person:hillary clinton

  • Why Jewish leaders rally behind a Palestinian-American Women’s March organizer -

    Linda Sarsour makes no secret of her opposition to Israel and support of BDS, the women’s rights activist kept that rhetoric out of the event — to the relief of her Jewish allies.

    Debra Nussbaum Cohen
    read more: http://www.haaretz.com/us-news/.premium-1.767407

    NEW YORK — When online attacks against Women’s March co-chair Linda Sarsour started this week, progressive Jews were among the first people to back her on social media.
    “Jews are some of my biggest supporters,” Sarsour told Haaretz in an interview. Sarsour, a born-and-bred Brooklynite whose parents are of Palestinian origin, directs the Arab American Association of New York, an advocacy and social services group, and is considered a rising star in city politics.
    She has for several years worked closely with groups on the far-left edge of the Jewish community, like Jewish Voice for Peace and Jews for Racial & Economic Justice. Because Sarsour is an outspoken critic of Israel and backs boycotts, divestment and sanctions, mainstream Jewish groups have long held her at arms’ length.
    But that is changing as mainstream players like Rabbi Sharon Brous of Los Angeles’ Ikar and the National Council of Jewish Women work with Sarsour on issues of shared concern, like the Women’s March in Washington, D.C., which attracted hundreds of thousands of participants on January 21. NCJW was one of dozens of partner organizations and helped ensure substantial Jewish involvement.
    Sarsour was a Women’s March national co-chair. Early Monday, politically conservative publications and figures began publicly attacking her. Their charge? That she supports Hamas and favors sharia, or Islamic religious law, because she opposes municipalities and states banning it. That, say sources, is a dog-whistle way of suggesting that someone is an ISIS-type extremist, though in many respects sharia parallels halacha, the system of Jewish law.
    First out was an article in online Front Page Mag, titled “The Anti-Semite Who Organized the ‘Women’s March on Washington,’ and the half-million lemmings who showed up in ‘solidarity.’” Front Page is part of hard-right conservative David Horowitz’s “Freedom Center School for Political Warfare,” a network that includes anti-Muslim websites “Jihad Watch” and “Truth Revolt.”

    Backed by Sanders
    That article’s allegations spurred others that quickly circulated online. But it also galvanized others to stand behind Sarsour.

    From left: Carmen Perez, Gloria Steinem and Linda Sarsour onstage during the Women’s March on Washington on January 21, 2017Theo Wargo/AFP
    Among those tweeting their support for Sarsour are former Democratic presidential candidate Sen. Bernie Sanders — for whom Sarsour spoke as a surrogate after his final debate with Hillary Clinton — and actor Mark Ruffalo.
    So did Brous, who Sarsour invited to speak at the Women’s March in Washington D.C. They have known each other since starting as Senior Fellows at Auburn Seminary, an interfaith institution in New York, in 2015.

  • Trump : le 11-Septembre, ça suffit ! (Th. Meyssan)
    https://www.crashdebug.fr/international/13090-trump-le-11-septembre-ca-suffit-th-meyssan

    « Donald Trump a refusé d’endosser les habits présidentiels de ses prédécesseurs et a consacré son discours d’investiture à brocarder le Système et à annoncer un changement de paradigme. Il a constitué son équipe de Sécurité autour de deux thèmes : l’éradication de Daesh et l’opposition au 11-Septembre ; deux caractéristiques qui visent à mettre un terme au processus de globalisation.

    Le président Donald Trump a été investi, le 20 janvier 2017. Alors qu’il venait juste de prêter serment et n’a donc pas pu faire quoi que ce soit de bien ou de mal, les sponsors d’Hillary Clinton ont organisé le lendemain une gigantesque manifestation contre lui à Washington.

    Preuve que ce qui est en jeu ne concerne pas uniquement les États-Unis, des manifestations identiques ont eu lieu dans de nombreux pays, notamment au (...)

  • Une fin de règne sans gloire pour Barak Obama. Un Nobel qui a fait la guerre à la paix. - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/01/une-fin-de-regne-sans-gloire-pour-barak-obama.un-nobel-qui-a-fait-

    « La paix n’est pas l’absence de guerre, c’est une vertu, un état d’esprit, une volonté de bienveillance, de confiance, de justice. »

    Baruch Spinoza, philosophe (1632 – 1677)

     

    Ça y est, le président Obama s’en va laissant Donald Trump prendre en charge le pouvoir ! Avant de revenir sur la dernière partie de la présidence, à savoir l’engagement sans retenue de Obama pour l’élection de Hillary Clinton, nous allons à notre façon donner un point de vue parmi tant d’autres de citoyens lambda appartenant à ce continent des ténèbres qu’est l’Afrique et cher à Hegel, mais aussi à cette espérance religieuse diabolisée car instrumentalisée du fait de ses dirigeants complaisants avec l’Empire qui les adoube et d’où ils tirent leurs seules légitimités pour le plus grand malheur de leur peuple.

    Souvenons-nous de l’espoir suscité par la candidature de Obama, sa venue était vue comme une bénédiction du ciel après les années de feu, de sang, de malheur des deux mandatures de George Walker Bush. Le discours de rupture d’Obama, et même sa nomination, nous faisait espérer- grands naïfs que nous sommes- le retour de l’american way of life, celle d’Armstrong marchant sur la Lune, celle des pères fondateurs de la démocratie et de la liberté. Cette Amérique qui a pris le pari d’élire un Afro-Américain consacrant ainsi le rêve de Martin Luther King « I have a dream… ».

    Le capital de confiance et d’espoir des damnés de la Terre était immense, d’autant qu’à tort ou à raison, nous Africains nous nous sentions rétablis dans notre dignité après deux siècles d’esclavage. Ce fut d’autant plus beau que malgré les dénégations d’Obama affirmant qu’il est chrétien, beaucoup d’entre les naïfs que nous sommes pensaient à tort qu’un président qui a dans sa famille des parents musulmans ne peut que développer de l’empathie avec l’Islam.

    Ceci nous fut confirmé par le fameux discours du Caire Salem Alikoum., « Je vous salue »

    Il parle à cette occasion de « nouveau départ » pour qualifier la relation que l’administration qu’il dirige veut développer entre son pays et le monde arabo-musulman. Le président a su choisir trois bonnes citations du Coran, des allusions à l’âge d’or de l’islam et à sa contribution scientifique dont a pu bénéficier l’Occident ; il a réaffirmé très fortement la liberté de conscience en faveur des musulmans aux États-Unis, et plus généralement Obama aura apporté à la sensibilité inquiète du monde musulman, les apaisements que celui-ci attendait depuis longtemps.

    Dans ce qui suit nous allons montrer les faits les plus saillants vus encore une fois du Sud, nous survolerons rapidement l’aspect économique et l’obamacare qui est en passe d’être détricoté avant même la fin du mandat d’Obama et les meurtres racistes qui ont augmenté.

    Bref inventaire de l’héritage d’Obama ayant consensus en Occident

    Obama c’est avant tout le verbe et la verve. Retour sur trois paroles qui ont marqué l’opinion lors des années de présidence de Barack Obama. « Oui nous pouvons » : « « Yes we can. » Le slogan choisi pour la campagne de Barack Obama en 2008 est indissociable de sa présidence. Il a eu deux significations : celui d’une Amérique qui veut en finir avec les années Bush et celui d’une communauté afro-américaine qui voit pour la première fois un président métis s’installer à la Maison-Blanche. « L’audace d’espérer. » « L’espoir face aux difficultés, l’espoir face à l’incertitude, avait-il martelé. L’audace d’espérer est le plus grand don que Dieu nous a donné. » « Je parie que demain, vous rejetterez la peur, et choisirez l’espoir. » « L’Amérique que j’aime. » L’Amérique qui se dessine dans les discours de Barack Obama est celle qui aurait assumé ses divergences politiques et assimilé ses différentes communautés. « Il n’y a pas d’Amérique blanche, ou d’Amérique noire, d’Amérique asiatique ou latino. Mais les États-Unis d’Amérique. » (1).

    Les avis divergent sur l’héritage de la présidence de Barack Obama. La Tribune de Genève dresse un bilan avec quelques témoignages : « Grâce à l’Obamacare, 20 millions d’Américains qui n’avaient pas d’assurance-maladie ont pu s’en offrir une. Barack Obama n’a toutefois jamais réussi à vendre à ses concitoyens cette réforme qui les oblige à contracter une assurance-maladie, et les républicains ont entamé l’abrogation de la loi la semaine dernière. En matière d’environnement, M. Obama a soutenu l’accord de Paris sur le climat en 2015. Il a aussi protégé 141 millions d’hectares de terres et de mers contre leur exploitation à des fins énergétiques, tout en réduisant de moitié l’importation de pétrole des Etats-Unis. » (2)

    Le lynchage d’El Gueddafi

    A la suite des printemps arabes mis en oeuvre par les officines occidentales, les pays occidentaux pensaient rechaper le Monde arabe à moindre frais d’une façon soft. Ainsi, le président Obama a laissé faire Hillary Clinton en l’occurrence dans cette mise à mort voulue par Sarkozy conseillé par Bernard-Henry Lévy et Cameron. Pour Hillary Clinton, l’élimination du « dictateur » El Gueddafi qui eut pour épitaphe – Je suis venu, j’ai vu, il est mort » fut son plus grand succès et devait la qualifier pour la présidence grâce au succès de sa « stratégie de changement de régime ». Ses emails révélés par le FBI sont la preuve de cette attente. Hillary avait adopté avec enthousiasme la politique des néoconservateurs et des interventionnistes libéraux prônant le renversement de gouvernements qui manquaient de respect pour la seule superpuissance, nation exceptionnelle, indispensable et unique leader du monde.

    La mort de Ben Laden : la promesse tenue, gage de la réélection

    Une autre prouesse à l’actif d’Obama, le meurtre en direct de Ben Laden à la télévision américaine et sous les yeux ravis du président des Etats-Unis et des principaux membres de son gouvernement tombés en extase a été un « bon point » pour le deuxième mandat. la traque d’Oussama Ben Laden a été autant une mission des différents présidents de Bill Clinton en passant par George W. Bush « Je veux Ben Laden mort ou vif » jusqu’à Barack Obama.Annonçant la mort de l’ennemi numéro un des Etats-Unis, il déclare : « Peu de temps après ma prise de fonction, j’ai demandé au directeur de la CIA de faire de la mort ou de l’appréhension de Ben Laden notre première priorité dans la lutte contre Al Qaïda. » Obama clamera qu’il est celui qui a éliminé la menace. Ben Laden sera jeté à la mer.

    Politique étrangère : Syrie, Libye

    « Le récent déplacement du président américain à La Havane lit-on sur cette contribution de Ouest France a bien sûr couronné de succès l’ouverture des États-Unis vers Cuba. Obama peut également s’attribuer une partie du mérite quant à l’accord nucléaire avec l’Iran. Pourtant, le bilan d’Obama en matière de politique étrangère est loin de faire l’unanimité. En atteste le débat suscité par le très long entretien accordé par le président à la revue The Atlantic dans son édition de mars. Concernant la Syrie, le fait marquant reste la décision de la Maison-Blanche de ne pas intervenir militairement en août 2013. Obama revendique cette décision, au prétexte que « les États-Unis ne peuvent pas tout ». Revenant en détail sur l’intervention en Libye en 2011, Obama déclare « qu’il faisait peut-être trop confiance aux Européens « pour faire le suivi de cette intervention ». Et de mentionner la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2012. Bref, un fiasco qui fait aujourd’hui de la Libye l’un des terreaux du djihadisme salafiste. Barack Obama accuse les Européens et les pays arabes d’être des free-riders (profiteurs), relayant hélas le discours de certains candidats républicains, comme Donald Trump qui appelle au désengagement de l’Amérique face aux « coûts énormes » de l’Alliance transatlantique. Très critique vis-à-vis de l’Arabie saoudite, Obama demande à celle-ci de « partager le Moyen-Orient » avec son ennemi iranien. (..) Barack Obama témoigne d’un grand intérêt pour l’Asie-Pacifique depuis l’invention du terme « pivot asiatique » au début de sa présidence. Selon lui, c’est dans cette région que se trouvent les intérêts des États-Unis, et c’est là que se trouve le concurrent – ou partenaire ? – principal : la Chine. » (3)

    Trois bombes par heure dans le monde en 2016

    Pour un président de paix, il y eut plus de guerres plus d’armes vendues. Un rapport du Council on Foreign Relations (CFR) a montré que Washington a bombardé la Syrie, le Pakistan, l’Afghanistan, la Libye, le Yémen ainsi que la Somalie en 2016. Pas moins de 26 171 bombes ont été larguées. 72 par jour. Trois par heure. Les frappes militaires américaines ont été nombreuses en 2016. Très nombreuses. Le toujours président des Etats-Unis avait fait du désengagement militaire de son pays une promesse de campagne, pourtant, le think tank basé à New York nous apprend que Washington a bombardé au moins sept nations en 2016 : la Syrie, l’Irak, le Pakistan, l’Afghanistan, la Libye, le Yémen et la Somalie. Sans surprise, la très grande majorité des bombardements américains ont concerné la Syrie et l’Irak. 24 287 bombes y ont été larguées selon les comptes du CFR. (…) En 2008, alors qu’il menait campagne il avait assuré que lorsqu’il deviendrait commandant en chef des forces armées, il « fixerait un nouvel objectif dès le premier jour » : la fin de la guerre en Irak. « Je mettrai un terme à cette guerre en Irak de manière responsable et terminerai la lutte contre al-Qaïda et les Taliban en Afghanistan. » (4)

    Les Etats Unis champion des ventes d’arme

    S’agissant du carburant des guerres, la fabrication et la vente des armes, tout va bien Selon l’organisme suédois Sipri, le marché des armes est florissant. En 2014, les dépenses militaires mondiales se sont élevées à 1 776 milliards de dollars, ce qui représente 2,3% du produit intérieur brut mondial et environ 245 dollars par habitant En 2015, les 100 principales entreprises productrices d’armement dans le monde ont affiché globalement un chiffre d’affaires de 356,7 milliards USD réalisés dans les contrats d’armement (sur un chiffre d’affaires total de 1 118,1 milliards USD), Les Etats Unis , interviennent en moyenne pour 30 % des ventes. (5)

    Là encore, il y eut un désenchantement des partisans de la paix. Pratiquement tous les pays européens, mais aussi la Russie, la Chine et Israël ont alimenté les guerres certaines fois en vendant des armes aux deux belligérants ! A croire le niveau des vies des occidentaux dépend du nombre d’armes vendues en clair du nombre de morts , de blessés et de désolation de pays vulnérables et misérables qui, certaines fois n’ont pas d’argent pour nourrir leurs peuples, mais trouvent toujours moyen de s’endetter pour se battre contre d’autres miséreux ou pour tenir en respect leurs peuples dans des gouvernances interminables où le mot alternance n’a aucun sens. Dans ces pays, il n’y a que le darwinisme providentiel ou l’émeute fomentées bien souvent par les pays occidentaux pour leurs propres intérêts pour arriver à l’alternance généralement aussi catastrophique… Dans ces pays le lobby de l’armement dirige d’une façon invisible le pays . Aux Etats Unis un seul président, Eisenhower, eut le mérite d’avertir le peuple américain contre le danger de la mainmise sur le pouvoir du complexe militaro-industriel.

    Dans ce contexte pour juger du niveau des armes vendues , Nadia Prupis parlant de ce marché de la mort écrit :

    « Les États-Unis ont vendu plus d’armes que n’importe quel autre pays en 2015, malgré une baisse du commerce mondial des armes, selon un nouveau rapport du Congrès. Avec 40 milliards de dollars, les États-Unis ont signé plus de la moitié de tous les accords d’armement l’an dernier et plus du double du pays en deuxième place, la France, à 15 milliards de dollars. Les ventes d’armes américaines comprenaient des bombes, des missiles, des chars blindés, des hélicoptères d’attaque Apache, des chasseurs F-15 et autres articles (…) » (5).

    On l’aura compris les dirigeants arabes sont aux premiers loges pour acheter les armes. Nadia Prupis écrit :

    « Les principaux acheteurs, quant à eux, étaient le Qatar, l’Égypte, et l’Arabie saoudite, Beaucoup de ces armes ont été utilisées pour aider la coalition menée par l’Arabie saoudite et soutenue par les États-Unis à combattre les rebelles au Yémen, entraînant des pertes civiles élevées. Le Guardian note que les résultats concordent avec une autre étude récente, qui concluait que l’administration Obama avait approuvé pour plus de 278 milliards de dollars de vente d’armes en huit ans, soit plus du double de l’administration Bush, 128,6 milliards de dollars. » (6)

    La journaliste bien connue, Diana Johnstone décrit la paranoïa qui sévit à la fois dans le parti démocrate, mais aussi au sein de l’Administration actuelle qui accélère les mesures de rétorsion contre la Russie pour les rendre irréversibles, tels que l’expulsion de 35 diplomates fin décembre et l’accélération du déploiement des troupes américaines en Pologne à la frontière avec la Russie.

