person:harlem désir

  • Le jour où la #France s’est divisée sur le foulard
    http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2017/02/03/le-jour-ou-la-france-s-est-divisee-sur-le-foulard_5074145_4497186.html

    C’était il y a vingt-huit ans. Fatima Achahboun avait 14 ans. Le 18 septembre 1989, Ernest Chénière, le principal du collège Gabriel-Havez de Creil, petite ville déshéritée de l’Oise, décide « au nom du respect de la laïcité » d’exclure l’adolescente d’origine marocaine, sa sœur Leïla et leur camarade Samira Saïdani, toutes deux âgées de 13 ans, car elles refusent de retirer le #foulard qu’elles portent depuis quelques mois.

    C’est le premier épisode de ce qui deviendra l’« affaire du foulard », une longue controverse qui divise le pays et déchire la gauche. L’acte fondateur d’un affrontement sur la #laïcité au sein du #PS, où deux conceptions de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État s’affrontent. Ceux qui réclament une « laïcité ouverte » face à ceux qui la défendent comme la gardienne de l’« identité française » et de l’égalité entre les hommes et les femmes.

    #paywall

    • C’est le premier épisode de ce qui deviendra l’« affaire du foulard », une longue controverse qui divise le pays et déchire la gauche. L’acte fondateur d’un affrontement sur la laïcité au sein du PS, où deux conceptions de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État s’affrontent. Ceux qui réclament une « laïcité ouverte » face à ceux qui la défendent comme la gardienne de l’« identité française » et de l’égalité entre les hommes et les femmes.

      Ces deux positions ont évolué mais restent aujourd’hui séparées par une ligne de démarcation vivace. Elles ont encore divisé les candidats de la primaire à gauche, Manuel Valls plaidant pour une laïcité plus stricte « réaffirmée partout » et Benoît Hamon, jugeant que, conformément à la loi de 1905, la laïcité impose à l’État un devoir de neutralité, non de combat.

      Ce qui serait bien @baroug si tu es abonné, comme le dit si bien @mad_meg, à l’-e-mmonde c’est de mettre l’article, sous mur de paye, en ligne dans sa totalité, sans citer le lien juste en mettant la source : Le Monde du 3 février 2017.

    • J’ignorais cette généalogie :

      Au retour des vacances, le débat s’enflamme naturellement. Gisèle Halimi claque la porte de SOS Racisme, qui, comme le MRAP, juge que l’école doit accueillir tous les enfants. La tribune la plus fracassante est publiée dans Le Nouvel Observateur le 2 novembre.

      C’est une lettre ouverte à Lionel Jospin, signée par cinq intellectuels (Régis Debray, Élisabeth Badinter, Alain Finkielkraut, Élisabeth de Fontenay et Catherine Kintzler), intitulée « Profs, ne capitulons pas ! ».

      Elle débute par ces lignes : « L’avenir dira si l’année du Bicentenaire aura vu le Munich de l’école républicaine. » L’hebdomadaire Politis publie la réplique de Joëlle Kauffmann, Harlem Désir, René Dumont, Gilles Renault et Alain Tournaux qui parle d’« un Vichy de l’intégration des immigrés ».

      Le débat s’embourbe. Désormais, les nuances ne sont plus audibles. Elles ne le seront jamais plus. Les périphrases « les laïcards qui ont peur des musulmans » et, en face, « les laïcards complaisants » augurent les qualificatifs d’islamophobes et d’islamo-gauchistes qui n’existaient pas alors et qui continuent en 2017 d’empoisonner le débat public. Les deux camps de l’époque perdurent aujourd’hui : ceux qui pensent que ce déchaînement de violence intolérable contre des adolescentes a braqué durablement la communauté musulmane et ceux qui jugent que l’État, en manquant de fermeté, a laissé s’épanouir l’intégrisme islamiste.

    • Merci @thibnton pour cet extrait et pour l’éventuelle prise de risque encourue. Il faut savoir vivre dangeureusement :) Au moins cela pourra donner des éléments à celles ou ceux qui souhaitent entamer un nième débat sur la laïcité en étant non abonné à ce journal récemment introduit dans l’éducation national par le biais du décodex « le guide pour savoir à qui faire confiance sur internet »

      http://www.les-crises.fr/bien-sur-et-maintenant-leducation-nationale-recommande-le-decodex/#comment-429198

  • François Hollande : La capitulation en rase campagne du foudre de guerre de Syrie . René Naba - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/12/francois-hollande-la-capitulation-en-rase-campagne-du-foudre-de-gu

    L’homme de l’année 2016

    Fait sans précédent dans les annales de la Vème République, François Hollande a annoncé jeudi 1 er décembre 2016, qu’il renonçait à briguer un deuxième mandat présidentiel, tragique aveu d’une grande impuissance.

    L’homme qui avait mené deux batailles au Mali et en Syrie, a renoncé à livrer bataille sur le plan intérieur pour défendre son bilan. Pour un foudre de guerre sur la scène internationale, qui avait eu le plus grand mal à se retenir de bombarder la Syrie en 2013, ce renoncement a retenti comme une capitulation en rase campagne. Une implosion en plein vol.

    « L’Homme d’état de l’année 2016 » aura eu un triomphe météorique, à l’image de ses prédécesseurs malchanceux, les conservateurs européens, l’espagnol José Marie Aznar ou le britannique David Cameron (lauréat 2015) ; à l’image de l’adhésion populaire dont il a bénéficié à son élection, plombée à son envol par le tweet ravageur de la « première peste de France » (1), soutenant le rival de la propre mère des quatre enfants de son compagnon, symptomatique de la confusion mentale qui a régné au plus haut niveau de l’état, tant au niveau de la vie privée du premier magistrat de France que de sa politique.

    Scipion l’Africain au Mali (2), général Flamby (3) en Syrie, Scooter One Rue du Cirque -quel cirque- François II aura été aux antipodes de son prédécesseur. Falot et mal fagoté, au regard d’un florentin brillant et flamboyant, grand manœuvrier devant l’éternel. Retour sur la dérive de ce quinquennat calamiteux.

    De la trahison au Parti Socialiste ou le vaudeville d’une « présidence normale ».

    « La gauche de gouvernement devient suspecte dès qu’elle accède aux responsabilités et son destin est de toujours être accusée de trahison », soutient François Hollande dans un entretien à la revue débat.

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/09/15/francois-hollande-la-gauche-de-gouvernement-est-toujours-accusee-de-trahison

    Non François Hollande, au vu de votre comportement et celui de votre gouvernement tout au long de votre mandat, ce n’est pas la gauche de gouvernement qui est accusé de trahison, c’est le gouvernement lui même qui a trahi et la nomenklatura « solférienne » avec.
    L’exemple vient de très haut, du premier des socialistes François Hollande lui même, qui a trahi sa compagne d’alors et mère de ses 4 enfants, avant de lui saborder sa campagne présidentielle, en 2007, puis de récidiver avec sa compagne présidentielle, la dénonciatrice des « sans dents », un scandale qui a terni durablement son mandat.

    Engagé sur deux théâtres d’opérations extérieurs (Syrie-Mali) et sur le front intérieur du chômage, ce vaudeville consternant a plombé durablement sa mandature présidentielle et sinistré le parti socialiste, faisant du socialo-motoriste, le plus impopulaire président de la Vme République
    Jean Pierre Jouyet, une prime à la trahison.

    En 2ème position, l’ami le plus proche du président, Jean Pierre Jouyet, en aura été l’incarnation la plus achevée. Ralliant sans hésitation ni vergogne, Nicolas Sarkozy au poste de ministre des Affaires européennes, le camarade de l’ENA « promotion Voltaire » sera néanmoins repêché par François Hollande au secrétariat général de l’Élysée. Un repêchage perçu comme une prime à la trahison. Autres transfuges célèbres, Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères du néo gaulliste atlantiste Nicolas Sarkozy, de même qu’Eric Besson et Jean Marie Bockel, le « Tony Blair de gauche ». Une trahison à sens unique de la gauche vers la droite, sans le moindre mouvement en sens inverse.

    Sur fond d’un paysage dévasté par une considérable destruction de l’emploi industriel, de l’ordre de 1,4 millions d’emplois en 25 ans, – 407 usines fermés en deux ans, 190 usines en 2015 et 217 en 2014, l’armée française désormais équipée d’armes allemandes et de rangers allemands- de l’hémorragie du vote ouvrier vers le Front National, de la préemption démagogique des mots d’ordre sécuritaire de l’extrême droite sous l’effet d’une panique nationale (déchéance de nationalité), la fonction de la gauche depuis le début du XXI me siècle a surtout consisté à servir d’appoint électoral à la droite, sans renvoi d’ascenseur. Un marche pied.

