person:henry david thoreau

  • Lanceurs d’alerte : encore un indic des douanes trahi par l’Etat
    https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/lanceurs-d-alerte-encore-un-indic-des-douanes-trahi-par-l-etat-816512.html

    OPINION. Héros modernes de plus en plus visibles, les lanceurs d’alerte n’en sont pas moins en danger. Régulièrement utilisés par les différents services de l’Etat pour la qualité de leurs informations, totalement indécelables en l’absence d’alerte, ils sont finalement les laissés pour compte de la République. Par Pierre Farge, avocat.

    La réponse se trouve dans l’histoire récente et symptomatique d’un employé qui adhère de moins en moins à la finalité de son travail, qui prend conscience de procéder à des opérations qui ne trouvent pas l’utilité sociale qu’il avait imaginé, et qui décide donc d’en dénoncer le caractère frauduleux.

    Sur la base des informations publiquement disponibles, principalement en ligne, cet employé s’adresse à la Direction des douanes.

    Il a ainsi d’abord partagé toutes les informations en sa possession, prenant d’énormes risques vis-à-vis de son employeur, et de toutes les représailles en cascade imaginables.

    Il a ensuite donné de son temps à l’administration pour orienter les agents en charge de l’enquête et aider à interpréter les informations transmises, avant de finir par démissionner de son poste tant le double-jeu lui était devenu intenable.

    Il lui est ainsi dès le début opposé par l’administration le secret de la procédure ; précisé qu’il existe de nombreux dispositifs permettant protection et secours financier, et donc de patienter sans s’inquiéter (tout cela apparait de façon objective dans des échanges d’e-mails).

    Il n’a donc jamais été informé par l’administration qui s’est précipitée sur ses informations que pour bénéficier d’un tel statut, il fallait entrer ab initio dans une procédure particulière accordant un tel statut.

    Ce qui vous permet donc d’imaginer sans mal la position de l’administration aujourd’hui : une fois dénouée l’affaire grâce aux informations de premier ordre, celle-ci indique courageusement que l’informateur ne peut plus prétendre à aucune prise en charge à défaut d’avoir été considéré comme tel en temps voulu.
    […]
    Au lendemain du 25e samedi de mobilisation des gilets jaunes, cela fait penser à ce mot de Henry David Thoreau dans sa Désobéissance civile : « L’Etat n’est doué ni d’un esprit supérieur ni d’une honnêteté supérieure, mais uniquement d’une force physique supérieure ».

  • Utopie-2 : Fuir la cité concentrationnaire
    http://www.dedefensa.org/article/utopie-2-fuir-la-cite-concentrationnaire

    Utopie-2 : Fuir la cité concentrationnaire

    Nous poursuivons, ici, la réflexion amorcée dans le cadre de notre série sur le monde des UTOPIES. Dans un contexte où la citoyenneté est menacée jusque dans ses fondations les plus pérennes – la rente immobilière comme outil de contrôle – nous avons cru bon de questionner l’urbanisme au niveau de ses rêves et de ses utopies contemporaines.

    Cette deuxième pièce à conviction de notre série traite de la vision utopique et humaniste de Frank Lloyd Wright, probablement le plus grand architecte américain de tous les temps. Penseur d’une architecture proche de la nature, émule des précurseurs d’un retour aux sources – à l’instar d’un Henry David Thoreau – Wright s’insurge contre la cité concentrationnaire du grand capital apatride. Il nous invite à faire l’école (...)

  • 4 expériences de retour à la nature (1/4) : Sur les sentiers de la liberté : Henry David Thoreau, Elisée Reclus
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/retours-a-la-nature-14-sur-les-sentiers-de-la-liberte-henry-david-thor

    Que signifie la beauté de la #nature quand les hommes sont vils ? (…) Le souvenir de la bassesse des politiciens trouble mes promenades. Je nourris d’homicides pensées. En vain j’essaie d’observer la Nature. Involontairement, je me remets à conspirer. Tous les justes en feront autant, je l’espère. (Henry David #Thoreau, Journal, Après-midi du 16 juin 1954)

    En promenade dans le bois de Phénix avec Joël Cornuault, écrivain, éditeur de textes d’#Elisée_Reclus et traducteur de textes de Thoreau. Nous cheminons sur les sentiers de #Dordogne au fil des mots et des idées de ces deux savants et poètes bien loin des figures de spécialistes qui émergent au XIXe siècle dans les milieux académiques corsetés par la séparation des disciplines.

    On a l’impression à chaque fois d’une oeuvre vie. Dans l’écriture, la vie n’est pas indifférente, ou à côté, ou à part. Elle transparaît à chaque ligne. Ce sont des écrivains qui écrivent comme ils vivent.(Bertrand Guest)

    Le #géographe #anarchiste et le #philosophe #naturaliste, observateurs des arbres, des pierres et des rivières, tous deux doués d’un vif sentiment de la nature, veulent « dépouiller le vieil homme, abolir un dégradant esclavage. (…) Simplifier radicalement le mode de vie des civilisés » (J. cornuault).

  • Paradis pourri : « Smart islands » en Polynésie
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=983

    Parution du Manifeste des Chimpanzés du futur contre le transhumanisme, début septembre 2017. Voir ici

    En janvier 2017, une étonnante nouvelle surgit brièvement du flot de l’information permanente. Les Siliconiens du Seasteading Institute et le gouvernement de la Polynésie française ont signé un accord pour coloniser les lagons de plateformes de survie high tech. Scientifiques et industriels, entrepreneurs et politiciens, les mêmes technocrates qui en 200 ans de « progrès » emballé ont ravagé la Terre, nous poussent maintenant à la migration vers une autre planète : la Mer. Ce qu’il en reste du moins, une fois qu’ils l’ont vidée de ses poissons et remplie de leurs déchets. De l’eau à dessaler, des minerais, du pétrole, du vent, des courants pour faire tourner des myriades d’éoliennes et (...)

