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  • Par un arrêt du 28 juin 2019, le Conseil d’État dépossède les communes ayant apporté la compétence d’organisation de la distribution d’électricité à des syndicats intercommunaux de la propriété du réseau de distribution électrique basse tension. Les syndicats, dans l’immense majorité syndicats départementaux, en deviennent propriétaires.

    #Linky et le lien intercommunal
    https://blog.landot-avocats.net/2019/07/04/linky-et-le-lien-intercommunal

    La commune est-elle encore compétence pour délibérer sur les compteurs Linky alors que sa qualité d’autorité organisatrice de ces réseaux a été transférée à un EPCI ou à un syndicat mixte ? NON répond le Conseil d’Etat, ce qui rend encore plus compliqué pour les communes leur fronde anti-Linky.

    C’est peu de dire que la fronde de nombre de communes en matière de compteurs Linky n’est que rarement couronnée de succès au contentieux, sauf à se limiter à de prudentes informations sur les droits d’opposition des usagers en ce domaine. Voir par exemple :
    […]
    Mais nombre de communes vont maintenant connaître, sur ce terrain, des échecs contentieux encore plus en amont que ce qui résulte d’une étude sur le fond : souvent, elles vont, maintenant, être jugées irrecevables, tout simplement.

    La raison en est qu’elles ont perdu leur compétence (sauf à ce que ce ne soit pas une délibération qui aura été prise, mais un arrêté du maire au titre de ses pouvoirs de police… mais là encore en allant vers un échec quasi certain sauf cas particulier ou sauf [peut-être] arrêté de rappel de quelques règles minimales d’information et de sécurité).

    Le raisonnement est le suivant… et il est peu parable car tenu par le Conseil d’Etat lui-même.

    Le Conseil d’Etat a en effet estimé qu’il résulte de la combinaison du premier alinéa de l’article L. 1321-1, de l’article L. 1321-4 et du deuxième alinéa du IV de l’article L. 2224-31 du code général des collectivités territoriales (CGCT) ainsi que du premier alinéa de l’article L. 322-4 du code de l’énergie que la propriété des ouvrages des réseaux publics de distribution d’électricité est attachée à la qualité d’autorité organisatrice de ces réseaux.

    Sur ce point, nul doute.

    Le Conseil d’Etat en déduit que lorsqu’une commune transfère sa compétence en matière d’organisation de la distribution d’électricité à un établissement public de coopération, celui-ci devient autorité organisatrice sur le territoire de la commune, et propriétaire des ouvrages des réseaux en cause, y compris des installations de comptage visées à l’article D. 342-1 du code de l’énergie.

    Il en résulte que la commune n’était pas compétente pour s’opposer aux compteurs Linky qui relèvent d’une compétence qu’elle n’a plus, car en l’espèce ladite compétence avait (comme presque partout en France) transférée à un grand syndicat départemental d’électricité.

    Donc les délibérations en ce domaine, usuellement illégales sur le fond, le sont désormais nettement aussi pour incompétence. Encore une fois, seul le maire (ou la structure en charge des compétences énergétiques correspondantes) pourrait agir. Via des mesures d’information ou des pouvoirs de police pour le maire, avec des mesures légales limitées à de très prudentes informations des usagers, sans plus.

    • communiqué de Stéphane Homme

      Linky : avec la bénédiction du Conseil d’Etat, les communes se font officiellement voler leurs compteurs d’électricité...
      Stop Linky 28 - NON AUX COMPTEURS COMMUNICANTS ET À LA 5G !
      http://stoplinky28.blogg.org

      Très concrètement, avec la bénédiction du Conseil d’Etat, les communes sont littéralement en train de se faire voler leurs compteurs d’électricité, ce qui est totalement inadmissible. De plus, s’il n’est pas remis en cause, ce coup de force pourra être réédité concernant d’autres éléments de patrimoine.

      Les 36 000 maires de France vont-ils se laisser dépouiller sans réagir ? Il est vrai que l’Association des maires de France a pris fait et cause pour Enedis et non pour ses communes adhérentes.

  • La réforme de l’assurance-chômage pourrait avoir un impact plus massif qu’annoncé
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/07/04/la-reforme-de-l-assurance-chomage-pourrait-avoir-un-impact-plus-massif-qu-an

    Une note de l’Unédic indique que plus d’un million de demandeurs d’emploi pourraient voir leurs droits à indemnisation réduits, soit un effectif plus important que celui évoqué par le gouvernement.

    Même si son incidence reste difficile à apprécier à ce stade, la réforme de l’assurance-chômage risque fort de pénaliser un plus grand nombre de demandeurs d’emplois que ce qui avait été évoqué au départ par l’exécutif. C’est l’un des enseignements d’un « document de travail » de l’Unédic dont un extrait a été révélé par Les Echos et que Le Monde s’est procuré dans son intégralité.

    D’après cette note d’une vingtaine de pages, plus d’un million de personnes pourraient être touchées, alors que le ministère du travail avait évoqué un ordre de grandeur de 600 000 à 700 000. La plus grande prudence s’impose au sujet de ces données. Comme le mentionne l’Unédic, il ne s’agit pas « d’une analyse complète ni d’un chiffrage consolidé des impacts », car beaucoup d’incertitudes règnent encore sur la portée exacte des mesures. Celles-ci doivent faire l’objet d’un décret en Conseil d’Etat dont le contenu n’est pas encore connu.
    L’étude en question se propose de livrer de « premiers repères » sur la réforme, en se fondant sur le dossier de presse communiqué aux journalistes, le 18 juin, lorsque le chef du gouvernement, Edouard Philippe, et la ministre du travail, Muriel Pénicaud, ont présenté, à grands traits, une série de dispositions pour transformer le système d’indemnisation des demandeurs d’emploi. Celles-ci modifient le calcul de la somme octroyée aux personnes et durcissent les conditions d’entrée dans le dispositif.

    Deux raisons, au moins, sont invoquées : comme le chômage tend à reculer, le régime peut se montrer moins généreux. Le but est également de corriger des règles qui, aux yeux du pouvoir en place, ont pour effet de dissuader des dizaines de milliers d’individus de refuser une activité stable – contribuant, ainsi, à les enfermer dans la précarité. Une situation qui, au passage, coûte cher à l’assurance-chômage car celle-ci leur verse un « revenu de remplacement ». La réforme vise d’ailleurs à réaliser des économies de l’ordre de 3,4 milliards d’euros, entre novembre 2019 et fin 2021.`

    Refonte des droits rechargeables

    Parmi les mesures dévoilées le 18 juin, celle susceptible de toucher le plus grand nombre a trait aux modalités de calcul de la prestation (désormais basées sur un salaire mensuel moyen). Elle aura comme conséquence d’amoindrir « l’allocation journalière » pour celles et ceux qui auront « travaillé de manière discontinue ».

    Pour l’heure, « il est délicat (…) d’estimer la population concernée », souligne l’Unédic, mais environ « 1,2 million de personnes seraient affectées, à des niveaux variables » (de quelques euros par mois à nettement plus). Leurs ressources étant amputées, elles pourraient être éligibles à « d’autres prestations sociales » (prime d’activité, RSA, aides au logement). Autre effet indirect : « La baisse du montant de l’allocation entraînera une diminution du financement des points de retraite complémentaire », est-il indiqué dans la note.

    L’Unédic passe également au crible les critères, beaucoup plus stricts à l’avenir, pour être couvert par le régime. Il faudra en effet avoir travaillé six mois (et non plus quatre) sur deux ans (contre vingt-huit mois) pour bénéficier d’une indemnisation. S’y ajoutera la refonte des droits rechargeables, qui permettent à un allocataire de reconstituer ses droits chaque fois qu’il retrouve un emploi : le seuil pour bénéficier de ce mécanisme sera six fois plus haut (soit au bout de six mois d’activité, contre un aujourd’hui). Résultat : de 500 000 à 550 000 personnes « seraient donc impactées [chaque année] par une ouverture de droit retardée ou annulée », écrit l’Unédic.

    Public affecté difficile à objectiver

    Précision importante : les effectifs concernés (1,2 million d’un côté, 500 000 à 550 000 de l’autre) ne peuvent pas être additionnés « car une partie des allocataires seraient [touchés] par les deux effets ».
    Enfin, le document de travail examine la dégressivité des prestations accordées aux salariés bien payés : ceux qui percevaient une rémunération de plus de 4 500 euros brut par mois (soit environ 3 500 nets) lorsqu’ils travaillaient verront leur indemnisation coupée de 30 % à l’issue du septième mois.

    Sur l’incidence de cette mesure, l’Unédic se montre tout aussi prudente, en rapportant que fin 2017, environ 65 000 personnes étaient prises en charge par le régime après avoir perçu au moins 4 000 euros nets par mois de leur employeur. Autrement dit, la logique voudrait que la dégressivité s’applique à un effectif un peu supérieur (puisqu’il faudrait y ajouter ceux qui ont gagné entre 3 500 et 4 000 euros nets par mois quand ils étaient en poste). Mais les plus de 57 ans ne seront pas concernés tout comme ceux que l’assurance-chômage a aidés pendant moins de six mois. Le public affecté au final par cette disposition reste donc difficile à objectiver, peut-être aux environs de 50 000, glisse une source proche du dossier.

    #chômeurs #allocations #chômeurs_en_activité_à_temps_réduit

    • La réforme de l’assurance-chômage pénalisera un chômeur indemnisé sur deux, MATHILDE GOANEC ET DAN ISRAEL
      https://www.mediapart.fr/journal/economie/040719/la-reforme-de-l-assurance-chomage-penalisera-un-chomeur-indemnise-sur-deux

      Selon un document de travail de l’Unédic, l’organisme qui gère l’argent de l’assurance-chômage, l’ensemble des mesures impactera négativement au moins 1,2 million de personnes… sur les 2,6 millions qui touchent chaque mois une somme de Pôle emploi. Mediapart publie le document intégral et en décrypte les principaux points.

      La réforme des conditions d’accès à l’assurance-chômage, annoncée le 18 juin par le gouvernement, aura des conséquences néfastes pour près de la moitié des demandeurs d’emploi indemnisés par Pôle emploi. Selon un document de travail de l’Unédic, l’organisme qui gère l’argent de l’assurance-chômage, l’ensemble des mesures impactera négativement au moins 1,2 million de personnes… sur les 2,6 millions qui touchent chaque mois une somme de Pôle emploi (1 010 euros en moyenne).

      Mediapart dévoile ce document, également publié en partie par RTL et évoqué par Les Échos (qui indiquent faussement que seules 500 000 personnes seront affectées). La note, préparée en vue d’une « réunion des conseillers techniques » de l’Unédic qui a eu lieu le 2 juillet, fait le tour, à un « premier niveau d’approximation », des mesures telles que détaillées dans le dossier de presse. Elle bat en brèche l’estimation du gouvernement, qui avait comptabilisé 600 000 à 700 000 personnes impactées par au moins l’une des mesures présentées. Ce sont en fait deux fois plus de chômeurs, en grande partie les plus précaires, qui seront touchés, en partie dès le mois de novembre, puis à plein en avril prochain.

      Le ministère du travail précise systématiquement que l’on ne peut pas parler de « perdants », puisque cela serait supposer que « les personnes et les entreprises ne modifieront pas leurs pratiques, ce qui reviendrait à dire que la réforme n’aura aucun impact ». Peut-être. Il est néanmoins incontestable que la réforme réduira les droits des chômeurs, avec un net durcissement des conditions d’accès à l’assurance-chômage et de renouvellement des droits, ainsi qu’une nouvelle façon de calculer les indemnités versées, qui pénaliseront les demandeurs d’emploi ayant occupé des emplois peu stables.

      L’Unédic anticipe trois effets à la réforme, qui pourront d’ailleurs toucher plusieurs fois les mêmes personnes : « moins de demandeurs d’emploi ouvriront un droit » ; « pour certains allocataires la durée du droit sera plus courte » ; « l’allocation journalière sera plus faible pour les personnes ayant travaillé de manière discontinue ».

      « Ces mesures vont contribuer efficacement à lutter contre le chômage de masse », avait assuré Édouard Philippe le 18 juin. Le premier ministre table sur une baisse « de 150 000 à 250 000 » demandeurs d’emploi, rien que par les mesures dévoilées. Au vu de leur sévérité, on peut en effet penser qu’elles pousseront certains chômeurs à reprendre à tout prix un emploi, même sous-qualifié, privant par là-même de postes d’autres demandeurs d’emploi moins diplômés. D’autres chômeurs seront tout simplement éjectés du régime d’indemnisation, sans garantie de retrouver réellement un emploi.

      L’Unédic souligne d’ailleurs que les « éjectés » du régime vont peser sur les minimas sociaux, eux aussi sous la menace d’une réforme qui pourrait contribuer à leur amoindrissement (lire ici notre papier sur le RUA) : « Des effets de transferts sont à attendre vers d’autres prestations sociales, notamment la prime d’activité, le RSA et les aides au logement. En particulier, sous conditions de ressources du foyer, 1 euro d’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) se substitue à 1 euro de prime d’activité. »
      Dans le détail, la mesure qui permettra à l’État d’économiser le plus d’argent (80 % des 3,4 milliards d’euros d’économies programmées d’ici à la fin 2021) concernera environ 500 000 personnes, selon l’Unédic. Il s’agit du durcissement des conditions d’entrée dans le régime de l’assurance-chômage : pour être indemnisé par Pôle emploi, il faudra avoir travaillé l’équivalent de 6 mois durant les 24 mois précédents, alors qu’aujourd’hui, seuls 4 mois travaillés sur 28 (et sur 36 mois pour les plus de 53 ans) sont nécessaires. Tous les allocataires ayant une affiliation inférieure à 6 mois, y compris ceux qui rechargent leur droit, seront donc concernés.

      Par ailleurs, l’organisme de gestion de l’assurance-chômage estime que le passage de la période de référence de 28 à 24 mois pour les moins de 53 ans devrait raccourcir la durée de droit « d’un peu moins de 250 000 allocataires ».

      La note rappelle aussi cette évidence : c’est la fin des « droits rechargeables », qui furent pourtant considérés comme une avancée notable, notamment aux yeux de la CFDT. Aujourd’hui, un mois travaillé suffit à rouvrir des droits au chômage. À partir du 1er novembre, il faudra avoir travaillé six mois. « La notion de rechargement ne présente plus aucune spécificité au regard d’une ouverture de droits, dans la mesure où la condition d’affiliation minimale est identique à une admission », rappelle l’Unédic. À compter du 1er avril, les règles de calcul de l’indemnisation seront aussi revues.

      Au lieu d’être calculées à partir des jours travaillés seulement (comme elles le sont depuis exactement 40 ans), les indemnités le seront à partir du revenu moyen des mois où un salarié a travaillé. Y compris s’il n’a rien gagné pendant plusieurs semaines de ce mois.

      Pour l’Unédic, « il est délicat à ce stade d’estimer la population concernée ». Mais en se basant sur diverses analyses élaborées depuis trois ans, elle évalue à environ 1,2 million de personnes touchées par ce nouveau mode de calcul, qui pourra aboutir à des baisses importantes d’indemnisation, soit « environ la moitié des entrants » à Pôle emploi ! Économies attendues : 690 millions d’ici à 2021.

      Ces mesures très dures contre les chômeurs sont à mettre en balance avec la mesure employée par le gouvernement pour mettre en place le « bonus-malus » sur les cotisations sociales payées par les entreprises utilisant trop d’emplois courts. Déjà évoquée par le candidat Macron pendant la campagne présidentielle, la mesure est citée comme primordiale au ministère du travail depuis le lancement des premières pistes sur la réforme, en octobre 2017.

      Pourtant, seuls sept secteurs professionnels sur 38 seront finalement concernés, et deux mastodontes ayant massivement recours aux contrats courts y échapperont : le bâtiment et le médico-social. Les petites entreprises de moins de douze salariés ne seront pas visées et le montant de la modulation maximale sera faible : les employeurs dont les effectifs tournent beaucoup verront leurs cotisations sociales alourdies de 0,95 % au maximum. Et ceux dont la main-d’œuvre est la plus stable auront droit à un bonus pouvant aller jusqu’à 1,05 %. Et surtout, alors que le ministère du travail avait annoncé que les « bonus-malus » entreraient « en application au 1er janvier 2020 », la mesure ne sera en fait effective qu’un an plus tard, à partir du 1er janvier 2021.

      À plusieurs reprises, l’Unédic pose la question du coût et du financement des dispositifs d’accompagnement. La réforme propose ainsi trois nouveautés, un « pack démarrage » pour les chômeurs qui s’inscrivent à Pôle emploi, un « pack de remobilisation » pour les inscrits qui cumulent emploi et chômage, et un renforcement de l’accompagnement à la formation.

      « Le recours à des opérateurs privés se fait-il à moyens constants ? », interrogent benoîtement les rédacteurs de la note. « Les recrutements supplémentaires à Pôle emploi correspondent-ils à des postes pérennes ? », puisque pour le moment le renfort se limite selon le gouvernement à 1 000 CDD de longue durée. Et surtout : « Comment le budget de Pôle emploi est-il abondé pour financer ces postes ? ». Des sujets plus épineux qui devraient être tranchés dans le cadre de la « convention tripartite » entre Pôle emploi, l’Unédic et l’État, qui devrait être signée en septembre, avec 9 mois de retard sur les délais prévus.

      D’autres interrogations, multiples, parsèment la note concernant les conséquences concrètes de la réforme annoncée, et son articulation avec les mesures déjà existantes. Elles montrent le flou dans lequel évoluent les acteurs institutionnels du dossier, et il n’est pas certain que les décrets détaillant les mesures annoncées, attendus dans les semaines à venir, apportent toutes les réponses. Un seul exemple des effets de bords non mentionnés par le gouvernement : « La baisse du montant de l’allocation entraînera une diminution du financement des points de retraite complémentaire » des demandeurs d’emploi indemnisés.

