person:ima

  • » Updated: “Army Kills One Palestinian, Injures Seven, In Gaza”
    May 4, 2019 12:38 PM - IMEMC News
    https://imemc.org/article/israeli-missiles-injure-at-least-four-palestinians-in-gaza

    The Palestinian Health Ministry has confirmed that Israeli soldiers killed, Saturday, one Palestinian and injured at least seven others, during a series of air strikes and bombings targeting several areas of the besieged Gaza Strip.


    The Health Ministry said the soldiers killed Emad Mohammad Nosseir , 22, from Beit Hanoun, in the northern part of the Gaza Strip.

    It added that the soldiers injured seven other Palestinians, including four who were wounded in previous air strikes targeting Beit Hanoun.

    The Israeli Air Force also carried out several strikes targeting areas in northern Gaza, including many sites, run by armed resistance groups hundreds of meters away from the perimeter fence.

    The targeted areas are in Rafah and Khan Younis, in southern Gaza Strip, the Central District and Gaza city, in addition to Beit Hanoun and Beit Lahia, in northern Gaza.

    #Palestine_assassinée

  • ‘Eva Doesn’t Sleep’ Review : Eva Peron’s Journey After Death – Variety
    https://variety.com/2016/film/reviews/eva-doesnt-sleep-review-1201631075
    https://pmcvariety.files.wordpress.com/2015/10/evadoesntsleep.jpg?w=700&h=393&crop=1

    Les corps des héroïnes sont l’objet de spéculations et de phantasmes encore longtemps après leur mort. Deuxième exemple : Eva Peron

    The presiding character in “Eva Doesn’t Sleep” is dead before most of the action takes place: Writer-director Pablo Aguero (“Salamandra”) speculates on the eerie journey of Eva Peron’s body, which disappeared in the aftermath of the 1955 military coup that overthrew her husband, Argentine president Juan Peron, and wasn’t returned to the country until the 1970s. This morbid subject matter is served at a chilly temperature about as far removed from Andrew Lloyd Webber as could possibly be imagined. The elliptical narrative and political intrigue will appeal to those well versed in Argentine history, as well as to arthouse audiences of the sort that flock to Alexander Sokurov’s films, to which “Eva” bears a resemblance in its cerebral approach to history.

    The movie unfolds in flashback from 1976, narrated by a military leader from a coup that year credited simply as “Admiral,” but likely representing Jorge Rafael Videla (Gael Garcia Bernal, seen only in the bookends, despite lead billing). A staunch enemy of the woman he repeatedly refers to as “that bitch,” he rues the populism she represented and her championing of the working class. Incorporating black-and-white newsreel footage, the rhythmic, immersive prologue captures the adulation that Eva Peron received in life and the national outpouring of grief that followed her death from cancer in 1952.

    The first proper segment centers on Peron’s embalmer, Dr. Pedro Ara (Imanol Arias), who treats her body (stood in for by the actress Sabrina Macchi) with unnerving reverence and intimacy. He sculpts her face to preserve what he sees as her best qualities and cracks her foot and fingers, in just one component of the movie’s sensationally moody sound design. These minimally lit scenes have an ambience that alternately evokes a mad-scientist picture and a religious ceremony, with imagery of the Madonna and child.

    The second and most compelling section takes place in 1956, when an army colonel (Denis Lavant, supplying a measure of his spastic physical intensity) is tasked by the military ruling powers with a covert mission to transport Evita’s body. The soldier (Nicolas Goldschmidt) traveling with him steals a peek at the top-secret cargo and seems hypnotized by what he sees (“It isn’t a corpse. It’s her”). As night turns into dawn, the two men argue and eventually brawl, giving the impression that Evita’s presence, even in death, exerts a mystical power. As the voiceover says, “Her body turned us into animals. It drove us crazy. It made us delirious.”

    Set in 1969, the third movement extrapolates from the real-life kidnapping of Pedro Aramburu (Daniel Fanego), a general in the 1955 coup who subsequently presided as Argentina’s president over a period of repressive crackdown on all images and mention of the Perons. Here, his kidnappers, self-proclaimed Peronist revolutionaries, put him on trial and demand to know the location of their heroine’s body. One of them, Esther (Sofia Brito), is first seen from behind at an angle that gives her hair bun a ghostly resemblance to Evita’s own. (She is perhaps also the child Esther who catches a glimpse of Evita’s body in the embalming segment.) These tense and spare scenes call to mind Marco Bellocchio’s similar “Good Morning, Night.”

    Aguero favors a desaturated, at times almost sepia palette and long takes, some apparently broken up in editing, that help to draw out suspense even while little is happening. The movie’s visceral qualities are substantially enhanced by a theatrical viewing.

    #Argentine #histoire #femmes

  • « Prisonniers du passage » : une ethnographie de la #détention_frontalière en #France

    A partir des années 1980, les conditions d’entrée dans les pays européens deviennent plus restrictives. Amorçant ce qui est désormais devenu la norme en Europe quels que soient les gouvernements, les politiques publiques migratoires se caractérisent par l’arrêt de l’immigration de travail, le durcissement des critères d’attribution de l’asile politique, l’expulsion des étrangers irréguliers ou ayant reçu une condamnation pénale et les modifications du code de la nationalité. Par ailleurs, dans le processus de construction européenne, la gestion des circulations s’organise à travers un régime double et différentiel, de libre circulation des personnes à l’intérieur de l’espace européen, et de construction renforcée des frontières extérieures. Ce cadre européen met en place un espace stratifié et complexe qui saisit les acteurs de la circulation dans un quadrillage de pratiques et de normes. Cet espace est fait de superpositions, de différences nationales, selon la culture et l’histoire de chaque pays européen, et d’homogénéisations – notamment à travers les accords de Schengen en 1985 et 1990 et le règlement de Dublin1 dont la troisième mouture est en vigueur, la quatrième en préparation.
    2

    Dans ce contexte, le contrôle des voyageurs et des migrants passe couramment par leur enfermement dans des espaces plus ou moins pénitentiaires. En France, la zone d’attente est une zone extraterritoriale de détention où les étrangers refusés à la frontière sont maintenus en attente de leur admission ou de leur « refoulement » pour une période allant jusqu’à vingt jours. Les zones d’attente sont situées dans ou à proximité des zones internationales aéroportuaires, portuaires, routières ou ferroviaires. En tant qu’assistante juridique pour l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé), j’ai eu accès à l’intérieur de la zone d’attente, où j’ai mené une observation de 2004 à 20082 . Cette ethnographie d’une forme particulière de contrôle s’offre comme point de départ pour réfléchir sur le régime mis en place en Europe depuis quelques décennies en partant des différents espaces par lesquels ce régime procède.
    « Une frontière, c’est quoi ? Juste une ligne, rien de plus »
    3

    Comment se retrouve-t-on détenu « à la » frontière ? Que s’y passe-t-il ? Comment en sort-on ? Et qu’y a-t-il de l’autre côté ? La mise au ban dont témoignent les centres fermés aux frontières est une réalité difficile à saisir : les barrières instituées de l’illégalité, les enjeux de clandestinité, d’anonymat, d’identification font qu’en pratique, ce parcours ne se raconte pas et se dérobe face à l’observation empirique. En s’appuyant sur les expériences vécues d’enfermement et de circulation qui se tissent autour du maintien en zone d’attente, il s’agit d’approcher cette réalité en sondant les lieux par où les individus transitent et les techniques qui mettent en branle leur circulation faite de passages, d’immobilisations et de retours. Cette « errance individuelle »3 , dans la rugosité de ses parcours improbables, nous renseigne en retour sur l’évolution de l’espace public, du rapport au temps et au (non-)lieu qui fondent une modalité inédite de l’inclusion dans l’organisation politique étatique. Imaginons donc un parcours fait de multitude de parcours : un collage d’expériences qui fait surgir les nœuds du voyage et trace les possibles, suit les bifurcations, pointe les tensions. Entrons dans le dispositif.

    Kadiatou Fassi est née à Conakry en Guinée il y a seize ans. Son père était venu d’un village pour étudier dans la capitale, qu’il n’a plus quittée. Sa mère a rejoint son mari en ville après le mariage, mais « elle n’a pas duré » : elle est morte un peu après la naissance de sa fille. Le père de Kadiatou tenait un commerce, et la situation n’était pas mauvaise. Lors des grèves de 20074 , alors qu’on avait déclaré l’état de siège et le couvre-feu – Kadiatou préparait le dîner dans la cour – Monsieur Fassi est blessé par balle lors d’une émeute dans la rue commerçante où se trouve sa boutique. Il meurt.
    5

    Après l’enterrement de son père, Kadiatou rencontre un de ses anciens clients, qui lui propose de l’aider à partir du pays. Kadiatou sait qu’une cousine maternelle est en France, et elle rêve de s’appuyer sur cette cousine pour venir en France elle aussi. Elle explique son projet, pour lequel elle dispose de l’héritage laissé par son père. L’homme répond que cela tombe bien : il doit aussi se rendre en France. Il lui demande où est sa cousine. Elle ne le sait pas, mais elle a son numéro de téléphone. Kadiatou possède cinq millions de francs (CFA). Le client lui demande trois millions et fait fabriquer un passeport pour Kadiatou : il va devoir changer sa date de naissance pour qu’elle apparaisse comme majeure. Kadiatou accepte. Le client vient ensuite chercher le reste de l’argent : 2 millions. Kadiatou Fassi prend l’avion avec le client de son père, qui s’est occupé de ses papiers d’identité, de son billet d’avion, pour lequel il faut présenter un passeport et un visa, et de leur passage aux comptoirs de vérification à l’aéroport de Conakry.
    6

    Ils débarquent dans un pays dont elle n’a jamais entendu parler : l’Ukraine. Elle ne connaît personne et ne comprend pas la langue ; elle demande au client de l’emmener chez sa cousine. Il lui demande d’attendre. Il la loge à Kiev, à l’arrière d’un restaurant. Il vient la voir parfois. Deux semaines passent : Kadiatou redemande au client de l’emmener chez sa cousine, comme c’était prévu. Les visites du client s’espacent. Puis il revient, accompagné d’autres hommes. Il déclare à Kadiatou qu’elle doit payer le reste de son voyage. Un jour, il lui rend son passeport, le billet de retour et lui annonce qu’elle rentrera seule le mardi suivant. Elle lui répond qu’elle ne sait pas prendre l’avion. L’homme la fait monter dans un taxi et l’accompagne à l’aéroport : il écrit le nom de la compagnie aérienne, avec lequel Kadiatou Fassi embarque sans encombre pour le voyage du retour : Kiev-Conakri avec une escale à Paris5 .

    Jana Fadhil, son mari Iman et son fils de quatre ans sont arrivés de Damas où ils s’étaient installés après leur départ de Bagdad. Celui qui a organisé leur voyage leur demande de l’attendre à la descente de l’avion, le temps d’emmener leurs passeports et leurs formulaires de douane auprès de ses « connaissances » parmi les policiers, pour les faire tamponner. Leur voyage a coûté 13 000 euros, payables en deux fois. Ils ont avec eux 5 000 euros, la deuxième partie de la somme, qu’ils remettent comme convenu à leur accompagnateur dès leur arrivée à Roissy, et quelques centaines d’euros pour leur séjour. Au bout de quelques heures, voyant que l’homme ne revient pas, Iman part le chercher de-ci, de-là dans le terminal : perdus dans l’aéroport, ils tournent en rond et marchent. Ils restent à attendre dans le hall du terminal avant les douanes jusqu’au soir. Jana Fadhil est enceinte de sept mois. Elle et son fils s’allongent sur le sol ; son mari dort sur une chaise. Ils se nourrissent au comptoir snack du terminal : une bouteille d’eau coûte 4,5 euros, un gâteau, 1,5 euro. Le jour suivant, ils ont déjà dépensé 260 euros en nourriture et téléphone et commencent à être à court d’argent. Dans l’après-midi suivant, Jana fait un malaise et prend peur de perdre son bébé : ils se dirigent vers les postes de douane. Ils restent deux heures devant un poste en essayant de capter l’attention des officiers qui vont et viennent. Finalement, l’un d’eux se tourne vers eux ; Iman lui dit en anglais :

    - Un homme nous a laissés ici.

    - Venez avec nous.

    8

    En escale à Paris, Kadiatou Fassi ne prend pas la correspondance pour Conakry. La police l’intercepte dans le terminal : elle est emmenée au poste pour un interrogatoire. Les policiers la questionnent sur son accompagnateur, lui demandent où il se trouve à présent. Dans l’après-midi, ils la conduisent au prochain vol vers Conakry. Kadiatou refuse de monter dans l’avion : elle dit à la police qu’elle ne sait plus comment vivre chez elle : comme elle a donné son argent pour venir, elle a été délogée de sa maison. Les policiers lui demandent à nouveau de monter dans l’avion, en la menaçant de lui mettre des menottes s’il elle ne le fait pas. Elle a peur et se met à pleurer. Ils la reconduisent dans le poste de police. Kadiatou attend dans une cellule fermée à clé, une vitre donne sur le couloir du poste. Il y a un banc en ciment et un téléphone au mur qui ne marche pas. Sans trop savoir de quoi il s’agit, Kadiatou Fassi se souvient qu’en Guinée, certains disaient qu’« il y a l’asile qu’on demande pour ne pas qu’on te retourne ». Un policier ouvre la porte quelques heures plus tard : elle lui demande de « l’aider à demander l’asile ». Au comptoir du poste, un policier imprime une série de documents, lui demande d’en signer certains et lui tend la pile de ses « papiers de police ». Trois agents la conduisent, en compagnie de plusieurs autres hommes, femmes et enfants, dans le centre de Zapi 3. Une employée de la Croix-Rouge les accueille à l’étage : elle leur donne à chacun des draps et une serviette, et leur montre leur chambre. Kadiatou Fassi a une chambre seule, dans la partie réservée aux « #mineurs_isolés ».

    Djibril Ba attend dans le couloir, assis sur le rebord d’une cabine de douche. En fin de matinée, une voix lui demande en anglais de descendre avec ses papiers de police. Il se rend au bureau de la Croix-Rouge qui se trouve à quelques mètres en disant qu’il vient d’être appelé. Une médiatrice lui dit qu’il doit descendre et sonner à l’interphone dans le hall, la police lui ouvrira. En bas, un policier lui ouvre : « police papers », puis l’accompagne le long d’un couloir au plafond immense jusqu’à une double porte électrifiée qu’il ouvre à l’aide de cartes magnétiques. Il se trouve dans un hall d’attente, dans lequel la lumière du jour entre par une porte vitrée qui donne sur une deuxième salle d’attente, à l’entrée du centre. Deux policiers sont assis à une petite table et discutent entre eux. Le hall donne sur plusieurs pièces : certaines sont réservées aux visites entre les maintenus et leur famille ou leur avocat ; d’autre aux entretiens de demande d’asile avec un agent de la division asile à la frontière. Djibril Ba attend sur les chaises alignées du hall, il est seul avec les deux policiers assis devant le petit bureau. Une porte s’ouvre au fond du couloir, un des policiers appelle Djibril et le fait entrer dans le bureau de l’agent de l’Ofpra. L’homme d’une trentaine d’années est assis derrière un ordinateur, dans un bureau très clair garni d’une grande fenêtre à poignées qui donne sur des haies d’arbustes. L’agent de l’Ofpra laisse d’abord Djibril parler, puis il lui pose quelques questions factuelles. Il fait des photocopies de sa carte de militant et de photos que Djibril Ba a emmenés avec lui. L’entretien dure une heure, puis Djibril est reconduit à travers les sas et les couloirs vers le centre d’hébergement à l’étage. Dans l’après-midi, Djibril Ba entend à nouveau son nom au haut-parleur : on lui demande de descendre avec ses papiers de police. Un policier le reconduit vers les bureaux de l’Ofpra, où l’attend le même agent :

    - Avez-vous un dernier mot à ajouter ?