    « https://chimpanzesdufutur.wordpress.com »
    « http://hors-sol.herbesfolles.org » #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/paradis_pourri_.pdf

    • Pour le magazine Wired , porte - voix des techies , les villes flottantes seraient « le rêve ultime des entrepreneurs de la Silicon Valley : aucun signe de terre ni de civilisation à l’horizon ». Se ule une connexion haut débit les rattacherait au continent. Un tel attrait pour les régions reculées , de la part d’entrepreneurs de la high tech, a de quoi surprendre les Européens. Mais il faut voir, tous les matins, les salariés de Google, Microsoft, Moz illa, Facebook ou la NASA emprunter l’ Interstate 280 depuis San Francisco, longer les Monts Santa Clara, traverser parcs et réserves naturelles, et rejoindre leurs campus de Mountain View où ils se déplacent à vélo. Il faut les voir, partir le week - end en camping sauvage, soit dans les forêts de séquoias, soit aux portes de la Vallée de la Mort, au risque d’une rencontre avec un ours noir – le même qui orne le drapeau californien. On peut être ingénieur informatique la semaine, et aimer la nature sauvage le week - end. Tout techies qu’ils soient, les tâcherons de la Silicon Valley habitent le pays d’ Into the Wild et Captain Fantastic, des romans d’Henry David Thoreau et de Jack London (né à San Francisco), des courants primitivistes à la John Zerzan. Ils sont fascinés par les grands espaces qui ceinturent leur open space . En 2014, Macintosh nommait son système d’exploitation Yosémite, d’après le célèbre parc naturel californien. Alors le Pacifique sud... c’est un « rêve ultime » d’amateurs de nature. Ils l’aime nt, oui, comme les asticots aiment la viande. C’est-à-dire qu’ils la consomment et la détruisent.

      Depuis 2012, les Seasteaders organisent un festival nommé Ephemerisle. C’est l’équivalent aquatique de Burning Man, ce festival pseudo - tribal, autogéré, atti rant 70 000 personnes dans une véritable cité éphémère construite dans le désert du Nevada. Imaginez une sorte de rave party, mais sur l’eau. La bande - son en serait une musique régressive et répétitive, pseudo - chamanique, produite par ordinateur. L’esthéti que serait « tribale », l’organisation « nomade », et les drogues de synthèse. Chaque été, quelques centaines de jeunes ingénieurs de la Silicon Valley, viennent jouer à l’autogestion sur des bâtiments flottants, le plus souvent bâtis de leur main. Ils y l isent de la littérature prétendument anarchiste, font la fête jour et nuit, séjournent dans des maisons flottantes. L’initiateur de l’événement est Patri Friedman, ingénieur chez Google, porte - parole du Seasteading. Il est aussi petit - fils et continuateur de l’économiste ultra-libéral Milton Friedman – petit-fils à grand-papa.

      #hors-sol #enquête #Polynésie #transhumanisme #Seasteading #mer #critique_techno

  • #Les_Désobéissants

    En Normandie, au Chefresne, un petit village de 310 habitants dans le Sud Manche, des paysans, des citoyens, des riverains se battent contre l’implantation d’une ligne à Très Haute Tension dans leurs champs. RTE et l’État ont fait basculer leur vie dans un combat de longue haleine qui va durer sept ans. Jamais Martine, Yves ou encore Jean-Claude n’auraient imaginé un jour entrer ainsi en résistance. Leurs terres sont saccagées au motif de l’intérêt général et leurs vaches vont subir les conséquences sanitaires de cette ligne de 400 000 volts. Ils sont confrontés à une injustice qui les touche dans leur identité profonde. Ils sont devenus militants et résistants par nécessité. Une opposition résolue à des décisions pourtant prises dans un cadre légal et démocratique. Xavier Renou est un activiste professionnel. Il en a fait un mode de vie. Il est à la tête aujourd’hui d’un véritable réseau de Désobéissants. C’est un militant de conviction. Il est dans le droit fil des grands précurseurs de la désobéissance civile : Henry David Thoreau, Lanza del vasto, Gandhi. Cet ancien de Sciences po a été formé aux techniques de désobéissance civile par Greenpeace. Il transmet aujourd’hui son savoir-faire et milite partout où la contestation s’active. D’un côté, l’activisme prémédité, planifié, volontairement médiatisé de Xavier Renou. De l’autre, la nécessité de la résistance mais aussi la désespérance solitaire des habitants du Chefresne. Alors qu’au Chefresne, les citoyens subissent une agression, Xavier Renou recherche la confrontation. Alors qu’au Chefresne, les paysans résistent en respectant la loi, Xavier Renou et son collectif l’enfreignent délibérément. Une stratégie clairement assumée

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/42701_1
    #film #documentaire #résistance #agriculture #nucléaire #Le_Chefresne #élevage #THT #violences_policières #RTE #France #désobéissance_civile #aménagement_du_territoire #conflits #propriété_privée #multinationales #expropriation

  • Mais qu’est donc ce si fier monsieur Mélenchon ? (première partie) | Planète sans visa
    http://fabrice-nicolino.com/?p=2648

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    Mais qu’est donc ce si fier monsieur Mélenchon ? (première partie)*
    29 mai 2017Morale, Mouvement écologiste, Politique, Pouvoir et démocratie

    Je sais bien que les mélenchonistes les plus mélenchoniens me détestent, mais cela ne m’a jamais empêché d’écrire sur leur héros ce que je voulais. Et je compte bien continuer ici, malgré leurs inévitables protestations. Je compte rappeler ici quelques points déjà abordés, puis ajouter une pincée de poudre noire dans la (si petite) blessure que je leur ai infligée. Avis à l’univers : il faut, il faudrait lire le texte qui suit en compagnie de celui qui le suivra. Où l’on verra, peut-être, les raisons profondes, les racines politiques, historiques et personnelles qui sont au commencement de mes lourdes critiques contre Mélenchon. Avis donc : il n’y a pas un article sur lui, mais deux.

