dans le procédé.

    Depuis 2015, le Nova bénéficiait de son premier contrat-programme en Audiovisuel, censé lui garantir une aide (inférieure au montant demandé) de 90.000 € jusque fin 2019. Ce contrat-programme demandait au Nova d’augmenter ses jours d’ouverture. Cela fut fait, et évalué positivement par les services de la FWB, tout comme l’ensemble des activités du Nova ! Mais, contrairement à tout usage (et au principe même de ce genre de convention qui est de garantir une stabilité aux organisations subventionnées), il a été interrompu anticipativement en 2017, au motif de permettre à la FWB, peu de temps après un changement ministériel, de « remettre les compteurs à zéro » dans tout le secteur audiovisuel.

    Le Nova a donc introduit une nouvelle demande en mai 2017, examinée par la COA en septembre dernier. Les avis de la COA n’ont pas été communiqués aux différents opérateurs audiovisuels avant que la Ministre ne prenne ses décisions, mais viennent seulement de l’être, avec plus d’un mois de retard, entre Noël et Nouvel-An, et sans qu’aucun autre recours que le Conseil d’État ne soit possible.

    Une décision incompréhensible et inconsidérée

    Perdre une telle somme aura de toute évidence des conséquences négatives sur l’activité du cinéma. Pour l’équipe du Nova, c’est une décision incompréhensible et inconsidérée.

    Si l’avis divisé de la COA met en question l’intérêt d’un projet comme le Nova et éprouve du mal à percevoir la réalité de son travail de fond, il appartient à la Ministre de la Culture Alda Greoli de trancher. Elle suit certes souvent les avis de la COA, mais elle a toute liberté de s’en éloigner comme elle vient de le faire en accordant une subvention conséquente au projet du Palace en passant outre l’avis négatif de la COA.

    L’équipe du Nova lui demande de reconsidérer sa décision pour ramener au premier plan la dimension culturelle et non faire preuve d’une vision étriquée de la culture audiovisuelle à Bruxelles et plus largement, en Belgique.

  • Amer
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/164-laissez-bronzer-les-cadavres/autour-des-cadavres/article/amer

    Hélène Cattet & Bruno Forzani, 2009, BE, 35mm, VO FR ST NL, 90’

    Premier long métrage du duo bruxellois H&B, « Amer » fut tourné selon les préceptes de Dario Argento pour son premier film, avec une équipe qui elle-même découvrait tout, et avec un budget presque aussi minimaliste que les dialogues du film. Le récit progresse par ellipses, les images déploient leur force évocatrice et les gros plans caressent les peaux. Usant de la grammaire du cinéma gothique italien mais aussi du pinku-eiga ("cinéma rose" japonais) et du giallo, « Amer » est une expérience sensorielle à part entière, riche d’un univers sonore très raffiné et d’une inventivité visuelle époustouflante autour de trois moments dans la vie d’une femme. D’abord l’enfance qui imprime les terreurs et les premières (...)

  • Laissez bronzer les cadavres
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/164-laissez-bronzer-les-cadavres/laissez-bronzer-les-cadavres/article/laissez-bronzer-les-cadavres

    Hélène Cattet & Bruno Forzani, 2017, BE-FR, DCP, VO FR ST NL, 92’

    Il est 11 heures du matin. L’atmosphère est étouffante, l’ambiance solaire. Nous sommes au bord de la Méditerranée, en plein été. Mer d’azur, soleil de plomb… et 250 kilos d’or volés par Rhino et sa bande, qui ont trouvé la planque idéale : un village abandonné, coupé de tout, investi par une artiste et son alter ego masculin, tous deux en manque d’inspiration. Hélas, quelques invités surprises vont contrecarrer leur plan. Ce lieu paradisiaque, autrefois théâtre d’orgies et de happenings sauvages, va se transformer quelques heures plus tard en un véritable champ de bataille impitoyable et hallucinatoire. Après « Amer » et « L’étrange couleur des larmes de ton corps », le troisième long métrage d’Hélène Cattet et Bruno (...)

  • Gants de cuir, vinyle et cran d’arrêt…
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/164-laissez-bronzer-les-cadavres/autour-des-cadavres/article/gants-de-cuir-vinyle-et-cran-d-arret

    Pendant toute cette programmation, le foyer du Nova se mue en une véritable scène tout droit sortie des films d’Hélène Cattet et Bruno Forzani. Les superbes robes d’"Amer" ou le fameux rasoir, les poignards de « L’étrange couleur des larmes de ton corps », peigne rouge, masques, balles et autre crâne de mort venus de « Laissez bronzer les cadavres », baigneront dans une atmosphère façon western scénographiée par leur chef décoratrice, Alina Santos. Tremblez, ou frissonnez, vous allez évoluer dans ces traces de désirs et de dangers !

    mercredi 10 janvier 2018 à 19h

    #Expo

  • Quelques super films réalisé par des femmes.
    J’ai beaucoup de films a la maison, mais surtout des films réalisé par et pour les hommes. Je cherche à rétablirent un peu la parité dans mes disques durs et je suis prenneuse de conseils. Et voici quelques bons films qui font parti de cette collection.

    « Même la pluie »
    Un film d’Iciar Bollain
    écrit par Paul Laverty, scénariste de Ken Loach
    avec Luis Tosar et Gael Garcia Bernal
    Un chef-d’œuvre a voire absolument.
    http://m.youtube.com/#/watch?v=jX-X4hgbycw&desktop_uri=%2Fwatch%3Fv%3DjX-X4hgbycw

    « Ne me dit rien »
    Un film d’Iciar Bollain
    Un très beau film très juste et profond sur la violence conjugale
    http://m.youtube.com/watch?v=IxW3bHibDW4

    « L’affaire Josey Aimes »
    De Niki Caro
    D’après une histoire vrai, bon film mais a mon avis moin parfait que ceux d’Iciar Bollain.
    http://m.youtube.com/watch?v=nK8LYB7EaO4

    « Beau travail »
    De Claire Denis
    Pas un film sur les femmes mais sur une garnison de légionnaires a Djibouti. Ça parle aussi de chorégraphie, d’homosexualité, et il y a une mise en scène qui me parle d’érotisme masculin, hypermega rare au ciné. Beaucoup d’autres choses, c’est un film très riche, construit, un bijoux cinématographique.

    http://m.youtube.com/#/watch?v=u65lNJP5yik&desktop_uri=%2Fwatch%3Fv%3Du65lNJP5yik

    #cinema #femme #femmes #realisatrices