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  • Censurer Twitter pendant les jeux olympiques à Londres ? (NRK via Seenthis)
    http://seenthis.net/messages/67446

    Le Comité d’organisation des jeux a déclaré vouloir avoir les pleins pouvoir pour contrôler ce que le public twitterait pendant la durée des jeux en juillet et en août 2012. « Le pire régime communiste qui veut contrôler tout ce qui est vu et entendu n’aurait pas fait mieux » s’est indigné le spécialiste des médias, Hans-Peter Nygård-Hansen. « Ça rappelle aussi 1984 de George Orwell » ajoute-il. Source : NRK via Seenthis

  • Censurer Twitter pendant les jeux olympiques à Londres ?

    Voici une traduction à l’arrache (sélective) d’un article paru sur le site de la télévision norvégienne NRK le 1er mai 2012 « Sensurerer Twitter under London-OL »

    Quelques remarques préliminaires : la décision du comité olympique est absolument hallucinante, on se demandece qui peut leur faire croire qu’ils seraient en mesure de contrôler les réseaux sociaux. Peut-être n’y croient-ils pas eux même un seul instant ? Peut-être ont-ils publié ces "recommandations" ou "conseils" uniquement pour le principe ? Il serait intéressant de leur poser la question.

    Quoiqu’il en soit l’initiative est déjà assez crade, l’idée sous-jacente étant de protéger surtout les intérêts financiers et interdire toute utilisation de l’image des JO qu’elle qu’elle soit à ceux qui n’auraient pas raqué.

    Bonjour l’esprit olympique...

    http://www.nrk.no/kultur-og-underholdning/1.8109924
    Av Daniel Eriksen

    Traduction Philippe Rekacewicz

    Le Comité d’organisation des jeux a déclaré vouloir avoir les pleins pouvoir pour contrôler ce que le public twitterait pendant la durée des jeux en juillet et en août 2012. « Le pire régime communiste qui veut contrôler tout ce qui est vu et entendu n’aurait pas fait mieux » s’est indigné le spécialiste des médias, Hans-Peter Nygård-Hansen. « Ça rappelle aussi 1984 de George Orwell » ajoute-il.

    Les Jeux Olympiques de Londres 2012 seront les « premiers vrais Jeux Olympiques sociaux », car Il y a peu de doute que Twitter, Facebook et Instagram connaîtront un intense trafic pendant cette période à Londres. Les organisateurs en sont très conscient

    Ils ont de ce fait décidé d’édicter des règles très strictes pour régir l’utilisation des médias sociaux. Que les athlètes se mettent eux même en difficulté par leur propre utilisation des réseaux sociaux n’est pas en soi une nouveauté, mais cette fois-ci, cela concerne aussi le grand public.

    Twitter est en passe de subir une censure très stricte : par exemple, il sera strictement interdit aux entreprises comme aux particuliers d’utiliser des hashtags autres que ceux des partenaires officiels…

    « @danieleriksen déguste une boisson glacée au goût de banane de marque Litago car il fait chaud au #london2012 » est un exemple de tweet qui sera censuré : Litago [marque norvégienne] n’est pas un partenaire officiel…

    Hans-Peter Nygård-Hansen qui travaille comme consultant en relations publiques et communications pour le compte de l’Agence Kies Geelmuyden pense que tout ceci n’est qu’un mascarade. Il est totalement vain de penser pouvoir exercer un strict contrôle sur ces réseaux sociaux. « Si par exemple vous êtes un restau ou un pub qui va diffuser sur écran les jeux olympiques, et si vous en faites la promotion sur Twitter, vous serez censurés. Vous serez aussi censurés si vous utilisez les hashtag #2012 ou #jeux ».

    Les règles pour les athlètes, les bénévoles et toutes les personnes accréditées seront encore plus strictes. ET par ailleurs, il sera interdit à tous ceux qui ont acheté un billet (nominatif) de publier des photos sur Twitter ou sur Facebook.