    Et ça commence par un préambule. Je comprends en partie l’engouement de tant de gens pour La France Insoumise. Les proclamations de ce regroupement contiennent quelques belles idées qu’il serait pénible – et même stupide – de rejeter. Il est vrai que, et tout à mes critiques, je ne l’ai pas assez fait, grâce à ce mouvement et à Mélenchon, certaines questions sont sorties du réduit mental où elles étaient. Grâce à Mélenchon ? Vous avez bien lu : grâce à lui. Malgré tout ce que je peux lui reprocher, il a ouvert une porte, libérant des énergies qui s’épuisaient en vain à défendre des causes subalternes. Je me permets de faire un rapprochement avec le grand texte du pape François, Laudato Si, même si cela n’est pas de même nature, ni de signification et de puissance comparables. Je précise que François m’impressionne.

    Les si tristes funérailles d’Hugo Rafael Chávez Frías

    Je salue donc ceux des Insoumis qui ont placé la question écologique au centre de leur monde, même si c’est d’une manière qui ne me convient pas vraiment. Et Mélenchon itou, qui est parvenu à secouer sa tête chenue pour y faire entrer un peu d’air et de lumière. Sommes-nous d’accord ? Je l’espère, car cela ne va pas durer. D’abord, Mélenchon nous a bassinés je ne sais combien de dizaines de fois avec ce géant qui n’était qu’un nain, Hugo Rafael Chávez Frías, défunt président du Venezuela. L’apothéose de cette séquence a été la veillée funèbre, à l’annonce de la mort del Jefe au début de l’année 2013. Citation de Mélenchon : « Ce qu’est Chavez ne meurt jamais. C’est l’idéal inépuisable de l’espérance humaniste, de la révolution ». Autre citation : « Il n’a pas seulement fait progresser la condition humaine des Vénézuéliens, il a fait progresser d’une manière considérable la démocratie ». On sentait le pleur tout près de sortir.

    Et là-dessus, silence total. Aucune explication n’est fournie de l’abominable descente aux enfers de ce grand pays. Le successeur, Maduro, fait endurer à son propre peuple la pire crise sociale qu’a connue le pays depuis son indépendance pour le coup bolivarienne de 1811. La camarilla militaire chaviste a copieusement pillé le pays et son immense rente pétrolière, distribuant des prébendes qui n’auront servi qu’à doper une consommation de biens importés. Rien de fondamental n’aura changé, alors que le chavisme au pouvoir a vingt ans d’âge. Les corrompus du sommet ont eu le temps de planquer les trésors volés à Miami, et je suis bien certain qu’ils ne paieront pas le prix de leur vilenie. Il ne restera bientôt plus rien du chavisme. Cela, une révolution ? J’aimerais presque croire que c’est une blague. Sur le sujet, j’ai écrit ici même, en 2009, un article qui peut se relire. On y découvre celui que Chávez décrivait comme un grand ami. Norberto Ceresole, fasciste et négationniste argentin, car c’est de lui qu’il s’agit, a fort contribué à la formation politique de Chávez, qui s’appuie comme chacun devrait le savoir sur le triptyque El Caudillo (Jefe), el ejército, el pueblo. Le chef, l’armée, le peuple. Une insupportable vision verticaliste du pouvoir, revendiquée pourtant. On peut aussi lire ceci ou encore cela.

    L’économie chinoise, chance pour l’humanité

    J’ai entendu Mélenchon oser face à Jean-Jacques Bourdin une phrase du genre : « Mais enfin, vous savez que Castro et Chávez sont morts ? », sous-entendant par là qu’il n’y avait pas lieu d’y revenir. Mais quelle audace ! Venant d’un homme qui se croit incarner l’Histoire en marche, et ne cesse de vanter telle ou telle figure de la Révolution française, c’est réellement gonflé. Et surtout ridicule pour qui se réclame encore du matérialisme et du marxisme. On pourrait donc faire parler les morts, mais pas tous. Seulement ceux qui arrangent la ligne politique du moment. Comme c’est commode.

    En 2012, j’ai remis le couvert et abordé une dimension proprement infâme du personnage Mélenchon en évoquant le sort fait au journaliste d’origine argentine Paulo Paranagua : c’est là. Un peu plus tard, toujours cette année 2012, j’ai commencé à parler d’autres pays de cette Amérique latine que j’ai bien connue, et pour lesquels Mélenchon avait les yeux de Chimène. Ainsi de l’Équateur et de sa si fameuse « révolution citoyenne ». Vous verrez ici le sort fait aux Indiens de Sarayaku, et l’ode de Mélenchon à la destruction du monde par l’économie chinoise (« Je considère que le développement de la Chine est une chance pour l’humanité », octobre 2012). Ainsi du Pérou, ici cette fois. Et encore deux fois sur l’Équateur : en septembre 2013 et en novembre 2016.

    Quant au Mélenchon « écologiste », il y a pléthore d’articles sur Planète sans visa. Je me permets d’en citer celui-ci, cet autre, celui-là et deux derniers, ici et là. Ils ont au moins trois ans, et depuis, je n’ai pas changé d’avis. Un seul exemple éclairera mon propos : le fameux meeting de l’hologramme, en février 2017. Lui à Lyon, son ombre portée à Auber. Eh bien, la totalité de la prestation était un show profondément anti-écologiste, articulé autour de trois frontières humaines à repousser plus loin : la mer, l’espace, le numérique. Rendez-vous compte un peu ! Si l’écologie a un sens, c’est bien celui d’avoir découvert puis admis les limites de l’action humaine. Simplement parce qu’un mur physique infranchissable empêche d’aller au-delà. Quand il n’y a plus de sol, on ne cultive plus rien. Quand il n’y a plus de poissons, on n’en pêche plus. Quand l’eau vient à manquer parce que nappes et rivières ont été surexploitées, les êtres vivants meurent un à un.

