person:hagai el-ad

  • Discours de Hagai El-Ad au Conseil de sécurité des Nations Unies, le 18 octobre 2018
    AURDIP | 20 octobre | B’Tselem |Hagai El-Ad
    https://www.aurdip.org/discours-de-hagai-el-ad-au-conseil.html

    Hagai El-Ad, Directeur exécutif de B’Tselem, a pris la parole devant le Conseil de sécurité des Nations Unies ce soir, à la session trimestrielle prévue par la résolution 2334.

    Merci, Monsieur le Président,

    Merci, membres du Conseil de Sécurité,

    Il est très difficile, voire impossible, de décrire l’indignité, l’outrage et la souffrance d’un peuple privé de droits pendant plus de cinquante ans. Ici, dans ces locaux, il est difficile de donner corps aux vies que les Palestiniennes endurent sous occupation. Mais bien plus grande que cette difficulté, est celle de faire face à une existence intolérable au quotidien, d’essayer de vivre, de fonder une famille, de développer une communauté dans ces conditions.

    Cela fait bientôt deux ans que j’ai eu l’honneur d’être convié à témoigner devant ce Conseil. Deux ans de plus d’occupation, deux ans durant lesquels la routine des 49 années d’occupation s’est prolongée. Depuis ma dernière présentation ici, 317 Palestiniens ont été tués par les forces de sécurité israéliennes, et treize Israéliens ont été tués par des Palestiniens. Israël a démoli 294 maisons palestiniennes, et a continué d’effectuer des arrestations quotidiennes, notamment de mineurs. Des colons israéliens ont vandalisé et déraciné des milliers d’oliviers et de vignes. Les forces de sécurité israéliennes ont continué, sur une base régulière, d’entrer dans des maisons palestiniennes, parfois au milieu de la nuit pour réveiller des enfants, noter leurs noms et les prendre en photo. Les Palestiniens ont perdu d’innombrables heures à attendre aux check-points, sans explications. Et ainsi se poursuit la routine de l’occupation. (...)

    • The Real Hero Is the B’Tselem Chief
      Gideon Levy Oct 20, 2018 9:22 PM
      https://www.haaretz.com/opinion/.premium-the-real-hero-is-the-b-tselem-chief-1.6574668

      On the day the world realizes that the UN ambassador is Israel and Hagai El-Ad represents a muzzled minority, maybe its forgiving attitude toward Israel will change

      Who contributes more to Israel’s status in the world, UN Ambassador Danny Danon or B’Tselem director Hagai El-Ad? Who generates more respect, the diplomat or the human rights activist? Which of the two disgraced Israel with his words and who retained some of its humane image? Who told the truth and who lied? Whom does the world believe – excluding Nikki Haley, the only true collaborator in the hall – and whom can the no world no longer believe?

      They sat opposite each other at the Security Council – two Israelis of the same age, born here, army veterans, with totally different worldviews and conflicting moral standards. Their values are contradictory and their information on what’s happening under the occupation is divergent. One relies on the lies of Israel’s propaganda machine while the other’s views are based on the investigative efforts of an organization whose work couldn’t be more reliable and professional.

      El-Ad reminded the world of something the world still clings to, the belief that there is still a difference between Israel and Saudi Arabia. Danon tried to erase the difference with his pitiful response: “IDF soldiers protect you and you come here and slander them. You should be ashamed, collaborator.”

      Danon is a faithful representative of the majority in Israel. His appearances are important – he reminds the world that the illusion of the “only democracy in the Middle East” must be dispelled. On the day the world realizes that Danon is Israel and El-Ad represents not just a negligible minority but one muzzled by an aggressive majority, maybe its forgiving attitude toward Israel will change.

      The reactions in Israel only intensified the damage wrought by Danon. Not only the right pounced on El-Ad with viciousness – the center-left took part in the fascist revelry as well. There was Yair Lapid, as could only be expected. There were Zionist Union Knesset members such as Ayelet Nahmias-Verbin (“these are one-sided texts deserving every condemnation”) and Eitan Cabel (“hateful words and an abomination”). Their words attested to the urgency of dispensing with this party and its rotting ideas. None of their colleagues came to El-Ad’s defense – how shameful. There is no alternative to the rule of the right.

