person:hala kodmani

  • Israël : les militants dénoncent l’interception d’un bateau anti-blocus
    Libération - Par Hala Kodmani — 3 août 2018 à 15:01
    http://www.liberation.fr/planete/2018/08/03/israel-les-militants-denoncent-l-interception-d-un-bateau-anti-blocus_167

    (...) L’illégalité de l’intervention israélienne dans les eaux internationales ne suscite pas la même protestation partout. Mardi, le gouvernement norvégien a exhorté Israël à lui procurer les raisons juridiques de son action, y compris sur les circonstances de cet arraisonnement. « Israël a violé toutes les règles. C’est terrifiant qu’ils arraisonnent un navire norvégien dans les eaux internationales et lui imposent de s’amarrer en Israël », a dénoncé le capitaine du bateau Herman Reksten dans la nuit de mercredi à jeudi à son retour en Norvège, après avoir passé trois jours dans une prison israélienne. Dans le même temps, le ministère norvégien a indiqué dans un communiqué que ses diplomates en Israël avaient fourni une assistance consulaire à cinq Norvégiens qui faisaient partie des 22 passagers et membres d’équipage à bord de l’Al-Awda.

    En France, « l’attitude du gouvernement a été exécrable », juge Pierre Stambul, qui se plaint de l’absence de réponses à ses sollicitations auprès de la cellule de crise au Quai d’Orsay. Les autorités consulaires françaises en Israël ont pourtant bien rendu visite à Sarah Katz en prison et organisé son rapatriement. Mais les militants de l’UJFP, soutenus par le PCF et la CGT, dénoncent l’attitude politique du gouvernement. Mercredi, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, la députée communiste Elsa Faucillon a interpellé la ministre aux Affaires européennes, Nathalie Loiseau, au sujet de la flottille. Cette dernière a surtout rappelé la position générale de la France, demandant la levée du blocus de Gaza et une solution politique à deux Etats entre Israël et les Palestiniens.

    #Flottille #Gaza

  • Les « contrats de mariage de plaisir » fleurissent en Syrie - Libération
    http://www.liberation.fr/planete/2018/07/14/les-contrats-de-mariage-de-plaisir-fleurissent-en-syrie_1666412

    La publication il y a dix jours par le site d’information syrien Horrya.net de la copie d’un acte de mariage temporaire conclu par une agence spécialisée à Alep a suscité un nouvel émoi autour de cette pratique. Appelée Sigheh en Iran et autorisée chez les chiites, cette union temporaire est strictement proscrite dans l’islam sunnite majoritaire qui l’assimile à la fornication (zina), car elle équivaut à autoriser les rapports sexuels hors mariage. La pratique s’est répandue ces dernières années dans plusieurs pays arabes, notamment en Irak et en Syrie, dans les zones sous l’influence des milices chiites iraniennes. Elle consiste à contracter un mariage musulman pour une durée déterminée convenue entre l’homme et la femme. Une union allant d’une heure minimum, à un jour, une semaine, et jusqu’à 99 ans au maximum, et pouvant être immédiatement consommée.

    Une fois de plus, Hala Kodmani et Libération se livrent à une très médiocre propagande contre le régime syrien qui emprunte les traits de la haineuse rhétorique confessionnelle anti-chiite...

    Pour un minimum de sérieux, mais ni Libération ni Kodmani ne nous ont habitués à cela sur la question syrienne, on rappellera :
    1) que les "mariages de plaisir" ont (hélas) leurs équivalents ailleurs dans la région, avec toutes sortes de pratiques tout aussi condamnables qui s’appellent "mariages coutumiers" (https://cpa.hypotheses.org/3332) ou encore, notamment en Arabie saoudite, "mariage saisonnier"...
    2) que toutes les sociétés de la région "s’adaptent" comme elles peuvent à cette situation et que l’Irak, lui aussi ravagé par la guerre, a précédé la Syrie sur cette voie (voir ici : https://cpa.hypotheses.org/5939)
    3) que Mme Kodmani et Libération ont été fort silencieux sur la question des jeunes femmes syriennes en exil mariées à de riches protecteurs (https://cpa.hypotheses.org/4260), bien souvent venus du Golfe (une réalité traitée par exemple dans "Yarmouk", du cinéaste palestinien Saleh Bakri (https://cpa.hypotheses.org/5063)
    4) que dans des pays tels que le Yémen, un phénomène aussi détestable que celui du mariage d’enfants est une réalité socio-économique, et non pas doctrinaire (sunnite ou chiite) (https://cpa.hypotheses.org/1291)
    5) que les "mariages de plaisir" sont une des nombreuses variantes (https://cpa.hypotheses.org/1253) d’un phénomène qui tient non pas à des réalités doctrinaires (chiites/sunnites) mais à des évolutions sociétales dans la région, avec notamment une explosion des formes de célibat, imposées et aussi parfois choisies (https://cpa.hypotheses.org/1253)...