    « L’impertinence de Vladimir Poutine, écrit-elle, ouvertement en faveur d’un « monde multipolaire », l’a hissé à la première place dans la liste des méchants. Il est promu « dictateur » et « menace existentielle » aux yeux de la nation exceptionnelle, cible numéro un du changement de régime. Hillary Clinton et ses partisans politiques et médiatiques s’accordent pour attribuer sa défaite à un complot mené par Vladimir Poutine visant à changer le régime aux Etats-Unis. Jamais à Washington n’a-t-on vu un parti au pouvoir si incapable d’accepter l’alternance, si vindicatif, si avide de trouver des boucs émissaires, si prêt à violer toutes les bienséances démocratiques et diplomatiques, si prêt à pratiquer la politique de la terre brûlée, même aux dépens de ces « valeurs » dont il se proclame le défenseur indispensable, à commencer par la liberté d’expression ? » (7)

    La folie de fin de règne à Washington : la phobie de Poutine

    S’agissant de la comédie visant à impliquer Poutine dans l’ingérence dans les élections, les Etats-Unis qui ont déclenché 200 guerres en 240 ans d’existence n’ont jamais cessé d’interférer quand leurs intérêts étaient en jeu. : « Tout Washington est scandalisé, tandis que les membres du Congrès rivalisent entre eux pour diaboliser la Russie à cause de sa supposée ingérence dans la récente élection présidentielle américaine. « Toute intervention étrangère dans nos élections est absolument inacceptable », a déclaré Paul Ryan, le président de la Chambre des représentants. Cet éclat de vertueuse indignation serait plus facile à gober si les Etats-Unis n’avaient pas eux-mêmes pris l’habitude chronique d’intervenir dans les élections à l’étranger. Sur une période d’un peu plus d’un siècle, les leaders américains ont utilisé toute une variété d’outils pour influencer les électeurs dans des pays étrangers. Nous avons choisi des candidats, les avons conseillés, financé leurs partis, conçu leurs campagnes, corrompu les médias pour les soutenir et menacé ou calomnié leurs rivaux ».(8)

    Une appréciation rendant compte de ce désamour graduel nous est donné par une diplomate russe : « La politique étrangère de l’administration Barack Obama au cours des huit années de la présidence d’Obama « suscite l’aversion du monde entier », a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zaéskharova. « Je pense que cet homme [Obama] et son équipe – naturellement, parlant de l’homme, nous entendons l’équipe qui s’est révélée mauvaise pour tous sur la scène mondiale », Selon la diplomate russe, du point de vue moral, on peut blâmer l’équipe d’Obama d’avoir commis un « crime » car il a démontré que « le plus fort a des droits illimités à faire le mal ». (9)

    En définitive rien de nouveau sous le soleil ! Tous les président américains à partir de la chute du mur de Berlin furent frappés d’hubris , une sorte de messianisme de la certitude de la « Destinée Manifeste » qui leur donne mission de régenter le monde. Cela a commencer avec Georges Bush père qui parlait déjà après avoir laminé l’armée irakienne en 1991, du nouvel ordre mondial vertueux étant la seule hyper-puissance selon le bon mot de Hubert Védrine et ayant sonné d’après Francis Fukuyama, l’idéologue du Pentagone, la fin de l’histoire et annoncé un âge d’or qui allait durer mille ans.

    On sait comment cette histoire est en train de se dérouler , car nous eûmes après Bill Clinton qui s’illustra par le dépeçage des balkans avec la complicité de l’Europe et notamment de l’Allemagne Ce sera aussi la presque décennie du pétrole contre nourriture, une histoire abjecte dont l’épilogue fut la mort de 500.000 enfants prix à payer – pas cher- selon Madeleine Albright pour faire partir Saddam Hussein qui n’est parti que plus tard. Il a fallu l’avènement de Georges Walker Bush pour que la sentence s sentence « to be hanged by the neck until you are dead » se réalise un matin de janvier de l’aid el adha en guise de sacrifice,’ il y a dix ans sous la gouvernance d’un certain Paul Bremer gouverneur d’un Irak en miettes Ces présidents venaient avec leurs certitudes gravées dans l’arbre ,bouleverser des équilibres sociologiques culturels et cultuels plusieurs fois millénaires en y semant le chaos constructeur selon Condolezza Rice

    La présidence Obama ne fut pas différente sauf que nous avons cru en ses promesses de désengagement de l’Irak, de l’Afghanistan. Nous seulement ne se fit pas, mais sous l’ère Obama fut inaugurée la terrible guerre des drones reapers et autres ; Pour ne pas risquer la mort des GI’S rien de plus simple : Une salle climatisée du fin fond du Texas, un contrôle par satellite et une décision de mort par drone interposé. Il suffit alors au soldat de jouer au joystick pendant qu’à des milliers de kms de là c’est la mort, le deuil la désolation des vies brisées des pays en miettes. Non content de tout cela après l’épisode Bin Laden, deux conflits marquent l’ère Obama, la Syrie vidée de sa sève ,plusieurs milliers de morts et de blessés, la destruction honteuse de la Lybie avec deux vassaux le tandem Sarkozy – Hollande et David Cameron dont les prouesses envers les faibles aboutirent au lynchage de Kadhafi. Enfin la tolérance envers l’Arabie Saoudite pour causes de contrats d’armements et de pétrole s’avère être une complicité dans la mort silencieuse du peuple yéménite

    L’Occident s’est empressé de décerner le prix Nobel de la paix à Barack Obama pour la promesse d’une paix qui n’est jamais arrivée. Peut-être que le Comité Nobel ne sera plus aussi chaud pour l’octroi de ce prix ? De plus s’agissant justement de la paix du monde, les années Bush ont traumatisé le monde, mais on ne s’attendait à rien de bon. Avec Obama nous avons cru à ses promesses qui comme dit Jacques Chirac n’engagent que les naïfs que nous sommes. A la place nous découvrons en fait « l’american way of war »… de l’empire qui tarde à comprendre que tout le monde aura à gagner avec un monde multipolaire. Peut être là encore un vœu pieux avec le nouveau président Trump avec son obsession protectionniste.

    Professeur Chems Eddine Chitour

    Ecole Polytechnique Alger

     

    1.http://www.la-croix.com/Monde/Ameriques/Trois-grandes-paroles-Barack-Obama-2017-01-15-1200817339

    2. http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/01/16/bilan-d-obama-le-paradoxe-americain_5063393_3222.html#ShE0hJ4U2o3afToz.99

    3.http://www.ouest-france.fr/debats/point-de-vue/politique-etrangere-le-bilan-discute-dobama-4149159

    4.http://reseauinternational.net/les-etats-unis-ont-largue-lequivalent-de-trois-bombes-par-heure-dans-le-monde-en-2016/#EYWYhUfTrZXxOtOX.995.

    5.http://www.grip.org/fr/node/1942

    6.Nadia Prupis http://lesakerfrancophone.fr/alors-que-le-commerce-mondial-declinait-la-vente-darmes-etasunien

    7.https://francais.rt.com/opinions/31994-folie-fin-regne-washington

    8.http://www.mondialisation.ca/usa-nous-intervenons-dans-les-elections-dautres-pays-depuis-plus-dun-siecle/5568909

    9. ttp ://lesakerfrancophone.fr/le-monde-entier-est-degoute-par-la-politique-etrangere-de-ladministration-obama

     

     Article de référence :

    http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur _chitour/258595-un-nobel-qui-a-fait-la-guerre-a-la-paix.html

    La source originale de cet article est Mondialisation.ca
    Copyright © Chems Eddine Chitour, Mondialisation.ca, 2017

  • À la CIA, Donald Trump en roue libre
    https://www.crashdebug.fr/international/13077-a-la-cia-donald-trump-en-roue-libre

    C’est dingue avec un peu de recul pour résumer les Américains avait le choix entre la peste et le choléra, ceci après le sabordage de Bernie Sanders au profit d’Hillary Clinton par les démocrates, mais bon, ça reste le choléra, j’avoue qu’il y a des points que j’apprécie chez Trump comme sa haine farouche des médias, mais il y a d’autres point beaucoup, beaucoup plus sombres comme le fait que la seule chose qui le motive (et qu’il a voulu mettre au service de son pays), c’est son avarice, c’est pas moi qui le dit, c’est lui.

    J’avoue que les temps que nous vivons son extraordinaire, et parmis les pistes que nous vous donnons, il y a des choses importantes à savoir, notamment que l’homme qui fera la paix au Proche-Orient sera l’Antéchrist.

    J’avoue que je suis angoissé par cela car la période est (...)

  • How grassroots activists can use the Women’s March to build concrete political power. - Vox
    http://www.vox.com/policy-and-politics/2017/1/21/14345692/womens-march-grassroots-activists

    “What will they do after the march? How are we going to harness all of these people marching to actually change things?” says Becky Bond, co-author of a new book on organizing with Zack Exley called Rules for Revolutionaries: How Big Organizing Can Change Everything.

    Bond adds, “We have step one: massive numbers of people raising their hands. The question is if there will be an organizing group that can take that and use it to change things, rather than have this be an expression of anger and discontent alone.”

    Bond and Exley are veterans of the Bernie Sanders campaign, and helped build the volunteer juggernaut that defied the odds and almost defeated Hillary Clinton last summer. In the wake of Donald Trump’s win, they now say the work of mass organizing is more important than ever.

  • Stanford study examines fake news and the 2016 presidential election
    http://news.stanford.edu/2017/01/18/stanford-study-examines-fake-news-2016-presidential-election

    Fabricated stories favoring Donald Trump were shared a total of 30 million times, nearly quadruple the number of pro-Hillary Clinton shares leading up to the election, according to Stanford economist Matthew Gentzkow. Even so, he and his co-author find that the most widely circulated hoaxes were seen by only a small fraction of Americans.

    (...) On Wednesday, economists Matthew Gentzkow of Stanford and Hunt Allcott of New York University released a study also showing that social media played a much smaller role in the election than some might think.

    “A reader of our study could very reasonably say, based on our set of facts, that it is unlikely that fake news swayed the election,” said Gentzkow, an economics professor and senior fellow at the Stanford Institute for Economic Policy Research (SIEPR).

    dans la série des #fake_news

  • Donald Trump, ou la Valse des affreux – CONTRETEMPS
    http://www.contretemps.eu/trump-valse-affreux-edito

    L’élection à la présidence de Donald Trump est fille de la grande crise de 2007. La frustration socioéconomique grandissante de millions de travailleurs étasuniens est la principale raison pour laquelle, Hillary Clinton, la candidate préférée de l’establishment a finalement été battue. Aux États-Unis, les revenus des 50% les plus pauvres n’ont pas progressé depuis les années 1970, plus de la moitié des personnes de 30 ans gagnent moins que leurs parents au même âge.

  • Investiture de Donald Trump : l’autre Amérique entre en résistance

    http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2017/01/17/investiture-de-donald-trump-l-autre-amerique-entre-en-resistance_5064144_829

    Depuis l’élection du 8 novembre, les voix contestataires se multiplient dans le pays et la désobéissance civile s’organise. En particulier en Californie, qui se revendique capitale de la dissidence.

    Ne leur dites pas qu’ils ressemblent au Tea Party. Un Tea Party de gauche, bien sûr, mais même. La comparaison leur paraît de mauvais goût. « On n’est pas dans la négativité », se défend Renee ­McKenna, l’une des centaines de milliers d’anonymes qui s’apprêtent à manifester contre Donald Trump le 21 janvier. Eux se revendiquent de la « résistance ». Le terme est apparu quelques heures après l’élection de Trump. Un hashtag sur Twitter : #Resist. En même temps que #NotMyPresident. Pas mon président. Depuis que les comptes ont été finalisés et que Donald Trump a été déclaré vainqueur alors qu’il avait recueilli 2,864 millions de voix de moins qu’Hillary Clinton, la détermination a redoublé : « pas » est devenu « jamais » : #NeverMyPresident.

    FEMMES, JEUNES, ÉCOLOGISTES, SYNDICALISTES, NOIRS, LATINOS… ILS SONT DES MILLIERS À RÉCUSER PAR AVANCE LE PROGRAMME DU 45E PRÉSIDENT.

    A la veille de l’investiture, ils sont des milliers – femmes, jeunes, écologistes, syndicalistes, Noirs, Latinos – à récuser par avance le programme du 45e président. Décidés à lutter pendant les « 1 461 jours » du mandat de Trump pour « protéger les progrès » accomplis en huit ans. « Je montrerai à Trump le même respect qu’il a montré à Obama », annonce sur son fil Twitter le chanteur Ricky Davila. Pas question de « collaboration » avec « le républicanisme radical » de Trump, proclame le Resistance Party, l’un des groupes qui ont éclos au lendemain du 8 novembre.

    En 2009, dans l’autre camp, il n’avait pas fallu deux mois avant que la contestation ­anti-Obama s’empare de la rue. Le 16 février, les premières manifestations avaient commencé – à Seattle, à Nashville. La base républicaine protestait contre le plan de relance de Barack Obama, qu’elle jugeait intolérablement « socialiste ». Le nom Tea Party était apparu mi-avril, moins de 100 jours après l’investiture d’Obama. Aux élections de ­mi-mandat en 2010, le Tea Party revendiquait 100 candidats au Congrès.

    Voiles noirs et bonnets roses

    Les dirigeants des groupes de pression démocrates espèrent que l’Histoire va se répéter, à leur profit. Ils rêvent d’un « Tea Party bleu ». La gauche n’a pas le choix. A un moment où les républicains contrôlent tous les leviers du pouvoir (la Maison Blanche, les deux chambres, 33 gouvernorats et 69 des 99 assemblées locales), l’opposition devra s’exercer « dans les Etats, les tribunaux et, comme dans les années 1960, dans la rue », anticipe le journaliste du New Yorker Jelani Cobb, dans un article sur « Le retour de la désobéissance civile ».

    A la veille de l’entrée en fonctions du nouvel élu, la « résistance » se signale par des centaines d’initiatives dans tout le pays. Certains appellent à éteindre les télévisions le 20 janvier pour priver Trump de son motif d’autosatisfaction favori : l’audience. D’autres, de voiler de noir les portraits sur les réseaux sociaux, pour créer une « solidarité » entre ceux qui estiment que « la démocratie est en danger ». Des femmes du projet « Pussy Hat » tricotent des bonnets roses pour les marcheuses de la Women’s March du 21 janvier à Washington. Des écologistes prônent un « jour antidéni », contre les climatosceptiques. Les profs s’affichent avec des pancartes visant à rassurer la communauté immigrée : « Mon nom est Montserrat Garibay. Je suis éducatrice et je n’ai pas peur. Je travaille avec et pour des étudiants et des familles sans papiers »…

    Une pétition dans la Silicon Valley

    Pendant les années Obama, le Texas a été le haut lieu de l’opposition au premier président afro-américain. A partir du 20 janvier, la Californie va devenir la capitale de la « résistance » anti-Trump. Hillary Clinton y a remporté 62,3 % des suffrages, le meilleur score en quatre-vingts ans pour un candidat démocrate. Les électeurs ont très mal vécu le fait que plus de 60 millions de leurs compatriotes aient préféré un républicain aussi ­ « rétrograde ». Jusque dans la Silicon Valley : de Tim Cook (Apple) à Marc Benioff (Salesforce), les grands noms du high-tech se sont adressés à leurs employés aussitôt après l’élection pour réaffirmer les « valeurs communes ». Cela ne les a pas empêchés d’aller à la rencontre du président élu le 14 décembre, à la Trump Tower, à New York. Pragmatiques, les patrons savent qu’ils ont beaucoup à gagner des promesses de réduction de l’impôt sur les sociétés. Mais, à la base, une pétition anti-Trump a été lancée : « Nous, ingénieurs, concepteurs, commerciaux… » Quelque 2 840 signataires se proclament solidaires des musulmans américains et s’engagent à ne pas participer à « la collecte de données basée sur les croyances religieuses ».

    San Francisco en a perdu son zen. « La nuit des élections, je me suis réveillée subitement, raconte Kerri, une universitaire. Et ce qui m’est venu à l’esprit, c’est : ça y est. Je vis dans le pays de Trump. » Le lendemain, « j’avais ­besoin d’air. J’ai fait une grande marche. » depuis, Kerri est passée par toutes sortes de phases. Après « le grand choc » est venu le rejet des trumpistes. « Un truc viscéral, décrit-elle. On ne veut plus rien avoir à faire avec ces gens qui ont voté pour un mâle blanc de 70 ans, xénophobe et misogyne. » Elle est maintenant à la phase de mobilisation. Kerri a envoyé un chèque au planning familial, que Trump et les républicains du congrès ont décidé de priver de financements publics. Elle n’est pas la seule. Depuis l’élection, Planned Parenthood a enregistré un record de dons et une augmentation de 900 % des demandes de prescriptions de contraceptifs.