      El-Ad showed the truth – naked, ugly and disturbing. Anyone calling him a snitch actually admits to this truth and is ashamed of it. It’s not only El-Ad’s right to behave this way, it’s his obligation. The occupation is not and cannot be an internal Israeli matter. The abuse of people without rights under a military tyranny in occupied territory is an international crime.

      Anyone seeing these crimes must report them to the authorities. If you see a man striking a woman or abusing a child or some other helpless creature, you have an obligation to report it to the police. If you see a tyrannical government abusing another nation for decades, killing, destroying, causing hunger, imprisoning people and blocking medical aid, you are obliged to report this to the United Nations, to The Hague and to other international institutions.

      El-Ad fulfilled his civic and moral duty. The chorus of his detractors knows this, which is why it’s so vicious and strident. If Danon really believed his own hollow speeches at the United Nations, he wouldn’t be alarmed at one Israeli speaking out differently. But Danon and Cabel, Benjamin Netanyahu and Miri Regev know that not one word in the restrained and to-the-point speech by El-Ad wasn’t truthful. This is why their reaction was so aggressive.

      El-Ad was modest, as is his wont. He said he was no traitor or hero; the Palestinians are the true heroes. He’s right, of course. Every demonstrator along the Gaza border is far more courageous than any Israel sniper shooting him from a distance. Every shepherd at the Bedouin village of Khan al-Ahmar exudes more justice than the entire chorus of those attacking B’Tselem.

      But El-Ad too is a hero; he’s the ambassador of Israel as it should be, a public relations officer of an alternative Israel, a beautiful and just one. Now we have to be concerned about his safety. He has been marked as a target and must wear a bulletproof vest. If he comes to harm we’ll remember those who are to blame: Not just people on the right, but also the sanctimonious hypocrites on the center-left – Lapid, Cabel and Nahmias-Verbin, the spokespeople of Israel’s shameful and imaginary opposition.

    • réaction à son intervention d’il y a deux ans :

      Le chef de B’Tselem est “un vrai patriote”, selon des sources de l’unité d’élite où il a servi
      Hagai El-Ad est décrit comme un excellent soldat qui a grandement contribué à la sécurité d’Israël par ceux qui ont servi avec lui dans l’unité 504, élite du renseignement
      Par Alexander Fulbright 31 octobre 2016,
      https://fr.timesofisrael.com/le-chef-de-btselem-est-un-vrai-patriote-selon-des-sources-de-lunit

      Hagai El-Ad, le directeur de B’Tselem, est un « vrai patriote », qui a apporté une contribution inestimable à la sécurité d’Israël quand il servait dans l’une des unités d’élites les plus secrètes de l’armée israélienne, ont déclaré dimanche des sources internes à l’unité, dans un contexte de tempête médiatique et politique après son discours devant le Conseil de sécurité des Nations unies ce mois-ci.

      Il avait à ce moment demandé une intervention mondiale contre les implantations israéliennes en Cisjordanie.

      Pendant la session du 14 octobre, El-Ad avait dénoncé la “violence invisible et bureaucratique” qui domine la vie des Palestiniens “du berceau à la tombe”, faisant notamment allusion aux contrôles exercés lors de l’entrée et de la sortie des Territoires et les droits liés à l’agriculture.

      Hagai El-Ad, le directeur de B’Tselem, est un « vrai patriote », qui a apporté une contribution inestimable à la sécurité d’Israël quand il servait dans l’une des unités d’élites les plus secrètes de l’armée israélienne, ont déclaré dimanche des sources internes à l’unité, dans un contexte de tempête médiatique et politique après son discours devant le Conseil de sécurité des Nations unies ce mois-ci.

      Il avait à ce moment demandé une intervention mondiale contre les implantations israéliennes en Cisjordanie.

      Pendant la session du 14 octobre, El-Ad avait dénoncé la “violence invisible et bureaucratique” qui domine la vie des Palestiniens “du berceau à la tombe”, faisant notamment allusion aux contrôles exercés lors de l’entrée et de la sortie des Territoires et les droits liés à l’agriculture.
      El-Ad a servi au sein de l’unité entre 1987 et 1991, aux côtés de l’actuel coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), Yoav Mordechai, qui est responsable de la mise en place des politiques du gouvernement israélien en Cisjordanie, selon la chaîne.