      Le 18 juin, dans un gigantesque lapsus, Muriel Pénicaud avait vanté « une réforme résolument tournée vers le travail, vers l’emploi, contre le chômage et pour la précarité » (à 40’30” de cette vidéo https://twitter.com/gouvernementFR/status/1140923209300054016 qui commence par un 1er ministre déclarant " cette ambition c’est d’arriver au plein emploi, pas en une fois, pas en un jour...") . Elle n’avait pas menti.

      #chômeurs #travailleurs_précaires #allocations #droits_rechargeables #prime_d'activité

    • Vers une baisse des allocations pour 1,2 million de chômeurs : la ministre du Travail conteste ces chiffres
      https://www.bfmtv.com/economie/vers-une-baisse-des-allocations-pour-12-million-de-chomeurs-la-ministre-du-tr

      La réforme doit « permettre à 150.000 à 250.000 personnes de retrouver un travail » qui soit « stable, durable, pas un job kleenex », a affirmé la ministre du Travail.

      L’Unédic a estimé que la réforme pourrait entraîner une baisse des allocations pour 1,2 million de personnes. Pour la ministre du Travail, « Avec les comportements induits, on pense qu’au maximum il y aura 600.000 à 700.000 personnes concernées ».

  • #Féminicides : un collectif demande à Emmanuel Macron de prendre « cinq mesures immédiates »
    https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/un-collectif-demande-a-emmanuel-macron-de-prendre-cinq-mesures-immediat

    Ce texte appelle notamment à « donner la consigne ferme aux commissariats et gendarmeries qu’aucune femme victime de violence au sein du couple ne reste sans réponse » et à augmenter le nombre d’ordonnances de protection attribuées en France (1 300 par an actuellement, contre 20 000 en Espagne). Sont également demandées la « suspension de l’autorité parentale d’un père meurtrier le temps de l’instruction », l’ouverture de places d’hébergement supplémentaires et la mise en place d’un « plan de détection systématique des violences à l’hôpital ».

    Un lien dans l’article renvoie vers les principaux chiffres sur les violences au sein du couple : https://stop-violences-femmes.gouv.fr/les-chiffres-de-reference-sur-les.html

    De très intéressantes et régulières études sont publiées sur ces violences par la délégation aux victimes du ministère de l’intérieur. On trouvera à la suite les rapports pour les années 2017 (a), 2016 (b) et les plus anciens (c) :
    a. https://www.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/fichiers/etude-nationale-sur-les-morts-violentes-au-sein-du-couple-a
    b. https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/wp-content/uploads/2017/09/Etude-nationale-sur-les-morts-violentes-au-sein-du-couple
    c. https://www.egalite-femmes-hommes.gouv.fr/publications/droits-des-femmes/lutte-contre-les-violences/morts-violente-au-sein-du-couple

  • Aisne : les allocataires du RSA devront effectuer 35 heures d’activités bénévoles
    https://www.francetvinfo.fr/societe/aisne-les-allocataires-du-rsa-devront-effectuer-35-heures-d-activite-be

    Pour le président du département de l’Aisne, Nicolas Fricoteaux, les allocataires du RSA ont désormais de nouveaux devoirs. Ils devront effectuer jusqu’à 35 heures d’activités bénévoles par semaine. Pour l’élu, c’est le seul chemin vers la réinsertion. « Il s’agit finalement de rendre acteur de son parcours d’insertion le bénéficiaire du RSA, de donner de l’activité pour pouvoir mieux s’insérer et être prêt à retrouver le chemin de l’emploi lorsqu’il se présente », explique Nicolas Fricoteaux. Exemples : effectuer des heures au sein d’une association caritative, apprendre à écrire ou suivre des formations.
    38 000 bénéficiaires du RSA dans l’Aisne

    Certains bénéficiaires trouvent que l’idée n’est pas mauvaise. En cas de refus répétés, une sanction est prévue : l’allocation sera réduite. Ce projet lancé en février dernier suscite aussi des polémiques. À l’époque, certains allocataires ont exprimé leur indignation. Dans l’Aisne, on compte 38 000 bénéficiaires du RSA. Chaque année, le département consacre 103 millions d’euros au versement de cette allocation, soit 20% de son budget.

    • La fausse information sur les contreparties au RSA

      28 juin 2019 Par YVES FAUCOUP Blog : Social en question

      De nombreux médias se sont jetés sur le projet du département de l’Aisne d’imposer 35 heures de travail par semaine aux allocataires du RSA et en ont fait des tonnes. En réalité, rien de bien nouveau sous le soleil mais petite manœuvre de propagande à laquelle collaborent malheureusement certains journalistes.
      Ce lundi 24 juin, Nicolas Fricoteaux, président UDI du Département de l’Aisne, lors de l’Assemblée plénière de sa collectivité, a prononcé un discours dans lequel il a rappelé que l’Aisne était un des départements les plus pauvres de France (89ème en terme de revenu moyen et taux de chômage à 12,2 %). Il évoque plusieurs projets pour lutter contre cette précarité sociale, dont l’un sur la santé, un autre sur le logement. Il s’engage à mieux accompagner les jeunes relevant de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), ainsi que « ceux qui sont aux portes de la précarité, et cela avant même qu’ils ne trébuchent ». Passons sur la formule quelque peu condescendante (car ceux qui doivent solliciter l’assistance ne trébuchent pas, ils y sont contraints par une économie productrice de chômage). Il ajoute : « nous devons passer d’une logique de guichet, de plus en plus assimilée à une sorte d’assistanat qui enferme, vers une véritable stratégie d’insertion, efficace, durable, elle-même garante d’une meilleure intégration dans notre société ».

      Il dit vouloir s’inscrire dans le Plan pauvreté voulu par le gouvernement : non seulement récupérer auprès de l’État un peu d’argent pour réduire le budget RSA qui se situe dans ce département à 106 millions d’euros, mais aussi revenir au sens premier du revenu de solidarité active. Certes, il reconnaît qu’il manque de l’emploi, mais déclare qu’il faut préparer les personnes à occuper les postes qui pourraient être créés. D’où la décision de mettre en place, pour favoriser l’accès à l’emploi, « un contrat d’engagement réciproque renforcé, le CER+ ». On le verra, rien de très nouveau, le Monsieur Plus du CER n’invente rien, il lui faudra peut-être un jour inventé l’hyper CER +. Pas de quoi cependant mobiliser un reporter. Mais vient alors la seule phrase qui fera mouche et agitera les rédactions : « l’esprit est de rapprocher, davantage encore, la dynamique de l’insertion de celle de l’emploi, en nous appuyant sur ce même référentiel qu’est la durée légale du temps de travail, c’est à dire, lorsque cela sera possible, les 35 heures hebdomadaires ». Et d’engager, tactiquement, une forte publicité autour du thème : « 35 heures pour le RSA » !

      Alors là, on imagine le rédac-chef : « c’est bon Coco, fais-moi un truc là-dessus ». L’Aisne nouvelle, La Voix du Nord, Valeurs Actuelles, France 3, France 2, RTL, pour ne citer qu’eux, se précipitent et font un sujet. Prenons France 2 : d’emblée, le travail est bâclé, la journaliste parlant de « 38 000 personnes touchant le RSA [dans l’Aisne] soit 12 % de la population active ». Bizarre : il y a actuellement 34 800 demandeurs d’emploi (catégorie A) dans ce département, et le taux de chômage (comparativement à la population active) est de 12,2 % (selon Le Courrier picard du 11 juin). RSA et chômeurs ne superposent pas (1), mais on n’a jamais vu qu’il y ait plus d’allocataires du RSA que de chômeurs (au niveau national : 3,4 millions de chômeurs, 1,8 millions de foyers allocataires du RSA). Bon, il faut aller vérifier (2) : Nicolas Fricoteaux, lors de la session où il s’est expliqué a dit textuellement : les « bénéficiaires du RSA […] sont 17 000 aujourd’hui, soit 40 000 personnes concernées » (il se fixe comme objectif de faire baisser ce chiffre à 15 000 !). Sur RTL, répondant en direct à Yves Calvi, il a été plus précis encore : « 17 030 foyers allocataires, soit 38 000 personnes concernées ». Une journaliste de France 2 confond donc sans problème nombre d’allocataires et membres du foyer (conjoint et enfants).

      Engagement volontaire

      Le reportage de France 2 se poursuit en interviewant des allocataires qui s’en réjouissent : « ça peut mettre le pied à l’étrier ». Une responsable d’insertion explique que « c’est de l’accompagnement et que c’est sur la base de la volonté » [pour dire « volontaire », donc non obligatoire]. Mais en cas de non-respect des engagements, les allocations pourraient être réduites, ce que d’autres allocataires contestent en expliquant que déjà ils galèrent et que de toutes façons il n’y a pas d’emplois.

      Sur RTL, hier, répondant à un Yves Calvi grimaçant (on connaît sa hargne envers tous ces assistés) et cherchant à faire dire au président du Conseil Départemental de l’Aisne qu’il s’agit bien d’une « contrepartie », l’élu répond, méfiant, que « pas vraiment » (sourires narquois dans le studio de la radio), qu’il s’agit d’un « contrat d’engagement réciproque qui existe déjà dans la plupart des départements, pas suffisamment généralisé ». Yves Calvi réclamant des exemples, l’homme politique liste : aide à passer le permis de conduire, immersion en entreprise, formations, bénévolat, valorisation des parcours associatifs des allocataires, travaux saisonniers, vendanges et cueillettes de fruits rouges, avec aide à la garde d’enfants, au déplacement, à l’inscription dans la vie culturelle et sportive, et avec cette précision qui est de taille : « maintien de l’allocation en plus du salaire qui est versé par l’entreprise ». Cela n’a donc rien à voir avec une « contrepartie » imposée, en terme de travail, en échange de l’allocation versée, ce qui serait totalement illégal. Quant au bénévolat, faut-il préciser que les mêmes, qui agitent comme un hochet le principe des « droits et devoirs » quand il s’agit des plus démunis, et qui finissent par valoriser le bénévolat, étaient à une époque les premiers à contester toute possibilité d’engagement bénévole : pensez donc, ces gens-là doivent tra-va-iller, ils n’ont pas un secours de l’État pour glander et militer dans une assoce ! En conséquence, les contrats qui allaient dans ce sens étaient systématiquement refusés par ces petits Wauquiez ou Ciotti de l’époque.

      Site RTL [capture d’écran] Site RTL [capture d’écran]
      L’animateur de RTL a alors une illumination : « en vous écoutant, on se dit que c’est une forme d’accompagnement plus personnel, plus individuel ». Réponse : « c’est exactement cela ». Et Nicolas Fricoteaux de s’insurger contre « vos collègues qui titrent : 35 heures pour du bénévolat ». Le bénévolat n’est qu’un outil dans le champ multiple des actions proposées. Bien sûr Calvi, plus grimaçant que jamais, sort sa petite tirade sur l’assistanat et s’inquiète : mais combien ça va coûter tout ça « en argent sonnant et trébuchant » [preuve qu’il n’y a pas que les gens au RSA qui "trébuchent", l’argent aussi]. Réponse : pour une personne seule, le RSA coûtant à la collectivité « entre 6500 et 6800 € par an », si on accompagne les sans-emploi, si on mène ces actions, à terme « c’est une allocation qu’on risque de ne pas verser » [sic]. Les moyens supplémentaires s’élèvent à 1,7 million d’euros, qui se rajoutent aux sommes déjà engager pour l’insertion, soit un total de 3 millions pour mener des actions (en dehors du coût de l’allocation elle-même).

      L’amateurisme de Calvi

      A noter qu’Yves Calvi, dans le résumé qu’il en fait sur le site de RTL (titrée La mesure choc votée dans l’Aisne), écrit que le total des aides citées plus haut « cela va coûter « 6500 à 8000 euros par an » par allocataire ». Non seulement, ces chiffres ne sont pas ceux que Nicolas Fricoteaux lui a fournis en direct, mais en plus il n’a rien compris du coût des mesures prises. Il ne comprend pas que 6500 € c’est le montant annuel du RSA pour une personne seule (et encore ce chiffre est légèrement gonflé), c’est-à-dire moins de la moitié du seuil de pauvreté et non pas les aides accordées pour soutenir la démarche d’insertion : puisque le total de ces aides représente 3 millions, la moyenne des aides par allocataire se situera aux environs de 175 € (compte tenu de ce qui était déjà affecté à ce poste, le surplus du projet représente en réalité 100 € par allocataire). On est confondu devant tant d’amateurisme, de mépris aussi : car M. Calvi cause du RSA en ne sachant pas vraiment de quoi il parle, ce qui le conduit à envisager que le Département de l’Aisne vient de décider une « mesure choc » représentant 6500 à 8000 € par allocataire et de laisser sans vergogne cette fake news sur le site de RTL, au risque que certains le croient.

      Nicolas Fricoteaux précise qu’Emmanuel Macron, lors d’un Grand débat, avait dit qu’il était intéressé par ses propositions.

      [Site CD Aisne] [Site CD Aisne]
      Pourquoi tout cela est désopilant ? Parce que cette presse ne fait aucun travail approfondi : elle pourrait aller voir ce que recouvre ces actions, pourquoi elles n’étaient pas déjà actées. Non, elle préfère le buzz : elle s’emballe sur le fait qu’Edouard Philippe a parlé de la nécessité d’instaurer une contrepartie aux aides sociales. C’est du Wauquiez soft, c’est-à-dire du discours anti-assistanat légèrement adouci. Le Premier ministre joue d’ailleurs avec ça : à propos des taxes sur les contrats courts, au cours de son discours de politique générale, il a ironisé sur le mot de « contrepartie » qu’il utilisait pour qualifier ce qu’il imposait au patronat (« vous savez que j’aime ce mot »).

      Mais surtout, on nous présente comme une nouveauté exceptionnelle (le projet du Département de l’Aisne) ce qui n’est que la stricte application de la loi : celle sur le RMI (dès 1988), et celle du RSA (2008, application 2009). Tout ce qui est listé plus haut comme actions possibles (qui ne sont pas des "contreparties" mais des "droits" de l’allocataire) c’est ce qui s’est fait dans de nombreux départements, c’est ce qui se fait encore dans beaucoup d’entre eux. Mais il est vrai que les collectivités locales, compte tenu des restrictions imposées par l’État depuis plusieurs années (surtout depuis le quinquennat Hollande-Macron), ont réduit leur voilure et, comme ils préfèrent ne pas toucher à d’autres dépenses moins prioritaires, alors ils ont sabré sur l’insertion, tout en gémissant sur les dépenses importantes qu’ils consacrent à l’aide sociale (alors même qu’il s’agit là de leur compétence légale essentielle).

      Ajoutons que l’État à refiler aux Départements des missions (dont le versement de l’allocation du RSA) sans abonder leur budget au niveau qui s’imposait compte tenu des réalités sociales locales. La montée en charge du nombre de personnes vivant de l’assistance aurait dû entraîner des moyens considérables pour l’accompagnement collectif et individuel des personnes qui galèrent, alors que cet accompagnement est prévu explicitement par les textes, même si le grand public l’ignore (ainsi que les rédactions de certains médias). Du coup, effectivement, nombreux sont les allocataires qui n’ont aucun « contrat d’engagement réciproque » (loi du 1er décembre 2008) et donc aucun suivi. Cette loi prévoit (c’était déjà vrai avec le RMI, donc depuis 30 ans), que lorsque le contrat signé entre la collectivité et l’allocataire n’est pas respecté par ce dernier, alors l’allocation peut être réduite (comme le prévoit M. Fricoteaux, avec un Calvi buvant du petit lait qu’on puisse sanctionner ces feignasses) ou carrément supprimée : comme cela se pratique depuis (presque une éternité) lors d’irrespect manifeste du contrat. Sauf que c’est bien souvent la collectivité qui ne peut tenir ses engagements, ne serait-ce qu’en étant incapable de fournir un emploi à des personnes engagées dans un processus d’insertion, ayant suivi une formation adéquate. Le contrat n’étant pas léonin, la sanction ne peut être qu’extrêmement rare, sinon, par souci de réciprocité, il faudrait que la collectivité et l’État soient, eux-mêmes, bien souvent sanctionnés.

  • Des infos (très) techniques sur la situation météo exceptionnelle pour cette fin du mois de juin. Je vous rassure, je comprends pas tout, moi non plus.

    Canicule exceptionnelle pour cette dernière semaine de juin - KERAUNOS, Observatoire Français des Tornades et Orages Violents
    http://www.keraunos.org/actualites/fil-infos/2019/juin/canicule-juin-2019-chaleur-records-masse-d-air-france

    La situation météorologique évolue dès le 23 juin, vers un temps très chaud et très anticyclonique. Un thalweg Atlantique va en effet arriver par l’ouest mais va s’isoler en cut-off sur l’Atlantique. Il favorisera la remontée d’une masse d’air très chaud dès la fin du week-end et en début de semaine. Cette goutte froide va pivoter sur l’Atlantique toute la semaine, s’enfonçant encore un peu plus au sud en milieu de semaine, ce qui aura pour effet un renforcement de la dorsale anticyclonique à l’avant et une advection d’air chaud elle aussi renforcée.
    Les valeurs de géopotentiels vont devenir très élevées sur la France atteignant 600 dam. En d’autres termes, il faudra monter à 6000 m d’altitude pour trouver le niveau de pression 500 hPa (la valeur dite normale étant de 5500 m) ...