    « Le PS a zappé le peuple ». L’admonestation de Pierre Mauroy lors de la présidentielle 2002, fatale à Lionel Jospin, demeure d’actualité. Plutôt que d’initier une politique de la demande et de la relance de la consommation par l’augmentation du pouvoir d’achat, l’ennemi de la haute finance s’est révélé un zélé passeur de plats du grand patronat. En 2015 et 2016, les entreprises françaises ont été les plus gros payeurs de dividendes d’Europe sur fond de casse sociale.
    La social démocratie préconisée par François Hollande apparaît rétrospectivement comme l’enterrement en grande pompe du socialisme par la mort du social.
    De Lionel Jospin ( 1997-2002) à François Hollande (2012-2017), la gauche s’est réduite à soutenir une droite qui se distingue de moins en mois de l’extrême droite.

    Ainsi le « Front Républicain de 2002 » est apparu comme une prime à la corruption en ce que Jean Marie Le Pen n’avait aucune chance de gagner la bataille présidentielle alors que Jacques Chirac avait été le dirigeant qui avait institutionnalisé la corruption au plus niveau de l’État, le seul président français depuis Pétain a être condamné par la justice pour des faits ayant rapports avec l’argent illicite.

    Il en a été de même avec le « Front Républicain pour les régionales 2016 », qui a débouché sur la propulsion du motoriste Christian Estrosi à la tête du PACA et l’élimination du PS de tous les exécutifs régionaux. La récidive a été fatale au crédit de la gauche de gouvernement qui a donné l’impression de courir derrière une droite de plus en plus contaminée par le discours Lepeniste. La démarcation s’est dissipée dans l’esprit des électeurs.
    Servir d’appoint électoral à la droite radicale et continuer à ostraciser un authentique homme de gauche, Jean Luc Mélenchon, relève de l’aberration mentale et explique la dispersion des forces du progrès en France et la perplexité de nombre de personnes se réclamant de la gauche, qui y voient un jeu d’apparatchik contre productif.

    De François Mitterrand à Lionel Jospin, à Harlem Désir et Jean Christophe Cambadélis, en passant par le socialo motoriste Hollande, le charisme du leadership socialiste s’est considérablement dégradé. Le PS souffre d’absence de clarté dans son positionnement. D’une locomotive. Évident manque d’appétence à son égard.

    Du bon usage de « Munich et des Sudètes de Tchécoslovaquie » : « Le changement, c’est maintenant »

    MUNICH : Seul pays au Monde à faire un usage intensif de ce terme pour stigmatiser ce qu’il considère être « le défaitisme » des adversaires de sa politique, « Munich » et par extension « Munichois », est en fait l’apanage du socialisme français. Son arme de destruction massive pour neutraliser toute critique à son égard.

    Harlem Désir, en la matière, n’est en fait que le piètre successeur de Guy Mollet, le dernier Premier ministre socialiste de la IV République, l’homme de Suez et d’Alger, -beau palmarès-, qui avait brandi cet argument pour disqualifier les opposants à l’agression tripartite de Suez, en 1956, contre Nasser. 57 ans après, Harlem Désir nous ressert la même rengaine… Le changement, c’est maintenant. Vraiment ?

    Dans la terminologie de l’époque, l’« expédition punitive » anglo-franco-israélienne, -menée, faut-il le souligner, par les deux puissances coloniales de l’époque en association avec leur pupille israélien-, devait châtier le « Bickbachi ». Terme de l’ordonnancement militaire ottoman équivalant au grade de Colonel, le Bickbachi Nasser sera ainsi désigné à la vindicte publique comme le nouvel Hitler de l’après-guerre, sous le vocable de Rayïss, que l’on faisait rimer dans le subconscient européen avec le Reich.

    Le 2ème Hitler arabe sera naturellement Yasser Arafat, le chef de l’Organisation de Libération de la Palestine. Figure de croquemitaine dans l’imaginaire occidental, l’Arabe, surtout lorsqu’il est porteur d’une revendication nationaliste, est un Hitler en puissance, quand bien même les Arabes et les Africains (chrétiens et musulmans) ont été parmi les principaux pourvoyeurs de « chairs à canon » pour la libération de la France, à deux reprises en un même siècle, phénomène rarissime dans l‘Histoire. De Gamal Abdel Nasser (Égypte) à Mohammad Mossadegh, à l’Ayatollah Ruhollah Khomeiny et Mahmoud Ahmadinejad (Iran) en passant par Yasser Arafat et Cheikh Ahmad Yassine (Palestine), à Moqtada Sadr (Irak) et Hassan Nasrallah (Liban), tous ont eu l’honneur d’assumer cette fonction sans que jamais personne n’ait songé à établir un lien entre l’arrogance occidentale et la radicalisation des contestataires de sa suprématie.

    Munich, spécialité française, est d’autant plus vigoureusement brandie que les socialistes, plutôt répressifs en ce domaine, n’ont jamais apporté le moindre soutien aux guerres de libération du tiers-monde. Pour exemple, Léon Blum, le chef du gouvernement du « Front Populaire » ne lèvera pas le petit doigt pour le « Fronte Popular » espagnol, ses confrères Républicains, lors de la guerre d’Espagne (1936) et Guy Mollet agressera l’Égypte nassérienne, ordonnant en prolongement les ratonnades d’Alger. C’est Pierre Cot, ministre communiste de l’aviation du gouvernement Léon Blum et son directeur de Cabinet, le mythique Jean Moulin, de connivence avec André Malraux qui doteront les Républicains espagnols de l’escadrille ESPANA.

    Alors Harlem Désir, Munich, la Chambre des Communes qui a infligé une retentissante leçon de démocratie à la France ? Munich, Barack Obama, qui a jugé plus conforme à l’éthique démocratique de prendre l’avis des représentants de la nation ?

    Munich, l’Inde qui a vaincu le colonialisme par la non-violence ? Munich, l’Afrique du Sud qui triomphé de la ségrégation raciale par une réconciliation nationale et non par la stigmatisation ? Munich, le Pape François qui prie pour la paix en Syrie quand le mufti de l’Otan, le prédicateur millionnaire du Qatar, Youssef Al Qaradawi, supplie que la Syrie soit bombardée par ces anciens colonisateurs ?

    Munich à la manière de Guy Mollet, comme en 1956…. Le changement, c’est maintenant ? Ou tout bonnement Harlem Désir, tête brûlée pour une politique de terre brûlée.

    Les Palestiniens, les Sudètes du XXI e siècle

    Dans sa démarche vis-à-vis de la Syrie, François Hollande, nous a chuchoté le quotidien Le Monde -jamais avare de confidence dès lors qu’il s’agit d’épauler le nouveau pouvoir socialiste au point de lui servir d’amplificateur médiatique et de relais diplomatique-, est hanté par le précédent de la Tchécoslovaquie et le sort des Sudètes (1938) qu’Hitler absorba sans crier gare du fait de la passivité européenne, résultante des accords de Munich.

    Le conditionnement idéologique est tel, la servitude intellectuelle si forte que les ravages de la pensée socialiste paraissent incommensurables. Ainsi Laurent Fabius, qui passe, à tort, pour être l’un des esprits les plus brillants de la République, préconisait avec morgue et suffisance d’armer l’opposition syrienne pour établir une parité militaire et créer les conditions équilibrées à une négociation avec le pouvoir syrien. Il suggérait de même une action énergique en vue de favoriser le retour des réfugiés syriens dans leur pays. Préoccupation humanitaire légitime qui aurait pu honorer son auteur si elle s’était accompagnée d’une requête similaire concernant les Palestiniens, dépouillés, exilés et déplacés, eux, depuis soixante ans…Eux, les véritables Les Sudètes du XXI me siècle.

    « La Syrie, le drame du XXIe siècle » ? La Syrie ou l’Irak ?

    Le premier drame du XXIe siècle est non la Syrie, comme le soutient François Hollande, mais l’Irak tant par son antériorité que par son ampleur. L’Irak où s’est refusé à s’enliser Jacques Chirac et non la Syrie ou se sont laissés embourbés Nicolas Sarkozy et François Hollande, deux philo-sionistes atlantistes patentés. « Des néoconservateurs américains avec un passeport français », selon l’expression du transfuge socialiste Eric Besson.

    Sauf à concéder à l’auteur de ce constat l’excuse de troubles précoces de mémoire, une telle approximation est inexcusable. Que dire de l’Irak, désormais dénommé « Le pays des veuves » ? Invasion américaine, Daech.., Mossoul, Falloujah, près de deux millions de victimes. Et des dizaines d’autres quotidiennement depuis treize ans.