      Pendant ces années, a annoncé la Dixième chaîne, l’unité travaillait principalement dans le sud du Liban pour mettre en place des réseaux d’informateurs.

      Pendant son discours, El-Ad avait déclaré qu’Israël a utilisé le processus de paix « pour acheter du temps » afin d’établir des faits sur le terrain pour les implantations.

      Le pays ne peut pas occuper un peuple pendant 50 ans et se dire démocratique, a-t-il déclaré, ajoutant que les droits des Palestiniens devaient être réalisés, et que l’occupation devait cesser.

      https://www.youtube.com/watch?v=NE5x4IqxTq0

  • « Nous avons de sérieuses chances de sauver la communauté palestinienne de Khan Al-Ahmar »
    Dans une tribune au « Monde », le directeur de l’ONG israélienne B’Tselem exhorte à redoubler d’efforts pour sauver de la démolition cette communauté proche de Jérusalem.
    Le Monde | 31.07.2018 à 12h41 • Mis à jour le 31.07.2018 à 15h54 | Par Hagai El-Ad (Directeur de B’Tselem, ONG israélienne vouée à la défense des droits de l’homme dans les territoires occupés)
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/07/31/nous-avons-de-serieuses-chances-de-sauver-la-communaute-palestinienne-de-kha

    Tribune. Parfois, le dernier jour d’audience n’est pas vraiment le dernier. Le 24 mai, les juges de la Cour suprême israélienne, Sohlberg, Baron et Willner, rendaient une décision de justice censément juste pour Khan Al-Ahmar, une communauté palestinienne située à quelques kilomètres à l’est de Jérusalem. Ce dernier jour devant les tribunaux aurait dû être suivi par la démolition imminente de toute la communauté par les autorités israéliennes.
    Faisant preuve d’un aveuglement formaliste du plus cynique qui soit, les juges ont aisément ignoré certains « détails »

    Mais aussi unanime et sans équivoque soit-elle, cette décision n’était rien d’autre qu’une tentative de délivrer un semblant de justice pour couvrir des actions étatiques profondément immorales – et fondamentalement illégales. Faisant preuve d’un aveuglement formaliste du plus cynique qui soit, les juges ont aisément ignoré certains « détails », comme le fait qu’Israël ait établi un régime de planification systématique, qui ne permette quasiment jamais aux Palestiniens de recevoir des permis de construire.

    L’essence contextuelle allègrement reléguée au second plan, les juges ont ouvert la voie à un raisonnement fondé sur l’« Etat de droit » pour démolir une école, des dizaines de maisons – et la vie de plus de cent soixante-dix Palestiniens. De telles décisions – dont celle-ci – devraient être contestées localement et internationalement.

    #colonisation_de_peuplement

  • On eve of Netanyahu visit, EU to mark Human Rights Day with anti-occupation group B’Tselem
    Noa Landau Dec 04, 2017 3:53 PM
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-1.826676

    In slap to Netanyahu, incoming EU ambassador chooses to hold official event with human rights group ■ Foreign Ministry says move is like ’spitting in the face of Israelis,’ while minister blasts EU as increasingly irrelevant

    Representatives of the European Union in Israel will mark International Human Rights Day on Thursday together with the human rights organization B’Tselem. The event, led by incoming EU Ambassador Emanuele Giaufret, will feature an exhibition of photographs marking 50 years of Israeli occupation and has sparked a fierce condemnation from Israel.

    The exhibition, entitled “50 Years,” is currently on display at the Jaffa Port in Tel Aviv. It features portraits of 50 Palestinians born in 1967, the year that Israel took over the West Bank and Gaza after the Six-Day War. The event is expected to be attended by other foreign diplomats in Israel as well.

    Early next week, Netanyahu will fly to Brussels for a rare meeting with the 28 foreign ministers of the EU member nations.

    In a departure from protocol, Netanyahu was invited not through the usual official channels, but through Lithuania’s representatives to the EU, a relatively friendly nation from Netanyahu’s perspective. The bypass of protocol has peeved the foreign minister of the EU, Federica Mogherini.

