person:haytham al-manna

  • روسيا تمهد لتقسيم سورية بالحديث عن الفيدرالية.. فهل النموذج العراقي هو السيناريو الذي “سيتوج” الحل السياسي والتفاهمات السرية بين القوتين العظميين؟ وماذا سيكون موقف الرئيس الاسد؟ ومن هو المستفيد الاكبر؟ | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=398435

    Evoquée (ballon d’essai) par un officiel russe (http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/02/29/97001-20160229FILWWW00186-syrie-la-russie-propose-une-solution-federale.php), la piste du fédéralisme est, selon ABA, l’explication de l’entente manifeste russo-américaine sur le dossier syrien... Les exemples historiques d’un règlement de ce type de ce genre de diffrent géopolitique sont nombreux. Une Syrie fédéralisée aurait notamment un canton kurde, ce qui déclenche la fureur des Turcs. Le sunnistan, a créer dans l’est actuellement tenu par l’EI, pourrait être à la charge de la coalition militaire tellement voulue par les Saoudiens.

    (Je dirais de mon côté que le clan Assad, tant qu’il tient un bon business, sera prêt à discuter... Seul problème, il y a encore beaucoup de Syriens attachés à la définition actuelle de leur pays mais on travaille énergiquement à régler ce problème entre émigration et liquidations...)

    #syrie

    • La dépêche Reuters rappelle qu’Assad, dans une interview donnée en septembre - mais c’est déjà bien loin septembre ! - n’avait pas rejeté l’idée tout en la conditionnant à l’aval des Syriens, ce qui est assez vague :
      http://in.reuters.com/article/mideast-crisis-russia-syria-idINKCN0W21TP
      Russia says federal model is possible for Syria in future

      In a September interview, Syrian President Bashar al-Assad did not rule out the idea of federalism, but said any change must be a result of dialogue among Syrians and a referendum to introduce the necessary changes to the constitution.
      “From our side, when the Syrian people are ready to move in a certain direction, we will naturally agree to this,” he said at the time.

      Rappelons que la proposition du fédéralisme avait déjà été avancée par le chef du PYD Saleh Muslim contre une intégration du YPG au sein de l’armée syrienne : http://seenthis.net/messages/393526
      Il me semble qu’un Etat fédéral est aussi proposé par Haytham al-Manna.

    • Entretien le 12 février 2016, du Président de la Syrie, M. Bachar al-Assad avec l’AFP
      http://lesakerfrancophone.fr/pourquoi-les-medias-occidentaux-cachent-ils-la-verite-sur-la-syri

      (...)– Monsieur le Président, est-ce que vous seriez prêt à donner une région autonome aux Kurdes de Syrie après la fin du conflit ?

      – Cela relève directement de la Constitution syrienne. Vous savez bien que la Constitution n’est pas le produit du gouvernement, mais de toutes les composantes du pays et doit être soumise à un référendum. La question doit donc se poser à l’échelle nationale et non être adressée à un responsable syrien quel qu’il soit, qu’il s’agisse d’une autonomie ou d’une confédération, ou même d’une décentralisation… Ce sont des choses qui feront partie d’un dialogue politique. Mais je voudrais affirmer que les Kurdes font partie du tissu national syrien.(...)

  • Malbrunot dans le Figaro cite Haytham al-Manna qui reconnaît que l’armée américaine soutient l’offensive du YPG/SDF également au nord d’Alep contre la « rébellion »- et pas seulement côté nord-est contre Da’ich. Concrètement ça veut dire que l’armée américaine soutient le YPG contre des forces que les USA ont DIRECTEMENT armées !
    Article sous paywall (mais le début est déjà éloquent) :
    http://www.lefigaro.fr/international/2016/02/18/01003-20160218ARTFIG00361-quand-washington-aide-les-combattants-kurdes-syri

    Les conseillers américains apportent leur logistique aux forces arabo-kurdes présentes sur le territoire syrien.
    Si l’appui logistique américain aux forces arabo-kurdes qui avancent au nord d’Alep reste discret, ses bénéficiaires ne se cachent pas pour s’en féliciter. « Cette aide nous est très utile », reconnaît Haytham Manna, principal dirigeant du Conseil démocratique syrien, l’aile politique du groupe armé composé de combattants kurdes du YPJ, d’Assyriens chrétiens et d’Arabes issus des tribus locales. « Nous bénéficions, c’est clair, d’une aide américaine, notamment en munitions », ajoute l’opposant laïc.
    Ces dernières semaines, profitant des bombardements russes massifs, ces forces arabo-kurdes ont avancé au nord d’Alep, près de la frontière avec la Turquie. Ce qui a entraîné des bombardements en riposte de l’artillerie d’Ankara. « Ces conquêtes sont dues en grande partie aux experts américains déployés auprès des ...