    #mariage #propagande #haine_confessionnelle #syrie

  • Joli effort de Hala Kodmani pour Libé, dans ce genre journalistique très particulier qui consiste à trouver des arabes qui supplient qu’on bombarde leur propre pays (#please_bomb_my_country) :
    http://www.liberation.fr/planete/2018/04/14/ils-ont-frappe-une-fabrique-de-liquide-vaisselle-reactions-de-syriens-a-l

    Attendues et espérées depuis l’attaque chimique sur Douma samedi dernier, les frappes américano-franco-britannique sur les cibles du régime syrien ont été accueillies essentiellement par la dérision par les opposants au régime de Bachar Al-Assad.

    Du coup, c’est tellement bien documenté qu’on obtient des informations top-secret grâce à « un Damascène informé », mais c’est juste qu’il était à 1500 kilomètres de là au moment des bombardements :

    « Tous les lieux avaient été vidés de leurs hommes et matériel depuis quelques jours », indique un Damascène informé bien qu’en exil dans un pays du Golfe.

    #je_sais_rien_mais_je_dirai_tout

  • Signalé par Balanche : expliquer le conflit syrien par le pétrole et les pipelines, c’est du complotisme intolérable, mais on a parfaitement le droit quand c’est pour accuser la Russie et que c’est signé Hala Kodmani : Pour Moscou, la route des hydrocarbures passe par la Syrie
    http://www.liberation.fr/planete/2018/03/12/pour-moscou-la-route-des-hydrocarbures-passe-par-la-syrie_1635675

    Compte tenu des relations étroites entre le Kremlin et les grandes compagnies pétrolières russes, les interventions militaires, politiques et économiques de la Russie en Syrie sont parfaitement coordonnées. Car, outre les marchés de remise en état et de valorisation des installations pétrolières, le territoire syrien représente un autre enjeu stratégique pour la Russie. « C’est un couloir clé pour maîtriser les passages des oléoducs et gazoducs vers l’Europe, fait valoir Moiffak Hassan. Une présence militaire russe en Syrie rendra difficile sinon impossible le passage des gazoducs du Qatar et de l’Iran, les deux autres principaux producteurs de gaz mondiaux, par la Syrie pour approvisionner la Turquie et l’Europe sans la bénédiction de Poutine. »

  • Débat : comment mettre fin au martyre syrien
    https://www.mediapart.fr/journal/international/060516/debat-comment-mettre-fin-au-martyre-syrien

    Vidéo accessible dans le corps de l’article. Depuis 2011, et ces derniers jours encore à #Alep, le conflit syrien a fait plus de 270 000 morts. Comment mettre fin aux combats et à l’impunité du régime syrien ? Comment ranimer l’espoir d’une transition politique ? Deux spécialistes de la #Syrie en débattent : Hala Kodmani et Nicolas Hénin.

    #International #Aréme_syrienne_libre #Bachar_El_Assad #débat_vidéo #débats #Djihad #EI #Etat_islamique #Irak #Moyen-Orient #vidéo

  • En Turquie, 2 journalistes poursuivis pour des révélations sur des livraisons d’armes aux rebelles syriens
    http://www.lemonde.fr/international/article/2015/11/27/turquie-deux-journalistes-poursuivis-pour-leurs-revelations-sur-des-livraiso

    Deux journalistes du quotidien Cumhuriyet, Can Dündar et Erdem Gül, ont été mis en examen et écroués à la prison Silivri d’Istanbul, jeudi 26 novembre, pour avoir diffusé une vidéo, des photographies et des articles montrant des livraisons d’armes convoyées par le gouvernement aux rebelles syriens.

