person:henri regnault

  • Dans une communauté autonome
    A la veillée, organisation d’un quizz
    Sur la révolution d’octobre

    La veille en rêve
    Je concourais pour les élections présidentielles
    Aux USA : on apprécie l’écart

    Sarah à la gare
    Zoé dans mon estime et accessoirement dans le bus
    Émile entre deux eaux, je le sens bien

    Il fait une nuit dense quand j’arrive
    Dans l’open space, j’écris
    Je lève la tête il fait jour désormais

    «  ? T’as mal dormi ? », m’a demandé Sarah ce matin
     ? Non j’ai une mauvaise matinée en perspective "
    Je devrais m’interroger sur la vaillance de mes prémonitions

    Quittant la réunion
    En chemin vers les ascenseurs
    Je fais preuve d’esprit d’escalier

    J’ai été piqué par une guêpe un jour
    Et B. pleine d’à-propos m’a tendu un briquet
    Pour chauffer le venin et le rendre indolore

    Je repense à ce remède de B.
    Chaque fois que je sens
    La colère froide affluer dans mes veines

    Arrive l’heure du déjeuner
    Je mange sans appétit
    Je rends dans le caniveau d’en face

    Je m’installe à la terrasse ensoleillée du BDP
    Un café s’il vous plaît, je lis
    J’écris, le venin se réchauffe et reflue

    Mais avant que le venin ne reflue tout à fait
    S’écoulent de longues heures
    Avant de pouvoir écrire à nouveau

    Et je note que quand je ne peux pas
    Écrire trop longtemps
    Je suis dépossédé de moi-même

    Une jolie jeune femme traverse
    Je klaxonne
    C’est ma fille Sarah ! Vous avez cru quoi ?

    L’utilisation de l’avertisseur sonore
    En milieu urbain est strictement interdite
    Récite Sarah, en chemin vers son cours de code

    Je louche une dernière fois
    Sur le programme du Tracé provisoire
    Puis sur celui de Keaton : ce soir c’est cinéma obligatoire

    La passion Van gogh, Numéro une
    Ou Blade Runner ?
    Blade Runner au Keaton

    Gaspacho d’automne
    On se croirait en Espagne
    Où je ne suis jamais allé en automne

    Demain tu as quartiers libres
    Sois ambitieux, sors de chez toi
    Vis, lis, écris

    Vis
    Lis
    Écris

    Vis, lis, écris
    Donne-toi des défis
    Ou, même, reste au lit, et lis Élie

    Reste au lit
    Lis
    Phil

    Intelligence collective de seenthis
    Une approximation dans tes brouillons
    Il y a bien une personne pour te souffler

    (merci @simplicissimus )

    Je réalise que j’ai été approximatif
    À propos d’Henri Regnault
    Pourtant je le savais, je l’ai su, j’ai omis

    Ces beaux jours d’octobre
    Je penserai à eux cet hiver
    Quand j’écrivais la fenêtre ouverte

    J’ai envie qu’on me raconte une histoire
    Ça tombe bien
    Je vais au cinéma grand public ce soir

    L’envoi de Frôlé par un V1 ,
    Les Anguilles les mains mouillées
    Et Mon Oiseau bleu , pèse 7 méga-octets

    Publicités, bandes-zannonces avant Blade Runner
    Et un message un peu contrariant d’elle
    Je finirais pas en rire

    Dimanche je vais encourager mes copains au rugby
    Il fait beau
    Émile est de très bonne humeur

    Vincennes gagne. C’est un beau match
    Les gros suent
    Les demoiselles prennent les intervalles

    Ça combine
    De temps en temps je reçois
    Un message ou l’autre de vous-savez-qui

    Elle me propose de nous voir
    Elle vient de rentrer d’une longue tournée
    Je réponds, ben oui, si tu veux

    « Tu peux venir me rejoindre au rugby »
    (Je sais, mes plaisanteries des fois
    Ne font sans doute rire que moi)

    Ou je vais aller écouter Julien Desprez
    À la Dynamo lundi
    Et un trio avec Thomas Lehn mardi soir

    Réponse de tu sais qui :
    « Je ne suis pas libre demain soir
    Et mardi je vais au Tracé mais je n’y vais pas seule »

    Vincennes vient de prendre un essai
    Limay revient au score
    Je réponds que bon ben

    Je ne suis pas sûr d’avoir la force
    De découvrir le visage de l’homme à la clef
    (Voir Le Rapport sexuel, pour ainsi parler)

    Et elle me dit
    Que oui, en fait
    C’est pas génial comme situation

    Je décide de ne pas y penser
    Et de me concentrer sur le match
    Vincennes joue de nouveau super bien

    Mon fier Léo réussit une superbe combinaison
    Avec Bastien, le chouchou de mes filles, au soutien
    Le cuir chante, ils vont en terre promise