    Ceci expliquant probablement le silence médiatique sur le fait que le YPG vient de fermer la dernière route d’approvisionnement vers Alep-est. Les sièges c’est grave quand c’est Assad, mais quand des forces soutenues par les USA y participent...
    http://seenthis.net/messages/461857

  • Syrie : les Kurdes, incontournables sur le terrain, écartés des négociations
    http://www.france24.com/fr/20160201-syrie-kurdes-opposition-syrienne-arabie-saoudite-daech-etat-islam

    De fait, ils sont incontournables, contrôlant environ 15 % du territoire syrien, soit une population de quelque 2 millions de personnes. Les Kurdes du PYD sont surtout en pointe sur le terrain contre l’EI. La coalition menée par les États-Unis, et dont la France fait partie, en a d’ailleurs fait son allié dans la lutte contre les terroristes. En septembre 2014, la bataille de Kobané, ville à majorité kurde du nord de la Syrie, et les efforts de la communauté internationale pour aider les Kurdes à repousser l’EI, en sont l’exemple.

    Malgré tout cela, l’ONU a finalement renoncé à les inviter. « Les Saoudiens et les Turcs n’en voulaient pas », explique Fabrice Balanche. Les Turcs en raison de leurs liens avec le PKK, et les Saoudiens « parce qu’ils refusent qu’un autre type d’opposition soit représenté ».

    « Aujourd’hui, les Kurdes sont furieux », poursuit-il. « Ils ont le sentiment qu’ils se battent contre Daech [autre appellation de l’EI], qu’ils montrent une volonté de discuter, et qu’on ne les inclut pas dans un processus de paix ». Pour tenter d’apaiser la colère du PYD, une délégation de responsables américains, français et britanniques a rapidement pris le chemin de Kobané.

  • Il y a plus d’État que d’Islamisme dans l’État Islamique

    http://www.spiegel.de/international/world/islamic-state-files-show-structure-of-islamist-terror-group-a-1029274.html

    Cet article a fait l’objet d’une traduction partielle publiée dans « Le Monde » du 25 avril 2015 et reprise ici :

    https://larmurerie.wordpress.com/2015/04/26/a-lire-haji-bakr-le-cerveau-de-letat-islamique

    On a bien affaire à un phénomène « de notre époque » et non pas à la résurgence d’une barbarie d’un autre temps. Ce phénomène s’inscrit parfaitement dans la décomposition de toutes les catégories qui structure notre forme de vie globalisée (et dont la nostalgie forme le terreau des pires saloperies) : travail, valeur, marchandise, État...

    Si nous devons nous sentir concernés par la menace Daesh, ce n’est pas parce qu’ils nous agressent, ni même parce qu’ils seraient le produit de notre ingérence, mais parce qu’ils préfigurent une trajectoire de décomposition de la société capitaliste dans laquelle rien n’exclut que nous ne bifurquions.

    • Si les documents d’Haji Bakr ne contiennent aucun message sur la tradition des prophètes ou les promesses d’un « Etat islamique » prétendûment voulu par Dieu, la raison en est simple : son auteur était convaincu que l’on ne peut remporter aucune victoire avec des convictions religieuses, aussi fanatiques soient-elles. En revanche, on pouvait très bien mettre à profit la croyance des autres. C’est ainsi qu’Haji Bakr et un petit groupe d’anciens officiers des services secrets irakiens élurent en 2010 comme chef officiel de l’EI Abou Bakr Al-Baghdadi, émir et futur « calife ». Baghdadi, religieux et érudit, devait, selon leurs calculs, donner à ce groupe une apparence de religion.

      et

      En 2003, le pouvoir de Damas était paniqué à l’idée que le président américain de l’époque, George W. Bush, après sa victoire sur Saddam Hussein, puisse envahir la Syrie pour y changer de régime. Dans les années qui suivirent, les services syriens organisèrent le transfert de milliers d’extrémistes de Libye, d’Arabie saoudite et de Tunisie vers Al-Qaida en Irak : 90 % des aspirants kamikazes étrangers arrivèrent dans le pays en passant par la Syrie. Il s’ensuivit une étrange partie à trois entre les généraux syriens, les djihadistes venus du monde entier et les anciens officiers de Saddam Hussein : une joint-venture d’ennemis jurés pour rendre la vie des Américains en Irak infernale.
      Dix ans plus tard, Bachar Al-Assad avait une bonne raison de revitaliser cette alliance : il voulait montrer au monde qu’il était le moindre mal. Les relations du régime syrien avec l’EI étaient empreintes d’un pragmatisme tactique, chaque camp cherchant à utiliser l’autre. Dans les combats opposant l’EI et les rebelles, les avions d’Assad n’ont pendant longtemps bombardé que les positions rebelles, pendant que les émirs de l’EI donnaient l’ordre à leurs combattants de ne pas tirer sur l’armée gouvernementale.

    • Les documents retrouvés chez Haji Bakr permettent pour la première fois de mieux comprendre comment est organisée la direction de l’EI et quel rôle y jouent les anciens cadres du dictateur Saddam Hussein. (...)