    Or à Lyon, il s’agissait d’aller encore plus loin. La mer ? Il faudrait lancer un vaste programme d’industrialisation à coup d’hydroliennes géantes, d’éoliennes off shore, d’usines aquacoles destinées à fabriquer des algues. Je n’invente rien. Et voyez comme Mélenchon parlait de nos pauvres océans sur son propre blog, le 26 mars 2012 : « Ne sommes-nous pas la nation d’Europe qui a su s’immiscer dans l’espace et qui occupe aujourd’hui la moitié du marché mondial des tirs de satellites ? N’avons-nous pas mis au point le navire de transport spatial le plus abouti pour alimenter la station internationale de l’espace ? Rien n’est hors de portée pour nous, sitôt que l’État et le collectif s’en mêlent ! La mer est notre nouvel espace de réussite et d’exploits scientifiques et techniques ! C’est ma proposition ! ».

    La si fabuleuse chienne Laïka

    Vous avez noté : « Rien n’est hors de portée ». Ou encore, dans une interview pathétique donnée à Match : « L’idée de l’expansion humaine en mer s’est présentée à moi comme une espèce d’antidote à la déprime générale. Et comme un fait d’évidence totalement occulté ! (…) Quand j’étais gamin, je découpais et je collectionnais les articles sur la conquête de l’espace. Je crois que j’ai encore dans ma cave un cahier où j’avais collé fiévreusement les exploits de la chienne Laïka et de Youri Gagarine ». L’expansion humaine, comme si elle n’avait pas assez détruit comme cela sur terre ! Et cette imagerie de pacotille sur l’espace, qui lui a fait acclamer à Lyon le savoir-faire des ingénieurs et l’excellence de la base de Kourou, oubliant l’essentiel, qui est de conquête, de conquête militaire, même si elle est pour l’heure pacifique encore. Dieu ! mais un écologiste commencerait évidemment, parlant de la mer, par parler de la dévastation des océans. Et réclamerait, c’est en tout cas mon point de vue, l’interdiction de la pêche industrielle. Or non, je le répète : aller plus loin encore, et ouvrir fatalement, compte tenu de ce qu’est l’économie réelle, la voie aux industries transnationales, seules à même d’investir massivement. Et je n’insiste pas, non, faute de place, sur le ridicule et plein accord avec le déferlement du numérique (et des jeux vidéos), qui pose pourtant des problèmes politiques de fond. Car quoi ? Qui ne sait que la démocratie est synonyme de lenteur, indispensable à la parole, à l’échange, à la coopération, à l’élaboration, à la décision ? La numérisation du monde pose des problèmes neufs, et graves. Mais pas pour Mélenchon.

    Je suis extrêmement long, mais je m’en excuse pas. Il s’agit en effet d’une affaire sérieuse. Sur un plan politique général, je reste stupéfait par la facilité avec laquelle des millions de gens semblent avoir oublié Mitterrand, à qui Mélenchon, ce n’est pas exagéré, voue un culte. L’ancien président a promis ce qu’on voulait bien croire, de manière à être élu, et puis s’est détourné sans explication de son plantureux programme. Certes, il ne fut coupable que de l’extrême faiblesse de ses suivants, croyants et courtisans. Mais tout de même ! Mélenchon ne se cache aucunement d’admirer au plus haut point un homme de droite qui a fait entrer le fric et le capitalisme le plus infect – Tapie, Berlusconi – dans l’imaginaire de la gauche française. Et cela n’aurait aucune signification particulière. Hier, des foules compactes ont acclamé les crapules staliniennes Thorez, Marty, Duclos, Aragon, Marchais. Et d’autres des politiciens « de gauche » soutenant les pires aventures coloniales, comme Guy Mollet, Robert Lacoste, Mitterrand déjà ou Gaston Defferre. Que veux-je dire ? Qu’il est au moins possible que la France dite insoumise repose sur le même rapport malsain à la politique et à l’autorité.

    Et si on parlait un peu de l’Internationale ?

    De vous à moi, ne voyez-vous pas que cette manière verticaliste – lui là-haut, nous en bas – tourne le dos aux rêves les plus anciens de l’émancipation ? Bien qu’ayant rompu avec beaucoup de l’imaginaire de ma jeunesse, je continue d’entendre L’Internationale avec davantage qu’un pincement au cœur. On y entend ces mots, que je revendiquerai pour ma part jusqu’à la fin : « Il n’est pas de sauveur suprême. Ni Dieu, ni César, ni Tribun ». Je crois sincèrement que Mélenchon se prend pour les trois.

    Avant d’achever ce qui, je vous le rappelle, est le premier volet d’une série de deux, je me sens contraint d’évoquer de graves mensonges de Mélenchon, qui n’ont attiré l’attention de personne. De personne en tout cas qui en ait parlé sur la place. Cela tombe donc sur moi, et je l’accepte comme le reste. Dans un livre d’entretiens paru il y a un an au Seuil (avec Marc Endeweld, Le Choix de l’Insoumission), Mélenchon y réécrit son histoire politique d’une manière qui m’a sidéré. Et offensé, car je continue à croire dans la vérité et la rectitude.

    Je n’en ferai pas la critique complète, qui serait pourtant méritée. Mais laissez-moi insister sur le Mélenchon lambertiste, dirigeant à Besançon de la secte appelée Organisation communiste internationaliste (OCI), celle-là même qui a fait de Jospin un espion de choix, membre du parti socialiste, jusqu’au poste de Premier secrétaire du PS après 1981, tandis qu’il était membre clandestin de l’OCI. Cette organisation a une histoire profondément noire, faite de graves violences contre les individus, et qui aura eu la grande originalité de soutenir des concurrents du FLN algérien – le MNA – manipulés par l’armée française ; puis de combattre toute participation aux luttes de la jeunesse contre la guerre américaine au Vietnam ; de refuser publiquement de participer aux barricades de mai 68 ; d’insulter sur tous les tons les combattants du Larzac, les antinucléaires des années 70, les militantes féministes, etc.