    Cut off : connu aussi sous le nom de « cut-off low », se dit d’une dépression froide (pas d’origine tropicale donc) déplacée en direction des tropiques et qui peut donc s’isoler, hors des grands courants d’ouest dans lesquels elle se trouvait à l’origine.
    http://www.meteoavi.com/uploads/lexique.htm

    Advection : L’advection est le transport d’une quantité (scalaire ou vectorielle) d’un élément donné (tel que la chaleur, l’énergie interne, un élément chimique, des charges électriques) par le mouvement (et donc la vitesse) du milieu environnant.
    C’est une notion courante en mécanique des fluides car toutes les caractéristiques d’une particule fluide sont advectées lors de son déplacement au sein de l’écoulement. Dans l’équation de Navier-Stokes, l’advection du vecteur vitesse apparaît dans le terme d’inertie, qui correspond à l’advection de la quantité de mouvement.
    En météorologie et en océanographie, l’advection se réfère surtout au transport horizontal de certaines propriétés par les fluides considérés, dont le transport par le vent ou les courants : advection de vapeur d’eau, de chaleur, de salinité, etc.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Advection

    Géopotentiel : Le terme géopotentiel est utilisé en géophysique et en particulier dans l’une de ses disciplines la météorologie.
    Le géopotentiel est un terme qui désigne le potentiel gravitationnel en un point autour de la Terre et à une altitude donnée. En effet, la constante de gravité varie avec la distance au centre de la Terre et selon certaines variations locales de masse. En plus, ce terme inclut l’effet de la force centrifuge causé par la rotation de la planète.
    La hauteur du géopotentiel désigne l’altitude à laquelle on atteint un potentiel égal de gravité. Il s’agit donc d’une hauteur normalisée de la gravité.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9opotentiel

    #météorologie #canicule

  • La mairie de Lyon autorise la réouverture d’un local de Génération identitaire - Œil sur le front
    https://oeilsurlefront.liberation.fr/les-pouvoirs/2019/06/19/la-mairie-de-lyon-autorise-la-reouverture-d-un-local-de-ge

    La salle de boxe du groupuscule d’extrême droite à Lyon, fermée en mars sur décision de la mairie pour des raisons de sécurité, a rouvert dans le centre historique de la ville. Les associations luttant contre le groupuscule réclament un renforcement de l’arsenal juridique et administratif.

    Agogé, la salle de boxe gérée à Lyon par le mouvement radical Génération identitaire, a été autorisée à rouvrir début juin, une première dans la capitale de Rhône-Alpes, selon le site rue89 Lyon. Décision prise par arrêté municipal, au grand dam des associations locales qui, en réponse, réclament un renforcement de l’arsenal administratif et juridique de lutte contre ces groupuscules d’extrême droite. Car c’est bien parce que le local respecte la réglementation que la salle de sport a été autorisée à reprendre son activité. « C’est la première fois que la municipalité permet à un local accueillant les activités de militants d’extrême droite de rouvrir, après l’avoir fait fermer », note Rue89 Lyon.

    En mars, la ville avait en effet pris deux arrêtés pour interdire au public l’accès à l’Agogé, dont le nom fait référence à l’éducation militaire des jeunes hommes dans la Grèce antique, ainsi qu’à la Traboule, bar associatif attenant, lui aussi propriété de Génération identitaire. A l’époque, la fermeture avait été ordonnée pour des raisons de non-respect des normes de sécurité, après les visites de la Commission communale de sécurité et d’accessibilité. Depuis, des travaux ont été entrepris dans les locaux installés au 5, de la Montée du Change, en plein cœur du Vieux-Lyon. Une cagnotte a en outre été lancée par les identitaires pour financer la mise aux normes de la Traboule. Celle-ci a récolté à ce jour moins de 900 euros. La rénovation de la salle de sport étant quant à elle terminée, la réouverture du lieu a été autorisée.
    « Tenaille identitaire »

    La décision n’a donc rien de politique, s’est défendu Jean-Yves Sécheresse, adjoint à la sécurité à la mairie de Lyon : « On ne sonde pas les âmes ni les cerveaux pour prendre ces décisions. Une fois que la réglementation est respectée, on rouvre. En l’occurrence l’ensemble des conditions pour réunir du public sont présentes », a-t-il justifié auprès de l’AFP.

    Sur ce point, la bonne foi de l’adjoint au maire n’est pas remise en cause : « Jean-Yves Sécheresse a beaucoup œuvré pour la fermeture du local du Bastion social », autre faction identitaire – dont la dissolution a été ordonnée le 24 avril en Conseil des ministres –, mais il fait ce qu’il peut « avec les compétences de la mairie », a expliqué Alain Blum, président de la section Auvergne-Rhône-Alpes de la Licra. « On se bat depuis des années contre cette "tenaille identitaire", en soutenant les structures associatives présentes dans le Vieux-Lyon, mais le volet administratif manque d’efficacité, et la réponse juridique n’est pas à la hauteur. »

    La Licra est en guerre depuis des années avec Génération identitaire et réclame la dissolution du mouvement. En réponse, le groupuscule a récemment déposé un recours auprès du tribunal administratif pour faire supprimer ses subventions municipales. « Il faut couper les vivres à ces associations immigrationnistes et antifrançaises », pouvait-on lire début juin dans l’un de ses communiqués.
    « Des évolutions législatives sont nécessaires »

    Pour lutter contre ces mouvances d’ultra-droite, la ville de Lyon ne peut compter que sur ses compétences en matière de sécurité dans les ERP (établissements recevant du public) : « Les associations sont jugées sur leur fonctionnement. Si elles respectent la réglementation en matière de sécurité, la municipalité est coincée, mais elle peut toujours faire preuve de vigilance… » explique Thomas Rudigoz, député LREM de la 1re circonscription du Rhône. Même s’il existe d’autres moyens de lutte, notamment en matière de tranquillité publique, puisque le préfet peut ordonner sur décret la fermeture d’un local en cas de troubles à l’ordre public. « Pour faciliter la dissolution de certains groupuscules, des évolutions législatives sont nécessaires », indique l’élu. Une commission d’enquête parlementaire sur la lutte contre les mouvements d’extrême droite, à laquelle Thomas Rudigoz a participé, a rendu la semaine dernière son compte rendu. Avec 32 recommandations, dont le renforcement, fort décrié, des sanctions pénales pour lutter contre la reconstitution de ligues dissoutes, ou encore le basculement dans le code pénal de l’ensemble des délits d’expression à caractère raciste, antisémite et discriminatoire, jusque-là relevant du droit de la presse.

    Face à des organisations de mieux en mieux armées pour se jouer des procédures, Thomas Rudigoz ajoute : « Il reste un certain nombre de chantiers à mettre en place sur Génération identitaire, nous travaillons sur une proposition de loi dans les prochaines semaines, mais elle doit d’abord obtenir l’approbation de notre groupe politique. »

  • Librairie Philosophique J. VRIN - La philosophie comme éducation des adultes, HADOT (P.)
    http://www.vrin.fr/book.php?code=9782711628698

    « Le philosophe n’apprend pas aux hommes un métier particulier, […] mais il cherche à transformer leur sensibilité, leur caractère, leur manière de voir le monde ou d’être en rapport avec les autres hommes. On pourrait dire qu’il leur apprend le métier d’homme. »
    Si la tâche de la philosophie est de former plutôt que d’informer, la philosophie est précisément l’éducation des adultes. C’est en ces termes que Pierre Hadot évoque une conception de la philosophie comme manière de vivre que toute son œuvre aura brillamment contribué à réactiver. Grand lecteur des philosophes antiques, de Socrate et Platon à Épictète, Marc Aurèle et Plotin, mais aussi des philosophes modernes ou contemporains, de Montaigne et Descartes à Nietzsche et Merleau-Ponty, dans ce recueil de textes – introuvables ou inédits – Pierre Hadot relit l’histoire de la pensée afin de nous aider à réorienter notre vie et à réapprendre à voir le monde. Ces textes témoignent de sa capacité de parler à la fois au public universitaire et aux non spécialistes passionnés de philosophie. On y reconnaît toujours la clarté et la puissance de sa pensée. Sommes-nous prêts à être (trans)formés par la philosophie ?

    Préface de Arnold I. Davidson. Postface de Ilsetraut Hadot.
    Édition établie par Arnold I. Davidson et Daniele Lorenzini.

    #livre

    Comment vivre ? ou la philosophie pour adultes
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-de-la-philo/le-journal-de-la-philo-du-mercredi-19-juin-2019

    Le centre de l’œuvre de Pierre Hadot, son grand concept, titre de l’un de ses livres les plus connus, ce sont les exercices spirituels. Parmi les plus connus : celui qui nous vient des stoïciens et qui consiste à distinguer ce qui dépend de moi de ce qui ne dépend pas de moi. Exercice qui semble a priori faisable par tout adulte, en dehors de tout cadre scolaire, de toute formation spécifiquement philosophique.

  • Antonin Bernanos en détention préventive et à l’isolement depuis 2 mois
    https://lundi.am/Antonin-Bernanos-en-detention-preventive-et-a-l-isolement-depuis-2-mois

    Ce qu’Antonin nous a confirmé, c’est qu’il est placé à l’isolement médiatique, procédure appliquée aux détenus susceptibles d’avoir une forte couverture médiatique, et parce qu’il est considéré comme un militant d’extrême gauche ayant participé aux mouvements des gilets jaunes. Il y aurait donc un traitement spécifique des prévenus « politiques » si ce terme a un sens …

    De ce fait, il est seul dans une cellule, et participe à la promenade quotidienne avec les autres isolés médiatiques, mais en petit nombre. Il a donc très peu de contacts avec les autres détenus.

    Il vient de se voir refuser sa demande de travailler à la prison sur ce même motif : pas de travail pour les isolés médiatiques ; il n’a pas accès non plus au centre scolaire pour le même motif ; ni à la salle de sport.

    Il nous a aussi informé que #Fresnes chercherait à supprimer cet #isolement_médiatique, qui ne semble pas avoir de fondement juridique ; de ce fait, sa situation serait peut être amenée à changer dès demain lundi 17 juin : soit il est rapatrié dans les cellules classiques de détention, soit il est maintenu à l’isolement avec les détenus dit « fragiles » qu’il faut protéger des autres du fait des motifs de leur incarcération (violeurs, pédophiles etc). Nous en saurons plus à notre prochaine visite prévue mardi 18 juin.

    Nous constatons également depuis le début de son incarcération que ses courriers sont retenus par la juge Khéris. J’ai reçu sa dernière lettre le 21 mai et elle datait du 9 mai. Il reçoit aléatoirement des courriers, et ne sait pas si les siens sont envoyés. Didier Fassin son tuteur de master à l’EHESS m’a alertée que son courrier expédié depuis les Etats-Unis où il enseigne, lui a été retourné par Fedex. Des amis qui ont tenté de lui envoyer des livres, m’ont informé également des retours de leurs envois.

    Nous ne pouvons que continuer à lui écrire, en espérant que certaines lettres passeront selon des critères qui nous échappent, et qu’à un moment la juge Khéris sera enfin « assouvie » de ces lectures.

    Nous assistons donc par toutes ces brimades une opération de #désinsertion_sociale menée par la justice et l’#administration_pénitentiaire contre un étudiant brillant, qui avait montré sa capacité à réussir dans des conditions extrêmes, puisqu’il avait déjà validé sa licence en détention à Fleury.

    La situation d’Antonin nous permet d’éclairer et d’alerter sur les conditions carcérales de près de 72000 personnes détenues en France, pour 60000 places qui violent les droits humains les plus élémentaires, situation encore dénoncée par Adeline Hazan, contrôleur général des lieux de privation de liberté, en mai dernier. Faut-il rappeler que la France a une densité carcérale de 117% en moyenne soit la plus élevée en Europe, juste derrière la Roumanie et la Macédoine selon le conseil de l’Europe d’avril 2019 ? qu’elle enferme systématiquement les personnes jugées « déviantes » qui porteraient atteintes à la sécurité de la société – ou plutôt des intérêts du gouvernement et des puissants, qu’ils soient migrants, ou militants ? que la prison a des résultats lamentables sur la prévention des violences, comme le souligne une étude récente publiée sur la revue américaine Nature et relayée dans Le Monde le 13 mai dernier, qui remet en question l’intérêt de la prison dans la prévention des violences : « l’emprisonnement augmente la violence après la libération ou dans le meilleur des cas, n’a aucun effet ni positif ni négatif » ; faut-il rappeler la faillite de la mission de réinsertion des centres pénitenciers, ou encore la volonté manifeste de ne pas utiliser les moyens de contraintes pénales alternatifs à la prison (surveillance électronique sous bracelet etc…)

    Et puis, sur cette question de violence enfin, il faut souligner le dernier rapport de l’OIP qui dénonce la violence des personnels pénitentiaires sur les prisonniers, sujet qui reste encore malheureusement peu mis en lumière, malgré les suicides, les tortures, les coups, les brimades infligées à l’abri des regards de la société.

    Il devient donc urgent de penser une société sans prison, ce qui est une idée difficile à défendre aujourd’hui, parce qu’on pense la justice comme une justice punitive ; pourtant elle n’a jamais réinséré ou corrigé les « déviances », en témoignent le niveau de récidive ou la prévention inefficace des violences, comme je le rappelais plus haut. Or la prison produit quantités de souffrances tant pour les prisonniers, que les personnels pénitentiaires, que pour les proches et familles de prisonniers, et les condamnations pénales ne réparent pas les victimes. Cette justice pénale participe à l’oppression des populations racisées des quartiers populaires ou de militants victimes des crimes d’Etat : en France Rémi Fraisse mort en 2014 à Sievens ou toutes les victimes de violences policières Adama Traoré, Lamine Dieng, Théo, Zined et Bouna, Ali Ziri etc etc etc …et partout en Europe Carlo Giuliani en 2001 au G8 de Gènes ; jamais ces victimes n’ont eu justice face à l’Etat.

    Parce qu’il est difficile voire pervers de réformer ou d’améliorer la prison, parce qu’il n’y a que des fausses bonnes idées ou de vraies mauvaises idées (téléphones qui devient payant pour les prisonniers, dématérialisation des audiences qui déshumanisent les procédures pour répondre à la question des transferts qui sont dangereux pour les détenus et coutent chers à l’administration etc) , parce qu’elle doit réinterroger toute la société elle-même dans ce qu’elle produit, je rejoins les idées de ceux qui portent l’abolitionnisme comme Gwenola Ricordeau, qu’il y a nécessité de poser la question de l’abolition du système carcéral et du système pénal, pour faire avancer les idées d’une justice transformative qui implique la société toute entière, et ceux qui sont concernés : ceux qui ont causés des torts et ceux qui les ont subis, qui sont les mieux placés pour résoudre les problèmes individuels et tous différents générés par ces torts.

    Enfin, la détention d’Antonin ne doit pas être déconnectée du contexte actuel de répression de masse contre les mouvements sociaux, syndicaux, ouvriers, et les gilets jaunes, et elle s’inscrit dans un tournant autoritaire du gouvernement qu’il ne faut pas sous-estimer.

    Partout en Europe, ceux qui sont aux avant-postes de la lutte contre les idées de l’extrême-droite sont ciblés, visés.

    La situation d’Antonin nous permet aussi d’alerter sur tous les moyens d’une justice d’exception qui s’est abattue ces derniers mois contre tous ceux qui ont osé dire leur refus de ce monde, et pas seulement les jeunes des quartiers populaires ou les militants ; arsenal judiciaire qui n’a cessé de gonfler depuis ces dernières années. Je me permets de le rappeler les chiffres de la chancellerie comptabilisant entre novembre et mars 2019 plus de 8500 gardes à vue, 800 condamnations à de la prison ferme, 388 mandats de dépôt.

    Mais dans ce contexte, il me semble important de rappeler la présence précieuse des antifascistes dans les cortèges et dans l’espace public pour chasser la présence des groupuscules néo nazis.

    Les antifas ont empêché l’amalgame que l’Etat, dépassé par les mouvements de contestation sociale, a voulu faire entre gilets jaunes et fascistes, les faisant passer pour des racistes, islamophobes, antisémites portant les idées de l’extrême droite, etc… Il fallait décrédibiliser un mouvement de masse de révolte que plus personne ne contrôlait, à la veille des élections européennes… qui ont été remportées par le Rassemblement National ! Le gouvernement quand il est mis en danger par les contestations sociales – ce fut le cas avec la loi Travail en 2016, et maintenant avec les gilets jaunes - utilise systématiquement les mêmes stratégies : La République En Marche de Macron serait le seul rempart contre la montée du Rassemblement National de Le Pen, c’est le discours que l’on entend à chaque élection.

    Antonin subit cette répression car il a aussi lutté auprès des gilets jaunes, et parce qu’il représente pour l’Etat et ses institutions un danger, il est désigné comme une ennemi de la République, et paie ses engagements d’un acharnement policier et judiciaire qui atteint sa liberté.

    Ses amis parlent de « vengeance d’Etat » et de mon côté, je ne peux que faire de tristes constats : d’abord souligner que pendant toute la durée des mouvements sociaux, la presse a cherché à relayer de fausses informations, mentionnant qu’Antonin et son frère avait été arrêtés avec Julien Coupat avant une manifestation des gilets jaunes, ce qui était faux, ce jour-là Antonin était à l’étranger, et son frère manifestait avec moi ; le Journal Du Dimanche évoquait qu’il avait été vu dans tel ou tel quartier de Paris aux abords de faits de violence, alors qu’il était en province ce jour-là ; d’ailleurs les renseignements généraux le savaient bien puisqu’ils se postaient tous les samedi matin en bas de mon domicile pour nous suivre ; ils ont même arrêté son frère le 1er mai dernier à 50 mètres de la maison pour l’empêcher de manifester, le maintenir en garde à vue 24h et le faire comparaitre pour un rappel à la loi devant la justice… Alain Bauer lui-même a indiqué sur BFM que depuis que certains militants antifascistes avaient été arrêtés et incarcérés la participation des black blocs à la manifestation du 1er mai s’était dégonflée.

