person:hervé

  • Vive éclosion des langues de révolte | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/06/08/vive-eclosion-des-langues-de-revolte

    Arabat réunit un ensemble de textes, photographies et dessins et un film en deux parties sur DVD, le tout né de la résidence, en 2018, d’Élodie Claeys et de Caroline Cranskens à Plounéour‐Ménez, en plein cœur des monts d’Arrée.

    Le titre, signifiant en breton « ne pas » (aussi bien : « interdit », « défense de »  – « ça suffit »), est inspiré d’un poème d’Anjela Duval (1905−1981), paysanne et poétesse bretonne dont les artistes auteures se sont nourries tout au long de leur séjour entre deux hivers.

    #langues_de_révolte

    • Arabat
      Va hiraezh. Va c’hwervoni
      — N’anavezan ket an enoe —
      Arabat o lakaat em gwerzennoù.
      E teñvalañ kombod va c’halon
      E fell din o derc’hel kuzh.
      Arabat ‘ouezfe den va c’halvar
      Nemet an Hini en deus merket deomp an Hent.
      Arabat sammañ seurt sammoù
      War divskoaz ar re yaouank.
      ‘Pad ma c’hell ar c’hozhiad
      O dougen e-unan.
      Ret mousc’hoarzhin d’o mousc’hoarzh,
      Zoken pa vroud ar boan grisañ.
      Ret eo magañ dezho o spi
      En un Dazont a vo o hini
      Hag a baeo kantvedoù mezh…

      2 a viz Kerzu 1972

      https://www.anjela.org/oberenn/arabat/?lang=bz

      E galleg

      Interdit
      Mon mal d’’être. Mon amertume
      — Je ne connais pas l’’ennui —
      Je n’’ai pas le droit de les mettre dans mes vers.
      Dans le coin le plus sombre de mon cœœur
      Il faut que je les garde au secret.
      Personne ne doit savoir mon calvaire
      Si ce n’’est Celui qui nous a montré le Chemin.
      Défense de déposer ces fardeaux
      Sur les épaules des jeunes.
      Tant que la vieille peut
      Les porter par elle-même.
      Il faut grimacer un sourire
      Même quand perce la douleur la plus vive.
      Il faut leur donner l’’espoir
      En un Avenir qui sera à eux
      Et qui effacera des siècles de honte…

      2 décembre 1972

      (Traduction Paol Keineg)

      https://www.anjela.org/oberenn/interdit-2


    • Arabat - Éditions isabelle sauvage
      https://editionsisabellesauvage.fr/catalogue/arabat

      Présentation
      Arabat réunit un ensemble de textes, photo­gra­phies et dessins et un film en deux parties sur DVD, le tout né de la rési­dence, en 2018, d’Élodie Claeys et de Caro­line Crans­kens à Plounéour‐​Ménez, en plein cœur des monts d’Arrée.

      Le titre, signi­fiant en breton « ne pas » (aussi bien : « inter­dit », « défense de » — « ça suffit »), est inspiré d’un poème d’Anjela Duval (1905−1981), paysanne et poétesse bretonne dont les artistes auteures se sont nour­ries tout au long de leur séjour entre deux hivers.

      Versant livre sont réunis les regards de Caro­line Crans­kens et d’Élodie Claeys, à travers textes et photo­gra­phies, et celui d’Agnès Dubart, qui lors d’un séjour de quelques semaines auprès d’elles a dessiné à l’encre noire les yeux de diffé­rentes personnes rencon­trées en concluant chaque séance de pose par cette même ques­tion : « qu’est-ce que vos yeux aiment voir ? », avant de traduire ces regards inté­rieurs par la couleur et l’aquarelle.

      Versant film, deux parties donc, indé­pen­dantes et complé­men­taires, « à valeur d’ici et d’ailleurs », l’une, Prises de terre, se passant dans les monts d’Arrée, l’autre, Au‐​Delà de Nous, à travers la France, là où il est ques­tion de collec­tifs, de résis­tance et de révolte (de Notre‐​Dame‐​des‐​Landes aux ronds‐​points des gilets jaunes). Caro­line Crans­kens et Élodie Claeys ont suivi le fil des rencontres pour explo­rer quelques cellules vivantes parmi une profu­sion infi­nie. Au rythme du vent, des clairs‐​obscurs, du chant du cour­lis cendré ou des slogans de mani­fes­ta­tions, cadrées sur les pieds, les visages ou les mains, les histoires de vies entrent en réso­nance et en contra­dic­tion avec les aspi­ra­tions et les colères du présent. Comment faire le pont entre les actes et les paroles, les indi­vi­dus et les foules, la nature et la nature humaine ? Arabat est avant tout une vision du collec­tif en mouve­ment, de l’entraide possible entre lieux, enra­ci­ne­ments, luttes, géné­ra­tions, corps et langages. Parce qu’il est l’heure de se bran­cher à la terre et à la fois de se relier aux autres, plus que jamais.

    • Merci pour toute cette documentation @simplicissimus.

      Et sinon, question plus personnelle : parles-tu breton ou as-tu approché cette langue de quelqu’autre façon ?
      Parce que en lisant les pages que tu références, je me suis laissé dériver de liens en liens et je suis (fatalement) arrivé ici :

      https://www.coop-breizh.fr/1030-livres-en-breton

      Aurais-tu quelques conseils à me donner pour entrer en apprentissage de cette langue ?

    • Ah ! le breton,…

      Non, je ne le parle pas, mais l’ai cotoyé de très très près. Un peu moins maintenant, mais encore.

      Je fais partie de la génération Stivell puis Tri Yann et Servat. À l’époque, et compte tenu de mon goût pour les langues, j’avais évidemment essayé de plonger dedans, de la grammaire de Roparz Hémon à la méthode Assimil. Mon principal problème étant que je manquais d’occasion de le pratiquer. Dans mon patelin du littoral, les derniers locuteurs disparaissaient dans l’indifférence générale. À l’époque, il en subsistait un accent à couper au couteau en français, mais cet accent à aujourd’hui totalement disparu. Reste encore les très abondants #bretonnismes, qui viennent d’ailleurs de faire un retour remarqué par le biais de l’opuscule d’Hervé Lossec qui a connu, et connait toujours, un succès de librairie ahurissant.

      À Paris, bien qu’habitant non loin, voire dans le quartier, je ne fréquentais pas les milieux actifs. Bref, pas de breton.

      Quelques années (!) passent et il se trouve, à peu près par hasard, que ma fille à l’occasion de démarrer sa scolarité en breton. Elle y a accompli tout le trajet de la maternelle à la fin du primaire. Pour les mêmes raisons que moi à peu près, elle en est sortie en comprenant mais, étant en milieu bilingue, sans volonté affirmée de le parler. Sur les trois grandes copines, une seule - qui n’est pas ma fille – est restée dans le réseau bilingue (en fait, deux successifs), va passer son bac en breton et défile pour que les épreuves de maths soient en breton.

      Étant donné le mode de fonctionnement de ses écoles auquel les parents d’élèves sont fortement associés, j’ai pas mal entendu parler et j’ai fini par comprendre à peu près de quoi on parlait, mais je ne parle toujours pas. On me dit grand bien des stages d’immersion, mais je n’ai pas essayé. J’ai accompagné l’apprentissage de ma fille, lu les livres d’enfants et passé les CDs de comptine et autres. Il en reste quand même quelques choses, mais l’occasion manque toujours.

      Pour l’apprentissage, je ne saurais pas trop quoi te recommander. Surtout vu mon propre résultat… L’imprégnation et la pratique.

      D’ailleurs, coïncidence, aujourd’hui est passé, je crois bien pour la première fois, l’excellente émission de France 3 Bretagne #Bali_Breizh que je regarde assez souvent (quand c’est des copains ou des connaissances qui passent). Pointée par @vanderling, en réponse à billet de @philippe_de_jonckheere à propos du clarinettiste Dominique Jouve (le documentaire est vraiment remarquable). L’émission est en breton, mais sous-titrée.
      https://seenthis.net/messages/785888

      Sinon, tu as (avais…) la série de sketches djeunz’ Ken tuch’
      https://vimeo.com/45565882


      avec divers personnages récurrents, dont un Roumain apprenant le breton à Rennes (l’acteur était un des profs de ma fille et le personnage très fortement inspiré d’un assistant maternel…)
      (sous-titres également)

      Y a aussi une autre mini série, genre Un gars, une fille qui tourne en ce moment et passe de temps en temps sur FB, mais je n’arrive pas à mettre la main dessus.

    • D’après ce que tu dis au premier billet de tes réponses, nous devons être de la même génération (Stivell, Dan Ar Braz, Servat, Ar Sonerien Du, Planxty, etc...) J’ai eu l’occasion de côtoyer quelques Bretons à Lyon pendant mes études. Un d’entre eux m’a même appris à jouer du « tin whistle » irlandais et on se faisait des guinches terribles avec quelques autres « folkeux » de toute origine dans nos piaules. Étant originaire de l’Est (Franche-Comté), j’ai donc eu la chance par ce biais d’être initié à la culture musicale « celtique » et ça ne m’a jamais lâché. Au cours d’un long périple en Bretagne en 1980 (ou 81 ?) j’ai repris un bon bain de culture musicale chouchenn-compatible et j’ai même trouvé un bouquin d’apprentissage du ... breton vannetais. Mais vu que le contenu de cet ouvrage était imprégné de catholicisme pur et dur, j’ai pas vraiment eu l’envie de décoller. Je sais bien que la Bretagne est une terre où la tradition religieuse est restée très prégnante, toussa, mais bon, faut quand même pas déconner ... Donc je papillonne au gré de mes navigations internautesques. Le mieux serait d’aller s’installer dans cette région mais après, il faudrait retrouver des anciens qui parle le « vrai » breton et là ... Car apparemment, le breton enseigné institutionnellement est empreint d’un certain académisme. On va y réfléchir et peut-être songer à organiser un déménagement avant toute chose. En attendant, merci pour toutes ces références.

  • Spatial militaire, la France passerait-elle à l’offensive ?
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/spatial-militaire-la-france-passerait-elle-a-l-offensive-819012.html

    Tic-tac, tic-tac, tic-tac... D’ici au 14 juillet, Emmanuel Macron va livrer dans un discours, qui doit faire date, la nouvelle stratégie spatiale de la France. Car le président s’intéresse de très près à ce dossier stratégique. « La France y a toujours été précurseur, y compris dans le domaine de la défense », avait-il rappelé le 13 juillet dernier dans les jardins de l’Hôtel de Brienne. « L’espace est un véritable enjeu de sécurité nationale, avait-il d’ailleurs expliqué. C’est pourquoi je veux que nous définissions, au cours de la prochaine année, une stratégie spatiale de défense ». Tout le monde s’est donc mis au travail dans le dernier semestre 2018, a rendu la copie en fin d’année et ­attend désormais la parole présidentielle.

    Un discours était prévu en début d’année puis reporté en raison du mouvement des « Gilets Jaunes » et du Grand débat national. D’une façon générale, cette nouvelle stratégie est censée « dessiner une ambition pour nos forces armées à l’horizon 2040 avec des jalons très clairs et très cadrés de cette montée en puissance qui est proposée au président de la République », avait expliqué en décembre Hervé Grandjean, le conseiller pour les affaires industrielles au cabinet de Florence Parly. Aujourd’hui, on y est presque.

    Le coût de la conformité avec le Traité de l’Espace, c’est vraiment de la langue de béton armé

    Emmanuel Macron doit répondre à la question brûlante : la France va-t-elle changer de doctrine dans l’espace ? C’est fort possible. « La militarisation [de l’espace, ndlr] n’est pas forcément contradictoire avec les principes édictés par le Traité sur l’espace. (...) Le principe de légitime défense continue à s’appliquer », avait laissé entendre Hervé Grandjean. Faut-il rappeler également que la France a su faire évoluer ces dernières années sa doctrine dans le domaine cyber, un espace où elle ne s’interdit plus d’être offensive... Des indices qui laissent à penser que la France pourrait riposter face à des menaces venues de l’espace ou de la Terre pour détruire ou parasiter ses capacités spatiales. Car, comme l’avait affirmé à l’Assemblée nationale le chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA), le général Philippe Lavigne, si nous perdons la guerre dans l’espace, nous perdrons la guerre tout court".

    Dans l’espace, la menace est aujourd’hui omniprésente. « Les stratégies de contestation ou de déni d’accès prennent des formes nouvelles, avait expliqué en décembre 2017 l’ancien commandant interarmées de l’espace, le général Jean-Pascal Breton. Outre le développement d’armes à effet dirigé, capables de dégrader les performances de nos moyens, la maîtrise de la technique de rendez-vous dans l’espace permet de venir à proximité de capacités spatiales d’autres pays sur l’ensemble des orbites ».
    Des trous dans la raquette

    Dans le domaine spatial, la France a découvert au fil de la montée en puissance de l’arsenalisation de l’espace des trous dans sa raquette. Et de très sérieux. Aujourd’hui, elle ne sait pas assurer l’intégrité physique de ses satellites, y compris de leurs segments sol contre des attaques de nature cyber, de brouillage, de renseignement (espionnage) ou, encore moins, de nature cinétique. Le président du CNES, Jean-Yves Le Gall, a rappelé en avril 2018 à l’Assemblée nationale qu’on « ne sait pas se protéger d’un satellite étranger qui viendrait fureter à proximité des nôtres ». La France est aussi relativement démunie dans l’observation de l’orbite géostationnaire.