    Quand il soutenait Lip à l’insu de son plein gré

    Vous me direz qu’on s’en fout, mais vous me lisez, et je ne m’en fous pas. Mélenchon a été donc le chef – et chez eux, ce mot n’était pas à prendre à la légère – de l’OCI à Besançon pendant plusieurs années de l’après-68. Or dans son livre, il raconte de telles calembredaines qu’on ne peut les appeler autrement que des mensonges. Il raconte par exemple que la grève des travailleurs de Lip – elle débute au printemps 1973 – aurait suscité chez lui un énorme enthousiasme, ce qui est nécessairement faux. Toute personne ayant vécu cette époque sait que le courant lambertiste vomissait chaque semaine, dans sa feuille honteuse Informations ouvrières, les gens de Lip, au motif qu’ils avaient partie liée avec la CFDT honnie, très majoritaire dans l’entreprise. Et voilà que Mélenchon en rajoute, vantant le formidable curé de Lip, Jean Raguénès, que son mouvement, donc lui fatalement, exécrait publiquement et constamment.

    De même, il invente « une immense compassion » pour les Vietnamiens, qui aurait été la base de son engagement contre l’impérialisme américain. Pure bullshit. Les lambertistes comme lui maudissaient à ce point le Vietcong et le Nord-Vietnam qu’ils pourchassaient à coups de bâton ceux qui, dans les rues de Paris, défilaient pour la victoire du FNL vietnamien. J’en ai été le témoin direct, mais ce point ne saurait, de toute façon, être discuté.

    Enfin – il y a bien plus, mais je m’arrête là -, Mélenchon ose évoquer un soutien aux guérillas d’Amérique latine – cela cadre si bien avec son affection pour les nouveaux caudillos comme Chávez ou Correa – des années 70. On est là dans le grotesque, un grotesque nauséabond, car il y a derrière tout cela des morts. Je suis un témoin vivant de ces événements, et de cette époque, et quand Mélenchon affirme son adhésion à une « ligne d’action révolutionnaire de type insurrectionnel », j’ai un début de nausée. Ainsi que le clamait chaque semaine le journal de Mélenchon Informations Ouvrières, les lambertistes étaient VISCÉRALEMENT opposés à ces groupes, tels le MIR chilien, les Tupas d’Uruguay, le FSLN nicaraguayen qui avaient choisi l’affrontement armé.

    Je sais d’avance ce que diront certains lecteurs : il s’agit de vieilleries. Soit. Mais elles sont exprimées en 2016 par quelqu’un qui dit vénérer l’histoire des hommes, et qui combat officiellement toutes les cliques au nom d’un impérieux devoir d’honnêteté. La falsification, si elle n’est pas née avec le stalinisme, a atteint avec lui des sommets que nul n’est encore arrivé à dépasser. L’OCI et le passé de Mélenchon ont officiellement été antistaliniens, mais ils ont repris des méthodes qui étaient celles de leurs supposés adversaires. Je n’ai pas le temps de vous raconter l’affaire Michel Varga, très bien documentée. Et cela, figurez-vous, ne passe pas. Pour mieux comprendre pourquoi, il faudra attendre mon prochain rendez-vous, ici même. J’y parlerai de personnages beaucoup, beaucoup plus intéressants, comme par exemple Charles Fourier, Henry David Thoreau ou encore Nestor Ivanovitch Makhno et Élisée Reclus. Croyez-moi, l’air qu’ils ont bu ferait encore éclater plus d’un poumon.

  • N’apprenez pas l’espéranto !

    Gustav Landauer

    http://lavoiedujaguar.net/N-apprenez-pas-l-esperanto

    Les hommes se comprennent et peuvent s’entendre parce qu’ils sont différents ; s’ils étaient identiques, ils finiraient par se détester eux-mêmes et les uns les autres. Ce rêve d’uniformité est absolument impossible et foncièrement répugnant.

    La diversité des langues n’est pas une chose que nous devons regretter ; et encore moins une chose que nous pourrions abolir. Ce qu’il faut contribuer à abolir, ce sont les conditions qui empêchent l’homme d’acquérir la connaissance des langues étrangères. Les anarchistes ne sont-ils pas radicalement opposés à tout palliatif et à tout essai d’amélioration au sein de l’État et de la société capitaliste ? L’espéranto n’est rien d’autre qu’un palliatif de cette sorte, qui plus est laid, inutile et dangereux. (...)

    #anarchisme #Allemagne #diversité_linguistique #uniformisation

    • Je ne sais pas trop quoi penser de cette publication dela part de @la_voie_du (jaguar). Est-ce pour relayer une opinion de leur part ou juste une mise en ligne pour provoquer un débat sur un texte « provocateur » ?
      Étant moi-même (un peu) espérantophone, je ne me sens pas tout à fait espérantiste dans le sens où les sympathisants de ce courant de pensée me semble se contenter d’une pensée simpliste : rassembler l’Humanité en abolissant la barrière des langues.
      C’est vrai que l’humanité se nourrit de diversités et l’esperanto, en tant que langue construite pourrait niveler ces diversités. Mais n’est-ce pas ce qui est en train de se passer avec l’anglo-américain mondialisé du langage des affaires ?
      Il n’empêche que j’invite toutes celles et tous ceux que cette problématique intéresse à se documenter sur l’esperanto qui n’est pas qu’un « sabir » pour que toutes et tous puisse communiquer sur des notions triviales (le bavardage) par delà les frontières. Il existe une littérature en esperanto :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Litt%C3%A9rature_esp%C3%A9rantophone
      Et il me semble que cette langue est capable de véhiculer des subtilités de pensées aussi bien que les langues nationales.

    • Je suis également loin d’être d’accord avec ce texte qui me paraît véhiculer pas mal d’idées assez fausses sur l’esperanto, à commencer par le fait que l’esperanto viserait à uniformiser…
      Cette langue étant une passerelle avant tout et n’a jamais cherché à éliminer la diversité des langues (je dirais bien contrairement à ce qui se passe de-facto avec l’anglais simplifié)…

      Par ailleurs c’est aussi extrêmement facile de créer en esperanto des concepts / idées difficilement traduisibles mais néanmoins très compréhensibles.

      Bref les arguments avancés ne me paraissent pas très convaincants.

      Il dit aussi : « L’espéranto, en revanche, ne saurait être autre chose que du bavardage. ». Bah si déjà on arrivait à cette situation (ie : avoir suffisamment de locuteurs / blogs / vlogs / séries / articles scientifiques / romans / chansons... en espéranto et bavarder), je serais bien content !