    Tout a commencé le 29 mai 2015 lorsque Cumhuriyet, un journal très respecté de l’opposition laïque, a publié des documents fort embarrassants pour le gouvernement. A deux reprises, le 1er et le 19 janvier 2014, la gendarmerie turque avait intercepté, non loin de la frontière syrienne, des camions chargés d’armes destinées à des groupes rebelles syriens. Les convois étaient escortés à chaque fois par des représentants des services de renseignement (MIT).

    Gendarmes et agents du MIT faillirent en venir aux mains dès lors qu’il fut question d’inspecter le contenu des camions. Après bien des péripéties, dix-neuf gendarmes se retrouvèrent inculpés pour « espionnage » et cinq procureurs trop zélés furent arrêtés. Accusés d’avoir révélé des « secrets d’Etat » et d’avoir terni l’image du gouvernement en faisant croire à sa complicité avec les terroristes, tous encourent de dix à vingt ans de prison.

    Quelques mois plus tard, Cumhuriyet se résolut à tout révéler au grand jour. Les photos et les vidéos amateurs prises par des témoins sur place au moment de la fouille des camions apparurent sur son site et dans les pages du journal. Selon l’enquête publiée alors, un millier d’obus de mortier, 80 000 munitions pour des armes de petit et gros calibre et des centaines de lance-grenades se trouvaient dans le convoi. De fabrication russe, ces armes provenaient de pays de l’ancien bloc soviétique, assurait le journal. Le gouvernement, qui affirmait à l’envi que les camions convoyaient de l’aide humanitaire, dut reconnaître qu’il n’en était rien.

    • Peut-être faut-il également prendre en compte ce qu’exprime plutôt bien ce commentaire :

      If Turkey does not support Syria’s fight for freedom then it will need to endlessly host 3 million Syrian refugees that fled the dictator and ISIS. If they do support the fight then they will get attacked by the Iranian Russian block. So they decided to do it secretly and they got stabbed in the back by one of their own. Turkey should take the long term view and continue to stand firm with the Syrians despite all the attacks from the media and foreign powers.

      en dessous de cet article :

      http://www.middleeasteye.net/columns/weapons-syria-journalists-prison-story-behind-turkey-s-great-espionag

    • @stephane_m : Ce serait donc pour des raisons humanitaires que la Turquie armerait des organisations jihadistes et/ou salafistes dont certaines prônent ouvertement l’élimination physique de tout ou partie des minorités religieuses syriennes ? Vous êtes sérieux ?
      Que se passerrait-il à votre avis si la sympathique coalition de Jaysh al-Fateh (al-Nusra + Front islamique salafiste) prenait une ville comme Lattaquieh - dont la population a doublé au cours de la guerre civile dûs à l’afflux de déplacés (7 millions en Syrie) ? Ou même Damas ? Si vous voulez en avoir une petite idée demandez-vous ce qu’il s’est passé lorsque les mêmes avec l’appui turc ont pris le village arménien de Kessab, vous saurez si une telle éventualité accroîtrait ou diminuerait le flot des réfugiés vers l’extérieur !

    • Je ne prends pas Erdogan pour un humaniste.

      Mais je cherche à comprendre ce qui se passe en essayant de me défendre d’avoir des biais trop pro-occidentaux ou trop pro-russes (les deux grandes sources de propagande qui nous abreuvent).

      Je n’aime pas trop qu’on s’offusque que la Turquie défende ses intérêts géopolitiques en Syrie alors que c’est logique qu’elle le fasse et que c’est ce que font absolument tous les acteurs en Syrie.

      La population turque comprend un très grand nombre d’ethnies variées (les kurdes sont la minorité ethnique la plus importante), conserver la stabilité de cet ensemble est essentiel, et je comprends qu’un gouvernement turc ne reste pas inerte face à ce qui se passe chez son très très proche voisin. Le refus des différents gouvernements turcs de l’idée même d’un état kurde dans leur voisinage immédiat, me parait, par exemple, compréhensible, alors que la plupart des commentaires occidentaux sont très favorables à un tel état (qui sera probablement pro-occidental et ne déstabilisera pas nos pays ...)