    Solidarité à l’égard des Latinos

    En Californie, le mouvement est parti du plus haut de l’Etat. Dès le 9 novembre, une partie des officiels sont entrés « en résistance ». Les responsables de l’Assemblée et du Sénat locaux, les démocrates Anthony Rendon et Kevin de Leon, ont publié un manifeste, en anglais et en espagnol, pour rassurer tous ceux qui, comme eux, s’étaient « réveillés avec le sentiment d’être étrangers » dans leur propre pays. « Nous nous opposerons à tout effort qui viserait à déchirer notre tissu social ou notre Constitution », ont-ils juré. L’Etat compte 2,3 millions d’immigrants sans papiers et un tiers des 744 000 « dreamers », les jeunes amenés clandestinement aux Etats-Unis par leurs parents et régularisés par décret en 2014. Ceux-là sont bouleversés. Dans toute la Californie, un grand mouvement de solidarité a commencé à l’égard des Latinos. Les villes, les universités, les Eglises se sont déclarées « sanctuaires » : elles empêcheront les reconduites à la frontière. La municipalité de Los Angeles a voté un crédit de 10 millions de dollars pour défendre les immigrants qui seront poursuivis par l’administration Trump.

    « NOUS AVONS LES SCIENTIFIQUES ! NOUS AVONS LES UNIVERSITÉS ! NOUS AVONS LES LABORATOIRES NATIONAUX ! NOUS AVONS LES JURISTES ! NOUS AVONS UNE VRAIE PUISSANCE DE FEU ! », A PRÉVENU JERRY BROWN, GOUVERNEUR DE LA CALIFORNIE.

    Le gouverneur Jerry Brown a de son côté prévenu qu’il ne ferait pas machine arrière sur l’environnement. Il venait de signer, en septembre, la loi sur les émissions la plus contraignante du pays (une réduction obligatoire de 40 % sous le niveau de 1990 d’ici à 2030). Si Donald Trump met à exécution la menace de couper les crédits pour les satellites météo de la NASA, « la Californie lancera elle-même son satellite, a-t-il tonné le 15 décembre. Nous avons les scientifiques ! Nous avons les universités ! Nous avons les laboratoires nationaux ! Nous avons les juristes ! Nous avons une vraie puissance de feu ! ».

    Le gouverneur a nommé un nouvel attorney general (procureur), ­Xavier Becerra, pour défendre les acquis californiens devant les tribunaux. Début janvier, l’Assemblée a de son côté annoncé avoir recruté Eric Holder, l’ex-ministre de la justice de Barack Obama, pour représenter les intérêts de l’Etat à Washington. La Californie « va être le centre de la dissidence et des recours en justice contre Trump », prévoit le journal Sacramento Bee. D’un procès à l’autre, l’Etat devrait réussir à bloquer les assauts éventuels de l’administration républicaine pour quelques années. Mais la tactique est coûteuse : la Californie pourrait y perdre des centaines de millions de dollars de financements fédéraux.

    Déçus par le Parti démocrate, qu’ils jugent déconnecté, les « résistants » en ont assez de donner 3 dollars ici, 5 là, comme gages de soutien à des militants professionnels qui ont perdu la Maison Blanche. « Le Tea Party a installé une majorité républicaine dans 33 Etats en six ans. Nous n’en avons que 4 », alerte le groupe Indivisible, créé par deux anciens aides législatifs, auteurs d’un « guide anti-Trump ». Pour eux, l’ennemi est l’esprit de compromis. Ils ne veulent pas concéder « un pouce » à la nouvelle majorité, comme le jure le groupe Not an Inch. Ce mouvement a lancé une pétition pour exiger des sénateurs démocrates qu’ils refusent de confirmer le juge de la Cour suprême que nommera Trump, en signe de représailles contre l’obstruction des républicains à l’égard du magistrat choisi par Barack Obama. Œil pour œil, dent pour dent, voilà les « résistants ».

  • Intel panel to examine possible campaign links with Russia - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/politics/intel-panel-to-examine-possible-campaign-links-with-russia/2017/01/13/1d090902-d9ee-11e6-a0e6-d502d6751bc8_story.html

    The Senate Intelligence Committee will investigate possible contacts between Russia and the people associated with U.S. political campaigns as part of a broader investigation into Moscow’s meddling in the 2016 presidential election.

    In a statement late Friday, Sens. Richard Burr. R-N.C., the committee’s chairman, and Mark Warner, D-Va., the panel’s top Democrat, said the panel “will follow the intelligence where it leads.
    […]
    The bulk of the Senate Intelligence Committee’s work will be done in secret, although the senators said they will hold open hearings when possible.
    […]
    According to the committee’s statement, the inquiry will include:
    — A review of the intelligence that informed the declassified report about Russia’s interference in the election.
    — “Counterintelligence concerns” related to Russia and the election, “including any intelligence regarding links between Russia and individuals associated with political campaigns.”
    — Russian cyber activity and other “active measures” against the United States during the election and more broadly.

  • 18. Politique : Les « antisystèmes » au service des dominants et du capital
    http://www.alternativelibertaire.org/?Politique-Les-antisystemes-au

    La recette ? Capitaliser sur la #détestation largement répandue dans la population « des élites » ou de « la caste », et pointer la #corruption des dirigeants. On peut partager ces avis, mais cette critique (superficielle) du système politique s’accompagne souvent de messages nauséabonds à l’égard des immigré.es ou des musulmans et musulmanes, des fonctionnaires et des intellectuel.les, des salarié.es privé.es d’emploi ou au RSA, tous et toutes considéré.es comme des parasites. Il s’agit aussi de « donner un grand coup de pied dans la fourmilière », de « briser les tabous », de combattre « le politiquement correct » et « la pensée unique » : des éléments de langage galvaudés pour véhiculer un programme #réactionnaire.

    Bien sûr, se proclamer #antisystème n’est, dans le cas des individus mentionnés, que pur jeu verbal. Quand ceux qui s’en réclament ne sont pas des politiciens traînant dans les couloirs des assemblées depuis des décennies, comme Fillon (lire aussi page 4) ou Mélenchon, on est face à des hommes d’affaires à la fortune acquise de façon douteuse, comme Trump. L’homme d’affaires et Président élu des États-Unis, qui entrera en fonction le 20 janvier, serait en effet, selon Forbes, à la tête d’une fortune de 3,7 milliards de dollars, ce qui en ferait la 324e fortune mondiale. Il a pourtant réussi à glaner des voix dans les classes populaires blanches américaines, à la faveur d’une rhétorique qui promettait de mettre à bas l’establishment, mais aussi au moyen de saillies racistes et sexistes. Et il faut reconnaître que la candidate malheureuse, Hillary Clinton, fait partie du sérail, et qu’elle apparaissait avec raison comme la candidate de Wall Street.

    • Les antisystèmes critiquent ainsi beaucoup les hommes politiques installés, y compris quand ils sont eux-mêmes des hommes politiques installés, mais ne soumettent jamais ce système à une critique de fond. Et pour cause : ils ont généralement pour objectif de s’emparer dudit pouvoir, éventuellement en accentuant davantage le côté antidémocratique de celui-ci par une personnalisation accrue. Ils défendent l’idée que les mauvaises personnes sont au pouvoir, et non que les institutions sont dans leurs fondements non démocratiques, vouées à générer de la corruption et à mettre les élus en état d’apesanteur par rapport aux classes populaires. Ils laissent penser que, s’ils étaient élus, tout marcherait pour le mieux, moyennant éventuellement un ravalement de façade du régime politique (passage à la VIe République par exemple).

      De même, sur le versant économique, les antisystèmes ne pointent jamais le véritable responsable de la crise et de la pauvreté : le capitalisme. Quelques-uns feront semblant de promouvoir la redistribution des richesses, critiqueront les aspects les plus libéraux du capitalisme, d’autres prétendront au contraire pousser ces aspects à leur paroxysme dans une approche résolument individualiste et antiétatiste, mais aucun (pas même ceux de gauche) ne met en avant les antagonismes de classes dans la société et la nécessité d’exproprier les possédants.

      Et c’est bien le problème dans cette période électorale majeure : perdre son temps dans des débats abscons en oubliant que le principal objectif est de combattre la logique capitaliste.

  • Inquiétant le Ministère de la vérité inspirée par Najat Belkacem a crée un programme "d’hyigène mental", à l’éducation des "bons médias" face aux "médias alternatifs" ou russes accusés de véhiculer des fake news ou intox :http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1388914-theorie-du-complot-intox-j-eduque-mes-eleves-a-discerner-l
    http://www.ac-grenoble.fr/ien.cluses/spip.php?article583
    Mme Rose Farinella-Elkabbach explique son travail qui ressemble à du "bourrage de crâne" étant donné le succès des médias alternatifs face à la baisse importante des ventes de journaux, médias dominants subventionnés de surcroit.
    http://www.zdnet.fr/blogs/digital-home-revolution/tv-les-jeunes-une-veritable-menace-pour-l-avenir-des-cha-nes-39817774.htm
    C’est très politique selon moi et qu’en pense les parents ? ou est la laicité si on politise ces cours d’hygiène mentale comme ils les appellent. Un des commenteurs dit ceci ;
    ""On découvre pourtant des conspirations tous les jours.

    Hier encore, Sarko nous disait qu’il attaquait Khadafi pour protéger le peuple lybien des actes de son dictateur.
    Aujourd’hui, nous apprenons des mail d’Hillary Clinton que le petit homme n’a provoqué la guerre que pour des raisons économiques et militaires, que BHL était à la manœuvre avec la DGSE.
    Les "conspirationnistes" ne sont pas surpris et attendent la nouvelle qui annoncera qu’il a aussi voulu éliminer un créancier gênant.

    Alors, le doute n’est-il pas nécessaire ?""

    Un nouveau délit le complotisme ?? Un réaction d’un blog
    http://stopmensonges.com/manipulation-des-enfants-a-lecole-par-les-medias-officiels-de-propaga
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/A/53082
    Tentative de politisation des élèves au prétexte de lutter contre de méchants complotistes. Il va falloir que les parents agissent avant de se retrouver en ex-Urss ou Allemagne nazie ?? http://www.clemi.fr
    Les mêmes qui voulaient ré-éduquer les "je suis pas Charlie" comme le disant Mme de Saint-Criq ..
    ""Il y a ensuite une catégorie « Rumeurs et théories du complot » où l’on y découvre des liens vers de nombreux articles qui sont donc conseillés par ce CLEMI et qui présentent grosso modo le bagage « intellectuel » à avoir avant de se lancer avec sa classe dans un débat sur les médias.

    Dieudonné est évoqué directement sur le site mais E&R est aussi indirectement cité via des liens.

    Voici quelques perles trouvées dans les liens vers lesquels ce site de propagande renvoie :

    « Un exposé à faire sur l’égalité, et la première ressource proposée par votre moteur de recherche est le site "Égalité et Réconciliation". Pour l’instant, les robots des moteurs de recherche se contrefichent de la qualité ou de la validité d’une information. »

    « ...sans compter que si 20% des élèves croient à la théorie du complot, on ne connaît pas la proportion de profs qui y croient aussi. Il est vrai que tous les enseignants ne sont pas à l’aise avec Internet... »

    « Le "complot judéo-maçonnique" s’est transformé à la fin du XXe siècle en "complot américano-sioniste". Aujourd’hui, l’imaginaire politique du monde musulman, dans toutes ses composantes, en est saturé. »

    « La Fabrique du web » propose un démontage des manipulations de Dieudonné ou un « kit de détection des foutaises ».

    Parmi les auteurs des articles on retrouve parfois Pierre-André Taguieff ou Rose-Marie Farinella Elkabbach Danger l’école doit être protégée du monde politique et des manipulations politiciennes. Laicité en danger ..
    http://www.lectoro.com/index.php?action=search&ytq=Ep03%20L%E2%80%99Autod%C3%A9fense%20Intellectue

  • La Folie de fin de règne à Washington - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/01/la-folie-de-fin-de-regne-a-washington.html

    « Jamais à Washington n’a-t-on vu un parti au pouvoir si incapable d’accepter l’alternance, si vindicatif, si avide de trouver des boucs émissaires » - la journaliste Diana Johnstone fait le point sur les derniers jours des démocrates au pouvoir.

    En 2016, le Parti de guerre étatsunien était sûr de pouvoir poursuivre sa politique habituelle d’hégémonie mondiale avec l’élection à la Présidence de sa candidate, Hillary Clinton. Face à sa défaite inattendue, déchirante, inacceptable, le Parti de guerre dans son désarroi s’est mis à mimer sa propre caricature de « l’ennemi », la Russie – grande nation qu’Obama qualifie bizarrement de « petite ». Son dépit est sans limites.

    Pour Hillary Clinton, l’élimination du « dictateur » Khadafi fut son plus grand succès et devait la qualifier pour la présidence grâce au succès de sa « stratégie de changement de régime ». Ses emails révélés par le FBI sont la preuve de cette attente. Hillary avait adopté avec enthousiasme la politique des néoconservateurs et des interventionnistes libéraux prônant le renversement de gouvernements qui manquaient de respect pour la seule superpuissance, nation exceptionnelle, indispensable et unique leader du monde. L’impertinence de Vladimir Poutine, ouvertement en faveur d’un « monde multipolaire », l’a hissé à la première place dans la liste des méchants. Il est promu « dictateur » et « menace existentielle » aux yeux de la nation exceptionnelle, cible numéro un du changement de régime.

    Mais dans un drôle de renversement, Hillary Clinton et ses partisans politiques et médiatiques s’accordent pour attribuer sa défaite à un complot mené par Vladimir Poutine visant à changer le régime aux Etats-Unis. On dirait un cas classique de projection psychologique, poursuivie au niveau institutionnel. Ce que Hillary rêvait de faire à Poutine, Poutine l’aurait fait à Hillary.

    " On n’a ni les preuves convaincantes de l’implication russe dans ce supposé espionnage, ni les preuves que c’est cela qui a causé la défaite de Mme Clinton "
    En conformité avec cette projection, l’essentiel de ce qui s’appelle « la gauche » aux Etats-Unis se comporte comme Hillary espérait voir se comporter les Russes, en allant dans les rues pour montrer leur « résistance au dictateur » - sauf que le dictateur est le président élu des Etats-Unis, Donald Trump.

    Cette prétendue gauche est trop absorbée à proclamer sa résistance héroïque à la prochaine dictature pour remarquer les mesures dictatoriales en train d’être mises en place par le régime sortant. A commencer par la stigmatisation des opinions contraires, accusées d’être propagande de l’ennemi.

    Les multiples efforts, souvent réussis, du gouvernement américain pour renverser les gouvernements d’autres pays sont notoires et bien documentés. Les moyens des Etats-Unis sont connus et visibles, contrairement aux moyens que Poutine aurait employés pour faire élire Trump. Ceux-ci seraient invisibles, flottant quelque part dans le cyberspace. Il s’agirait du piratage de communications électroniques, pratiqué à grande échelle par les agences du gouvernement américain, ainsi que révéla Edward Snowden. 

    On accuse le perfide Poutine d’avoir fait pirater les conversations internes du comité national du parti démocrate montrant que les dirigeants du parti avaient trompé l’opinion afin de faire perdre la nomination à Bernie Sanders, grand rival de Hillary Clinton. En tant que « secret d’état », ce bavardage politicien n’est pas exactement l’équivalent des plans du prochain super-missile du Pentagone. Et l’on n’a ni les preuves convaincantes de l’implication russe dans ce supposé espionnage, ni les preuves que c’est cela qui aurait causé la défaite de Mme Clinton. Mais le soupçon répété en continu par les grands médias et les autorités de l’Etat suffit pour motiver Obama à imposer de nouvelles sanctions contre la Russie et à expulser une trentaine de diplomates et leurs familles.

    Pour divertir l’attention du contenu des emails incriminés, les organes de presse du régime, The Washington Post et The New York Times, ont diffusé avec zèle l’accusation selon laquelle la débâcle électorale fût causée par des « fausses nouvelles » répandues par Internet, le grand rival montant de la presse écrite, en déclin accéléré. Ainsi on annonça la chasse aux « fausses nouvelles », les sorcières de l’âge informatique.

    Dans ce but, le 23 décembre, le Président Obama a signé une loi de programmation qui inclut une provision stipulant la création d’un véritable ministère de la Vérité, appelé « Global Engagement Center » — nom légèrement totalitaire par ses connotations. Attribuant ainsi au Pentagone l’autorité de décider entre le « vrai » et le « faux », la loi précise que le but du nouveau Centre serait de « synchroniser les efforts gouvernementaux pour reconnaître, comprendre, exposer et agir contre les efforts de propagande et de désinformation, menés par des Etats étrangers ou des entités non-étatiques, visant à saper les intérêts de la sécurité nationale des Etats-Unis. »

    L’origine de cette mesure se trouve dans l’affirmation largement diffusée sans preuve que Vladimir Poutine aurait réussi à détourner le fonctionnement de l’élection présidentielle américaine en employant des « fausses nouvelles » non-identifiées

    " On a toute raison de souhaiter que la folie de l’année 2016 cédera la place à un peu de bon sens en 2017 "
    Ayant bombardé, envahi et ruiné l’Irak dans le but d’éliminer des « armes de destruction massive » inexistantes, le Pentagone est particulièrement qualifié pour ce rôle de traquer les inexactitudes. La loi autorise des subventions destinées aux « médias locaux indépendants » qui « réfutent la désinformation et la manipulation étrangère ». Il s’agit là d’une invitation ouverte à qui veut se faire rémunérer en propageant la ligne officielle de créer un « media local indépendant » suffisamment orthodoxe pour mériter une subvention. Evidemment, avec cette pratique, le mot « indépendant » rejoindra le vocabulaire orwellien des contresens.