      On a l’impression que George Orwell a porté sur les fonts baptismaux ce monstrueux rejeton de surveillance paranoïaque. Mais c’était en fait beaucoup plus simple. Haji Bakr se contentait d’adapter ce qu’il avait toujours connu : le service de renseignements tentaculaire de Saddam Hussein où personne, même un général des services de renseignement, ne pouvait être sûr de ne pas être surveillé à son tour. L’auteur irakien en exil Kanan Makiya a bien décrit cette « république de la peur » : un Etat où n’importe qui pouvait disparaître à tout moment et qui vit son avènement lorsque Saddam prit le pouvoir en 1979, en dévoilant un complot fictif.

      En pensant au mode opératoire de l’attaque du 13, me disait que la voiture piégée, ou l’explosion dans un lieu peuplé avait cédé la place à l’exécution en grand nombre par armes à feu, le tir dans les foules (bien qu’il semble que le projet mal ficelé était aussi de se faire sauter dans les tribunes du stade), ce qui est tout de même assez particulier et qui fut le mode opératoire dominant des première ripostes du régime syrien au soulèvement qui visait à le destituer.

      je crois utile de rappeler ici les entretiens avec Pierre Torres
      http://seenthis.net/messages/311579
      https://lundi.am/Pierre-Torres
      http://seenthis.net/messages/329636
      http://seenthis.net/messages/332937

    • @petit_ecran_de_fumee sans compter que face au soulèvement, Assad a fait de libérer grand nombre de prisonniers islamistes des geôles syriennes...
      C’est sans doute trop analogique pour être sérieux pour les bons connaisseurs de la région mais je persiste à penser que c’est l’invasion du Liban par Israel qui a enfanté le Hamas, c’est-à-dire l’émergence du « meilleur ennemi possible » pour Israel. Et que ce processus historique là est médité par tous les régimes qui peuvent faire usage de ses lignes de force.

    • Non, mais que Assad a joué de leur liberté pour écraser une révolte que son armée (aux nombreux déserteurs) à elle seule ne pouvait assurer, et que Daech fonctionne et agit pour partie en miroir avec le régime syrien (et pas tant selon un mode Stasi, comme le soutiens l’article allemand, pour se faire comprendre de ses lecteurs). Mais vous en savez plus que moi, n’hésitez pas à me dire en quoi ces approximations seraient fausses.

    • http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/maher-esber-ancien-chef-islamiste-627427

      Maher Esber estime que « le régime syrien savait très bien ce qu’il faisait. Dès les premières manifestations il a qualifié les protestataires d’extrémistes, de terroristes affiliés à Al Qaeda. En libérant ces djihadistes il n’a fait qu’accréditer ces accusations et cette stratégie a réussi ». Maher Esber reconnait qu’après avoir libéré des centaines de djihadistes le régime de Bachar Al Assad a su tirer profit de leur montée en puissance.

    • Les jeux de billards à 5 ou 6 bandes, rien de tel pour rendre la compréhension des évènements impossible.

      « Alors vous comprenez, si Al Qaeda et Daesh sont nés, c’est parce que Assad les détenaient dans ses prisons et qu’il les a libéré. Et s’ils possèdent des chars d’assaut américain de dernière génération, c’est parce que Assad les a entrainé à les utiliser pendant qu’ils étaient en prison et que Assad leur a ensuite donné les clefs. Et si Al Qaeda et Daesh vendent du pétrole à la Turquie et à qui en veut, c’est parce que Assad, par machiavélisme anti-américain, les a laissé passer la frontière. Et même que c’est Assad qui prête des camions pour le transporter ».

      Plus j’t’embrouille, mieux c’est. Et s’il te plait, oublie vite le rôle des Saoudiens et des Qataris. Ce ne sont que des second rôles dans l’histoire. Et encore. Comme ils donnent de l’argent à tout l’monde, c’est comme s’ils n’en donnaient à personne.

    • @colporteur : l’article comporte à mon sens effectivement plusieurs « approximations fausses ».

      Quelques remarques sur l’article lui-même:

      1° - Même si les circonstances de sa découverte sont évoquées, la source qui a donné la 1ère série de documents au Spiegel n’est pas mentionnée. Pas même le groupe qui l’aurait fait. Je ne prétends pas contester l’authenticité de ces documents qui, malgré ce bémol, et pour les parties strictement tirées des documents présente peut-être un intérêt, mais celui-ci est nettement contrebalancé par des omissions et des supputations du seul journaliste présentées fallacieusement comme tirées des documents.
      2° - Ainsi le passage que vous citez sur le fait que Assad aurait noué certaines alliances en 2003 qu’il aurait « revitalisé 10 ans plus tard » n’est manifestement pas tiré de la deuxième série de documents, ce qui n’est pas clairement indiqué dans l’article. Le procédé me paraît du coup un peu manipulatoire. Car d’une part le journaliste fait simplement écho aux déclarations de l’époque de l’administration Bush, sans les contextualiser, lorsqu’il évoque l’époque de 2003 – les choses ont probablement été bien plus complexes que cela. D’autre part il n’évoque aucun fait précis qui permettrait de justifier cette idée qu’Assad aurait ensuite directement contribué à créer Daesh "10 ans plus tard" si ce n’est que le journaliste pense être que ça aurait été l’"intérêt" d’Assad. J’insiste donc sur le fait que la thèse implicite de ce passage qui est qu’Assad a directement et délibérément créé ou contribué à créer Daesh ne repose sur rien d’autre que le sentiment du journaliste tout en étant dans l’article à la suite des révélations tirées de la 2e série de documents, sans que la séparation entre ce qui provient des documents et les seules supputations du journaliste ne soit marquée.
      3° - La deuxième série de documents a été donnée au Spiegel, de leur aveu, par le groupe Liwaa al-Tawhid. Or celui-ci est un groupe islamiste (de l’avis de beaucoup émanation des Frères musulmans) qui a initialement rejoint la fameuse armée syrienne libre avant d’adhérer au Front islamique (en 2013). Le but de ce « Front » était d’établir un Etat islamique reposant sur la charia, et rejettait l’établissement d’un Etat démocratique. Les deux principales organisations de ce Front islamique sont Ahrar al-Cham et Jaysh al-islam. Toutes les deux sont d’idéologie salafiste, la première soutenue par le Qatar et la Turquie, la seconde par l’Arabie saoudite. Ajoutons qu’Ahrar al-cham a depuis rejoint au Nord une coalition qu’il domine conjointement avec al-Qaïda en Syrie (Jabhat al-Nusra) au sein de la coalition nommée Jaysh al-Fateh. Quant à Liwaa al-Tawhid elle a largement depuis disparu des radars. Je dois donc en conclure que le journaliste du Spiegel considère qu’un groupe islamiste qui mène une lutte armée contre la dictature syrienne pour le remplacer par un Etat non-démocratique reposant la charia, allié à des groupes salafistes dont les chefs se proposent publiquement de massacrer tous les alaouites (voir les déclarations de Zahran Alloush) et qui sont financés par les pétromonarchies du Golfe constitue ceux que le journaliste du Spiegel appelle indistinctement « les rebelles « et vous - à moins que je n’ai mal compris ? - « la révolte ».
      4° - Ce point est fondamental. L’article occulte le fait que jusqu’à la scission al-Nusra/Etat islamique en Irak, le groupe d’al-Baghdadi a été considéré par les plus hauts représentants de l’Armée Syrienne Libre comme une composante de la rébellion syrienne et ce jusqu’en 2013. Contrairement à ce que dit l’article ce groupe n’était pas présent que sous la forme de cellules dormantes se cachant derrière des bureaux de Da3wah (prédication). Il a combattu auprès de l’ASL durant la période 2012-2013 qui lui en rendait grâce. Alors quoi l’ASL était aussi manipulée par Assad ?

      Quelques remarques plus générales:

      1° - Je vous demande le nom d’un des islamistes libérés dans le cadre de l’amnistie de 2011 d’Assad qui aurait ensuite tenu une position importante au sein de Daesh ce qui permettrait d’étayer votre thèse sous-entendue ici : « sans compter que face au soulèvement, Assad a fait de libérer grand nombre de prisonniers islamistes des geôles syriennes... » . En réalité ceux qui soutiennent cette thèse n’ont que 3 noms à donner : Hassan Aboud et Abou Khaled al-Souri d’une part, qui ont en fait tous deux fondé le groupe Ahrar al-Cham considéré par l’Armée syrienne Libre comme des gens très bien et que nos médias continuent à intituler la « rébellion », et Abou Moussab al-Souri d’autre part dont la libération est une rumeur infondée puisqu’il était censé avoir rejoint al-Qaïda et qu’al Dhawaïri en personne a démenti cette rumeur assurant qu’il était toujours emprisonné en Syrie.
      2° - Je vous fais remarquer par ailleurs qu’avec le même genre d’argument et en adoptant la même logique, mais cette fois-ci étayée sur des faits, on pourrait en venir à dire que Daesh est en fait une création des Etats-unis puisque le « calife » de l’Etat islamique a été détenu puis libéré du camp américain d’al-Bucca avant de devenir le chef de l’Etat islamique en Irak puis de l’EIIL (Daesh) et d’EI. J’ajoute que le commandant militaire de l’Etat islamique, Abu Omar al-Shishani, un géorgien d’origine tchétchène qui combattu les forces russes dans les forces spéciales de la Géorgie de Saakachvili, a reçu la formation militaire d’instructeurs américains.
      En passant, que Daesh soit une création des Etats-Unis, est, d’après un sondage, une opinion majoritaire en Syrie.
      3° - L’hypothèse selon laquelle Assad aurait « revitalisé son alliance » avec l’Etat islamique en Irak en 2013 ("10 ans plus tard") par intérêt perd de vue le fait qu’à la même époque Nouri al-Maliki en Irak se rapproche d’Assad, a poussé les soldats américains vers la sortie (en 2011) et se rapproche de la Russie à qui il se met à commander des armes. Il est par ailleurs très proche de l’Iran. Croit-on Assad assez sot pour aider l’Etat islamique en Irak au risque qu’il élimine le seul allié qu’il ait à ses frontières, et ce au moment même ou après des relations tendues il est justement en train de devenir son allié ? Croyez-vous par ailleurs que les services iraniens en savent moins que vous ou bien qu’ils auraient continué à soutenir à Assad alors que ce jeu comportait ce risque – qui a effectivement eu lieu puisqu’al-Maliki est tombé à la suite des conquêtes de Da3ich en Irak, permettant ainsi aux Américains d’imposer un al-Abadi plus souple envers eux et de se réimpliquer en Irak - alors que c’était, selon le Spiegel, la hantise d’Assad en 2003 ?
      4° - Puisque le texte du Spiegel fait remonter toute cette histoire à 2003 il aurait été bon qu’il mentionne l’organisation qui, par changement de noms et agrégation de forces, est devenue l’Etat islamique : le groupe al-Zarqawi. Celui-ci a été porté à la connaissance du monde et élevé au rang de menace mondiale par les Etats-Unis dans leur justification de l’invasion de l’Irak en prétextant que ce groupe, jusque là cantonné aux confins du Kurdistan irakien, était en fait al-Qaïda et lié à Saddam Hussein – vous ne voyez pas comme une analogie ? J’ajoute que ce groupe, du fait de sa stratégie ultrasectariste et ses massacres de chiites, me paraît être un candidat très improbable pour avoir reçu le soutien, même machiavélique et très intéressé, d’Assad.
      5 - Je vous invite vivement à consulter ce document de la DIA de 2012 (services secrets de l’armée américaine), authentifié dans deux émissions de télé (al-Jazeera english et RT) par le chef de la DIA de l’époque, Michael Flynn : http://seenthis.net/messages/372860

