95% des mauvaises décisions de ma vie ont été prises à cause de l’alcool
Hong Sang-soo dans La Caméra de Claire
#la_caméra_de_Claire
#Hong_Sang-soo
#la_Très_Petite_Bibliothèque
95% des mauvaises décisions de ma vie ont été prises à cause de l’alcool
Hong Sang-soo dans La Caméra de Claire
#la_caméra_de_Claire
#Hong_Sang-soo
#la_Très_Petite_Bibliothèque
#Hong_Sang-soo, la caméra (de Claire) et l’écrit (des autres)
▻https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/120318/hong-sang-soo-la-camera-de-claire-et-l-ecrit-des-autres
Isabelle Huppert et #Kim_Min-hee dans « La Caméra de Claire » La sortie de La Caméra de Claire, nouveau film de Hong Sang-soo, fait suite à la parution d’un ouvrage collectif sur son travail, aux éditions De L’Incidence.
#Culture-Idées #De_l'Incidence_Editeur #Festival_de_Cannes #Isabelle_Huppert
Je travaille sur un tournage
Le rôle principal est tenu par une actrice
Entièrement nue pour toutes les scènes
Elle joue le rôle d’une modèle
Comme dans la Belle Noiseuse
Tu vois ?
J’affronte le sexisme
Du réalisateur
La script girl est avec moi
La belle actrice nue
M’embrasse
Nous sommes surpris par le réalisateur
Nous sommes virés
Elle remplacée par sa doublure
Moi par le deuxième assistant
Le film vire au western
Façon OK Corral
Tout le monde meure
On recycle les cadavres
En gelée, en boîtes avec photos
Des personnes en gelé : gros succès !
Les rêves qu’on fait
Après avoir vu
Le dernier Hong Sang-Soo !
Sarah a appris après que j’étais couché
Qu’elle n’avait pas cours !
Levé inutilement à 5H45 ! Humeur !
Oui, mais
Si je m’étais levé plus tard
Je n’aurais pas fait un tel rêve
Mon psychanalyste
Ne sait pas encore
Que je fais des heures sup matinales
Tout allait bien
Quand… soudain
La CAF appelle, tracasseries
Mon premier réflexe serait
D’aller trouver refuge au café
Et d’y croiser des semblables
Je finis par trouver refuge
Aux toilettes, où dans la position
Du Penseur, je réfléchis calmement
Pour, tel Archimède
M’écrier, non pas : « j’ai trouvé ! »
Mais, c’est mardi c’est psy
Rodin
Archimède
Freud
J’avale mon déjeuner
Tendu et pressé
Le temps d’un café au BDP
J’y croise
Une anthropologue
En plein effort !
Avec Psy
On négocie façon :
Au programme ce jour ?
Je choisis dans le menu des rêves
Mais il règne une certaine opacité
C’est que mes rêves, ces derniers temps…
À la lecture du premier rêve
Psy : " - C’est très littéraire
Ego : - On se donne du mal vous savez ?
Psy : - qu’en pensez-vous ?
Ego : - Littérairement ou littéralement ?
Psy (Sourire)
Ego : - On en prend un autre si vous voulez ?
Psy : - Ce matin par exemple ?
Puis après récit inspiré de Hong Sang-Soo, sourire
Psy : - On va revenir au premier
Ego : - Oui c’est peut-être plus simple
Psy : - Déjà que le premier …
Ego : - vous avez vu Seule sur une plage la nuit ?
Psy : - non, racontez-moi Seule sur une plage la nuit
Ego : - une jeune actrice souffre d’une rupture amoureuse
Psy : - Un peu comme vous ?
Ego : - oui, d’ailleurs je dois vous préciser
Que vous-savez-qui était dans la salle
Psy (mimant, badin et interrogatif, l’instrument
Dont joue vous-savez-qui)
Ego : - oui, vous-savez-qui
Psy : - Et ça a été ?
Ego : - Ca a été
On a même ri
Psy : - c’est bien
Ego : - oui
Psy : - Et ?
Ego : - Elle continue d’attendre
Que son amant (cinéaste) revienne
Psy : - Un peu comme vous
Ego : - Oui c’est ça
Psy : - Et il revient ?
Ego : - Non, seulement en rêve
Psy : - Un peu comme vous ?