    The spokesman for Israel’s Foreign Ministry, Emmanuel Nahshon, stated, “For reasons unknown, the EU people believe that the way to Israelis’ hearts is by spitting in their faces. We are again seeing the same patronizing approach of preaching hypocritical, condescending morality, that just pushes away rather than bringing closer. It is sad and superfluous.”

    Israeli officials and politicians fumed at the news. “The European Union loses no opportunity to needle the State of Israel and persists in its unilateral ways,” stated Naftali Bennett, the leader of Habayit Heyehudi party. “This attitude makes the EU a less relevant player by the day.”

    Deputy Foreign Minister Tzipi Hotovely commented that Israel has “been threatend by Palestinian terror for over 100 years” and that “unfortunately, the EU has not investigated the Palestinian Authority’s education system, which raises children to be ready to kill innocent civilians.” She further added that “whoever wants to look into human rights should begin with the Palestinian education system.”

    B’Tselem responded, saying they have invited Bennet, Hotovely, and Nahshon to the exhibition, “so that they can have a firsthand look at the children of 1967— who have been deprived of their human rights by Israel.”

    In late April, Prime Minister Benjamin Netanyahu canceled a scheduled meeting with German Foreign Minister Sigmar Gabriel for refusing Netanyahu’s demand that he not meet with two human rights nongovernmental organizations, Breaking the Silence and B’Tselem.

    Netanyahu’s bureau stated at the time that the prime minister’s policy is to not meet with diplomats who visit Israel and meet organizations “that slander [Israel Defense Forces] soldiers and seek to prosecute them as war criminals.”

    In February, Netanyahu ordered the Foreign Ministry to reprimand Belgium’s ambassador to Israel after Belgian Prime Minister Charles Michel met with representatives from B’Tselem and Breaking the Silence. Netanyahu’s bureau stated at the time that “Israel sees gravely the meeting of the Belgian prime minister today with the heads of Breaking the Silence and B’Tselem during his visit to Israel.”

    The same month Netanyahu visited London and asked Prime Minister Theresa May to stop funding left-wing Israeli organizations, including Breaking the Silence, B’Tselem, Adalah – The Legal Center for Arab Minority Rights in Israel and others.

    In the past Netanyahu has also ordered to abolish the posts at B’Tselem reserved for young Israelis who do voluntary national service as an alternative to enlisting in the army.

    This is not the first time the EU has lent public support to the organization, despite the disapproval of the Israeli government. In October 2016, the EU delegation to Israel openly supported an appearance by B’Tselem executive director Hagai El-Ad before a special session of the UN Security Council on the settlements, tweeting “We support B’Tselem to maintain human rights of vulnerable Palestinian communities in Area C.”

  • Colonisation en Israël : « Il est difficile d’injecter un sentiment d’urgence »
    Par Guillaume Gendron — 26 novembre 2017 à 20:56
    http://www.liberation.fr/planete/2017/11/26/colonisation-en-israel-il-est-difficile-d-injecter-un-sentiment-d-urgence

    De passage à Paris, Hagai El-Ad, le directeur de l’ONG B’Tselem, dresse un tableau très sombre de la situation dans les Territoires occupés et appelle à un sursaut international.

    Colonisation en Israël : « Il est difficile d’injecter un sentiment d’urgence »

    Il y a un an, Hagai el-Ad, directeur de B’Tselem (ONG israélienne de défense des droits humains dans les Territoires occupés) prononçait un discours décrivant sans concession l’avancée de la colonisation de la Cisjordanie occupée et de Jérusalem-Est devant un panel de l’ONU. El-Ad réclamait un engagement de la communauté internationale et des sanctions. De quoi déclencher l’ire de Benyamin Nétanyahou et son gouvernement de coalition avec l’extrême droite. Deux mois plus tard, l’ONU vote la première résolution condamnant officiellement la colonisation depuis 1979, grâce à l’abstention des Etats-Unis d’Obama.