    La prostitution en guise de survie alimentaire. Quatre millions d‘exilés, sans la moindre assistance humanitaire. De l’Uranium appauvri, arme de destruction massive prohibée par le droit international, abondamment utilisé contre biens et personnes par « le plus vieil allié de la France » et son nouveau partenaire dans l’équipée syrienne. Un fait avéré, qui ne fera l’objet de la moindre enquête dans l’ancien journal de référence Le Monde, davantage soucieux de faire office de caisse de résonance au Quai d’Orsay avec ses enquêtes préprogrammés et ses blogs relais.

    Le tropisme philo-sioniste ou le prurit belligène du socialisme français.

    De l’expédition de Suez contre Nasser, en 1956, ordonnée par Guy Mollet, aux ratonnades d’Alger par Robert Lacoste (1955-1958), au caillassage de Lionel Jospin à Bir Zeit pour avoir traité de « terroriste » le Hezbollah libanais, l’unique formation politico-militaire du monde arabe à avoir infligé un double revers militaire à Israël (2000-2006), à l’esplanade David Ben Gourion dédiée par Khoyya Bertrand Delanoë, le Maire de Paris, au fondateur de l’armée israélienne au lendemain de l’attaque navale israélienne contre un convoi humanitaire turc en direction de Gaza…. Le registre est connu et bien tenu.

    La filiation est lointaine et ne se dément pas, remontant au grand manitou du socialisme français, Léon Blum, qui invoquera son « trop d’amour » pour son pays « pour désavouer l’expansion de la pensée et de la civilisation française », admettant « le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture ». Cette profession de foi surprenante est parue dans le journal « Le Populaire » en date du 17 juillet 1926, sans que ce vénérable humaniste, premier chef du gouvernement socialiste de la France moderne, artisan des premières conquêtes sociales sous le gouvernement du Front Populaire (1936), ne se doute que, lui-même, à son tour, subira, quinze ans plus tard, les lois de l’infériorité raciale de la part de ses compatriotes non coreligionnaires.

    La relève : Manuel Valls et Laurent Fabius (4)

    L’éviction de la vie politique française de Dominique Strauss Khan, un des parangons d’Israël, de même que la dérive xénophobe du gouvernement israélien matérialisée par la présence au sein du cabinet de l’ultra droitier Avigdor Libermann, ministre des Affaires étrangères puis de la défense, n’ont pas pour autant réduit la vigueur du tropisme pro-israélien au sein de la hiérarchie socialiste, en ce que la relève est désormais pleinement assurée par Manuel Valls, un sarkozyste de gauche, dont il a hérité de son poste à Beauvau, ainsi que Laurent Fabius.

    Manuel Valls, lié de son propre aveu, « de manière éternelle à la communauté juive et à Israël », stigmatise le boycott d’Israël, mais non la phagocytose de la Palestine ou sa rétention des recettes d’exportation des produits de Cisjordanie. Il se place ainsi sur la même longueur que Richard Prasquier, le président du CRIF, dont la tonitruance inconditionnellement pro-israélienne s’accommode mal du positionnement qui se veut « normal » du nouveau président français. En résonance avec son comportement abusivement dilatoire dans l’affaire Georges Ibrahim Abdallah où la diplomatie française a subi les diktats de Hillary Clinton à l’époque secrétaire d’État.

    Laurent Fabius : L’esbroufe comme mode opératoire.

    L’esbroufe aura été son mode opératoire. De même que le mépris et la morgue, ses deux plus implacables ennemis. En trois ans de parade au Quai d’Orsay, Laurent Fabius aura poussé les travers français à leurs expressions les plus extrêmes. Donné toute la mesure de ses faux talents, un mélange de malveillance, de bonne conscience, d’outrecuidance, de morgue et de mauvaise foi (5).

    La propulsion du premier ministre des Affaires étrangères de François Hollande à la tête d’une prestigieuse institution, clé de voûte du système juridique et politique français, loin de constituer le couronnement d’une carrière publique exemplaire, paraît devoir s’apparenter à une opération d’évacuation par le haut d’un personnage à bien des égards calamiteux, en application du vieux adage latin, plein de sagesse, « Promoveatur ut Amoveatur » dont la traduction administrative courante se décline en français par le principe anglais du « Principe de Peter ». Au delà des lauriers, au delà des louanges, la propulsion de Laurent Fabius à la présidence du Conseil Constitutionnel signe sa congélation politique ad vitam dans un placard doré, terme ultime d’un parcours désastreux.
    En fait Laurent Fabius avait été déjà carbonisé en direct par ses amis américains incommodés par son rôle de « bad cop » tant dans les négociations sur le nucléaire iranien que sur un éventuel règlement politique en Syrie.

    Les révélations de la presse américaine sur les frasques casinotières de l’aîné des Fabuis, Thomas, -sur des faits datant de 2013 mais fuités le 29 octobre 2015 à la veille de la première conférence multilatérale de Vienne sur la Syrie-, ont retenti comme un rappel à l’ordre américain renvoyant à ses pénates le paternel de l’enfant prodige.
    En lui suggérant de se préoccuper de ses affaires domestiques plutôt que de se trémousser dans la gestion des affaires du Monde, les États-Unis lui montraient par là même le chemin de la sortie.

    Les attentats de Paris-Bataclan quinze jours plus tard, le 13 novembre 2015, à la veille du deuxième round de Vienne, ont signé la fin de sa lévitation en même temps qu’ils scellaient son sort en ce que de nombreux observateurs ont perçu ce massacre collectif de Parisiens comme la sanction d’une politique erratique du socialo motoriste François Hollande en tandem avec son âme damné Fabiuçius.

    Bachar Al Assad « ne mérite pas d’être sur terre »

    Bachar Al-Assad « ne mérite pas d’être sur terre ». Laurent Fabius ne s’imagine sans doute pas les millions de personnes qui ont formulé pareil vœu à son égard tant sa morgue, sa suffisance et ses outrances verbales ont indisposé et choqué venant du chef de la diplomatie d’un pays réputé pour sa courtoisie et sa finesse d’esprit.

    Le plus capé des socialistes, réputé pour ces somnolences dans les forums internationaux, passera ainsi dans l’histoire comme « le petit télégraphiste des Israéliens dans les négociations sur le nucléaire iranien », le piètre pensionnaire du Quai d’Orsay de la gauche française, à l’égal du transfuge sarkozyste du socialisme Bernard Kouchner.

    François Hollande, non un homme de poids, mais un homme empesé

    Atteint de plein fouet sur le plan domestique par les gazouillis de la « Première peste de France » , caramélisé sur le plan international par la défection de ses deux alliés atlantistes, les États-Unis et le Royaume Uni, François Hollande, en dépit d’une reprise pondérale n’est pas un homme de poids, mais un homme empesé, affligé d’une posture dépareillée par un langage suranné, secondé par le pire ministre socialiste des Affaires étrangères de la Vème République.

    En contre pied de l‘aîné corrézien passé à la postérité pour sa gestuelle gaulliste de Chirac d’Irak, le point d‘orgue de sa double mandature par ailleurs calamiteuse, le cadet socialiste de Tulle, à dix ans de distance, s’est laissé happé par la tourmente d’un « anus horribilis », Scipion l’Africain du Mali, en janvier 2013, Général Flamby en Syrie, à l’automne de la même année, une performance qui sonnait prématurément son crépuscule diplomatique.
    Camouflet supplémentaire, « le plus vieille allié des États Unis » n’a pas échappé à l’espionnage de son partenaire outre atlantique, qui lui a dérobé près de 70 millions de communications électroniques entre décembre 2012 et Janvier 2013, en pleine campagne du Mali et de Syrie. Véritable dindon de la farce, que n’a-t-il perçu cela avant de s’engouffrer dans la brèche syrienne alors que ce scandale marquait et l’affaiblissement et la duplicité des États Unis.

    Ségolène Royal, meilleure présidente que François Hollande.

    En cinq ans de gouvernance, seul fait indubitable, François Hollande par ses bourdes successives pourrait accréditer l’idée que Ségolène Royal, la précédente postulante socialiste à la magistrature suprême, aurait fait meilleure présidente que lui, dans tous les cas de figure, qu’il a, comble de cynisme, lui, en tant que secrétaire général du PS, elle, en sa qualité de la mère de ses quatre enfants, plaqué au paroxysme de la campagne présidentielle ; indice indiscutable d’une grandeur d’âme.

    Quarante ans après Epinay, le glorieux parti de Jean Jaurès, le parti du conquérant François Mitterrand qui rêvait d’un dépassement du socialisme par l’Europe n’est plus que l’ombre de lui-même. Un syndicat de barons arc boutés sur des privilèges surannés. Sans créativité, ni réactivité. Sans novation ni innovation. Sans vitalité. Un électro-encéphalogramme plat.