    Je ne peux aussi que constater que les assassins de Clément Méric sont en liberté actuellement, Antonin est en prison ; ceux qui se sont opposés aux militants de Génération Identitaire au col de l’échelle en 2018 qui empêchaient les migrants de passer au péril de leur vie, ont été condamnés, les militants fascistes n’ont pas été arrêtés. Les groupuscules fascistes, les représentants de l’extrême droite ont pignon sur rue, leur idéologie répugnante est partout dans les médias et dans nos institutions.

  • En Allemagne, deux gynécologues face à la justice pour « publicité pour l’IVG »
    https://www.liberation.fr/planete/2019/06/14/en-allemagne-deux-gynecologues-face-a-la-justice-pour-publicite-pour-l-iv

    « Une IVG médicamenteuse et sans drogues anesthésiantes est également pratiquée par la Dr Gaber. » Ces mots ont mené Bettina Gaber devant la justice. Ce vendredi, cette gynécologue berlinoise comparaît devant le tribunal de première instance du Tiergarten, à Berlin, pour « publicité pour l’IVG ». Elle est accusée, ainsi que sa collègue Verena Weyer avec qui elle partage son cabinet, d’avoir détaillé sur son site internet les méthodes avec lesquelles elle pratique l’avortement. Or, en Allemagne, c’est interdit. Elle tombe sous le coup du paragraphe 219a du Code pénal allemand, qui réprime toute « publicité pour l’IVG », et risque une forte amende.

    Ce n’est pas la première fois qu’une gynécologue est poursuivie pour un tel motif ; mais c’est la première fois depuis que la loi a été légèrement assouplie, en février. Jusqu’ici, le paragraphe 219a du code pénal – relique de l’ère nazie datant de 1933 afin de criminaliser les médecins juifs et communistes – interdisait toute mention de l’IVG sur un site professionnel. Les médecins étaient susceptibles d’être poursuivis pour l’avoir simplement écrit sur leur site. C’est ce qui est arrivé à Kristina Hänel, de Gießen (Hesse), condamnée à 6 000 euros d’amende en 2017. Son cas, très médiatisé, a fini par entraîner un large débat en Allemagne. Des voix en faveur d’un assouplissement de la loi – voire de sa suppression – se sont fait entendre.

    À lire aussi En Allemagne, l’IVG est un chemin de croix

    C’est ainsi qu’une légère refonte du texte, votée par la grande coalition au pouvoir (CDU-SPD) a été décidée en février. Les professionnels de santé sont désormais autorisés à annoncer qu’ils pratiquent des IVG. Mais pas à en détailler les méthodes, que les patientes peuvent découvrir sur une liste établie par l’Ordre fédéral des médecins – qui n’est toujours pas disponible, quatre mois après le vote du texte. « De toute manière, explique la gynécologue berlinoise Jutta Pliefke, membre de Pro Familia, le Planning familial allemand, il semble peu réaliste d’avoir recours à ce genre de listes. De nombreux docteurs ne souhaitent pas y figurer, de peur de devenir la cible de militants anti-IVG. Et puis, comment la tenir à jour correctement ? »
    Les Verts, Die Linke et le FDP demandent la suppression de l’article 219a

    « Je ne connais pas un seul collègue qui écrive maintenant sur son site qu’il pratique des IVG, a expliqué Bettina Gaber à Die Zeit. Je ne crois pas non plus que beaucoup de collègues voudront être sur la liste de l’Ordre des médecins. Parce qu’ils se sentent toujours criminalisés. » La réforme reste contestée par les Verts, Die Linke et les Libéraux du FDP, qui demandent la suppression pure et simple du texte. « Le cas de Bettina Gaber montre bien que même après la réforme de la loi, les gynécologues continuent d’être poursuivis », dit Kate Cahoon, du Collectif pour l’autodétermination sexuelle (Bündnis für sexuelle Selbstbestimmung), représentant plusieurs associations prochoix.

    De manière générale en Allemagne, pays conservateur et sous forte influence de l’Eglise, l’IVG est difficile d’accès. Dans son livre témoignage intitulé le Politique est privé, Journal d’une médecine avorteuse (1), Kristina Hänel évoque les nombreuses lettres qu’elle a reçues. Notamment celle d’une jeune femme tombée enceinte sous stérilet. « J’habite dans le sud de la Bavière, explique la jeune femme, et la doctoresse de l’hôpital qui a confirmé la grossesse n’a pas voulu entendre que j’envisageais un avortement. La seule information qu’elle m’a donnée est qu’une telle intervention ne serait effectuée ni dans cet hôpital, ni ailleurs dans la région, et que je devrais me rendre "à Salzbourg ou quelque chose dans le genre". Le prix de l’avortement est d’environ 800 euros et bien entendu, cet acte n’est couvert par aucune compagnie d’assurance maladie allemande. »

    En Allemagne, l’acte est dépénalisé, mais toujours criminalisé – en vertu du paragraphe 218, que les prochoix veulent également voir disparaître. « L’IVG n’a rien à faire dans le code pénal aux côtés du meurtre et de l’infanticide », dit la gynécologue Jutta Pliefke.
    Des gynécologues traqués par des militants anti-IVG

    L’IVG ne se pratique que sous certaines conditions : après un délai légal de réflexion et après avoir demandé conseil dans un centre spécialisé agréé (ou l’entretien se doit, selon la loi, de « servir la protection de la vie non (encore) née ») ; en cas de menace pour la vie de la mère ; à la suite d’un viol. L’acte n’est remboursé que dans très peu de cas. Et cela ne risque pas de changer avec Jens Spahn (CDU) – qui ne cache pas sa profonde hostilité à l’avortement – à la tête du ministère fédéral de la Santé, et qui a annoncé ces derniers temps financer une étude sur « les conséquences psychologiques de l’IVG ».

    Dans ce contexte, de moins en moins de médecins osent pratiquer cet acte. « Les pressions à leur égard ont augmenté », dit Jutta Pliefke. Ils sont traqués par les militants antiavortement. Deux d’entre eux, Yannic Hendricks et Klaus Günter Annen, se sont fait une spécialité d’éplucher leurs sites internet afin de les épingler en vertu du fameux paragraphe 219a. C’est ce qui est arrivé à Bettina Gaber et à Kristina Hänel.

    Les noms des médecins avorteurs sont listés sur un site appelé « Babycaust », contraction de « Baby » et « Holocauste ». Les deux hommes noient les gynécologues sous les fax insultants, les traitent de tueurs d’enfants. Mais leur arme la plus efficace est sans doute ce paragraphe 219a. Car elle touche au portefeuille et épuise les médecins, forcés de se lancer dans une longue et fastidieuse procédure judiciaire. D’autant qu’en Allemagne, contrairement à la France, le délit d’entrave à l’IVG n’existe pas.

    Ainsi, pour de plus en plus de médecins, pratiquer l’IVG devient un acte militant. « Bien des gynécologues ont fini par se politiser depuis l’affaire Hänel », commente Kate Cahoon. C’est ainsi que le procureur a proposé à Bettina Gaber d’abandonner les poursuites si elle enlevait de son site la phrase concernant sa pratique de l’IVG. Elle a refusé, expliquant à Die Zeit : « Je me suis rendue compte que c’était aussi une bataille féministe. »

    (1) Das Politische ist persönlich. Tagebuch einer Abtreibungsärztin (« Le politique est privé, Journal d’une médecine avorteuse), Argument Verlag, 2019, non traduit en français.
    Johanna Luyssen correspondante à Berlin

    Pas le droit d’informer sur l’IVG, harcelement judiciaire des médecin·es et restrictions de l’IVG, dans ce pays où les mères sont traitées de corbeau si elles ont un emploi et où chaque homme est un putier en puissance qui peu aller défoncer des femmes et filles pauvres au forfait et sans capote si l’envie lui prend.

    #ivg #contraception #contrôle_des_femmes #hétérosexualité #nazisme #grossesses_forcées #viol_géstatif #domination_masculine #catholicisme #protestantisme #religion #natalisme #féminicide #proxenetisme #prostitution #culture_du_viol #hommerie #sexisme #misogynie #guerre_aux_pauvres #guerre_aux_femmes #femmes

    • La loi sur le pantalon a été abrogée sous Hollande @sandburg et par rapport à l’IVG en Allemagne l’article ci-dessus dit que l’IVG reste criminalisé, que les medecin·es sont harcelés judiciairement et que l’IVG n’est pas remboursé sauf en cas de viol reconnu par les tribunaux, autant dire jamais (quel délais pour un procès pour viol par rapport à une grossesse et le délais d’IVG ? ). Il me semble que ca indique que c’est pas pareil que la loi sur le pantalon. Si tu as d’autres sources qui indiquent autre chose je les veux bien mais pour le moment ce qu’indique cet article est particulièrement grave pour les femmes. La comparaison entre des grossesses forcées et le porte du pantalon c’est pas pertinant. Enfin si ces lois sur le pantalon sont tombées aujourd’hui en désuétude, c’etait des lois qui ont été appliquées par le passé et les femmes se sont battues pour ce droit au port du pantalon. Elles se battent encore car les entreprises leur imposent souvent des tenues de travail sexuées et invalidantes type talons haut, jupe, maquillage... sans parler du dress code des milliers de bordel allemands qui doit pas autorisé beaucoup de pantalons aux femmes. N’oublions pas non plus les hommes dans l’espace publique qui imposent aussi toujours de lourdes restrictions sur le code vestimentaire des femmes et des filles par leur harcelement massif, pareil à l’école, pareil à la maison où pères, frères et maris font la loi du dress code féminin. Oui on l’applique la loi sur le pantalon, c’est une loi sans tribunaux, sans avocats, les hommes étant toujours considéré comme les maîtres des femmes, ils sont autorisés à juger et à exécuter leur sentence en toute tranquillité. La police et les juges demandent toujours aux victimes féminines de violences sexuelles comment elles étaient habillées. C’est bien la manifestation qu’il y a toujours de lourdes restrictions sur les vetements autorisés aux femmes.

    • Même si c’etait reconnu, combien de temps pour obtenir une sentence de viol et quel délais autorisé pour une IVG ? Si c’est comme en France, l’IVG pour les femmes ayant subit un viol (par surprise ou autre technique), serait autorisé au mieux 3 ou 4 ans après la naissance...

  • Les syndicats font la police dans les tribunaux

    https://www.liberation.fr/france/2019/06/13/les-syndicats-font-la-police-dans-les-tribunaux_1733613

    Les deux plus grosses organisations de policiers maintiennent une pression constante sur les juges et les politiques.

    Il y a le ton outragé : « Un policier renvoyé aux assises, mais comment des juges ont-ils pu prendre une telle décision ? » (Unité SGP-Police). La mise en garde : « Attention, nous n’accepterons pas que nos collègues servent de boucs émissaires pour satisfaire une idéologie antiflics » (Alliance police nationale). La menace nette et sans bavure : « Si nos collègues venaient à être injustement condamnés, nous saurons ce qu’il nous reste à faire… et notre colère, personne ne pourra la contenir » (Alliance encore).

    Ces communiqués, les deux syndicats, qui représentent les deux tiers de la profession, les ont rédigés après l’interview accordée par le procureur de Paris, Rémy Heitz, au Parisien le 31 mai. Que disait le magistrat ? Rien de tonitruant, à part que pour la police aussi, la justice passera. « Je veux être très clair : il n’y a aucune volonté de ma part d’éluder les violences [commises par les forces de l’ordre, ndlr] ou de les minimiser. […] Toutes les procédures vont être analysées avec beaucoup d’attention. Il y aura des classements sans suite. Il y aura aussi des renvois de policiers devant le tribunal correctionnel d’ici à la fin de l’année. » D’où cette question : les syndicats de police sont-ils contre l’Etat de droit que leur profession est pourtant censée garantir ?

    Ce rapport de force, les organisations l’ont de tout temps entretenu. En son for intérieur, chaque juge ou presque garde en mémoire ce jour ou des policiers ont roulé des mécaniques devant leur tribunal , après une décision peu appréciée. « Lorsqu’un policier est mis en cause pour une bavure, les syndicats vont à la fois se mobiliser sur la reconnaissance de la légitime défense, mais aussi protester contre les décisions des juges. Le moindre regard de la justice sur un événement déclenche des colères. Les policiers veulent une présomption d’usage légitime de la force », observe Vanessa Codaccioni, maîtresse de conférence à l’université Paris-VIII. Son confrère Fabien Jobard, chercheur au CNRS, dressait le même constat en 2016 dans la revue Esprit, ajoutant tout le sel de l’affaire : « Récurrentes, presque mécaniques, les colères policières sont de celles qui font immanquablement peur au politique. Parce qu’elles s’articulent à une rhétorique systématique de retrait, de vacance de la force publique, les gouvernements leur prêtent d’emblée une écoute inquiète. »

    Voilà qui tombe parfaitement dans le mille. Depuis 2014, la menace terroriste est si forte que la Place Beauvau ne peut se permettre aucun coup de canif dans le contrat. A ce titre, il est d’ailleurs impressionnant de noter à quel point le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, et son secrétaire d’Etat, Laurent Nuñez, multiplient les soutiens appuyés aux troupes.

    Le mouvement des gilets jaunes a complexifié la donne, certains bleus ayant parfois envisagé de déposer le casque, étranglés eux aussi par un salaire chiche, des heures pléthoriques et un avenir morose. En cas de renvois massifs, certains syndicats agitent déjà le spectre d’un débrayage des officiers de police judiciaire, qui refuseront alors d’exercer le moindre acte de procédure. C’est dire si l’avis de tempête s’avère sérieux.

    Pour autant, ce type de discours tétanise-t-il les juges ? « Non », rétorquent plusieurs magistrats à Libération. « Les syndicats de police sont en quelque sorte dans leur rôle », estime Sarah Massoud, du Syndicat de la magistrature. En 2012, alors en poste au parquet, elle avait vu 200 policiers déferler devant le tribunal d’Evry après des réquisitions qu’ils estimaient trop clémentes contre des prévenus pour outrage et violences contre des policiers. « En pareil cas, il est primordial que la chancellerie sorte du bois et nous exprime son soutien, insiste la magistrate. Notre indépendance doit être systématiquement protégée et garantie. C’est la condition pour que des décisions courageuses continuent d’être prises. »
    Willy Le Devin , Ismaël Halissat

    Est-ce que les juges et magistrat·es ont un moyen de se protégé du chantage et des menaces des policiers et de leurs syndicats ?

    #impunité #injustice #etat_policier #menace #chantage #syndicat

  • #copyright_madness
    Question à la communauté @seenthis
    Je viens de me rendre compte qu’une dessinatrice utilise le même nom que moi. Son site est ici : https://themadmeg.com
    avec cette formule « Copyright © 2019 Madmeg - All Rights Reserved. » et du coup ca me rend mal à l’aise. Voir mon nom sous ces dessins dégoulinants de rose ca me contrarie et je trouve que ces mièvreries sont assez déplacées de la part d’une madmeg (mais on s’en fiche). je me demande aussi si elle ne va touché mes éventuels droits d’autrice à ma place (ou l’inverse) puisqu’elle utilise un copyright @Madmeg pour une activité similaire à la mienne et que parfois dans des publications les éditeur·ices mettent un copyright @Madmeg aussi à mes images. Je sais pas trop quoi faire, si vous avez des conseils ou infos je suis preneuse.

    • En droit français il n’y a pas de nécessité d’un dépot (un enregistrement) de tes créations pour qu’elles soient protégées par le droit d’auteur. Le simple fait d’avoir été créées de ta main dans ton atelier les fait rentrer sous la protection de la loi de 1957 .La juridiction française est en la matière une des plus protectrice au monde.
      Le Copyright (qui lui nécessite un dépot) est une institution Etasunienne sans véritable effet ailleurs. La mention © est là avant tout pour faire état du fait que la reproduction n’est pas libre.

      Au sujet de ton pseudonyme c’est plus délicat. Le mieux serait de pouvoir établir une antériorité dans l’usage de ce pseudo.
      Des dessins signés avec une date et/ou mieux encore une affiche, un catalogue d’expo , un site internet/blog avec date certaine (internet archive peut t’aider).
      Si tu peut établir que l’antériorité est bien en ta faveur , tu fais (ou si tu anticipes une résistance tu fais faire par un avocat pour+/- 100€ )un gentil courrier de mise en demeure de cesser d’utiliser ton pseudo et de supprimer tous les contenus où il apparait sans ton autorisation.

      Pour toucher des droits collectifs (copie privée, reprographie etc...) il faut être membre d’une société d’auteurs (Adagp) est-ce ton cas ?
      L’antériorité peut aussi être établie par ce biais.

    • Merci pour tes infos @vazi
      Prouver l’antériorité de mes œuvres par rapport à 2019 ne devrait pas être trop difficile. Pour la société d’auteur, je ne sais pas, je suis à la maison des artistes.

      Plutôt qu’une mise en demeure de cette madmeg, ce que je trouve quant même bien agressif. Cette madmeg ne sait probablement pas que j’existe et ne cherche pas à me nuire (et si une personne confond nos dessins je lui conseillerais de finir de se crevé les yeux). Je pensait lui demandé de signer « TheMadmeg » comme c’est déjà le nom de domaine de son site, et qu’elle a l’air de commencer tout juste en 2019, avec le « THE » au début, ca devrait permettre la distinction entre elle et moi et éviter des problèmes pour elle comme pour moi. Elle peu les ajouter à la main sur ses cartes postales, je pense pas qu’elle en ai fait faire des milliers et changer un petit peu sa signature. Elle fait des petits dessins tout doux et mignon, j’espère qu’elle sera douce et mignonne comme ses dessins et sera d’accord avec cette entente entre madmegs.