    Pour autant, en dépit de ses ­lacunes, elle reste une nation leader dans le domaine spatial derrière les États-Unis, la Russie et la Chine. La France dispose de nombreuses compétences dans les armes à effet dirigé (laser pour aveugler, micro-onde pour brouiller). Donc rien d’impossible pour elle. La revue stratégique appelait d’ailleurs déjà en 2017 à « un renforcement substantiel à la fois des moyens défensifs et offensifs de la France ». Grâce à l’ONERA, la France a aussi développé depuis plusieurs années un système low cost mais très efficace pour surveiller les orbites basses (jusqu’à 1.000 km d’altitude pour le système GRAVES). Elle peut surveiller les orbites moyennes et géostationnaires grâce aux télescopes du réseau Tarot du CNRS et de GEOTracker d’Ariane Group. Car la capacité de surveiller l’espace et d’identifier des agresseurs est un gage d’autonomie stratégique, mais est loin d’être suffisante pour envisager gagner la bataille de l’espace.

    Que va décider l’État face à des armements d’un nouveau type  ? Washington et Pékin se sont dotés de programmes d’équipements offensifs. Le Shenlong n’est pas sans rappeler le X-37B américain, qui évolue en orbite basse (moins de 1 000 km). Mis en service en 2010, le X-37B est capable de placer une petite charge utile en orbite et d’inspecter, voire de récupérer, des satellites. La France va-t-elle lancer un X-37B à la française ? Peu probable, trop cher. Mais il lui faut « des moyens d’action vers l’espace depuis le sol (laser, brouilleurs, micro-onde) », estime l’ancien commandant interarmées de l’espace, aujourd’hui PDG d’Observation de la Terre appliquée (OTA), le général de brigade aérienne (2S), Jean-Daniel Testé.
    Quelles armes du futur pour la France ?

    Le travail du ministère des Armées a permis de creuser les menaces et d’identifier les capacités pour y répondre aussi bien sur les segments sol et spatial mais aussi sur les liaisons de données entre le sol et l’espace, et dans la partie logicielle. Ces segments peuvent faire l’objet de menaces plus ou moins graves, qui vont de l’espionnage et au déni de services jusqu’à la neutralisation du satellite. Ainsi, le ministère a priorisé les menaces pour répondre aux plus graves et aux plus probables. « C’est sur ces menaces-là que le ministère portera un effort particulier », explique Hervé Grandjean.

    Mais l’innovation est clairement la clé des succès futurs de la France : armes à effet dirigé, intelligence artificielle à bord des satellites, développement de radar basse fréquence longue portée pour la surveillance de l’espace (Thales), miniaturisation des charges utiles des satellites d’observation (Thales et Airbus), imagerie hyperspectrale (ONERA), ballons stratosphériques (Thales)... À Emmanuel Macron d’y mettre les moyens... ou pas.

    #Espace #Communs #Militarisation #Guerre

  • Spatial militaire, la France passerait-elle à l’offensive ?
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/spatial-militaire-la-france-passerait-elle-a-l-offensive-819012.html


    Quelles armes du futur pour la France dans l’espace
    © NASA NASA / Reuters

    Face à aux menaces dans l’espace, la France pourrait changer de doctrine. Dans un contexte de légitime défense, elle pourrait passer en mode offensif. Ce sera l’un des thèmes abordés lors du Paris Air Forum, organisé par La Tribune et qui se déroulera le 14 juin à la Maison de la Mutualité. Le général Michel Friedling Commandant du Commandement interarmées de l’espace, Caroline Laurent, la directrice de la Stratégie de la DGA, Stéphane Trompille, député de l’Ain et membre de la commission de la défense nationale et des forces armées et, enfin, Riadh Cammoun, VP Public and Regulatory Affairs de Thales Alenia Space débattront sur le thème « Spatial militaire, quelle doctrine pour la France ».

    Tic-tac, tic-tac, tic-tac... D’ici au 14 juillet, Emmanuel Macron va livrer dans un discours, qui doit faire date, la nouvelle stratégie spatiale de la France. Car le président s’intéresse de très près à ce dossier stratégique. "La France y a toujours été précurseur, y compris dans le domaine de la défense", avait-il rappelé le 13 juillet dernier dans les jardins de l’Hôtel de Brienne. "L’espace est un véritable enjeu de sécurité nationale, avait-il d’ailleurs expliqué_. C’est pourquoi je veux que nous définissions, au cours de la prochaine année, une stratégie spatiale de défense_". Tout le monde s’est donc mis au travail dans le dernier semestre 2018, a rendu la copie en fin d’année et ­attend désormais la parole présidentielle.

    Un discours était prévu en début d’année puis reporté en raison du mouvement des « Gilets Jaunes » et du Grand débat national. D’une façon générale, cette nouvelle stratégie est censée "dessiner une ambition pour nos forces armées à l’horizon 2040 avec des jalons très clairs et très cadrés de cette montée en puissance qui est proposée au président de la République", avait expliqué en décembre Hervé Grandjean, le conseiller pour les affaires industrielles au cabinet de Florence Parly. Aujourd’hui, on y est presque.

    Emmanuel Macron doit répondre à la question brûlante : la France va-t-elle changer de doctrine dans l’espace ? C’est fort possible. "La militarisation [de l’espace, ndlr] n’est pas forcément contradictoire avec les principes édictés par le Traité sur l’espace. (...) Le principe de légitime défense continue à s’appliquer", avait laissé entendre Hervé Grandjean. Faut-il rappeler également que la France a su faire évoluer ces dernières années sa doctrine dans le domaine cyber, un espace où elle ne s’interdit plus d’être offensive... Des indices qui laissent à penser que la France pourrait riposter face à des menaces venues de l’espace ou de la Terre pour détruire ou parasiter ses capacités spatiales. Car, comme l’avait affirmé à l’Assemblée nationale le chef d’état-major de l’armée de l’air (CEMAA), le général Philippe Lavigne, "si nous perdons la guerre dans l’espace, nous perdrons la guerre tout court".

  • Vélos-autos. Les #Chaucidou, pour cohabiter en douceur - Bretagne - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/velos-autos-les-chaucidou-pour-cohabiter-en-douceur-01-06-2019-12299590


    Michèle Moisan, maire de Fréhel (22), souhaitait faire chuter la vitesse des autos et augmenter la sécurité des cyclistes entre le bourg et la côte. La chaucidou semble remplir parfaitement son rôle.
    Photo Hervé Queillé

    Pas simple de partager la route entre vélos et autos. Face au développement de la pratique de la bicyclette, les Chaucidou, chaussées à circulation douce, commencent à fleurir en Bretagne. La solution miracle ?

    Chaucidou, c’est son petit nom charmant - pour CHAU(ssée) à CI(rculation) DOU(ce). Mais, pour le Code de la route, c’est une chaussée à voie centrale banalisée. C’est-à-dire une voie centrale étroite ne permettant que la circulation d’un seul véhicule motorisé, flanquée de deux pistes à dominante cycliste et piétonnière.

    Chaucidou. « D’expérience, ça fonctionne bien »
    Comment faire quand on croise un autre véhicule ? Le principe est simple, même si, la première fois, c’est un peu déroutant. En fait, il suffit de se rabattre sur la voie dédiée aux vélos puis de reprendre la voie centrale. Simple comme bonjour, sachant, bien évidemment, que la priorité revient aux cyclistes qui empruntent la bande latérale. Ce qui impose donc de circuler à vitesse réduite et de prendre son temps. Réduire la vitesse, c’est ce qui intéressait, en premier lieu, Michèle Moisan, maire de Fréhel (22). Après Lorient, Quimper, Plouguerneau (29), où le projet avait suscité la polémique il y a deux ans, ou encore Ploufragan (22), la commune costarmoricaine a ainsi décidé, à son tour, de transformer 1,8 km de son réseau routier en chaucidou.

    Un axe touristique hyperfréquenté
    « Cela fait trois ans que l’on réfléchissait à la façon de mieux gérer la cohabitation des autos et des cyclistes et piétons sur le 1,8 km qui sépare Pléhérel-Plage, vers la côte, et notre camping qui accueille 20 000 personnes entre le 1° avril et le 15 septembre », explique la maire de cette petite commune de 1 600 habitants. Une petite commune, mais qui se situe sur la route du Cap-Fréhel, visité, bon an mal an par un million de personnes. « Cela devrait encore s’accentuer car le Cap vient d’être classé Grand Site de France », souligne Michèle Moisan. Avec le soutien du conseil départemental - l’axe étant une route départementale - et après une réunion publique, Fréhel a donc ouvert sa chaucidou, en avril dernier.

    Moins de vitesse, plus de sécurité
    Un lourd investissement. Sur 296 000 euros, 175 000 restent, en effet, à la charge de la commune. Ce chiffre s’explique par le fait qu’il a été nécessaire de refaire la chaussée et d’installer deux « écluses ». La commune tenait également à utiliser du grès rose local pour colorer les bandes cyclables, d’où un léger surcoût. Quoi qu’il en soit, le jeu en valait la chandelle, selon la maire : « Lors des vacances de Pâques, on a pu observer que la cohabitation vélos-autos se passait plutôt bien. Quant aux riverains, compte tenu de la limitation à 70 km/h - 30 km/h pour le passage des écluses -, ils sont contents car ils nous disent que la vitesse des autos a chuté, qu’il n’y a plus de bruit et que les maisons ne tremblent plus la nuit », assure Michèle Moisan. « En revanche, je suis surprise que des gens me demandent par où passent les piétons… Mais comment faisaient-ils donc auparavant ? »

    Perfectible ?
    « Les automobilistes respectent davantage les 50 km/h », se félicite également Pascal Goulaouic, maire de Plounéour-Trez (29) qui, l’an passé, a mis en service une chaucidou sur les trois kilomètres qui, le long de la côte, relient Plounéour-Trez à Brignogan, les deux pôles de la commune nouvelle. « On n’a pas constaté d’accident mais nous allons apporter des améliorations sur les sommets de côte, qui peuvent être dangereux si les automobilistes roulent trop vite. On va donc réduire la vitesse à 30 km/h à deux ou trois endroits ». Reste également à voir si la chaucidou remplira pleinement son rôle, cet été, lorsque la RD 16, à Fréhel, sera hyperfréquentée, s’interroge Philippe Jean, dit Bailleul, membre de l’association Vélo Utile de Saint-Brieuc. Non sans préciser que les chaucidou, sur le principe, constituent un progrès pour le partage des routes entre cyclistes et personnes motorisées. Des rails de l’union pacifique entre usagers, en quelque sorte…

  • Fest Noz avec Douar Didoull
    http://alternatives-projetsminiers.org/fest-noz-avec-douar-didoull

    Internet ou le retour à la bougie, Herve Krief
    Dans « Internet ou le retour à la bougie », aux éditions Quartz, Hervé Krief, professeur de musique et musicien de haut niveau, se préoccupe de l’évolution de nos sociétés vers une dépendance de plus en plus grande au développement technique… Il part alors à la recherche de la réalité des infrastructures de l’Internet et montre à quels renoncements, à quels sacrifices mène la numérisation de notre environnement social et de nos vies.


    #fest_noz

  • L’échec et/ou la réussite en question
    http://www.radiopanik.org/emissions/emissions-speciales/lechec-et-ou-la-reussite-en-question

    Emission thématique proposé par le Théâtre Varia en lien avec le spectacle « Rater Mieux Rater Encore » mise en scène par Hervé Piron.

    Invités Igor Tserstevens professeur à l’EFP ; Thierry Dessily, Routinologue ; Loic Smars, rédacteur en chef du Suricate Magazine ; Daniel Vander Gucht, sociologue et professeur à l’ULB , Luc Malghem et Marie Henry du LIBREX, Grégoire Ronsmans étudiant en art dramatique à Mons² ainsi qu’un membre de l’équipe pédagogique de Point Culture, de Young Thinkers et du CGé.