      Je préférais la politique antérieure du gouvernement turc de négociation et de gestes d’apaisement envers les Kurdes turcs. Mais tous les mouvements kurdes ne sont pas non plus des gentils pacifistes, il y a une variété d’orientations politiques parmi eux : des démocrates convaincus et dépourvus de racisme, et d’autres qui ne le sont pas.

      La Turquie subi déjà des conséquences trop importantes de sa proximité avec la Syrie pour rester inerte et, par exemple, l’afflux de réfugiés est considérable :

      http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Refugies-et-migrants/Actualites/Turquie-la-protection-des-refugies-de-Syrie-atteint-ses-limites-13281

      Si vous avez des sources ayant des arguments étayés indiquant quels groupes le gouvernement d’Erdogan soutient en Syrie, cela m’intéresse.

    • Je crois que comme beaucoup de ceux qui ont choisi l’option de la guerre clandestine contre le régime d’Assad, le tandem Erdogan/Davutoglu a fait l’erreur de croire que la chute d’Assad était imminente, et qu’ensuite la prééminence des FM lui assurerait une influence sans partage sur la Syrie. La question des réfugiés (et son instrumentalisation) n’était au départ que secondaire par rapport aux enjeux politiques.
      Calcul dangereux, parce qu’il y avait beaucoup à perdre pour la Turquie quand on sait que la politique d’Assad (je parle de Bachar) était jusqu’en 2011 de contrebalancer l’influence iranienne par une intensification de la coopération économique avec la Turquie (assurant à celle-ci une ouverture au sein du marché en constitution de la GAFTA). Les échanges entre les deux pays (tourisme, investissements, commerce, …) étaient intenses. A cette époque Erdogan appelait Bachar al-Assad son "bon ami" et Davutoglu prônait une politique de "zéro problème avec nos voisins".
      Mais la Turquie, après des réticences initiales, a finalement décidé de se joindre aux opérations militaires de l’OTAN en Libye et donc à la première opération violente de regime-change sous couverture des « révoltes arabes ». Le tournant de sa politique étrangère est exactement là (courant 2011) donc bien avant que le problème des réfugiés syriens ne prenne l’ampleur dramatique qu’il a aujourd’hui. Elle a ensuite continué à suivre cette nouvelle ligne et a choisi de rejoindre la seconde opération de regime-change, en Syrie, organisée par les mêmes : USA, alliance Qatar-F.M., France et GB. Elle a donc préféré rejoindre l’option de la guerre clandestine de ce bloc plutôt que de profiter de sa proximité avec Assad, de l’amélioration de ses rapports avec la Russie et l’Iran (médiation dans le dossier nucléaire), et de ses rapports avec les FM pour essayer par la voie diplomatique et de la médiation de peser en faveur d’une désescalade de la guerre civile naissante. Ce n’est donc pas par humanitarisme que l’équipe Erdogan a fait ce choix risqué (et de mon point de vue désastreux pour la Syrie comme pour la Turquie), mais par opportunisme et intérêt à courte vue. Nul doute que de tous les acteurs extérieurs qui ont joué à ce sale jeu (dont les Syriens payent avant tous les autres les conséquences), la Turquie est celle qui avait le plus à perdre, et c’est probablement celle qui perdra le plus.