      #esperanto

    • Ce texte a été écrit il y a 110 ans dans un monde bien moins globalisé. Aujourd’hui, nous sommes priés d’apprendre la langue de la nation qui domine l’économie mondiale. L’anglais est devenu la langue des échanges internationaux et cela ne nous a pas fait échapper à certaines perversions citées dans ce texte. Et je pense souvent qu’une langue plus neutre comme l’esperanto apporterait un peu plus d’équité entre les peuples. Mais il n’est peut-être pas trop tard ?

    • Salud Hermano et merci à Ben de souligner que ce texte a été écrit il y a cent dix ans. Ce n’est pas par provocation qu’il se trouve maintenant sur “la voie du jaguar” mais pour être mis en perspective avec la pratique des langues “indigènes”. Plusieurs dizaines de langues sont parlées au Mexique et, en elles-mêmes, elles sont une résistance au rouleau compresseur de la culture et de la langue dominantes, en l’occurrence le castillan.

      C’est par la pratique de leur langue que les “peuples originaires” sont reconnus comme tels et ces langues en elles-mêmes définissent aussi leur rapport au monde et leur mode de relations communautaires, intersubjectivité et non relation sujet/objet.

      Quand l’anarchiste Gustav Landauer écrit “Les hommes se comprennent et peuvent s’entendre parce qu’ils sont différents” , il est proche de la pensée zapatiste “El mundo que queremos es uno donde quepan muchos mundos. La patria que construimos es una donde quepan todos los pueblos y sus lenguas”.

    • J’avais bien remarqué que l’auteur du texte écrivait cela au début du XXème siècle.
      Et en quoi, l’esperanto menacerait-il ces différences ? Évidemment qu’il n’a jamais eu pour but de replacer les langues dites « nationales » ou les langues « indigènes ». Je déplore que des langues disparaissent sous les coups de boutoir de la mondialisation capitaliste tout comme j déplore que des « nations » disparaissent.
      L’esperanto en tant que « langue construite » n’a jamais eu pour but de niveler les cultures comme le fait l’anglais.
      Certains espérantistes disent que l’esperanto est une langue a-nationale, c’est à dire qu’elle n’est le véhicule d’aucune culture fût-elle en état de dominer les autres. L’esperanto appartient à tout le monde et chacun est libre d’en faire ce qu’il veut sans l’imposer à quiconque. Son fondateur (L.L. Zamenhof) rêvait qu’elle devînt une langue « internationale » afin de faciliter la communication entre les homme et partant, d’atténuer les conflits. Douce rêverie que je suis loin de partager même si la plupart des espérantistes s’y accroche.
      En pratiqueant cette langue, on s’aperçoit (comme le rappelait Gustav Landauer) que chaque locuteur y apporte des éléments langagiers liés à sa culture. Cela constitue-t-il réellement un problème ? Sûr que si on traduit mot à mot une expression de langue française comme « construire des châteaux en Espagne » en s’adressant à un-e Japonai-es, cette personne risque de vous demander ce que vous voulez dire. L’esperanto a proposé cette expression : « Konstrui kastelojn aere » (construire des châteaux en l’air) ce qui st déjà plus « signifiant » pour une personne d’une autre culture que la nôtre. Utiliser l’esperanto demande aussi d’avoir ce sens du respect de la différence des cultures.

    • Et pour alimenter la discussion :

      http://www.levif.be/actualite/belgique/claude-hagege-imposer-sa-langue-c-est-imposer-sa-pensee/article-normal-165911.html

      Pour le grand linguiste Claude Hagège, le constat est sans appel : jamais, dans l’histoire de l’humanité, une langue n’a été « comparable en extension dans le monde à ce qu’est aujourd’hui l’anglais » (1). Oh ! il sait bien ce que l’on va dire. Que la défense du français est un combat ranci, franchouillard, passéiste. Une lubie de vieux ronchon réfractaire à la modernité. Il n’en a cure. Car, à ses yeux, cette domination constitue une menace pour le patrimoine de l’humanité. Et fait peser sur elle un risque plus grave encore : voir cette « langue unique » déboucher sur une « pensée unique » obsédée par l’argent et le consumérisme. Que l’on se rassure, cependant : si Hagège est inquiet, il n’est pas défaitiste. La preuve, avec cet entretien où chacun en prend pour son grade.

    • Saludos Hermano,

      Il est curieux de faire référence à Claude Hagège au sujet d’un texte anarchiste. Même si — encore heureux — il aligne quelques vérités sur les liens de dépendance entre la langue et l’économie, il reste un des concepteurs de la simplification de l’orthographe de la langue française, qui avait pour but de rapprocher la langue des “nécessités” du marché et pour moyen d’asseoir l’autorité de l’État sur les règles de l’écriture. Cette première tentative — et première étape d’un processus de transformation linguistique par ceux d’en haut (les experts comme Hagège) —, sans résultat, se passait en 1990 sous le gouvernement de Rocard. Par ailleurs ce qu’il dit de la domination de l’anglo-américain est juste mais très incomplet. La contagion de cette langue — souvent déformée par l’argot — passe aussi par les paroles rebelles. “ACAB” est tagué partout sur les murs d’Athènes, où l’on a pu lire en 2008 le très drôle "Merry Crisis and a Happy New Fear". Pourtant la Grèce existe à travers la résistance de sa langue à travers les millénaires et se joue de l’anglais touristique. Bob Dylan, Sam Peckinpah et Muddy Waters — par exemple — ont certainement aussi beaucoup à voir avec la diffusion de leur langue transformée par les mots de la rue et non par ceux de Wall Street. Méfions-nous des simplificateurs, d’autant plus quand ils s’expriment en tant qu’experts et conseillers de l’appareil d’État.

    • Encore heureux qu’on s’autorise à détourner la langue des « vainqueurs qui écrivent l’histoire ».
      Hagège non anarcho-compatible, je m’attendais un peu à cet argument. toutefois reconnaissons que le bonhomme n’est pas tout à fait un abruti ne serait-ce que pour avoir appris toutes les langues mentionnées dans l’article.