    - Non, tout ce que je voulais dire, je l’ai dit. Je veux avoir l‘asile, car j’ai des problèmes dans mon pays.

    - Ok. Je photocopie tous vos documents et je les mets dans votre dossier pour le ministère de l’Intérieur. Mon avis est consultatif, mais ce sont eux qui prennent les décisions.6

    Djibril Ba remonte dans sa chambre. Dix minutes plus tard, il est appelé à descendre et il est reçu encore une fois dans le bureau par l’agent qui est accompagné cette fois d’un autre officier. On lui pose de nouvelles questions : Pourquoi a-t-il fui le Mali mais est-il arrivé par la Côte d’Ivoire ? Pourquoi est-il entré dans la rébellion ? À la fin de l’entretien, on lui redemande pourquoi il demande l’asile. Il l’explique à nouveau. Les deux hommes s’interrogent du regard et le second opine : « Ce sera tout merci ». L’entretien dure quelques minutes.

    Le lendemain de son entretien, James est appelé en bas avec ses papiers de police et ses bagages. Il a peur. Il ne veut pas descendre. Il me demande plusieurs fois pourquoi il doit descendre avec son sac. James est petit et coquet, un béret beige sur la tête, des bottines en crocodiles, une valise rigide grise métallisée. Il sent la crème hydratante. Il était syndicaliste à Lagos, au Nigeria. Il a demandé l’asile et attend une réponse. Il a retranscrit son récit d’asile sur quatre feuilles qui traînent sur sa table de nuit. Très peu de Nigérians obtiennent l’asile politique : le Nigeria fait partie des « principales nationalités des déboutés » de l’asile en France entre 2003 et 20077 . Il fait calmement, minutieusement son sac. Il me demande de l’attendre : il va aller aux toilettes. Après cinq bonnes minutes, il finit de boucler sa valise, plie les feuilles et les met dans sa poche. On descend ensemble. Je veux vérifier que sa notification de refus de demande d’asile ne lui sera pas remise au moment où ils vont l’emmener pour un embarquement forcé. Si c’est le cas, il faudra se plaindre à la police, car la notification doit avoir lieu avant l’embarquement. Mais ça ne changera rien pour James. Le problème est que je ne connais pas le nom de famille de James : ça sera difficile de déposer une plainte sans pouvoir donner le nom de famille du maintenu. Je n’ai pas le temps de demander le nom de James ; on est arrivé dans le hall du rez-de-chaussée, James a sonné, un policier a ouvert et lui a demandé ses papiers de police :

    - Oui c’est bon, veuillez me suivre.

    - Excu…

    J’essaie de placer un mot, mais la porte s’est déjà refermée sur moi. Je le laisse partir, je ne peux rien dire. Légalement, il n’y a rien d’anormal à ce qui vient de se passer. Louis, un demandeur d’asile nigérian que j’ai rencontré tout à l’heure nous a suivi dans le hall :

    - Qu’est-ce qui est arrivé à mon collègue ?

    - Je ne sais pas.

    Il me le demande plusieurs fois. Un policier en tenue d’escorte8 passe devant nous. Je lui demande s’il sait « où est parti le Nigérian ». « Quel Nigérian ? Quel est son nom ? Vous avez son numéro de MZA9 ? » Il ne peut pas m’aider s’il ne connait pas son nom ; mais il sait qu’un Nigérian a eu l’asile politique aujourd’hui. C’est rare. Je me demande si c’est James. Plus tard, depuis la fenêtre du bureau, je vois James mettre sa valise grise dans une voiture de la Croix-Rouge. Elle va le conduire au kiosque d’orientation de l’aéroport de Roissy pour ceux qui ont été admis à demander l’asile en France.
    11

    Au Terminal 1 de l’aéroport, au niveau des arrivées, derrière la porte à deux battants nº 24, accessible par les escaliers réservés au personnel technique, se trouve le bureau de la Croix-Rouge où Halima Seyum a été conduite après avoir été admise à sortir de zone d’attente au titre de l’asile. Une employée de la Croix-Rouge lui a remis une feuille listant les numéros de téléphone utiles pour son parcours d’asile : France terre d’asile, pour la domiciliation, la préfecture de la Seine Saint-Denis, pour le dépôt de sa demande, la Cimade, ouverte tous les mardis matins à partir de 8 h (prévoir d’être sur place une heure avant), si elle a besoin de conseil juridique. L’employée explique à Halima que la police lui a remis un « récépissé » de demande d’asile. Elle doit absolument se présenter à la préfecture d’ici huit jours pour enregistrer sa demande (l’examen en zone d’attente est une présélection qui l’a uniquement admise à présenter sa demande d’asile : la procédure reste entièrement à faire). Elle doit d’abord disposer d’une adresse. À ce sujet, elle devra se présenter à l’association France terre d’asile, qui la domiciliera : elle passera tous les deux jours vérifier le courrier administratif qui lui sera dès lors envoyé à cette adresse. Mais il reste à trouver un hébergement. Je reçois l’appel d’une assistante sociale de la Croix-Rouge à Roissy, de la part d’Halima Seyum. En effet, oui, je la connais : je l’ai aidée à préparer son entretien de demande d’asile (je l’ai « briefée ») et je lui ai laissé mes coordonnées. Halima ne sait pas où dormir ce soir : ils n’ont pas de place pour elle, est-ce que je pourrais l’accueillir ? Je dis que c’est impossible (je loge moi-même chez un ami).

    C’est bien ce que je pensais… On va essayer de lui trouver une place à l’Aftam 93, les foyers pour demandeurs d’asile ; mais tout est plein en ce moment. Au pire, on lui trouvera une chambre d’hôtel pour ce soir.

    12

    À 6 h du matin, un groupe de maintenus est conduit de la zone d’attente vers le Tribunal de grande instance. En début d’après-midi, les maintenus sont accompagnés par une dizaine de policiers dans la salle des audiences du 35 quater, où un juge des libertés et de la détention examine la légalité de leur procédure de détention, et se prononce sur le prolongement de leur maintien en zone d’attente. Jana Fadhil a été hospitalisée le lendemain de son transfert en zone d’attente ; l’avocat commis d’office présente au juge le certificat médical établi à l’hôpital en insistant sur les problèmes de santé de Jana, enceinte, et d’Iman, diabétique. Le juge décide de ne pas prolonger le maintien de la famille. À la sortie de l’audience, Jana, Iman et leur fils se font indiquer la direction du métro vers Paris.

    La cousine de Kadiatou Fassi est venue à l’audience du 35 quater avec les documents que l’avocat lui a demandé d’apporter : un certificat de naissance pour attester de ses liens de famille avec Kadiatou ; un avis d’imposition qui prouve qu’elle a des ressources suffisantes pour s’en porter garante. Mais Kadiatou n’est pas présentée au juge ce jour-là. Sa cousine appelle la zone d’attente, où un officier lui explique que Kadiatou Fassi a « bien été réacheminée » vers Conakry la veille.

    Djibril Ba a contacté un avocat avec l’aide d’un cousin en France dont il avait les coordonnées. Celui-ci lui a demandé 900 euros d’honoraires et a exigé l’intégralité de la somme d’avance. Durant l’audience, il soulève quelques points de procédure ; le juge décide cependant de maintenir Djibril Ba (comme toutes les autres personnes qui lui sont présentées ce jour-là) en zone d’attente, « attendu que l’intéressé a formé une demande d’asile [qui] est en cours d’examen ».
    14

    Quatre jours après avoir eu un entretien d’asile, Abdi Hossein est appelé par la police. L’officier qui lui ouvre le fait entrer et l’accompagne jusqu’à un bureau. Un agent imprime deux feuilles, et lui demande de signer en bas de la seconde. Puis on le raccompagne dans le hall.

    Considérant que X… se disant M. Abdi Hossein déclare qu’il serait de nationalité somalienne, qu’il serait né et résiderait à Afgoy, qu’il serait cultivateur, qu’il serait membre du clan minoritaire Sheikhal et du sous-clan Djazira, que le clan Habar Guidir serait majoritaire à Afgoy, que par crainte pour sa sécurité il ne serait pas beaucoup sorti de son domicile, qu’en décembre 2006, son père aurait été assassiné par balle en sa présence, devant la porte de sa boutique, par un groupe armé appartenant au clan Habar Guidir qui voulait extorquer son argent ; que ces miliciens connaîtraient ce quartier, viendraient enlever des personnes et les déposséder de leur bien, que suite à cet événement et en raison de la guerre civile, il aurait décidé de quitter son pays ; qu’un ami de son père lui aurait conseillé de se rendre en France afin d’y solliciter l’asile et aurait organisé son voyage via le Kenya ;

    Considérant toutefois que le récit de l’intéressé qui prétend être de nationalité somalienne et fuir son pays afin de sauvegarder sa sécurité n’emporte pas la conviction, que ses déclarations revêtent un caractère convenu, imprécis et dénué de spontanéité, notamment en ce qui concerne les circonstances dans lesquelles son père aurait été assassiné, en sa présence, en décembre 2006, par des personnes armées appartenant au clan de Habar Guidir, que de plus il reste très évasif à propos de la politique récente à Afgoy où il affirme pourtant avoir toujours résidé et de cette zone géographique – il ignore jusqu’aux noms des principaux quartiers de sa ville, que de surcroît il n’est guère plus explicite s’agissant des conditions dans lesquelles il aurait quitté son pays, qu’enfin il n’apport aucune explication sur son départ du Kenya et se borne à indiquer qu’il aurait suivi le conseil d’un ami de son père lui recommandant de solliciter l’asile en France, que l’ensemble de ces éléments incite à penser que contrairement à ce qu’il affirme, il n’est pas originaire de Somalie, que dès lors, sa demande ne saurait aboutir ;

    Qu’en conséquence, la demande d’accès au territoire français formulée au titre de l’asile par X… se disant M. Abdi Hossein doit être regardée comme manifestement infondée.

    Considérant qu’il y a lieu en application de l’article L.213-4 du Code d’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, de prescrire son réacheminement vers le territoire de la Somalie ou, le cas échéant, vers tout territoire où il sera légalement admissible.

    15

    Abdi Hossein se rend au bureau de la Croix-Rouge pour comprendre ce qu’il y a écrit sur le document que la police vient de lui remettre. Un employé de la Croix-Rouge lui conseille d’aller au bureau de l’Anafé, au fond du couloir. Lise Blasco, bénévole à l’Anafé, reçoit Abdi et lui explique son rejet de demande d’asile, avec l’aide d’un traducteur bénévole en somali, contacté par téléphone. Elle décide de présenter un recours juridique devant le Tribunal administratif pour contester le rejet de la demande d’asile d’Abdi. À nouveau, elle interroge longuement Abdi Hossein avec l’aide de l’interprète. Puis elle l’accompagne à l’infirmerie du centre, afin que le médecin de garde lui établisse un certificat médical attestant des impacts de balle qu’Abdi dit avoir reçu dans chaque jambe. Ensuite, Lise Blasco ferme la porte du bureau à clé et se met à rédiger le référé qu’elle faxe aux greffes du Tribunal administratif en début de soirée. Quelques heures plus tard, Abdi Hossein est appelé à descendre avec ses bagages.
    16

    Amadou Mporé arrive ému dans le bureau. Il s’assoit devant moi et sort de sa poche une boule de tissu, un débardeur déchiré, en sang, qu’il pose sur la table.

    À 10 h du matin, je suis appelé en bas avec mes bagages. Je descends avec mon sac et je sonne à l’interphone. Le policier me fait entrer dans une salle d’attente et me demande de patienter. Je reste assis deux heures. À l’appel du repas de midi, le policier me dit d’aller manger en laissant mon sac ici et me demande de revenir sonner après le repas. Il me raccompagne dans le hall où je rejoins les autres qui vont au réfectoire. À table, des gens me demandent ce que je faisais avec la police, où j’étais et pourquoi. Je ne parle pas : je ne les connais pas, et puis un policier surveille le réfectoire. Je reviens dans la salle d’attente vers 12 h 30. Deux policiers en uniforme bleu-marine, avec des Rangers aux pieds, des gants en cuir noir, une matraque à la ceinture, entrent peu après. Il me disent qu’ils vont m’emmener à l’aéroport : ‘Tout se passera bien si tu te tiens tranquille, mais si tu fais des difficultés, on va t’attacher’. Je crie, je ne veux pas qu’on m’attache. Les policiers se dirigent vers moi, ils sont au nombre de six. Ils ont été rejoints par leurs collègues en chemise bleu ciel et képi, qui étaient assis dans la salle d’attente. Ils ont commencé à m’attacher avec des bandes. Je criais : ‘Laissez-moi ! Laissez-moi !’ J’ai pleuré. J’ai enlevé ma chemise, je me suis trouvé en débardeur. Les policiers m’ont pris par le cou et m’ont renversé en avant. Je suis tombé le visage à terre, je me suis ouvert la lèvre. Ils se sont mis à frapper : ils ont piétiné ma jambe avec leurs chaussures, le tibia, le genou gauche, le pied droit. L’un d’entre eux a mis son genou sur ma joue, il a plaqué mon visage contre le sol. La bagarre a duré entre dix et vingt minutes peut-être. Une camionnette de police est venue se garer devant la porte de sortie qui relie le poste de police au parking, mais on ne m’y a pas emmené. Je suis allé m’asseoir. Certains policiers en tenue d’escorte et d’autres en chemise bleue claire ont voulu me donner un verre d’eau. J’ai dit : ‘Non, je ne veux pas d’eau’. J’ai pleuré, pleuré. Le jeune policier qui m’a donné l’eau m’a conseillé :

    - Prends un avocat.

    - Si j’avais volé, vous pouviez me faire ça. Mais je n’ai pas volé. Vous ne pouvez pas me faire ça. Je vais prendre un avocat. Je vais prendre un avocat.

    Les policiers me disent d’attendre. Je leur dis que je veux me laver. Un policier en bleu marine (un métis, costaud) m’a accompagné chez le médecin. Lui n’était pas là en même temps que les autres, il est venu plus tard avec la camionnette ; lui ne m’a pas touché. Dans le cabinet médical, une infirmière prend ma tension, un médecin m’ausculte, il me demande où j’ai mal. Il me donne un comprimé contre la douleur. Non, il ne me donne pas de certificat médical : ce qu’il a écrit, il l’a gardé pour lui. Puis je suis monté directement chez toi ici.