    La Syrie apparaîtra rétrospectivement comme l’ultime expédition post coloniale d’un pays en déclin : « Parmi les grands perdants de la mondialisation, parmi les grands perdants de l’Européanisation », selon l’expression de Marcel Gauchet (6), la France de François Hollande figure aussi parmi les grands perdants en Syrie et, indice patent de la déflagration mentale des socialistes français, les meilleurs alliés des Saoudiens et néoconservateurs américains, des néo conservateurs israéliens.

    « JE RESTERAI TOUJOURS UN AMI D’ISRAËL » « Tamid esha’er haver shel Israel ! »*

    Accueilli en grande pompe par Benyamin Netanyahou, dès son atterrissage à Tel-Aviv, François Hollande entendait visiblement faire honneur au « tapis rouge » que le premier ministre droitier avait annoncé dérouler pour la visite du président français. Au point de le clamer, en hébreu dans le texte : « Je resterai toujours un ami d’Israël ».

    Une déclaration qu’aucun des présidents français n‘avait osé faire auparavant, pas même Nicolas Sarkozy, qui passait jusqu’à présent comme le plus philo-sioniste des dirigeants français. Chapeau l’artiste socialiste tel qu’en lui-même l’éternité le figera. CF : Le « chant d’amour » de François Hollande « pour Israël et ses dirigeants ».

    Malheur aux vaincus : L’ingratitude est la loi cardinale des peuples pour leur survie. Le naufrage collectif du socialisme français portera les noms de Dominique Strauss Khan et Jérôme Cahuzac, de parfaits représentants de la déliquescence du socialisme et non de sa quintessence, de même que sur le plan diplomatique, le nom du tandem comique Laurel et Hardy, alias Lolo et Flamby, une risée planétaire.

    Référence

    http://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/exclu_-_julie_gayet_et_francois_hollande_leurs_stratagemes_pour_garder_leur_his

    1- La première peste de France :
    http://www.madaniya.info/2014/10/02/journalisme-metier-deontologie sport-combat/

    http://www.grazia.fr/societe/phenomenes/articles/valerie-trierweiler-la-premiere-peste-de-france-487191

    2-Scipion l’Africain (Publius Cornelius Scipio Africanus) est un général et homme d’État romain, né en 235 av. J.-C. mort en 183 av. J.-C. à Linterne en Campanie. Vaincu par le carthaginois Hannibal Barca à la bataille de Cannes, près de l’actuelle Canossa, il s’emploiera à prendre sa revanche à sa nomination Consul en 205 av. J.-C. A la tête d’une armada de 50 vaisseaux de guerre et 400 navires de transport, emportant près de 35.000 soldats, il passe en Afrique. Deux ans plus tard, il réussit à vaincre le général Carthaginois Hannon et prend le titre Scipion l’africain.

    3-Flamby : Pâtisserie sans œufs ni crème désigne péjorativement un être mollasson et onctueux. Sobriquet réservé à François Hollande avant son accession à la présidence de la république française.

    4-Le gouvernement Ayrault satisfait les Français d’Israël
    http://jssnews.com/2012/05/16/ayrault1

    Ainsi qu’ à propos du tropisme socialiste à l’égard d’Israël : La France gagnée par le sionisme, par Eyal Sivan
    http://www.rue89.com/2013/10/07/eyal-sivan-cineaste-israelien-france-est-gagnee-sionisme-246345

    5-Laurent Fabuis et la réforme du droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU http://www.madaniya.info/2016/02/10/5762

    6-Marcel Gauchet in « Les quatre failles d’une présidence », Le Monde en date du 1er octobre 2013, article de Françoise Fressoz, page 6.

    Illustration

    François Hollande et son prix, entourés notamment (de gauche à droite) par le milliardaire Carlos Slim et l’ancien secrétaire d’Etat Henry Kissinger le 19 septembre 2016. AFP PHOTO / STEPHANE DE SAKUTIN

    http://www.renenaba.com

  • L’autodestruction du Parti socialiste, par Rémi Lefebvre
    https://mensuel.framapad.org/p/diploPS
    (je publie ici cette critique interne au PS in extenso, si cela pose pb, je modifierais)

    Subjugué par les dogmes du « marché libre » et rivé aux consignes de Bruxelles, le président François Hollande s’obstine à imposer le démantèlement du code du #travail, faute de lutter efficacement contre le #chômage. Comme une majorité de syndicats, de Français et de parlementaires rechignent, il tente un passage en force, au mépris mêjme de toute logique électorale.

    Pour le Parti socialiste (#PS) français, l’heure du bilan approche. Rarement un parti aura été aussi rapidement abîmé par son passage aux affaires. En 2012, il tenait l’ensemble des pouvoirs entre ses mains. Quatre ans plus tard, il a perdu un nombre considérable d’élus et, à moins d’un an de l’élection présidentielle, la cause paraît entendue : M. François Hollande, qui se prépare à l’évidence à solliciter le renouvellement de son mandat, n’est même pas assuré de figurer au second tour. L’impopularité du président comme celle de son premier ministre battent des records historiques.

    Les défaites à toutes les élections intermédiaires n’ont en rien arrêté la fuite en avant libérale dont la « #loi_travail » marque l’apogée. Malgré la timide embellie de l’emploi, qui servira sans doute de justification à la candidature de M. Hollande, la politique de l’offre (1) engagée dès l’automne 2012 ne produit toujours pas de résultats. Pour valoriser l’action du gouvernement, que le peuple de gauche désavoue massivement, le PS reprend mot pour mot les éléments de langage de la droite en 2012 : la nécessité de la « #réforme » s’est imposée pour « préserver le modèle social français ». « La politique de l’offre n’est ni de droite ni de gauche : elle est nécessaire », a pu déclarer M. Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement (2). Désormais, l’aversion suscitée dépasse de très loin les franges de la gauche radicale et la déception que provoque immanquablement l’exercice « réformiste » du pouvoir. Comment comprendre ce qui s’apparente à une autodestruction ?

    Se dirige-t-on vers la fin du PS ? Quelle rationalité électorale poursuivent les élites socialistes, par ailleurs si « raisonnables » ?
    Si leur stratégie apparaît incertaine, elle dérive d’un postulat qui fonde la cohérence et la constance du gouvernement : la politique menée, aussi suicidaire qu’elle puisse paraître, n’est pas négociable. Elle découle dans une large mesure de contraintes européennes que M. Hollande, contrairement à ce qu’il avait annoncé durant la campagne de 2012, n’a pas renégociées. Les choix idéologiques sont si marqués qu’ils prennent le pas sur les intérêts électoraux du parti. Dès lors qu’aucune inflexion n’est envisageable et que le PS n’a plus la base électorale de sa politique, il est condamné à fabriquer un improbable électorat de substitution, au centre gauche, et compte s’appuyer sur la prochaine élection présidentielle pour le faire émerger.

    Jusqu’à présent, le PS appartenait à ce type de parti que le politiste italien Angelo Panebianco a appelé « électoral-professionnel » (3), c’est-à-dire voué à un seul objectif : la maximisation des performances électorales. Entre 2002 et 2012, il est devenu un parti de professionnels de la politique locale — élus et collaborateurs d’élus (4). En 2012, quand il accède au pouvoir national, il dirige la quasi-totalité des régions, 60 % des départements, les deux tiers des villes et même, pour la première fois de son histoire, le Sénat. Quatre ans plus tard, la machine électorale est dévastée. Au cours des vingt-deux législatives partielles qui ont eu lieu dans cet intervalle, le PS a été éliminé dès le premier tour dans la moitié des circonscriptions où il présentait un candidat (5).

    Après avoir fait prospérer le socialisme municipal dans des proportions jamais atteintes, M. Hollande, lui-même ancien président du conseil général de la Corrèze, en est devenu le fossoyeur. En 2014, son parti a perdu 162 villes de plus de 9 000 habitants — un record pour des élections municipales. Il ne dirige plus que cinq régions et vingt-six départements. Le « parti des élus » a été sacrifié sur l’autel d’une politique de #compétitivité aussi inefficace qu’impopulaire. Repliés sur leurs fiefs locaux depuis 2002, les notables socialistes se sont peu à peu désintéressés des débats idéologiques nationaux. Tétanisés par les défaites, ils semblent attendre que le cycle du pouvoir se referme pour retrouver une opposition qui fut jadis confortable.
    Ces échecs électoraux massifs et répétés ont eu des effets considérables sur l’organisation partisane. L’armature du PS se désagrège dans ses profondeurs territoriales. Les assistants, collaborateurs d’élus et permanents ont été victimes de ce qui s’apparente à des plans de licenciement successifs, alors qu’ils exercent souvent des responsabilités essentielles dans l’appareil, à la direction des sections ou des fédérations. Certaines fédérations sont en cessation de paiement. L’historique fédération du Nord a perdu depuis 2012 de nombreuses villes (Roubaix, Tourcoing, Dunkerque, Maubeuge, la communauté urbaine de Lille…), le département, la région et la moitié de ses militants. Pour résorber une dette de 1 million d’euros, la direction fédérale a dû se résoudre à vendre une partie de son siège.