Ego : - Oui, d’ailleurs c’est ça
Qui nous a fait rire à la sortie
Psy : - Rire ?
Ego : - Oui, vous-savez-qui n’avait pas anticipé
Que c’était un rêve. Psy : - Vous si ?
Ego : - Oui, forcément
Psy : - Et elle était vraiment assise
A côté de vous ?
Ego : - Eh bien quand je vous dis
Que ma vie est un labyrinthe
Je vous dis la vérité
Psy : - Et vous notez de la sorte tous vos rêves ?
Ego : - N’est-ce pas vous qui m’avez conseillé
Et même donné des conseils pour bien le faire ?
Ego : - Mais vous ne m’avez pas conseillé
D’en faire un livre, ça ça relève
Davantage de l’initiative personnelle
Si vous me passez l’expression
Tête de psy
Léger sourire quand même
Dans l’ascenseur de Psy, 8ème
J’envoie message à J.
Message du mardi. J. : smiles
Dans le métropolitain
Concentrons-nous
Nom de nom !
Retour dans l’open space
A reculons, forcément
Forcément à reculons
Il y a une demi-heure
Je donnais du grain à moudre à psy
Maintenant du fil à retordre à mes collègues
La vie d’un ingénieur
Informaticien
Est pleine de surprises !
Idée de fin d’après-midi
Si je commence à anticiper
Mon départ à la retraite
D’une minute
Tous les jours (semaine)
Ça va se voir ?
Ce soir
Est le premier soir
Du reste de ma vie, 15H59 !
Au BDP
Thé à la menthe
Et vingt pages relues !
Retour bercail
Sarah est là
J’en suis ému
Ce que j’ai à lui dire ce soir
Est tellement difficile
Je reprendrais bien un peu d’informatique
Le soir, seul, cinéma
Je m’endormirai presque d’ennui
Au cinéma, Vers la lumière
Comment peut-on foutre en l’air de la sorte
Une idée brillante de film
Et en faire un très navrant mélo couchers de soleil
Rarement effets de caméra portée
M’auront à ce point rendu
Malade presque à rendre
Il y aurait tellement à faire
D’un sujet comme la cécité
Au cinéma !
Je suis grognon en sortant du cinéma
Je suis grognon en rentrant à la maison
Soir seul, grognon
Je me rase
À l’aide d’un gel translucide
Au contact curieux
▻http://desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/surnatural_orchestra_pauvre_paris.mp3
Nouveau spectacle d’acrobatie
Du Surnatural Orchestra
Hanno plonge de très haut
Zoé m’annonce ses dernières intentions
D’orientation professionnelle :
Assistante de production de films d’animation
Petit déjeuner avec les filles
Gentilles moqueries
Sarah la nabote d’un mètre 75 !
J’emmène Zoé au collège
Elle me saoule
Soulagé presque de la déposer
Autoradio
Grâce au gamin-président
La coalition en Allemagne !
Je crée une liste de diffusion
Pour L’Étreinte
J’aime la petite foule en question
Un écrivain et philosophe
Un contrebassiste
Deux saxophoniste
Une contrebassiste
Une psychanalyste
Une poète professeure d’anglais
Une professeure d’espagnol
Une dramaturge-psychologue-auteure
Une artiste-sorcière
Une attachée de presse
Une psychologue
Un instituteur
Une pianiste
Un peintre
Une professeure de français
Deux ingénieurs-informaticiens
Une flutiste
Trois éditeurs
Une animatrice de radio
Une peintre
Une auteure
Un tromboniste
Un bibliothécaire
Un guitariste
Un saxophoniste
Une traductrice
Un violoniste
Une essayiste
Un batteur
Trois auteurs
Une poète
Un percussionniste
Un poète
Une designeuse
Une danseuse
Une chanteuse
Une comédienne
Une psychologue-vidéaste
Deux libraires
Un journaliste
Une professeure de philosophie
Deux comptables, si !
Au BDP
Je croise une fidèle
Croisée à Beaubourg vendredi
Au BDP
Contraints et forcés
De reprendre un café par la pluie
De retour en open space
La pluie a cessé
Mais pas l’ennui, opaque lui
Réunion pour une communication
Du chef de la cheffe
Optimisation dans la facturation
Et pour optimiser la facturation
On peut bien remercier quelques prestataires
C’est une opération neutre nous explique-t-on
Et presque personne
Pour s’en offusquer
Moi longtemps qu’on ne m’écoute plus
Je m’installer au BDP
Pour travailler quelques pages
De Frôlé par un V1, j’ai une collègue désormais
Ma collègue de BDP
Est anthropologue
Quand on y pense !