    Six jours après son arrivée en zone d’attente, Djibril Ba est appelé à descendre avec ses bagages. Il est menotté et escorté par trois agents de l’Unité nationale d’escorte, de soutien et d’intervention (UNESI) vers Bamako, où il est remis aux mains des officiers de la police locale.
    18

    À 23 h 15, Abdi Hossein est placé en garde à vue. Il comparaît deux jours plus tard devant la 17e chambre du Tribunal correctionnel pour « infraction d’entrée ou séjour irrégulier et soustraction à l’exécution d’une mesure de refus d’entrée en France ». Il est condamné à un mois de prison ferme et transféré à la prison de V.
    19

    Halima Seyum me rappelle depuis un foyer Emmaüs dans le 14e arrondissement de Paris. Elle y est logée pour une nuit seulement, car c’est un foyer d’urgence pour les gens sans domicile. Elle attend d’être placée dans un foyer Aftam 93. Je vais la voir dans son foyer vers 16 h. Il ressemble à une vieille école, un bâtiment qui date du début du vingtième siècle, une esthétique de lieux publique des années 1960 : linoléum gris, meubles en bois véritable dépareillés, chaises d’école aux barreaux gris vert métallisés, odeur de gras. Nous allons boire un café dans le réfectoire, sur des tables longues couvertes de nappes en plastique. Tout est propre et patiné, pas encore aligné sur les matières plastiques et les formes rondes grossières que l’on trouve partout dans le neuf aujourd’hui, et aussi en zone d’attente. Son récépissé de huit jours, dans le délai desquels elle doit faire une demande d’asile à la préfecture, expire le lendemain. Le responsable du centre dit qu’ils enverront d’ici là sa demande d’asile à la préfecture, le cachet de la poste faisant foi.
    20

    Quelques jours plus tard, le téléphone sonne. C’est un employé de l’hôtel « Première Classe » à D. qui m’appelle à la demande de Halima Seyum. Elle n’a pas eu de place au foyer Aftam, mais elle a désormais une chambre jusqu’au 30 avril dans cet l’hôtel, où l’Aftam a logé, sur le même étage, d’autres demandeurs d’asile n’ayant pas pu être hébergés en foyer. Situé à une sortie du périphérique extérieur, l’hôtel ressemble à un « Formule 1 » de luxe, avec des orchidées sur le comptoir, une salle à manger propre et avenante, des distributeurs de café, de gâteaux et toutes les commodités nécessaires à un service sans personnel. Des cars de touristes sont alignés sur le parking. Halima est inquiète pour la nourriture. À l’Aftam, on lui a donné vingt euros pour la semaine, et la semaine prochaine, on lui donnera encore vingt euros. Ce n’est pas beaucoup. Quand elle est revenue de l’Aftam, elle avait très faim, elle se sentait mal. Alors elle a acheté une part de pizza dans la rue, mais elle a dépensé quatre euros sur les vingt qu’elle possède pour la semaine ! Elle voudrait partir en Angleterre : elle parle l’anglais, mais pas un mot de français, et sa compagne de chambre lui a dit qu’on pouvait travailler là-bas. Demandeuse d’asile renvoyée de Belgique sous le règlement « Dublin II », cette dernière est en Europe depuis quelques années déjà, et connait la ville.
    21

    Il faut bien réfléchir à cette question de départ vers l’Angleterre. Halima a été admise à la frontière comme demandeuse d’asile, ce qui indique qu’elle a de bonnes chances d’obtenir l’asile – l’examen aux frontières est paradoxalement réputé plus difficile que l’examen de fond de la demande d’asile par l’Ofpra. Nous avons pris du café, nous sommes montées dans sa chambre, nous nous sommes assises sur son lit, dans une belle lumière de fin d’après-midi :

    La guerre entre l’Érythrée et la Somalie a fait beaucoup de morts. La guerre est bête. Nous vivons ici, eux vivent là-bas, et l’on décrète qu’il y a une frontière, là, et pour cette frontière, juste pour une ligne, on va s’entretuer, on va faire la guerre et tuer des milliers de gens. Pour cette ligne. Une frontière, c’est quoi ? Juste une ligne, rien de plus. La Somalie et l’Érythrée se sont disputées pour cette ligne, ils ont envoyé beaucoup de monde à la guerre, beaucoup de gens sont morts. Mes deux frères ont été envoyés à la guerre. Les deux : d’abord un, et puis ils sont venus chercher d’autres jeunes et ils ont pris le deuxième. Mes frères et sœurs avaient peur. On n’a eu aucune nouvelle. On ne savait pas où ils étaient : personne ne disait rien et les nouvelles non plus ne disaient rien. Il y a eu beaucoup de morts. Un jour, un train est arrivé, tout le monde est allé à la gare et l’on attendait les noms : ils lisaient une liste, et ceux qui étaient sur la liste, on savait qu’ils étaient morts. J’avais peur. J’ai attendu dans la peur et quand j’ai entendu le nom de mon frère, j’ai pleuré. Et je restais encore devant la liste. Et puis ils ont dit le nom de mon deuxième frère et je me suis évanouie. Les voisins m’ont ramenée à la maison. Mon père était très malade déjà à ce moment-là… Ah, ce ne sont pas des choses gaies. Excuse-moi, je t’ennuie en te racontant ces choses. Toi tu es ennuyée, mais moi ça me fait du bien, ça me soulage le cœur.

    On s’est dit au revoir en début de soirée. On s’est rappelées plus tard : je partais quelques semaines au Canada. Halima m’a souhaité bon voyage et m’a dit que si l’on ne se revoyait pas d’ici mon départ, elle me disait au revoir. Je suis passée à l’hôtel avant de partir, mais elle m’avait prévenue qu’elle ne serait sans doute pas là, parce qu’elles allaient, avec sa compagne de chambre, à l’Armée du salut pour chercher de la nourriture. Pas encore rentrée ? Déjà partie ? À mon retour du Canada en mai, j’ai appelé Pierre Gilles, du foyer Emmaüs, qui m’a amicalement donné le contact de la personne qui s’occupait de Halima à l’Aftam. Je l’ai appelé pour avoir des nouvelles ; il m’a dit un peu sèchement : « elle a disparu dans la nature ».

    #Confinement et #subjectivation

    Comment le contrôle frontalier fonctionne-t-il au quotidien ? Quelles fonctions garde-t-il dans une perspective à plus long terme de parcours dans le pays d’accueil ? Comment les gestions institutionnelles de la circulation produisent-elles de nouvelles façons de gouverner les non-nationaux, aussi bien « étrangers » qu’« apatrides » : ceux dont le lien à l’État et à la Nation est de fait suspendu ? Voici quelques questions qui se posent au regard des parcours esquissés. Chacun bien sûr entre dans ces apnées administratives avec son bagage : ses connaissances, ses résistances, ses références, ses ressources, ses peurs. Fereydoun Kian mesure deux mètres pour une centaine de kilos : il sera directement placé en garde à vue sans subir de tentative de renvoi sous escorte. Sylvie Kamanzi s’en tient fermement aux connaissances administratives qu’elle a développées au cours de dix ans d’exils successifs entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC) : d’abord, ne pas laisser savoir que l’on est rwandaise ; ensuite, face aux extorsions et aux violences de la police, toujours refuser de se rendre à un interrogatoire et garder le silence. Ces leçons tirées de l’expérience la mèneront très vite à un malentendu indénouable avec l’administration et à son refoulement dans le premier avion du retour.
    23

    Si les personnes placées dans des centres de rétention administrative (CRA) pour les sans-papiers arrêtés sur le territoire français ont toutes fait l’expérience, quoique différente, d’une vie en France et souvent d’un parcours administratif10 , ceux qui débarquent des avions ne partagent aucune expérience commune. Il n’existe pas de seuil, même minimal, de connaissance partagée de la culture administrative nationale, de la culture matérielle globale qui prévaut dans les aéroports et les nouveaux centres aseptisés11 , des codes moraux et humanitaires de la démocratie occidentale12 ; pas de continent commun, de langue commune ni de formation politique identique. Comment comprendre l’expérience intime du maintien en zone d’attente en s’attachant à des situations et des trajets si variés, dont le vécu s’inscrit dans des grammaires culturelles, un univers symbolique, des savoirs pratiques différents ? Est-ce que le même mot de « maintenus » est suffisant pour conférer une situation commune à ce kaléidoscope d’expériences qui se croisent dans le temps court de la détention frontalière ?

    https://www.politika.io/fr/notice/prisonniers-du-passage-ethnographie-detention-frontaliere-france
    #frontières #rétention #détention_administrative #zone_d'attente #MNA #mineurs_non_accompagnés #disparitions #Guinée_Conakry #aéroport #Zapi_3 #Ofpra #asile #migrations #réfugiés #Croix-Rouge #Aftam_93 #police #violences_policières #Unité_nationale_d'escorte_de_soutien_et_d'intervention #UNESI #hébergement #logement #CRA #débouté #sans-papiers

    • . . . . . . . .
      CI JOINT LA LISTE DES PERSONNALITÉS IRAKIENNES LIQUIDÉES, SELON LA LISTE ÉTABLIE PAR LE QUOTIDIEN EN LIGNE « AR RAI AL YOM »

      Dirigé par Abdel Bari Atwane, fondateur du journal trans-arabe Al Qods Al Arabi » : http://www.raialyoum.com/?p=454552

      Université de Bagdad (40 membres du corps enseignant asssassinés)

      1- Dr Mohamad Abdallah Al Rawi : Recteur de l’Université de Bagdad, Président de l’Ordre des Médecins iraien, assassiné à sa clinique sise quartier Al Mansour (Bagdad).
      2- Makki Habib Al Mou’men : diplomé de l’Université du Michigan (États-Unis), spécialiste de l’Histoire contemporaine, ancien professeur aux universités irakiennes (Bassorah, Bagdad, Irbil et Souleymaniyeh), ainsi qu’à l’Institut des Études Palestiniennes.
      3 – Mohamad Abdallah Moneim Al Azmiralli : Titulaire d’un doctorat en Chimie, scientifique distingué, en poste dans des centres de recherches spécialisés. Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université de Bagdad, Département de Chimie. Cet égyptien, titulaire de la nationalité irakienne, a été liquidé par les Américains dans le camp aménagé à proximité de l’aéroport de Bagdad, en 2003.
      4- Issam Charif Al Takriti : Ancien ambassadeur d’Irak en Tunisie. Titulaire de la chaire d’Histoire à l’Université de Bagdad, il a été liquidé en compagnie de 5 de ses collègues, le 22 octobre 2003, dans le secteur d’Amiryah (Bagdad) .
      5- Majed Hussein Ali : Savant atomique, spécialiste de la physique nucléaire (Université de Bagdad, Faculté des Sciences), éliminé début 2004.
      6- Imad Sarsour : Doyen de la Faculté de médecine de Bagdad, spécialiste de la chirurgie réparatrice.
      7- Soubeiry Moustapha Al Bayyat i : Chef du département de géographie de l’Université de Bagdad , tué en 2004.
      8- Ahmad Al Raw i : Professeur d’agronomie à l’Université de Bagdad, en charge du centre d’épidémiologie. Tué avec sa femme, en 2004, sur l’autoroute Bagdad-Al Ghazalyah.
      9- Housni Kamal : Physicien, Faculté des Sciences, Université de Bagdad.
      10- Marwane Mouzher Al Hayti : Ingénieur chimiste ; Professeur à la Faculté des Sciences de l’Université de Bagdad.
      11- Moustapha Al Machahandi : Professeur de civilisation islamique. Faculté des lettres, Université de Bagdad.
      12- Khaled Mohamad Al Janabi : Titulaire de la chaire Histoire de l’Islam- Faculté des Lettres – Université de Bagdad.
      13- Hassan Abd Ali Daoud Al Rabihi : Vice doyen de la Faculté de Médecine de l’Université de Bagdad.
      14- Marwane Rachid : Vice-doyen de la Faculté de Génie- Université de Bagdad
      15- Abdel Latif Ali Al Mayyah : Adjoint au Directeur du Département du Monde arabe-Université de Bagdad. Assassiné en 2004 au lendemain de son apparition sur une chaîne de télévision arabe pour réclamer la tenue d’élections législatives.
      16- Hicham Charif : Chef département Histoire – Université de Bagdad
      17- Raad Chalah : Chef du département de Biologie – Faculté des Sciences-Université de Bagdad.
      18 -Fouad Ibrahim Mohamad Al Bayyati : Chef du département de l’Allemand (langue et civilisation allemandes) -Faculté des Langues- Université de Bagdad. Assassiné devant sa maison, quartier de Ghazala (Bagdad), le 19 avril 2005.
      19- Mohammad Kard Al Jammali : Spécialiste de la langue anglaise-Université de Bagdad. Directeur général du ministère de l’Éducation nationale. Assassiné le 10 juin 2004 dans le secteur d’Al Amiryah (Bagdad).
      20- Haifa Alawane Al Helli : Physicienne- Faculté des Sciences-Section féminine- Université de Bagdad.
      21- Abdel Razzak Al Na’as : Faculté des Sciences de la communication- Université de Bagdad. Assassiné le 28 janvier 2004.
      22- Haykal Mohammad Al Moussawi : Faculté de Médecine- Université de Bagdad.

      23- Hazem Abdel Hadi : Faculté de Médecine-Université de Bagdad.
      24- Abbas Al Attar : Doctorat en Sciences Humaines-Université de Bagdad
      25- Bassam Al Moudaress : Doctorat en Sciences Humaines-Université de Bagdad.
      26 – Bassel Al Kerkhi : Spécialiste Chimie. Faculté des Sciences – Université de Bagdad.
      27- Nasser Amir Al Obeidy : Université de Bagdad
      28- Nafeh Abboud : Spécialiste de la Littérature arabe- Université de Bagdad
      29- Marwane Al-Rawi : Génie civil – Université de Bagdad
      30- Rafi Sarkissian Vanagan : Magistère en Langue Anglaise – Professeur à la Faculté des Lettres- Université de Bagdad.
      31- Nafiha Hamad Khalaf : Professeur de Littérature arabe – Faculté des Lettres- Université de Bagdad
      32- Khalil Ismail Abd Ad Dahiry : Faculté de l’Éducation sportive – Université de Bagdad
      33- Ghaleb Al Hayti : Professeur de Chimie- Université de Bagdad. Assassiné en mars 2004.
      34- Hussein Ali Ibrahim Al Karbassy : Ingénieur géomètre- Spécialiste de la Topographie- Institut de Technologie Bagdad – Al Zaafaranyah. Assassiné le 16 avril 2006 dans le quartier Al Amiryah.
      35- Mohammad Al Douleimy : Faculté de Génie – Université de Bagdad. Assassiné en 2004.
      36- Hassan Al Rabihi : Faculté d’Art Dentaire – Université de Bagdad. Assassiné le 25 décembre 2004, alors qu’i roulait en voiture en compagnie de son épouse.
      39- Jassem Mohammad Al Issawi : Professeur de Sciences Politiques- Université de Bagdad. Membre du comité de rédaction du quotidien irakien « Al Syada » (La Souveraineté), un des négociateurs au sein du « Comité de Rédaction de la Constitution ». Assasiné le 22 juin 2005 dans le secteur Al Chaaba à Bagdad, à l’âge de 61 ans.
      40- Abdel Sattar Saber Al Khazarji : Faculté de Génie – Université de Bagdad – Assassiné le 4 juin 2005 dans la caserne « Madina Al Horra » (La Ville Libre) à Bagdad.