    Animation Fredo Lubansu & Aurélia Noca accompagnés de. Delphine Délia, Laura Sterckx

    (visuel (c) Erik Kessels)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/emissions-speciales/lechec-et-ou-la-reussite-en-question_06718__1.mp3

  • L’écologie peut-elle être nationale ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/lecologie-peut-elle-etre-nationale


    Ils ont de drôle de question sur france-cul, peut-être que Hervé Juvin et Olivia Gesbert eurent trouvé la réponse en descendant en canoë la rivière Chattooga, en Géorgie, dans le Sud des Etats-Unis, en 1972.

    https://www.youtube.com/watch?v=p8t8uqEf6_A


    Eric Weissberg & Steve Mandell - Dueling Banjos ( Deliverance 1972 )
    https://www.telerama.fr/cinema/films/delivrance,4704.php
    Délivrance est diffusé ce soir sur France 5
    #radio #télévision #écologie

  • « J’ai mis la cartouche, j’ai vu un manifestant, j’ai visé la tête et j’ai tiré, sans raison »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/05/13/violences-policieres-la-nouvelle-strategie-de-maintien-de-l-ordre-inquiete_5

    L’exécutif nie l’existence même de brutalités policières lors des manifestations des « gilets jaunes » et leur demande désormais d’aller davantage au « contact », au risque de dégrader encore la situation.

    Au moment où Roxane (le prénom a été changé) arme son lanceur de balles de défense (LBD), il est déjà tard en ce énième samedi de manifestation. Cette policière mobilisée depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » n’en est pas à sa première munition de la journée. « J’avais déjà tiré plusieurs fois, des tirs justifiés, sur des personnes en train de commettre des infractions », raconte-t-elle à l’un de ses amis. La suite, elle ne sait pas très bien comment l’expliquer. « J’ai mis la cartouche, j’ai vu un manifestant, j’ai visé la tête et j’ai tiré, sans raison. » La cible, touchée sans gravité, prend la fuite. La policière, elle, reste avec ses questions : « Je ne sais pas du tout pourquoi j’ai fait ça. »

    La scène ne fera pas le tour des réseaux sociaux. Et pour cause, elle n’a pas été filmée, la victime n’a pas été éborgnée, et la fonctionnaire n’a connaissance d’aucune plainte, à ce jour du moins. Mais ce témoignage rapporté au Monde, d’une sincérité brute, jette une lumière crue sur la polémique qui fait rage depuis plusieurs mois sur la gestion par les forces de l’ordre des manifestations des « gilets jaunes » et sa part ombrageuse mais indissociable, les violences policières.

    « Il n’y a aucune présomption d’innocence pour nous »

    La parole des agents est en effet rare, étouffée au milieu d’un débat qui a pris une ampleur nationale. D’un côté, les réseaux sociaux sur lesquels ont été lancées les premières alertes agissent comme une caisse de résonance. Les séquences de policiers en train de molester des manifestants sont diffusées en boucle. Tout y est disséqué, commenté, relayé. « On est jugé et condamné dans la même seconde, il n’y a aucune présomption d’innocence pour nous », regrette un policier.

    De l’autre, le pouvoir nie contre toute évidence l’existence même des violences policières. A plusieurs reprises, le président de la République Emmanuel Macron et son ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, ont appelé à ne pas utiliser ce vocable. Une communication appréciée en interne, surtout par les syndicats, mais qui a aussi pour conséquence de laisser le policier qui a « dérapé » – l’euphémisme officiel – seul face à ses responsabilités.

    Les fonctionnaires mis en cause par des plaintes s’expliquent-ils eux-mêmes leur geste ? Difficile à dire : la plupart d’entre eux n’ont pas encore été entendus par l’Inspection générale de la police nationale, la « police des polices », même pour des dossiers remontant aux premiers actes des « gilets jaunes », en novembre ou en décembre 2018. Sur les 240 enquêtes, une soixantaine ont été clôturées et retournées aux différents parquets (dont une quarantaine sur les 161 ouvertes à Paris). Aucune poursuite n’a encore été engagée.
    Pour leurs collègues, il est impossible de comprendre ces scènes qui font le tour d’Internet sans prendre en compte le contexte, celui d’une ultraviolence à laquelle font face les troupes depuis le début du mouvement des « gilets jaunes ».

    « Chaque tir coûte cher à l’Etat »

    Comme pour ce policier filmé dans un contexte tendu, le 1er-Mai à Paris, en train de gifler un homme qui l’invective, sous la grille d’un magasin. L’un de ses camarades se veut compréhensif : « Ça ne se fait pas, on n’apprend pas ça, ce n’est pas pro, mais franchement, c’est un craquage. C’est l’insulte de trop après vingt-cinq week-ends de manifestations. Je ne l’excuse pas, mais je le comprends. » Ou pour celui immortalisé en train de lancer un pavé dans la foule. « Des pavés, il en a probablement reçu des centaines depuis le début du mouvement, c’est un être humain, pas une machine », justifie un autre policier.

    Certaines séquences laissent tout de même les policiers pantois. Ce sont souvent les mêmes qui reviennent dans la bouche des uns et des autres pour illustrer les cas de dérapages indéfendables. La scène du tabassage de manifestants dans un Burger King à Paris, en décembre 2018, trouve peu de défenseurs. Comme celle du tir de LBD à hauteur de tête en direction d’un manifestant à Bordeaux, en janvier, juste après un lancer répréhensible de grenade de désencerclement dans les airs. Idem pour la jeune fille qui s’est fait fracasser le crâne à Marseille par plusieurs policiers.

    Trois scènes de violence parmi des dizaines d’autres qui, mises bout à bout, poussent à s’interroger sur l’existence d’un système facilitant ce type de débordements. Pour certains observateurs, le problème n’est d’ailleurs pas celui de la faillite individuelle mais de la faiblesse des structures et de la hiérarchie. « Il y a un gros problème avec l’entraînement, notamment au LBD, car chaque tir coûte cher à l’Etat, juge Laurent-Franck Liénard, avocat spécialisé dans la défense des policiers et des gendarmes. On a aussi mis des effectifs de BAC en première ligne, alors qu’ils n’ont pas le cadre rigide des troupes de maintien de l’ordre. Vu le déficit de formation et d’encadrement, ils s’en sont plutôt bien sortis. »

    « Pas un blanc-seing »

    La nouvelle doctrine mise en place par Christophe Castaner après le saccage des Champs-Elysées, le 16 mars, qui se traduit par une volonté d’aller davantage au contact, va-t-elle conduire à une dégradation de la situation ? Les nombreux journalistes du Monde présents au défilé du 1er-Mai à Paris ont tous constaté des conditions de manifestation très tendues, au milieu des gaz lacrymogènes. Plusieurs ont été touchés par divers projectiles des forces de l’ordre et l’un d’entre eux a été braqué au visage par un LBD à moins d’un mètre. Les policiers, eux, apprécient la plus grande autonomie laissée à la hiérarchie présente sur le terrain. « Ça marche très bien, ça nous donne plus de mobilité, d’initiative, de rapidité. Ça n’est pas pour autant un blanc-seing : si vous merdez, vous assumez ! », explique un gradé.
    Après le 1er-Mai, les forces de l’ordre considéraient d’ailleurs avoir réussi leur opération, notamment en dispersant les black blocs, quand bien même plusieurs cas de violences policières ont été documentés. « C’est une guerre de l’image », explique un fonctionnaire, qui regrette que les scènes de violence à l’endroit des policiers et des gendarmes ne connaissent pas le même écho.

    Si les policiers ont bien conscience d’être désormais au centre de toutes les attentions, ils sont nombreux à regretter la politisation de la question du maintien de l’ordre, qui est avant tout, pour eux, un sujet technique, qui ne doit pas varier au gré des polémiques. « Il y a un discours qui tente de faire entendre que tout usage de la force est forcément une violence, donc illégitime, abonde l’avocat Laurent-Franck Liénard. C’est très dangereux. La réalité, c’est que, confrontés à une violence délirante, les forces de l’ordre ont été très réticentes à user de la force, elles ont été très majoritairement exemplaires, souvent en retrait par rapport à ce qu’elles auraient pu faire, voire dû faire. »

    La scène des trois gendarmes, pistolet au poing face à une voiture à Nantes, samedi 11 mai, est loin d’être une exception. D’après l’avocat, depuis novembre, au moins une dizaine de policiers et gendarmes ont pris son attache après avoir dégainé leur arme au cours d’une manifestation. Ils souhaitaient tous savoir s’ils avaient le droit de tirer.

    • Le Monde continue à asséner, ni vu ni connu, l’idée que la violence vient des gilets jaunes, ce qui est factuellement faux.
      Sur un autre papier du même torche-cul, alors qu’il y un titre qui fait semblant d’interroger l’impunité policière, on retrouve toujours les mêmes éléments de langage qui reviennent à « excuser » les « débordements » policiers en créant une fausse symétrie avec les violences des manifestants.

    • La suite, elle ne sait pas très bien comment l’expliquer. « J’ai mis la cartouche, j’ai vu un manifestant, j’ai visé la tête et j’ai tiré, sans raison. » La cible, touchée sans gravité, prend la fuite. La policière, elle, reste avec ses questions : « Je ne sais pas du tout pourquoi j’ai fait ça. »

      Depuis le début je me demande ce qui peut bien passer dans la tête d’un ou d’une fonctionnaire de police pour tirer sur une personne dans la foule, je viens enfin d’avoir la réponse à cette question, elle est effrayante : rien, un courant d’air.

    • Vraiment très élégante, cette figure de style (double opposition « prend la fuite / reste avec ses questions » et la cible-objet / la policière-personne) :

      La cible, touchée sans gravité, prend la fuite. La policière, elle, reste avec ses questions

      Je sais pas vous, mais c’est très émouvant, cette souffrance, cette douleur, que ressent la policière (alors que « la cible », elle, se contente de prendre la fuite comme si de rien n’était). La policière, quasiment « victime » de sa « propre violence ».

    • Après le 1er-Mai, les forces de l’ordre considéraient d’ailleurs avoir réussi leur opération, notamment en dispersant les black blocs, quand bien même plusieurs cas de #violences_policières ont été documentés. « C’est une guerre de l’image », explique un fonctionnaire, qui regrette que les scènes de violence à l’endroit des policiers et des gendarmes ne connaissent pas le même écho.

      Pas le même écho ??? j’ai pas le souvenir qu’un politique se soit penché sur le lit d’hôpital d’un gilet jaune. Quand c’est un poulet, alors là c’est le défilé au chevet du pandore avec caméra et tout le toutim.
      Mort c’est les invalides et médailles à titre posthume. Je te leur en donnerai moi des médailles, à poignées.

      Les fonctionnaires mis en cause par des plaintes s’expliquent-ils eux-mêmes leur geste ? Difficile à dire : la plupart d’entre eux n’ont pas encore été entendus par l’Inspection générale de la police nationale, la « police des polices », même pour des dossiers remontant aux premiers actes des « gilets jaunes », en novembre ou en décembre 2018. Sur les 240 enquêtes, une soixantaine ont été clôturées et retournées aux différents parquets (dont une quarantaine sur les 161 ouvertes à Paris). Aucune poursuite n’a encore été engagée.

      circulez y’a rien à voir !

    • http://lepanierasalade.fr

      Panorama
      Maintien de l’ordre

      « J’avais déjà tiré plusieurs fois, des tirs justifiés, sur des personnes en train de commettre des infractions,raconte une policière, mobilisée lors d’une manifestation. J’ai mis la cartouche, j’ai vu un manifestant, j’ai visé la tête et j’ai tiré, sans raison. (...) Je ne sais pas du tout pourquoi j’ai fait ça. » [Le Monde] « Nous accuser d’agresser volontairement les gilets jaunes, c’est n’importe quoi, témoigne un CRS base à Toulouse (Haute-Garonne). Les CRS n’interviennent que sur ordre de leur hiérarchie, il ne peut y avoir aucune initiative personnelle. On est là pour encadrer les manifestations pas pour agresser les manifestants. » [France 3] En six mois de manifestations, pas un syndicat de police représentatif n’a pris ses distances avec la doctrine de maintien de l’ordre : les LBD sont défendus, les violences policières sont légitimées et toute voix discordante est étouffée. [Mediapart]

       ?Face à la multiplication des vidéos montrant les policiers au travail, certains espèrent une loi obligeant à flouter les visages avant diffusion, ou comptent sur le ministère de l’intérieur pour risposter avec les vidéos qu’il possède. [L’Express]

       ?Des policiers d’une brigade de répression de l’action violente frappent un étudiant dans sa résidence universitaire à la Pitié-Salpétrière à Paris en marge des manifestations du 1er-Mai. L’IGPN a été saisie. [Mediapart] Des gendarmes ont sorti leurs armes à Nantes (Loire-Atlantique) lors des manifestations de samedi. [LCI] Les street-médics se plaignent d’un acharnement policier à Toulouse (Haute-Garonne). [La Dépêche]

      Lacrymos. « Si sur la durée, la différence ne doit pas être énorme entre CM3 et CM6, elle le devient sur l’instant : la concentration en gaz monte d’un seul coup, créant des effets immédiats plus forts que ceux obtenus par le lanceur classique », explique Pierre Bernat, membre de la Ligue des droits de l’homme à Toulouse, ajoutant que les lanceurs, et leur usage, diffèrent entre ces deux types de grenades lacrymogènes. [franceinfo] Analyses. Des « Gilets jaunes » affichent des symptômes persistants après une exposition aux gaz lacrymogènes. Des personnalités scientifiques réclament des recherches sérieuses sur les effets de ceux-ci. [Libération]