    Dimanche soir, je suis un peu en colère.
    Parce que je me dis que, quand même, c’est pas juste.
    Je serais, quand même, bien allé écouter ce concert

    Passe la journée de lundi
    Je rumine un peu
    Mais je tente de me concentrer

    Sur ce que je suis en train d’écrire
    (Un texte qui ne parle pas de contrebassiste
    Pas de musique non plus, et sans scène de sexe)

    Bref ça va
    Ce matin je rêve d’un quizz de jazz
    Dans une communauté autonome

    Le matin je suis un peu tendu tout de même
    En passant sous les fenêtres de qui-tu-sais
    À un certain carrefour

    Je fais hyper gaffe à la priorité à droite
    Des fois que l’Homme-à-la-clef ne soit dans les parages,
    Ce serait bête de le rencontrer par accident

    Alors qu’il sort
    De tu-sais-chez-qui
    Bref

    Je dis souvent
    Bref
    En ce moment

    Bref, au boulot, c’est zone de guerre
    Je quitte en réunion en faisant remarquer
    À un chef que

    Je ne suis pas payé assez cher
    Pour essuyer sa colère.
    C’est une très belle affirmation de mon petit moi, F036309

    En revanche pour ma carrière
    C’est assez discutable
    Comme mouvement

    Je rentre de bonne heure
    Je tente de me convaincre
    Que ce ne sera pas un si bon concert que ça

    Et que du coup
    Je peux aller au Keaton
    Sans craindre de croiser tu-sais-qui

    Las, le programme
    Du Keaton
    A connu des jours meilleurs

    Je me décide pour Blade Runner
    Pas ma tasse de thé a priori
    Mais Denis Villeneuve, on a vu pire

    Juste avant de partir au cinéma
    Je vais sur Youtube pour voir
    Si des fois il n’y a pas de vidéo de ce trio

    Et tenter de me convaincre que je ne rate rien
    Naturellement c’est l’effet inverse :
    Sans doute un très bon concert

    D’ailleurs
    Si tu-sais-qui y va
    C’est que c’est sûrement très bien

    Pendant les pubs et les bandes annonces
    Je reçois un message de tu-sais-qui
    (Je ne sais pas si je t’ai parlé d’elle ces derniers temps

    À l’occasion je devrais
    Je pourrais en faire un roman
    Je te jure, sur fond d’andropause

    Le truc qui n’a pas déjà été trop fait
    Je tiens quelque chose
    Enfin je crois)

    Qui me dit qu’en fait elle est bien au Tracé
    Mais qu’elle y est toute seule
    Et que donc si je veux je peux venir

    Je tente de m’intéresser à Blade Runner
    Ce qui n’est pas rendu hyper facile
    D’abord c’est pas vraiment ma tasse d’oolong

    Faut dire
    Et en plus de temps en temps
    Ma concentration n’est pas à son zénith

    Une note de musique joue un rôle
    Dans l’intrigue
    Un fa

    Et une créature
    (Je dis créature pour ne pas dire réplicante
    Je ne voudrais vexer personne)

    A de très jolies fesses
    Qui ont un dessin qui n’est pas sans me rappeler
    Les fesses de tu-sais-qui

    J’ai pas trop aimé le film
    Ma chronique de Blade Runner
    Est un peu décousue

    Je me couche
    Malgré tout
    Sourire aux lèvres

    #mon_oiseau_bleu

  • Invraisemblable puissance érotique
    Du rêve de cette nuit
    La contemplation d’un paysage

    Je l’emmène au cirque de Navacelles
    Je découvre subitement sa nudité
    Je jouis !

    Comment négocier le début du jour
    Après cela, commençons
    Par une douche !

    Sarah me replonge
    Dans le quotidien
    En une fraction de seconde

    Quand on n’a que 18 ans
    Il peut arriver qu’on ait des pensées
    De jeune fille de douze ans, et ça surprend !

    J’attends l’heure du départ
    En lisant quelques pages du dernier Toussaint
    Et j’éclate de rire. Plusieurs fois

    Tous les matins Zoé me texte
    Pour me rassurer : « je suis dans le bus »
    Hier je lui fais remarquer que ce n’est pas original

    Ce matin, heure habituelle
    « Je suis dans la licorne
    Numéro 46 ! »

    Il n’est pas 8H13
    Et je lis déjà
    Deux auteurs comiques

    Zoé
    Et
    J.-P.T.

    Et vers dix heures
    Je décide de démarrer
    Une quête ardue et âpre

    Demande d’expertise
    Douze mails qui partent
    Avec cet objet lourd de sens

    Est-ce que les trois psychiatres
    Qui me répondent dans le quart d’heure
    Savent qu’ils m’envoient un signal douteux ?