    Soixante-dix ans après le vote du plan de partage de la Palestine par l’ONU et cinquante ans après la première résolution condamnant l’occupation des Territoires palestiniens, El-Ad sera à Paris lundi pour un colloque organisé au Sénat par l’Institut de recherche et d’études Méditerranée Moyen-Orient intitulé « Israël-Palestine : que la France s’engage ».

    Quel bilan tirez-vous de l’année écoulée ?

    La seule avancée positive fut la résolution 2334 de l’ONU. C’était un moment exceptionnel - même si elle reste à être suivie par Israël. Au-delà de ça, ce fut une année très décevante, une année de plus d’occupation israélienne, avec un développement significatif des colonies et des destructions de maisons palestiniennes qui menacent des communautés entières.

    Votre diagnostic est toujours plus alarmiste mais on dirait que vous n’arrivez plus à le faire entendre…

    L’occupation est une réalité tolérée par le monde depuis maintenant cinquante ans. Il est difficile d’injecter un sentiment d’urgence. Cette tolérance est due à plusieurs facteurs. D’abord, il y a la façon dont Israël profite des désaccords entre les acteurs internationaux et les retourne à son avantage. Ensuite, l’instrumentalisation des accusations d’antisémitisme, très efficace pour réduire l’autre au silence. Le gouvernement israélien essaye de mettre un signe d’égalité entre deux choses qui n’ont rien à voir : le rejet de l’occupation, qui se base sur la morale et la raison ; et l’antisémitisme, qui est une chose inadmissible pour tous. Leur raisonnement est le suivant : rejeter la colonisation est synonyme du rejet d’Israël, lui-même considéré comme de l’antisémitisme et un soutien au terrorisme.

    Pour la communauté internationale, l’occupation reste l’obstacle majeur à la solution à deux Etats…

    Nous n’avons pas de position là-dessus en tant qu’organisation - un Etat, deux Etats, il existe plusieurs solutions… Nous demandons la fin de l’occupation parce qu’elle bafoue les droits humains, point. Pour ce qui est des scénarios politiques, du moment que celui choisi satisfait les concepts d’autodétermination, de justice et d’Etat de droit, nous le soutiendrons. Le seul scénario incompatible est l’occupation perpétuelle.

    Pourquoi définissez-vous la colonisation comme « perpétuelle » ?

    A l’origine, l’occupation a été présentée par Israël comme temporaire, une conséquence de la guerre de 1967. Mais trois observations nous permettent de dire qu’on est passé à un stade perpétuel. Le passage du temps, un demi-siècle, ça n’a rien de temporaire ; les investissements massifs des gouvernements, et particulièrement l’actuel, dans des infrastructures permanentes en Cisjordanie ; les prises de position de plus en plus assumées par l’ensemble du leadership israélien.

    En mai 2016, vous avez annoncé la fin de votre collaboration avec les tribunaux militaires pour enquêter sur les abus commis par les soldats dans les Territoires occupés…

    Pendant trente ans, nous avons tenté de mettre en place de la responsabilité et de la transparence, en recensant systématiquement les cas des Palestiniens abusés, blessés ou tués par les unités de sécurité israélienne dans les cas où la force n’était pas nécessaire. Depuis 2000, nous avons monté plus de 700 dossiers qui, selon nous, justifiaient l’ouverture d’une instruction. Ces quinze dernières années, des charges ont été portées dans seulement 3 % des cas. La plupart du temps, il n’y a même pas eu d’instruction. Le système n’est pas défaillant : il installe l’impunité à travers une fausse impression de transparence. Et cela dépasse les tribunaux militaires. C’est également le cas dans les cours de justice civile, voire jusqu’à la haute cour de justice, qui offre une apparence de légalité à l’occupation.

    Ces derniers mois, le gouvernement est monté d’un cran dans ses attaques contre les ONG anti-occupation comme la vôtre…

    Les politiciens ont découvert que ce type de propagande négative à usage « interne » était très efficace auprès de l’opinion publique israélienne. Ces gesticulations - nous qualifier de « quatrième colonne », de « traîtres à la patrie », « d’agents étrangers » - sont non seulement devenues banales mais surtout très populaires et utiles pour s’ériger en tant que patriote. Le niveau d’intimidation et d’appels à la haine que l’on voit en ce moment est sans précédent.