    C’est un drôle d’aveu d’impuissance que de considérer que la libre circulation de l’information, qui forcément comporte des erreurs et des mensonges, soit une menace pour la « sécurité nationale » du pays le plus armé de toute l’histoire.

    C’est étrange aussi d’introduire une telle loi à la veille de la prise du pouvoir par le candidat accusé d’avoir été élu précisément grâce aux « fausses informations » d’origine russe que la loi est censée combattre. C’est donc une loi adoptée par le Président sortant contre son successeur, surtout si celui-ci travaille pour améliorer les relations avec la Russie. Mais le nouveau Président, une fois au pouvoir, qu’en fera-t-il ?

    Jamais à Washington n’a-t-on vu un parti au pouvoir si incapable d’accepter l’alternance, si vindicatif, si avide de trouver des boucs émissaires, si prêt à violer toutes les bienséances démocratiques et diplomatiques, si prêt à pratiquer la politique de la terre brûlée, même aux dépens de ces « valeurs » dont il se proclame le défenseur indispensable, à commencer par la liberté d’expression ?

    On a toute raison de souhaiter que la folie de l’année 2016 cède la place à un peu de bon sens en 2017.

    https://francais.rt.com

    • Charlotte Girard Neuf millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France. C’est insupportable. Il ne s’agit pas du tout d’un épiphénomène passager. La pauvreté et l’accentuation des inégalités sont au cœur du système néolibéral et capitaliste actuel. La réalité est que nous débordons de ressources, mais qu’elles sont incroyablement mal réparties. C’est sur la spoliation massive des biens qu’une multitude souffre et que de très rares nantis prospèrent dans l’opulence inutile. Nous souhaitons empêcher l’accumulation indéfinie par quelques-uns en prélevant à un pourcentage très élevé tout revenu au-dessus de 20 Smic. La fiscalité est ici un levier central. L’objectif d’une société digne et égalitaire est impossible sans taxation du capital, sans impôts sur le revenu véritablement redistributifs et sans lutte contre l’évasion fiscale. Notre objectif est de renouer avec l’État social, de réintégrer les plus vulnérables dans le circuit de la solidarité nationale, où chacun paie selon ses moyens en étant protégé selon ses besoins.

      #la_France_insoumise

    • Oui les banques alimentaires et les Resto du Coeur n’ont jamais autant marché que de nos jours. « La mode » si je puis dire viens du système ultra-libéral de l’époque Thatcher-Reagan et de l’école autrichienne de la « thérapie de Choc » dont Naomi Wolf a dénoncé les méfaits et « les crimes ». C’est un « crime contre l’Humanité » de laisser tant de citoyens, personnes ou sans travail (destruction de l’outil industriel, délocalisations) ou sans plus rien ni habitat ni endroit ou aller (SDF en hausse) alors que « nos chers élus » eux se servent dans « la caisse » confondant leur porte-monnaie et la caisse publique de la cité. Aux Usa ou tout a commencé dans l’ère reaganienne et Clinton qui a financiarisé libéraliser le système bancaire et tué le « Steel-Glass Act » Le massacre est énorme : 50 000 000 d’américains vivent avec des bons alimentaires et 103 000 000 d’adultes sont sans travail donc évacués de la société, abandonnés. D’où le vote Trump (d’après ma famille là-bas) les gens en ont assez des longues guerres couteuses (budget militaire voté 700 milliards de $ !) contre l’avis de l’élite ils ont balayée Hillary Clinton mais ils n’ont rien gagné avec Trump qui lui suivra l’agenda du" lobby militaro-pétrolier". La France suit le même chemin hélas et la patrie des droits de l’homme devient une société divisée et inégalitaire, cruelle. « Bonnet blanc » et « blanc bonnet » existait déjà aux USa (le parti démocrate et le républicain) mais cela vient en France ou les partis mêmes de gauche sont ultra-libéraux...Il semble qu’on vote plus « contre » que « pour » et que les deux alternatives très « binaire » sont un vrai piège. Je suis effarée de voir ce qu’est devenu notre pays en 40 ans de politique ultra-libérale, mais à l’époque on savait que le chemin pris par l’élite et l’UE nous ferait regretter "l’ancien temps"des « trente glorieuses »...

  • On appelle cela le TERRORISME INTELLECTUEL
    " Surtout que je ne suis pas au FN bien que désormais avec « le droit de certains » de juger moralement alors que je n’écris pas très bien en plus, et que je critique de même TOUS LES PARTIS que se soit d’un côté ou d’un autre. La censure et le blocage évite de discuter des « faits » en eux mêmes car certain-e-s personnes de gauche se sentent « supérieur-e-s » aux autres (bien que je ne connaisse pas Mad meg), je ne suis ni raciste, ni ceci ou cela (précaution oratoire obligée) et même je suis plus proche d’Annie Lacroix-Riz ou du PCRF ce qui va encore me « faire bloquer » par des « personnes supérieures » car il parait selon certain « bobo pseudo-anars, antifa » relayés par la presse maintream, que ce parti serait « rouge brun » au lieu de « rouge » tout court .Le fascisme ne vient pas d’une personne ou d’un parti mais bien de l’économie : http://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/fascisme-annie- lacroix-riz/ Je trouve cela facile de la part des bloqueurs" de l faire et refuser a la personne accusée de « fascisme » (homophobe, negationniste, le paquet cadeau hein) Je voudrais tant leur expliquer que quelque soit le parti en place actuellement depuis des années, tout est à jeter, pas que le FN ..Combien de fois on nous refait le coups du FN pour obliger le citoyen à voter « pour le moins pire » qui s’avère chaque fois pire encore ? On s’est fait avoir tant de fois, qu’il serait temps de voir les choses autrement ..Pardon pour la syntaxe, l’orthographe mais ce n’est pas mon métier d’écrire et donc de bien me faire comprendre souvent ..Bien a vous.

    • Le « blocage » est le sport n°1 des bobos sur les réseaux sociaux, en particulier de ceux qui prétendent « lutter contre le complotisme » (nouvelle lubie à la mode chez les faux-intellos) et ceux qui prétendent « dénoncer les fake news » (expression à la con sortie il y a 2 mois avec Trump).
      Ces mêmes crétins bloquent massivement, parfois au premier tweet (et même sans qu’on leur ait parlé !) mais reprochent aux algorithmes des réseaux sociaux d’ « enfermer dans sa bulle ». Cherchez l’erreur.
      Pas étonnant que tout leur explose à la figure et qu’ils ne soient au courant 10 ans après tout le monde des réalités.

    • @rodolphe oui je vois bien alors que ce mot a été crée aux Usa sous Kennedy et repris après le 11septembre 2001 ! Un délit d’opinion dont ils ont peur ? Oui c’est pas la peur du « si tu cause à machin »’complotiste" « chouardien, soralien, nega ou homophobe, sexiste », etc...liste longue, et bien tu peux aller voir ailleurs si j’y suis !. Je trouve cela minable. Bon a part ça @marielle oui c’est exactement bien dit mais le fascisme dont on nous accuse « ad nauséaum » ici on croirait que ça s’attrape comme un virus. Et bien sur le racisme est instrumentalisé par le pouvoir en place (le bouc émissaire) mais ce sont les élites et les financiers qui en déshumanisant les gens, travailleurs, en les précarisant, par la pauvreté les rendent encore pire au niveau moral ou mental : la colère leur fait hair son voisin, son collègue ou sa famille même. Le fascisme financier précède celui du pouvoir. La dictature s’installe pour le plus grands profit des élites. Le fascisme a été aussi expérimenté aux Usa et bien sur en Europe dont l’Allemagne nazie mais pas seulement. L’UE est de plus en plus fasciste pour ceux qui sont assez vieux je peux dire que pour moi c’est du fascisme de nos jours.

    • @rodolphe ce n’est pas Trump qui a parlé le premier des fake-news (fausses nouvelles en français) mais les médias mainstream et l’establishment américain. Ils menacent les sites alternatifs, les blogeurs indépendants, de censures en les appelant aussi « complotistes » le délit qui va les pénaliser ..Espérons que non mais ils ont bien arrêtés le site russia today pour avoir diffusé des émissions sur des sujets sensibles (Réseaux Gladio en Europe et le 9/11 sur les tours. Et par contre un média important Washington Post, lui diffuse des fake-news" sans problèmes : https://www.washingtonpost.com/news/early-lead/wp/2016/09/12/the-man-who-discovered-cte-thinks-hillary-clinton-may-have-been-pois a votre avis qui a empoisonné Hillary Clinton ? un nom qui fini en « ine » .......

    • Oui les pires sont bien les « médias dominants » Libération, Le Monde et autres média véhiculant les mensonges sur des pays ennemis ou que l’on compte dégommer comme la Lybie et les pseudo-bombardements viols sur son propre peuple, Irak les ADM et couveuse koweitiennes, et Syrie ou la c’est la palme d’or du délire complet. Le Monde est le journal du Quai d’Orsay sur la Syrie financé en partie par Soros, Bill Gates fondation, et l’agence française pour le dévellopement sorte d’USAID français. Ingérence dans d’autres pays. Fake-news ou fausses nouvelles en vue de créer un conflit ou une guerre est un crime contre la paix et crime de guerre par ces mêmes médias selon les lois de Nuremberg ..

    • Et bien sur le racisme est instrumentalisé par le pouvoir en place (le bouc émissaire) mais ce sont les élites et les financiers qui en déshumanisant les gens, travailleurs, en les précarisant, par la pauvreté les rendent encore pire au niveau moral ou mental : la colère leur fait hair son voisin, son collègue ou sa famille même. Le fascisme financier précède celui du pouvoir. La dictature s’installe pour le plus grands profit des élites. Le fascisme a été aussi expérimenté aux Usa et bien sur en Europe dont l’Allemagne nazie mais pas seulement. L’UE est de plus en plus fasciste pour ceux qui sont assez vieux je peux dire que pour moi c’est du fascisme de nos jours.

      Je suis entièrement d’accord avec vous sur cette définition du fascisme. @elihanah

  • Alisa Chevtchenko, pirate russe ou victime d’une erreur judiciaire ?

    http://www.lemonde.fr/international/article/2017/01/07/alisa-chevtchenko-pirate-russe-ou-victime-d-une-erreur-judiciaire_5059206_32

    Placée sur la liste noire du Trésor américain et visée par des sanctions, la jeune informaticienne russe clame son innocence.

    Le 30 décembre 2016 à 8 h 09, heure d’Europe centrale, Alisa Chevtchenko, une informaticienne russe de 31 ans, lance sur Twitter un message effaré : « A mon réveil, je trouve des tonnes de questions de médias à propos d’une liste dont je n’ai rien à foutre, et dont je n’ai jamais entendu parler. J’ai l’impression que je ne vais pas coder aujourd’hui… » Deux heures et demie plus tard, elle semble avoir compris ce qui lui arrive : « Pardonnez mon silence, j’essaie de comprendre comment ma petite société toute simple (qui, en plus, est fermée depuis longtemps), a pu apparaître sur la même liste que le FSB [les services de sécurité russes] et des terroristes internationaux. »

    Alisa Chevtchenko est la fondatrice de Zor Security, une start-up de sécurité informatique basée à Moscou, qui, selon elle, a cessé ses activités il y a plusieurs années. Jusqu’au 29 décembre, Alisa Chevtchenko était reconnue dans son milieu professionnel pour la qualité de son travail en sécurité informatique, et remarquée sur Internet pour sa personnalité originale – à la fois rebelle et branchée, businesswoman élégante et « geekette » à l’humour corrosif.
    Désormais, elle est célèbre dans le monde entier, car elle est accusée par les Etats-Unis d’avoir participé au piratage des serveurs du Parti démocrate américain, dont le contenu a été publié sur Internet dans le but d’interférer avec le processus électoral, et peut-être de déstabiliser la candidate démocrate à l’élection présidentielle, Hillary Clinton. Plus précisément, Zor Security est accusée d’avoir fourni aux agences d’Etat russes une « assistance technique en matière de recherche-développement ».

    « Père Noël vicieux »

    Sur la liste officielle des coupables, publiée le 29 décembre par la Maison Blanche, Zor Security se retrouve ainsi aux côtés du GRU (la direction générale du renseignement de l’armée russe) et de quatre de ses dirigeants, du FSB, de deux organismes de recherche informatique de Moscou et Saint-Pétersbourg – plus deux hackeurs de droit commun, accusés d’avoir escroqué des banques, des agences publiques et des sites marchands « pour leur profit personnel ».

    La « geekette » à l’humour corrosif est accusée d’avoir participé au piratage des serveurs du Parti démocrate

    Le même jour, le président Obama a amendé un décret datant d’avril 2015 autorisant à punir les auteurs étrangers de cyberattaques, afin d’y ajouter un article sur mesure, permettant de sanctionner toute personne ayant directement ou indirectement « falsifié, altéré ou détourné des informations dans le but d’interférer avec les processus ou les institutions électoraux ou de les affaiblir ». Zor Security est à nouveau citée, et ajoutée à la longue liste des ennemis des Etats-Unis, susceptibles d’être sanctionnés à tout moment de diverses façons : interdiction de venir aux Etats-Unis, gel ou saisie de leurs avoirs à portée des autorités américaines, interruption de toute relation avec des citoyens, organismes ou entreprises américains… De son côté, le département du Trésor confirme l’inscription de Zor Security sur sa liste noire, en précisant que la société est également connue sous les noms « Esage Labs » et « Tsor Security ».

    Alisa Chevtchenko affirme qu’elle tombe des nues, qu’elle n’est au courant de rien et qu’elle est victime d’une erreur judiciaire dans une affaire qui la dépasse complètement. Jour et nuit, elle s’exprime en anglais sur Twitter, en passant par tous les stades – déni, frayeur, colère, dérision : « Un garçon de bureau du Trésor américain a tapé “cyber” sur Google pendant que les analystes du renseignement étaient en vacances de Noël » ; « Au plus profond de la nuit de Noël, un Père Noël vicieux a piraté l’ordinateur d’Obama et a jeté des noms russes au hasard dans ses documents ».

    Elle s’insurge aussi contre les médias américains qui la déclarent coupable sans avoir fait de contre-enquête. Puis elle lance des appels au secours : « J’apprécierais les conseils de quelqu’un qui connaîtrait le fonctionnement interne de ce système, ou qui s’est trouvé dans une situation similaire… » Elle modifie son profil pour ajouter la mention : « Je ne suis pas une espionne russe ».

    Victime innocente ou comédienne de talent ? Une chose semble sûre : Alisa Chevtchenko maîtrise parfaitement les « techniques offensives » inventées par les hackeurs, car son travail consiste à tester les défenses des systèmes informatiques de ses clients, afin d’en détecter les failles et d’y remédier. Sur ses pages personnelles, elle se décrit comme une « ch1x0r » (« fille » en Leet speak, un langage ludique pratiqué par les geeks extrêmes), « amoureuse de l’ingénierie à rebours, de l’analyse des virus, du contournement d’antivirus, des tests de pénétration, des cyberautopsies… » Ailleurs, elle se présente comme « un être humain un peu marginal », une autodidacte qui fut une femme d’affaires, et qui le redeviendra peut-être.

    Dans le passé, elle a participé à des conférences en Russie, en Angleterre, au Canada, et publié des articles techniques dans des revues professionnelles internationales. Elle s’enorgueillit d’avoir créé à Moscou un « hackerspace » baptisé Neuron. En 2014, l’édition russe du magazine américain Forbes publie un portrait flatteur de cette jeune entrepreneuse ambitieuse. En 2015, le département américain de la sécurité intérieure (Department of Homeland Security, DHS) note avec satisfaction qu’en partenariat avec la société informatique Positive Technologies, basée à Boston, « l’experte indépendante Alisa Chevtchenko » a découvert des vulnérabilités dans des logiciels de la société française Schneider Electric, ce qui a permis de trouver rapidement des parades.

    Approximations

    En dehors de la sphère professionnelle, Alisa Chevtchenko est active sur les réseaux sociaux comme Instagram, où elle se montre dans des tenues élégantes. Le compte Facebook ouvert à son nom est plus énigmatique. Elle y est présentée comme « inspectrice qualité pour Facebook », et indique qu’elle aurait étudié à New York dans une institution baptisée Illuminati, travaillé pour une agence de mannequins au Chili, puis vécu à Londres.