      Je me tiens prêt à faire le travail fastidieux de vous donner des sources consultables pour vérifier les faits que j’évoque ici si vous me le demandez.

    • @colporteur : Je ne suis pas là pour dire qu’Assad n’est responsable de rien dans cette guerre : c’est une ordure, rien à redire à cela... mais il a une armée et une population derrière lui qui représentent tous ensemble la Syrie légale : en face, des terroristes dans l’acception la plus stricte, telle que définie par la plupart des états dans le monde. Et ces terroristes, leur financement est connu et documenté, leurs soutiens sont connus et documentés ("ils font du bon boulot", comme on dit en langage diplomatique français).

      En somme mon seul propos était que les false flags de la part de journalistes manipulés, c’est lourd. Surtout quand c’est aussi stupide que « ça ».

      Comme dirait d’autres seenthisiens, quand y-a #un_complot_qu_on_a_le_droit_de, faut se demander pourquoi celui-là et pas les autres.

    • Merci pour ta contribution @souriyam, elle est effectivement beaucoup plus informée que je ne le suis. Sans plus d’ironie que précédemment. Tes remarques étayées sur les fragilités de l’article me paraissent recevables. Sur la libération d’islamistes par le régime d’Assad, je me fondais sur le souvenir de lectures
      http://seenthis.net/messages/357346
      http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/06/10/debut-de-la-liberation-de-prisonniers-en-syrie_4435430_3218.html
      http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/maher-esber-ancien-chef-islamiste-627427
      que parmi ces libérés il y en ait peu qui aient atteint ensuite une renommé comme membres importants de Daech ne me semble pas démontrer grand chose quant à leur implication effective, je peux me tromper.
      Ici même, je le retrouve maintenant, des posts ont contesté qu’il s’agisse dune manipulation d’Assad
      http://seenthis.net/messages/283373

      L’intérêt principal de cet article tient à ses sources (dont je ne sais si elles sont critiquables, ciritiquées) qui permettent de donner à voir comment se manage la construction d’une organisation fasciste, à quel type d’organisation étatique est-il fait recours pour battre une révolution (question déjà présente dans les entretiens avec Pierre Torres).
      Vous ne citez pas Haji Bakr, comment situeriez-vous son rôle ? Le journaliste allemand cite la Stasi, et pas les Moukhabarat... mais pour le coup, en ce qui concerne des méthodes d’organisation clanico-maffieuses, empreintes de toute la violence de sujétion interne et externe possible, on vérifierait, ici, que la rivalité conduit au mimétisme (pas besoin d’adhérer pour cela à une théorie générale de la rivalité mimétique).

      L’approximation grossière dont je me réclame est plus grossière encore que celle de l’article qui prétend lui s’appuyer sur de faits. Elle admet a priori que toutes le forces en présence ont des raisons et des possibilités de recourir à des manipulations, sans admettre pour autant que ces manipulations puissent à elles seules expliquer une situation ; d’admettre qu’un pouvoir a tout intérêt à se choisir le meilleur ennemi possible. Cela je le tiens de quelques exemples qui ne sont pas syriens, celui du PS jouant du FN depuis les années 80 (ce qui n’ôte rien à la dynamique propre de ce parti) ou de la politique israélienne de destruction de la résistance palestinienne qui a conduit l’essentiel de celle-ci à renaître depuis le repli sur le noyau de la foi.