    • Je te laisse juge des solutions les plus adaptées.
      En ce qui concerne l’ADAGP c’est un organisme qui collecte des sous auprès de divers institutions au titre de ce qu’on appelle les « droits collectifs » pour les redistribuer aux artistes.
      Si ton travail est diffusé, c’est à dire reproduit sur des supports papier (affiches, livres, catalogues, presse etc.) ou vidéo (passages télé...) ou numérique, alors tu peux solliciter une part de la redistribution.
      Cela peut être assez significatif (de quelques centaines à quelques milliers d’€ par an).

    • Comme c’est une « société » d’auteurs il faut acheter une « part sociale » (15€) une seule fois (pas de cotisation annuelle).
      Franchement ça vaut le coup surtout si tu as des publications régulières.
      La seule contrainte est de faire une déclaration annuelle de l’ensemble de tes diffusions (donc garder trace au fil de l’année...)

    • Je ne sais pas trop quoi te conseiller, @mad_meg, parce que réclamer l’exclusivité d’un pseudo revient à le transformer en marque commerciale, puisque l’homonymie existe fréquemment, wikipedia est là pour le prouver, particulièrement avec les pseudos liés à un vocabulaire associé à un prénom, et il y a peut-être encore eut d’autres Folles Megs en d’autres agendas et géographies ;)
      De plus, si elle réside aux Etats-Unis, il y a peu de chances que vous ayez beaucoup de collisions. Mais peut-être aussi cette personne apréciera que tu la contactes, et choisira, pour la même gène que toi, de se distinguer avec un pseudo « TheMadMeg » (autant te dire qu’avec mon ValK, j’ai eut souvent le même questionnement que toi !)

    • Dernière précision : tu adhères en ton nom en mentionnant ton pseudo ce qui te garantit que personne d’autre ne pourra utiliser ce pseudo pour revendiquer les droits qui y sont attachés (en France et en Europe au moins) .

    • Tout à fait d’accord avec toi @val_k le pseudo d’artiste (ou autre d’ailleurs) est dans un entre-deux qui le rapproche du droit des marques sans pouvoir s’en revendiquer formellement.
      #pseudonyme #attribution
      Par ailleurs, accroche toi @mad_meg, les conflits d’attribution en matière de droit de la propriété intellectuelle sont liés à la notion paternité !
      Savais-tu que tu étais le père de tes œuvres ? ;)

    • Ca a l’air bien l’adagp @vazi je pense que je vais y adhéré. Merci pour toutes ces infos et bons plans. La laideur de la langue française est vraiment hallucinante, mais il se trouve que maintenant je suis la paire de mes œuvres ! ;)

      Merci @val_k pour tes conseils, c’est vrai que madmeg est un nom populaire. C’est d’abord un personnage du folklor flamand (Dulle Griet), le titre d’un tableau de Bruegel sur ce personnage, c’etait le surnom de Margaret Cavendish une protoféministe britannique, le nom d’un poéme, d’une pièce de théatre, d’un groupe de rock russe, d’un bar, d’une bière, d’un model de saxo, d’une boite de graphisme de meufs et de deux dessinatrices. Je vais lui faire un mail et laisser courir. Faut quant même être de mauvaise foie pour nous confondre toutes les deux.

    • Oui, il y a beaucoup de Mad Meg,… même en littérature
      en anglais,…


      ou en français,…

      Dans les références pointées par gg:ngram, j’aime bien celle extraite de The Methodist Temperance Magazine, janvier 1917

      Dulle Griet a aussi été utilisé comme nom de canon…


      The red cannon Dulle Griet / Mad Meg at Ghent, Belgium
      ©alamy

      https://www.alamy.com/stock-photo-the-red-cannon-dulle-griet-mad-meg-at-ghent-belgium-32169211.html
      https://en.wikipedia.org/wiki/Dulle_Griet

      sinon, il y a (au moins…) deux sites en ligne états-uniens sous ce nom ou cette marque
      celui que tu pointes


      https://themadmeg.com
      dont le nom de domaine a été déposé par un certain Dhruv Patel dans le Connecticut (qui m’a l’air d’être un intermédiaire fournissant des services de visibilité sur la toile)

      mais aussi


      Mad Meg Creative Services,
      https://www.madmegcreativeservices.com/about
      fondé par une Megan Silianof

      et il doit y en avoir d’autres.

      À l’INPI, je crois que les dépôts de nom de marque sont très fortement liés aux secteurs dans lesquels s’exercent l’activité.

      La question ne se pose vraiment que s’il y a des chances d’intersection entre vos activités, aussi bien d’un point de vue de la création que de la zone géographique. Et si débarque une «  mauvaise coucheuse  » qui vient plagier, de toutes façons l’affaire sera contentieuse qu’il y ait ou non dépôt du nom. De ce point de vue, il est important de garder trace de toute activité publique utilisant ton nom d’artiste : expos, articles, etc. Mais je ne doute pas que tu t’y emploies déjà…

    • Trop bien @simplicissimus le canon MadMeg, je vais m’en servir ca c’est sur. Merci pour cette recherche des marguerites zin-zinnes, c’est vrai qu’il y en a un paquet et je ne compte même pas les vaches folles.
      Pour l’archivage comme tu te doute je m’y emploies déjà.
      Et je vais laisser cette madmeg tranquillle et lui faire juste un petit mail amicale de madmeg à madmeg.

  • Documentation pour un prochain patriarche


    Prometheus (arbre) — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Prometheus_(arbre)

    Prometheus (également connu sous le code WPN-114) est le surnom d’un pin de Bristlecone (Pinus longaeva) âgé probablement de plus de 5 000 ans et situé dans le Nevada au niveau de l’étage alpin. Il est abattu en 1964 dans le cadre d’une étude de la dynamique des climats du Petit âge glaciaire par dendrochronologie. Il était considéré comme le végétal le plus âgé de la planète jusqu’en 2008 où on a fait la découverte d’un bosquet d’épicéas âgé de 9 550 ans en Suède1, le Old Tjikko.

    Il est abattu le 6 août 1964 par Donald Rusk Currey (en), un doctorant et un membre du Service des forêts des États-Unis à des fins de recherche et alors que son âge n’était pas encore connu. Depuis lors, c’est l’arbre Mathusalem qui est considéré comme le Bristlecone le plus âgé au monde.

    Il doit son nom à Prométhée, qui d’après la Théogonie d’Hésiode, créa les hommes à partir d’une motte d’argile.
    Le bosquet où se trouvait Prometheus, avec le pic Wheeler au loin.
    Les restes du tronc coupé.
    La souche (en bas à gauche) et des restes de l’arbre (au centre).
    Étude de l’arbre

    Cet arbre appartenait à une population de pins de Bristlecone qui poussent à la limite de l’étage alpin sur la moraine latérale d’un ancien glacier sur le pic Wheeler, où, depuis 1986, se trouve le parc national de Great Basin, dans le Nevada oriental. Le pic Wheeler est la plus haute montagne du Snake Range et la plus haute montagne située entièrement dans l’État de Nevada. La population de pins de Bristlecone qui y pousse se divise en au moins deux sous-populations distinctes, dont l’une est accessible par un sentier d’interprétation très fréquenté. Prometheus pourtant, a grandi dans une région où l’on ne peut se rendre que par des randonnées à pied hors piste. En 1958 ou en 1961, un groupe de naturalistes qui avaient admiré le bosquet où l’arbre avait poussé a donné des noms à un certain nombre d’arbres, les plus grands ou les plus curieux, y compris Prometheus. La désignation comme WPN-114 a été donnée par le chercheur Donald R. Currey et vient du fait que c’est le 114e arbre qu’il a retenu pour ses recherches dans le comté de White Pine au Nevada.

    Le compte des anneaux effectué par Currey sur la section de l’arbre était de 4 844. Quelques années plus tard, il a été porté à 4862 par Donald Graybill, du Laboratoire de recherche sur les cernes des arbres (université d’Arizona). En 2010, Chris Baisan et Matthew Salzer du même laboratoire ont affiné la mesure de l’âge, par interdatation, ce qui permet de tenir compte des anneaux manquants (fréquents dans les arbres poussant à la limite de l’étage alpin). Ils obtiennent 4 900 ans très précisément. Cependant, le compte des anneaux a été fait sur une coupe transversale du tronc prise à environ 2,5 m au-dessus du point de germination original de l’arbre, parce que les anneaux les plus centraux manquaient au-dessous de ce point. En ajoutant les années nécessaires pour atteindre cette hauteur, il est probable que l’arbre ait eu près de 5 000 ans au moment de la coupe. Cela fait de lui le plus vieil organisme unitaire (c’est-à-dire non-clonal) qu’on ait jamais connu, dépassant d’environ 200 ans l’arbre Mathusalem du Bosquet Schulman dans les Montagnes Blanches en Californie.

    Que Prometheus soit considéré ou non comme l’organisme le plus ancien qu’on ait jamais connu dépend de la définition qu’on donne aux termes « le plus ancien » et « organisme ». Par exemple, certains organismes germinatifs ou clonaux, comme un buisson de créosote ou un tremble, pourraient avoir des individus plus âgés si l’organisme clonal est regardé comme un tout. En pareil cas, l’organisme vivant le plus ancien est un bosquet de Populus tremuloides dans l’Utah, connu sous le nom de Pando, avec 80 000 ans. Dans un organisme clonal, pourtant, les pieds clonaux individuels ne sont nulle part et de loin aussi anciens et aucune partie de l’organisme à aucun point dans le temps ne devient particulièrement vieille. Prometheus était ainsi l’organisme non-clonal le plus ancien qui ait été découvert, avec son bois le plus profond qui avait de 5 000 ans d’âge. Il est possible, pourtant, qu’il existe un exemplaire plus ancien dont l’âge n’ait pas encore été évalué. Les pins bristlecones sont connus pour la difficulté qu’on a à évaluer leur âge à cause de leur croissance particulièrement contorsionnée et l’abattage de très vieux arbres n’est plus autorisé.
    L’abattage de l’arbre

    Dans les années 1950 les dendrochronologistes ont fait de grands efforts pour découvrir les espèces d’arbres actuelles les plus anciennes ; ils comptaient utiliser l’analyse des anneaux pour différents objectifs de recherche, comme la reconstitution d’anciens climats, la datation de ruines archéologiques et cette question fondamentale qui est la recherche des créatures actuelles les plus anciennes. Edward Schulman a découvert alors que les pins bristlecones dans les Montagnes blanches de Californie et ailleurs étaient plus vieux que n’importe quelle espèce déjà datée. On a eu donc envie de trouver des bristlecones très âgés, plus âgés peut-être que l’arbre Mathusalem, estimé par Schulman en 1957 à plus de 4700 ans.

    Donald R. Currey était doctorant à l’université de Caroline du Nord à Chapel Hill, et il étudiait la dynamique des climats du Petit âge glaciaire en utilisant les techniques de la dendrochronologie. En 1963 son attention fut attirée par les populations de bristlecones dans le Snake Range, et sur le pic Wheeler en particulier. En se fondant sur la taille, le taux de croissance et les formes de croissance de certains des arbres, il se convainquit qu’il existait sur la montagne quelques exemplaires très anciens et il préleva une carotte sur certains d’entre eux, trouvant des arbres dépassant 3 000 ans. Currey ne réussit pourtant pas à obtenir une série continue de carottages avec chevauchement pour WPN-114. Ici, les histoires divergent. On ne sait pas bien si c’est Currey qui a demandé, ou si c’est le personnel du service forestier qui a suggéré que l’on coupât l’arbre au lieu d’y pratiquer un carottage. Il y a aussi quelque incertitude quant à la raison pour laquelle un carottage n’a pu être fait. Une version est qu’il a brisé son unique longue tarière d’accroissement ou n’arrivait pas à la retirer et qu’il ne pouvait pas en obtenir une autre avant la fin de la campagne sur le terrain, une autre version prétend qu’il avait cassé deux tarières, et une autre encore qu’un échantillon de base était trop difficile à obtenir par taraudage et qu’il n’aurait pas fourni autant de renseignements définitifs qu’une coupe transversale complète de l’arbre.

    Il s’y ajoute des différences d’opinion sur le caractère exceptionnel de Prométhée dans le bosquet du pic Wheeler. On a dit que Currey et/ou le personnel de service forestier qui a autorisé l’abattage croyaient que l’arbre était seulement un des arbres très grands et très vieux dans le bosquet, tandis que d’autres, parmi lesquels un au moins a été impliqué dans la prise de décision et l’abattage de l’arbre, croyaient que l’arbre était vraiment exceptionnel - manifestement plus vieux que les autres arbres du domaine. Au moins une des personnes impliquées assure que Currey savait la vérité à l’époque bien que lui-même ne l’ait jamais avoué ; d’autres au contraire ont contesté que l’arbre fût de façon évidente plus vieux que les autres.

    On ne voit pas bien non plus en quoi il était nécessaire d’abattre un arbre aussi vieux si l’on considère le sujet que Currey étudiait. Comme le petit âge glaciaire a commencé, il n’y a pas plus de 600 ans, bien des arbres sans doute auraient pu fournir les renseignements qu’il recherchait pour cette période de temps. Pourtant, dans son rapport original (Currey, 1965), Currey fait allusion au petit âge glaciaire comme embrassant une période allant de 2000 avant Jésus-Christ jusqu’à maintenant, définissant ainsi cet âge comme une période de temps beaucoup plus longue que selon le consensus habituel. Était-ce l’opinion ordinaire à ce moment-là, on ne le sait pas. Dans l’article, Currey indique qu’il avait fait abattre l’arbre autant pour savoir si les bristlecones les plus âgés ont été nécessairement confinés aux Montagnes Blanches de Californie (comme des dendrochronologistes lui en avaient fait la demande) que parce que c’était utile pour étudier le petit âge glaciaire.

    Quoi qu’il en soit, l’arbre a été abattu et sectionné en août 1964, et plusieurs morceaux ont été emportés pour être traités et analysés, d’abord par Currey, puis par d’autres dans les années suivantes. Des sections, ou des morceaux de sections ont abouti à différents endroits, dont certains sont ouverts au public, entre autres : le centre de visite du parc national de Great Basin (Baker, NV), le Convention Center d’Ely (Ely, NV), le Laboratoire de Recherche sur les anneaux des arbres de l’université d’Arizona (Tucson, AZ) et l’Institut de génétique forestière du Service forestier américain (Placerville, CA).
    Répercussions de l’abattage de l’arbre

    On a soutenu que l’abattage de l’arbre a été un facteur important pour le mouvement de protection des bristlecones en général et des bosquets du pic Wheeler en particulier. Avant que l’arbre eût été coupé il y avait déjà eu un mouvement pour protéger les zones montagneuses et contiguës à l’intérieur d’un parc national et 22 ans après l’incident la région a vraiment acquis le statut de parc national.

    L’endroit exact de l’arbre qui est maintenant le plus vieux, Mathusalem, est gardé secret par l’agence chargée de l’administration, le Service des forêts américain. À cause de l’importance de l’espèce dans les recherches de dendrochronologie, tous les pins bristlecones sont maintenant protégés, qu’ils soient debout ou tombés.

    #patriarche #arbre #hommerie #mad_meg

  • Patrick Chappatte sur la décision du NY Times d’arrêter les dessins de presse : « il y a de quoi s’inquiéter »

    Le New York Times ne publiera plus de #dessin_politique dans son édition internationale. Une décision drastique qui arrive après une #polémique en avril sur un dessin sur Benyamin Netanyahou, jugé antisémite. Patrick Chappatte, dessinateur suisse, publie deux dessins par semaine dans le quotidien. Interview.

    https://www.franceinter.fr/culture/patrick-chapatte-sur-la-decision-du-ny-times-d-arreter-les-dessins-de-pr
    #New_York_Times #dessin_de_presse #it_has_begun #NYT #auto-censure

    • États-Unis.La fin du dessin de presse au “New York Times”, symbole d’une liberté attaquée

      L’emblématique quotidien américain ne publiera plus aucune caricature à compter du 1er juillet. Le dessinateur Patrick Chappatte, qui dessine pour le New York Times et pour le quotidien suisse Le Temps, sonne l’alarme : nés avec la démocratie, les dessins politiques sont attaqués quand la liberté l’est.

      https://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-la-fin-du-dessin-de-presse-au-new-york-times-symbo
      #the_end

    • Dessin de presse : #fini_de_rire

      Le « New York Times » déclenche de vives réactions en renonçant aux caricatures politiques. Directement visé par la mesure, Patrick Chappatte s’inquiète pour la liberté d’expression. Et celle des dessinateurs de presse

      Quand l’humour est stoppé dans son élan, que reste-t-il ? « Il n’y a pas de limites à l’humour qui est au service de la liberté d’expression car, là où l’humour s’arrête, bien souvent, la place est laissée à la censure ou à l’autocensure », disait Cabu, en 2012, trois ans avant de mourir assassiné dans l’attentat djihadiste contre la rédaction de Charlie Hebdo. La décision du New York Times de renoncer aux caricatures politiques provoque un déluge de réactions. Et des craintes, surtout. Pour la liberté d’expression, l’indépendance des médias et la démocratie. Le dessin de presse est-il mort ? Ou, au contraire, plus puissant que jamais ?

      Un dessin jugé antisémite

      Plusieurs fois primé, Patrick Chappatte collaborait depuis plus de vingt ans avec l’International Herald Tribune d’abord, puis le New York Times, dans sa version en ligne et internationale. Il doit désormais en faire le deuil. Il s’est fendu d’une longue explication sur son blog. « Peut-être devrions-nous commencer à nous inquiéter. Et nous rebeller. Les dessins de presse sont nés avec la démocratie et ils sont attaqués quand la liberté l’est », écrit-il. Patrick Chappatte, qui croque régulièrement l’actualité pour Le Temps, est l’un des deux dessinateurs touchés. L’autre est le Singapourien Heng Kim Song.