    Pour organiser sa défense, Alisa Chevtchenko rassemble des textes rédigés par des confrères américains, qui doutent de la véracité des accusations de leur gouvernement contre la Russie, ou qui s’interrogent sur le manque de preuves. Les critiques se concentrent sur un nouveau document publié conjointement par le FBI et le DHS, intitulé « Cyberactivité russe malveillante » et affublé du nom de code « Grizzly Steppe » pour lui donner un parfum slave. Grizzly Steppe se présente comme un rapport technique visant à décrire « les outils et infrastructures utilisés par les services de renseignement civils et militaires russes pour compromettre et exploiter les réseaux et serveurs associés à l’élection américaine et à une série d’organismes américains publics, politiques et privés ».

    En fait, selon les experts américains repris par Alisa Chevtchenko, ce document ne prouve rien, il est mal conçu, bourré d’erreurs et d’approximations, et semble avoir été rédigé dans la précipitation par des amateurs. Les adresses IP présentées comme étant celles des pirates russes mèneraient souvent vers des serveurs anonymes utilisables par n’importe qui ; les « groupes de menace » présentés comme des bandes de hackeurs ne seraient en fait que des catégories de logiciels constituées a posteriori par les concepteurs d’antivirus ; les noms des opérations de piratage auraient été inventés par des sociétés de sécurité américaines à des fins de marketing…

    Le cas particulier d’Alisa Chevtchenko renforce les convictions des opposants américains à la thèse de la culpabilité russe, une coalition très hétéroclite et sans doute éphémère : des partisans de Donald Trump qui refusent de voir sa victoire souillée, des militants gauchistes ou libertaires prompts à mettre en doute la parole du FBI et de la CIA, des pacifistes craignant un retour de la guerre froide, d’anciens responsables des services de renseignement devenus lanceurs d’alerte, des proches de WikiLeaks (Julian Assange affirme que les documents dévoilés pendant la campagne ne lui ont pas été donnés par les Russes) et aussi des soutiens de Bernie Sanders, candidat malheureux à la primaire démocrate, qui n’ont toujours pas digéré la façon dont l’appareil du parti avait biaisé la compétition en faveur d’Hillary Clinton.

    Désormais, Alisa Chevtchenko affirme qu’elle reçoit des Etats-Unis de nombreux messages de soutien et même… des offres d’emploi.

    • Beaucoup d’autres infos dans l’article du Guardian et quelques réactions

      Young Russian denies she aided election hackers : ‘I never work with douchebags’ | World news | The Guardian
      https://www.theguardian.com/world/2017/jan/06/russian-hacker-putin-election-alisa-shevchenko

      The former NSA contractor-turned-whistleblower Edward Snowden, who currently lives in Russia, wrote on Twitter: “Few techs doubt that Russians could have a hand in hacks, but public policy requires public evidence.

      Brian Bartholomew, of Kaspersky Lab’s US office in Massachusetts, said the biggest clue was an in-house piece of software called XAgent, which he had never seen elsewhere.

      Assange said it could have been a 14-year-old hacker – if you look at the collective operations of this group, there’s no way a 14-year-old has this much money, time and effort to conduct all of these operations together,” he said.

      Of the entities on the sanctions list, including Shevchenko’s company, Bartholomew said: “There’s probably a good reason that those names were put in the document.

      Aitel said he had no doubt Russian intelligence was behind the hack and said authorities would certainly use third-party contractors for operations, but he added that it was problematic to sanction individuals without releasing evidence. “No matter what she did technically, she’s not a policy maker. It doesn’t make much sense to sanction individuals on the basis that ‘we know something secret so we’re going to sanction you’.

      Only Shevchenko’s company – rather than Shevchenko personally – is on the US treasury’s list of specially designated nationals (SDNs), which are subject to an asset freeze in any dealings with US persons or the US financial system.

    • Esage | SOLDIERX.COM
      https://www.soldierx.com/hdb/Esage

      Esage
      IRL Name: Alisa Shevchenko

      Biography:
      Alisa “Esage” Shevchenko is a security ch1x0r who loves reverse engineering, malware analysis, antivirus bypassing, penetration testing, cyber forensics, black-box software and hardware security auditing. Alisa spoke at security conferences like RusCrypto 2009, RECon 2011, InfoSecurity 2012, and ZeroNights 2012; published her works in such magazines as InfoSecurity Russia, (IN)Secure, Hakin9, VirusBulletin, and No Bunkum. She has been running her own company Esage Lab since 2009; co-founded Neuron, a hackspace in Moscow.

      Facts
      She discovered a few remote code execution bugs in Microsoft products: CVE-2014-4060, CVE-2014-4118, ZDI-15-052, etc.

    • Forbes du 30/12/16

      Meet The Russian Hacker Claiming She’s A Scapegoat In The U.S. Election Spy Storm
      http://www.forbes.com/sites/thomasbrewster/2016/12/30/alisa-esage-shevchenko-us-election-hack-russia-sanctions/#4b70f4e31bb0

      Meanwhile, experts have noted other weaknesses in the U.S. response, in particular in the brief technical report released yesterday by the Department of Homeland Security (DHS) and the FBI. The agencies outlined the hacker techniques of “Russian civilian and military intelligence Services (RIS) to compromise and exploit networks and endpoints associated with the U.S. election.

      But Rob Lee, a former U.S. cyber intelligence officer, noted “the finer details are confusing.” “Some relate to the APT28 and APT29 campaigns mentioned for the DNC hack but there are lots of other indicators of random Russian based intrusions and campaigns… The data set is not even majorly focused on the election,” he said.

      More troubling is that the report from the FBI-DHS looks rushed and as if too many non-technical people were involved in the review. As an example, in the campaign names for RIS activity they not only list campaign names like APT28 but also malware names like BlackEnergy v3 and HAVEX and classification of capabilities such as Powershell Backdoor. What they’ve in essence done is say that these are the names we know RIS by and then reported out things that aren’t names of groups at all. It’s an odd mixing and ultimately would be a #rookie_move in the private sector.

  • Voyage dans l’Amérique en guerre (4/4) : une guerre sans limites

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/01/06/voyage-dans-l-amerique-en-guerre-4-4-une-guerre-sans-limites_5058934_3222.ht

    Au nom de la lutte contre le djihadisme, le 11-Septembre a précipité les Etats-Unis dans quinze années de combats . Dernier volet de notre reportage dans un pays tourmenté.

    Tentant d’esquisser un bilan de ces quinze années, l’ex-colonel Andrew Bacevich, devenu historien et professeur à l’université de Boston, dénonce « la normalisation de la guerre. Pendant la guerre froide, le Vietnam et d’autres conflits, l’objectif politique final d’un président était la paix. Même les plus cyniques évoquaient la paix. Cette année, je n’ai entendu aucun des deux candidats à la présidentielle en parler. Ils promettent la guerre, pas la fin de la guerre ».

    Ce jour-là, à Boston, Andrew Bacevich a réuni chercheurs, militaires et espions pour une conférence intitulée « Quinze ans après le 11-Septembre ». Deux anciens pontes du renseignement s’interrogent. Ardent défenseur des programmes mis en œuvre depuis 2001, John Deutch, un ex-directeur de la CIA, constate que « le 11-Septembre a détruit tout le système sur lequel était bâtie la sécurité nationale américaine, où l’on faisait la différence entre l’extérieur et l’intérieur, et entre la guerre et la paix », et qu’il a bien fallu s’adapter à un monde nouveau.

    Andrew Bacevich, professeur à l’université de Boston (Massachusetts), le 14 septembre 2016.
    Nettement plus critique, Paul Pillar, un ancien du contre-terrorisme de la CIA et de l’état-major du renseignement, professeur à l’université Georgetown de Washington, dénonce « l’usage politique qui a été fait de la peur et des angoisses des Américains pour justifier à la fois la restriction des libertés et l’invasion de l’Irak. Alors que, franchement, il est impossible d’affirmer que nous sommes plus en sécurité aujourd’hui qu’il y a quinze ans ». S’adressant aux étudiants, et contrairement à beaucoup d’agents de la sécurité nationale qui se sont résignés à accompagner décisions politiques et avancées technologiques sans débat éthique, Pillar les conjure de « ne pas se résigner : ne prenez jamais la normalité pour inévitable ! »

    Au cours de ce voyage dans l’Amérique en guerre, une visite s’imposait. Un détour par Rockville, dans cet Etat du Maryland qui, avec la Virginie, accueille autour de Washington toute l’élite sécuritaire du pays. C’est là que vit un ancien espion, Marc Sageman, devenu au fil des années et de ses recherches peut-être le meilleur analyste du conflit entre l’Amérique et le djihad.

    Au cimetière d’Arlington (Virginie), le 21 septembre 2016.
    Sageman a vécu cette guerre à tous les postes : après avoir formé pour la CIA, dans les années 1980, les moudjahidin afghans et arabes qui combattaient les Russes en Afghanistan, après s’être ensuite frotté dans le monde civil à la criminalité en tant que médecin légiste et psychiatre, il est revenu aux affaires sensibles après le 11-Septembre, mû par « un sentiment de culpabilité d’avoir peut-être entraîné certains de ces types » et par « une envie de comprendre qui ils sont et ce qu’ils cherchent ».

    Il a repris du service pour le Pentagone à Washington et en Afghanistan, pour le FBI, pour la police de New York, pour le Secret Service chargé de la protection des présidents, et pour des instituts de recherche et des universités. C’est souvent lui, quelle que soit sa casquette, qu’on appelle pour interroger un djihadiste arrêté ici ou là, pour tenter d’évaluer la menace et de comprendre des motivations que la majorité des Américains considèrent comme incompréhensibles.

    POUR JOHN DEUTCH, UN EX-DIRECTEUR DE LA CIA, « LE 11-SEPTEMBRE A DÉTRUIT TOUT LE SYSTÈME SUR LEQUEL ÉTAIT BÂTIE LA SÉCURITÉ NATIONALE AMÉRICAINE, OÙ L’ON FAISAIT LA DIFFÉRENCE ENTRE L’EXTÉRIEUR ET L’INTÉRIEUR »

    Marc Sageman, qui a toujours jugé sévèrement les politiques étrangères de Bush puis d’Obama, est aujourd’hui encore plus désabusé que lors de conversations passées. « Même avec Obama, que j’ai pourtant soutenu, la situation a empiré. Il s’est entouré de faucons et est devenu faucon. Cette war on terror est incontrôlable. Elle a généré un complexe militaro-industriel de l’antiterrorisme dont les budgets se comptent en milliers de milliards de dollars. »

    L’ancien agent de la CIA à Islamabad n’est pas tendre non plus avec la préoccupation du moment, le front intérieur. Lui qui a pu interroger nombre de suspects arrêtés aux Etats-Unis estime que, malgré la menace réelle et quelques attaques réussies, « l’immense majorité de ces jeunes paumés ont été manipulés sur Internet par le FBI, qui parfois leur a même vendu les armes servant de preuves lors de leur arrestation ». « Au moins 400 arrestations ont été montées par le FBI pour des raisons de budget et de publicité. C’est la même technique que celle employée par John Edgar Hoover contre les communistes, puis contre les Noirs, puis contre les opposants à la guerre du Vietnam. Ces techniques avaient été suspendues après le Vietnam, sauf pour les dealers de drogue. Le FBI les a réactivées en 2001, soi-disant pour nous protéger de gens dangereux, mais en fait pour surveiller tout le monde et piéger qui il veut. »

    La torture, ligne de fracture

    Pour Marc Sageman, comme pour beaucoup d’Américains qui réfléchissent à l’onde de choc de ces conflits pour le pays et ses valeurs, la ligne de fracture de l’Amérique post-11-Septembre est la torture, ordonnée par Bush, puis supprimée par Obama sans être pénalement condamnée. « Raconter, comme dans le film Zero Dark Thirty, que la torture a permis de tuer Ben Laden, c’est vraiment de la connerie. Je connais le dossier. Cette histoire a été inventée par des types de la CIA qui ont enfumé les scénaristes du film. »

    L’ancien espion Marc Sageman, à Montgomery County (Maryland), le 19 septembre 2016.
    Son plus grand regret, à l’heure où Barack Obama va quitter la présidence, est « qu’il n’ait pas ordonné de poursuivre en justice nos criminels de guerre. Tant qu’il n’y aura pas de condamnation, ça recommencera ». Entraînant, comme avec Guantanamo ou Abou Ghraib, comme à chaque fois que l’Amérique n’est pas exemplaire sur l’état de droit, une augmentation significative du nombre de combattants ennemis.

    Kenneth Roth, le directeur de Human Rights Watch, la plus importante organisation de défense des droits de l’homme américaine, regrette lui aussi ce choix d’Obama, qui a supprimé l’utilisation de la torture le premier jour de sa présidence tout en excluant immédiatement de punir l’administration Bush pour ses excès. « Ne pas poursuivre en justice, c’est ramener la torture à une décision politique, au lieu de la rendre illégale. Obama l’a supprimée, ainsi que les détentions secrètes, mais ne pas condamner les responsables de la torture est un feu vert pour qu’un autre la rétablisse. »

    Lors d’une tournée d’entretiens avec des stratèges américains il y a huit ans, pendant l’hiver de transition entre Bush et Obama, beaucoup critiquaient déjà, pour des raisons diverses, la war on terror. Même si Ben Laden n’avait à l’époque pas encore été tué, chacun soulignait que le mot « guerre » semblait inadapté, puisque les responsables opérationnels des attaques du 11-Septembre, dont leur coordinateur Khalid Cheikh Mohammed, avaient été arrêtés au Pakistan par des moyens tout à fait classiques de renseignement et de police.

    POUR BEAUCOUP D’AMÉRICAINS QUI RÉFLÉCHISSENT À L’ONDE DE CHOC DE CES CONFLITS POUR LE PAYS ET SES VALEURS, LA LIGNE DE FRACTURE DE L’AMÉRIQUE POST-11-SEPTEMBRE EST LA TORTURE

    Si les années Obama ont permis un retour des troupes au bercail, elles n’ont en revanche pas inversé cette tendance à ne penser qu’en termes militaires. La militarisation de la lutte antidjihadiste est même telle, depuis que l’Etat islamique a bâti une armée de dizaines de milliers de combattants, que tout le monde a oublié que la réaction au 11-Septembre aurait peut-être pu être principalement policière, et plus personne ne critique la militarisation de la pensée. La réalité est là : aujourd’hui, en Irak et en Syrie mais également au Sahel, en Libye, au Yémen et ailleurs, seuls des moyens militaires peuvent venir à bout de certains groupes djihadistes, eux-mêmes désormais fortement militarisés.

    Quant à Khalid Cheikh Mohammed, il croupit toujours à Guantanamo, et même les Américains oublient de demander à leurs élus s’il sera un jour jugé pour ses crimes. « Avec le fait de ne pas juger nos criminels de guerre, c’est l’autre erreur d’Obama. Contrairement à Bush, lui aurait dû amener les responsables du 11-Septembre devant la justice, juge Kenneth Roth. C’est là aussi une décision liée à la torture : tout le système veut éviter des révélations sur ce sujet », certains aveux de Khalid Cheikh Mohammed ayant été extorqués lors de séances de waterboarding, la torture par suffocation dans l’eau.

    Le hasard – l’ironie pourrait-on dire, si le sujet de ces quinze ans de guerre n’était pas si tragique – est que ce voyage consacré à l’Amérique en guerre, commencé à New York un dimanche 11 septembre ensoleillé, s’achève, trois mois plus tard, en un pluvieux mois de décembre, sur le front de Mossoul.

    Dans cette ville marquée à la fois par ­Petraeus, par Al-Qaida et par l’Etat islamique, cette « capitale » des régions sunnites, des unités des forces spéciales irakiennes mènent la bataille contre l’EI. Ces soldats ont été formés par les Etats-Unis, qui ont depuis longtemps, en Irak comme ailleurs, adopté le concept de proxy war (« guerre par procuration ») afin d’éviter des engagements militaires directs. Les combats sont rudes. Les djihadistes finiront par perdre la « capitale » du « califat » proclamé par Abou Bakr Al-Baghdadi, l’héritier turbulent de Ben Laden et rival d’Al-Qaida, mais le fait même que cette bataille doive avoir lieu est l’aveu d’un échec colossal.

    Lors du premier débat présidentiel entre la démocrate Hillary Clinton et le républicain Donald Trump, à Oakland (Californie), le 26 septembre 2016.
    Quinze ans après le 11-Septembre, Ben Laden et ses 300 hommes ont muté en dizaines de milliers de combattants djihadistes, dont certains administrent depuis deux ans et demi villes et territoires en Irak et en Syrie, ont bâti une armée, peuvent envoyer une unité perpétrer des attentats jusqu’à Paris et Bruxelles et ont des partisans en armes dans beaucoup d’autres pays.