      Le sociologue Cédric Moreau de Bellaing revient sur le travail de l’IGPN : « Pour les enquêteurs, la reconstitution de la dynamique de la situation est vraiment centrale. Une même blessure peut être le résultat d’une violence légitime comme illégitime. Pour différencier l’un de l’autre, il faut savoir comment la violence a été exercée, à quel moment, pour quelle raison : c’est donc crucial du point de vue de l’IGPN. » [Le Monde]

      « Frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même, déclarait le 29 mai 1968 le préfet de police Maurice Grimaud. Dites-vous bien et répétez-le autour de vous : toutes les fois qu’une violence illégitime est commise contre un manifestant, ce sont des dizaines de ses camarades qui souhaitent le venger. Cette escalade n’a pas de limites. » [Le Monde]
      « Gilets jaunes » et justice

      Du collectif « Robes noires et gilets jaunes » animé par les avocats David Libeskind et Philippe de Veulle, classés à droite, à des avocats plutôt ancrés à gauche, la défense juridique des manifestants s’organise. [Le Monde]

      Une manifestante de Toulouse est poursuivie pour « usage et menace d’une arme », en l’occurrence son fauteuil roulant électrique. [Capital] Six mois après les faits, six « Gilets jaunes » paraissaient devant le tribunal correctionnel pour participation à un attroupement à une sommation à se disperser. La relaxe a été demandée. [La Voix du Nord]
      Interpellation

      Les lycéens interpellés à Mantes-la-Jolie (Yvelines) et agenouillés par les policiers en décembre ont été entendus par l’IGPN. [La Gazette des Yvelines] Arié Alimi, avocat d’une vingtaine de lycéens interpellés réclame la nomination d’un juge d’instruction. [L’Humanité]

      Les mères des jeunes interpellés s’inquiètent des traumatismes causés par ces événements. « C’était un bon vivant, il aimait sortir, aller au cinéma avec ses copains. Maintenant il sort moins, il reste à la maison. Il me dit que comme ça personne ne le gêne, et qu’il ne gêne personne », raconte l’une d’elles. [Les Inrocks]
      Cour criminelle

      L’avocat Hervé Temime se lamente des cours criminelles départementales instaurée par la loi de réforme de la justice : « Je ne vois pas au nom de quoi on constituerait plusieurs catégories de crimes. Pourquoi un viol devrait être jugé par une juridiction composée de professionnels et un meurtre par la “vraie” cour d’assises ? (...) La cour d’assises actuelle, aussi critiquable soit-elle, est sans doute la juridiction où la justice est rendue avec le plus de soin, le plus de solennité et le plus de sérieux. » [Le Point] François Saint-Pierre de son côté n’apprécient pas les cours d’assise où le président seulement, contrairement au jury, a accès au dossier : « Notre système personnalise à outrance le procès sur le président et il faut en sortir. Comment ? Par ce que j’appelle la rationalisation de la procédure accusatoire. En faisant condamner la France devant la Cour européenne des droits de l’homme pour défaut de motivation des verdicts, j’ai contribué à faire évoluer les choses. Mon but est de casser ce système archaïque qui fait un peu bandouiller quelques avocats passéistes. » [Le Point]

      La boîte noire

      Info. Le ministère de la justice a décidé de ne plus diffuser les statistiques mensuelles sur la population écrouée et détenue. Seules des statistiques trimestrielles devraient être publiées ; celles des trois premiers mois de l’année devraient être publiées aujourd’hui. [Le Panier à salade] « Disposer d’une analyse statistique avec un recul de plusieurs mois permettra un meilleur aperçu des tendances de l’évolution de la population carcérale », justifie le cabinet de la ministre de la justice.

      Réaction. Adeline Hazan, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) regrette l’arrêt de ces publications : « Ces données sont extrêmement utiles au CGLPL pour l’exercice de notre mission, notamment pour vérifier les taux d’occupations réels des prisons que nous visitons, les établissements ayant une fâcheuse tendance à considérer que le nombre de places correspond au nombre de lits disponibles. Une publication à un rythme trimestriel risque d’être moins pertinente, alors que le CGLPL recommandait dans un rapport thématique sur la surpopulation carcérale que l’administration pénitentiaire se dote d’outils statistiques plus précis de l’occupation des établissements pénitentiaires. »

      En bref
      Un policier de Rennes (Ille-et-Vilaine) est soupçonné d’avoir détourné des armes saisies

       ?Un policier des stups est soupçonné d’avoir fait localiser le téléphone de sa femme

      Au Brésil, le nombre de suicides dans les rangs de la police est important

      La police nationale lance une nouvelle campagne de recrutement, proposant notamment un casque de réalité virtuelle

      Les juges doivent tenir compte d’une marge d’erreur de 8% de la valeur mesurée par les éthylomètres

      Relancée par la cour d’appel de Paris en 2013, l’enquête sur le scandale de l’IGS est au point mort

      Malgré la mort d’Eric Garner en 2014, les clefs d’étranglements sont toujours utilisées par la police de New York (États-Unis)

      Une ASVP de Nice (Alpes-Maritimes) condamnée pour avoir travaillé en parallèle au service d’une princesse arabe

      Deux policiers municipaux de Marseille (Bouches-du-Rhône) sont mis en examen après avoir tiré lors d’un refus d’obtempérer

      À Paris, des policiers recouvrent la tête d’un mineur avec un sac en tissu lors d’une interpellation ; le parquet a ouvert une enquête

      Un policier a été condamné pour avoir donné des coups de pieds à un manifestant contre les violences policières

      Un policier du commissariat de Roubaix (Nord) est condamné pour avoir détourné de l’argent saisi ; sa peine n’est pas inscrite à son casier

      La Cour de cassation rend définitif le non-lieu du gendarme ayant tiré la grenade qui a coûté à la vie à Rémi Fraisse

      Un homme est condamné à perpétuité après avoir percuté un gendarme en Ariège

      La peine de 25 ans de réclusion criminelle de Rédoine Faïd pour le braquage raté lors duquel la policière municipale Aurélie Fouquet était morte est définitive

       ?L’utilisation des caméras-piétons ne permettent pas de lutter contre les contrôles au faciès selon le DGPN ; le rapport mentionne de nombreuses pannes

      La ministre de la santé porte les premiers soins à un CRS affecté à son escorte victime d’un malaise

      La ville de Montréal (Québec, Canada) doit verser 43 000 $ à une manifestante détenue abusivement en 2014

      Une étude scientifique américaine montre le manque d’effet de la prison en matière de prévention de la violence

      Téléphone, drogue, colis : Snapchat, témoin de la vie quotidienne en prison ; le compte « Les Prisons 2 France » diffuse régulièrement des vidéos

      Un homme porte plainte après le suicide de son fils au centre pénitentiaire de Vézin-le-Coquet (Ille-et-Vilaine)

      « C’est répugnant ! » : la sénatrice Esther Benbassa a visité l’établissement pour mineurs de Porcheville (Yvelines)

      Trois ruches ont été installées à la prison de Montmédy (Meuse)

      Le Conseil constitutionnel a censuré l’article de loi utilisé pour pénaliser les surveillants pénitentiaires grévistes

      Aux Pays-Bas, le ministère de la justice a perdu la traces de 700 porteurs de bracelet électronique à cause d’un bug

      La section spécialisée C1 du parquet de Paris va bientôt laisser sa place au parquet national anti-terroriste

      La police municipale de Châteauroux (Indre) sera équipée de LBD à l’automne

      Candidate à la mairie de Paris, Rachida Dati souhaiterait armer la police municipale parisienne et encourager le lien avec la sécurité privée

      La Commission européenne travaille à une résolution pour faciliter l’accès aux preuves numériques

      1073 flash en trois mois en Normandie : les voitures radars privatisées ne flashent guère

      Aux États-Unis, les Tasers ne sont pas aussi fiables que le laisse penser leur constructeur ; parfois, ils aggravent même la situation

       ?Les policiers municipaux d’Honfleur (Calvados) testent les trottinettes électriques

    • (pour faire suite au message de @sombre, @paniersalade est même ici depuis quelques semaines, et la lettre d’info du 14 mai est disponible avec les liens à cette adresse : https://us12.campaign-archive.com/?u=93670423e9243101afcfcae19&id=d0ce6af1de et y’a moyen de s’abonner gratuitement pour la recevoir chaque mardi dans sa boîte mail)

      Le Panier à Salade propose une sélection hebdomadaire de liens de l’actualité police-justice.

      Vous lisez le Panier à salade, votre sélection hebdomadaire de liens sur l’actualité de la police et de la justice. Bonne lecture, et n’hésitez pas à partager le contenu de cette newsletter sur les réseaux sociaux ou à transférer ce message à vos amis.

  • Le 4 juin 1989, l’armée chinoise réprimait par un carnage le vaste mouvement de contestation qui avait fait naître à Pékin l’espoir d’une démocratisation, et dont l’épicentre se trouvait sur la place Tian’anmen, occupée par des dizaines de milliers de protestataires.


    Liste de 202 des victimes de la répression à Pékin le 4 juin 1989, dressée par les Mères de Tian’anmen
    Collectif, Hervé Denès - Préface de Hervé Denès

    http://www.insomniaqueediteur.com/publications/grand-massacre-du-4-juin
    #Tian'anmen #Pékin #l'insomniaque
    source : cira.marseille

  • Une vidéo dévoile le faste d’une fête donnée à Versailles par Carlos Ghosn en 2014
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/09/une-video-devoile-le-faste-d-une-fete-donnee-a-versailles-par-carlos-ghosn-e
    https://www.youtube.com/watch?v=DYhWZ0IYFSg

    Une vidéo dévoile le faste d’une fête donnée à Versailles par Carlos Ghosn en 2014
    Cet événement, qui a eu lieu le jour du 60e anniversaire du chef d’entreprise, visait officiellement à célébrer les 15 ans de l’Alliance Renault-Nissan.
    […]
    Officiellement, il s’agissait d’un événement pour les 15 ans de l’Alliance Renault-Nissan mais selon les deux médias, l’assistance était davantage composée d’amis de M. Ghosn que de représentants des deux constructeurs. La date, le 9 mars, interroge également, puisqu’elle correspond exactement aux 60 ans du chef d’entreprise et non à celle de l’anniversaire de l’Alliance. Le montant de la facture réglée par le constructeur s’élève à 600 000 euros.

  • Paroles ados
    http://www.radiopanik.org/emissions/emissions-speciales/paroles-ados

    « Emission spéciale animée par l’équipe de médiation culturelle du Théâtre Varia

    « PAROLES ADOS » donne la parole à 5 élèves d’écoles bruxelloises pour témoigner de leur rapport à l’école, aux profs, à l’autorité, à l’échec et la réussite.

    Pour les écouter, nous avons eu le plaisir d’être en compagnie de Bouchra Jakal, travailleuse sociale à la commune de St Josse, et Hervé Piron, artiste, comédien et metteur en scène de « Rater mieux rater encore » qui traite de l’échec. Une émission qui questionne sans langue de bois la position des adultes et de la société vis-à-vis de la jeunesse. » http://varia.be/rater-mieux-rater-encore

    Animation : Delphine D’élia et Frédo (...)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/emissions-speciales/paroles-ados_06670__1.mp3

  • Comment se passer du code du patrimoine ? Emmanuel Macron en stage à Amboise ! Didier Rykner - 30 avril 2019 - La Tribune de l’Art
    Ou bien, comment massacrer, détruire le patrimoine historique français
    https://www.latribunedelart.com/comment-se-passer-du-code-du-patrimoine-emmanuel-macron-en-stage-a-

    Emmanuel Macron a prévu de visiter jeudi, et d’y déjeuner, le manoir du Clos-Lucé, un monument historique qui vient d’être gravement vandalisé par ses propriétaires, avec des travaux réalisés sans autorisation. Les dégâts sont si importants que la Direction régionale des affaires culturelles du Centre Val-de-Loire a même porté plainte en 2017 auprès du procureur de la République de Tours [Erratum : il ne s’agit pas d’une plainte, mais d’un signalement comme l’a signalé le procureur à l’AFP http://www.lefigaro.fr/culture/leonard-de-vinci-les-travaux-du-clos-luce-a-amboise-dans-le-viseur-des-enqu . Ce qui ne change absolument rien sur le fond.]. Nous avons interrogé celui-ci, qui nous a fait la réponse suivante : « Une enquête de police judiciaire, confiée à la Compagnie de gendarmerie d’Amboise, est en cours s’agissant des faits que vous évoquez. De ce fait, aucune information, qu’elle soit relative aux faits concernés ou aux éventuelles suites judiciaires à venir, ne saurait être actuellement communiquée. » Parfois, des refus de répondre équivalent à une réponse.


