Vu le #film L’Échapée belle, de Paolo Virz, 2018, avec Helen Mirren et Donald Sutherland
Hé bé c’est pas intéressant du tout. C’est un road-movie tragi-comique avec un vieux couple, lui gâteux, elle en phase terminale, alors évidemment on se doute déjà de pourquoi ils sont partis en « vacances » et comment ça va finir.
C’est du cinéma à papa (© @philippe_de_jonckheere), sans originalité, archi-vu et totalement prévisible. Le côté road-movie n’est pas traité (ils ne font pas réellement de rencontres qui changent leur perspective, eux-mêmes sont invariants du début à la fin…), les aspects tragiques ne sont pas terriblement tragiques, et les aspects comiques ne sont pas non plus terribles.
La décrépitude des personnages est tellement édulcorée que ça énerve (elle est en phase terminale d’un cancer généralisé, mais les rares fois où elle a mal, elle sert les dents, boit un whisky et ça passe ; lui a un Alzheimer avancé, et au pire il se fait un peu pipi dessus et se change tout seul, et même quand il est « absent » il est plutôt sympa… c’est gérable). En fait, c’est à l’image de cette tragi-comédie ni très dramatique ni très drôle, tout est édulcoré.
Après, c’est très bien joué, tu m’étonnes. Helen Mirren en femme-courage un peu trop bavarde, elle est épatante ; et Sutherland avec ses absences, ses retours à la conscience avant de retomber, il est touchant ; et leur amour depuis la fin des années 60, c’est très mignon.
Mais à part ça, c’est convenu, et prévisible, et ni très émouvant ni très intéressant.