      Université de Bassorah – Sud de l’Irak (14)

      41 – Ala’a Daoud : Vice-Recteur de l’Université de Bassorah pour la division scientifique.
      42- Assad Salem Choureyda : Docteur en génie civil. Doyen de la Faculté de Génie- Université de Bass
      43- Omar Fakhry : Biologiste – Faculté des Sciences de l’Université de Bassorah.
      44- Khaled Chreyda : Titulaire d’un Doctorat en Génie civil -Faculté du Génie – Université de Bassorah.
      45- Abdel Latif Al Fadel : Spécialiste en Chimie. Faculté des Sciences- Université de Bassorah.
      46- Joumhour Karim Khamas Al Zarzani : Critique littéraire réputé. Chef du Département de Langue Arabe – Faculté de Lettres- Université de Bassorah. Enlevé le 7 juillet 2005, son cadavre a été retrouvé à Qiblah, à 3 kms de Bassorah.
      47- Ghadab Jaber Attar : Faculté de Génie – Université de Basssorah
      48- Kifaya Hussein Saleh : Faculté des Lettres – Université de Bassorah
      49- Ali Ghaleb Abed Ali : Faculté de Génie – Université de Bassorah
      50- Saad Al Rabihi : Biologiste- Faculté des Sciences. Université de Bassorah.
      51- Naoufal Ahmad : Faculté des Beaux-Arts-Université de Bassorah.
      52- Abdel Karim Hussein : Faculté d’Agronomie-Université de Bassorah. Assassiné le 11 avril 2006.
      53- Ala’a Abdel Hamid : Doyen Faculté de Médecine – Université de Bassorah.
      54- Haydar Al Ba’aj : Directeur du CHU de Bassorah.

      Université de Mossoul (Nord de l’Irak, capitale éphémère de L’Etat Islamique, dix ans après l’invasion américaine de l’Irak) : 12 membres

      55- Abdel Jabbar Moustapha : Doyen de l’Université de Mossoul ; Professeur de Sciences Politiques.
      56- Leila Abdallah Said : Doyenne de la Faculté de Droit de l’Université de Mossoul, assassinée en compagnie de son époux.
      57- Mounir Al Khaïrou : Professeur de Droit à l’Université de Mossoul, époux de la doyenne Leila Abdallah Said, tuée en sa compagnie.
      58- Imane Younes : Chef du département de l’Interprétariat – Université de Mossoul.
      59- Nouayl Boutros Mathew : Faculté de Médecine-Université de Mossoul.
      60- Mohammad Al-Douleimy : Génie mécanique. Faculté de Génie. Université de Mossoul.
      61- Khaled Faysal Hamad Cheikhou : Faculté de l’Éducation Sportive – Université de Mossoul.
      62- Mahmoud Younes Zannoune : Faculté des Lettres- Université de Mossou
      63- Imane Abdel Moneim Younés : Faculté des Lettres – Université de Mossoul
      64- Mahfouz Mohammad Hassan Al Kazzaz : Professeur de Lettres- Faculté des Sciences de l’Éducation – Université de Mossoul. Tué lors d’une intervention des forces d’occupation américaines, le 25 Décembre 2004, à proximité de la Mosquée Dr Oussama Kachmoula- Province de Ninive.
      65- Inmar Al Ticq : L’un des plus célèbres ophtalmologistes irakiens. Professeur à la Faculté de Médecine – Université de Mossoul. Assassiné en Octobre 2004.
      66- Madame Falha Saleh Ahmad : Professeure de Sciences Politiques- Université de Mossoul. Assassinée en 2004

      Université Al Moustansariyah (15 membres)

      67- Sabah Mahmoud Al Rabihi : Doyen de la Faculté des Sciences de l’Éducation -Université Al Moustansariyah
      68- Salem Abdel Hamid : Doyen de la Faculté de Médecine à l’Université d’Al Moustansariyah, spécialiste de la médecine préventive.
      69- Falah Ali Hussein : Doyen de la Faculté des Sciences- Université Al Moustansariyah.
      70- Ibrahim Talal Hussein : Vice-Doyen Faculté des Sciences de l’Éducation -Université Al Moustansariyah.
      71- Houba Eddine Ahmad Mahmoud : Chef du Département de l’Éducation- Faculté des Sciences de l’Éducation – Université Al Moustansariyah.
      72- Moussa Salloum Amir Al Rabihi : Vice-Doyen Faculté des Sciences de l’Éducation – Université Al Moustansariyah. Assassiné le 28 Mai 2005-Quartier Al Bayyyah (Bagdad).
      73- Abdel Samih Al Janaby : Doyen de la Faculté des Sciences -Université Al Moustansariyah. Poignardé lorsqu’il a mis en application une décision du ministère de l’enseignement supérieur prohibant la transformation des enceintes universitaires en tribunes religieuses.
      74- Mohammad Fakhr Al Douleimy : Titulaire d’un doctorat en Physique. Vice-Doyen de la Faculté des Sciences – Université Al Moustansari
      75- Zaki Zaker Al Ani : Professeur de Langue Arabe. Faculté des Lettres- Université Al Moustansariyah. Tué devant la porte d’entrée de l’Université, le 26 Août 2005.
      76- Hadi Abdel Karim : Faculté des lettres- Université Al Moustansariyah. Tué devant la porte d’entrée de l’Université, le 26 Août 2005.
      77- Mohamad Najib Al Kaissy : Département de la recherche – Université Al Moustansariyah.

      78- Samir Yelda Gergis : Vice-Doyen de la Faculté de Gestion et d’Économie- Université Al Moustansariyah. Enlevé devant l ‘entrée de l’Université, en Août 2005, son cadavre a été retrouvé un mois plus tard, dans une ruelle le 25 septembre 2005.
      79- Kazem Talal Hussein : Vice-Doyen de la Faculté de l’Enseignement Fondamental. Université Al Moustansariyah. Assassiné le 25 Novembre 2005 dans le quartier Moussayleh en compagnie de trois des ses gardes de corps.
      80- Ali Mouhaych : Doyen de la Faculté de Génie. Université Al Moustanssariyah. Assassiné le 13 Novembre 2006.
      81- Kazem Battine Al Hayani : Professeur de Psychologie – Faculté des lettres- Université al Moustanssariyah. Enlevé par des membres d’une milice religieuse le 3 Mars 2006. Son cadavre, mutilé, a été retrouvé à l’Institut Médico-légal.
      82- Mohammad Abdel Rabih Al Ani : Professeur de Droit à l’Université Al Moustansaryah. Doctorant à la Faculté des Sciences Islamiques à l’Université de Bagdad. Assassiné le 27 avril 2006 devant la Mosquée « Imam Farouq », proche de la Rue Palestine, dans le centre de Bagdad. Son cadavre a été retrouvé cinq jours plus tard le 2 Mai 2006 à l’Institut Médico-légal de Bagdad.

      Université de technologie Bagdad (8 membres)

      83- Mohie Hussein : Génie mécanique-Université de Technologie
      84- Mohammad Abbas Khodeyr : Génie mécanique- Université de Technologie.
      85- Qahtane Kazem Hatem : Faculté des Sciences-Université de Technologie.
      86- Amir Mouzher Al Dayni : Ingénieur Télécommunications.
      87-Mohamad Abdel Hassan Wahed : Institut de Gestion Technologique- Bagdad.
      88- Amr Ibrahim Hamza : Centre de Recherches sur le Cancer – Institut de Gestion Technologique.
      89- Issam Saad Abdel Karim : Géologue. Chercheur au Centre National des Recherches. Enlevé le 28 Septembre 2004, assassiné le 1 er Octobre 2005.
      90- Mohannad Saleh Mehdi : Centre de Recherches sur le Cancer – Institut de Gestion Technologique.
      91- Saad Yassine Al Ansari : Centre de Recherches sur le Cancer – Institut de Gestion Technologique.

      Université Al Anbar (Ouest de l’Irak qui abrite les deux villes rebelles à la présence américaine Ramadi et Falloujah) : (7 membres)

      92- Raad Okhsen Al Binno : Faculté de Médecine-Université Al Anbar.
      93-Ahmad Abel Rahman Al Qobeissy : Professeur faculté de Médecine-Université Al Anbar
      94- Ahmad Abdel Hadi Al Rawi : Faculté d’Agronomie – Université Al Anbar.
      95- Chaker Mahmoud Jassem : Faculté d’Agronomie – Université d’Al Anbar.
      96- Abdel Karim Mokhallaf Saleh : Faculté des Lettres – Département de Langue Arabe – Université d’Al Anbar.
      97- Nasser Abdel Hamid Moukhlef Al Douleimy : Université Al Anbar

      98- Hamid Faysal Antar : Faculté de l’Éducation Sportive – Université Al Anbar.
      99- Abdel Majid Al Karbouly : Université Al Anbar

      Université Al Nahrayne (Université des deux fleuves ; le Tigre et l’Euphrate). 3 membres

      100- Akil Abdel Jabbar Al Bahadl y : Vice-Doyen Faculté de Médecine-Université d’Al Nahrayne (Université des deux fleuves ; le Tigre et l’Euphrate).
      101- Laith Abdel Aziz Abbas : Faculté des Sciences – Université d’Al Nahrayne.

      102- Mohammad Falah Houeidy Al Jazairy : Chirurgie réparatrice- Faculté de Médecine – Université d’Al Nahrayne. Assassiné le jour de son retour du pèlerinage de La Mecque début 2006. Médecin au CHU (Centre Hospitalier Universitaire) d’Al Kazmiyah (Bagdad).

      Université de Dyala : (Ouest de l’Irak, 6 membres)

      103- Abdel Sattar Al Assady : Faculté des Lettres – Université de Dyalla. Assassiné le 19 avril 2006.
      104- Salem Hussein Al Mahdawi : Faculté des Lettres – Université de Dyalla. Assassiné le 9 avril 2006.
      105- Mouchhen Hardane Mazloum Al Alawi : Université de Dyalla. Assassiné le 19 avril 2006.
      106- Mayss Ghanem : Membre du corps professoral du Département de langue et de civilisation anglaise – Université de Dyalla.
      107- Abdel Sattar Jabbar : Faculté de Médecine Vétérinaire- Université de Dyalla. Assassiné le 22 avril 2006.
      108- Taleb Ibrahim Al Zahar : Spécialiste de physique nucléaire – Professeur-à la Faculté des Sciences- Université de Diyala. Assassiné à Ba’aqouba en Mars 2005.

      Université de Tikrit (centre de l’Irak, Région natale de Saddam Hussein)

      109- Fadl Moussa Hussein : Faculté de l’Education Sportive – Université de Tikrit.
      110- Mahmoud Ibrahim Hussein : Faculté des Lettres – Université de Tikrit

      Université Al Ma’moun

      111- Mohsen Abbas Khodeir Al Salmane : Chef du département au ministère de l’irrigation. Professeur à l’Université Al Ma’moun, tué à Falloujah en 2004

      Divers

      112- Wajih Mahjoub Al Taï : Directeur général de l’enseignement supérieur au ministère de l’Éducation Nationale
      113-Chaker Al Khafaji : Directeur de l’Office Central de la Maîtrise de la Qualité.
      114- Moustapha Abel Hamid Al Hayti : Spécialiste des maladies infantiles.
      115-Wissam Al Hachimi : Président de l’Association des Géographes d’Irak.
      116- Raad Abdel Latif Al Saadi : Linguiste. Conseiller en langue arabe au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Assassiné le 28 mai 2005, quartier d’Al Bayyah (Bagdad).

      117- Hussein Nasser Khalaf : Chercheur à la Faculté d’Agronomie. Centre des études « Al Nakhil » (Palmiers-Dattiers) de Bassorah. Enlevé le 18 Mai 2005, son cadavre a été retrouvé, quatre jours plus tard, le 22 Mai 2005, dans le quatier Al Bayyah-Bagdad.
      118- Taqi Al Talqua’ay : Titulaire d’un doctorat en physique nucléaire.
      119- Khawla Mohammad Taqi : Faculté de Médecine-Université de Coufa
      120- Zaki Jaber Lafta Al Saadi : Faculté de médecine vétérinaire.
      121- Mohsen Souleimane Al Oujeily : Faculté d’Agronomie- Université de Babel.

      122- Dr Liwa Al Sannanne Abdel Jabbar Abou Halhal : Université Al Bakr pour les Hautes Études. Assassiné à la prison d’Abou Ghraib en 2004.
      123- Ali Mabak Al Malki : Expert comptable – Direction des impôts – Ministère des Finances.
      124- Achoura Awdat Al Rabihi : Titulaire d’un Magistère en Géographie Humaine de l’Université de Michigan. Directeur du Centre d’Études « Al Mansour ». Assassiné dans le quartier Al Amriyah (Bagdad) en 2004.
      125- Moujber Al Cheikh Issa al Jouboury : Juriste. Membre du « Comité de Rédaction de la Constitution.
      126- Damman Hussein Alaoui Al Obeidy : Doyen de la Faculté de Droit de l’Université de Salaheddine et membre du « Comité de Rédaction de la Constitution ». Assassiné le 12 juillet 2005 à Bagdad.
      127- Sabah Aziz Hachem : Institut de technologie – Province de Bassorah. Tué devant l’entrée de l’établissment le 11 Avril 2006.
      128 – Faydi Mohammad Al Faydi : Membre du Haut Comité des Théologiens de l’Islam. Titulaire d’un Doctorat de l’Université de Législation islamique (promotion 1990). Tué devant la Mosquée dans le secteur d’Al Mouthanna (district de Mossoul).
      129- Amid Mounzer Al Bayati : Médecin. Asssassiné le 16 juin 2005 devant sa maison située dans le quartier Al Sayyeh.
      130- Amid Sadeq Al Abadi : Medecin. Assassiné le 1 er septembre 2005 devant le complexe médical qu’iil avait édifié pour les soins aux nécessiteux.
      131- Amer Mohammad Falah : Chef du département de Chirurgie au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Républicain de Bagdad. Assassiné devant son domicile le 3 Octobre 2004.
      132- Reda Amine : Assistant technique – CHU de Kirkouk. Assassiné le 15 septembre 2004 à Kirkouk.
      133- Abdallah Saheb Younes : Hopital Naaman-Al A’Azamiyah-Bagdad. Assassiné le 18 Mai 2005.

      134- Ibrahim Ismail : Directeur général du Département de l’Éducation Nationale à Kirkouk. Assassiné le 30 Septembre 2004, alors qu’il était en route vers l’Institut de Technologie de Kirkouk.
      135- Rajeh Al Ramadani : Inspecteur au ministère de l’Éducation Nationale. Assassiné le 29 septembre 2004, alors qu’il sortait de la Mosquée Ziad Al Iraqi à Ninive.

      Source : Madaniya, René Naba, 21-09-2018

      #génocide

  • Palestinian killed, 14 others injured in Gaza protests
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=781185

    GAZA CITY (Ma’an) — One Palestinian was killed and 14 others were injured on late Sunday as Israeli forces attempted to suppress protests in the besieged Gaza Strip.

    The Palestinian Ministry of Health in Gaza confirmed that Palestinian, Imad Daoud Eshteiwi , 21, was killed by Israeli live ammunition, east of Gaza City.