    Entre paix et peur

    « Le plus surprenant est tout de même d’avoir cette conversation quinze ans après, dit en souriant Peter Bergen. En 2001, jamais je n’aurais imaginé vivre cet état de guerre aujourd’hui. Puis il y a eu 2011, et moi aussi, comme beaucoup de monde, j’ai cru à la fin du problème djihadiste au moment de la mort de Ben Laden et des “printemps arabes”. »

    VINGT VÉTÉRANS SE SUICIDENT CHAQUE JOUR À TRAVERS LE PAYS, MAIS LES AMÉRICAINS NE PARLENT QUE DE « HÉROS » ET DE TEMPS GLORIEUX. NUL NE DOUTE DE LA PUISSANCE DU PAYS NI DE SES VALEURS FONDAMENTALES, MÊME LORSQU’ELLES SONT UN TEMPS TRAHIES.

    « C’est une question de temps. Al-Qaida et l’EI seront vaincus, prédit David Petraeus. Pour moi, la leçon de ces quinze années est que, malgré les erreurs commises le long du chemin, et alors qu’on prétend que les démocraties ne peuvent prétendument pas mener de “guerre longue”, cela se révèle être faux. Je ne pense pas que ce combat soit sans fin. C’est la guerre d’une génération. »

    Une guerre qui évolue : à la fin des années Bush, 180 000 soldats américains étaient déployés sur le champ de bataille ; à la fin des années Obama, presque tous sont rentrés chez eux, et le combat est principalement mené par les forces spéciales et les drones, en appui d’armées étrangères. Et, puisque la certitude est de faire face à une « guerre longue », celle-ci évoluera encore dans les années à venir, selon la façon dont le président élu Donald Trump abordera les questions stratégiques et militaires.

    La force des Etats-Unis réside peut-être là, dans ce paradoxe : le pays vit en même temps l’apogée du scepticisme et l’apogée du patriotisme. Alors que l’Amérique n’a enchaîné quasiment que des erreurs et des défaites depuis quinze ans – mis à part la mise hors d’état de nuire de Ben Laden et des organisateurs du ­11-Septembre –, nul ne doute de la victoire. Vingt vétérans se suicident chaque jour à travers le pays, mais les Américains ne parlent que de « héros » et de temps glorieux. Nul ne doute de la puissance du pays ni de ses valeurs fondamentales, même lorsqu’elles sont un temps trahies.

    Personne, mis à part l’écrivain Kevin Powers ou le chercheur Marc Sageman, ne mentionne les victimes autres qu’américaines, les morts, les blessés, les torturés, les vies ravagées. « Je ne veux pas savoir combien de gens nous avons tués depuis quinze ans… » : ces mots de Dick Couch pourraient être ceux d’une majorité d’Américains. Eux veillent (un peu) à panser les plaies de leurs blessés, ils célèbrent leurs morts, ils vouent un culte à leurs guerriers, et la minute d’après ils pensent à autre chose.

    Ils vivent en paix. Malgré leur peur irrationnelle d’un ennemi invisible, les Américains vivent en paix. D’où l’étonnement de les entendre parfois évoquer une « guerre sans fin ». D’où l’étonnement, alors que la menace ne fut jamais existentielle, lorsqu’ils laissent percevoir une peur qui confine parfois à la panique.

    Les Etats-Unis ne se perçoivent pas vraiment comme étant en guerre : ils vivent entre paix et peur. Et pourtant la crainte d’une « guerre sans fin » est très présente. Les Américains sont en fait dans l’illusion que guerre et paix appartiennent à des sphères différentes, cloisonnées, et que la guerre est l’affaire exclusive des militaires. Cette « guerre sans fin » de l’Amérique est une guerre non déclarée, indéfinie, sans véritable visage, ni territoire ni front. Plus qu’une guerre sans fin, c’est une guerre sans limites. C’est peut-être, après tout, la pire des guerres. Celle qui envahit les esprits. Celle qui empoisonne une société. Une guerre qui change un pays pour toujours, sans même qu’au fond, il sache très bien pourquoi…

    Au Lincoln Memorial, à Washington, le 19 septembre 2016.

  • Voyage dans l’Amérique en guerre (2/4) : « Thank you for your service »

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/01/04/voyage-dans-l-amerique-en-guerre-2-4-thank-you-for-your-service_5057751_3222

    Au nom de la lutte contre le djihadisme, le 11-Septembre a précipité les Etats-Unis dans quinze années de combats. Deuxième volet de notre reportage sur le culte des vétérans.

    Les vétérans sont à la fois au cœur de l’Amérique post-11-Septembre et un peu, comme toujours, les incompris de l’Histoire. Contrairement aux soldats revenus du Vietnam, accusés d’avoir mené une sale guerre colonialiste et mal accueillis par une génération contestataire, ceux des guerres d’Afghanistan et d’Irak sont formidablement bien reçus et célébrés au retour à la maison. Eux-mêmes s’en moquent parfois, entre eux. La politique n’entre pas en ligne de compte dans leur statut d’icônes. Le 11-Septembre est passé par là. L’unité de la nation prime sur tout. Même les Américains opposés à l’invasion de l’Irak, qui sont aujourd’hui une forte majorité, vont dire « Thank you for your service » à un vétéran.

    « Il existe un sentiment de culpabilité collective sur la manière dont furent traités les soldats au retour du Vietnam. Aujourd’hui, il y a un respect presque excessif », témoigne John Nagl, un ex-lieutenant-colonel qui a dirigé le Center for a New American Security, un temps le think tank le plus influent de Washington sur les questions de stratégie militaire. Attablé dans un relais de chasse non loin de l’université d’Haverford, dans la région de Phila­delphie (Pennsylvanie), où il enseigne, Nagl témoigne que « quiconque a porté un uniforme au cours des quinze dernières années vous racontera qu’au restaurant ou au café on lui annonce, au moment de payer l’addition, qu’un inconnu a déjà réglé la note. C’est ça l’Amérique ! ».

    Les vétérans sont fiers de cet accueil, même s’ils le trouvent souvent décalé par rapport à leur expérience sur le terrain. Rares sont ceux qui contestent la célébration permanente dont les militaires font l’objet. Perry O’Brien est de ceux-là, un des trente objecteurs de conscience que compte l’armée en moyenne par an. Lui a demandé à rompre son contrat, à son retour d’Afghanistan, « pour des raisons morales ».

    Un tank réformé, à Mountain Home (Idaho), le 24 septembre 2016.

    A New York où il vit, O’Brien s’est engagé au sein des Vets Against the War (« Vétérans contre la guerre »), devenus cette année les Vets Against Hate (« Vétérans contre la haine »), puis les Vets Against Trump (« Vétérans contre Trump »). « L’Amérique est bizarre. D’un côté, elle célèbre ses soldats et leurs batailles, alors que la guerre est un truc vraiment lointain et abstrait. D’un autre côté, les gens ont tendance à oublier que, si Obama a été élu après Bush, c’était essentiellement parce qu’il était contre la guerre et promettait de ramener les troupes à la maison, commente O’Brien. Pour ma part, je crois que nous n’avons fait qu’augmenter les menaces pour notre sécurité nationale. Ces guerres, ces occupations de pays étrangers, ont créé les conditions qui font que nous avons aujourd’hui davantage d’ennemis. » O’Brien s’est attelé à l’écriture d’un roman sur la guerre.

    « IL EXISTE UN SENTIMENT DE CULPABILITÉ COLLECTIVE SUR LA MANIÈRE DONT FURENT TRAITÉS LES SOLDATS AU RETOUR DU VIETNAM. AUJOURD’HUI, IL Y A UN RESPECT PRESQUE EXCESSIF », TÉMOIGNE JOHN NAGL, UN EX-LIEUTENANT-COLONEL

    Si la société américaine ne connaît de la guerre que ces hommes en uniforme, souvent muets sur leur vie en Afghanistan et en Irak, et les films hollywoodiens, souvent irréels, certains commencent à se rendre compte de ce qu’ont vécu leurs concitoyens envoyés au bout du monde avec un fusil. Cette prise de conscience passe notamment par des livres, et par les lectures publiques et discussions accompagnant ces parutions. Comme ce fut le cas après le Vietnam avec une admirable littérature de guerre, certains vétérans ont commencé à raconter leur histoire, que ce soit sous la forme d’un récit documentaire ou d’une fiction. Deux hommes ont notamment écrit des livres qui ont touché les Américains au cœur : Phil Klay, avec Redeployment (Fin de mission, Gallmeister, 2015), et, avant lui, Kevin Powers, avec Yellow Birds (Stock, 2013).

    Une littérature de guerre

    Phil Klay boit des bières au comptoir de Shorty’s, dans le quartier de Hell’s Kitchen, à New York, en attendant d’aller assister au forum présidentiel entre Hillary Clinton et Donald Trump, une discussion publique consacrée aux affaires stratégiques et organisée à bord de l’Intrepid, le porte-avions amarré à Manhattan devenu Musée de la mer, de l’air et de l’espace.

    De gauche à droite et de haut en bas : Phil Klay, auteur de « Fin de mission », à New York, le 12 octobre ; l’ex-colonel Stuart Bradin, à Arlington (Virginie), le 21 septembre ; l’ex-lieutenant-colonel John Nagl, à Philadelphie (Pennsylvanie), le 16 septembre ; Kevin Powers, auteur de « The Yellow Birds », en Virginie, le 17 septembre.

    « Il est vrai que, contrairement à ce qui s’est passé au retour du Vietnam, les gens nous remercient d’avoir servi, et que même ceux qui étaient opposés à la guerre d’Irak respectent le choix que nous avons fait de nous engager… Le problème est que la société est totalement déconnectée de la guerre, et que les soldats ne racontent pas la vérité à leurs parents et amis. Les gens n’ont que deux images du vétéran : le gamin paumé qui revient traumatisé et le Navy SEAL qui écrit ses mémoires de super-héros-tueur-de-djihadistes. La figure du vétéran doit être celle d’une victime ou d’un héros, constate l’ex-sous-lieutenant Klay. Or la vaste majorité des vétérans ne se reconnaissent pas dans ces clichés. Leur expérience de la guerre est différente… »

    « LE PROBLÈME EST QUE LA SOCIÉTÉ EST TOTALEMENT DÉCONNECTÉE DE LA GUERRE, ET QUE LES SOLDATS NE RACONTENT PAS LA VÉRITÉ À LEURS PARENTS ET AMIS », COMMENTE L’ÉCRIVAIN PHIL KLAY

    « Le retour est un truc compliqué…, raconte lui aussi Kevin Powers. Ta mère te demande : “Es-tu OK ?” Et toi tu réponds : “Oui.” Alors que non, je n’étais pas “OK” du tout. J’étais simplement plus “OK” que beaucoup de camarades, je n’étais ni blessé ni mentalement dérangé. Mais j’étais effrayé tout le temps, je percevais des dangers. J’étais en colère. Et puis, même si je savais très bien que cette guerre d’Irak était une connerie, tu quittes le champ de bataille avec le sentiment que rien n’est fini, avec la culpabilité d’être à la maison pendant que d’autres soldats sont encore là-bas. »

    Powers s’apprête à baptiser ses jumeaux le lendemain. Des parents arrivent dans sa maison d’Henrico, près de Richmond (Virginie). Yellow Birds a changé sa vie, comme Redeployment celle de Klay. Outre son statut d’écrivain reconnu et sa nouvelle vie consacrée à la littérature et à la poésie, il constate que les Américains qu’il rencontre commencent à comprendre que la guerre n’est pas ce qu’ils imaginaient. « Pour résumer, on passe de “Merci pour votre service” à “Putain, on n’aurait jamais dû vous envoyer là-bas !”. Les gens me demandent si on a changé l’Irak en mieux, et je raconte les villes en ruine, les centaines de milliers de civils tués. »

    Kevin Powers travaille, dans la cave de sa maison où quelques souvenirs de guerre sont éparpillés, à un autre livre sur les Etats-Unis et la violence. « Mon prochain roman portera sur les conséquences pour la société de la guerre de Sécession. Sur le sens du combat et du sacrifice. Et sur cette attirance incroyable qu’a l’espèce humaine pour la violence. » Non loin de chez lui, dans ce coin de Virginie, d’anciens champs de bataille portent encore les stigmates de la guerre la plus terrible, la plus meurtrière, de l’histoire des Etats-Unis.

    Une garde prétorienne

    La société américaine entretient un rapport complexe avec la guerre. Depuis la fin de la guerre du Vietnam, il n’y a plus de conscription. Un lien avec la nation a été rompu. Le pays est désormais commandé, d’un point de vue militaire, par une élite d’officiers issus de familles où tout le monde ou presque s’engage sous le drapeau. Une garde prétorienne de l’Amérique, accompagnée d’une troupe issue du bas de l’échelle sociale, de soldats venus des milieux populaires et des migrations récentes, qui s’engagent davantage pour un salaire ou pour payer leurs frais de scolarité que pour une cause.

    Un soldat et sa fille, à Arlington (Virginie), le 21 septembre 2016.

    Donc, même si le 11-Septembre a provoqué, par réflexe patriotique, une vague d’engagements volontaires sans précédent, la société reste très éloignée des communautés très spécifiques qui composent les forces armées. Les Américains se sentent également très éloignés des débats sur l’état du monde et les menaces, sur la doctrine militaire et les combats à mener. La majorité d’entre eux fait confiance aux hommes en armes pour protéger le pays. Sans se poser de questions.

    Dans cette garde prétorienne, quinze ans de « guerre au terrorisme » décrétée par Bush au lendemain du 11-Septembre ont permis à des officiers de se distinguer. Une génération de types éduqués et malins, dont peu d’ailleurs avaient l’expérience du feu, a remplacé la génération du Vietnam, marquée par la défaite, et celle de la guerre froide, ankylosée dans une vision conventionnelle de la guerre.

    A la tête de cette bande d’officiers aussi à l’aise dans les symposiums de théorie militaire que sur une ligne de front, rois aussi, comme le veut l’époque, de la communication, on trouve notamment l’ex-commandant emblématique des opérations spéciales Stanley McChrystal et trois généraux qui ont dirigé le Commandement central (Centcom), l’état-major responsable des guerres d’Afghanistan et d’Irak : James Mattis – qui s’apprête à devenir le secrétaire à la défense du gouvernement Trump –, John Allen, et le plus célèbre de tous, l’icône d’une génération, David Petraeus.

    Au mémorial de la guerre du Vietnam, à Washington, le 19 septembre 2016.

    C’est sous l’impulsion de ce général, qui a mené son bataillon à la conquête de Mossoul lors de l’invasion de l’Irak, que l’armée américaine a revu sa doctrine de fond en comble. « Le chef d’état-major m’a dit : “Bouscule l’armée, Dave !” Alors, c’est ce que j’ai fait, se souvient David Petraeus. On a brassé des idées et écrit très vite, en un an, une nouvelle doctrine. Et comme nous contrôlions aussi les écoles militaires et les entraînements, nous avons imposé cette vision. »

    SOUS L’IMPULSION DU GÉNÉRAL PETRAEUS, L’ARMÉE AMÉRICAINE A REVU SA DOCTRINE DE FOND EN COMBLE

    M. Petraeus a rédigé le manuel 3-24 de l’armée, Counterinsurgency (« contre-insurrection »), conçu avec une poignée d’officiers et un brillant théoricien de la guerre non conventionnelle, le capitaine australien David Kil­cullen, en 2006. L’idée principale est que, pour combattre efficacement des insurgés, il faut s’allier la population. Le général Petraeus obtient alors, à son retour en tant que commandant à Bagdad, le seul véritable succès de quinze années d’aventures militaires américaines : en s’appuyant sur les tribus sunnites, il met temporairement fin à la guérilla et coupe la tête d’Al-Qaida en Irak.

    Si le manuel guide encore aujourd’hui la stratégie américaine sur le champ de bataille, on ne peut toutefois pas dire que Kilcullen, qui expliquait à l’époque que « la contre-guérilla, c’est 20 % de militaire et 80 % d’activités non combattantes », ait été entendu.

    « Cela aurait bien sûr été formidable de tuer Ben Laden à Tora Bora, mais je crois que la guerre aurait tout de même continué. D’autres auraient poursuivi ses activités terroristes, pense David Petraeus. Et puis, bon, nous ne l’avons pas tué, et il était hors de question d’envoyer des troupes le traquer au Pakistan. Voilà la réalité. Et nous, militaires, nous agissons en fonction de la réalité. »

    La guerre aurait-elle pris une telle tournure régionale, voire planétaire, même sans l’invasion de l’Irak ? David Petraeus assume. « Je ne peux pas répondre à cette question. J’ai eu l’honneur de commander nos troupes en Irak, et j’ai dû écrire tant et tant de lettres de condoléances aux mères et pères de nos hommes et femmes en uniforme… »

    Le culte des forces spéciales

    Depuis la révolution militaire introduite par le 11-Septembre et par la « doctrine Petraeus », le culte des forces spéciales a atteint son apogée aux Etats-Unis. L’ex-colonel Stuart Bradin dirige, à Tampa (Floride), la première fondation qui leur est consacrée, la Global SOF Foundation. Il croit qu’« avant le 11-Septembre, nous vivions dans le déni que la guerre, depuis la Corée et le Vietnam, avait changé de nature. Elle est devenue asymétrique et non conventionnelle. La précision – les armes de précision – est le plus grand changement dans l’art de la guerre depuis Napoléon ».