      Quant à l’affirmation selon laquelle la Turquie aurait le droit de s’ingérer dans les affaires syriennes pour y défendre ses intérêts - comme tout un chacun en Occident, en somme – elle me paraît inacceptable. L’annexionnisme turc a déjà sévi une première fois en Syrie, quand la France mandataire a cru pouvoir disposer du territoire syrien comme sa propriété en achetant la neutralité turque contre le Sanjak d’Alexandrette syrien en 1938 (à la suite d’un référendum bidonné). De par l’histoire récente, la Turquie, comme les anciennes puissances mandataires (R.U. et France), les Etats-Unis et Israël, ont moins que tout autre pays du monde la légitimité historique pour défendre la population syrienne et ainsi s’autoriser, sous ce prétexte, à y alimenter la guerre civile de l’extérieur en vue d’un changement de régime. Au risque d’une destruction de l’Etat. Evidemment une notion aussi floue et aussi morale que « légitimité historique » est peu opératoire pour l’analyse, mais elle devrait servir de système d’alerte sommaire. Ainsi quand après les deux bombardements français de Damas et la répression de la révolution de 1925, le Seyfo turc, l’épuration ethnique israélienne en slow-motion du Golan ou les coups d’Etats à répétition des Etats-Unis, tout ce petit monde additionné des deux monarchies absolues wahhabites (Saoud-Qatar), prétend maintenant défendre la population syrienne et favoriser la démocratisation en armant, finançant et offrant une couverture politique à des groupes armés qui vont de l’islamisme dit modéré tendance FM au salafisme jihadiste, ça devrait un peu interloquer et inciter au recul !

    • Le principe d’une guerre clandestine est justement qu’elle ne se fait pas publiquement. Il n’existe pas à ma connaissance de liste de groupes soutenus par la Turquie qui aurait fuité des archives de leurs services. Le but de l’enfermement de journalistes, de procureurs ou d’officiers de gendarmerie en Turquie qui ont mis le nez là où il ne le fallait pas, c’est évidemment de maintenir secrets certains aspects peu reluisants de cette guerre et le nom de certains groupes soutenus. Néanmoins certains signes et indices peuvent nous renseigner.

      La Turquie n’a pas fait mystère d’avoir contribué à créer puis soutenu l’ASL dès 2011. Je passe donc sur cette évidence, illustrée par le fait que son premier commandant en chef Ryad al-Asaad résidait en Turquie et que plusieurs des groupes de l’ASL sont notoirement liés aux FM dont le parti d’Erdogan est issu (et dont lui-même a été membre).

      Pour ce qui est du jeu très ambigu vis-à-vis de Da’ich : le lien donné par @rastapopoulos

      Pour ce qui est du groupe salafiste Jaysh al-Islam (faction du Front islamique), son leader Zahran Alloush a pu paraître publiquement à deux reprises à Istanbul cette année : en avril 2015 : http://www.alaraby.co.uk/english/politics/2015/4/21/syrian-rebel-groups-await-formation-of-a-saudi-turkish-alliance
      et en mai 2015 : https://twitter.com/joshua_landis/status/601321202695557120
      Son principal soutien est certainement, malgré tout, l’Arabie saoudite.

      Pour ce qui est de la coalition Jaysh al-Fateh, le fait qu’elle contrôle le poste-frontière syro-turc de Bab al-Hawa qui reste ouvert est une indication claire que cette coalition, comprenant notamment Ahrar al-Sham et al-Nusra, est soutenue par Ankara. Il est d’ailleurs de notoriété publique que quand cette coalition s’est montée début 2015, c’est grâce à une joint-venture Saoud/Qatar/Turquie pour lui apporter un soutien massif qu’elle a pu conquérir Idlib et Jisr al-Shoughour durant la première moitié de l’année 2015 (jusqu’à l’arrivée des Russes et des Iraniens).
      Sur le soutien turc à Jaysh al-Fatah et notamment au groupe salafiste Ahrar al-Sham, on trouve quantité d’articles dans la presse mainstream. Par exemple :
      – une dépêche AP qui parle de confirmation d’officiels turcs sur le rôle d’Ankara et cite l’universitaire Joshua Landis : http://www.huffingtonpost.com/2015/05/07/turkey-saudi-arabia-syria-rebels-pact_n_7232750.html
      – une autre dépêche AP : http://uk.businessinsider.com/ahrar-al-sham-in-syria-and-turkey-2015-10?r=US&IR=T
      – Libération et Hala Kodmani herself : http://www.liberation.fr/planete/2015/07/30/l-armee-de-la-conquete-prete-pour-la-releve_1356480
      – The Independent : http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/syria-crisis-turkey-and-saudi-arabia-shock-western-countries-by-suppo
      – dépêche Reuters : http://www.reuters.com/article/2015/09/22/us-mideast-syria-crisis-ahrar-insight-idUSKCN0RM0EZ20150922#vUU8VwHisjGDevA