      Relisons bien ce qui suit :

      Vous estimez aussi que l’anglais est porteur d’une certaine idéologie néolibérale...

      Oui. Et celle-ci menace de détruire nos cultures dans la mesure où elle est axée essentiellement sur le profit.

      Je ne vous suis pas...

      Prenez le débat sur l’exception culturelle. Les Américains ont voulu imposer l’idée selon laquelle un livre ou un film devaient être considérés comme n’importe quel objet commercial. Car eux ont compris qu’à côté de l’armée, de la diplomatie et du commerce il existe aussi une guerre culturelle. Un combat qu’ils entendent gagner à la fois pour des raisons nobles - les Etats-Unis ont toujours estimé que leurs valeurs sont universelles - et moins nobles : le formatage des esprits est le meilleur moyen d’écouler les produits américains. Songez que le cinéma représente leur poste d’exportation le plus important, bien avant les armes, l’aéronautique ou l’informatique ! D’où leur volonté d’imposer l’anglais comme langue mondiale. Même si l’on note depuis deux décennies un certain recul de leur influence.

      Je suis quasiment certain que Landauer aurait pu tenir ces propos, s’il eût été notre contemporain.

      Et pour revenir à l’esperanto, de quel idéologie est-il porteur ? Staline et Hitler ont pourchassé les espérantistes. Le second disait même de l’esperanto que c’était une « langue de juifs et de communistes ».

    • La langue des “vainqueurs qui écrivent l’histoire” ?

      L’anglais est la langue de Ringolevio, d’Emmett Grogan et des Diggers de San Francisco. L’anglais est la langue dans laquelle Joe Hill, né en Suède, écrivait ses ballades. L’anglais est la langue dans laquelle Emma Goldman, née en Russie, a écrit Living my Life, encore pas traduit intégralement en français. L’anglais est la langue des Wobblies et des Hobos.

      Hagège et Landauer ?! Imagine ce qu’aurait pensé Landauer de ceci :

      « Je leur réponds : "Pourquoi pas la Russie ou l’Allemagne ? Ce sont des marchés porteurs et beaucoup moins concurrentiels, où vos enfants trouveront plus facilement de l’emploi." »

      Les “marchés porteurs” de Poutine et de Schäuble ? Hagège critique du néolibéralisme ou expert en double langage ?

      The end, il est clair, malgré le titre, que l’essentiel de ce qu’écrit Landauer dans ce texte est moins dans la critique de l’espéranto que dans la défense de la multiplicité et de la diversité des langues.

      Hasta luego hermano.

    • Sí, parece una conclusión razonable. Gracias a ustedes por la pequeña antología de escritores, pensadores y poetas anarquistas que se expresan en Inglés. Tal vez podríamos añadir Henry David Thoreau.

      Y de todos modos, las luchas continúan. Saludos compañeros!

    • Pourquoi l’espéranto n’a pas vraiment conquis le monde

      Il y a cent trente ans un ophtalmologiste polyglotte polonais publiait Langue internationale, l’ouvrage fondateur de l’espéranto. Ludovik Zamenhof a puisé à la fois dans les langues germaniques, latines et slaves pour construire un langage qu’il souhaitait accessible au plus grand nombre. Son objectif, louable, était alors d’aider à créer les conditions de la paix dans le monde. Après plus d’un siècle, quelque 2 millions de personnes pratiquent l’espéranto dans le monde. Si la langue de Zamenhof a connu plusieurs coups d’arrêt pendant son histoire, elle trouve aujourd’hui un nouveau souffle avec Internet. Du 22 au 29 juillet, les espérantistes du monde entier se réunissent à Séoul pour leur congrès annuel.

      http://www.lemonde.fr/societe/video/2017/07/25/pourquoi-l-esperanto-n-a-pas-vraiment-conquis-le-monde_5164654_3224.html

  • La désobéissance civile | Métamorphoses
    http://www.radiogrenouille.com/programmes-radio/grille/metamorphoses-fevrier-2017

    « Aux yeux de quiconque à lu l’Histoire la désobéissance est la vertu originelle de l’Homme » (Oscar Wilde). D’Henry David Thoreau à Edgar Morin, en passant par Howard Zinn, Hannah Arendt, Stephane Hessel, la désobéissance civile a été défendue par des hommes et des femmes qui ont marqué l’Histoire. Qu’est-ce que la désobéissance civile ? Quels sont ses enjeux et ses ingrédients ? Invités sur le plateau : Hugues Leenhardt (associations Mouvement pour une Alternative Non Violente et Coopérations à la Paix) et Anne Peissik- Lemery (Faucheuse de chaises). Entretiens enregistrés : Hadadi Kaddour (HK et les Saltimbanques) et Cédric Herrou (agriculteur de la Vallée de la Roya condamné pour aide à l’entrée, à la circulation et au séjour de personnes en situations irrégulières). Durée : 58 min. Source : Radio (...)

    http://media.radiogrenouille.com/2017-02-13_metamorphoses-web.mp3

  • The Real Secret of Youth Is Complexity - Issue 36: Aging
    http://nautil.us/issue/36/aging/the-real-secret-of-youth-is-complexity

    Simplicity, simplicity, simplicity!” Henry David Thoreau exhorted in his 1854 memoir Walden, in which he extolled the virtues of a “Spartan-like” life. Saint Thomas Aquinas preached that simplicity brings one closer to God. Isaac Newton believed it leads to truth. The process of simplification, we’re told, can illuminate beauty, strip away needless clutter and stress, and help us focus on what really matters. It can also be a sign of aging. Youthful health and vigor depend, in many ways, on complexity. Bones get strength from elaborate scaffolds of connective tissue. Mental acuity arises from interconnected webs of neurons. Even seemingly simple bodily functions like heartbeat rely on interacting networks of metabolic controls, signaling pathways, genetic switches, and circadian rhythms. (...)