      Pour ce qui est de la Syrie, j’ai l’impression que pendant que la population continue d’être décimée et alors que tout espoir d’émancipation (pour dire vite) semble désormais intenable on peut s’attendre à tout ... Depuis pas grand chose si ce n’est mon expérience d’ado ayant par le passé joué au Risk :) : puisque les américains ne se lanceront pas dans une intervention terrestre, la suite reste imprévisible. Un renversement d’alliances ne parait pas à exclure, la Russie et la France imposant conjointement à Assad et à l’ASL de coopérer pour endiguer ou « exterminer » (comme dit Valls) Daech...

    • @colporteur : pardon pour le ton inutilement véhément. Je m’emporte peut-être un peu vite quand il est question de la Syrie.
      Pour ce qui est de la libération par Assad dans le cadre de l’amnistie de 2011 d’un certain nombre d’islamistes, elle ne fait pas de doutes. Il n’est pas interdit de faire l’hypothèse d’une certaine manipulation du régime à cette occasion mais il faut bien voir tout de même que tous les noms qu’on nous cite n’accréditent pas la thèse d’une création de Da3ich par Assad. De plus beaucoup de ceux qui utilisent cet argument - je ne parle pas de vous - soutiennent par ailleurs que nous aurions dû armer ces groupes, dont Ahrar al-Cham voire al-Nusra. On ne peut pas d’un côté prétendre qu’Assad a libéré des monstres et d’un autre côté se proposer de soutenir les groupes que ces monstres ont fondé ! Ainsi Robert Ford, ambassadeur américain en Syrie de 2010 à 2014 a soutenu cette thèse et chantonne maintenant que l’Occident devrait soutenir Ahrar al-Sham : http://www.mei.edu/content/at/yes-talk-syria%E2%80%99s-ahrar-al-sham
      Quant à David Petraeus, directeur de la CIA de 2011 à 2012, il propose maintenant publiquement de soutenir certains éléments d’al-Nusra (soit al-Qaïda en Syrie) :
      http://edition.cnn.com/2015/09/01/politics/david-petraeus-al-qaeda-isis-nusra

      It was an arresting headline in The Daily Beast on Monday: “Petraeus: Use Al Qaeda Fighters to Beat ISIS.” The report didn’t quote retired Gen. David Petraeus directly, but suggested he had told associates that he supports using “so-called moderate members of al Qaeda’s Nusra Front to fight ISIS in Syria.”
      In an exclusive statement to CNN, Petraeus clearly feels that his view requires much more explanation, back story and nuance.
      “We should under no circumstances try to use or coopt Nusra, an Al Qaeda affiliate in Syria, as an organization against ISIL,” the retired general and former CIA director told CNN, using another name for ISIS. “But some individual fighters, and perhaps some elements, within Nusra today have undoubtedly joined for opportunistic rather than ideological reasons: they saw Nusra as a strong horse, and they haven’t seen a credible alternative, as the moderate opposition has yet to be adequately resourced.”

      Or ces gens là, Petraeus et Ford, pour ne prendre que ces deux là, ont piloté la politique américaine en Syrie. Cela devrait nous donner à penser sur les ambiguïtés - pour le dire gentiment - de la guerre clandestine que l’"Occident" (y compris l’Etat français) a mené contre le régime syrien.
      Vous dîtes :

      L’approximation grossière dont je me réclame est plus grossière encore que celle de l’article qui prétend lui s’appuyer sur de faits. Elle admet a priori que toutes le forces en présence ont des raisons et des possibilités de recourir à des manipulations, sans admettre pour autant que ces manipulations puissent à elles seules expliquer une situation ; d’admettre qu’un pouvoir a tout intérêt à se choisir le meilleur ennemi possible

      Je suis tout à fait d’accord avec vous à la condition d’admettre que cette remarque vaut à la fois pour le régime syrien, la soi-disant rébellion modérée et l’Etat islamique. Mais cela vaut aussi pour l’ensemble des forces régionales et internationales qui soutiennent l’un ou l’autre camp. Et cela fait vraiment beaucoup de monde...

      Pour ce qui est de l’intérêt factuel dans l’article du Spiegel de documents qu’il commente (ayant trait à l’organigramme d’EI, le contrôle des populations et le rôle d’anciens cadres de la dictature de Saddam Hussein), je serai plutôt d’accord. Dommage que le Spiegel n’ait pas rendu public l’ensemble des documents. Des ouvrages évoquent par ailleurs ces mêmes questions, notamment celui d’Haytham al-Manna « Daech, l’Etat de barbarie » : http://www.madaniya.info/2014/09/12/califat-daech-prologue
      et celui, à mon avis plus médiocre et discutable de Loretta Napoleoni : « l’Etat islamique, multinationale de la violence ».