    La « loi travail » piétine le congrès

    Enfin, le parti dans son ensemble connaît une hémorragie de militants sans précédent. Les renouvellements de cartes au 1er décembre 2014 ne dépassaient pas 60 000 adhérents, soit largement 50 000 de moins qu’en 2012 . Le phénomène va bien au-delà des habituels flux et reflux liés à l’exercice du pouvoir.

    À quoi bon demeurer dans un parti exsangue et dévitalisé, qui n’a plus son mot à dire ? Le premier secrétaire, M. Jean-Christophe Cambadélis, donne un peu mieux le change que son prédécesseur, M. Harlem Désir, d’une remarquable passivité ; mais la démocratie interne est inexistante. Le président de la République estime n’avoir pas de comptes à rendre à un parti dont il n’a pas tiré son investiture, puisqu’il doit sa candidature à une primaire ouverte. Les résultats du congrès de Poitiers, en juin 2015, ont été complètement ignorés, alors qu’ils étaient censés définir la ligne politique du parti. Dans la motion majoritaire, dont M. Cambadélis était le premier signataire, une position par anticipation sur la loi El Khomri avait été prise. On y lit : « Il faut rétablir la #hiérarchie_des_normes : la loi est plus forte que l’accord collectif, et lui-même s’impose au contrat de travail. » Soit l’exact inverse de la proposition que le gouvernement s’acharne à défendre. S’appuyant sur le socle de légitimité du congrès, un rapport demandant une réorientation de la politique gouvernementale a été adopté par le bureau national à une très large majorité en juillet 2015. Il a été balayé d’un revers de main par le premier ministre Manuel Valls, qui n’a cessé, depuis, de radicaliser sa ligne sociale-libérale. La « loi travail », qui ne faisait pas partie des engagements de 2012, n’a jamais été discutée au PS ; elle n’a fait l’objet d’aucun vote du bureau politique. La direction du parti a même renoncé à produire un programme en vue de l’élection présidentielle. Mieux vaut orienter le futur candidat à l’aide de « cahiers » que formuler un programme qu’il n’appliquera pas : c’est, en substance, ce que le premier secrétaire a expliqué lors du conseil national du 6 février 2016.

    Comme le parti n’assure plus son rôle de régulation des différends et de production d’un point de vue commun, les débats se sont déplacés dans l’arène parlementaire, où les députés frondeurs organisent une résistance très médiatisée, mais jusqu’ici marginale. Un cap a été franchi avec leur tentative de déposer une motion de censure contre le gouvernement lors du débat sur la « loi travail », en mai 2016. Si beaucoup de députés socialistes désapprouvent sans doute la politique du gouvernement, la plupart d’entre eux, par résignation ou manque de courage, ne souhaitent pas affaiblir le président de la République, pensant que leur sort électoral dépend du sien. L’approche de la débâcle finale n’y change rien : fatalisme et #présidentialisme font leur œuvre.

    Reconnaissant que le PS est au bout d’un cycle, le premier secrétaire prône désormais son « dépassement » autour de la Belle Alliance populaire, fédération de la « gauche de transformation » regroupant associatifs, syndicalistes, intellectuels et partenaires du PS. Il s’agit de s’adresser au peuple de gauche « au-delà des appareils radicalisés contre le PS ». Lors du lancement de cette initiative, le 13 avril, M. Cambadélis s’affichait aux côtés de MM. Jean-Vincent Placé et Jean-Luc Bennahmias (6), ainsi que de responsables du Parti radical. Même M. Robert Hue, habituelle caution communiste du PS, a refusé de participer à ce replâtrage.

    La destruction du parti apparaît comme une stratégie délibérée de M. Valls, qui, avec un cynisme à peine contenu, se projette au-delà de la débâcle à venir. Le premier ministre s’emploie à créer les conditions d’une candidature de M. Hollande, vouée à l’échec, et à entériner le schisme entre « deux gauches irréconciliables (7) ». Fortement minoritaire lors de la primaire de 2011 (8), il cherche à liquider le « vieux parti », comme l’un de ses modèles, M. Anthony Blair, l’avait fait avec le Labour au Royaume-Uni, pour réinitialiser le jeu politique au centre. Selon lui, plus le parti sera dévasté, plus son œuvre aura de chances de réussir. Il est désormais débordé sur sa droite par le ministre de l’économie Emmanuel Macron, qui adopte la même stratégie hors du PS et cherche la surenchère dans la « transgression » des marqueurs politiques de gauche.

    La stratégie de M. Hollande apparaît plus obscure et incertaine. Il semble miser sur les dernières chances de réélection que lui laissent la progression du Front national (FN) et la désunion de la droite, qui s’est lancée dans l’aventure d’une primaire ouverte peu conforme à sa culture politique. L’une des lois de la Ve République est peut-être que le président doit tout sacrifier à l’essentiel, c’est-à-dire sa réélection, quel qu’en soit le prix pour son parti. M. Hollande ne peut plus jouer désormais que sur les ressources de sa fonction.

    Il cherche d’abord à sécuriser sa candidature. Les partisans d’une primaire ont voulu l’entraîner dans cette procédure pour sortir de l’impasse à gauche (9). Le PS a dans un premier temps adopté une position attentiste, avant d’en accepter le principe, mais en excluant tout préalable afin de mieux en compromettre le déclenchement. Après quelques hésitations, communistes et écologistes ont finalement refusé de s’engager dans une démarche qui pourrait les contraindre à soutenir M. Hollande s’il en sortait victorieux. Au terme de ce jeu de poker menteur, les socialistes peuvent pérorer : « Pour le moment, le seul parti qui se bat pour une primaire, c’est le Parti socialiste », déclare ainsi M. Christophe Borgel, secrétaire national chargé des élections (10). M. Cambadélis a envisagé un temps de convoquer un congrès extraordinaire pour modifier les statuts et dispenser M. Hollande de participer à une telle procédure, avant de changer d’avis et de convaincre le président en exercice d’accepter une primaire (conseil national du 18 juin). Comment interpréter ce revirement ? Distancé par la droite et l’extrême droite dans les sondages, rattrapé voire dépassé à gauche par M. Jean-Luc Mélenchon, M. Hollande ne peut espérer retrouver une certaine légitimité qu’en obtenant sa désignation par cette procédure. Il prend de court ses opposants « frondeurs », qui peineront peut-être à désigner un candidat commun. Toujours tacticien plutôt que stratège, le chef de l’État espère sans doute aussi que les électeurs de gauche se détournent de la primaire, limitée aux partis soutenant le gouvernement, ce qui permettrait une surreprésentation des plus légitimistes pouvant lui être encore favorables. D’autant plus que le PS, faute de temps et de moyens militants, sera sans doute dans l’incapacité d’ouvrir autant de bureaux de vote qu’en 2011.

    Les gardiens de la République

    Monsieur Hollande cherche à empêcher la dispersion des candidatures à gauche au premier tour. Il s’est employé à diviser les écologistes, avec un succès certain. La nomination au gouvernement de trois ministres écologistes en janvier 2016 a rempli son office. L’explosion du groupe parlementaire Europe Écologie - Les Verts (EELV) à l’Assemblée nationale en mai a mis encore un peu plus à mal l’hypothèse d’une candidature de Mme Cécile Duflot.
    Enfin, le président peut compter sur la #droitisation du jeu politique, à laquelle il a lui-même largement contribué, mais qui peut le déplacer sur la gauche dans les mois qui viennent. L’action du gouvernement a déporté le centre de gravité du pensable et du dicible vers la droite, comme en témoigne la réécriture de la « loi travail » au Sénat.