    • Colloque « Israël-Palestine : que la France s’engage »

      Lundi 27 novembre – 9h-17h30
      Palais du Luxembourg – Paris 6e

      Soixante-dix ans après le vote du plan de partage de la Palestine par l’Assemblée générale des Nations unies, la solution dite « des deux États » est en danger. Emportées par leur radicalisation, la droite et l’extrême droite israéliennes affichent la volonté de passer de la colonisation à l’annexion des territoires palestiniens occupés. Cette fuite en avant est déjà à l’ordre du jour pour les principaux blocs de colonies proches de Jérusalem.

      Ni l’Autorité palestinienne ni le Hamas, malgré leur rapprochement, ne peuvent faire barrage seuls à cette politique aventuriste. Et l’on ne saurait compter sur la nouvelle administration américaine pour ramener son « allié stratégique » à la raison. C’est dire la lourde responsabilité qui pèse sur l’Europe, donc sur la France et l’Allemagne qui en constituent le moteur.

      Voilà pourquoi l’iReMMO organise ce colloque intitulé « Que la France s’engage ! » avec la participation de personnalités israéliennes, palestiniennes et françaises, issues du champ institutionnel, universitaire, politique et de la société civile. Cette initiative se veut un moment de réflexion indispensable, dans ce nouveau et inquiétant contexte, sur l’action possible de la diplomatie française et européenne. Pour sauver la paix au Proche-Orient.(...)

  • Le véritable problème est le sionisme, pas l’occupation | Middle East Eye
    Nada Elia | 26 octobre 2016
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/le-v-ritable-probl-me-est-le-sionisme-pas-l-occupation-1599075774

    Plus tôt ce mois-ci, lors de la 15e conférence annuelle organisée près de Washington DC, la Campagne américaine pour mettre fin à l’occupation israélienne a officiellement annoncé son changement de nom, devenant la Campagne américaine pour les droits des Palestiniens.

    Cette démarche, attendue depuis longtemps, a été bien accueillie, étant donné que la campagne américaine a en effet évolué au fil des ans, passant d’un groupe axé sur le lobbying auprès du gouvernement américain pour que celui-ci mette fin à son soutien financier et politique à l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, à un réseau effectif de plus de 400 organisations populaires déterminées à rétablir les droits de l’homme de tous les Palestiniens, et pas seulement de ceux qui vivent sous l’occupation militaire illégale.

    Pourtant, alors même que les membres de la campagne américaine célébraient ce changement, de nombreux juifs « libéraux » ou « progressistes » et des Israéliens ont persisté à se concentrer sur les symptômes, à savoir « l’occupation », plutôt que sur la cause, de l’oppression du peuple palestinien, à savoir le concept même de sionisme.

    À l’occasion de la rencontre entre les membres de la campagne américaine, le directeur exécutif de B’Tselem, Hagai El-Ad, alors à New York, s’est adressé aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU lors d’une session spéciale intitulée « Colonies israéliennes illégales : un obstacle à la paix et à la solution à deux États ».

    L’occupation de la Cisjordanie, depuis quarante-neuf ans, n’a duré que parce que les pouvoirs en place ont permis qu’elle se maintienne, a déclaré El-Ad.

    Détaillant une longue liste de violations et d’expériences humiliantes quotidiennes endurées par les Palestiniens en Cisjordanie, El-Ad a déclaré : « Israël a systématiquement légalisé les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés à travers l’établissement de colonies permanentes, des démolitions punitives de maisons, un mécanisme de construction et de planification biaisé, la prise de terres palestiniennes et bien plus encore. »

    « Les droits des Palestiniens doivent être instaurés, l’occupation doit cesser, le Conseil de sécurité des Nations unies doit agir et le temps presse », a imploré El-Ad.

    Même si le discours prononcé par El-Ad à l’ONU a rendu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou furieux et poussé un homme politique israélien à réclamer la déchéance de sa citoyenneté, son discours n’a pas mis le doigt sur le vrai problème : le sionisme.