    The ministry also confirmed that Israeli forces opened fire and injured 14 Palestinians east of the return camps in central Gaza.

    According to reports, one of the injured is in critical condition.

    A Ma’an reporter said that Israeli forces opened live fire towards hundreds of Palestinian protesters who arrived to the eastern borders of Gaza to participate in calling an end to the nearly 12-year siege imposed by Israel.

    #Palestine_assassinée

  • Petite note sur la #religion au #Cambodge.

    J’ai l’impression que cette année il y a plus de femmes voilées dans les rues au Cambodge par rapport au nombre que j’ai pu voir l’année passée. Et pour la première fois j’ai vu quelques (rares) fammes avec un voile leur couvrant aussi la bouche et le cou. Ce n’est qu’une impression, peut-être sans valeur.
    Je l’ai surtout remarqué dans la région de #Kratie et #Sen_Monorom...

    Si mes impressions n’ont probablement aucune valeur objective, cette photo prise sur la route entre Sen Monorom et Phnom Penh montre qu’il y a des investissements qui arrivent de l’extérieur...
    Difficile à voir, mais il y a sur le bandeau noir au-dessous du toit du portique le drapeau du #Koweït...

    Voici la répartition des différentes religions au Cambodge, selon wiki :


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Cambodge#Religions

    #islam #musulmans

    • Bon, le drapeau de gauche c’est celui… du Cambodge…

      Sur l’islam, point d’entrée WP
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Islam_au_Cambodge

      article de 2006
      Les Chams, le visage de l’islam au Cambodge
      https://www.saphirnews.com/Les-Chams-le-visage-de-l-islam-au-Cambodge_a3645.html

      Une communauté musulmane peu connue peuple depuis cinq siècles le royaume khmer. Répartis en 372 villages, les Chams et les Chveas, musulmans du Cambodge, représentent 4 % de la population du petit pays bouddhique, soit un demi-million de personnes. Malgré leur implantation très ancienne, ils n’échappent pas aux problèmes contemporains de l’islam minoritaire.

      Une minorité dans la minorité

      The Cham Imam Sann - A Threatened Tribe of Islam - Cambodian Village Scholars Fund
      https://cambodianscholars.org/the-cham-people/the-cham-imam-sann-a-threatened-tribe-of-islam

      On the occasion of Imam San’s birthday each October, the sect that emerged from his early followers gathers in the former royal city of Udong, about 30 kilometers outside of the present capital of Phnom Penh, to honor his memory through prayer and offerings. The colorful mawlut ceremony reaffirms the sect’s privileged heritage and its continued isolation from the rest of the country’s Islamic community, which is dominated by a group known as the Cham.

      The Imam San followers are the only group to remain outside the domain of the Mufti, the government-sanctioned leader of Islam in Cambodia – a status that was renewed by the government in 1988. Successive Imam San leaders, or Ong Khnuur, have held the prestigious title of Okhna, originally bestowed by the palace.

      Cambodia’s estimated 37,000 Imam San followers live in only a few dozen villages spread throughout the country. Geography has reinforced the sect’s isolation, and the mawlut has become an increasingly important opportunity to forge friendships and – more essential to the survival of the community – marriages.

      Financement issu du Golfe. Note : il est évident que pour les « vrais croyants » les islams de la périphérie asiatique sont assez largement hérétiques (voire nettement plus que ça si on est salafiste… (d’ailleurs l’un des articles mentionne la (très) mauvaise opinion émise par un salafiste de Phnom Penh…)) cf. la discussion avec @aude_v sur l’islam malaisien. Par exemple (on tombe très facilement sur eux) the Revival of Islamic Heritage Society (article de 2010)

      Kuwaiti-Funded Cambodian Charity Denies Terror Links - The Cambodia Daily
      https://www.cambodiadaily.com/news/kuwaiti-funded-cambodian-charity-denies-terror-links-68910

      The Cambodian director of a lo­cal Islamic NGO funded by a Ku­wait charity that is on a US watch list for bankrolling al-Qaida denied any links to the international terror group yesterday.

      I would like to clarify that my or­ganization has done everything for the sake of the children and is not involved in terrorism,” said Sos Mo­hammat, director of the Good Sour­ces Cambodia Organization, which runs 10 orphanages.

      He added that the Kuwait charity that funds his organization, Revival of Islamic Heritage Society, has been cleared of links to terrorism by the Kuwaiti government.

      article de 2016, inauguration d’une école islamique pour filles

      KUNA : Foundation stone laid for expansion of Kuwait Islamic Institute in Cambodia - Human - 07/04/2016
      https://www.kuna.net.kw/ArticleDetails.aspx?id=2496639&language=en


      Charge d’Affaires in Cambodia Mutib Al-Usaimi participates in laying the foundation stone for expansion project of Kuwait Islamic Institute for Girls in Cambodia

      Charge d’Affaires of Kuwait’s embassy in Cambodia Mutib Al-Usaimi has taken part in a ceremony held to lay the foundation stone of the second expansion project at the Kuwait Islamic Institute for Girls in the East Asian Kingdom.
      The ceremony was attended by deputy governor of the Tboung Khmum province where the Institute is located, and deputy head of the Southeast Asia Commission at the Kuwait- based Society of the Revival of Islamic Heritage, Ahmad Humoud Al-Jassar, a statement by the Kuwaiti embassy said on Thursday.
      Addressing the ceremony, Al-Usaimi reiterated Kuwait’s keenness on continuing support to all charity and humanitarian projects in Cambodia. He also appreciated efforts by the Society of the Revival of Islamic Heritage, in collaboration with Manabaa Al-Khair Charity, implementing and supervising various projects nationwide.

      infos (peu détaillées) d’une agence de voyages qui propose un circuit spécialisé

      Orphanage Center | Cambodian Muslim Tour
      http://www.cambodianmuslimtour.com/article/muslims-event-and-charity/orphanage-cener.html

      In addition, our Islamic center or Orphnage Center have built and opened too. There are more than 10 orphanage centers that have made in Cambodia such as in Kampot, Kampong som( Sihanoukville), Kampong CHam, Kandal and Phnom Penh city.
      […]
      CAMTOUR would like to apoligize for less information about these Centers and we will update information about these orphanage centers with full detail address and information.

    • Bon, visiblement, tout cela n’est pas clair, mais je vais ajouter mes constatations sur la Thaïlande qui datent d’il y a cinq ans. Je n’ai jamais mis les pieds dans le Sud où vivent la plupart des Malais mais j’ai par contre bossé quelques années sur Thanon Krung Thep Kritha où vivent pas mal de musulmans à Bangkok. Ça donne un petit quartier calme majoritairement musulman et très accueillant. Les quelques mosquées des environs étaient presque toutes en travaux et en très bon état. De ce que j’ai pu comprendre concernant la pratique religieuse, il y avait des Imams étranger (un Marocain et un d’un pays du Golfe Arabe si mes souvenirs sont bons) et si les femmes portent des voiles de couleur comme ça se fait en Asie du Sud-Est, on voyait pas mal de voiles noirs aux alentours des mosquées. Une connaissance qui enseignait à la base l’anglais dans le publique s’était récemment reconverti en traducteur Arabe-Thaï. Manifestement un changement était en marche mais j’ignore dans quelle direction. Je tiens à dire que la famille que je connaissais le mieux avait quand même la volonté d’une pratique séculaire. Les parents ne fréquentaient pas les mosquées, le mari laissait sa femme seule au magasin y compris avec des étrangers et il avait écrit une thèse sur la pratique de l’Islam en Thaïlande depuis le Royaume d’Ayuthaya jusqu’à nos jours. Je suis curieux d’y retourner un jour pour voir ce que tout ça est devenu.

  • How a victorious Bashar al-Assad is changing Syria

    Sunnis have been pushed out by the war. The new Syria is smaller, in ruins and more sectarian.

    A NEW Syria is emerging from the rubble of war. In Homs, which Syrians once dubbed the “capital of the revolution” against President Bashar al-Assad, the Muslim quarter and commercial district still lie in ruins, but the Christian quarter is reviving. Churches have been lavishly restored; a large crucifix hangs over the main street. “Groom of Heaven”, proclaims a billboard featuring a photo of a Christian soldier killed in the seven-year conflict. In their sermons, Orthodox patriarchs praise Mr Assad for saving one of the world’s oldest Christian communities.

    Homs, like all of the cities recaptured by the government, now belongs mostly to Syria’s victorious minorities: Christians, Shias and Alawites (an esoteric offshoot of Shia Islam from which Mr Assad hails). These groups banded together against the rebels, who are nearly all Sunni, and chased them out of the cities. Sunni civilians, once a large majority, followed. More than half of the country’s population of 22m has been displaced—6.5m inside Syria and over 6m abroad. Most are Sunnis.

    The authorities seem intent on maintaining the new demography. Four years after the government regained Homs, residents still need a security clearance to return and rebuild their homes. Few Sunnis get one. Those that do have little money to restart their lives. Some attend Christian mass, hoping for charity or a visa to the West from bishops with foreign connections. Even these Sunnis fall under suspicion. “We lived so well before,” says a Christian teacher in Homs. “But how can you live with a neighbour who overnight called you a kafir (infidel)?”

    Even in areas less touched by the war, Syria is changing. The old city of Damascus, Syria’s capital, is an architectural testament to Sunni Islam. But the Iranian-backed Shia militias that fight for Mr Assad have expanded the city’s Shia quarter into Sunni and Jewish areas. Portraits of Hassan Nasrallah, the leader of Hizbullah, a Lebanese Shia militia, hang from Sunni mosques. Advertisements for Shia pilgrimages line the walls. In the capital’s new cafés revellers barely notice the jets overhead, bombing rebel-held suburbs. “I love those sounds,” says a Christian woman who works for the UN. Like other regime loyalists, she wants to see the “terrorists” punished.

    Mr Assad’s men captured the last rebel strongholds around Damascus in May. He now controls Syria’s spine, from Aleppo in the north to Damascus in the south—what French colonisers once called la Syrie utile (useful Syria). The rebels are confined to pockets along the southern and northern borders (see map). Lately the government has attacked them in the south-western province of Deraa.

    A prize of ruins

    The regime is in a celebratory mood. Though thinly spread, it has survived the war largely intact. Government departments are functioning. In areas that remained under Mr Assad’s control, electricity and water supplies are more reliable than in much of the Middle East. Officials predict that next year’s natural-gas production will surpass pre-war levels. The National Museum in Damascus, which locked up its prized antiquities for protection, is preparing to reopen to the public. The railway from Damascus to Aleppo might resume operations this summer.

    To mark national day on April 17th, the ancient citadel of Aleppo hosted a festival for the first time since the war began. Martial bands, dancing girls, children’s choirs and a Swiss opera singer (of Syrian origin) crowded onto the stage. “God, Syria and Bashar alone,” roared the flag-waving crowd, as video screens showed the battle to retake the city. Below the citadel, the ruins stretch to the horizon.

    Mr Assad (pictured) has been winning the war by garrisoning city centres, then shooting outward into rebel-held suburbs. On the highway from Damascus to Aleppo, towns and villages lie desolate. A new stratum of dead cities has joined the ones from Roman times. The regime has neither the money nor the manpower to rebuild. Before the war Syria’s economic growth approached double digits and annual GDP was $60bn. Now the economy is shrinking; GDP was $12bn last year. Estimates of the cost of reconstruction run to $250bn.

    Syrians are experienced construction workers. When Lebanon’s civil war ended in 1990, they helped rebuild Beirut. But no such workforce is available today. In Damascus University’s civil-engineering department, two-thirds of the lecturers have fled. “The best were first to go,” says one who stayed behind. Students followed them. Those that remain have taken to speaking Araglish, a hotch-potch of Arabic and English, as many plan futures abroad.

    Traffic flows lightly along once-jammed roads in Aleppo, despite the checkpoints. Its pre-war population of 3.2m has shrunk to under 2m. Other cities have also emptied out. Men left first, many fleeing the draft and their likely dispatch to the front. As in Europe after the first world war, Syria’s workforce is now dominated by women. They account for over three-quarters of the staff in the religious-affairs ministry, a hitherto male preserve, says the minister. There are female plumbers, taxi-drivers and bartenders.

    Millions of Syrians who stayed behind have been maimed or traumatised. Almost everyone your correspondent spoke to had buried a close relative. Psychologists warn of societal breakdown. As the war separates families, divorce rates soar. More children are begging in the streets. When the jihadists retreat, liquor stores are the first to reopen.

    Mr Assad, though, seems focused less on recovery than rewarding loyalists with property left behind by Sunnis. He has distributed thousands of empty homes to Shia militiamen. “Terrorists should forfeit their assets,” says a Christian businesswoman, who was given a plush café that belonged to the family of a Sunni defector. A new decree, called Law 10, legitimises the government’s seizure of such assets. Title-holders will forfeit their property if they fail to re-register it, a tough task for the millions who have fled the country.

    A Palestinian-like problem

    The measure has yet to be implemented, but refugees compare it to Israel’s absentees’ property laws, which allow the government to take the property of Palestinian refugees. Syrian officials, of course, bridle at such comparisons. The ruling Baath party claims to represent all of Syria’s religions and sects. The country has been led by Alawites since 1966, but Sunnis held senior positions in government, the armed forces and business. Even today many Sunnis prefer Mr Assad’s secular rule to that of Islamist rebels.

    But since pro-democracy protests erupted in March 2011, Syrians detect a more sectarian approach to policymaking. The first demonstrations attracted hundreds of thousands of people of different faiths. So the regime stoked sectarian tensions to divide the opposition. Sunnis, it warned, really wanted winner-take-all majoritarianism. Jihadists were released from prison in order to taint the uprising. As the government turned violent, so did the protesters. Sunni states, such as Turkey, Saudi Arabia and Qatar, provided them with arms, cash and preachers. Hardliners pushed aside moderates. By the end of 2011, the protests had degenerated into a sectarian civil war.

    Early on, minorities lowered their profile to avoid being targeted. Women donned headscarves. Non-Muslim businessmen bowed to demands from Sunni employees for prayer rooms. But as the war swung their way, minorities regained their confidence. Alawite soldiers now flex arms tattooed with Imam Ali, whom they consider the first imam after the Prophet Muhammad (Sunnis see things differently). Christian women in Aleppo show their cleavage. “We would never ask about someone’s religion,” says an official in Damascus. “Sorry to say, we now do.”

    The country’s chief mufti is a Sunni, but there are fewer Sunnis serving in top posts since the revolution. Last summer Mr Assad replaced the Sunni speaker of parliament with a Christian. In January he broke with tradition by appointing an Alawite, instead of a Sunni, as defence minister.

    Officially the government welcomes the return of displaced Syrians, regardless of their religion or sect. “Those whose hands are not stained with blood will be forgiven,” says a Sunni minister. Around 21,000 families have returned to Homs in the last two years, according to its governor, Talal al-Barazi. But across the country, the number of displaced Syrians is rising. Already this year 920,000 people have left their homes, says the UN. Another 45,000 have fled the recent fighting in Deraa. Millions more may follow if the regime tries to retake other rebel enclaves.