      Cordialement.

      @odilon : malheureusement je suis bien incapable de réaliser un tel travail.

    • Je suis pas choqué @souriyam par vos remarques ni même le ton que vous avez employé, je précisais juste ne pas être ironique (pour l’être il faut se croire sachant). Sinon pour avoir un fréquenté des réfugiés syriens ici, je ne parlerais pas de « modération » à propos de la soif de liberté et des risques encourus qui ont caractérisés le soulèvement là-bas. Modération, c’est une catégorie médiatico journalistique qui ne me va pas. La vie n’est pas modérée. Pour voir connu aussi des Libanais contraints de fuir le Liban pour éviter un embrigadement forcé par les phalangistes en passant par la Syrie, il me semble que la barbarie de ce régime n’ pas à être démontrée. Peu importe, je vais lire le texte que vous conseillez dont le titre s’inspire de celui de Seurat.
      Ce qui reste surprenant, quand même, et qui m’intéresse, c’est comment on mate une révolution

    • @odilon et @rastapopoulos : pas de fausse modestie de ma part quand je dis que j’en suis incapable. Il me manque non seulement les compétences cartographiques mais aussi linguistiques. Baragouiner péniblement quelques mots d’arabe est un niveau très insuffisant pour lire et traiter des sources primaires ou simplement utiliser la presse arabe... Il me semble par ailleurs - mais je ne veux balancer personne ;) - qu’il y a quelques seenthissiens qui seraient beaucoup plus aptes que moi pour un tel travail.

      @colporteur : pour ce qui est de Hajji Bakr, dont je ne sais rien de plus que ce que dit wikipedia, pour une fois les commentaires de Romain Caillet, qui relativise lui aussi l’intérêt de cet article, sont peut-être éclairants :
      https://twitter.com/RomainCaillet/status/590469560303779840

  • Le Congrès du Caire qui a commencé aujourd’hui et qui vise à réunifier les groupes d’opposition syriens hostiles à une intervention militaire étrangère, séculiers et partisans d’une solution politique négociée sur la base des accords de Genève, connaît pour l’instant une couverture médiatique assez faible (figure clé : Haytham al-Manna).
    Pour l’instant on a une reprise d’une dépêche d’Associated Press sur le Daily Mail :
    http://www.dailymail.co.uk/wires/ap/article-3115419/Syria-opposition-Egypt-search-political-solution.html
    Une reprise d’une dépêche de l’AFP pour le Daily Star :
    https://www.dailystar.com.lb/News/Middle-East/2015/Jun-08/301092-syria-dissidents-meet-to-forge-new-opposition-alliance.ashx
    Et la même dépêche AFP sur la version anglophone d’al-arabiya (avec une illustration ne cadrant pas du tout) :
    http://english.alarabiya.net/en/News/middle-east/2015/06/08/Syrian-opposition-to-form-new-bloc-at-Cairo-meet.html

    Il faudra comparer cette couverture pour l’instant assez faible avec celle qui sera accordée à celle de l’opposition en exil, beaucoup plus islamiste, partisane de la lutte armée jusqu’à la destitution d’Assad, et largement tenue par les Occidentaux, les pays du Golfe et la Turquie. Elle se réunira à Ryadh dans un mois...

  • Syria Conflict : Opposition Leader Haytham Al-Manna Criticises Plans For US Military Intervention As ’Satanic’
    http://www.huffingtonpost.co.uk/2013/09/02/syria-conflict-manna_n_3854981.html?1378122653

    Western military action in Syria would be a “satanic intervention against a satanic regime”, a leading Syrian opposition figure has warned.

    Speaking to the Huffington Post UK, Haytham al-Manna, the Paris-based spokesman of the National Coordination Committee (NCC), said: “Our position is against any [western] aggression against Syria. There is no [option of] military aggression against the regime, it will be against.. the population.”

    • Syrie : un leader de l’opposition, Haytham Al-Manna, juge les plans d’intervention militaire américains « sataniques »
      http://quebec.huffingtonpost.ca/2013/09/03/syrie-un-leader-de-lopposition-haytham-al-manna-satanique_n_38

      Une intervention militaire occidentale en Syrie serait, selon un haut responsable de l’opposition, "une action satanique contre un régime satanique" .

      Dans une interview accordée au HuffPost anglais, Haytham Al-Manna, porte-parole à Paris du Comité de coordination nationale (CNC), a déclaré : "Nous nous érigeons contre toute agression [occidentale] contre la Syrie. On ne peut concevoir une agression militaire contre le régime sans que cela touche... la population"

      Le CNC, constitué d’une douzaine de partis politiques issus de la gauche laïque, n’est pas membre du Conseil national syrien (CNS), coalition de groupes d’opposition reconnue comme le représentant légitime du pays par plusieurs gouvernements occidentaux. Le CNS encourage depuis longtemps une intervention militaire occidentale contre Bachar Al-Assad, contrairement au CNC.