    Stuart Bradin est heureux de constater qu’« aujourd’hui, 80 % des opérations militaires américaines dans le monde sont des opérations spéciales ». Le contingent de guerriers d’élite est monté à 70 000 hommes. « On a coutume de dire que le monde des opérations spéciales a été multiplié, depuis le 11-Septembre, par 2, 3 et 4 : 2 fois le nombre de soldats, 3 fois le budget, 4 fois le nombre d’opérations. De toute façon, il n’y a pas le choix : la guerre conventionnelle, c’est fini. Il faut des opérations spéciales, et s’appuyer sur les armées locales. A elles de faire le travail… En Afghanistan, les forces spéciales avaient fini la guerre en décembre 2001. Pourquoi ensuite y avoir déployé des forces conventionnelles ? Cela n’avait aucun sens. Je crois que l’une des raisons est que nous avions des généraux qui se prenaient pour Eisenhower ou Patton et y voyaient un moyen d’être promus. »

    « LA GUERRE CONVENTIONNELLE, C’EST FINI. IL FAUT DES OPÉRATIONS SPÉCIALES, ET S’APPUYER SUR LES ARMÉES LOCALES. A ELLES DE FAIRE LE TRAVAIL… », ANALYSE L’EX-COLONEL STUART BRADIN

    Bradin ne jure que par ces hommes d’action de l’ombre. Selon lui, eux seuls peuvent gagner le combat contre les djihadistes. A leur retour, ils sont aussi les vétérans qui sont les plus recherchés par le monde de l’entreprise : « On retrouve beaucoup des nôtres à Wall Street et dans la Silicon Valley », rapporte-t-il fièrement. Les soldats d’élite peuplent aussi désormais, dès qu’ils quittent le service actif, les conférences, les médias, les réseaux sociaux. Afficher le label « special ops » est un formidable passe-partout dans l’Amérique post-11-Septembre et, parmi les forces spéciales, celui de « Navy SEAL Team Six » équivaut, depuis la mort de Ben ­Laden, à une couronne en or.

    Cette reconnaissance absolue n’est pas pour déplaire à Dick Couch. Le romancier et professeur à l’Académie navale a vécu toute sa vie avec les Navy SEAL. Célèbre pour avoir, à la tête du peloton Navy SEAL Team One, libéré des soldats prisonniers derrière les lignes ennemies au Vietnam, il a ensuite dirigé les opérations paramilitaires navales de la CIA et, à cetitre, puisé dans le contingent des Navy SEAL pour les missions les plus délicates. Il s’inspire désormais de cette expertise unique pour écrire des romans d’action à la Tom Clancy.

    Dick Couch donne ses rendez-vous au Sawtooth Club de Ketchum (Idaho), dans la Sun Valley. Il est impossible d’arriver à Ketchum et d’entamer une conversation sur la guerre sans évoquer d’abord « papa » Hemingway, qui y a fini sa vie en se suicidant avec son fusil favori devant la porte de sa maison. Au bout de la rue principale, au cimetière, une tombe au nom d’Ernest Miller Hemingway est recouverte de crayons et de bouteilles vides. La plume et l’alcool, pour résumer la vie de l’écrivain aventurier.

    Pour Dick Couch, l’Amérique est embarquée dans une « guerre sans fin ». « Depuis le 11-Septembre, nos soldats des opérations spéciales ont été présents, à des titres variés et pas forcément uniquement pour des combats, dans une soixantaine de pays. Or nous avons de plus en plus d’ennemis, donc c’est sans fin. ­Notre rôle, à nous special ops, est de tuer des types. On ôte des vies. Je ne veux pas savoir combien de gens nous avons tués depuis quinze ans, mais c’est énorme… Et ça va durer encore très longtemps. »

    L’ex-Navy SEAL, qui considère que « Petraeus et McChrystal sont deux des meilleurs leaders de l’histoire de l’Amérique », en veut beaucoup au premier d’avoir eu une fin de carrière au parfum de scandale. Il a été forcé de démissionner de la direction de la CIA – où le président Obama l’avait nommé après qu’il eut quitté l’armée avec les honneurs – pour avoir communiqué par mails des informations classées secrètes à Paula Broadwell, sa biographe et amante. « Petraeus nous a laissés tomber, nous les militaires. Il était le premier d’entre nous depuis Eisenhower qui aurait pu devenir un jour président des Etats-Unis. »

    A Boise (Idaho), le 23 septembre 2016.

  • Voyage dans l’Amérique en guerre (1/4) : unis dans le patriotisme

    http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2017/01/03/voyage-dans-l-amerique-en-guerre-1-4-unis-dans-le-patriotisme_5057161_3222.h

    Au nom de la lutte contre le djihadisme, le 11-Septembre a précipité les Etats-Unis dans quinze années de combats. Premier volet de notre reportage autour de la guerre d’Irak.

    La planète a peur. Quinze ans après que les Etats-Unis ont été frappés un lumineux et meurtrier matin de septembre, l’impression est que le monde vit dans un état d’indescriptible chaos. Le mouvement djihadiste continue de s’étendre géographiquement, le Proche-Orient est à feu et à sang, et partout des attentats rappellent à intervalles plus ou moins fréquents la dangerosité de la menace. A New York même, symbole du basculement du monde en 2001, des bombes artisanales ont explosé une semaine après la quinzième commémoration du 11-Septembre.

    Pour beaucoup de citoyens de ce monde troublé, les Etats-Unis sont aussi fautifs qu’Al-Qaida, ses partisans et successeurs. Leur réaction à l’attaque aussi spectaculaire qu’inattendue de New York et Washington aurait fortement contribué à amplifier le tourment dont ils furent la cible. Un tourment qui s’est propagé sur la planète et dont nul ne voit plus la fin.

    Les Américains, eux, ne savent plus que penser. Ils ne savent plus qui croire, de ces deux présidents, George W. Bush et Barack Obama, qui leur ont fait emprunter des sentiers de la guerre très différents, ni de leurs opposants, ni des commentateurs. La promesse de se désengager des conflits lointains fut l’une des raisons de l’élection d’Obama. La guerre qui continue est aujourd’hui l’une des raisons du vote mû par la peur et le protectionnisme en faveur de Donald Trump, qui va prendre les commandes des Etats-Unis le 20 janvier.

    L’Afghanistan, où vivaient à l’époque le chef d’Al-Qaida, Oussama Ben Laden, et ses partisans, est désormais le théâtre de la guerre la plus longue de l’histoire de l’Amérique, plus longue que celle du Vietnam (1964-1975). Peu d’Américains le perçoivent. Une actualité chasse l’autre. La « une » des médias aujourd’hui, c’est l’organisation Etat islamique (EI) et le homeland terrorism, le « terrorisme intérieur » qu’elle tente d’inspirer, ces attaques perpétrées par de jeunes islamistes radicaux nés ou réfugiés aux Etats-Unis.

    Quinze ans. Une éternité, déjà. Après quinze ans à parcourir les lignes de front afghanes et irakiennes, les rues de Kaboul et de Bagdad, à tenter de comprendre la spirale des conflits qui opposent les Etats-Unis aux organisations djihadistes, le moment était venu d’aller de nouveau arpenter les routes d’Amérique. A la recherche à la fois de ceux qui ont combattu et de ceux qui sont restés au pays, à la recherche d’Américains rencontrés à travers le monde et de nouveaux visages. A la recherche de réponses aux questions qu’eux-mêmes se posent : comment l’Amérique a-t-elle changé ? Comment la société a-t-elle évolué ? Et comment se fait-il que ce conflit soit devenu une long war, une « guerre longue », puis, pour certains, une unending war, une « guerre sans fin » ?

    L’histoire aurait pu être différente. Il était impossible de prévoir, ce 11 septembre 2001, que la guerre d’Afghanistan allait durer si longtemps. Car tout aurait peut-être pu se jouer en quatre-vingt-deux jours… Le 26 septembre 2001, l’agent de la CIA Gary Schroen entre, avec six hommes, en Afghanistan, afin de préparer, avec les moudjahidin de la vallée du Panchir, au nord de Kaboul, l’offensive qui va renverser le gouvernement taliban, hôte ­d’Al-Qaida. Le 16 décembre 2001, Oussama Ben Laden, accompagné des 300 derniers combattants djihadistes encore en vie, s’enfuit d’Afghanistan, échappant à l’étau qui se resserre autour de lui dans les montagnes de Tora Bora, vers les « zones tribales » pachtounes du Waziristan, au Pakistan.

    Unis par le 11-Septembre

    Entre ces deux événements, quatre-vingt-deux jours se sont écoulés. La guerre d’Afghanistan aurait pu soit être définitivement terminée, si Ben Laden et ses hommes avaient été tués à Tora Bora, soit se poursuivre quelques jours ou semaines de plus au Pakistan – où Ben Laden sera finalement tué par une unité américaine des forces spéciales, la Navy SEAL Team Six, dix ans plus tard.

    Peu après l’entrée à la Maison Blanche de ­Barack Obama, en 2009, une commission du Congrès, sous la direction de John Kerry, a mené une enquête remarquable sur l’épisode de Tora Bora, publiée dans un rapport intitulé « Tora Bora Revisited ». La commission parlementaire racontait que le capitaine américain des forces spéciales, qui entendait la voix de Ben Laden dans son talkie-walkie et réclamait d’urgence des troupes supplémentaires pour prendre d’assaut la montagne, n’a jamais reçu ni réponse ni renforts. La raison principale était que le chef d’état-major, le général Tommy Franks, était trop occupé à établir des plans d’invasion de l’Irak, qu’il devait rendre à la Maison Blanche quelques jours plus tard.

    Personne peut-être n’a lu « Tora Bora Revisited ». C’était inutile, trop tard. Ben Laden sera bien tué deux ans plus tard, Obama ayant recentré la guerre américaine en priorité contre Al-Qaida, mais, entre-temps, Bush et son équipe avaient choisi l’occupation de l’Afghanistan, l’invasion et l’occupation de l’Irak, la war on terror, la « guerre au terrorisme » qui allait multiplier par centaines de milliers le nombre de djihadistes sur la planète au lieu d’anéantir l’ennemi initial.

    « CE JOUR A RENFORCÉ LA NATION AMÉRICAINE, CAR NOUS N’ÉTIONS QU’UNE GÉNÉRATION DE JOUEURS DE JEUX VIDÉO ET NOUS AVONS SOUDAINEMENT APPRIS À SERVIR UNE CAUSE : NOTRE PAYS », DÉCLARE LE VÉTÉRAN JASON MCCARTHY

    En ce 11 septembre 2016, New York se souvient… Pendant cette cérémonie de commémoration des attentats d’Al-Qaida, aucun New-Yorkais ne songe évidemment à ce qu’aurait pu être une guerre de quatre-vingt-deux jours. D’abord, il y a l’émotion à l’évocation de l’effondrement des tours du World Trade Center et à l’appel des noms des morts. Ensuite, il y a cette impression légitime que rien n’est fini, que la guerre dure, qu’un partisan d’Al-Qaida ou de l’organisation Etat islamique peut surgir au coin d’une rue.

    Alice Greenwald a accueilli des dizaines de milliers d’Américains survivants du 11-Septembre ou proches des victimes de 2001, et une pléiade de politiques, dont Hillary Clinton et Donald Trump en campagne pour l’élection présidentielle. La directrice du ­Mémorial du 11-Septembre est fière de son musée, ouvert il y a deux ans, qui a déjà reçu sept millions de visiteurs.

    « Le 11-Septembre a eu deux conséquences principales aux Etats-Unis : la prise de conscience de la vulnérabilité de l’Amérique, une nouvelle perte de l’innocence des Américains, et par ailleurs un extraordinaire moment d’unité, raconte Alice Greenwald. Ce musée tente de restituer ce sentiment d’unité qui a suivi le 11-Septembre. C’est un musée sur la réponse à l’événement. Que fait-on après que des gens diaboliques ont tué tant d’innocents ? Que fait-on individuellement ? »

    Sur les murets qui cernent les deux bassins creusés sur les empreintes des tours disparues, et qui reflètent le vide, l’absence, les noms des 2 977 victimes du 11-Septembre – dont 2 753 morts à New York – sont gravés. Les passants y déposent des fleurs.

    « Je voulais venger mon pays »

    A 8 h 46, l’heure où un avion a frappé la première tour il y a quinze ans, la foule, rassemblée dans le sud de Manhattan, observe une minute de silence. Le vétéran Jason McCarthy vient de dire quelques mots à la vingtaine d’amis et collègues qui l’ont accompagné de Floride pour la commémoration new-yorkaise. Des paroles solennelles sur le service du pays. « Le 11-Septembre, je voulais venger mon pays. Je me suis engagé, j’ai servi, j’ai combattu, raconte Jason McCarthy, qui fut soldat des forces spéciales durant cinq ans. Je pense honnêtement que ce jour a renforcé la nation américaine, car nous n’étions qu’une génération de joueurs de jeux vidéo et nous avons soudainement appris à servir une cause : notre pays. Cet esprit continue de vivre aujourd’hui. »

    Beaucoup, à 8 h 46, ont les larmes aux yeux. Tous regardent vers le ciel, vers les deux tours absentes, vers cette désormais tour unique bâtie à côté du Mémorial du 11-Septembre, le One World Trade Center, la plus haute tour de New York, culminant à 541 mètres, soit 1 776 pieds, en référence à l’année de la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis.

    Toute la journée, la ville commémore. Les familles des victimes ont un accès réservé au Mémorial. Une chorale, au Musée des pompiers, chante un bouleversant Amazing Grace en mémoire des 343 soldats du feu qui ont perdu la vie en tentant d’en sauver d’autres, juste avant l’effondrement des tours jumelles.

    EN CE 11 SEPTEMBRE 2016, LE PRÉSIDENT OBAMA LOUE « LA RÉACTION D’UNE GÉNÉRATION D’AMÉRICAINS QUI S’EST DRESSÉE POUR SERVIR ET QUI A RISQUÉ ET DONNÉ SA VIE POUR AIDER À [LES] PROTÉGER »

    Le soir venu, dans une caserne de pompiers, devant un public de vétérans et d’amis, Jason McCarthy fait une intervention publique et raconte « comment devenir un meilleur homme grâce au 11-Septembre ». « Ce n’est pas un processus facile que de s’imaginer tuer un autre être humain. De plus, on m’a envoyé en Irak alors que je m’imaginais traquer Ben ­Laden en Afghanistan. Cela dit, à ce stade, c’était devenu de la sémantique. L’important était le service en lui-même. Servir l’Amérique. Mourir pour l’Amérique. Servir et mourir pour ses camarades. L’addiction à servir, à accomplir quelque chose de plus grand que soi, le culte du “Send me !” [« Envoyez-moi ! »] des forces spéciales ont changé ma vie et fait de moi un homme meilleur. »

    Devant le mémorial près de l’emplacement du World Trade Center, le 11 septembre 2016.
    Le président Barack Obama, ce jour-là, commémore comme chaque année le 11-Septembre au Pentagone, à Arlington (Virginie), où un troisième avion piloté par les hommes d’Al-Qaida s’était abattu. Il est au quartier général de ce que l’Amérique vénère le plus : ses hommes en armes. Le Pentagone est aussi le premier symbole de la réaction américaine au 11-Septembre, Washington ayant militarisé sa politique étrangère : quinze ans après, l’armée américaine mène officiellement des opérations de guerre dans sept pays (Afghanistan, Irak, Libye, Pakistan, Somalie, Syrie, Yémen) et est présente dans une cinquantaine d’autres sur la planète.

    Le président Obama loue « la réaction d’une génération d’Américains qui s’est dressée pour servir et qui a risqué et donné sa vie pour aider à [les] protéger ». Il remercie ces Navy SEAL qui ont fait « justice » en supprimant Oussama Ben Laden, dont la mort restera comme l’un des principaux succès de sa présidence. Il parle d’une Amérique ouverte sur le monde et tolérante. Et d’une Amérique qui affronte de nouveaux dangers : de Boston à San Bernardino et à Orlando, ce sont désormais des citoyens américains ou résidents aux Etats-Unis qui portent des coups mortels, « inspirés par les idéologies de la haine ».

    En ce jour de commémoration, le président veut unir l’Amérique. Rien n’évoque les controverses des quinze dernières années. Rien n’indique ses désaccords profonds avec la politique de Bush, ni qu’il y ait eu une différence fondamentale entre la guerre d’Afghanistan – où Al-Qaida avait trouvé refuge – et celle d’Irak – un pays qui n’avait pas davantage de liens avec Al-Qaida que d’armes chimiques menaçant le monde.