    Le président escompte que la surenchère libérale à laquelle donne lieu la primaire des Républicains, pleinement décomplexés (suppression de l’impôt sur la fortune et des trente-cinq heures, réduction massive du nombre de fonctionnaires…), réinstalle le clivage gauche-droite. Une victoire de M. Nicolas Sarkozy à la primaire serait très favorable à M. Hollande. Le PS entonne déjà le refrain des élections législatives de 1986 : « Au secours, la droite revient ! » « Les Français vont enfin comparer », s’écrie M. Le Foll. Le discours convenu sur le « tripartisme », avec la qualification annoncée de la présidente du FN, Mme Marine Le Pen, au second tour de la présidentielle, permet déjà aux dirigeants socialistes de se positionner comme les gardiens de la République. Interrogé par Les Échos (13 juin 2016) sur la stratégie de rassemblement de la gauche d’ici à l’élection, M. Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État aux relations avec le Parlement (11), croit en la capacité de rassemblement au centre gauche de M. Hollande : « Avec la tripolarisation, la présidentielle et les législatives de 2017 n’auront rien à voir avec les élections précédentes. Selon toute vraisemblance, le candidat du camp républicain, de gauche ou de droite, aura besoin d’aller chercher les électeurs de l’autre bord pour l’emporter au second tour face à Marine Le Pen. Pour moi, celui qui l’emportera au premier tour sera celui qui proposera la bonne formule de rassemblement pour le second. Ma conviction, c’est que la gravité de la situation ne permettra pas de jouer au jeu des postures traditionnelles. Aujourd’hui, c’est l’emphase, l’hystérie, le déni de la réalité. Mais tout cela va se dissoudre devant la réalité. »

    Si irréaliste que cela puisse paraître, le PS n’a donc pas encore complètement renoncé à l’idée d’une victoire en 2017. M. Mélenchon fait quant à lui le même calcul qu’en 2012 : passer devant le candidat du PS au premier tour pour lui retirer sa rente de position dominante et le « pasokiser » — c’est-à-dire le marginaliser, comme le Parti socialiste grec, en lui retirant son monopole de parti à vocation majoritaire à gauche. Mais, dans cette hypothèse, désormais plus crédible qu’il y a quatre ans, une victoire relative suffira-t-elle à passer le cap du premier tour ?

    C’est à une recomposition de grande ampleur que doit s’atteler la gauche, au-delà de ses corporatismes d’appareil mortifères. Les socialistes les plus progressistes pourraient y contribuer ; à moins qu’ils soient aspirés dans le jeu politicien et le cycle des défaites « refondatrices » au PS. Déjà, Mme Martine Aubry et les frondeurs enjambent la défaite à venir et préparent le futur congrès. Le PS est peut-être à l’agonie ; mais il a démontré au cours de sa longue histoire (le cas de la défaite cuisante de 1993 effacée dès 1997 est exemplaire) une capacité de résilience qui fonde sa longévité historique.

    (1) Politique libérale consistant à tenter de relancer l’activité économique en multipliant les avantages offerts aux entreprises.
    (2) Les Échos, Paris, 17 janvier 2014.
    (3) Angelo Panebianco, Political Parties : Organization and Power, Cambridge University Press, 1988.
    (4) Lire Rémi Lefebvre, « Faire de la politique ou vivre de la politique ? », Le Monde diplomatique, octobre 2009.
    (5) Le Monde, 13 juin 2016.
    (6) M. Placé est secrétaire d’État à la réforme de l’État et à la simplification, ancien président du groupe Europe Écologie - Les Verts au Sénat ; M. Bennahmias est ancien député européen Vert, passé par le Mouvement démocrate (MoDem) de M. François Bayrou.
    (7) Discours à Corbeil-Essonnes, 15 février 2016.
    (8) Il n’avait recueilli que 5,63 % des suffrages des sympathisants.
    (9) Dans un appel « Pour une primaire à gauche » publié par Libération, Paris, 10 janvier 2016.
    (10) L’Opinion, Paris, 23 mai 2016.
    (11) Cet ancien proche de M. Dominique Strauss-Kahn, qui a constitué un « pôle des réformateurs », s’impose au fil des mois comme le théoricien gouvernemental du social-libéralisme.

    Note : la plupart des hiérarques cités, Mélanchon compris, furent lambertistes.

  • Barroso chez Goldman Sachs : un scandale révélateur !
    http://reformeraujourdhui.blogspot.com/2016/07/barroso-chez-goldman-sachs-un-scandale.html

    L’embauche de l’ancien président de la commission européenne, José Manuel Durão Barroso, par la banque Goldman-Sachs a suscité l’indignation de la classe politique en France et en Europe. Mais ce qui est surtout étonnant, c’est l’étonnement des responsables politiques nationaux et européens car la collusion des grandes banques d’affaires et des institutions européennes ne date pas d’hier... Plutôt que de trouver cette embauche inacceptable comme l’ont dit François Hollande dans sa déclaration du 14 juillet ou Harlem Désir, secrétaire d’Etat chargé des affaires étrangères, il eut mieux fallu considérer que si l’Union européenne devait être indépendante de la finance, un mur devait être dressé pour empêcher cela. Barroso est représentatif et en un sens exemplaire de l’idéologie de l’Union européenne, notamment en (...)

  • Etiquetage des produits israéliens : Harlem Désir, Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, répond à Roger Cukierman | Crif - Publié le 14 Janvier 2016
    http://www.crif.org/fr/actualites/etiquetage-des-produits-isra%C3%A9liens-harlem-d%C3%A9sir-secr%C3%A9taire-detat-aux-affaires-europ%C3%A9ennes-r%C3%A9pond-%C3%A0-roger-cukierman/58807

    Début décembre 2015, le Président du CRIF avait adressé une lettre ouverte à Jean-Claude Junker Président de la Commission Européenne, à la suite de la directive de l’Union européenne d’étiqueter certains produits fabriqués dans les implantations israéliennes de Cisjordanie. Il y exprimait son incomprehension et son inquiétude face à une « mesure spectaculairement discriminatoire ».

    Roger Cukierman a porté ce courrier à la connaissance d’Harlem Désir, Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, qui lui a répondu le 7 janvier 2016.

    "La France est consciente de l’émotion et des inquiétudes que suscite la question de l’étiquetage en Israël. Elle est pleinement mobilisée pour lutter contre tout boycott des produits israéliens, comme l’ont montré la condamnation ferme par le gouvernement de la campagne « boycott, desinvestissement, sanctions » ainsi que les mesures pour en poursuivre les auteurs", a écrit Harlem Désir.

    #BDS
    #pressionistite

    • Harlem Désir et l’étiquette
      Communiqué de l’AFPS, vendredi 15 janvier 2016
      http://www.france-palestine.org/Harlem-Desir-et-l-etiquette

      Harlem Désir, alerté par le CRIF sur cette mesure, vient de lui répondre dans un courrier d’une rare flagornerie. Pour lui « La France est consciente de l’émotion et des inquiétudes que suscite l’étiquetage en Israël ». Oser rappeler par une étiquette que la Vallée du Jourdain n’est pas située en Israël a sans doute en effet de quoi susciter l’émotion des colons aujourd’hui solidement installés au pouvoir en Israël.

  • Le Bourget COP21
    http://info.arte.tv/fr/en-direct-150-dirigeants-paris-pour-le-coup-denvoi-de-la-cop21

    © POOL/AFP/CHRISTOPHE ENA
    Le président américain Barack Obama (D) est accueilli par le président français François Hollande à l’ouverture de la COP21 au Bourget


    © POOL/AFP/LOIC VENANCE
    Le président russe Vladimir Poutine sert la main du secrétaire d’État chargé des affaires européennes Harlem Desir, à son arrivée à la COP21

  • Manuel Valls fait-il toujours face au danger avec sa légendaire déterminitude badass ? Je sais pas, mais je le sens un peu sur la défensive, ces derniers temps…

    Manuel Valls défend « Tel Aviv sur Seine »
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/08/12/97001-20150812FILWWW00115-manuel-valls-defend-tel-aviv-sur-seine.php

    En Camargue, Manuel Valls défend les traditions taurines
    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/08/12/25002-20150812ARTFIG00065-en-camargue-manuel-valls-defend-les-traditions-ta

    Manuel Valls défend ses réformes devant le directoire de la BCE
    http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/manuel-valls-defend-ses-reformes-devant-le-directoire-de-la-bce-23-06-201

    Quand Manuel Valls « défend » Froome
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/07/17/2145346-quand-manuel-valls-defend-froome.html

    Guignols de l’info : Manuel Valls défend "l’impertinence" des émissions satiriques
    http://lci.tf1.fr/economie/medias/guignols-de-l-info-manuel-valls-defend-l-impertinence-des-emissions-8629015.