      Un dessin publié en avril représentant le premier ministre israélien une étoile de David autour du cou et tenu en laisse par Donald Trump a agi comme l’allumette devant un bidon d’essence. Jugée antisémite, la caricature du Portugais Antonio Moreira Antunes a déclenché une vive controverse, amplifiée par les réseaux sociaux. Très vite, le New York Times l’a censurée. Le directeur de publication A. G. Sulzberger a présenté des excuses et annoncé la fin de la collaboration avec les cartoonistes syndiqués sans lien avec le journal.

      Lundi, le New York Times a fait un pas de plus, radical. Mais James Bennet, le responsable de la section Opinions, précise, dans une déclaration écrite, que la décision était en gestation déjà avant la polémique. « Cela fait plus d’un an que nous envisageons d’aligner l’édition internationale sur la version nationale en mettant fin aux caricatures politiques quotidiennes, et nous le ferons à compter du 1er juillet », dit-il, sans donner plus dans les détails. Il assure que le journal « continuera d’investir dans des formes de journalisme d’opinion, y compris visuel, qui expriment la nuance, la complexité et une voix forte d’une diversité de points de vue ».

      ictimes de censure

      Vraiment ? Aux Etats-Unis, plusieurs cartoonistes ont été victimes de censure pour n’avoir pas ménagé Donald Trump. Nick Anderson et Rob Rogers ont même perdu leur emploi. Dans ce contexte, la décision du New York Times agit comme un clou supplémentaire enfoncé dans le cercueil du dessin politique. Ann Telnaes, caricaturiste pour le site du Washington Post et lauréate du Prix Pulitzer du dessin de presse en 2001, a dans la foulée annulé son abonnement online. « Le New York Times ne soutient plus les caricaturistes depuis des années. Sa dernière décision d’abandonner toutes les caricatures éditoriales est une indication supplémentaire de leur incompréhension de l’objectif du dessin de presse et de son rôle essentiel dans une presse libre », indique-t-elle au Temps.

      Liza Donnelly est tout aussi inquiète et amère. Elle dessine pour plusieurs médias, dont le New Yorker, le New York Times, CNN et CBS. « Chappatte est l’un des meilleurs du monde », commente-t-elle. « Les caricatures peuvent être controversées et nous, les dessinateurs, pouvons être mal compris. Mais la liberté d’expression est cruciale sous toutes ses formes – écrites ou dessinées. J’ai peur que renoncer à des dessins de presse soit un choix fondé sur la crainte de ne pas savoir comment ils seront perçus par le public. Les meilleurs caricaturistes ne travaillent pas en recourant à des stéréotypes ou à des tropes. Comme Chappatte, ce sont des gens réfléchis qui regardent le monde et donnent leur avis. Nous ne pouvons pas perdre cette précieuse contribution ! »

      Plus âgé, le dessinateur Jeff Danziger, qui a été livreur de journaux pour le New York Times, affirme avoir cessé d’essayer de comprendre le journal. « Mais je ne pense pas que cela ait quoi que ce soit à voir avec la liberté de la presse. Le Times est très héroïque lorsqu’il s’agit de s’opposer aux ingérences du gouvernement. L’explication est générationnelle. » Sur Twitter, Matt Wuerker, dessinateur chez Politico, lance un appel : « Nous avons besoin de @PatChappatte et d’humour politique – maintenant plus que jamais ! Faites-le savoir au Times. »
      Chappatte : « Il est temps de se réveiller pour ne pas laisser gagner ceux qui crient le plus fort »

      Le New York Times (NYT) a publié dans son édition internationale du 25 avril un dessin de presse représentant le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou en chien d’aveugle, tenu en laisse par un Donald Trump aveugle et portant une kippa. Cette caricature a engendré la fureur des lecteurs, des excuses du journal, puis la suppression des dessins de presse politiques dans ses pages. Un choix « regrettable » pour Chappatte, dessinateur de presse pour le NYT, Le Temps et la NZZ.

      Le Temps : Suite à sa publication, le « NYT » a décidé de renoncer aux dessins de presse. L’avez-vous senti venir ?

      Chappatte : Depuis 2013, nous étions deux dessinateurs à l’interne : moi, qui faisais deux dessins par semaine, et un dessinateur de Singapour, qui réalisait un dessin sur l’Asie. Les autres jours, le journal reprenait des dessins d’agence du monde entier. On jouissait d’une grande visibilité, car on était repris sur le site web, les réseaux sociaux et mes dessins étaient même traduits depuis l’an dernier en espagnol et en chinois. Mais, quand ce dessin d’un collègue portugais est paru, le NYT a géré ce problème en cascade et cela a jeté un froid sur toute la profession.

      Il y a encore un mois je recevais un prix pour un dessin publié dans ce journal et les félicitations de l’éditeur. Il y a une relation de cause à effet regrettable. Je suis entré dans ce média par la fenêtre, il y a plus de vingt ans. La position historique du NYT était de ne pas avoir de dessin de presse, comme s’il n’était pas suffisamment subtil ou contrôlable. C’est un retour en arrière ! Ils en ont le droit, bien sûr, mais le contexte dans lequel ça s’est fait laisse un goût très désagréable. Le terrain est devenu très glissant. C’est dommage de réagir ainsi, car cela envoie de mauvais signaux. Le NYT est un étalon auquel les médias se réfèrent. Et il est aujourd’hui un bien triste exemple.

      Pourquoi avoir annoncé sur votre site, en primeur, l’arrêt des dessins de presse ?

      La gestion de cette crise est symptomatique. Il y a un mois, quand ce dessin sur Netanyahou est paru, des internautes étaient choqués à juste titre, et sont tombés sur le NYT. Le fils de Trump a retweeté, Trump aussi, puis Fox News et Breitbart en ont parlé. Le journal a regretté, s’est excusé, mais cela n’a pas été accepté par la foule en furie. Le NYT a publié deux éditoriaux, dont un très dur de Bret L. Stephens, mais il n’y a pas eu d’analyses, de recul, sur cette situation. Pourquoi est-ce arrivé ? Qu’est-ce qu’un dessin ? Et pourquoi celui-ci est-il problématique ? Quelques jours après, l’éditeur a annoncé l’arrêt de l’utilisation de dessins d’agence. Ils voulaient encore garder les dessinateurs internes. Je pensais que le gros de l’orage était passé.

      Mais ils avaient géré cette histoire de manière tellement défensive que je ne voyais pas comment arriver à faire du dessin de presse normalement. Cela a légitimé toutes les attaques dont les réseaux sociaux sont coutumiers. Puis, ils m’ont fait savoir qu’ils allaient arrêter les dessins de presse en juillet. J’ai décidé de partir tout de suite, car le charme était rompu. J’ai alors publié ce texte, même s’ils n’avaient pas encore communiqué sur cette décision, car cela va bien au-delà de moi et du dessin de presse. Dans ce monde on est prompt à être choqué. Les premières voix, les plus outragées, qui se font entendre sur les réseaux sociaux définissent toute la discussion. Celles qui se sont exprimées en premier, il y a un mois, ont défini ce qu’était le NYT. Le journal était emprisonné dans ces filets. Paradoxalement, les rédactions ne semblent pas être préparées face à la foule enragée qui mène des croisades morales sur internet.

      Quelle est la situation des dessinateurs de presse aux Etats-Unis ?

      Elle est inquiétante. Deux des meilleurs dessinateurs, selon moi, ont perdu leur job, car leurs éditeurs ou chefs de rubrique étaient pro-Trump et trouvaient que leurs dessins étaient trop critiques envers le président. C’est aussi arrivé à un ami du Los Angeles Times, dont le propriétaire est aussi fan de Trump, qui lui, a été contraint de partir. S’il est réélu et obtient une majorité dans la foulée au Congrès, on entrera dans une période vraiment dangereuse pour la démocratie. Les libertés sont testées, même là où on les croyait acquises.

      C’est pour cela qu’il y a de telles réactions sur les réseaux, des désabonnements et des appels à écrire au NYT. Les Américains le ressentent et s’inquiètent. En fin de compte, une caricature de Trump, pour ou contre, cela revient au même : parler de lui. Mais les hommes forts ont le cuir très fin et ses supporters arrivent à obtenir des succès en déclenchant leur furie. Il est temps qu’on se réveille pour ne pas laisser la partie être gagnée par ceux qui crient le plus fort. Les dessins sont des prétextes, il faut s’inquiéter de ce que cela révèle. Au-delà d’eux, c’est le journalisme qui est visé par cette rage. Il faut que les rédactions soient préparées et gardent leur sang-froid.

      Propos recueillis par Chamz Iaz
      Les caricaturistes sont en première ligne

      Lorsque la tempête se lève sur les médias, les caricaturistes sont souvent les premiers à sauter. C’est le constat tiré par la Fondation Cartooning for Peace (Dessins pour la paix), une organisation lancée en 2006 à l’initiative de l’ancien secrétaire général de l’ONU, décédé l’an dernier, Kofi Annan après l’affaire des caricatures de Mahomet publiées par le journal danois Jyllands-Posten et qui avaient enflammé le monde musulman.

      « Tout a changé avec les réseaux sociaux, relate Jean Plantu, le caricaturiste du journal français Le Monde et président de Cartooning for Peace. Les dessins publiés par un petit journal danois ont été vus dans le monde entier. Il a suffi d’y ajouter un commentaire pour manipuler les esprits. » Selon le dessinateur, cet effet d’amplification a créé une « nouvelle censure » contre laquelle les démocraties sont loin d’être immunisées, comme le montre la décision du New York Times. « Donald Trump en rêvait, le Times l’a fait », se désole Jean Plantu.

      Contrairement aux journalistes, les statistiques manquent pour les dessinateurs emprisonnés. « Actuellement nous nous occupons de trois cas, le Turc Musa Kart, le dessinateur chinois exilé Badiucao, qui vient de révéler son identité mais qui craint d’être harcelé, ainsi que le caricaturiste nicaraguayen menacé Pedro X. Molina », informe Terry Anderson, directeur adjoint d’une autre organisation de défense des caricaturistes, Cartoonists Rights Network International. Depuis sa création, il y a vingt ans, cette association a eu connaissance d’une centaine de dessinateurs menacés dans le monde.

      https://www.letemps.ch/monde/dessin-presse-fini-rire

  • Bruxelles en mouvements n°300 - Mai-juin 2019
    http://www.ieb.be

    Ce numéro a été coordonné par Gautier Briade, Sarah De Laet, Maud Marsin et Andreas Stathopoulos. Illustrations de Philippe Meersseman.
    • Introduction : 286 + 300 = 40 ans d’histoire et de luttes urbaines
    • Planification urbaine & rapports de force sociopolitiques
    • Le Carré des Chardons restera-t-il un espace vert ?
    • Protéger et valoriser l’îlot industriel Citroën à la place de l’Yser
    • Le goût du G ?
    • La guerre des tours
    • Bruxelles, la marque qui tue la mort !
    • Le capitalisme vert est-il une bonne affaire du point de vue social ?
    • IEB et les mobilisations citoyennes : le Quartier Midi
    • La Cityvision, un choix citoyen
    • Réapproprier les espaces publics : pour mieux dominer ?
    • Voyage au centre commercial : la bulle financière

    Éditorial
    • Le journal de l’A-bruxellisation !

    DOSSIER : Il était 300 fois
    Dans ce numéro anniversaire, nous vous proposons de (re)découvrir une série de textes parus au cours de ces deux décennies. Ces textes nous paraissent intéressants par leur actualité persévérante, par l’éclairage qu’ils peuvent apporter à des processus actuels, ou encore pour ce qu’ils peuvent nous dire de l’évolution d’Inter-Environnement Bruxelles (IEB), fédération de comités de quartier et de groupes d’habitants.
    C’est aussi la preuve par 300 que le travail mené par les habitant·e·s et les associations – même s’il s’apparente parfois à celui de Sisyphe et qu’il est parsemé de réussites ou d’échecs –, se révèle bien nécessaire pour préserver la qualité de vie des Bruxellois·e·s et donner forme à une ville qui répond aux besoins de toutes et tous.

    Liste des points de dépôt De bonnes adresses
    Bruxelles en mouvements est distribué dans une série de lieux bruxellois.
    Anderlecht
    • Bibliothèque communale, rue du Chapelain, 1-7.
    • Centre culturel Escale nord, rue du Chapelain, 1-7.
    • Campus CERIA, avenue Emile Gryson, 1.
    • Ecole Ouvrière Supérieure, route de Lennik, 808.
    • Boutique culturelle, rue Van Lint, 16.
    • Centre d’entreprises Euclides, rue du Chimiste, 34-36.
    • CuroHall, rue Ropsy Chaudron, 7.
    • Les Pissenlits, chaussée de Mons, 192.
    • Union des locataires, Chaussée de Mons, 213.
    • Syndicat des locataires, square Albert Ier, 22.
    • Cosmos, rue Docteur de Meersman, 14.

    Bruxelles-Ville – Laeken
    • Bibliothèque Bockstael, boulevard Emile Bockstael, 246.
    • Maison de la Création, place Bockstael.
    • Maison de Quartier Espace S, rue de la Comtesse de Flandre, 4.
    • Maison de Quartier Mellery, rue Mathieu Desmaré, 10.
    • Cité Modèle - Maison de Quartier, avenue des Citronniers, 61.
    • Maison de la Création / Centre culturel BXL Nord, rue du Champ de l’Eglise, 2.
    • Maison de Quartier Willems, chaussée de Wemmel, 37.
    • Bruxelles BRAVVO, rue Moorslede, 54.
    • Parckfarm, parc de Tour et Taxis.

    Bruxelles-Ville – Neder-Over-Heembeek
    • Maison de la Création NOH, place Saint-Nicolas.
    • Maison de Quartier Rossignol, chemin du Rossignol, 18-20.

    Bruxelles-Ville – Pentagone
    • Point-Culture, rue Royale, 145.
    • Facultés universitaires Saint-Louis, boulevard du Jardin Botanique, 43.
    • Bozar, rue Ravenstein, 23.
    • NOVA, rue d’Arenberg, 3.
    • A la Mort Subite, rue Montagne-aux-Herbes-Potagères, 7.
    • Tropismes, Galerie du Roi, 11.
    • HOB, place de la Monnaie, 6.
    • Quartier Latin, place des Martyrs, 13.
    • El Metteko, boulevard Anspach, 88.
    • Le Coq, rue Auguste Orts, 14.
    • Halles Saint-Géry, place Saint-Géry.
    • Centre culturel des Riches Claires, rue des Riches Claires, 24.
    • Bibliothèque, rue des Riches Claires, 24.
    • Fin de siècle, rue des Chartreux, 9.
    • Den Teepot, Rue des Chartreux, 66.
    • Ligue des Droits de l’Homme, rue du Boulet, 22.
    • Onthaal Café, rue du Vieux Marché aux Grains, 5.
    • Passa porta, rue Antoine Dansaert, 46.
    • De Markten, Rue du Vieux Marché aux Grains, 5.
    • Centre Dansaert, rue d’Alost, 7.
    • Micromarché, quai à la Houille, 9.
    • KVS – Koninklijke Vlaamse Schouwburg, KVS Box, quai aux Pierres de Taille, 9.
    • Bruxelles Nous Appartient, rue de Laeken, 119.
    • Théâtre National, boulevard Emile Jacqmain, 111.
    • La Ferme du Parc Maximilien, quai du Batelage, 2.
    • Café Boom, rue Pletinckx, 7.
    • Académie des Beaux-Arts, rue du Midi, 144.
    • Centre Bruxellois d’Action Interculturelle – CBAI, avenue de Stalingrad, 24.
    • Bruxelles Laïque, avenue de Stalingrad, 8.
    • Pêle-mêle, boulevard Lemonnier, 55.
    • IHECS, rue de l’Etuve, 58.
    • Au Soleil, rue du Marché au Charbon, 86.
    • Recyclart, rue des Ursulines, 25.
    • Marché bio, rue des Tanneurs, 58-62.
    • Archives de la Ville de Bruxelles, rue des Tanneurs, 65.
    • Il est une fois, rue du Chevreuil, 20.
    • Chaff, place du Jeu de Balle, 21.
    • L’imaginaire, place du Jeu de Balle.
    • Warm water- L’eau chaude, rue des Renards, 25.
    • Pianocktail, rue Haute, 304.
    • Le 88 asbl, rue Haute, 88.

    Etterbeek
    • Bibliothèque néerlandophone, avenue d’Audergem, 191.
    • Atelier 210, chaussée Saint-Pierre, 210.
    • ATD Quart-Monde Belgique asbl, avenue Victor Jacobs, 12.
    • Centre culturel Senghor, Chaussée de Wavre, 366.
    • Bibliothèque Hergé, avenue de la Chasse, 211.
    • Maison Médicale Maelbeek, rue de l’Etang, 131.
    • Habitat et Rénovation, rue Gray, 81.
    • Maison de quartier Chambéry, rue de Chambéry, 24-26.

    Forest
    • Brass, avenue Van Volxem, 364.