    1. Salon XVIII au Clos-Lucé dans son état antérieur, aujourd’hui détruit Photo : Ceridwen CC BY SA 3.0


    2. Ancien Salon XVIIIe (ill. 1) transformé en « atelier de Léonard ». La cheminée du XVIIIe a également été remplacée Photo : Didier Rykner

    Cette affaire est donc entre les mains de la justice. Il faut espérer que le procureur de la République ne classera pas l’affaire sans suite, ce qui serait particulièrement choquant tant les faits sont avérés. Les travaux ont eu lieu avant 2017, et ont porté sur trois pièces du rez-de-chaussée et deux pièces de l’étage. Les atteintes les plus graves au monument classé ont eu lieu sur le niveau bas, puisque trois salons possédant des boiseries du XVIIIe siècle ont été entièrement détruits : les boiseries ont été arrachées, ainsi qu’au moins une cheminée d’époque, le niveau des sols a été changé, et ils ont été refaits, et les plafonds ont été modifiés, tandis que des fenêtres ont été bouchées et que de nouvelles baies ont été percées. À l’étage, où il n’y avait pas de boiseries du XVIIIe, les travaux ont néanmoins été également importants touchant les plafonds et les sols.

    Cette bâtisse du XVe siècle a eu la chance - ou plutôt la malchance - d’abriter Léonard de Vinci les trois dernières années de sa vie, de 1516 à 1519, alors qu’il était l’hôte en France de François Ier. La famille Saint-Bris, qui en est propriétaire, n’a eu de cesse ces dernières années de la transformer en un décor à la gloire de l’artiste et inventeur italien. L’objectif de ces travaux était bien entendu de rendre leur pureté « léonardienne » à ce manoir. On est ici dans une problématique de parc d’attraction : un atelier de Léonard totalement fantaisiste a même été « reconstitué » dans un des anciens salons du XVIIIe siècle. Inutile de dire qu’on n’a pas la moindre idée où était exactement l’atelier de Léonard, ni à quoi il ressemblait. Ce qui est certain en revanche, c’est que ce n’était pas à ça.


    3. Anciens salons du XVIIIe siècle. Au fond, celui que l’on voit ill. 1 Photo : Hervé Grandsart


    4. Ancien salon du XVIIIe siècle (celui que l’on voit au premier plan ill. 3) transformé en « cabinet de curiosité de Léonard » Photo : Didier Rykner

    Il suffit de comparer les photographies avant-après pour comprendre l’étendue du désastre. Celui-ci est tel qu’il n’y a aucune possibilité de remettre les lieux dans leur état d’origine. Ces trois pièces comptaient parmi les rares éléments authentiques, mais elles avaient le mauvais goût de dater du XVIIIe siècle. Elles étaient classées monument historique, avec l’ensemble du bâtiment, depuis 1862. Elles sont désormais remplacées par l’ « atelier » donc (ill. 1 et 2), mais aussi par le « cabinet scientifique » (ill. 3 et 4) [1] et enfin la « bibliothèque » de Léonard de Vinci dont nous n’avons pas de photos mais qui a été traitée exactement comme les deux pièces précédentes ! On peut lire sur le site du Clos-Lucé que « 2 ans de recherche et de travaux et 15 corps de métier ont été nécessaires pour [les] restituer » . En réalité tout est faux, tout est en toc.

    Il faut saluer l’action de la Direction régionale des affaires culturelles, et donc du ministère de la Culture dont elle est un service déconcentré, qui a porté l’affaire devant la justice. Mais comment ceux-ci ont-ils pu laisser l’Élysée organiser un déjeuner d’Emmanuel Macron au Clos-Lucé, alors qu’une plainte [un signalement donc, pas une plainte]  pour travaux sur monument historique sans autorisation et destruction de monument historique a été déposée ? On imagine difficilement que la présidence de la République n’était pas au courant (en tout cas elle l’est depuis aujourd’hui puisque nous l’avons interrogée sans recevoir d’ailleurs aucune réponse [2]).

    Sans doute le chef de l’État, qui souhaite faire passer une loi d’exception pour « reconstruire Notre-Dame, plus belle qu’avant » (voir notre article https://www.latribunedelart.com/notre-dame-un-projet-de-loi-scelerat ), veut-il prendre des cours auprès de celui qui vient de piétiner allègrement du code du patrimoine pour rendre le Clos-Lucé « plus beau qu’avant »  ? On aurait aimé qu’un meilleur signal soit envoyé par lui aux 1170 scientifiques et professionnels qui lui demandent, justement, de respecter les lois de protection des monuments historiques.

    #Léonard_de_Vinci #Clos-Lucé #vandalisme #Amboise #emmanuel_macron & la La famille #Saint-Bris porte bien son nom, comme le disait valérie giscard d’estaing #attraction #DRAC #monument_historique #Toc #bidonnage #Élysée #destruction #enMarche vers #notre_dame_de_paris

  • Pour Le Pen, le « nomade » se « moque de l’écologie car il n’a pas de terre » - Œil sur le front
    https://oeilsurlefront.liberation.fr/les-pouvoirs/2019/04/14/pour-le-pen-le-nomade-se-moque-de-l-ecologie-car-il-n-a-pa

    Rendez-vous important dans la campagne du RN (ex-FN) pour les élections européennes. Ce lundi, au Parlement de Strasbourg, où se tient la dernière session plénière de la législature en cours, Marine Le Pen présente le « manifeste » de son parti, ainsi que son programme pour les élections de mai. Ce dernier, qui insiste sur le « désastreux bilan de l’UE », a été écrit par Nicolas Bay, eurodéputé, vice-président du groupe Europe des nations et des libertés (ENL) au Parlement européen. Quant au texte, il s’agit d’un document de 76 pages intitulé « Manifeste pour une nouvelle coopération : l’alliance européenne des nations », rédigé par l’intellectuel Hervé Juvin, nouvelle tête pensante de Marine Le Pen et inspirateur du projet frontiste depuis le départ de Florian Philippot. L’homme de 63 ans, à la crinière blanche et à l’idéologie « identitaire écolo », est un adepte de la théorie du « grand remplacement », du genre à écrire dans ses livres qu’il faut « défendre son biotope contre les espèces invasives ». Selon nos informations, le manifeste du RN appelle logiquement à l’émergence d’une « civilisation écologique européenne », à contre-courant d’une prétendue « idéologie du nomadisme », décrite comme une « arme de destruction contre l’Europe ».

    #enracinement #rassemblement_national #écologie #extrême-droite
    #le_pen #nomade #terre

  • Hervé Di Rosa : l’art peut-il être accusé de racisme ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/herve-di-rosa-lart-peut-il-etre-accuse-de-racisme

    Depuis 1991, une fresque illustrant les lois françaises emblématiques orne certains murs de l’Assemblée Nationale. Parmi les tableaux constituant cette fresque signée Hervé Di Rosa, il en est un qui représente l’abolition de l’esclavage en France en 1794.
    Une pétition lancée début avril réclame son retrait, au motif que le tableau banalise le racisme. Quels arguments avancent les détracteurs de cette peinture ?

    Intervenante
    Rokhaya Diallo, journaliste, réalisatrice, auteure de « Ne reste pas à ta place », ed. Marabout.

    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/16362-15.04.2019-ITEMA_22036269-0.mp3

  • Rencontre annulée des gilets jaunes au Sénat : « Je crois que Bruno Le Maire a appelé » selon Hervé Marseille
    Public Senat - Mardi 09 avril 2019 à 11:52
    https://www.publicsenat.fr/article/politique/rencontre-annulee-des-gilets-jaunes-au-senat-je-crois-que-bruno-le-maire

    Prévue depuis quelques jours, une délégation de gilets jaunes devait être reçue ce matin au Sénat en compagnie d’Eric Drouet. La rencontre a finalement été annulée au dernier moment.

    #GJ

  • À Saint-Nazaire, l’Assemblée des assemblées veut sortir du capitalisme | Hervé Kempf
    https://reporterre.net/A-Saint-Nazaire-l-Assemblee-des-assemblees-veut-sortir-du-capitalisme

    L’Assemblée des assemblées des Gilets jaunes s’est réunie à Saint-Nazaire du 5 au 7 avril 2019. Réunissant près de 800 délégués venus de toute la France, elle a marqué la détermination du mouvement, sa radicalité, et sa volonté d’organiser les Gilets jaunes démocratiquement et sans leader. Source : Reporterre

  • « Crépuscule », de Juan Branco, met l’oligarchie à nu | Hervé Kempf
    https://reporterre.net/Crepuscule-de-Juan-Branco-met-l-oligarchie-a-nu

    Un décorticage des mécanismes par lequel le système oligarchique a placé Emmanuel Macron au pouvoir : c’est ce qu’opère le livre de Juan Branco, en flagellant les médias serviles qui servent l’oligarchie. Ils répondent par le silence. Mais le public a adopté un livre utile et qui mérite d’être lu.

    Voici un livre politique qui est en tête des ventes ou à peu près, dès sa sortie il y a deux semaines, et dont pourtant personne — enfin, aucun « grand média » — ne parle. Il y a là un mystère. Ce livre est-il inintéressant ? Non. Manque-t-il d’originalité ? Point. Mal écrit ? La plume n’est pas des plus légères, mais on a lu largement pire. Serait-il abracadabrant, inepte, mensonger, idiot, benêt, déraisonnable, fade ? Que nenni, on vous dit.

    Il n’y a qu’une explication au lourd silence des Joffrin, Fressoz, Apathie, Barbier, Jeudy, Calvi, politologues de tout poil et éditorialistes de toute domesticité : le livre les dérange. Il dérange leur monde, leurs liens, leurs asservissements, leurs idées, leur subordination. Car Crépuscule n’y va pas de mainmorte. Dans l’entreprise, non pas de démolition, mais d’élucidation qu’il mène à propos du système macronien, il décrit avec précision les plus ou moins subtiles façons dont quelques oligarques — au premier rang desquels Xavier Niel, copropriétaire du Monde et de L’Obs, Bernard Arnault, propriétaire d’Aujourd’hui-Le Parisien et des Échos, Patrick Drahi, propriétaire (jusqu’à il y a peu) de Libération, de L’Express et de BFM-RMC —, dont quelques oligarques, donc, ont organisé la résistible ascension de leur brillante marionnette, Emmanuel Macron, en usant et abusant de leurs valets médiatiques. Signer une recension de Crépuscule dans un de ces désolants médias serait donc soit s’exposer à une douloureuse censure interne ou à quelque vicieuse réprimande, soit se livrer à des contorsions tartuffiennes dont ce qui reste d’honneur à l’un ou l’une de ces plumitifs leur interdit le ridicule de s’y livrer...

    • Fascinante campagne de délégitimation en cours dans les rédactions parisiennes, où les chefs justifient la non-couverture de Crépuscule, en tête des ventes, en inventant pêle-mêle séjours en HP, fortune cachée et autres délires que l’Express avait oublié de recenser.

      La première tentative d’éviction de l’espace social bourgeois, « l’enquête » de l’Express qui, suivant de quelques jours mon signalement par le pouvoir auprès de la justice, avait plongé dans les tréfonds de mon adolescence pour tenter de m’éliminer, n’avait rien donné.

      Alors sont venues les salissures pures et dures. Après l’accusation en homophobie, puis celle encore plus risible de néofascisme, on a basculé sur la question de l’intégrité personnelle, ironisant sur le RSA, harcelant pour alimenter l’excitation,multipliant les rumeurs infondées

      Ce qui est formidable, c’est que ça confirme mot pour mot le propos de l’enquête, qui dénonce un marché de l’information vérolé au sein du petit Paris, où tout est bon pour défendre ses intérêts. Les petits vassaux à la manoeuvre ont une source dont ils prétendront être déliés.

      Cela aurait pu suffire dans l’ancien monde, effrayant les grands éditeurs parisiens, de Laffont à Fayard (dont on appréciera la dernière compromission avec Emelien, et ce plan comm’ délirant organisé avec Lagardère... pour rien). Mais cela n’a, cette fois, pas suffit.

      Car les gens sont lassés. Lassés d’être instrumentalisés et manipulés. Lassés de voir que dès que quelqu’un a le courage de dénoncer les manœuvres de ceux censés les diriger, celui-ci se trouve immédiatement stigmatisé. Cette leçon, c’est Assange qui le premier me l’a partagée.

      A l’Elysée, d’où proviennent en fait ces rumeurs, l’heure est à la machination. La stratégie d’étouffement ne prenant pas, les faux comptes créés pour me harceler restant sans effet (coucou @winniah), le conseiller presse de Macron, commence à s’énerver.


      Leur obsession, s’assurer que l’ouvrage ne pénètre pas l’espace social bourgeois, quitte pour cela à tout détruire, commence à vaciller. La technique qui, depuis des décennies fonctionnait, l’omerta médiatique accompagnée de campagnes de dénigrement, se prend un mur violent.