      Sur les brigades turkmènes qu’Ankara aimerait voir unifiées sous un même commandement turkmène (et anti-kurde) : http://seenthis.net/messages/387949

      Et probablement le Parti islamique du Turkestan (mouvement panturkiste/jihadiste), dont une brigade composée de turcophones d’Asie centrale a été responsable avec al-Nusra de l’exécution d’une cinquantaine de soldats syriens après la prise de la base aérienne d’al-Duhur : http://www.longwarjournal.org/archives/2015/09/turkistan-islamic-party-releases-photos-from-captured-syrian-regime-

      Et pour l’implantation documentée dès 2011 d’une filière du jihad partant de Libye et allant en Syrie via la Turquie et organisée par Belahj (ancien chef d’al-Qaïda en Libye) et al-Harati, voir + commentaires : http://seenthis.net/messages/381028

  • Al Jazeera, la fin d’une légende – En point de Mire – Actualité et Flashback
    http://www.renenaba.com/al-jazeera-la-fin-dune-legende

    Réédition d’un scénario éculé, le dispositif en vigueur à l’encontre de la Syrie a été identique à celui mis en place à propos de l’Irak, justifiant une fois de plus le constat de Pierre Bourdieu sur « la circulation circulaire de l’information », tant au Qatar, à travers Al Jazira, qu’en France, via le quotidien Libération.

    Ainsi Ahmad Ibrahim Hilal, responsable de l’information sur la chaîne transfrontière qatariote, a agi depuis les combats de Syrie, il y a un an, en couple et en boucle avec son propre frère Anas Al Abda, proche du courant islamiste syrien et membre du CNT, au diapason du tandem parisien formé par Basma Kodmani, porte-parole du CNT et sa sœur Hala Kodmani, animatrice du cellule oppositionnelle syrienne à Paris et chargée de la chronique Syrie au quotidien français Libération dans une fâcheuse confusion des genres.

  • Al Jazeera, la fin d’une légende
    http://www.renenaba.com/al-jazeera-la-fin-dune-legende

    Réédition d’un scénario éculé, le dispositif en vigueur à l’encontre de la Syrie a été identique à celui mis en place à propos de l’Irak, justifiant une fois de plus le constat de Pierre Bourdieu sur « la circulation circulaire de l’information », tant au Qatar, à travers Al Jazira, qu’en France, via le quotidien Libération.

    Ainsi Ahmad Ibrahim Hilal, responsable de l’information sur la chaîne transfrontière qatariote, a agi depuis les combats de Syrie, il y a un an, en couple et en boucle avec son propre frère Anas Al Abda, proche du courant islamiste syrien et membre du CNT, au diapason du tandem parisien formé par Basma Kodmani, porte-parole du CNT et sa sœur Hala Kodmani, animatrice du cellule oppositionnelle syrienne à Paris et chargée de la chronique Syrie au quotidien français Libération dans une fâcheuse confusion des genres.

    Ce dispositif, amplifié en France au niveau arabophone par Radio Orient, la radio du chef de l’opposition libanaise, Saad Hariri, qui plus est partie prenante du conflit de Syrie – du jamais vu dans les annales de la communication internationale- a frappé de caducité le discours médiatique occidental au même titre que le discours officiel syrien, en ce qu’il est obéré par « le syndrome Ahmad Chalabi » du nom de ce transfuge irakien qui avait alimenté la presse américaine des informations fallacieuses sur l’arsenal irakien, via sa nièce journaliste en poste dans l’une des principautés du golfe, implosant la crédibilité de l’employeur de la journaliste vedette du New York Times, Judith Miller, passée à la postérité comme étant « l’arme de destruction massive de la crédibilité du New York Times dans la guerre d’Irak ».

    Sous l’apparence de l’indépendance et du professionnalisme, Al Jazira a épousé les oscillations de la diplomatie qatariote, d’abord enthousiaste à l’égard de l’élan populaire arabe, plus réservée lorsque les flammes de la contestation ont atteint les rivages pétro monarchiques.