    Que l’on considère l’occupation de l’Afghanistan, après la défaite rapide des talibans et la fuite de Ben Laden au Pakistan, comme justifiée ou non, l’Irak reste, avec la création de la prison de Guantanamo, le principal symbole des erreurs commises par les Etats-Unis dans leur réaction au 11-Septembre. Une erreur illustrée, le 9 avril 2003, jour de la chute de Bagdad, par un épisode très médiatisé à l’époque puis peu à peu tombé dans l’oubli.

    Le monde se souvient de la chute de la statue de Saddam Hussein, abattue place Al-Ferdaous (place du Paradis) par une centaine de Bagdadis aidés – leurs burins se révélant inutiles face au socle en béton – par une grue de l’armée américaine. Inaugurée l’année précédente pour le 65e anniversaire du raïs, la statue, représentant Saddam Hussein la main tendue vers Jérusalem, était la plus majestueuse du pays.

    « Capitaine Lewis, détruisez cette statue ! », hurle ce jour-là le colonel Bryan McCoy, l’officier des marines entré dans l’Histoire comme l’homme de la chute de Bagdad. Lewis, surpris, rappelle à son colonel que les ordres sont de laisser les Irakiens abattre seuls les statues de Saddam Hussein. « Aujourd’hui est un jour spécial, capitaine Lewis !, gronde McCoy. Détruisez cette statue ! » C’est ainsi, sous l’œil des caméras de télévision, que Bagdad tomba…

    SI, EN 2003, LES BAGDADIS REMERCIENT LES AMÉRICAINS D’AVOIR CHASSÉ LE TYRAN, ILS NE SOUHAITENT PAS QUE LEUR DRAPEAU FLOTTE SUR LE PAYS

    Peu en revanche se souviennent qu’un instant, lorsque la nacelle de la grue atteint le sommet de la statue, un drapeau américain est posé sur le visage du raïs par un homme du capitaine Lewis. Très brièvement, car la foule proteste immédiatement : si ces Bagdadis remercient les Américains d’avoir chassé le tyran, ils ne souhaitent pas que leur drapeau flotte sur le pays. Ils n’imaginent d’ailleurs pas que l’envahisseur devienne un occupant. Ils pensent que les soldats repartiront aussi vite qu’ils sont venus.

    L’histoire de cette arrogance dominatrice, de ce drapeau qui fait hurler la foule, remonterait au 11-Septembre, le jour où tout commence, le jour qui justifie tout. Ce 9 avril 2003, expliquant pourquoi ses hommes ont coiffé la statue de Saddam Hussein aux couleurs américaines, le colonel McCoy confie, la voix teinte d’émotion, que ce drapeau vient des décombres du Pentagone, où il a été trouvé entre les cadavres de camarades et les blessés. « Pour nous, il veut dire quelque chose. Nous l’avons apporté d’Amérique avec nous sur le champ de bataille… »

    Peut-être d’ailleurs McCoy le croit-il sincèrement, car Tim McLaughlin, le propriétaire du drapeau, était bien au Pentagone le 11-Septembre. Quinze ans plus tard, c’est dans un chalet de Concord (New Hampshire) que le bout de tissu réapparaît. « Ce drapeau est en bas quelque part… » Tim McLaughlin sourit. De longues recherches dans la cave et l’aide de son épouse s’avèrent nécessaires pour retrouver le célèbre drapeau, symbole place Al-Ferdaous du passage de libérateur à occupant, symbole peut-être de l’échec de tout ce que les Etats-Unis ont entrepris au Moyen-Orient depuis quinze ans, au lieu de traquer 300 combattants perdus au Waziristan.

    Lorsque l’avion percuta le Pentagone, Tim McLaughlin était militaire dans les marines et, à cause d’une jambe cassée, avait été muté à l’état-major le temps de sa rééducation. Il a aidé à évacuer des blessés. Un an plus tard, l’armée se consacre à ses préparatifs d’invasion de l’Irak. Un jour, une amie de sa belle-sœur, une jeune fille de Washington qui ne lui veut que du bien, lui offre un drapeau acheté au coin de la rue. Un porte-bonheur, en quelque sorte, avant de partir à la guerre. « C’était juste un drapeau. Je l’ai oublié. Puis il s’est retrouvé dans mon paquetage. »

    Le vétéran Tim McLaughlin, à Concord (New Hampshire), le 13 septembre 2016.
    Une fois l’unité arrivée à Bag­dad, place Al-Ferdaous, McLaughlin le donne à son officier supérieur. Et c’est ainsi que ce drapeau, qui n’a jamais connu le Pentagone ni ses décombres, se retrouve au sommet de la statue de Saddam Hussein.

    « Beaucoup de gens ont dit que tout ça, la chute de la statue, le drapeau, était organisé, planifié… », sourit McLaughlin. Dans la vie, et particulièrement dans la guerre, les choses se déroulent souvent autrement que selon des plans et des complots. De même que la mission de McCoy n’était pas d’aller jusqu’à la place Al-Ferdaous ce jour-là et qu’il a accéléré la cadence en comprenant que la ville était ouverte, aucun soldat américain ne pouvait prévoir qu’une centaine d’Irakiens tenteraient d’abattre cette statue, que McCoy ordonnerait malgré ses consignes de les aider, et qu’un McLaughlin allait sortir de son sac un drapeau offert par une amie de sa belle-sœur.

    « J’ai souffert au retour d’Irak »

    Cela ne change rien au destin tragique que connaît l’Irak depuis ce jour, de la guérilla antiaméricaine à la guerre civile entre sunnites et chiites, du chaos à la fragmentation du pays. Aux Etats-Unis, ce n’est cependant pas le problème des vétérans. Ils pensent d’abord à eux-mêmes et à leurs proches.

    Tim McLaughlin raconte honnêtement son retour, sous le regard attendri de son épouse. « Aujourd’hui j’ai une belle famille, un excellent job de juriste et une superbe maison, mais j’ai souffert au retour d’Irak. Les cauchemars, la nuit. Les traumatismes, les problèmes mentaux et les médicaments. Il est difficile, après l’armée, après la guerre, de se replonger dans une société individualiste et matérialiste, où les gens n’aiment pas le risque, où Hollywood fait des films de guerre qui ne reflètent aucunement la réalité, où les politiques veulent juste des votes, et les médias des clics. »

    Comme beaucoup de vétérans, Tim McLaughlin est engagé dans des associations au service de sa communauté. Lui fait des lectures de L’Odyssée d’Homère à des soldats un peu paumés. « Les gens nous arrêtent dans la rue, lorsque nous sommes en uniforme, et nous disent : “Thank you for your service” [« Merci pour ­votre service »]. Mais ils n’ont aucune idée de ce pour quoi ils nous remercient. Aucune. »

    Deuxième épisode : « Thank you for your service »

    Montrer l’Amérique sous surveillance

    Les images de notre série « Voyage dans l’Amérique en guerre » sont signées Tomas van Houtryve. Le photographe américano-belge a accompagné notre reporter sur les routes des Etats-Unis équipé d’une caméra thermique clipsée sur son smartphone. Un procédé technique qu’il avait déjà utilisé dans sa série « Packing Heat » (expression d’argot qui signifie « porter une arme »), réalisée après que la police de New York eut annoncé, en 2012, son projet – finalement abandonné – de s’équiper de scanners infrarouges pour repérer les armes à feu dissimulées sous les vêtements. Il avait alors sillonné la ville, qui dispose d’un des systèmes de surveillance les plus sophistiqués du pays, pour « voir comment une technologie conçue pour la surveillance captait le corps humain ».

  • Scandale des e-mails d’Hillary Clinton : la Russie hors de cause, selon Assange
    https://www.crashdebug.fr/international/12957-scandale-des-e-mails-d-hillary-clinton-la-russie-hors-de-cause-selo

    Le fondateur de WikiLeaks, qui avait publié les e-mails privés de la démocrate, a promis une récompense contre des documents fuités de l’administration Obama.

    WikiLeaks ne compte pas laisser partir Barack Obama sans un dernier cadeau d’adieu. L’organisation de Julian Assange a promis mardi une récompense contre tout document fuité de la Maison-Blanche. « Avis aux administrateurs informatiques : ne laissez pas la Maison-Blanche détruire à nouveau l’histoire des États-Unis ! Copiez (les documents) maintenant, et envoyez (les) à WikiLeaks quand vous voulez ! » a annoncé sur Twitter l’organisation spécialisée dans les révélations de documents secrets. « Nous offrons une récompense de 20 000 dollars pour toute information permettant l’arrestation ou la mise à l’index de tout agent (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #International

  • Why I Still Don’t Buy the Russian Hacking Story - Leonid Bershidsky
    https://www.bloomberg.com/view/articles/2016-12-22/why-i-still-don-t-buy-the-russian-hacking-story

    Hence, it’s hard for me to believe that this infected app — found somewhere on the internet and likely never used by Ukrainian soldiers — offers evidence tying the GRU to APT28. And that’s even if one accepts the initial logical leap to the GRU, as opposed to any of the other Russian spy services also involved in the Ukrainian conflict. I sincerely hope that when the U.S. intelligence community finally produces its findings on the election-related hacks, it will be more convincing. 

    Don’t get me wrong. It stands to reason that Russian intelligence was interested in the U.S. election campaign, and it’s a distinct possibility that it leaked what it found to the press via WikiLeaks, despite the latter’s denials. Russian President Vladimir Putin dislikes Hillary Clinton, and he probably would have been happy to hurt her chances of getting elected — thus, by default, helping Trump. It’s all quite logical, which is why a third of Americans believe Russia influenced the outcome of the election.

    In the real world outside of soap operas and spy novels, however, any conclusions concerning the hackers’ identity, motives and goals need to be based on solid, demonstrable evidence. At this point, it’s inadequate.

  • The Syrian ceasefire agreement has shifted the balance of power to Assad | Patrick Cockburn
    http://www.independent.co.uk/voices/syria-russia-turkey-ceasefire-agreement-bashar-al-assad-shifted-balan

    But the present ceasefire is not solely the result of Syrian and regional developments. The last hope of the non-Isis opposition in Syria and its foreign allies was that Hillary Clinton would win the presidential election and switch US policy to one more committed to getting rid of Assad and more hostile to Russia. Instead, they were horrified by the election of Donald Trump, a candidate even more dismissive of the non-Isis rebels, focused on destroying Isis and more favourable to a Russian alliance than President Obama. 

    Will the US acceptance of Russia playing a dominant role in Syria be capsized by new US sanctions against Moscow and the expulsion of 35 Russian diplomats? Probably not, because what Trump is proposing to do openly in Syria is not much different from what Obama was doing without publicity. It is a long time since the US was seriously interested in getting rid of Assad — it has instead been concentrating on defeating Isis. This is likely to continue under Trump and might even have done under Hillary Clinton, if she had become president. At this stage, US policy in Syria and Iraq would in any case be difficult to unglue.

  • Antifa un jour, cocu toujours. Les masques tombent les uns après les autres. On ne peut pas reprocher à #Guigue le manque de courage de ses opinions, peu sont allés mettre en jeu (surtout pas nos bons antifas) ce que lui a sacrifié...

    Analyse pertinente qui pointe les acteurs « passifs » de ce drame.

    Je partage peut-être un peu moins la chute car plus de 30 ans de socialisme français ne peut laisser indemne...

    À lire et à diffuser à tous nos bobos gauchistes afin qu’ils aient un autre son de cloche que celui de la meute (ça me rappelle un gars chez @monolecte, plutôt de gôche, qui était persuadé de l’antisémitisme de Trump car la meute l’avait préparé à ça, pauvre garçon).

    Poussant le déni de réalité jusqu’aux frontières de l’absurde, le NPA, au lendemain de la libération d’Alep, se déclare encore solidaire de la « révolution syrienne ».

    https://www.facebook.com/bruno.guigue.10/posts/1015934615218660
    #Syrie #bas_les_masques

    • Une fois de plus, écoutons Ammar Bagdash : « Ils ont commencé par des manifestations populaires dans les régions rurales de Daraa et d’Idleb. Mais dans les villes, il y eut immédiatement de grandes manifestations populaires de soutien à Assad. Par ailleurs, au début, la police ne tirait pas, ce sont certains éléments parmi les manifestants qui ont commencé les actions violentes. Dans les sept premiers mois, il y eut plus de morts du côté de la police et de l’armée que dans l’autre camp. Quand la méthode des manifestations ne marchait plus, ils sont passés au terrorisme avec des assassinats ciblés de personnes en vue (dirigeants, hauts fonctionnaires, journalistes), attentats et sabotages d’infrastructures civiles. Le gouvernement a réagi en adoptant certaines réformes comme celle sur le multi-partisme et sur la liberté de la presse, réformes que nous avons soutenues. Mais les forces réactionnaires ont rejeté ces réformes. »

      Cette insurrection armée conduite par des groupes extrémistes, les communistes syriens l’ont parfaitement analysée, mais la gauche française l’a ignorée. Elle a fait comme si elle n’existait pas, comme si elle était une invention de la propagande baassiste. Comment l’admettre, en effet ? Que les gentils révolutionnaires soient passés à l’action violente dès le printemps 2011 contredisait la narration dominante ! Il fallait, pour les besoins de la cause, préserver le mythe d’une opposition démocratique et non-violente. Le récit des événements fut purgé, en conséquence, de ce qui pouvait en altérer la pureté imaginaire. La violence des allumés du wahhabisme fut masquée par un déluge de propagande. Preuve factuelle d’un terrorisme qui était le vrai visage de cette révolution-bidon, ce déchaînement de haine fut effacé des écrans-radar.

      De même, cette « gauche » bien-pensante a hypocritement détourné le regard lorsque les feux de la guerre civile furent attisés par une avalanche de dollars en provenance des pétromonarchies. Pire encore, elle a fermé les yeux sur la perversité de puissances occidentales qui ont misé sur l’aggravation du conflit en encourageant la militarisation de l’opposition, tandis qu’une presse aux ordres prophétisait avec délices la chute imminente du « régime syrien ». Sans vergogne, cette gauche qui se dit progressiste s’est laissé enrôler par les gouvernements impérialistes occidentaux. Elle a calqué sa lecture partiale du conflit sur l’agenda otanien du « changement de régime » exigé par les néo-cons depuis 2005. Comme l’a écrit Hillary Clinton, Washington voulait renverser Assad pour aider Israël dans son affrontement avec l’Iran ! Mais cette circonstance ne semble pas troubler les pro-Palestiniens du NPA.

      L’histoire ne fait pas de cadeaux. Elle retiendra que la gauche française a servi de supplétif à l’OTAN dans cette entreprise avortée de destruction d’un Etat souverain sous le prétexte fallacieux des droits de l’homme. Cette imposture de gauche, bien sûr, n’exonère pas la droite française de ses propres responsabilités, tout aussi écrasantes et criminelles sous Nicolas Sarkozy, dans l’aveuglement volontaire au drame syrien. Mais le moins qu’on puisse dire est qu’il y a une imposture de gauche, sur la Syrie, qui aura fait des dégâts considérables. Courage, M. Mélenchon, vous avez du pain sur la planche !

      Bruno Guigue (27/12/2016)

  • Israël. L’antisémitisme, un atout pour le sionisme | Courrier international
    Yediot Aharonot - Tel-Aviv | Publié le 20/12/2016
    http://www.courrierinternational.com/article/israel-lantisemitisme-un-atout-pour-le-sionisme

    Le racisme antijuif, s’il ne devient pas violent, est bénéfique pour Israël, affirme l’éditorialiste du quotidien populaire de Tel-Aviv.

    Israël ne semble pas choqué par la nomination d’antisémites racistes à des postes clés du gouvernement du président élu Donald Trump. D’abord, nous, Israéliens, n’y pouvons rien. Notre totale dépendance vis-à-vis des États-Unis nous oblige à tenir notre langue et à garder notre calme. Ensuite, une vision du monde favorable à la suprématie blanche répond aux intérêts de notre gouvernement.

    Si l’équipe de Trump est plus dégoûtée par les Arabes que par les Juifs – les progressistes, les banquiers de Wall Street, les journalistes de la côte Est, les amis des Noirs et les copains de Hillary Clinton –, nous avons fait une très bonne affaire.

    #ça_ose_tout

  • Affaire des e-mails d’Hillary Clinton : le FBI rend public un mandat de perquisition
    http://www.brujitafr.fr/2016/12/affaire-des-e-mails-d-hillary-clinton-le-fbi-rend-public-un-mandat-de-perq

    La police fédérale américaine a publié de nouveaux éléments concernant l’enquête dont fait l’objet Hillary Clinton pour avoir utilisé un serveur de messagerie privé et pas gouvernemental pour échanger des mails alors qu’elle était secrétaire d’Etat. En...

  • Un ancien conseiller de Trump appelle le président élu à poursuivre Clinton en justice
    http://www.brujitafr.fr/2016/12/un-ancien-conseiller-de-trump-appelle-le-president-elu-a-poursuivre-clinto

    Allié de longue date du président élu Donald Trump, Roger Stone appelle, dans une pétition, la nouvelle administration de la Maison Blache à traduire en justice l’ancienne secrétaire d’État et candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton. « ...