    Ixelles
    • Horloge du Sud, rue du Trône, 141.
    • Bibliothèque Mercelis, rue Mercelis.
    • CIVA, Rue de l’Ermitage 55.
    • Le Pantin, Chaussée d’ixelles 355.
    • Mundo-B, rue d’Edimbourg, 26.
    • Varia, rue du Sceptre, 78.
    • ERG, rue du Page, 80.
    • Peinture fraîche, place de la Trinité.
    • Pêle-mêle, chaussée de Waterloo, 566.
    • Ecole AS IESSID, rue de l’Abbaye, 26.
    • Point Culture - Médiathèque ULB, Campus du Solbosch.
    • ULB - PUB, avenue Paul Héger, 42.
    • Gracq, rue de Londres, 15.
    • Maison des Solidarités, rue du Viaduc, 133.
    • La Cambre, place Eugène Flagey, 19.
    • Bike paradise, rue Américaine, 101.
    • Maison de la Paix, rue Van Elewyck, 35.
    • Point Culture - Médiathèque ULB, Campus de la plaine.
    • La Cambre, Abbaye de la Cambre.
    • La Cambre, avenue Louise.

    Jette
    • Centre Armillaire, boulevard de Smet de Naeyer, 145.
    • Bibliothèque Mercier, place Cardinal Mercier, 10.
    • Café Excelsior, rue de l’Eglise Saint-Pierre, 8.
    • Rouf-Ressourcerie Textile , chaussée de Wemmel, 37.
    • Maison médicale Antenne Tournesol, rue Henri Werrie, 69.
    • Maison médicale Esseghem, rue Esseghem, 24.

    Molenbeek-Saint-Jean
    • Maison des Cultures, rue Mommaerts, 4.
    • Centre communautaire Maritime, rue VandenBoogaerde, 93.
    • La Raffinerie, rue de Manchester, 21.
    • La Fonderie, rue Ransfort, 27.
    • Café de La Rue, rue de la Colonne, 30.
    • Centrum West asbl, rue de Menin, 42.
    • La Rue, rue Ransfort, 61.
    • Buurthuis Bonnevie, rue Bonnevie, 40.
    • Maison de quartier Heyvaert, quai de l’Industrie, 32.
    • Maison médicale Norman Béthune, rue Piers, 68.
    • RBDH (Rassemblement Bruxellois pour le Droit à l’Habitat), quai du Hainaut, 29.

    Saint-Gilles
    • Les 3 frères, place Morichar.
    • La Boule d’Or, avenue du Parc, 116.
    • Brasserie de l’union, Parvis de Saint-Gilles, 55.
    • Brasserie Verschuren, Parvis de Saint-Gilles, 11.
    • Maison du livre, rue de Rome, 24.
    • Centre culturel J. Franck, chaussée de Waterloo, 94.
    • Manuka, rue du Fort, 1.
    • De Piano Fabriek, rue du Fort, 35A.
    • Smart , rue Émile Féron, 70.
    • Cafétéria Village Partenaire, rue Fernand Bernier, 15.

    Saint-Josse
    • Radio Panik, rue Saint-Josse, 49.
    • Amazone asbl, rue du Méridien, 10.
    • Bibliothèque communale de Saint-Josse, rue de la Limite, 2.
    • GSARA, rue du Marteau, 26.
    • FABRIK , rue de la Commune, 62.
    • Filigranes, avenue des Arts.
    • Théatre de la vie, rue Traversière, 45.
    • Ateliers Mommen, rue de la charité.
    • Haecht 51-53, chaussée de Haecht, 51-53.

    Schaerbeek
    • Ecole de promotion sociale, rue de la Poste, 111.
    • CVB, rue de la Poste, 111.
    • L’âne vert - L’âne fou, rue Royale Sainte-Marie, 11.
    • Halles de Schaerbeek, rue Sainte-Marie, 13.
    • Bar du Gaspi, Chaussée de Haecht, 309.
    • Le Barboteur, avenue Louis Bertrand, 23.
    • Les idées à la pelle, avenue Louis Bertrand, 25.
    • Centre Culturel de Schaerbeek, rue de Locht, 91/93.
    • Soleil du Nord, place Gaucheret, 20.
    • Maison médicale Le Noyer, avenue Félix Marchal, 1a.

    Uccle
    • Candelaershuys, avenue Brugmann, 433.
    • Bibliothèque communale, rue du Doyenné, 64.
    • La Roseraie, chaussée d’Alsemberg, 1299.
    • Bibliothèque communale flamande, rue de Broyer, 27.
    • Ecole des Arts, avenue De Fré, 11.
    • Coté Village, chaussée d’Alsemberg, 895.
    • Centre culturel d’Uccle, rue Rouge, 47.
    • ISTI, rue J. Hazard, 34.
    • Centre Montjoie, chaussée de Waterloo, 935.

    Watermael-Boitsfort
    • Espace Delvaux, rue Gratès, 3.
    • Bibliothèque communale, rue des Trois-Tilleuls, 32.
    • Psylophone, rue de l’Hospice communal, 90.
    • La Vénerie, place Antoine Gilson, 3.

    Woluwe-Saint-Lambert
    • Cook & Book, avenue Paul Hymans, 251.
    • Le 75, avenue J.-Fr. Debecker, 10.
    • Chantier du Temps Libre, cours Paul Henri Spaak, 1.

    Abonnez-vous à Bruxelles en mouvements

    http://www.ieb.be/Abonnez-vous-a-Bruxelles-en-mouvements

    Vous pouvez souscrire à un abonnement annuel en nous faisant parvenir vos coordonnées.
    Le montant annuel de l’abonnement pour les particuliers est de 24 euros à verser sur notre compte : IBAN BE33 2100-0902-0446 / BIC GEBABEBB .
    L’abonnement comprend, si vous le souhaitez, l’envoi chaque semaine par courrier électronique, de l’« Inventaire des enquêtes publiques en Région de Bruxelles-Capitale ».
    Offres valables en Belgique. Pour les autres types d’abonnement, nous contacter : Inter-Environnement Bruxelles.

    Dans les #kiosques #Bruxelles #bruxellisation #urbanisme #spéculation #immobilier #bruxellisation #bruxelles_capitale #espace_public #marchandisation #pietonnier #lutte #médias_libres #médias 
 

  • Entretien avec le collectif Juives et Juifs révolutionnaires
    https://www.revue-ballast.fr/entretien-avec-le-collectif-juives-et-juifs-revolutionnaires

    En l’espace d’une décennie, Ilan Halimi était assassiné, des enfants juifs étaient abattus dans une école toulousaine et quatre clients de l’Hyper Cacher tombaient à Paris sous les balles de Daech. En 2018, on enregistrait sur le territoire français plus de 350 actes antisémites : croix gammées, symboles fascistes et suprématistes blancs, profanations de cimetières, etc. Le collectif Juives et Juifs révolutionnaires a vu le jour trois ans plus tôt. Leurs objectifs ? Que la lutte contre l’antisémitisme s’inscrive au sein de la lutte antiraciste, aux côtés de toutes les minorités discriminées ; que la solidarité à l’endroit de la cause palestinienne s’établisse en toute occasion sur des bases anticolonialistes et jamais racistes ; que le combat contre l’antisémitisme s’ancre au sein de la lutte des classes (...)

  • Ce que les combattants juifs de 1948 disent sur la Nakba | Middle East Eye édition française

    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/ce-que-les-combattants-juifs-de-1948-disent-sur-la-nakba

    Si, officiellement, Israéliens et Palestiniens s’écharpent au sujet des événements de 1948 qui ont conduit 805 000 Arabes à l’exil forcé, en pratique, des combattants juifs ont très tôt témoigné des crimes dont ils ont pu être complices, voire auteurs

    #nakba #israël #palestine

    • la version palestinienne de 1948 n’intéresse plus les pacifistes israéliens, trop occupés pour la plupart à rentrer dans le rang pour ne pas subir la condamnation d’une société refermée sur elle-même.

      –— --- --- ---

      L’« affaire » Teddy Katz

      Kibboutznik de 60 ans, Teddy Katz décide en 1985 de reprendre ses études et s’inscrit dans un parcours de recherche historique sous la direction d’Ilan Pappé, à l’université d’Haïfa. Il souhaite éclairer les événements qui se sont déroulés dans cinq villages palestiniens, dépeuplés en 1948. Il compile 135 entretiens de combattants juifs, dont 65 qui se concentrent sur la tragédie qui aurait eu lieu dans le village de Tantoura, vidé de ses 1 200 habitants le 23 mai 1948 par un bataillon du Palmah.

      Après deux ans de recherche, Katz affirme dans ses travaux qu’entre 85 et 110 hommes ont été froidement abattus sur la plage de Tantoura, après avoir creusé leurs propres tombes. La tuerie se poursuit ensuite dans le village, maison par maison. Une chasse à l’homme se joue également dans les rues. Le massacre cesse avec l’intervention d’habitants juifs du village voisin de Zikhron Yaakov. Au final, plus de 230 personnes sont assassinées.

      En janvier 2000, un journaliste de Maariv décide de retourner voir certains des témoins que mentionne Katz. Le principal témoin, Bentzion Fridan, commandant du bataillon du Palmah qui a opéré à Tantoura, nie tout en bloc et, avec d’autres gradés, porte plainte contre Katz. Celui-ci doit faire face à une dizaine d’avocats décidés à défendre l’honneur des « héros » de la nation.

      Sous la pression médiatique – qui parle de lui comme d’un « collabo » qui relaie la version de l’ennemi – et judiciaire, il accepte de signer un document reconnaissant avoir falsifié les témoignages. Bien qu’il décide quelques heures plus tard de se rétracter et qu’une commission universitaire ait plaidé en sa faveur, la procédure judiciaire se termine.

      Entre l’effondrement d’Oslo, le retour au pouvoir du Likoud, l’échec des négociations de Camp David et de Taba, la seconde Intifada et les attentats kamikazes, la version palestinienne de 1948 n’intéresse plus les pacifistes israéliens, trop occupés pour la plupart à rentrer dans le rang pour ne pas subir la condamnation d’une société refermée sur elle-même.

  • Ofra Yeshua-Lyth : « La seule solution au Proche-Orient est un État démocratique et laïc »
    Par Hassina Mechaï —Date de publication : Mardi 7 mai 2019
    https://www.middleeasteye.net/fr/entretiens/ofra-yeshua-lyth-la-seule-solution-au-proche-orient-est-un-etat-democ

    Pourquoi un État juif n’est pas une bonne idée. La thèse qui sous-tend le livre d’Ofra Yeshua-Lyth, journaliste et écrivaine israélienne, est simple : la situation actuelle en Israël – occupation, militarisation de la société, mélange de nationalisme et de religion – n’est en rien une rupture avec le sionisme ou un dévoiement de sa dynamique.

    Dans ce livre préfacé par l’historien israélien Ilan Pappé, l’auteure, qui a été la correspondante du Maariv, l’un des principaux quotidiens israéliens, à Washington, D.C. et en Allemagne, déduit que la seule solution à ce qui est appelé (de façon erronée selon elle) le « conflit israélo-palestinien » est un État unique laïc et démocratique. Rencontre.

  • From Sri Lanka to Indonesia, more mothers are becoming suicide bombers – and killing their children too | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/week-asia/society/article/3008808/sri-lanka-indonesia-more-mothers-are-becoming-suicide-bombers-and

    5 May, 2019 Amy Chew - The deadly new phenomenon sees women radicalised by IS ideology taking their children’s lives and their own in pursuit of martyrdom
    Experts say the rise in the radicalisation of married couples is endangering entire families

    IAs night fell on blood-soaked Sri Lanka following the carnage of Easter Sunday last month, police knocked on a door in an upscale neighbourhood – the home of two of the suicide bombers.
    They were greeted by Fatima Ibrahim, the pregnant wife of bomber Ilham Ibrahim
    . On seeing the police, she ran inside and detonated an explosive device, killing herself, her unborn child and her three sons aged five, four and nine months. Three police officers also died in the blast.
    In a similar case in March, anti-terror police arrested a suspected pro-Islamic State (IS)
    bomb-maker, Abu Hamzah, in Indonesia
    . When they went to his home to arrest his wife, Solimah, who had helped him make the bombs, she blew herself up, killing her two-year-old child.

    From Sri Lanka to Indonesia, a deadly new phenomenon is emerging – women, radicalised by IS ideology, are killing themselves and their children in their pursuit of martyrdom.

    Female suicide bombers have always featured in the annals of jihadism, going back to the Chechen Islamists in Russia known as Black Widows, but filicide by female radicals brings a dangerous new dimension to terrorism.

    “We did not have this in al-Qaeda,” said Sofyan Tsauri, former member of al-Qaeda Southeast Asia. “In Islam, jihad for a woman is to take care of the household, nurturing and educating the children, not taking up arms.”

    For these women, the maternal instinct to protect their children is supplanted by the quest for a “swift passage” into heaven, according to Nasir Abbas, a Malaysian former leader of the al-Qaeda-linked Jemaah Islamiah (JI) and once the most-wanted jihadist in Southeast Asia.

    He later switched sides and is now involved in deradicalisation efforts and other initiatives to counter violent extremism in Indonesia.

    “These [female suicide bombers] believe protecting their children means protecting them from turning into infidels when they are gone,” he told This Week in Asia .

    “In their twisted belief, they are convinced their children will also enter into heaven if they die with them [or] carry out the same act [of suicide bombing].”

    A significant development pointing to this new phenomenon took place when a family of six bombed three churches in Surabaya in May 2018. The perpetrators were a father, mother and four children aged between nine and 18, according to Nasir and the Indonesian police.

    The father, a wealthy businessman named Dita Oepriarto, strapped bombs on his wife and two daughters, who detonated them at a church. He made his two sons ride a motorbike laden with bombs into another church, where they blew themselves up.

    Dita then drove his car, filled with explosives, into a third church. In the space of 10 minutes, the entire family was dead. Dita’s younger son, 16-year-old Firman Halim, was seen crying inconsolably during dawn prayers at a mosque some two hours before the attack.

    “It is believed that the night before the bombings, the father told the children to prepare to die,” said Rizka Nurul, a researcher with the Institute for International Peace Building (IIPB), Indonesia’s first private deradicalisation organisation.

    The rise in the radicalisation of married couples is proving to be a danger to the lives of their children.

    “Children are in grave danger if both their parents are convinced that they must wage jihad … to atone for their sins in this lifetime by carrying out terror attacks,” said Nasir, the former JI leader. “The parents believe in bringing their children with them to heaven.”

    Women are capable of being more radical and militant than men, according to researchers in the field of countering violent extremism.

    “[This is] because women use their hearts. They can be more dangerous as they are more willing to sacrifice, compared with men who tend to be more rational as they consider costs and benefits,” said the IIPB’s Rizka.

    Such was the case with Solimah, who blew herself up in her home following the arrest of her husband, Abu Hamzah. During interrogation, he told investigators his wife was much more radical than him.

    The couple are believed to have been radicalised online by reading the teachings of Indonesia’s foremost IS ideologue, Aman Abdurrahman, who is currently on death row for inciting others to commit terror attacks in Indonesia.

    Many of these women are believed to be radicalised by their husbands and accede to their teachings as a mark of obedience to their spouse.

    “I am not surprised by [the suicide of the woman in the Sri Lanka blast] as she lives in a terrorist group’s environment,” said Ani Rufaida, lecturer in social psychology at Indonesia’s Nahdlatul Ulama Islamic University.

    “In my prior research of wives of terrorists, most express obedience to their husbands. Only a small number of wives could reject the extreme ideology of their husbands, but they face consequences, for example, being separated from their husband,” she said. “Extremist groups require total obedience from the wife.”

    In a chilling development, some radicalised Indonesian women are requesting a suicide vest as dowry from their husbands-to-be, according to former JI leader Nasir. “These women plan to carry out suicide bombings after they are married. Several of them have been arrested,” he said.

    A counterterrorism official told This Week in Asia that a woman who requested such a vest was arrested in Klaten, Central Java, last March.

    Countering this phenomenon requires both a soft and hard approach, according to Nasir. “The deviant teaching of terror networks needs to be [made] public. We need to have continuous deradicalisation and counter violent extremism programmes,” he said, adding that this would help dismantle terror networks
    and detain their members before attacks were carried out.

    Indonesia through its National Counter-Terrorism Agency (BNPT) has established a deradicalisation programme for inmates, which works to rehabilitate their ideas about Islam through counter-narratives by religious leaders and psychologists, and equips them with skills they can use when they are eventually reintegrated into society. BNPT also focus on countering violent extremism on university campuses.

    Analysts say getting former militant leaders to work with universities and the police in deradicalisation makes these programmes more effective, as they have unparalleled insight into the minds of attackers.

    Another ex-JI member, Ali Fauzi, the younger brother of two executed Bali bombers, started his own NGO called the Circle of Peace, which is deeply involved in countering violent extremism and deradicalisation.

    Women must now be a specific focus of these programmes and other community efforts to prevent radicalisation, analysts say.

    A recent Institute for Policy Analysis of Conflict (IPAC) report called for more women to be recruited by Indonesia’s counterterrorism police squad, Detachment 88, given the increasing number of female militants.

    “The percentage of women in the police generally remains woefully low, just over 8 per cent,” it said.

    Better programmes are also needed for pro-IS female detainees. There are currently 15 such women in detention, some of whom were involved in violence. According to IPAC, understanding the backgrounds and motivations of these women is essential for a more targeted rehabilitation programme.

    “IS may have reluctantly accepted women as combatants, but they are now encouraged to take part in operations,” the report said. “It is easy to dismiss the competence of Indonesian terrorists, but as long as they continue to subscribe to IS ideology, they remain a serious threat.”

    #Sri_Lanka #Indonésie #terrorisme #religion #islam #asie #daech

  • A new generation is ready to stand with Palestinians
    Noura Erakat, The Washington Post, le 16 avril 2019
    https://www.washingtonpost.com/opinions/2019/04/16/new-generation-is-ready-stand-with-palestinians

    Young Palestinians, born and raised in the era of the Oslo Accords and Israel’s repeated wars in Gaza, are increasingly disillusioned with the two-state solution. They are cynical about all Palestinian national leadership from Fatah to Hamas and are seeking alternative futures. It was young people who launched the Great March of Return, the largest popular convergence in Gaza to demand freedom and the right to return of Palestinian refugees.