Rentré à la maison
Petite inquiétude à propos de Zoé
Dire que je dois la gronder pour sa distraction !
Quand j’engueule mes enfants
Pour leur inattention je suis aussi crédible
Qu’un parent qui interdit de fumer en fumant non ?
Pâtes au saumon
Et au paprika
Gouda ancien et poire
Échange de mails
Avec Sophie
Elle me fait rire
Je pars au Keaton
Voir Seule sur une plage la nuit
De Hong Sang-Soo
Je me fais presque une joie
D’affronter un tel récit
D’un naufrage après une rupture
Et naturellement
Vous ne devinerez jamais qui
Était également dans la salle
Beauté magique
Du cinéma
De Hong Sang-Soo
Nous sommes gâtés
Un plan-séquence dans un café
Et deux de beuveries !
Beauté de l’interprétation
De Kim Min-hee
Sa douleur rentrée presque invisible
Et puis
Beauté du plan
Elle est allongée face à la mer
Elle s’endort
On la réveille
C’est l’assistant du réalisateur
L’homme, le réalisateur
Dont elle attend le retour
Impossible mais qu’elle attend
Et grâce à cet assistant
Elle va pouvoir enfin
Revoir le réalisateur
Elle va pouvoir enfin
Dire à toutes et tous
Qu’ils se sont aimés
Elle va pouvoir enfin
Entendre sa parole à lui
Qu’il ne tait plus, oui, il l’a aimée
Elle va pouvoir enfin
Lui dire et lui faire sentir
A quel point elle a souffert
Elle va pouvoir enfin
Entendre comment
Lui a aussi souffert
On marche un peu
Avec vous-savez-qui
Tu savais qu’elle rêvait ?
Quelle question !
Mais comment tu savais
Quelle question !
Tout d’un coup elle vivait
Tout ce qu’elle avait attendu
Et qui ne pouvait pas se produire
Et donc je pense
Que tu sais désormais un peu
Ce que j’ai traversé quand tu es partie !
On s’embrasse
On se dit à bientôt
Vous savez qui repart triste, moi non
▻http://culturebox.francetvinfo.fr/sites/default/files/styles/asset_in_body_full_width/public/filefield_paths/ok-kiefer-cathedrale_1.jpg?itok=QYGVz43Y
Fraîcheur dans le bois
Un bon livre
Mais je pense encore à elle
Cuisse de pintade confite
Carottes au paprika
Tarte aux abricots
Je regarde une dizaine de planches
De Jean-Pierre Marquet
Avant d’aller au cinéma
Je confie
L’entretien du jardin
À Émile
Combien de films peut-on faire
Avec des scènes de beuveries
En longs plans-séquences ?
Le Jour d’après
Encore un chef d’œuvre
De Hong Sang-soo
Je pourrais regarder
Des gens s’enivrer au soju
Pendant des heures
Dans trois minutes de restaurant
Une douzaine de sujets
De philosophie
Est-ce qu’on peut
Décrire
Tout le réel ? dit-elle
Quand je reviens du cinéma
Je trouve le jardin
Métamorphosé ! Émile !
Anseln Kiefer, quelle chaleur !
Jean-Pierre Marquet, quel talent !
Hong Sang-soo, quel bonheur !
Dans tes poches lundi matin
Tu retrouves un ticket de cinéma,
Un reçu du musée et un billet de concert
#mon_oiseau_bleu (je tente un nouveau truc)
« Le Jour d’après » : (dis)continuités de #Hong_Sang-soo
▻https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/070617/le-jour-dapres-discontinuites-de-hong-sang-soo
Le Coréen est un des cinéastes les plus prolixes aujourd’hui. Cette prolixité est intimement liée à la manière dont il conçoit ses films : chacun est plusieurs et ils parlent entre eux. Un peu comme chez Eric Rohmer, à qui Hong Sang-soo est bien souvent comparé.