    En ce qui concerne l’utilisation des médias sociaux par les athlètes, la fédération norvégienne des sports a publié sur son site les précisions suivantes :

    – Tous les commentaires devront être écrit à la première personne du singulier (utiliser la forme « je ».
    – Ils ne seront pas autorisés à twitter sur les autres participants ou sur les autres compétitions.
    – Tout ce qui sera publié doit être conforme avec l’esprit olympique et les principes fondamentaux énoncés dans la Charte olympique.
    – Ils peuvent publier des photos d’eux-mêmes mais uniquement pour une utilisation personnelle. Il ne sont pas autorisés à les publier (sur facebook ou twitter par exemple).
    – Les participants ne sont pas autorisés publier des enregistrements vidéo ou audio d’événements, de concours ou d’autres activités qui ont lieu dans les sites olympiques.
    – L’utilisation du logo avec les 5 anneaux olympiques par les participants et les personnes accréditées est strictement interdite.
    – Les participants doivent également veiller à ce que leur nom ne soit pas utilisé à des fins de marketing, à moins d’en avoir reçu l’autorisation expresse de d’administration du comité d’organisation Olympique.
    – Si les participants veulent créer un site internet, il leur sera interdit, dans le nom de domaine, d’utiliser le mot « olympique » ou même des expressions semblables, à moins d’en avoir reçu l’autorisation expresse du comité olympique.

    Vous avez donc le droit de regarder, à condition de ne pas bouger le moindre petit doigt. Le paradoxe est que vous pouvez coller vos photos dans votre album papier, mais vous n’avez pas le droit de les publier sur Internet.

    Les représentants du comité prétendent qu’ils ont proposé ces règles pour protéger leurs bénévoles… « Nous comprenons bien que beaucoup de nos bénévoles souhaitent utiliser les réseaux sociaux pour partager des moments passionnants avec leur famille et leurs amis » a déclaré le porte-parole du comité. « Comme beaucoup d’autres organisations le font, nous avons proposé quelques règles pratiques, quelques conseils de bases sur la manière d’utiliser les médias sociaux. Nous l’avons fait pour protéger les intérêts de nos travailleurs et de notre organisation » conclut le porte-parole.

    Hans-Peter Nygård-Hansen pense que tout cela est purement et simplement scandaleux. « Simple et chouette, n’est-ce pas ? écrit-il sur son blog. Le comité vous invite cordialement à utiliser les réseaux sociaux, mais à la seule condition qu’il décide tout seul de ce que nous devons ou pas écrire ! On remercie donc le comité pour tant de générosité… Pas de doute, on est bien en 1984 chez George Orwell ».

    Pour surveiller les milliards de tweets, de mise à jour Facebook, la publication des millions de photos sur Instagram, les responsables du comité disent vouloir essayer de s’en occuper eux-mêmes…

    La fédération norvégienne des sports a même prié ses membres de leur signaler ceux qui enfreignent ces « recommandations »… En signe de soutien au site www.olympicgamesmonitoring.com accessible seulement avec un mot de passe, et qui permet de dénoncer tous ceux qui agiront en violation des règles imposées unilatéralement par le comité olympique…

    • je crois pas qu’il soit question de privatisation pour le moment, ou je suis pas au courant.
      Ensuite tout dépend de la politique de twitter, c’est une boite privée, ils n’ont pas d’engagement de service publique et pourrait très bien décider de privatiser les hashtags. Et les jeux olympiques, quelle légitimité à cette censure... grande question. Je pense qu’il faut un(e) pro du droit pour répondre

    • je dois dire que c’est pour moi un mystère. Les mecs du CIO ont l’air sérieux, on est pas le 1er avril, je me pose des questions sur les raisons qui les ont poussé à établir ces règles et les publier. Ou bien ils sont complètement stupides et ne connaissent rien aux réseaux sociaux (vouloir contrôler Facebook, twitter, etc rien que ça) ou alors il ya eu des accords avec Twitter and co. Et dans ce cas, ce serait très nouveau (que twitter réserves certains mots clefs, voire les vende très chers comme si c’était un nom de domaine, après tout pourquoi pas ? on a vu pire dans le genre.

      Cette initiative a le mérite de nous faire réfléchir sur plusieurs problème dont un souvent soulevé par "@fil : pourquoi confions-nous à ces boites privées nos savoirs, nos partages, nos élans, voire le résultats de nos recherches... sans savoir ce qu’ils peuvent en faire et en prenant le risque de les perdre s’ils décident un jour de fermer et si nous n’avons pas pris la précaution d’en faire un backup.

      J’espère que Twitter n’est pas en train de prendre « secrètement » un virage déplaisant... On a pas beaucoup de temps, mais ça vaudrait la peine de creuser un peu, contacter le CIO à Londres et les responsables chez Twitter et Facebook