    Manuel Valls défend la réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem
    http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/manuel-valls-dfend-la-rforme-du-collge-de-najat-vallaudbelkacem-529379.html

    Manuel Valls défend Marisol Touraine
    http://www.univadis.fr/actualites-metier/30/Manuel-Valls-defend-Marisol-Touraine

    Manuel Valls défend la réforme territoriale devant le Sénat
    http://www.allgov.com/fr/infos/a-la-une/manuel-valls-défend-la-réforme-territoriale-devant-le-sénat-141029?news=8546

    Manuel Valls défend Harlem Désir, son nouveau secrétaire d’Etat aux Affaires européennes
    http://www.wat.tv/video/manuel-valls-defend-harlem-6qsrz_2exyh_.html

    Manuel Valls défend les engagements de l’Etat à Marseille
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/05/29/manuel-valls-defend-les-engagements-de-l-etat-a-marseille_4643811_823448.htm

    Manuel Valls défend l’idée d’une présidence déléguée dans les régions
    http://www.la-croix.com/Actualite/France/Manuel-Valls-defend-l-idee-d-une-presidence-deleguee-dans-les-regions-2015

    Manuel Valls défend au Vatican le mariage homosexuel
    http://gaelle.hautetfort.com/archive/2012/10/22/manuel-valls-defend-au-vatican-le-mariage-homosexuel.html

    Manuel Valls défend le projet de loi sur le renseignement
    http://www.franceculture.fr/emission-journal-de-12h30-manuel-valls-defend-le-projet-de-loi-sur-le-

    “Qui est Charlie ?” : Manuel Valls défend sa « France du 11 janvier » contre Emmanuel Todd
    http://reinformation.tv/charlie-manuel-valls-france-11-janvier-emmanuel-todd

    Vu du royaume-uni. Manuel Valls défend la France devant la City
    http://www.courrierinternational.com/article/2014/10/07/manuel-valls-defend-la-france-devant-la-city

    Manuel Valls défend les énergies vertes au congrès du SER
    http://www.paperblog.fr/7490616/manuel-valls-defend-les-energies-vertes-au-congres-du-ser

    Manuel Valls défend sa vision de l’islam de France et d’une laïcité « d’apaisement »
    http://3millions7.com/2015/03/03/manuel-valls-defend-sa-vision-de-lislam-de-france-et-dune-laicite-dapais

    Manuel Valls défend la gestion de la grippe
    http://www.estrepublicain.fr/actualite/2015/02/28/manuel-valls-defend-la-gestion-de-la-grippe-manuel-valls-defend-la-ge

    Notre-Dame-des-Landes : Manuel Valls défend un projet "nécessaire"
    http://www.sudouest.fr/2014/12/17/notre-dame-des-landes-manuel-valls-defend-un-projet-necessaire-1771710-4755

    Manuel Valls défend un Pass Navigo à tarif unique
    http://www.busetcar.com/actualites/detail/80496/manuel-valls-defend-un-pass-navigo-a-tarif-unique.html

    Manuel Valls défend le budget 2015 de la France face à Bruxelles
    http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN0HW1DY20141007

    Manuel Valls défend l’intervention en Irak : « La sécurité de la France est en jeu comme jamais »
    http://www.lesoir.be/662666/article/actualite/monde/2014-09-24/manuel-valls-defend-l-intervention-en-irak-securite-france-est-en-jeu-comme-j

    Gard : Manuel Valls défend à Vauvert la gauche "qui marche"
    http://www.midilibre.fr/2014/07/06/gard-manuel-valls-defend-a-vauvert-la-gauche-qui-marche,1020721.php

    A Lille, Manuel Valls défend le projet socialiste pour l’Europe
    http://leflambo.fr/2014/05/16/a-lille-manuel-valls-defend-le-projet-socialiste-pour-leurope

    Manuel Valls défend la filière nucléaire
    http://lenergeek.com/2014/06/24/manuel-valls-defend-la-filiere-nucleaire

    Manuel Valls défend l’importance de la cybersécurité
    http://www.jeanmarcmorandini.com/article-315661-manuel-valls-defend-l-importance-de-la-cybersecuri

    P.S. Inspiré par un tweet de Vogelsong : https://twitter.com/vogelsong/status/631417618742833152

  • Pauvre Europe ! - Taurillon
    http://www.uef.fr/pauvre-europe

    Suite à la nomination d’Harlem Désir en tant que secrétaire d’Etat aux Affaires Européennes, le Taurillon publie la tribune critique réalisée par l’UEF France. Quel spectacle lamentable nous donnons à nos amis européens ! L’Europe a si peu d’importance pour nos gouvernants que, depuis des années, nous nous entêtons à ne nommer que des secrétaires d’Etat aux Affaires Européennes plutôt que d’avoir un ministre de plein exercice (comme certains au PS l’auraient bien voulu…). L’explication peut être trouvée dans (...)

    #Tribunes

    http://www.taurillon.org/pauvre-europe

  • Carton rouge à Pierre Moscovici et Harlem Désir : en Europe, les boulets ne coulent pas !
    http://www.taurillon.org/carton-rouge-a-pierre-moscovici-et-harlem-desir-en-europe-les-boulets-ne

    L’expression usuellement employée pour qualifier la vision qu’ont nos politiques de l’Europe se résume au groupe nominal « lot de consolation ». Au sein du nouveau gouvernement français, on a pioché le « raté » du Parti Socialiste ; à la commission, on envoie le grand perdant du remaniement ministériel, qui par ailleurs, semble être un grand collectionneur de « lots de consolation ». Harlem Désir, Pierre Moscovici, et la passion de l’Europe Il n’y a pas de doute, François Hollande et Manuel Valls ont (...)

    #Cartons_Rouges / #France, #Commission_européenne, #Élections

  • Harlem Désir peut-il éviter l’abstention aux élections européennes du 25 mai ?
    http://www.uef.fr/Harlem-Desir-elections-europeennes-du-25-mai

    L’Union des fédéralistes européens (UEF-France) regrette que l’Europe soit encore une fois considérée par nos gouvernants comme une simple variable d’ajustement des remaniements ministériels avec la nomination d’Harlem Désir, douzième titulaire de ce portefeuille en 12 ans. Notre organisation demande au nouveau Secrétaire d’État de sonner la mobilisation pour que nous n’ayons pas un nouveau record d’abstention lors des élections aux Européennes du 25 mai. Alors que nous sommes à moins de deux mois de (...)

    #France

    / Communiqué

    #Communiqué

  • Pauvre Europe !
    http://www.taurillon.org/pauvre-europe

    Suite à la nomination d’Harlem Désir en tant que secrétaire d’Etat aux Affaires Européennes, nous publions la tribune critique réalisée par l’UEF #France. Quel spectacle lamentable nous donnons à nos amis européens ! L’Europe a si peu d’importance pour nos gouvernants que, depuis des années, nous nous entêtons à ne nommer que des secrétaires d’Etat aux Affaires Européennes plutôt que d’avoir un ministre de plein exercice (comme certains au PS l’auraient bien voulu…). L’explication peut être trouvée dans le (...)

    #Opinions / France

  • Les Jeunes Européens saluent le travail de M. Thierry Repentin… et s’inquiètent de la place laissée aux affaires européennes dans la politique française !
    http://www.taurillon.org/les-jeunes-europeens-saluent-le-travail-de-m-thierry-repentin-et-s

    Le 9 avril, suite au profond remaniement ministériel qui a mis en place le premier gouvernement de M. Manuel Valls, les affaires européennes, initialement confiées à M. Thierry Repentin, ont été attribuées à M. Harlem Désir. Les Jeunes Européens saluent l’action de M. Repentin au cours des mois d’exercice de sa fonction et s’interrogent sur la pérennité du « ministère » consacré aux affaires européennes. Au cours des différents entretiens que les Jeunes Européens – France ont pu avoir avec M. Repentin et son (...)

    #Les_prises_de_position_des_Jeunes_Européens-France

  • Disparition d’Ariel Sharon - Communiqué de la présidence de la République française http://www.elysee.fr

    Publié le 11 Janvier 2014
    Ariel SHARON, ancien Premier ministre d’Israël, a été un acteur majeur dans l’histoire de son pays. Après une longue carrière militaire et politique, il a fait le choix de se tourner vers le dialogue avec les Palestiniens. Je présente mes condoléances sincères à sa famille et au peuple d’Israël.

    #Sharon #Hollande

    • et si ! et si ! et si !

      Décès d’Ariel Sharon
      par Harlem Désir, Premier secrétaire du Parti socialiste
      http://www.parti-socialiste.fr/communiques/deces-dariel-sharon

      Le Parti socialiste a appris la mort d’Ariel Sharon après huit années passées dans le coma.
      Ariel Sharon a marqué profondément la vie politique de son pays. Après avoir été un faucon, il avait finalement décidé de rompre avec son parti le Likoud pour former son propre parti et entamer, comme premier ministre d’Israël, des pourparlers de paix avec Mahmoud Abbas en 2004 et décider le retrait de Gaza en 2005.
      Le Parti socialiste reste convaincu de la nécessité d’une solution de paix négociée entre israéliens et palestiniens reposant sur deux Etats dans des frontières sûres et reconnues.
      Le Parti socialiste présente ses condoléances à la famille d’Ariel Sharon et au peuple israélien.