      Haytham Al-Manna, ancien militant en faveur des droits de l’homme dont le frère a été tué par le régime Al-Assad, a estimé que l’artillerie américaine "ne saurait distinguer les cibles militaires et civiles. J’ai vu ce qui s’est passé en Irak... et dans toutes les autres interventions américaines."

      Haytham Al-Manna ajoute : « Nous sommes contre l’intervention du Hezbollah [et] de combattants étrangers d’Al-Qaïda. Nous ne pouvons pas construire la démocratie en Syrie avec les autres ».

      Dans une critique adressée aux États-Unis, à la Turquie, à Israël et à d’autres puissances régionales, il a par ailleurs déclaré : "Nous ne sommes pas en faveur d’une intervention satanique contre un régime satanique." (...)

  • Syrie. Propos sans surprise de Haytham al-Manna, chef du Comité National de Coordination des Forces de Changement Démocratique en Syrie (CNCD) : une solution militaire ne résoudrait rien ; la Syrie doit choisir entre solution politique ou somalisation ; les opposants au régime n’ont pas la possibilité de l’emporter par des moyens militaires ; Assad ne s’est pas résolu à négocier ; le régime est capable de supporter encore deux années d’affrontement. Il est également convaincu que le départ d’Assad ne mettrait pas fin à la violence et que les Frères Musulmans ne renonceront pas à leurs privilèges.

    Syrian Opposition: Assad’s Overthrow Wouldn’t End Violence

    By: Mohammad al-Shazli Translated from Al-Hayat
    Posted on : April 9 2013

    http://www.al-monitor.com/pulse/politics/2013/04/syria-violence-assad-departure.html

    The head of the National Coordination Body for Democratic Change (NCC) in exile, Haytham al-Manna, said that the Syrian regime is seeking to “clone the Algerian solution” to solve the crisis in the country. He called on “friends” of the regime to pressure the regime for serious negotiations that can “rescue those whose hands haven’t been stained with the blood of Syrians.”

    In an interview with Al-Hayat, Manna added that the conflict could not be solved militarily. He said, “We have the choice of either the somalization of the country or a political solution. We blame the regime for wanting to clone the Algerian solution; it will not succeed.” He added that the opposition “will not succeed in reaching a military solution.”

    “Thus far, the regime has not made any progress toward serious negotiations," he said. “It is focusing on public relations and agreeing to anything it is offered. However, when it comes to implementation, there is no practical element to this approval.”

    #Syrian_National_Coalition #somalization #Lakhdar_Brahimi #political_solution #transitional_government #Haytham_al_Manna #Muslim_Brotherhood #National_Coordination_Body_for_Democratic_Change

    • Le constat est a peu pres le meme depuis un an. Et concretement, le CCND propose quoi ? Est-il interesse par l’offre de « dialogue national » de Bachar al-Assad ? A-t-il des propositions concretes autres pour aider a une sortie de crise ?

  • Un correspondant d’Angry Arab évoque le voyage d’Haytham Al-Manna‘ à Washington (très intéressant à mon avis, même si on n’en parle pas)
    http://angryarab.blogspot.fr/2013/04/haytham-al-manna-in-washington-dc.html

    From a source: “On a side note, I’m sorry I never got back to you about meeting with Haytham Manna. I did take copious notes, but I’ve been too busy to write you anything as of yet. But you may be happy to know that he didn’t really say anything in a private setting with a small group of activists that he hasn’t said in public. He, in fact, referred to the United States as ‘the enemy,’ even though he and his co-delegates had had talks at the State Department earlier that day... An additional note: when I asked him how the meeting at the State Dep went, he told me didn’t want to get into specific details so as to not spoil any relationship they may have to have in the future. He then said that one way to answer my question was in the form of a song by Lena Chamamyan, which he started to sing; the song repeats the word ‘ta3ban’ [NdT: fatiguée] a lot.”

  • The Angry Arab News Service: lousy criminal Syrian regime and the Tal Az-Za‘tar massacre
    http://angryarab.blogspot.fr/2012/10/lousy-syrian-regime-and-tal-az-zatar.html

    People in Lebanon and beyond were glued to their TV sets yesterday watching the second part of the interview with Ziyad Al-Rahbani on Al-Mayadin TV by Ghassan Bin Jiddu. Among the many things Ziyad said was that Fayruz is close to his political stance (a leftist who supports resistance to Israel and who supports Syrian opposition figure Haytham Al-Manna‘). But he also revealed information about the 1976 secret meetings in the house of his parents between Phalanges leader and leaders of Syrian regime in which they coordinated the assault on Tal Az-Za‘tar camp. When I wrote about the complicity of the Syrian regime in that brutal war, there were some who questioned the story. It was a war on a refugee camp that had the endorsement of both Syria and Israel. Ziyad said that he secretly taped the meetings and that Tal Az-Za‘tar was responsible for his political radicalization.