    When the regime took Ghouta, in eastern Damascus, earlier this year its 400,000 residents were given a choice between leaving for rebel-held areas in the north or accepting a government offer of shelter. The latter was a euphemism for internment. Tens of thousands remain “captured” in camps, says the UN. “We swapped a large prison for a smaller one,” says Hamdan, who lives with his family in a camp in Adra, on the edge of Ghouta. They sleep under a tarpaulin in a schoolyard with two other families. Armed guards stand at the gates, penning more than 5,000 people inside.

    The head of the camp, a Christian officer, says inmates can leave once their security clearance is processed, but he does not know how long that will take. Returning home requires a second vetting. Trapped and powerless, Hamdan worries that the regime or its supporters will steal his harvest—and then his land. Refugees fear that they will be locked out of their homeland altogether. “We’re the new Palestinians,” says Taher Qabar, one of 350,000 Syrians camped in Lebanon’s Bekaa Valley.

    Some argue that Mr Assad, with fewer Sunnis to fear, may relax his repressive rule. Ministers in Damascus insist that change is inevitable. They point to a change in the constitution made in 2012 that nominally allows for multiparty politics. There are a few hopeful signs. Local associations, once banned, offer vocational training to the displaced. State media remain Orwellian, but the internet is unrestricted and social-media apps allow for unfettered communication. Students in cafés openly criticise the regime. Why doesn’t Mr Assad send his son, Hafez, to the front, sneers a student who has failed his university exams to prolong his studies and avoid conscription.

    A decade ago Mr Assad toyed with infitah (liberalisation), only for Sunni extremists to build huge mosques from which to spout their hate-speech, say his advisers. He is loth to repeat the mistake. Portraits of the president, appearing to listen keenly with a slightly oversized ear, now line Syria’s roads and hang in most offices and shops. Checkpoints, introduced as a counter-insurgency measure, control movement as never before. Men under the age of 42 are told to hand over cash or be sent to the front. So rife are the levies that diplomats speak of a “checkpoint economy”.

    Having resisted pressure to compromise when he was losing, Mr Assad sees no reason to make concessions now. He has torpedoed proposals for a political process, promoted by UN mediators and his Russian allies, that would include the Sunni opposition. At talks in Sochi in January he diluted plans for a constitutional committee, insisting that it be only consultative and based in Damascus. His advisers use the buzzwords of “reconciliation” and “amnesty” as euphemisms for surrender and security checks. He has yet to outline a plan for reconstruction.

    War, who is it good for?

    Mr Assad appears to be growing tired of his allies. Iran has resisted Russia’s call for foreign forces to leave Syria. It refuses to relinquish command of 80,000 foreign Shia militiamen. Skirmishes between the militias and Syrian troops have resulted in scores of deaths, according to researchers at King’s College in London. Having defeated Sunni Islamists, army officers say they have no wish to succumb to Shia ones. Alawites, in particular, flinch at Shia evangelising. “We don’t pray, don’t fast [during Ramadan] and drink alcohol,” says one.

    But Mr Assad still needs his backers. Though he rules most of the population, about 40% of Syria’s territory lies beyond his control. Foreign powers dominate the border areas, blocking trade corridors and the regime’s access to oilfields. In the north-west, Turkish forces provide some protection for Hayat Tahrir al-Sham, a group linked to al-Qaeda, and other Sunni rebels. American and French officers oversee a Kurdish-led force east of the Euphrates river. Sunni rebels abutting the Golan Heights offer Israel and Jordan a buffer. In theory the territory is classified as a “de-escalation zone”. But violence in the zone is escalating again.

    New offensives by the regime risk pulling foreign powers deeper into the conflict. Turkey, Israel and America have drawn red lines around the rebels under their protection. Continuing Iranian operations in Syria “would be the end of [Mr Assad], his regime”, said Yuval Steinitz, a minister in Israel, which has bombed Iranian bases in the country. Israel may be giving the regime a green light in Deraa, in order to keep the Iranians out of the area.

    There could be worse options than war for Mr Assad. More fighting would create fresh opportunities to reward loyalists and tilt Syria’s demography to his liking. Neighbours, such as Jordan and Lebanon, and European countries might indulge the dictator rather than face a fresh wave of refugees. Above all, war delays the day Mr Assad has to face the question of how he plans to rebuild the country that he has so wantonly destroyed.


    https://www.economist.com/middle-east-and-africa/2018/06/30/how-a-victorious-bashar-al-assad-is-changing-syria?frsc=dg%7Ce
    #Syrie #démographie #sunnites #sciites #chrétiens #religion #minorités

    • Onze ans plus tard, on continue à tenter de donner un peu de crédibilité à la fable d’une guerre entre « sunnites » et « minoritaires » quand la moindre connaissance directe de ce pays montre qu’une grande partie des « sunnites » continue, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, mais ce sont les leurs, à soutenir leur président. Par ailleurs, tout le monde est prié désormais par les syriologues de ne se déterminer que par rapport à son origine sectaire (au contraire de ce qu’on nous affirmait du reste au début de la « révolution »)...

  • The biography of the founder of the Palestinian Popular Front makes it clear: The leftist leader was right -

    Israelis considered George Habash a cruel airline hijacker, but Eli Galia’s new Hebrew-language book shows that the PFLP chief’s views would have been better for the Palestinians than Arafat’s compromises

    Gideon Levy Apr 13, 2018

    https://www.haaretz.com/middle-east-news/palestinians/.premium-biography-makes-it-clear-this-palestinian-leftist-leader-was-right

    George Habash was Israel’s absolute enemy for decades, the embodiment of evil, the devil incarnate. Even the title “Dr.” before his name — he was a pediatrician — was considered blasphemous.
    Habash was plane hijackings, Habash was terror and terror alone. In a country that doesn’t recognize the existence of Palestinian political parties (have you ever heard of a Palestinian political party? — there are only terror groups) knowledge about the man who headed the Popular Front for the Liberation of Palestine was close to zero.
    What’s there to know about him? A terrorist. Subhuman. Should be killed. Enemy. The fact that he was an ideologue and a revolutionary, that his life was shaped by the expulsion from Lod, changed nothing. He remains the plane hijacker from Damascus, the man from the Rejectionist Front who was no different from all the rest of the “terrorists” from Yasser Arafat to Wadie Haddad to Nayef Hawatmeh.
    Now along comes Eli Galia’s Hebrew-language book “George Habash: A Political Biography." It outlines the reality, far from the noise of propaganda, ignorance and brainwashing, for the Israeli reader who agrees to read a biography of the enemy.
    Presumably only few will read it, but this work by Galia, a Middle East affairs expert, is very deserving of praise. It’s a political biography, as noted in its subtitle, so it almost entirely lacks the personal, spiritual and psychological dimension; there’s not even any gossip. So reading it requires a lot of stamina and specialized tastes. Still, it’s fascinating.
    Keep updated: Sign up to our newsletter
    Email* Sign up

    Galia has written a nonjudgmental and certainly non-propagandistic biography. Taking into consideration the Israeli mind today, this isn’t to be taken for granted.
    Galia presents a wealth of information, with nearly a thousand footnotes, about the political path of Habash, a man who was considered dogmatic even though he underwent a number of ideological reversals in his life. If that’s dogmatism, what’s pragmatism? The dogmatic Habash went through more ideological changes than any Israeli who sticks to the Zionist narrative and doesn’t budge an inch — and who of course isn’t considered dogmatic.

    The exodus from Lod following an operation by the Palmach, 1948.Palmach Archive / Yitzhak Sadeh Estate
    In the book, Habash is revealed as a person of many contradictions: a member of the Christian minority who was active in the midst of a large Muslim majority, a bourgeois who became a Marxist, a tough and inflexible leader who was once seen weeping in his room as he wrote an article about Israel’s crimes against his people. He had to wander and flee for his life from place to place, sometimes more for fear of Arab regimes than of Israel.

    He was imprisoned in Syria and fled Jordan, he devoted his life to a revolution that never happened. It’s impossible not to admire a person who devoted his life to his ideas, just as you have to admire the scholar who has devoted so much research for so few readers who will take an interest in the dead Habash, in an Israel that has lost any interest in the occupation and the Palestinian struggle.
    The book gives rise to the bleak conclusion that Habash was right. For most of his life he was a bitter enemy of compromises, and Arafat, the man of compromise, won the fascinating historical struggle between the two. They had a love-hate relationship, alternately admiring and scorning each other, and never completely breaking off their connection until Arafat won his Pyrrhic victory.
    What good have all of Arafat’s compromises done for the Palestinian people? What came out of the recognition of Israel, of the settling for a Palestinian state on 22 percent of the territory, of the negotiations with Zionism and the United States? Nothing but the entrenchment of the Israeli occupation and the strengthening and massive development of the settlement project.
    In retrospect, it makes sense to think that if that’s how things were, maybe it would have been better to follow the uncompromising path taken by Habash, who for most of his life didn’t agree to any negotiations with Israel, who believed that with Israel it was only possible to negotiate by force, who thought Israel would only change its positions if it paid a price, who dreamed of a single, democratic and secular state of equal rights and refused to discuss anything but that.
    Unfortunately, Habash was right. It’s hard to know what would have happened had the Palestinians followed his path, but it’s impossible not to admit that the alternative has been a resounding failure.

    Members of the Palestinian National Council in Algiers, 1987, including Yasser Arafat, left, and George Habash, second from right. Mike Nelson-Nabil Ismail / AFP
    The Palestinian Che Guevara
    Habash, who was born in 1926, wrote about his childhood: “Our enemies are not the Jews but rather the British .... The Jews’ relations with the Palestinians were natural and sometimes even good” (p. 16). He went to study medicine at the American University in Beirut; his worried mother and father wrote him that he should stay there; a war was on.
    But Habash returned to volunteer at a clinic in Lod; he returned and he saw. The sight of the Israeli soldiers who invaded the clinic in 1948 ignited in him the flame of violent resistance: “I was gripped by an urge to shoot them with a pistol and kill them, and in the situation of having no weapons I used mute words. I watched them from the sidelines and said to myself: This is our land, you dogs, this is our land and not your land. We will stay here to kill you. You will not win this battle” (p.22).
    On July 14 he was expelled from his home with the rest of his family. He never returned to the city he loved. He never forgot the scenes of Lod in 1948, nor did he forget the idea of violent resistance. Can the Israeli reader understand how he felt?
    Now based in Beirut, he took part in terror operations against Jewish and Western targets in Beirut, Amman and Damascus: “I personally lobbed grenades and I participated in assassination attempts. I had endless enthusiasm when I was doing that. At the time, I considered my life worthless relative to what was happening in Palestine.”
    “The Palestinian Che Guevara” — both of them were doctors — made up his mind to wreak vengeance for the Nakba upon the West and the leaders of the Arab regimes that had abandoned his people, even before taking vengeance on the Jews. He even planned to assassinate King Abdullah of Jordan. He founded a new student organization in Beirut called the Commune, completed his specialization in pediatrics and wrote: “I took the diploma and said: Congratulations, Mother, your son is a doctor, so now let me do what I really want to do. And indeed, that’s what happened” (p. 41).
    Habash was once asked whether he was the Che Guevara of the Middle East and he replied that he would prefer to be the Mao Zedong of the Arab masses. He was the first to raise the banner of return and in the meantime he opened clinics for Palestinian refugees in Amman. For him, the road back to Lod passed through Amman, Beirut and Damascus. The idea of Pan-Arabism stayed with him for many years, until he despaired of that as well.
    He also had to leave medicine: “I am a pediatrician, I have enjoyed this greatly. I believed that I had the best job in the world but I had to make the decision I have taken and I don’t regret it .... A person cannot split his emotions in that way: to heal on the one hand and kill on the other. This is the time when he must say to himself: one or the other.”

    Militants from the Popular Front for the Liberation of Palestine, Jordan, 1969.1969Thomas R. Koeniges / Look Magazine Photograph Collection / Library of Congress
    The only remaining weapon
    This book isn’t arrogant and it isn’t Orientalist; it is respectful of the Palestinian national ideology and those who articulated and lived it, even if the author doesn’t necessarily agree with that ideology or identify with it. This is something quite rare in the Israeli landscape when it comes to Arabs in general and Palestinians in particular. Nor does the author venerate what’s not worthy of veneration, and he doesn’t have any erroneous romantic or other illusions. Galia presents a bitter, tough, uncompromising, very much failed and sometimes exceedingly cruel struggle for freedom, self-respect and liberation.
    And this is what is said in the founding document of the PFLP, which Habash established in December 1967 after having despaired of Palestinian unity: “The only weapon left to the masses in order to restore history and progress and truly defeat enemies and potential enemies in the long run is revolutionary violence .... The only language that the enemy understands is the language of revolutionary violence” (p.125).
    But this path too met with failure. “The essential aim of hijacking airplanes,” wrote Habash, “was to bring the Palestinian question out of anonymity and expose it to Western public opinion, because at that time it was unknown in Europe and in the United States. We wanted to undertake actions that would make an impression on the senses of the entire world .... There was international ignorance regarding our suffering, in part due to the Zionist movement’s monopoly on the mass media in the West” (p. 151).
    The PFLP plane hijackings in the early 1970s indeed achieved international recognition of the existence of the Palestinian problem, but so far this recognition hasn’t led anywhere. The only practical outcome has been the security screenings at airports everywhere around the world — and thank you, George Habash. I read Galia’s book on a number of flights, even though this isn’t an airplane book, and I kept thinking that were it not for Habash my wanderings at airports would have been a lot shorter. In my heart I forgave him for that, for what other path was open to him and his defeated, humiliated and bleeding people?
    Not much is left of his ideas. What has come of the scientific idealism and the politicization of the masses, the class struggle and the anti-imperialism, the Maoism and of course the transformation of the struggle against Israel into an armed struggle, which according to the plans was supposed to develop from guerrilla warfare into a national war of liberation? Fifty years after the founding of the PFLP and 10 years after the death of its founder, what remains?
    Habash’s successor, Abu Ali Mustafa, was assassinated by Israel in 2001; his successor’s successor, Ahmad Saadat, has been in an Israeli prison since 2006 and very little remains of the PFLP.
    During all my decades covering the Israeli occupation, the most impressive figures I met belonged to the PFLP, but now not much remains except fragments of dreams. The PFLP is a negligible minority in intra-Palestinian politics, a movement that once thought to demand equal power with Fatah and its leader, Arafat. And the occupation? It’s strong and thriving and its end looks further off than ever. If that isn’t failure, what is?