    Et puisque j’en suis dans la lutte
    Contre le mensonge
    Je prends un collègue la main dans le sac

    Et donc lesté de tant de contrariétés
    Je pars prendre une pause méridienne
    Au café, au soleil, devant un tas de feuillets

    Et je prends un plaisir
    Rare, insigne à écrire
    A amender mes Fantômes

    Et je m’étonne
    D’une chasse aux fantômes
    Aussi productive

    Jusqu’au fantôme
    D’Henri Regnault
    À Garches, rue du 19 janvier 1871

    Je sors de l’open space
    L’esprit chamboulé
    Sans doute l’évocation de Chris Evert

    Ces Fantômes
    Me ramènent à des sentiments
    Enfouis : ce sont bien des fantômes

    Crises de rire à répétition
    En lisant Made in China
    De Jean-Philippe Toussaint

    Je peux bien l’avouer
    Made in china
    Est LE livre que je voulais écrire avec Chinois

    C’est marrant
    De s’endormir
    En riant

    #mon_oiseau_bleu

  • » [Article] Le grand chambardement – LA CRISE n°23, par Henri Regnault
    http://www.les-crises.fr/la-crise-regnault-23

    [Article] Le grand chambardement – LA CRISE n°23, par Henri Regnault
    Mots-clefs : Henri Regnault 16 commentaires Imprimer

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    Aujourd’hui, je vous recommande tout particulièrement le dernier numéro de l’excellente lettre de l’économiste Henri Regnault « LA CRISE, lettre plus ou moins trimestrielle, gratuite et sans abonnement » :

    Télécharger LA CRISE n° 23 : Le grand chambardement

    N’hésitez pas à diffuser le lien autour de vous, ce travail le mérite : http://www.les-crises.fr/documents/2013/la-crise-henri-regnault-n-23.pdf

    Résumé

    En arrière plan de la crise, qui concerne inégalement les différents continents et affecte tout particulièrement l’Occident, se conjuguent de multiples facteurs dont la perception est d’autant plus malaisée qu’elle suppose de jongler avec des temporalités plurielles, entre histoire longue (le millénaire écoulé), histoire contemporaine (depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale) et histoire immédiate (celle des dernières années). Mais ces trois temporalités peuvent toutes se lire à l’aune d’un grand chambardement : réajustement des continents économiques sur le très long terme, reformatage des secteurs économiques en moins d’un siècle, combat titanesque entre l’économie réelle et le parasitisme financier pour la décennie passée et celle à venir. Comprendre la crise, c’est maîtriser les interactions entre ces trois temporalités qui se conjuguent autour d’un affaiblissement occidental.

    Sommaire

    Le grand chambardement et ses temporalités p.3
    Et mes sous dans tout ça : vers la déflation des actifs p.9
    Le coin de l’intello : mondialisation, guerre et paix p.19
    L’auteur

    Henri Regnault est Professeur d’Economie à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour. Diplômé de l’ESSEC et de Sciences Po avant d’obtenir un doctorat d’Etat à Paris Dauphine, il a commencé sa carrière universitaire au Maghreb à la fin des années 70, en Algérie puis en Tunisie, et s’est spécialisé en Economie du Développement et Economie Internationale, travaillant sur les relations Nord-Sud, en particulier sur les terrains méditerranéen, latino-américain et plus récemment asiatique. Il a dirigé le GRERBAM (Groupe de Recherche sur Economies Régionales du Bassin Méditerranéen), puis le Groupement de recherche du CNRS EMMA (Economie Méditerranée Monde Arabe) et anime le Réseau Intégration Nord-Sud (RINOS). Par ailleurs, depuis septembre 2007 il écrit « LA CRISE », lettre trimestrielle.

    Extrait

    Chine, désindustrialisation, finance folle : ces quelques mots résument ce que nos peuples occidentaux retiennent de la crise et constituent la liste des coupables tout désignés de nos maux. Mais s’il est bien vrai que la crise de l’Occident se situe au carrefour de ces trois dimensions, celles-ci ne peuvent pas être mises sur le même plan car elles ne relèvent pas de la même échelle temporelle. La montée en puissance de la Chine (ou plutôt sa remontée) se lit à l’échelle du millénaire, la désindustrialisation de l’Occident se lit à l’échelle du siècle et la manifestation des effets néfastes d’une finance parasitaire à l’échelle de la décennie. Ces trois dimensions constituent la toile de fond du grand chambardement et de la douloureuse adaptation que nous vivons et qui vont s’amplifier dans les années à venir. Mais, ces trois dimensions appellent des lectures, des interprétations et des réponses très différenciées.

    #Crise
    #Olivier_Berruyer
    #Henri_Regnault