#Culture-Idées #Cannes #Cho_Yunhee #Cinéma_coréen #Kim_Minhee #Kim_Saebyuk #Kwon_Haehyo #Le_Jour_d'Après
J – 77 : Et si c’était cela le moment que j’attendais depuis plus de cinquante deux ans, oui, bien sûr c’est exagéré, mais tout de même. Le moment où mon éditeur et j’aime bien dire mon éditeur, je le dis une dernière fois, me tend un petit paquet de vingt exemplaires de mon livre, un petit paquet de vingt parmi une petite palette de petits paquets de vingt — vinte comme je dis avec cette très légère trace d’accent du Nord. Et ce n’est pas facile devant les regards de tous dans le bureau de ne pas donner libre cours à l’incroyable émotion que me procure une telle vision, la vision de ce livre, de celui-là justement, sa belle couverture de Remi Pépin d’après une de mes photograpies, son choix judicieux de couleur et de densité qui tient admirablement compte de la petite couche de vernis sur la couverture qui densifie l’ensemble, et dedans je sais le travail de tous, Sarah, Hélène, Mathieu et Mathilde et désormais le travail de Tiffanie et Jérôme.
Tiffanie m’installe à un petit bureau, on s’organise — on s’entend tout de suite très bien —, je dédicace, je mets sous pli, colle les étiquettes des adresses et elle referme les plis avec le prière d’insérer. Avant cela elle me coche les noms des personnes pour lesquelles il faut absolument personnaliser l’envoi, eux suivent le travail des éditions Inculte. Il y a le petit tas des libraires aussi parmi lesquels je reconnais quelques noms familiers et là je m’empresse d’y aller en matière de personnalisation dédicace à la page 189 pour Alain de la Page 189 .
En fait je n’arrive pas du tout à y croire. C’en est même presque vertigineux. Je fais un peu le pitre pour faire sourire Tiffanie mais je suis salement ému.
Et après cela, chouette déjeuner, nous sommes rejoints par ma marraine, Hélène Gaudy, à qui je dois tant.
Cela valait la peine d’attendre. Même longtemps.
En partant je dépose sur le coin de bureau de Mathieu le premier imprimé de Raffut . Et je tremble comme une communiante à l’idée que sans doute cela ne va pas lui plaire.
Le sentiment d’imposture ce n’est décidément pas une blague, ni quelque chose que l’on peut prendre à la légère, nest-ce pas @mona ?
Le soir je vais voir Yourself and yours de Hong Sang-soo au Mélies . Combien de films Hong Sang-soo peut réaliser et quels ! avec une trame aussi peu changeante et les mêmes plans fixes de personnes qui boivent comme des trous en ne sachant plus très bien ce qu’ils disent ? Et il y a toujours ce moment imprévisible dans le film qui me fait éclater de rire, dans Yourself and yours : « Buvons aux hommes péthétiques ! » Dans Yourself and yours , le sentiment par ailleurs que Hong Sang-soo retrouve ces raccourcis saisissants dans le scénario qui font douter de soi, tels qu’ils sont admirables dans In my country au point que les trois récits inventés paraissent à la fois plausibles et mêmes simultanément possibles, ce qui est matériellement possible, mais rendu possible par notre capacité à porter en nous bien des récits, pas tous avérés, comme de perdre son téléphone de poche en Corée et le retrouver grâce au concours de son amant coréen et d’un maître nageur sauveteur que l’on prendrait bien pour amant et que justement on finit par prendre pour amant dans un des trois récits et c’est dans la tente de ce dernier, dans laquelle on n’a pourtant pas couché que l’on retrouve ce téléphone de poche, tente dans laquelle on finit par coucher et en étant plus du tout porusuivi par l’idée que votre mari pourrait deviner tout ce qui se trame en Corée depuis l’Australie. Dans Yourself and yours , cela n’aide pas les personnages en proie à de comparables sentiments confus de boire comme des trous, mais cela rend possible qu’une bonne part du désordre de ces sentiments soit transmise, intacte presque, en pleine confusion, aux spectateurs.
Quelle journée mais quelle journée. En remontant la rue du Faubourg Saint-Antone, le sentiment de marcher quelques centimètres au dessus du sol. En sortant du Mélies le sentiment d’être un peu ivre tout de même, et, parfaitement à jeun par ailleurs, se demander si c’est bien raisonnable de conduire dans de telles conditions.