    Young Palestinians have been the driving force of new political efforts such as the Palestinian Youth Movement, which connects Palestinians ages 18 to 35 across a global diaspora with the aim of reconstituting a national politics of resistance. Young Palestinians are also the primary advocates of the global Boycott, Divestment and Sanctions (BDS) movement that sidesteps political negotiations and makes rights-based claims for equality, the return of refugees and the end of occupation of Arab lands. Far from destitution, the grim status quo is fueling a politics of hope among Palestinian youths in particular.

    This hope echoes a similar trend in the United States, where young people are driving an unprecedented shift in U.S. politics on the Middle East, and Palestinian freedom has been steadily incorporated into a progressive agenda. Trump’s embrace of Netanyahu is making ever clearer to a U.S. public that the reactionary right embodied by Trump is the normalized state of affairs in Israel. The Trump-Netanyahu alliance is on full display in the concerted and hypocritical attacks against Rep. Ilhan Omar (D-Minn.), who, in her advocacy on behalf of all marginalized communities, has illuminated the negative impact that U.S. unconditional support for Israel has on Palestinians.

    Social movements such as Black Lives Matter and events like the Women’s March, driven by a similar base, have affirmed Palestinian freedom as part of their platforms. Polls indicate that since Trump took office two years ago, more Americans are less inclined to sympathize with Israel over Palestinians, while a majority of Democrats say they would support sanctions or stronger action against Israel due to settlement construction.

    A mettre avec l’évolution de la situation aux États-Unis vis à vis de la Palestine :
    https://seenthis.net/messages/752002

    #Palestine #USA #BDS #Noura_Erakat #Washington_Post #Jeunesse

  • « 12 000 automobiles. 18 millions de bénéfices nets. 33 doigts »
    http://carfree.fr/index.php/2019/04/18/12-000-automobiles-18-millions-de-benefices-nets-33-doigts

    En 1930, l’auteur russe Ilya Ehrenbourg publie en France Dix chevaux-vapeur, une chronique consacrée au développement de l’industrie automobile qui est aussi une critique du mode de production capitaliste et de Lire la suite...

    #Uncategorized #business #capitalisme #citroën #constructeurs #emploi #histoire #industrie #voiture

  • Lawsuits Lay Bare Sackler Family’s Role in Opioid Crisis - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/04/01/health/sacklers-oxycontin-lawsuits.html

    The Sacklers had a new plan.

    It was 2014, and the company the family had controlled for two generations, Purdue Pharma, had been hit with years of investigations and lawsuits over its marketing of the highly addictive opioid painkiller OxyContin, at one point pleading guilty to a federal felony and paying more than $600 million in criminal and civil penalties.

    But as the country’s addiction crisis worsened, the Sacklers spied another business opportunity. They could increase their profits by selling treatments for the very problem their company had helped to create: addiction to opioids.

    The filings cite numerous records, emails and other documents showing that members of the family continued to push aggressively to expand the market for OxyContin and other opioids for years after the company admitted in a 2007 plea deal that it had misrepresented the drug’s addictive qualities and potential for abuse.

    In addition to New York and Massachusetts, Connecticut, Rhode Island and Utah have filed suit against members of the family. Last month, a coalition of more than 500 counties, cities and Native American tribes named the Sacklers in a case in the Southern District of New York, bringing the family into a bundle of 1,600 opioids cases being overseen by a federal court judge in Cleveland.

    In 2009, two years after the federal guilty plea, Mortimer D.A. Sackler, a board member, demanded to know why the company wasn’t selling more opioids, email traffic cited by Massachusetts prosecutors showed.

    In 2011, as states looked for ways to curb opioid prescriptions, family members peppered the sales staff with questions about how to expand the market for the drugs. Mortimer asked if they could sell a generic version of OxyContin in order to “capture more cost sensitive patients,” according to one email. Kathe, his half sister, suggested studying patients who had switched to OxyContin to see if they could find patterns that could help them win new customers, according to court filings in Massachusetts.

    The lawsuits brought by the attorneys general of New York and Massachusetts, Letitia James and Maura Healey, named eight Sackler family members: Kathe, Mortimer, Richard, Jonathan and Ilene Sackler Lefcourt — children of either Mortimer or Raymond Sackler — along with Theresa Sackler, the elder Mortimer’s widow; Beverly Sackler, Raymond’s widow; and David Sackler, a grandson of Raymond.

    Purdue’s business was fundamentally changed after the F.D.A. approved OxyContin in 1995. The company marketed the drug as a long-acting painkiller that was less addictive than shorter-acting rivals like Percocet and Vicodin, a strategy aimed at reducing the stigma attached to opioids among doctors.

    While the Sacklers “have reduced Purdue’s operations and size, Rhodes continues to grow and sell opioids for the benefit of the Sackler families,” the New York suit contends.

    By 2016, Rhodes, though little known to the public, had a greater share of the American prescription opioid market than Purdue, according to a Financial Times analysis. Together, the companies ranked seventh in terms of the market share of opioids.

    Purdue temporarily abandoned plans to pursue Project Tango in 2014, but revived the idea two years later, this time pursuing a plan to sell naloxone, an overdose-reversing drug, according to the Massachusetts filing. A few months later, in December 2016, Richard, Jonathan and Mortimer Sackler discussed buying a company that used implantable drug pumps to treat opioid addiction.

    In recent years, the Sacklers and their companies have been developing products for opioid and overdose treatment on various tracks. Last year, Richard Sackler was awarded a patent for a version of buprenorphine, a drug that blocks opioid receptors, administered by mouth in a thin film. In March, the F.D.A. fast tracked the company’s application for an injectable drug for emergency treatment of overdoses.

    Fait très rare, cet article comporte de nombreuses photos des membres de la famille Sackler

    #Opioides #Sackler #Procès

  • ‘Terrorism’ and antisemitism
    https://africasacountry.com/2019/03/terrorism-and-antisemitism

    After all, would any elected official, in Washington or anywhere else, accept the notion that the Palestinians (or Lebanon or Syria) had the right to use force against the “terrorist threat” posed by Israel’s FLLF? Or the right to target Eitan, Ben-Gal, Dagan or Sharon for assassination (targeted killing) because of their direct role in this “terrorist” campaign? Or the right to target the kibuztim where, according to Bergman, many of the FLLF bombs were manufactured? Can one imagine a columnist in a major US newspaper claiming that civilians accidentally killed in the process should be considered mere “collateral damage,” or insisting that such uses of force should be celebrated as courageous, determined actions in the moral fight against the scourge of “terrorism” around the world?

    On what basis then can Israel, the United States, or any other country claim the right to target terrorist leaders, bomb terrorist bomb making facilities or use deadly force against demonstrators because of an alleged connection to a terrorist organization?

    Acknowledging that Palestinians have been the perpetrators of “terrorism” against Israel but also the victims of Israeli “terrorism” thus threatens to upend the entirety of the hegemonic discourse on “terrorism.”

    #terrorisme #antisémitisme #Etats-unis #israel

    • Over the past few weeks, pundits like Bari Weiss and #Bret_Stephens have repeatedly condemned Minnesota Representative Ilhan Omar’s allegedly anti-Semitic remarks while proclaiming their readiness to accept “legitimate criticism” of Israel that is based not on slander but on a “ foundation in truth .” Yet, they have not written a single word about the extraordinary revelations contained in Rise and Kill First, a book written by their own Times colleague and based on accounts from Israeli sources who were involved in the operation or knew of it at the time.

      On August 8, 1983, Thomas Friedman described on the front page of the New York Times how a Peugeot car packed with 200 pounds of TNT “detonated around noon, when the surrounding stores and vendor’s stalls were jammed with shoppers.” The bombing killed 33 and wounded 125 and, he added, “appeared to have had no other immediate objective than to kill as many civilians as possible.”

      Bergman’s book finally answered a question the Times reporter (and countless other journalists) repeatedly asked at the time: who was behind this extraordinarily violent campaign of terrorism against Palestinians and their leftist Lebanese allies? And yet, over the past 13 months, Friedman has not written a single word about the topic. He has, however, found the time to condemn Representative Omar’s “anti-Semitic” tweets.

  • Want to Know How to Invest in the Right Altcoin? Ask #changelly’s CEO
    https://hackernoon.com/want-to-know-how-to-invest-in-the-right-altcoin-ask-changellys-ceo-f93cb

    The industry’s longest ever bear market may not encourage many people to invest in crypto right now. But while the naysayers like Warren Buffett are busy ringing the death knell for Bitcoin, there are still rays of hope here and there.ICOs may be all but dead (with zero funds raised in March so far), but there are still plenty of viable projects a year or so on that you can buy into at a knock-down price right now.So how do you know which projects to invest in when there’s blood on the streets? How can you tell where to put your money when plenty of crypto companies are folding?According to non-custodial instant #cryptocurrency exchange Changelly’s CEO Ilya Bere, it’s important to make the distinction between speculative and true utility projects. Changelly works with 130+ #altcoins and (...)

    #digitex-futures #blockchain

  • Sciences Po censure une #conférence sur l’apartheid israélien

    Le 20 mars 2019 devait se tenir à Sciences Po un événement sur l’apartheid israélien dans le cadre de l’Israeli Apartheid Week. Deux jours avant l’événement, Sciences Po a décidé d’annuler la conférence. Voilà la réponse des organisateurs-rices à cette censure politique. Tou-te-s au 96 boulevard Raspail le 20 mars à 19h, en soutien au peuple palestinien et contre la répression !

    https://blogs.mediapart.fr/collectif-lintersection/blog/190319/sciences-po-censure-une-conference-sur-l-apartheid-israelien
    #apartheid #Israël #Sciences_po #palestine #France

    • Une université suisse doit annuler la « fête de la haine » anti-juive

      Demande d’annulation de la « fête de la haine » d’Israël à la Haute Ecole pédagogique Vaudoise

      Monsieur le recteur Guillaume Vanhulst,

      J’ai appris par un article publié par le centre Simon Wiesenthal, qu’HEP Lausanne a reprogrammé (sous un autre titre (1), mais sans changer le contenu), une formation antisioniste que les autorités vaudoises avaient fait annuler en octobre pour cause de « déséquilibre pédagogique ».

      C’est une formation politique clairement partisane, qui entre en conflit frontal avec les Valeurs et la Charte éthique "favorisant le développement d’une réflexion critique", et le souci d’une "approche critique parmi la diversité des courants de pensée dans le cadre de ses activités de formation et de recherche" énoncées par HEP (2).

      La formation, en effet, est composée de virulents activistes anti-israéliens engagés dans des campagnes antisémites, « qui nient le droit à l’autodétermination du peuple juif, et sont déterminés à détruire l’Etat juif » précise le Centre Simon Wiesenthal, et la lecture du nom des intervenants le confirme au-delà du moindre doute (3).

      Je ne pense pas qu’une "fête de la haine" qui vise à répandre l’idéologie anti-israélienne aux lycéens au travers de la formation que vous assurez aux professeurs, ait sa place dans une école dont la mission est de transmettre la tolérance et l’ouverture par la connaissance.

      La délégitimation d’Israël porte en elle un fruit unique : celui de la haine. Aucun autre.

      Et cette formation à la haine d’Israël est en contradiction profonde avec la charte éthique d’HEP.

      Je vous demande en conséquence et très respectueusement, monsieur le recteur, d’annuler définitivement cette formation des enseignants à la délégitimation d’Israël, ainsi que toute autre formation future qui ne serait pas honnêtement et fondamentalement équilibrée dans son esprit et ses objectifs, et qui ne prévoirait pas la présence d’académiciens pro-Israéliens et anti-Israéliens réputés en nombre égal.

      Veuillez accepter, monsieur le recteur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

      (1) Le titre initial était « 1948 : connaître et enseigner la Nakba palestinienne » et cela s’appelle maintenant : « 1948 : les origines du problème des réfugiés palestiniens »

      (2) https://www.hepl.ch/cms/accueil/mission-et-organisation/valeurs-et-vision/valeurs.html

      (3)
      Elias Khoury, écrivain libanais qui a rejoint l’organisation du Fatah en 1967,
      Ilan Pappe, activiste anti-israélien d’extrême gauche, qui a soutenu la thèse inventée d’un étudiant, Teddy Katz, du massacre par des juifs d’un village palestinien, et continue à la soutenir bien qu’elle ait été rétractée par son auteur et démentie par un comité universitaire.
      Elias Sanbar, actuel ambassadeur palestinien auprès de l’UNESCO,
      Et Shlomo Sand, auteur de plusieurs livres violemment anti-israéliens.


      https://actionnetwork.org/letters/une-universite-suisse-doit-annuler-la-fete-de-la-haine-anti-juive-swi

    • 1948 dans le respect de l’#objectivité scientifique

      Face à une série de #pressions et d’informations erronées liées à la tenue du cours "1948 : Aux origines du problème des #réfugiés_palestiniens", le Comité de direction de la HEP Vaud réaffirme son attachement au respect des principes scientifiques et éthiques fondamentaux, moteurs de sa #liberté_académique.

      Le cours de #formation_continue destiné aux enseignants secondaires d’histoire, intitulé "#1948 : Aux origines du problème des réfugiés palestiniens" fait l’objet, depuis l’automne 2018, d’une série de pressions et d’informations erronées quant à son contenu, ses intervenants pressentis ou de prétendues intentions politiques malveillantes.

      La direction de la #HEP_Vaud, en accord avec les organisateurs du cours, a pris les dispositions nécessaires pour garantir à ce cours une approche respectueuse de la #neutralité_politique et de l’#objectivité_scientifique légitimement attendues de l’institution qui entend en assumer l’entière responsabilité.

      Elle rappelle que ce cours, non public et destiné exclusivement à des spécialistes de la didactique de l’histoire, devra se dérouler dans un climat de réflexion, de respect, d’ouverture et d’échanges académiques. La HEP Vaud proscrira toute approche polémique, tendancieuse, partisane ou arbitraire du sujet.

      « Je sais à quel point le fait d’aborder dans les curriculums de la HEP Vaud des thématiques vives peut susciter des réactions », souligne le recteur Guillaume Vanhulst. « La seule réponse que la HEP Vaud puisse apporter à des interprétations subjectives, voire à des tentatives de manipulation et d’#intimidation, repose sur un strict respect des #principes_scientifiques et éthiques fondamentaux que la Loi sur la HEP lui confère. »

      La compétence à respecter ces principes est à la racine d’un droit fondamental que le Comité de direction de la HEP Vaud entend promouvoir : la liberté académique.

      https://www.hepl.ch/cms/accueil/actualites-et-agenda/actu-hep/1948-respect-objectivite.html
      #éthique

  • États-Unis. Fronde au parti démocrate contre l’influence israélienne
    Sylvain Cypel > 12 mars 2019
    https://orientxxi.info/magazine/etats-unis-insurrections-au-parti-democrate-contre-l-influence-israelien
    https://orientxxi.info/local/cache-vignettes/L800xH399/c7a654ae0af1b856b3a8bda6e905ea-e9adf.jpg?1552295653

    Rashida Tlaib fait partie de ce que l’on appelle aux États-Unis « l’escouade des 4 ». Quatre nouvelles élues, classées « progressistes », entrées à la Chambre des représentants à l’occasion de la vague démocrate qui a vu ce parti engranger son plus grand succès électoral depuis 1974 et reprendre aux républicains la majorité dont ils disposaient depuis 2010. Ces quatre femmes sont toutes jeunes, beaucoup plus à gauche que ne l’est l’appareil du parti, et issues des « minorités » : Rashida Tlaib est palestinienne (née à Detroit, au Michigan, un État qui regroupe la principale population d’origine syro-libano-palestinienne aux États-Unis) ; Ilhan Omar est une réfugiée somalienne ; Ayanna Pressley est une Afro-Américaine et Alexandria Ocasio-Cortez est portoricaine. Toutes partagent enfin un point commun peu fréquent dans le parti démocrate : elles défendent ardemment la cause palestinienne. (...)

    • L’évolution d’un David Rothkopf, ex-directeur de la revue Foreign Policy, est sur ce point très parlante. Longtemps supporteur d’Israël, il publiait il y a un an, après le vote à la Knesset de lois interdisant l’entrée du pays aux critiques de la politique coloniale israélienne, un article qu’il titrait : « Israël devient une voyoucratie illibérale et je ne parviens plus à le défendre ». « La rhétorique de la droite dure israélienne, qui se repaît de manière écœurante des souffrances qu’Israël inflige aux Palestiniens, de la mort d’une jeune fille de 16 ans et d’un paraplégique tués par les soldats israéliens, suggère qu’il faut désormais s’attendre au pire », écrivait-il. Et il concluait : « La politique que mène Israël a rendu beaucoup plus claire l’affaire que les Palestiniens proclament depuis des décennies quant au simulacre de démocratie israélienne. » Cela s’appelle un basculement. Rothkopf est un représentant typique des intellectuels juifs démocrates, de tout temps favorables à Israël et qui, comme lui, « n’y arrivent plus ». L’affaire Ilhan Omar, écrit-il, « a semé la panique à l’Aipac » ». La tentative d’assimiler toute critique d’Israël à de l’antisémitisme à échoué, et c’est heureux, ajoute-t-il. « Nous devons combattre l’antisémitisme, mais nous devons aussi combattre tous ceux qui n’ont aucun respect pour les pratiques démocratiques ».

      A mettre avec l’évolution de la situation aux États-Unis vis à vis de la Palestine :
      https://seenthis.net/messages/752002

      #Palestine #USA #BDS #Ilhan_Omar