      Eux qui sont arrivés au pouvoir en jouant de ces jeux de corruption passive, échange d’informations et de services qui vous permettent pas à pas de vous élever au prix de la vérité, se voient pris à contre-pied et savent plus comment avancer.

      Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le livre est un carton. L’ouvrage, enfin publié, arrive à point nommé pour faire jonction entre ceux qui ne supportaient plus d’être instrumentalisés et ceux qui sont enfin prêts à leur donner les clefs.

      Ce qui ne leur était jamais arrivé, c’est-à-dire qu’un petit soldat du système gardant des entrées partout et continuant donc de recevoir les intox qu’autrefois ils s’amusaient à faire circuler, les rend fou. Eux qui complotent en permanence cherchent à me descendre.

      Les premiers concernés crient au complot, et continuent de comploter. Quelques erreurs seront peut-être signalées. Mais les mois d’enquête qui ont nourri ce livre, mes navigations allant de leurs amantes à leurs cousins en passant par leurs amis et employés, s’imposeront.

      Et cette vérité, publiée malgré leurs immenses résistances, ne pourra plus être étouffée. Pour la première fois, quelqu’un qui avait accès à leur espace intime, si violemment protégé jusqu’alors, vient de rompre les digues qui jusqu’alors les protégeaient.

      Le livre, dès lors restera, et la violence avec laquelle ils le recevront les humiliera. Chaque pas qu’ils feront, contre eux se retournera.

      A leurs entrailles, celles d’où ce texte est né. A ces entrailles, que ce texte achèvera.
      https://www.actualitte.com/article/livres/comment-les-fortunes-de-france-auront-invente-emmanuel-macron/94137
      https://twitter.com/anatolium/status/1114190000873201664

    • J’aime beaucoup les « checks news » de Libé. La première idée qui me vient quand je lis celle de ce matin, c’est qu’on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Autrement dit : on ne peut pas écrire un livre qui dénonce la censure et en même temps s’étonner ou communiquer sur cette censure une fois le livre sorti. Sauf que cette affaire mérite développement. J’en suis partie prenante, dans la mesure où j’ai aidé Juan à publier son livre. Dans la mesure où j’en ai écrit la préface. Dans la mesure où je touche un pourcentage sur les ventes. 2% jusque 40000. 3% au-delà. On pourra donc objecter que ce que j’écris est orienté et sujet à caution. Sauf que non. Mais vous n’êtes pas obligé de me croire. Sauf que je ne suis pas Juan. Là, vous êtes obligé de me croire. Et que je suis même en désaccord sur certains aspect de son (formidable) manuscrit. Ceux qui ont lu ma préface me comprennent. Ceci étant, je note que Juan, contrairement à ce qu’induit le texte, n’a pas directement invoqué une censure. Il parle « d’ostracisation » et évoque des interventions de la direction de plusieurs journaux quand des journalistes (de base) ont proposé un sujet le concernant. Plusieurs titres sont cités, de Mediapart au Quotidien, de l’Obs à Paris Match, de RTL à RMC… Juan ne mégote pas. Je ne vais pas les reprendre un à un. Mais pour avoir été le témoin et l’intermédiaire dans deux de ces histoires, je ne peux, contrairement aux cris d’orfraie poussés par mes congénères, qu’accréditer les propos de Juan. Effectivement, pour deux de ces titres, des journalistes -enthousiastes et préoccupés par le fait que le livre est en tête des ventes depuis trois semaines sans une ligne dans leurs journaux- ont proposé des portraits critiques sur le livre et sa saga et se sont faits jeter par leur rédaction en chef. C’est un peu parole contre parole. Et comme ces journalistes sont aussi des salariés, difficile d’aller plus loin… Peut-on pour autant parler de censure ? Non. D’autocensure ? Ben même pas. De connerie, d’erreur monumentale, d’absence totale de professionnalisme ? Euh, oui. Assurément. Dans les arguments qui, en coulisse, sont opposés pour ne pas évoquer le livre, j’ai entendu tout et son contraire. Style ampoulé, jargon de normalien, militantisme politique, aveuglement, mélenchonisme, absence d’infos, amalgames insupportables, erreurs à chaque page, etc… Pourquoi pas ? Mais dans ce cas, messieurs les non censeurs, qu’attendez-vous pour les écrire ces foutus papiers ? Qu’attendez-vous pour inviter Juan et le démonter, lui dire où il se plante ? Qu’attendez-vous pour en débattre ? Un dernier argument est opposé : « On ne va pas en plus lui faire de la publicité ». Ultime idiotie qui -elle- se pose là. Il suffit de regarder le classement data de Libé ce matin pour noter que « Crépuscule », en tête des ventes toutes catégories, n’a pas besoin de publicité. Ce serait même de la contre publicité que ces journalistes disent du bien (ou du mal) du livre. On peut surtout relever -et si j’étais à leur place, j’en serais inquiet- que le livre vit parce qu’ils n’en parlent pas. Surtout ne rien demander Juan, ne s’offusquer de rien. Individuellement, on peut entendre – d’Edwy Plenel à Bruno Jeudy, d’Yves Calvi à Olivier Truchot- ce que chacun dit. Ce qui fait sens pourtant, c’est l’effet de masse et cette très cruelle réalité. Cruelle pour eux, pas pour nous. « Crépuscule » dénonce le lien endémique, financier, de subordination entre ces stars du journalisme ou de la parlote avec leurs patrons ou sponsors. Il pose un problème de liberté publique, de détournement démocratique. Maintenant, relisez ce check news et entendez leur cacophonique défense : « On n’a pas le temps, on n’a pas que ça à foutre, maintenant qu’il a dit des méchancetés sur nous on ne va pas l’inviter, on est encore libre d’écrire ce qu’on veut, c’est pas parce que Xavier Niel nous file de la thune qu’on ne va pas le mettre en cause, etc… ». Je ne sais pas vous, mais moi je me dis que plus ils parlent, plus ils s’enfoncent. Laisse pisser Juan…

      Denis Robert

      https://www.liberation.fr/checknews/2019/04/13/juan-branco-a-t-il-ete-censure-par-plusieurs-grands-medias-francais_17210

      https://twitter.com/anatolium/status/1117022023270785026

    • Pour moi c’est très simple le Duc Geofrey de Lannerie faisant partie intégrante du système corrompu se fait le complice du macronisme car il va de soi que lui est un véritable « progressiste » qui se bat contre les « éléments de langage d’une perception fascisante »…
      Sans aucun doute il déborde d’intelligence et a choisi son camp.
      https://blogs.mediapart.fr/juan-branco/blog/140419/sur-le-fascisme-de-crepuscule-reponse-pascale-fautrier
      https://twitter.com/gdelagasnerie/status/1117028284984954886
      JB empêche tout le monde de dormir... https://www.facebook.com/deniroro57/posts/10155953902006960
      https://twitter.com/Denis_Robert_/status/1117566310043590656

    • Autant le dire d’entrée de jeu : j’ai de la sympathie pour Juan Branco, non pas parce qu’il a été mon étudiant à Sciences Po mais parce qu’il vise juste, pour Assange comme pour l’oligarchie française. Je dis bien « viser » parce que c’est cela qui semble insupportable à ceux qui voudraient qu’on se contente de parler de « structure » ( effets structurels), de « système », tous discours fort nobles et savants mais qui ne permettent jamais de nommer l’ennemi. Déjà parvenir à nommer la finance ( et non l’Europe, la mondialisation, l’individualisme ou je ne sais quoi sans parler des immigrés ou des illuminati), c’est déjà un bel effort que j’avais conseillé en 2003 dans mon bouquin « déboussolés de tous les pays » et en suivant Attac. Regardez tous les discours qui se débrouillent pour ne jamais mentionner la finance, et vous savez d’emblée que ce sont des discours qui organisent l’impuissance. Faiblesse de l’analyse et impasse du programme d’action.

      Dans le cas de Juan Branco, Crépuscule ( que j’ai lu dans sa version en ligne) permet de cibler des personnes, c’est-à-dire d’arrêter de jongler avec des abstractions comme l’oligarchie ou la caste, ou le 1% etc., et de donner les noms des personnes en chair et en os qui organisent cette politique de prédation massive des richesses et de confiscation du pouvoir. Mais ça , ça ne fait pas très poli, pas très convenable, parce qu’après tout, ces gens-là, dans l’entre-soi parisien, on va les côtoyer sur un plateau télé, dans une brasserie célèbre et on ne peut pas leur cracher à la gueule quand même... La bonne éducation des plus critiques finit par paralyser tout le monde et surtout par empêcher de nommer, de cibler. Or, il faut nommer, « name et shame » est la seule stratégie, celle qui reste aux plus faibles avant la violence directe. Et on voudrait leur enlever ça ? et on voudrait rapporter cela à des paroles d’avant guerre fascisantes ? Mais la guerre est commencée, elle est même gagnée comme disait Warren Buffett en parlant de la lutte des classes , gagnée par les ploutocrates. Mais non, en fait, elle continue. Et le levier de la réputation est essentiel, car toute l’économie financière repose sur des jeux de réputation amplifiés par le numérique qui mesure tout cela jusqu’à l’obsession. M. Feher l’a montré, on cherche tous des investisseurs, on vit tous à crédit, Macron le premier, devenu le larbin de ceux qui ont investi dans sa candidature. Et si on lui « fout la honte », internationalement (avec les Champs démolis), auprès de ses copains, si on met à jour ces connivences, comme le fait Juan Branco, oui, sa réputation en prend un coup.

      C’est aussi ce qu’Assange a toujours fait. Mais là, même rengaine, la personne n’est pas très convenable, regardez sa « déchéance » : voilà comment le libéralisme autoritaire organise le discrédit, casse la réputation et rend impossible toute solidarité traitée comme complicité, de quel crime d’ailleurs si ce n’est d’avoir saboté la réputation des menteurs et des tricheurs qui gouvernent ? Donc, oui il faut faire avec des personnes, en chair et en os, bien vifs comme dirait Damasio, qui donc ont des aspérités, des débordements, et ne sont pas toujours « dans la ligne » (je croyais les partis disqualifiés pour ça précisément), mais qui au moins osent nommer et humilier, car c’est bien le but , oui, humilier la caste qui nous gouverne, lui casser sa réputation, elle qui passe son temps à le faire avec les gilets jaunes que l’on traite de tous les noms.

      La bataille de la réputation est clé dans notre société de crédit généralisé en réseaux, il ne faudrait pas la perdre en sabotant la réputation de ceux qui sont au front contre une oligarchie qui a des noms et des visages désormais ( au cas où on l’aurait oublié !) grâce à Juan.

      Dominique G Boullier

    • Il s’agit d’un excellent commentaire 15/04/2019 14:35 Par Dominique G Boullier en réponse à Pascale Fautrier :
      https://blogs.mediapart.fr/pascale-fautrier/blog/140419/crepuscule-de-j-branco-un-pamphlet-fascisant-reponse-geoffroy-de-lagasnerie/commentaires
      https://blogs.mediapart.fr/pascale-fautrier/blog/140419/crepuscule-de-j-branco-un-pamphlet-fascisant-reponse-geoffroy-de-lag
      https://seenthis.net/messages/774715 @sombre

      Dominique Boullier, sociologue français né à Rennes en 1954, rédacteur en chef de la revue Cosmopolitiques, professeur des universités est spécialiste des usages du numérique et des technologies cognitives.
      Il a mis en place durant l’année 2015 à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme un séminaire sur les « sciences humaines et sociales troisième génération » qui rassemble des chercheurs soucieux de comprendre ce que le Big Data fait aux sciences sociales. L’invention de la société puis de l’opinion doivent être complétées par l’invention d’une théorie des répliques (ou vibrations en anglais) capables de traiter les traces innombrables désormais collectées sur les plates-formes du web. La comparaison avec l’époque de Durkheim et le triomphe des statistiques pour penser « la Société » (première génération) et avec l’époque de Gallup et le lancement des sondages pour produire « l’Opinion publique » (seconde génération) permet de fixer les tâches nécessaires pour produire une nouvelle convention pour la réinvention d’autres sciences sociales, qui complètent les précédentes.

  • Si les gémissement de la #collapsologie de Servigne & Co vous soulent, il y a d’autres scientifiques qui prennent la crise écologique et la critique du capitalisme industriel un peu plus au sérieux. Heureusement !

    Lettre de chercheur.es aux jeunes et moins-jeunes, qui se sont mobilisé.es les 14, 15 et 16 mars

    https://lundi.am/Lettre-de-chercheur-es-aux-jeunes-et-moins-jeunes-qui-se-sont-mobilise-es-les

    Voir aussi leur Tribune du 5 mars 2019 dans le journal Le Monde :

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/03/05/climat-la-mobilisation-mondiale-du-15-mars-lancee-par-la-jeunesse-doit-nous-

    Climat : « La mobilisation mondiale du 15 mars, lancée par la jeunesse, doit nous interpeller et nous faire réagir »

    Dans une tribune au « Monde », un collectif d’universitaires, principalement toulousains, salue « l’entrée en résistance » des jeunes contre l’inaction climatique, mais adresse aussi ses critiques aux institutions de recherche elles-mêmes.