    A mourning procession for George Habash, Nablus, January 2008. Nasser Ishtayeh / AP
    To where is Israel galloping?
    Yet Habash always knew how to draw lessons from failure after failure. How resonant today is his conclusion following the Naksa, the defeat in 1967 that broke his spirit, to the effect that “the enemy of the Palestinians is colonialism, capitalism and the global monopolies .... This is the enemy that gave rise to the Zionist movement, made a covenant with it, nurtured it, protected it and accompanied it until it brought about the establishment of the aggressive and fascistic State of Israel” (p. 179).
    From the Palestinian perspective, not much has changed. It used to be that this was read in Israel as hostile and shallow propaganda. Today it could be read otherwise.
    After the failure of 1967, Habash redefined the goal: the establishment of a democratic state in Palestine in which Arabs and Jews would live as citizens with equal rights. Today this idea, too, sounds a bit less strange and threatening than it did when Habash articulated it.
    On the 40th anniversary of Israel’s founding, Habash wrote that Israel was galloping toward the Greater Land of Israel and that the differences between the right and left in the country were becoming meaningless. How right he was about that, too. At the same time, he acknowledged Israel’s success and the failure of the Palestinian national movement. And he was right about that, too.
    And one last correct prophecy, though a bitter one, that he made in 1981: “The combination of a loss of lives and economic damage has considerable influence on Israeli society, and when that happens there will be a political, social and ideological schism on the Israeli street and in the Zionist establishment between the moderate side that demands withdrawal from the occupied territories and the extremist side that continues to cling to Talmudic ideas and dreams. Given the hostility between these two sides, the Zionist entity will experience a real internal split” (p. 329).
    This has yet to happen.
    Imad Saba, a dear friend who was active in the PFLP and is in exile in Europe, urged me for years to try to meet with Habash and interview him for Haaretz. As far as is known, Habash never met with Israelis, except during the days of the Nakba.
    Many years ago in Amman I interviewed Hawatmeh, Habash’s partner at the start and the leader of the Democratic Front for the Liberation of Palestine, which split off from the PFLP in 1969. At the time of the interview, Habash was also living in Amman and was old and sick. I kept postponing my approach — until he died. When reading the book, I felt very sorry that I had not met this man.


  • http://imgmap.chirijin.com

    It all culminated in Shelton’s book Learning from the Japanese City, a study that can help any Westerner better understand the likes of Tokyo, Osaka, Kyoto, Kanazawa, Hiroshima, Fukuoka, or indeed Nagomuru City. You won’t find that last, however, on any map of Japan, nor will you find it in the country itself. It exists in the land of Naira, which itself exists in the mind of Japanese graphic designer and cartographer Imaizumi Takayuki. Imaizumi’s painstaking, ongoing work has produced maps of Nagomuru City that look at it in different ways in different eras, which you can browse on Let’s Go to the Imaginary Cities! On this page you can explore scrollable maps of the city by first selecting one of its thirty regions; just below that, you can also download a large PDF map of the entire metropolis.

    http://www.openculture.com/2018/03/japanese-designer-creates-incredibly-detailed-realistic-maps-of-a-compl

  • Dahlan encouraged to form Palestinian party outside Fatah
    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2018/03/uae-request-dahlan-form-new-party-dissociated-from-fatah.html

    Citing anonymous Palestinian sources, the Nabd news agency reported Feb. 5 that Dahlan was asked by the UAE to form a political party dissociated from Fatah, given Abbas’ refusal to end his and Dahlan’s dispute, which goes back to 2010. Dahlan lives in exile in the UAE but is still a member of the Palestinian Legislative Council (PLC). The UAE also wants Dahlan to run in the next presidential election.

    Although Nabd didn’t report Dahlan’s specific response to the UAE request, it said he is reluctant to form a new party. The article said that in January and February, Dahlan held a referendum in Gaza, Lebanon and Jordan, where supporters for his Democratic Reform Current reside, to gauge support for a new party. The referendum produced mixed results.

    Imad Mohsen, a spokesman for the Democratic Reform Current, told Al-Monitor, “The UAE’s interference in our work is out of the question. … Some members of the Democratic Reform Current are indeed calling for complete dissociation from Fatah, in light of all the exclusion, separation, marginalization and trials carried out by Abbas and his entourage against his opponents.”

    Read more: http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2018/03/uae-request-dahlan-form-new-party-dissociated-from-fatah.html#ixzz5ADV0u

  • Célébrer un siècle de sécurité balte en Europe [Lettonie-Francija]

    Avec l’aimable autorisation de son Excellence Imants Lieģis, Ambassadeur de Lettonie en France, ancien ministre de la Défense, voici la traduction de son texte paru en anglais ce 30 janvier 2018 dans Europeanleadershipnetwork.org

    Célébrer un siècle de sécurité balte en Europe
    par Imants Lieģis, Ambassadeur de Lettonie en France, ancien ministre de la Défense.

    Estonie, Lettonie et Lituanie sont probablement plus sûres aujourd’hui qu’elles ne l’ont jamais été au cours des 100 dernières années. Cependant, l’engagement continu de leurs partenaires euro-atlantiques est essentiel pour relever les défis régionaux.

    Alors que l’Europe commémore le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale en 1918, la Lettonie et l’Estonie célébreront le centenaire de la naissance de nos États-nations (et la renais­sance de la Lituanie), évolution du système de Versailles d’après-guerre. [1]

    La Lettonie a officiellement déclaré son indépendance le 18 novembre 1918.

    Le conflit a duré un peu plus longtemps. La capi­tale, Rīga, fut libérée des insurgés étrangers en novembre 1919. La reconnaissance officielle (de jure) ne vint qu’en janvier 1921. Ces pre­mières années ont vu des Français, des Britan­niques et d’autres vies européennes, sacrifiés sur notre territoire pour la cause de la liberté..

    La survie au cours du dernier siècle n’a pas été une mince affaire. La liberté a été arrachée à la jeune nation dans la Seconde Guerre mondiale à travers l’accord néfaste entre Staline et Hitler pour diviser entre eux divers pays européens. La victoire des alliés sur l’Allemagne hitlérienne en mai 1945 a laissé la Lettonie et d’autres grandes parties de l’Europe entre les mains de l’Union soviétique totalitaire de Staline pendant près d’un demi-siècle.

    Le retour à l’indépendance en 1991 à travers la « révolution chantante », entièrement pacifique, a marqué le début d’une période sans précédent de paix et de sécurité. Cela a été renforcé après 2004 quand nous sommes devenus membres de l’OTAN et de l’UE. Plutôt qu’une menace pour la Russie, notre adhésion a en fait renforcé la stabilité à la frontière occidentale.

    Rejoindre ces deux organisations a ancré notre succès au succès de l’Europe. La Lettonie et nos voisins de la Baltique ont été fiers de contribuer à la sécurité internationale. Nos soldats sont morts en Irak et en Afghanistan, où ils ont servi côte à côte avec les Alliés pour défendre et investir dans la liberté. Malgré le sentiment de sécurité qui prévaut dans le contexte historique, il n’y a pas de place pour la complaisance.

    Après une décennie comme membres de l’OTAN et de l’UE, la sécurité dans notre région & au-delà a subi un coup avec la perturbation des normes et de l’ordre européen qui existait depuis les années 1990. En 2014 l’annexion illégale par la Russie du territoire ukrainien en Crimée et l’at­taque militaire contre l’Ukraine orientale ont amené la communauté euro-atlantique à recon­naître que les actions d’une Russie agressive & imprévisible exigeaient une réponse.

    En outre, les attaques terroristes dans un certain nombre de pays européens et l’émer­gence d’une crise des migrations / des réfugiés ont fonda­mentalement affecté la sécurité européenne au cours des deux dernières années. L’incertitude a augmenté à cause du Brexit et de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Combinée aux menaces en évolution rapide que représentent les guerres hybrides (cyberat­taques, guerre de l’information, etc) et aux défis du régime actuel de contrôle des armes nu­cléaires, la population lettone et ceux qui vivent ailleurs en Europe se sentent plus vulnérables.

    Les décideurs doivent rester unis et vigilants afin d’éviter dérive, tourmente et incertitude.

    L’unité euro-atlantique doit prévaloir en particu­lier dans la politique envers la Russie. La réponse depuis 2014 a été solide et solidaire. Les sanctions ont été maintenues, tout en étant liées aux progrès réalisés dans la mise en œuvre des accords de Minsk. Le dialogue avec la Russie et la recherche de solutions devraient se poursuivre en parallèle à travers les formats Normandie, OSCE ou ONU.

    Malgré les appels à un dialogue accru à tous les niveaux, pour produire ce dialogue constructif, la Russie doit regagner la confiance de ses partenaires en respectant les accords déjà sur la table.

    .../...

    Lire la suite : https://www.lettonie-francija.fr/Imants-Liegis-celebrer-siecle-securite-balte-en-Europe-1486?lang=f

    #Estonie, #Lettonie, #Lituanie, #balte, #Otan, #Europe, #Russiçe, #Ukraine, #Crimée, #France

  • Touching the ‘Other’

    This becomes particularly pertinent when talking about migration and xenophobia in Morocco but in any other country facing similar issues: if we want to imagine a multi-ethnic, multicultural society, then we also need to imagine the spaces required to foster familiarity via physical contact and interaction with the various ‘Others’. The matter then expands beyond creating opportunity in terms of socioeconomic means: it must include provisions for shared spaces, and an infrastructure that facilitates moving about and around such spaces.

    https://inthesameboatmorocco.wordpress.com/2016/01/20/295

    #espace #géographie #rencontres #altérité #xénophobie #racisme #espace_public #radicalisation #Maroc #Casablanca

    Ce texte est tirée d’une critique du #film #Horses_of_god (en français : #Les_chevaux_de_dieu) :

    Yassine a 10 ans lorsque le Maroc émerge à peine des années de plomb. Sa mère, Yemma, dirige comme elle peut toute la famille. Un père dépressif, un frère à l’armée, un autre presque autiste et un troisième, Hamid, petit caïd du quartier et protecteur de Yachine. Quand Hamid est emprisonné, Yachine enchaîne les petits boulots. Pour les sortir de ce marasme où règnent violence, misère et drogue, Hamid, une fois libéré et devenu islamiste radical pendant son incarcération, persuade Yachine et ses copains de rejoindre leurs « frères ». L’Imam Abou Zoubeir, chef spirituel, entame alors avec eux une longue préparation physique et mentale. Un jour, il leur annonce qu’ils ont été choisis pour devenir des martyrs…


    http://www.imdb.com/title/tt2369047

  • L’athéisme, ce tabou du monde musulman

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/12/20/l-atheisme-ce-tabou-du-monde-musulman_5232132_3232.html

    Du Maghreb au Pakistan, en passant par l’Arabie saoudite, les athées sont de plus en plus nombreux. Enquête sur cet athéisme qui dérange et effraie le monde musulman.

    Bahous aimerait bien ne plus entendre parler de l’islam. Et même ne plus en parler du tout. Mais quoi qu’il fasse, quoi qu’il dise, cet homme de 33 ans, vendeur à Voiron (Isère), y est toujours ramené.

    Son athéisme intrigue, ou dérange, c’est selon. Lorsque l’on est issu, comme lui, d’une famille et d’une culture musulmanes, le fait de ne pas croire en Dieu – et, surtout, de le dire – ouvre la voie à une vie d’incompréhensions, de renoncements, de ruptures. « Je subis un double regard, explique Bahous. Pour les gens, de par mon apparence, mon nom, la couleur de ma peau, je suis de facto musulman. On ne peut pas concevoir que je sois juste Français. Mais, pour ma famille, je suis le vilain petit canard. Ils me considèrent comme un “francisé” : être athée, c’est trahir ses origines, comme si être musulman était une origine. Du coup, je me sens obligé de toujours me justifier, sur tous les fronts. »

    Bahous avait écrit au Monde en février, en répondant à un appel à témoignages sur les musulmans ayant perdu la foi. Quand nous l’avons à nouveau sollicité, en novembre, rien n’avait changé pour lui : il avait toujours le sentiment de vivre dans cet « étrange entre-deux », où il se sent contraint de préciser sans cesse qu’il n’est « ni islamophobe ni islamophile ».

    Le comble pour un athée : « Après les attentats, on m’a demandé de me désolidariser… » Sa famille, elle, en particulier son frère aîné, n’a jamais accepté son renoncement à l’islam. Depuis, les deux hommes ne se fréquentent plus. Bahous peut cependant s’estimer chanceux : sa mère, auprès de laquelle il s’est ouvert de ses doutes sur l’existence de Dieu dès l’adolescence, n’approuve pas ce choix mais le tolère.

    « Dans certaines familles, annoncer son athéisme peut être encore plus compliqué qu’annoncer son homosexualité », affirme le sociologue Houssame Bentabet, qui travaille depuis 2014 sur une thèse consacrée au reniement de la foi chez les musulmans de France. Un sujet jamais étudié de manière systématique, et dont on sait finalement encore peu de chose, tant ces athées savent se faire discrets, dans un contexte où, en France tout du moins, le conflit entre « islamo-gauchistes », considérés comme trop tolérants envers l’islam politique, et « islamophobes », accusés de « faire la guerre aux musulmans », monopolise les débats.

    Persécutions, agressions et assassinats

    La discrétion s’impose encore davantage dans les pays à majorité musulmane, où ce renoncement, s’il est public, suscite des réactions beaucoup plus violentes : brimades, persécutions, agressions, voire assassinats. L’athéisme n’y est tout simplement pas concevable.

    Même s’il n’existe pas, en arabe, de mot spécifique pour dire l’athéisme (les termes utilisés – mulhid, murtad ou kafir – évoquent davantage l’hérésie ou l’apostasie et ont une connotation péjorative), l’athée est parfois vu comme plus dangereux, encore, que le terroriste islamiste.

    « Si vous êtes Libanais, vous pouvez appartenir, dans la loi, à dix-huit communautés différentes. Si vous êtes Egyptien, vous pouvez être musulman, chrétien ou juif, précise l’historien des religions Dominique Avon. Le droit est appliqué à des groupes, et pas à des individus ; il est d’abord communautaire. Or un athée n’entre dans aucune catégorie prévue dans le droit musulman. Sinon celle de l’apostasie. »

    Ce phénomène n’est pas nouveau dans le monde islamique. « Il y a toujours eu des intellectuels, des écrivains, des universitaires qui ont pu dire ponctuellement qu’ils ne croyaient pas en Dieu », poursuit Dominique Avon. Ainsi, l’écrivain égyptien Ismaïl Adham (1911-1940) fit scandale au début des années 1930 en mettant en doute l’authenticité des hadiths (paroles attribuées au prophète Mahomet) et en publiant Pourquoi je suis athée.

    Citons aussi l’écrivain saoudien Abdullah Al-Qasimi (1907-1996), qui nia l’existence de Dieu et survécut à deux tentatives d’assassinat. Plus récemment, Salman Rushdie ou Taslima Nasreen ont été persécutés à la suite de leurs écrits jugés blasphématoires. « Mais ce qui est nouveau, poursuit l’historien, ce sont que des jeunes qui ne sont pas forcément passés par l’université déclarent publiquement, par le biais des réseaux sociaux, qu’ils sont athées. »

    Avec l’avènement d’Internet, le phénomène prend de plus en plus d’ampleur. Mais en rendant ainsi public leur renoncement à l’islam, ces athées s’exposent à de grands risques. Waleed Al-Husseini avait 21 ans en 2010 lorsqu’il a été arrêté dans sa ville natale de Qalqilya, en Cisjordanie. Son seul crime : se déclarer athée sur son blog au lieu de garder ce secret pour lui. Un « affront à l’encontre du sentiment religieux », selon un tribunal palestinien. Après dix mois d’emprisonnement, pendant lesquels il raconte avoir été torturé, il a finalement pu partir à Paris, où il a obtenu le statut de réfugié et où il a fondé la branche française du Conseil des ex-musulmans, en 2013.