    Les « droits des Palestiniens » ne sont pas uniquement violés par l’occupation militaire de la Cisjordanie. El-Ad n’a jamais mentionné le siège meurtrier de la bande de Gaza, ni les droits des millions de Palestiniens – en réalité, la majorité du peuple palestinien – qui vivent dans la diaspora et qui jouissent du droit reconnu par l’ONU de retourner dans leur patrie.(...)

    https://seenthis.net/messages/534007
    https://seenthis.net/messages/535705

  • Israël : appel à révoquer la citoyenneté du chef d’une ONG opposé à la colonisation -
    AFP | 22/10/2016
    http://www.lorientlejour.com/article/1014187/israel-appel-a-revoquer-la-citoyennete-du-chef-dune-ong-oppose-a-la-c

    Le chef de la coalition parlementaire du gouvernement israélien de droite cherche à révoquer la citoyenneté du directeur d’une ONG israélienne de défense des droits de l’Homme qui a exprimé aux Nations unies son opposition aux colonies.

    Le député David Bitan, membre du Likoud, le parti du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a déclaré vendredi soir à la chaîne 2 de télévision israélienne qu’il « examinait la possibilité légale » de révoquer la citoyenneté israélienne de Hagai El-Ad, directeur de l’ONG B’Tselem. Selon les analystes, l’initiative de David Bitan n’a que très peu de chance de se concrétiser car la loi ne permet de révoquer la nationalité que dans des cas avérés de « terrorisme, trahison ou espionnage ».

    Hagai El-Ad avait participé en fin de semaine dernière à une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu sur les colonies.
    Il avait dénoncé 49 ans d’une « injustice, en l’occurrence l’occupation de la Palestine et le contrôle israélien des vies palestiniennes à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ».
    « Je vous implore aujourd’hui d’agir », avait-il lancé à l’assemblée.

    #colonialisme_de_peuplement_israélien

  • Le courage de Btselem, considéré par Netanyahu comme la "troisième menace" après le Hamas et le Hezbollah ! :) (Rien que ça)

    Une ONG israélienne attaque les colons devant le Conseil de sécurité de l’ONU - Moyen-Orient - RFI

    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20161016-btselem-israel-attaque-conseil-securite-onu-territoires-palestiniens?ns

    Taoufiq Tahani rappelle sur FB que "Lors de sa prestation devant le Conseil de sécurité, Hagai el-Ad, directeur de B’Tselem a en particulier déclaré :

    « A chaque inspiration, les Palestiniens respirent l’air de l’occupation » Et d’ajouter « On ne peut pas occuper des personnes durant un demi-siècle et vanter la démocratie. Vous ne pouvez pas violer les droits de millions de personnes et réclamer des privilèges internationaux en ayant recours à des mots creux sur l’engagement aux valeurs relatives aux droits humains »

    ’initiative aux Nations unies d’une ONG israélienne contre l’occupation des Territoires palestiniens a suscité la colère du gouvernement israélien. B’Tselem a participé à une réunion du conseil de sécurité de l’ONU sur les colonies dans les Territoires palestiniens.Entre Benyamin Netanyahu et l’ONG, l’épreuve de force est engagée.

    #israël #palestine #onu #nations_unies #colonisation #destructions #démolition #occupation

    • Israël : un militant travailliste dépose plainte pour trahison contre B’Tselem
      Par i24news | Publié : 17/10/2016
      http://www.i24news.tv/fr/actu/israel/politique/127899-161017-israel-un-militant-travailliste-depose-plainte-pour-trahison-c

      Un militant israélien du parti travailliste a déposé une plainte pour trahison contre l’organisation B’Tselem qui a vivement critiqué Israël devant le Conseil de sécurité lors d’une réunion au Nation unies la semaine dernière, rapporte dimanche le Times of Israel.

      La plainte, déposée par Yuval Mor Musli, un avocat commercial, stipule que B’Tselem a collaboré à nuire à la souveraineté de l’Etat, à donner des terres à une entité étrangère et a franchi des étapes qui pourraient entraîner une guerre.

      C’est trois accusations sont des clauses de l’article juridique qui composent l’accusation de « Trahison » du code pénal israélien.

      Le discours de l’association B’Tselem a été prononcé lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies intitulée « Les colonies israéliennes illégales : les obstacles à la paix et à la solution à deux Etats ».