  • BALLAST Thoreau, derrière la légende
    http://www.revue-ballast.fr/thoreau-derriere-la-legende

    Il en tirera Résistance au gouvernement civil, en 1849 (un détail plus conséquent qu’il n’y paraît : La Désobéissance civile est le titre, devenu concept politique et philosophique, sous lequel l’ouvrage est connu mais il n’est qu’un choix éditorial, survenu après le décès de l’écrivain – ainsi que le rappelle Michel Granger, dans sa biographie Henry David Thoreau, on ne trouve nulle trace de cette formule de son vivant : « L’usage du titre posthume revient, rapporte Granger, à figer la pensée de Thoreau », puisque la « désobéissance civile » n’est pas l’exact synonyme de « résistance »). Petit ouvrage de haute volée, par la densité et la vigueur du propos, comme le sont souvent les textes politiques fondateurs (songeons au Discours de la servitude volontaire de La Boétie ou au Manifeste du Parti communiste de Marx et Engels). Thoreau y déclare que la place de l’homme juste, lorsque son gouvernement ne l’est pas, se trouve en prison, tout en appelant explicitement à « la révolution ». Un ouvrage qui influencera Luther King et Gandhi – ce glorieux héritage contribuera malgré lui à tronquer sa pensée.

  • What is ’ Upstream Color ’ About ? Here’s My Interpretation | Rope of Silicon
    http://www.ropeofsilicon.com/what-is-upstream-color-about-a-review-commentary-and-stream-of-though

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=uUnjGq61u4o

    Un #film différent avec plusieurs niveaux de lecture, une narration qui a décidé de ne pas se réciter et se vautrer dans le didactique, un foisonnement de réflexions sur l’humain/animal, la mémoire, l’identité, les instincts, quelques très belles scènes sur le son, bref, un #ovni.

    And so, to Upstream Color, a film I took to be entirely metaphorical, though told as something of a horror, romantic, sci-fi thriller. However just attributing those words in an attempt to fit it in some sort of box seems to distort what makes it a wholly unique piece of work.

    I won’t pretend I understood every piece and fragment of the film, but for the most part I feel I was in tune with its teachings.

    The heart and guiding light of Upstream Color is Henry David Thoreau’s 1854 publication “Walden”. Thoreau, a noted transcendentalist, spent two years in a cabin he built and among his many goals recorded in the book, were those of self-sufficiency and simple living. Thus begins the roots of Upstream Color, a film that takes a look at what makes us human and what happens when we are stripped down to the bare essentials and any preconceived notions of self. Essentially starting anew.

    Et aussi une critique du Guardian

    Yet his juxtapositions are not really spiritual in this way, and Carruth often looks like a materialist Terrence Malick. We are heading to something other than the wonder. When his film detects similarities and parallels, it seems as if he is an extraterrestrial observer dispassionately noting molecule-movement through an impossibly powerful telescope, seeing that humans, pigs, thoughts and soundwaves are all just made from the same Earth-based material.

    http://www.theguardian.com/film/2013/aug/29/upstream-color-review

    Quoi qu’il en soit, je pense qu’il faut lire Walden pour avoir non pas toutes, mais plus de clés.

  • Take Two Hikes and Call Me in the Morning - Facts So Romantic
    http://nautil.us/blog/take-two-hikes-and-call-me-in-the-morning

     bikeriderlondon via shutterstock One hundred sixty years ago, Henry David Thoreau published his magnum opus, Walden. In it he detailed his time spent living alongside nature in a cabin adjacent to Walden Pond. In one of the book’s emblematic lines, Thoreau wrote, “We can never have enough of nature.” He believed that it was a “tonic” for us.Fewer people experience Thoreau’s tonic these days. Many people have little connection to or experience in nature; many spend more time with iPads than in parks. Journalist Richard Louv coined the phrase “nature deficit disorder” to describe this phenomenon in his book Last Child in the Woods.Nature deficit disorder is not an actual mental disorder or illness. Louv chose the name to draw attention to the lack of a connection with nature he observed in young (...)

  • Réflexions destinées à la cérémonie commémorative pour #Aaron_Swartz
    http://www.larevuedesressources.org/reflexions-destinees-a-la-ceremonie-commemorative-pour-aaron-s

    « Il y a longtemps, Henry David #Thoreau a demandé si un « citoyen [devrait] jamais un instant, ou le moins du monde, abdiquer sa conscience au législateur ? » C’est une question qui devrait être posée en permanence. Je le dis en tant que législateur, et en tant que père. Désormais je pense à Aaron quand je lis le livre Henry gravit une montagne à mes jumeaux de cinq ans. Le livre a été inspiré par la nuit que Thoreau passa en prison. » Washington, DC, le 4 février 2013 Il y a longtemps, Henry David (...) (...)

    #Hommages #USA #XXIe_siècle #Hackers #hacktivisme
    https://en.wikisource.org/wiki/Senator_Wyden_Remarks_at_Aaron_Swartz_Memorial
    http://www.santtumustonen.com

  • Thoreau ou la vie sauvage | Gilles Heuré (Télérama.fr)
    http://www.telerama.fr/livre/thoreau-ou-la-vie-sauvage,71739.php

    En 1845, Henry David Thoreau se retire dans les bois afin de se libérer de toute contrainte sociale. L’écrivain américain y vivra deux ans. De cette expérience naîtra “Walden”, un plaidoyer libertaire où il met en cause le fonctionnement et l’éthique de la société américaine. Ses écrits influenceront Tolstoï, Gandhi, Luther King, Mandela…

  • The Mountain Men Action Figure Set: Marx, Mao, Lenin and Thoreau. | Colossal
    http://thisiscolossal.com/2011/05/the-mountain-men-action-figures-set-marx-mao-lenin-and-thoreau

    Toss the G.I. Joes and the Transformers in the trash. Japanese company General Research has created this limited edition set of polyurethane Mountain Men as part of their February Mountain Research series. And by mountain men they’re of course referring to German philosopher Karl Marx, Chairman Mao “a Chinese revolutionary and Guerrilla warfare strategist,” Vladimir Lenin a “Russian revolutionary and political philosopher,” and Henry David Thoreau the American writer and poet.

    #montagne #marxisme #toys