    Tribune . Des étudiants et des lycéens ont lancé un appel à la « grève mondiale pour le futur », le 15 mars, et à des actions reconductibles et amplifiées chaque vendredi. Nous, personnels de la recherche publique et de l’enseignement supérieur, sommes à leurs côtés et avec les enseignants qui auront choisi de les accompagner. Nous célébrons leur décision « d’entrer en résistance » face à l’inaction politique comme à l’aveuglement ou au consentement passif qui s’en satisfait.
    Par la recherche académique, nous avons un accès privilégié aux résultats très alarmants sur les bouleversements écologiques et les dérèglements globaux en cours, sans précédent. Nous savons aussi que ceux-ci résultent des activités d’une partie de l’humanité à travers des systèmes socio-économiques qui ont montré leur incapacité structurelle à prendre en compte le long terme et les limites environnementales. Désormais globalisé, ce cadre général produit une fuite en avant destructrice. Les tendances actuelles nous conduisent vers des conditions critiques, au point que d’ici quelques décennies à peine l’habitabilité de notre planète pourrait être compromise.
    Nos connaissances nous placent en position de témoins tristement privilégiés du gouffre toujours plus béant qui sépare le chemin que devraient suivre nos sociétés pour tenter de limiter la catastrophe – par une profonde transformation de nos modes de vie et les indispensables politiques de justice, de solidarité, de relocalisation et de résilience pouvant rendre ce tournant possible – et la trajectoire mortifère effectivement suivie. Dans la variété de nos disciplines, notre profession au service de la connaissance nous donne la responsabilité d’en tirer des conséquences pratiques et un engagement dans l’action.

    A l’image du déni généralisé

    Au cœur même de nos institutions (CNRS, instituts, universités…), nous devons constater que la transition écologique – dans ses dimensions les plus simples – est loin d’être intégrée dans les objectifs et les pratiques. Combien d’organismes de recherche en France ont-ils mis en place une véritable politique de réduction de leur empreinte environnementale ? Combien d’entre nous ont réellement changé leurs habitudes, par exemple, en limitant les déplacements en avion ?
    La plupart de nos laboratoires sont aujourd’hui incapables d’évaluer leur propre impact, ne serait-ce qu’en réalisant un bilan carbone complet, alors que c’est une obligation légale. Les modalités d’évaluation des projets comme des carrières encouragent les circulations tous azimuts, notamment les congrès et colloques internationaux sans aucune retenue. Le fait que les institutions mêmes qui produisent les résultats les plus alarmants sur l’état du système Terre, et les chercheuses et chercheurs qui tirent régulièrement la sonnette d’alarme, soient incapables de mettre en place les mesures pour limiter leur propre impact est à l’image du déni généralisé qui caractérise nos sociétés.
    L’inaction du milieu de la recherche académique et de ses institutions est révélatrice du défi devant lequel nous nous trouvons. Notre civilisation est celle des technosciences et la recherche est au cœur d’un projet de société toujours animé par la notion d’un inéluctable « progrès ». Si ce terme recouvre des réalités concrètes bénéfiques – quoique fort inégalement réparties –, il sert aussi à cautionner une fuite en avant continue, un processus de transformation auto-entretenu dont l’accélération est porteuse de régressions, d’impasses et d’illusions qui nous aveuglent. Alors que domine la logique économique capitaliste, l’idée même de progrès est aussi dévoyée quand elle se réduit à l’indice de « croissance » économique, quelles qu’en soient les conséquences néfastes, notamment à long terme.

    Illusoire et dangereuse idée

    La recherche est considérée comme un moteur d’innovation positive, source d’inspiration et de culture pour notre société. Elle semble pourtant trop souvent animée par l’illusoire et dangereuse idée d’expansion et de modernisation infinies, contribuant sans réflexivité à la quête effrénée de « nouveautés » et de coups d’éclat. Questionner la façon dont nous pratiquons la recherche aujourd’hui, c’est donc aussi interroger notre rapport au savoir et au monde.
    C’est toucher aux fondations de notre civilisation, ce qui nous effraie et nous tétanise jusqu’à rendre le sujet tabou. Dans l’imaginaire collectif, la soif de connaissance est un héritage direct des Lumières. En questionner les motivations, les priorités et surtout les applications reviendrait à renouer avec l’obscurantisme – beaucoup referment d’ailleurs par avance toute réflexion en brandissant le fantasme du « retour à la bougie » ou du « réveil de l’Inquisition »…
    De même, soulever le rapport entre la recherche et l’économie serait cautionné la récession, le chômage, les pénuries, voire refuser de « nourrir la planète ». A quoi s’ajoutent les effets de la désinformation pratiquée par de puissants lobbies (industriels et autres), défendant leurs intérêts au détriment d’une conception éclairée du bien commun.
    Pourtant, à l’aune de la rupture environnementale globale n’est-il pas urgent de dépasser ces blocages et de nous interroger ? Pourquoi, pour qui et à quel prix voulons-nous savoir ? Quelle inspiration et quelle culture voulons-nous transmettre aux générations futures pour leur permettre de vivre dignement sur notre planète ? Quelle innovation y contribuera et quelle autre s’en éloignera ?
    N’est-il pas absurde de continuer à accumuler des recherches ne tenant aucun compte de l’effondrement qui s’annonce ? Quelle valeur auront nos savoirs académiques si, demain, ils sont perdus ou inutilisables (régression technologique, pertes des supports, ressources et énergies indisponibles, monde chaotique, etc.) ou à l’extrême parce qu’il n’y aura plus personne pour s’y intéresser ?

    Fuite en avant

    Finalement, une recherche qui ne s’applique pas à elle-même des règles pour d’abord œuvrer à préserver le vivant et l’habitabilité de la Terre a-t-elle encore un sens ? Une partie de la population, dont bon nombre de scientifiques, répondra que ce sont justement les applications de la recherche telle qu’elle se pratique qui sauveront le monde, que le salut sera technologique : croissance verte, intelligence artificielle, transhumanisme, géo-ingénierie, conquête spatiale, etc.
    Qui peut encore sérieusement croire à ces affirmations au vu des trajectoires en cours et de l’urgence de la situation ? N’est-ce pas encore se bercer d’illusions dangereuses pour éviter de transformer nos cadres d’organisation et notre système socio-économique ? Une leçon de la modernité est que les promesses prométhéennes conduisent souvent à de nouveaux problèmes, parfois plus graves que ceux qu’elles prétendaient résoudre.
    De nouveaux risques (dérèglement climatique, contamination chimique généralisée, disparition des insectes, résistance aux antibiotiques, déchets radioactifs, explosion des maladies chroniques, etc.) deviennent de plus en plus difficiles à traiter, certains pouvant avoir des conséquences catastrophiques. Ces risques sont pourtant un fruit de la recherche, des progrès de la science appliquée, et entretiennent la fuite en avant technologique et énergétique, générant ainsi la spirale « énergie-complexité » décrite par l’anthropologue et historien américain Joseph Tainter.
    Les scientifiques sont donc aussi en partie les agents de transformations qui sont au cœur de la dynamique de destruction de notre planète. Ainsi, le défi de la transition écologique et sociale tient aux bouleversements profonds qu’elle nécessite et qui vont jusqu’à questionner les certitudes qui forment le socle de notre civilisation techno-industrielle.

    Propositions concrètes

    Pour permettre non seulement aux générations futures mais aussi aux nôtres de vivre dignement sur la planète, il ne s’agit pas seulement de réorienter la politique, les investissements ou la fiscalité, d’établir de nouvelles lois ou normes réglementaires, ni même de modifier nos institutions et nos pratiques quotidiennes. Il s’agit aussi de changer notre rapport au monde. Cette journée de mobilisation mondiale du 15 mars, lancée par la jeunesse, doit nous interpeller et nous faire réagir.
    Nous invitons tous nos collègues du monde de la recherche à contribuer à cette réflexion et à s’unir à travers des initiatives collectives. Les signataires de cette tribune s’engagent à œuvrer ensemble en ce sens, notamment autour de propositions concrètes. Les jeunes vont appeler tous les humains à « entrer en résistance » pour réorienter vraiment nos sociétés et arrêter d’anéantir l’avenir. Le défi est immense mais l’enjeu est plus grand encore. Chercheuses et chercheurs, nous avons le devoir de nous y engager avec toute la lucidité et la détermination exigée.

    Ce texte émane de l’ Atelier d’écologie politique de Toulouse https://atecopol.hypotheses.org

    Signataires :
    Simon Barbot, doctorant en océanographie, laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS), UMR CNRS, université Toulouse Paul-Sabatier CNES-CLS ; Frédéric Boone, astronome adjoint, Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP), UMR CNRS, université Toulouse Paul-Sabatier ; Julian Carrey, professeur en physique, laboratoire de physique et chimie des nano-objets (LPCNO), UMR CNRS-INSA, université Toulouse Paul-Sabatier ; Jérémie Cavé, docteur en aménagement urbain, chercheur indépendant en écologie urbaine et chargé d’enseignement à Sciences Po Toulouse ; Claire Couly, docteure en ethnobiologie ; Marc Deconchat, DR INRA, agronome et écologue des paysages, laboratoire dynamique et écologie des paysages Agriforestiers (DYNAFOR), UMR INRA-INP-Ecole d’ingénieur de Purpan ; Fabienne Denoual, maîtresse de conférences en design, laboratoire lettres, langages et arts création, recherche, émergence, en arts, textes, images, spectacles (LLA-CRÉATIS), université Toulouse Jean-Jaurès ; Frédéric Durand, professeur en géographie, laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST), UMR CNRS, université Toulouse Jean-Jaurès ; Michel Duru, DR INRA en environnement et agrologie, laboratoire agroécologie-innovations-territoires (AGIR), UMR INRA-INP-Toulouse-ENSFEA ; Steve Hagimont, ATER et docteur en histoire contemporaine, laboratoire France, Amérique, Espagne-sociétés, pouvoirs, acteurs (FRAMESPA), UMR CNRS, université Toulouse Jean-Jaurès ; Jean-Michel Hupé, CR CNRS en sciences cognitives, centre de recherche cerveau et cognition (CerCo), UMR CNRS, université Toulouse Paul-Sabatier ; Béatrice Jalenques-Vigouroux, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, INSA ; Rachel Jouan, docteure vétérinaire, consultante en adaptation au changement climatique et engagement des acteurs ; Étienne-Pascal Journet, CR CNRS en biologie des interactions végétales et agronomie, laboratoire agroécologie-innovations-territoires (AGIR), UMR INRA-INP, Toulouse-ENSFEA ; Sébastien Lachaize, maître de conférences en physique et chimie, laboratoire de physique et chimie des nano-objets (LPCNO), UMR CNRS-INSA, université Toulouse Paul-Sabatier ; Vanessa Léa, CR CNRS en archéologie, laboratoire TRACES, UMR CNRS, université Toulouse Jean-Jaurès & laboratoire d’écologie fonctionnelle et environnement (EcoLab), UMR CNRS INP, université Toulouse Paul-Sabatier ; Tristan Loubes, doctorant en histoire environnementale, université Paris-Est-Marne-la-vallée (ACP) et université de Montréal ; Hervé Philippe, DR CNRS, station d’écologie théorique et expérimentale (SETE) de Moulis, UMR CNRS, université Toulouse Paul-Sabatier ; Gaël Plumecocq, CR INRA en économie, laboratoire agroécologie-innovations-territoires (AGIR), UMR INRA-INP-Toulouse-ENSFEA ; Julien Rebotier, CR CNRS en géographie, laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST), UMR CNRS, université Toulouse Jean-Jaurès ; Béatrice Roure, docteure en bio-informatique, ingénieure de recherche indépendante en phylogénomique ; Roman Teisserenc, maître de conférences en bio-géochimie de l’environnement, laboratoire d’écologie fonctionnelle et environnement (ECOLAB), UMR CNRS-INP-ENSAT, université Toulouse Paul-Sabatier ; Laure Teulières, maîtresse de conférences en histoire contemporaine, laboratoire France, Amérique, Espagne-sociétés, pouvoirs, acteurs (FRAMESPA), UMR CNRS, université Toulouse Jean-Jaurès ; Vincent Vlès, professeur en aménagement et urbanisme, centre d’étude et de recherche travail, organisation, pouvoir (CERTOP), UMR CNRS, université Toulouse Jean-Jaurès, université Toulouse Paul-Sabatier.

    Enfoncée, la start-up de l’#happy_collapse !

    #critique_techno, #écologie, #recherche_scientifique.