    • Il est quand même extraordinaire de prétendre que le « retrait » de Gaza était un geste en faveur de la paix alors que le principal aide du criminel disait exactement le contraire,
      http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/articles/A11236-2004Oct6.html

      The disengagement plan “supplies the amount of formaldehyde that is necessary so there will not be a political process with the Palestinians,” Weisglass said.

      By pulling out of Gaza and unilaterally redrawing the boundaries, Weisglass said, “you prevent the establishment of a Palestinian state, and you prevent a discussion on the refugees, the borders and Jerusalem.” From the horse’s mouth.

    • C’est vrai : la grande congélation.

      8 octobre 2004
      La Grande Congélation
      Par Ari Shavit /

      Je ne vois toujours pas en quoi le plan de désengagement pourrait y changer quoi que ce soit ?
      Quelle était son aspect le plus important, de votre point de vue ?

      "Le plan de désengagement, c’est le milieu de conservation de la séquence principale. C’est la bouteille de formol dans laquelle vous mettez la formule du président (Bush) afin de pouvoir la conserver pendant très très longtemps. Le désengagement, en réalité, c’est ça : c’est du formol. Il fournit la quantité de formol nécessaire pour s’assurer qu’il n’y ait pas de processus politique d’engagé avec les Palestiniens…"

      Ce que vous dites-là signifie-t-il que vous avez changé de stratégie, passant d’une stratégie d’ACCORD intérimaire à long terme à une stratégie de SITUATION intérimaire à long terme ?
      "L’expression américaine, pour cela, c’est : « trouver une bonne place pour garer sa voiture ». Le plan de désengagement permet à Israël de bien se garer, dans une situation intérimaire qui nous éloigne autant que faire se peut de toute pression politique.
      Il légitime notre affirmation qu’il n’y a aucune possibilité de négocier avec les Palestiniens.
      Il s’agit bien là, en la matière, de la décision d’en faire le moins possible, afin de maintenir notre position politique en l’état. La décision est auto-réalisatrice.

      Elle permet aux Américains d’aller voir une communauté internationale furibarde et prête à exploser, et de lui dire : "C’est ce que vous voulez".
      Il replace l’initiative entre nos mains. Il impose au monde de s’accommoder de notre idée, du scénario que nous avons écrit nous-mêmes. Il place les Palestiniens sous une pression terrible. Il n’y a plus d’excuses. Il n’y a plus de soldats israéliens perdant leur temps.

      Et, pour la première fois, ils [les Palestiniens…] obtiennent une tranche de territoire, d’un seul tenant (en plus, allongé… ndt) sur lequel ils pourront se faire la course avec leurs Ferrari, d’un bout à l’autre. Et le monde entier les regarde : eux, pas nous…
      Le monde entier est là, à se demander ce qu’ils vont bien pouvoir faire de cette tranche de territoire… »
      La manœuvre du siècle
      (...)
      D’après vous, si je comprends bien, votre succès majeur, c’est d’avoir légitimement gelé le processus politique ?

      "C’est exactement ça. Vous savez, l’expression « processus politique » désigne tout un tas de concepts et d’engagements.
      Le processus politique, c’est la création d’un Etat palestinien, avec tous les risques que cela comporterait, en matière de sécurité.
      Le processus politique, c’est l’évacuation de certaines colonies, voire de toutes, c’est le retour des réfugiés, c’est le partage de Jérusalem.
      Et tout ça, maintenant, c’est dans le congélateur."

      Mais, alors : vous avez réussi la manip du siècle ? Et tout ça, en ayant reçu l’autorisation et l’autorité nécessaires ?
      "Quand vous parlez de « manœuvre », cela n’est pas très gentil. On dirait que vous parlez d’une chose et que c’est une chose totalement différente qui s’est produite. Mais c’est le nœud du problème.
      Après tout, qu’est-ce que je ne cesse de crier sur les toits, depuis des années ?
      Que j’ai trouvé le moyen, en coopération avec le management du monde, de faire en sorte qu’il n’y ait plus de chronomètre.
      Qu’il n’y ait plus de calendrier régissant la mise en application du cauchemar des colons.
      J’ai ajourné ce cauchemar, indéfiniment. Parce que ce que j’ai effectivement négocié, avec les Américains, c’est qu’une partie des colonies ne ferait jamais l’objet d’une quelconque négociation, et que les autres ne feraient pas l’objet d’une quelconque négociation avant que les Palestiniens ne se soient transformés en Finlandais.
      C’est ça, que ça veut dire, ce que nous avons fait.
      L’important, c’est le gel du processus politique. Et en gelant ce processus, vous empêchez la création d’un Etat palestinien et vous empêchez toute discussion sur le devenir des réfugiés, les frontières et Jérusalem.
      Effectivement, c’est tout ce package qu’on appelle « Etat palestinien », avec tout ce que cela comporte, qui a été éliminé de nos calepins.
      Définitivement. Qu’aurions-nous pu rêver de plus ?
      Les colons auraient-ils pu obtenir plus ?

  • Quand Ayrault enterrait un rapport du PS sur la réforme fiscale
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/11/19/quand-ayrault-enterrait-un-rapport-du-ps-sur-la-reforme-fiscale_3516483_8234

    Voici un document récemment enterré qui pourrait connaître très rapidement une seconde vie. Après l’annonce par Jean-Marc Ayrault d’une « remise à plat du système fiscal » par le biais d’un débat avec les partenaires sociaux, dont la fusion de l’impôt sur le revenu et de la CSG « fera partie », un rapport du Parti socialiste sur « l’impact de la fiscalité sur le pouvoir d’achat » pourrait resurgir au premier plan.
    Lancé avant l’été, en juin, par le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, après les demandes convergentes de l’aile gauche du parti, mais aussi des clubs de la Gauche populaire et de la Gauche durable, ce groupe de travail sur la fiscalité, présidé par les députées Karine Berger et Valérie Rabault, devait présenter son rapport au bureau national du PS en septembre. Le document, que Le Monde s’est procuré, souhaite notamment « redonner du pouvoir d’achat en rendant l’impôt plus progressif ».

    Mais il a été aussitôt enterré par l’exécutif et par Bercy qui refusaient de voir ce débat s’ouvrir alors que l’Assemblée s’apprêtait à examiner le projet de loi de finances pour 2014. Le gouvernement s’était déjà pris les pieds dans le tapis fiscal à la rentrée, en plaçant involontairement le débat sur le terrain du « ras-le-bol fiscal ». Le 22 octobre, Jean-Marc Ayrault lui-même était venu expliquer devant le groupe socialiste du Palais-Bourbon que l’amendement au budget de la sécurité sociale que souhaitaient déposer certains députés pour créer une CSG progressive, était une mauvaise idée.

    #fiscalité
    #impôts
    #Jean-Marc-Ayrault
    #PS
    #TVA
    #CSG

  • Syrie, déplorable veillée d’armes - Les blogs du Diplo
    http://blog.mondediplo.net/2013-09-03-Syrie-deplorable-veillee-d-armes

    Depuis combien de temps un responsable politique français n’avait-il évoqué Munich ? Harlem Désir, le premier secrétaire du Parti socialiste a osé : « Je ne voudrais pas que les mêmes qui recevaient M. (Bachar) Al-Assad un 14 juillet montrent aujourd’hui un esprit munichois face à ces atrocités. » Il faisait allusion à la visite en France du président syrien en 2008. La formule sur Munich s’est tellement banalisée — certains évoquaient même, à propos d’une décision du gouvernement sur le foulard, en 1989, « un Munich de l’école républicaine » ; plus éloigné de nous, mais plus significatif, Guy Mollet, un autre socialiste, l’utilisait pour justifier l’agression contre l’Egypte après la nationalisation de la compagnie du canal de Suez en 1956.

    #Syrie

  • Communiqué : M. Harlem Désir, un peu d’histoire ! - Fédération Anarchiste
    http://www.federation-anarchiste.org/spip.php?article1115

    Ignorance de l’histoire ou déni de l’histoire, les propos de Harlem Désir, le 21 janvier 2013, dans Mots croisés, sur France 2, à propos de l’accueil réservé aux réfugiés espagnols en 1939, sont inacceptables. Comment oser dire que ces Espagnols étaient fiers de la solidarité de la France ?