    @aude_v @rastapopoulos @sinehebdo @kamo

  • Elle est pas belle cette fresque qui illustre un article sur l’abolition de l’esclavage sur le site de l’assemblée nationale ???

    1794 : la première abolition
    http://www2.assemblee-nationale.fr/14/evenements/2016/abolition-de-l-esclavage-1794-et-1848/1794-la-premiere-abolition

    Fresque d’Hervé Di Rosa installée, au Palais Bourbon, dans la galerie d’accès aux tribunes du public

    Quelle honte merde ! #racisme_d'état

  • CONTRE-ENQUÊTE : COMMENT LES AMERICAINS ONT MIS LA MAIN SUR AIRBUS… – Proche&Moyen-Orient.ch
    https://prochetmoyen-orient.ch/contre-enquete-comment-les-americains-ont-mis-la-main-sur-airbus

    Aucune commande pour Airbus en janvier 2019, mais des annulations concernant les huit A-380 attendus par la compagnie aérienne Quantas et les cinq A-220 commandés par la défunte PrivatAir. A quelques mois du Salon du Bourget, AIRBUS voit son carnet de livraisons à la baisse avec 313 commandes pour l’A-380 dont 79 restent à livrer – les 53 destinés à Emirates Airlines risquant d’être remis en question. A Toulouse, au siège opérationnel de l’avionneur européen, les langues commencent à se délier…

    https://seenthis.net/messages/767507

    • Hervé Juvin : « L’application extraterritoriale du droit américain a détruit des entreprises françaises (ALCATEL et ALSTOM notamment), elle a permis d’extorquer des milliards d’euros à des entreprises européennes. Elle s’apprête à attaquer SANOFI, AIRBUS, SAFRAN et bien d’autres. Elle a pour prétexte la lutte anti-corruption, le respect des embargos américains, le combat anti-terroriste, pour objectif affiché l’efficacité économique, la moralisation des affaires, l’établissement des conditions d’une concurrence libre, ouverte et équitable partout dans le monde. Tout cela à l’appui d’un impérialisme juridique grandissant, tout cela au bénéfice de l’intérêt national américain. L’extraterritorialité du droit américain se propage à la faveur de l’abandon du droit international, de la faiblesse du régalien et de la négation de la puissance de mise en Europe. Elle constitue un élément majeur de la stratégie de « Global Constraint » – « contrainte globale » – qui renouvelle la stratégie de l’empire américain ».

      (...)

      Alors que faire ? Travailler à se protéger de la « justice américaine » et à se décrocher du dollar. Les outils disponibles sont déjà là : ne plus travailler qu’avec les marchés de cotation des matières premières hors dollar, tels que la Chine en a ouvert en novembre 2015 (le premier portant sur l’or) ; refuser d’avoir affaire avec tout prestataire de services hébergé aux États-Unis, filiale d’une entreprise américaine , ou relevant d’une manière ou d’une autre de la justice américaine ; exiger que la totalité des données de l’entreprise soit traitée, hébergée et préservée dans des centres informatiques localisés en France ; imposer une autre monnaie que le dollar pour toute transaction internationale (comme l’impose l’Iran pour son pétrole et son gaz) ; éliminer de ses appels d’offre toute banque, toute institution financière américaine, ou filiale d’un établissement américain ; ne communiquer aucune information , ne diffuser aucune opinion, d’une organisation, ONG, association, Fondation ou institution internationale, sous la dépendance de financements américains (11).

      #Richard_Labévière

  • De Boeing à Airbus, et retour...
    http://www.dedefensa.org/article/de-boeing-a-airbus-et-retour

    De Boeing à Airbus, et retour...

    16 mars 2019 – Rappelez-vous... Je veux dire : “rappelle-toi, PhG !” Ce devait être en 1976 ; pendant une année, j’avais été une sorte de rédac’chef de la petite, chétive et poussiéreuse revue Aviation & Astronautique, rebaptisée Aviastro dans l’espoir de faire plus hip-hop, et nous travaillions ensemble sans beaucoup nous apprécier, le directeur et moi. Nous étions cette fois, – je ne sais quel mois de 1976, – à Paris, et nous rencontrions Bernard Lathière, alors nouveau patron d’Airbus, alors que les toutes premières et minables commandes se profilaient à peine dans cette aventure à propos de laquelle les grands esprits rationnels, européens et giscardiens en France faisaient des remarques acides sur cette “folie des grandeurs”, sur cette “France vieillie qui se croyait (...)

    • Hervé Juvin : « L’application extraterritoriale du droit américain a détruit des entreprises françaises (ALCATEL et ALSTOM notamment), elle a permis d’extorquer des milliards d’euros à des entreprises européennes. Elle s’apprête à attaquer SANOFI, AIRBUS, SAFRAN et bien d’autres. Elle a pour prétexte la lutte anti-corruption, le respect des embargos américains, le combat anti-terroriste, pour objectif affiché l’efficacité économique, la moralisation des affaires, l’établissement des conditions d’une concurrence libre, ouverte et équitable partout dans le monde. Tout cela à l’appui d’un impérialisme juridique grandissant, tout cela au bénéfice de l’intérêt national américain. L’extraterritorialité du droit américain se propage à la faveur de l’abandon du droit international, de la faiblesse du régalien et de la négation de la puissance de mise en Europe. Elle constitue un élément majeur de la stratégie de « Global Constraint » – « contrainte globale » – qui renouvelle la stratégie de l’empire américain ».

      (...)

      Alors que faire ? Travailler à se protéger de la « justice américaine » et à se décrocher du dollar. Les outils disponibles sont déjà là : ne plus travailler qu’avec les marchés de cotation des matières premières hors dollar, tels que la Chine en a ouvert en novembre 2015 (le premier portant sur l’or) ; refuser d’avoir affaire avec tout prestataire de services hébergé aux États-Unis, filiale d’une entreprise américaine , ou relevant d’une manière ou d’une autre de la justice américaine ; exiger que la totalité des données de l’entreprise soit traitée, hébergée et préservée dans des centres informatiques localisés en France ; imposer une autre monnaie que le dollar pour toute transaction internationale (comme l’impose l’Iran pour son pétrole et son gaz) ; éliminer de ses appels d’offre toute banque, toute institution financière américaine, ou filiale d’un établissement américain ; ne communiquer aucune information , ne diffuser aucune opinion, d’une organisation, ONG, association, Fondation ou institution internationale, sous la dépendance de financements américains (11).

      #Richard_Labévière

  • Un fonds de soutien public pour la création radio en France ?
    http://www.acsr.be/un-fonds-de-soutien-public-pour-la-creation-radio-en-france

    Une réflexion amorcée lors de la dernière édition de Longueur d’ondes, Festival de la radio et de l’écoute avec Maïté Baranger, Karine Le Bail, Siham Mineur, Loïc Chusseau et Carmelo Iannuzzo. Table-ronde modérée par Hervé Marchon. Dans l’édito de son dernier numéro, la revue Syntone interroge en ces termes l’avenir de la création radiophonique :[...]

  • « L’école française du Mime »

    Je viens de découvrir la fiche « L’école française du Mime » répertoriée par le Ministère de la Culture dans « Expressions et traditions orales »… le Mime dans « les traditions orales » ? Admettons. Ne cherchons pas à comprendre, c’est le Ministère de la Culture. Le problème, quand on fait une liste, est qu’il ne faut surtout pas oublier une personne. Au risque de passer pour un approximatif, un négligeant. Et de surcroît, on peut vexer la dite personne. Ici, le grand absent est un grande absente. Elle ne pourra pas se vexer car il s’agit de... Suzanne Bing. Il est vrai que le document date de juin 2017, mais tout même, soyons sensibles et reconnaissants à la place de la femme dans l’art du Mime. Jacques Copeau y est cité sept fois et Suzanne Bing : zéro ! Qu’aurait été l’École du Vieux Colombier, si elle n’avait pas concrétisé les idées du « Maître » ? Comme, on pourrait dire également : Qu’aurait-été en 1913 la troupe du Vieux Colombier sans le régisseur Louis Jouvet ? Mais je digresse… Donc je l’affirme : Sans Suzanne Bing, il n’y aurait pas eu d’École du Vieux Colombier. Il n’y aurait pas eu cette source de pédagogie, de recherche, de pratique artistique qui a donnée naissance à Charles Dullin et Étienne Decroux. Un peu de reconnaissance quand même ! Après dans cette liste, il manque de nombreuses personnes qui font vivre le Mime en France. Par exemple, le Mime Hervé Demet qui n’est pas cité et qui fait un travail « remarquable ». Il y a aussi toute la promotion de 1996 de l’École Internationale de Mimodrame de Paris – MARCEL MARCEAU. Aucun n’y figure ! Bon en même temps, on n’était que six. Et ne décelez pas chez moi de l’amertume, jalousie et autre vexation. Je ne tiens surtout pas à figurer dans une liste de l’état français. On est suffisamment fichés comme ça. Et un état qui mutile ses opposants politiques ne me plaît pas…

    Source : https://www.silencecommunity.com/file/view/47236/« l’ecole-francaise-du-mime »

    #France #Culture #Ministère_de_la_Culture #fiche #Mime #artiste_mime #école #école_française #école_française_du_Mime #Jacques_Copeau #Marcel_Marceau #Charles_Dullin #Étienne_Decroux #Suzanne_Bing #Bing #Louis_Jouvet #Hervé_Demet #Sylvie_Grenet #2017 #Grenet

  • Dépolitiser les gilets jaunes | André Gunther
    https://blogs.mediapart.fr/andre-gunthert/blog/220219/depolitiser-les-gilets-jaunes

    Depuis le début du mouvement, les Gilets jaunes sont identifiés par leur sociologie. Du gouvernement aux médias en passant par les intellectuels, le refus de prendre en compte la dimension politique de la révolte est la caractéristique majeure de sa description. Cette représentation ne va aucunement de soi à propos du premier mouvement transversal qui a largement mobilisé à travers le pays...

    La souffrance des plus faibles est-elle un état naturel contre lequel on ne peut rien ? Est-on certain qu’elle restera contingentée aux portions inférieures des classes moyennes, sans risque de contamination au-delà ? En réalité, la croissance exponentielle des inégalités indique que le monde de brutes que nous promet l’ordre néolibéral n’aura jamais de limite, et que ceux qui se croient protégés aujourd’hui seront les proies de demain. Si l’analyse politique des événements est bien la marque de leur intelligence, rien ne nous empêche de comprendre dès à présent de quel côté est notre intérêt.

  • Mutilé le 22 mai 2018 sur la #zad #NDDL, Maxime porte à nouveau plainte
    https://nantes.indymedia.org/articles/44594

    Mutilé le 22 mai 2018 sur la #zad #NDDL, Maxime, soutenu par ses parents, porte plainte et met en cause le gendarme tireur, son commandement, le fabricant de la grenade ainsi que les autorités publiques administratives et politiques.

    #Guerre #Répression #aéroport #notre-dame-des-landes #armes-non-létales #Nantes #Notre-Dame-des-Landes #ZAD #Guerre,Répression,aéroport,notre-dame-des-landes,armes-non-létales

    • Après avoir longuement et minutieusement épluché les 655 pages du dossier de l’IGPN, Maxime Peugeot et ses parents contestent que le gendarme et ses équipiers se soient trouvés en légitime défense au moment du lancer de la grenade.

      Extraits du communiqué de l’avocat :

      "Le gendarme tireur a manqué au respect de ses obligations en agissant seul et d’initiative"

      "il avait reçu une habilitation de circonstance mais n’avait jamais été formé au maniement de la GLI-F4",

      "aucune démarche" n’a été initiée "afin de retirer de la dotation le matériel GLI-F4, ni de modifier ses conditions d’emploi, afin de les adapter au risque, pourtant identifié d’atteintes graves à l’intégrité physique."

      "C’est en réalité un pan entier du marché de l’armement en sécurité intérieure qui est en cause à l’aune de cette affaire et des récentes blessures occasionnées", estime l’avocat de Maxime, Maitre Hervé Gerbi. La première plainte avait été classée sans suite mais une "multitude des fautes pénales sont susceptibles d’être relevées".

      Une dépêche AFP de son comuniqué de presse a été reprise par quelques mainstream mais n’a pas été beaucoup relayée malgré son l’importance de la plainte sur le sujet des violences policières et de l’emploi de de grenades défensives en mode offensif.

      Rapellons que l’appel d’offe d’une commande de 17 544 153 euros de grenades de différentes catégories avait été validée le jour même de la mutilation de Maxime. Le détail est ici : https://desarmons.net/index.php/2018/05/25/le-jour-meme-ou-maxime-perd-sa-main-le-ministere-valide-une-commande-de-g

      Trois mois plus tard, en prévision d’une rentrée agitée, c’est une nouvelle commande de 40.000 grenades de « désencerclement », pour un montant de 1,7 million d’euros qui a été passée : https://reporterre.net/Le-gouvernement-commande-40-000-grenades