    « Pas de faute plus grave »

    Pourquoi se définir comme « ex-musulman », alors que l’idée est précisément de se démarquer de la religion ? « Une fois qu’on arrêtera de vouloir me tuer, je pourrai cesser de me définir ainsi, explique Maryam Namazie. Je ne veux plus rien avoir à faire avec l’islam. Mais, aujourd’hui, force est de constater qu’il envahit encore ma vie. » Installée à Londres depuis 1979, cette Iranienne dérange par sa verve et son discours sans concession contre l’islam politique. En 2007, elle a eu l’idée de fédérer ceux qui, comme elle, ont renoncé à l’islam, au sein d’une association, le Conseil des ex-musulmans de Grande-Bretagne.

    Depuis 2014, elle a organisé quatre conférences à Londres sur la liberté de conscience et d’expression. La dernière, les 22 et 23 juillet, était d’une ampleur inégalée : quelque 70 participants venus de trente pays se sont retrouvés dans une luxueuse salle de conférence de Covent Garden – un lieu tenu secret jusqu’au dernier moment par peur des agressions.

    Tour à tour, des athées du Maroc, du Liban, de Turquie, de Jordanie, du Pakistan… ont raconté à la tribune leur vécu fait de brimades, de persécutions et, souvent, d’exil, clamé leur absence de foi, défendu la laïcité, débattu et blasphémé sans crainte de représailles. « C’était le plus grand rassemblement d’ex-musulmans dans l’histoire », se félicite Maryam Namazie.

    Combien sont-ils, ces athées condamnés à se cacher pour ne pas être persécutés ? Difficile d’établir un chiffre. Mais, d’après un sondage international WIN/Gallup sur la religiosité et l’athéisme datant de 2012, 5 % des personnes interrogées en Arabie saoudite se déclaraient athées. La même proportion… qu’aux Etats-Unis ! Dans le monde arabe en général, 77 % des sondés se sont dits « religieux », 18 % « non religieux » et 2 % « athées », contre respectivement 84 %, 13 % et 2 % en Amérique latine, région majoritairement catholique.

    « Les autorités égyptiennes, elles, donnent des chiffres approchant de zéro ; mais si c’est le cas, on se demande bien pourquoi l’athéisme effraye autant la plus haute autorité religieuse du pays, l’université Al-Ahzar, dont un des oulémas a dit qu’il n’y a pas de faute plus grave que d’être athée », souligne l’historien Dominique Avon.

    « C’était asphyxiant »

    Selon le Rapport sur la liberté de conscience publié par l’Union internationale humaniste et éthique, une organisation fondée en 1952 à Amsterdam (Pays-Bas), l’athéisme, considéré comme un blasphème, une offense à la religion ou un trouble à l’ordre public, est pénalisé dans une trentaine de pays musulmans.

    Dans quatorze d’entre eux, comme l’Afghanistan, l’Iran, le Pakistan, le Qatar, l’Arabie saoudite ou encore le Yémen, la peine encourue est la mort, même si la plupart des pays ont renoncé à l’appliquer. Toutefois, la répression se poursuit. Un des cas les plus médiatisés a été celui du blogueur saoudien Raïf Badaoui, condamné en 2013 à mille coups de fouet et dix ans de prison. Malgré une mobilisation internationale demandant sa libération, il croupit toujours dans une cellule pour avoir osé critiquer l’islam.

    S’ils ne sont pas condamnés par les autorités, les ex-musulmans le sont par leurs proches. Imad Iddine Habib peut en témoigner. Ce Marocain de 27 ans, placé dans une école coranique à l’âge de 5 ans, a su très vite qu’il ne croyait pas en Dieu : « Je ne voulais plus aller à la mosquée ; c’était asphyxiant, je trouvais ça stupide. Or, pendant sept ans, c’est tout ce qu’on m’a fait étudier : la religion. A 13 ans, j’ai dit à ma famille que je ne croyais pas en Dieu. Elle m’a renié et je suis parti. » Pendant des années, il a vécu à la merci de « toute une économie qui, au Maroc, profite des enfants des rues », raconte-t-il sobrement.

    Aujourd’hui, Imad est réfugié à Londres. Il a participé à trois des quatre conférences organisées par Maryam Namazie. Il évoque son parcours d’une voix douce ; de longues dreadlocks entourent un visage poupon. Son histoire est pourtant aussi aride que le Sahara occidental dont il est originaire : « Mon propre père, soutenu par des avocats islamistes, a porté plainte contre moi quand j’ai créé le Conseil des ex-musulmans du Maroc. Alors, j’ai fui. »

    Blogs, forums et réseaux sociaux

    Mohamed Alkhadra, un Jordanien de 25 ans qui, adolescent, se disait salafiste et rêvait de « rétablir le califat », a, lui, décidé de cacher son athéisme à sa famille. « Elle serait détruite si elle l’apprenait. Mais ils n’ont pas accès à Internet, donc ils ne sauront pas », se rassure-t-il, alors qu’il attend de prendre la parole à la conférence de Londres. Pour lui, comme pour beaucoup d’autres, le changement est venu de la consultation du Web. « C’était une révélation d’apprendre que je pouvais quitter l’islam. Je ne savais même pas que c’était possible », s’amuse le Marocain Imad Iddine Habib.

    « Internet a permis de mettre les athées du monde musulman en connexion, de leur faire prendre conscience qu’ils ne sont pas seuls, qu’il ne s’agit pas forcément de blasphème que de douter, de se poser des questions », considère le sociologue Houssame Bentabet.

    Blogs, forums, réseaux sociaux… Les témoignages foisonnent, l’athéisme devient militant – et global. En novembre 2015, le Conseil des ex-musulmans de Grande-Bretagne a lancé une campagne sur Twitter avec le mot-clé #ExMuslimBecause (« ex-musulman parce que »). En à peine vingt-quatre heures, 120 000 personnes de 65 pays ont publiquement expliqué pourquoi elles avaient quitté l’islam.

    La réaction des autorités, mais également des islamistes, ne s’est pas fait attendre. Certains prédicateurs n’hésitent pas à appeler à tuer les apostats. Au Bangladesh, ils ont été entendus : au moins six blogueurs et un éditeur ont été assassinés depuis 2015 en raison de leur athéisme. « Grâce à Internet, aux réseaux sociaux, consultables sur les téléphones mobiles, il y a de plus en plus de groupes de militants athées ou défendant la laïcité et la liberté de conscience », assure l’éditeur Ahmedur Rashid Chowdhury, lui-même brutalement attaqué en octobre 2015, et réfugié en Norvège, d’où il répond au téléphone aux questions du Monde. Fondateur du magazine Shuddhashar, il a édité de nombreux blogueurs athées.

    Toujours dans la peur

    Aucun pays à majorité musulmane n’est épargné par le phénomène. En Turquie, pays pourtant autrefois laïc, la situation s’est beaucoup dégradée depuis l’arrivée au pouvoir de Recep Tayyip Erdogan, et en particulier depuis la tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016 : agressions contre des femmes à cause de leur tenue vestimentaire ou contre des personnes ne respectant pas le ramadan, remaniement des programmes scolaires pour y remplacer la théorie de l’évolution de Darwin ou les principes d’Atatürk par des cours de religion et le récit du putsch raté.

    Même la Tunisie, qui fait pourtant figure d’exception dans le monde musulman, est concernée. Des mouvements de « dé-jeûneurs », qui refusent ostensiblement de respecter le ramadan, s’y sont développés, ainsi qu’au Maroc et en Algérie. Mais toujours dans la peur. « On a quand même du mal à dire qu’on est athée en Tunisie aujourd’hui, regrette la réalisatrice Nadia El Fani. J’ai été considérée comme terroriste simplement parce que dans mon film, Ni Allah ni maître, je défendais la laïcité. »

    Dénoncée par trois avocats proches du parti islamiste Ennahda, elle a été accusée en 2011 d’incitation à la haine de la religion et à… l’extrémisme religieux. Menacée de mort, elle s’est installée en France et n’a pu retourner en Tunisie pendant cinq ans, jusqu’au 4 novembre, à l’invitation des Journées cinématographiques de Carthage, pendant lesquelles son film Même pas mal a été projeté. Car, en juin, l’affaire a finalement été classée sans suite. « Les choses bougent », reconnaît-elle. Le 25 octobre, une organisation mentionnant explicitement l’athéisme dans ses statuts, l’Association des libres-penseurs, a été reconnue par les autorités tunisiennes. Une première dans le monde arabo-musulman.

    Les auteurs de violences rarement inquiétés

    D’autres signes témoignent d’un changement en cours dans les sociétés musulmanes. « Au Maroc, en 2016, six membres du Haut Conseil des oulémas, qui avaient pourtant signé quatre ans plus tôt une fatwa dans le sens contraire, ont écrit qu’il n’était plus possible, dans le contexte actuel, d’appliquer la peine de mort aux apostats », souligne Dominique Avon. Cette évolution laisse pourtant de marbre le Marocain Imad Iddine Habib : « Un peu facho, ça reste toujours facho. »

    Quoi qu’il en soit, les auteurs de violences à l’encontre des ex-musulmans sont rarement inquiétés par les autorités. Au Bangladesh, le gouvernement nie que des groupes islamistes inspirés de l’étranger soient actifs dans le pays, et les enquêtes tardent à aboutir, comme en témoigne Rafida Bonya Ahmed. En février 2015, cette Bangladaise marchait dans les rues de Dacca, la capitale, avec son mari, le blogueur Avijit Roy (édité par Ahmedur Rashid Chowdhury), lorsqu’ils ont été agressés à coups de machette. Elle a été gravement blessée. Lui n’y a pas survécu.

    Invitée à la conférence de Londres, cette petite femme déterminée, qui garde des séquelles visibles de son agression, raconte son calvaire d’une voix posée. « Dans certains cas, il y a eu quelques arrestations, mais peu d’assassins ont été jugés, explique-t-elle. En février 2016, les autorités ont dit avoir arrêté notre principal agresseur, mais quelques mois plus tard, alors qu’il était censé être sous surveillance, il a été tué dans une fusillade. » Depuis les Etats-Unis, Rafida Bonya Ahmed vient en aide aux blogueurs et aux écrivains athées persécutés dans son pays. « Après ce qui m’est arrivé, je pourrais être pessimiste et pleine de haine, ajoute-t-elle. Mais je ne le suis pas. Il faut continuer à nous battre pour les droits des athées. »

    Exil en Europe

    Selon les intérêts politiques du moment, les autorités répriment les expressions d’athéisme ou, au contraire, ferment les yeux et laissent faire, parfois sous la pression des pays occidentaux. Pour Rafida Bonya Ahmed, il ne fait aucun doute que le gouvernement bangladais veut s’assurer le vote des islamistes.

    « C’est clairement politique », abonde le sociologue Houssame Bentabet. Comme le pardon accordé par le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, alors qu’il effectuait une visite en Allemagne, au chroniqueur de télévision Islam Behery, condamné à un an de prison à la demande de l’université Al-Azhar parce qu’il critiquait certains textes de l’islam. Selon Houssame Bentabet, « cette grâce avait pour but de laisser croire que l’Egypte est du côté des libres-penseurs ». Et si l’Autorité palestinienne a été si intraitable avec Waleed Al-Husseini, dont l’influence de blogueur était pourtant négligeable, c’est certainement qu’elle se devait, à l’époque, de contrer les islamistes du Hamas.

    Alors, beaucoup choisissent l’exil. En Europe, ils se retrouvent dans une situation qu’ils n’auraient jamais imaginée en partant. Persécutés dans le monde arabo-musulman par les islamistes et les autorités, ceux qui ont renoncé à l’islam sont, en Occident, classés dans la catégorie des « islamophobes ».

    Pour les ex-musulmans, dont les positions ne sont pas monolithiques et qui sont traversés par les mêmes débats que le reste de la société – sur le port du voile ou le burkini, par exemple –, la critique de l’islam est aussi nécessaire que l’a été celle du catholicisme au moment de la séparation de l’Eglise et de l’Etat en France, au début du XXe siècle. Mais les déclarations et prises de position à l’emporte-pièce de certains n’aident pas à pacifier le débat.

    Lorsque l’écrivain indien Ibn Warraq soutient que le problème n’est pas simplement l’intégrisme musulman, mais l’islam lui-même, le discours choque. Mais, se défendent-ils, il faut être radical pour critiquer l’islam. « Je dis : “Allons-y, rentrons-leur dedans !” Oui, on a le droit de hurler qu’on est athée, de trouver que les religions, toutes les religions, c’est stupide », s’enflamme la réalisatrice tunisienne Nadia El Fani, qui ajoute : « On n’a jamais vu un athée tuer un religieux. »

    Désenchantement face à l’« islamo-gauchisme »

    Pris dans un discours anti-islam souvent virulent, les ex-musulmans courent le risque de se faire récupérer. Ce que ses détracteurs appellent l’« islamo-gauchisme » – incarné dans le débat français actuel par le site Mediapart et son directeur, Edwy Plenel –, en condamnant toute critique de l’islam, laisse ces athées, souvent jeunes et sans grande expérience du militantisme, à la merci des véritables islamophobes.

    « L’ex-musulman a besoin de confirmer son choix, en permanence, analyse Houssame Bentabet. Il a ce besoin de cohabiter avec ce passé de musulman, de dire : “C’est ce que je ne veux plus être.” Et, dans cette reconstruction, il se peut qu’il y ait certaines récupérations, car il y a plus de chances d’être récupéré quand on doit refaire sa vie à 22 ou 23 ans. »

    C’est, très exactement, ce qu’a vécu Waleed Al-Husseini à son arrivée en France, après avoir passé dix mois dans les geôles palestiniennes. « Pour lui, cette torture, c’est l’islam, souligne Houssame Bentabet. C’est l’islam qui l’a empêché d’être libre dans sa pensée. »

    Le jeune homme, qui ne mâche pas ses mots, n’hésite donc pas à qualifier l’islam de « religion de terreur ». Immédiatement relayé par le site islamophobe Riposte laïque, Waleed Al-Husseini, qui a écrit dans Une trahison française (Ring, 300 pages, 18 euros) son désenchantement face à la frilosité d’une certaine gauche vis-à-vis de l’islamisme, ne se défend pas de cette proximité. « Ce sont les seuls à me soutenir ! », se justifie-t-il, plein d’amertume.

    « Les ex-musulmans tiennent sur l’islam un discours que d’autres n’osent pas tenir par peur d’être politiquement incorrects. Quelle hypocrisie !, s’emporte l’écrivain indien Ibn Warraq, signataire, aux côtés de l’essayiste française Caroline Fourest, de Maryam Namazie, de Taslima Nasreen ou encore de Salman Rushdie, du « Manifeste des douze », un appel à la lutte contre l’islamisme publié par Charlie Hebdo le 1er mars 2006. Les gens ont vite oublié ce qu’est “être Charlie” : c’est avoir le droit de critiquer l’islam, et même de s’en moquer. »

    Récupération par l’extrême droite

    Au cours de la conférence de Londres, il n’y a pas eu de mots assez durs contre cette gauche qui, selon bien des intervenants, laisse la critique de l’islam aux xénophobes, ce qui lui vaut d’être perçue par certains comme lâche, voire traître et irresponsable.

    Des victimes d’agressions ou de tentatives d’assassinat de la part des islamistes ne comprennent pas d’être assimilés à l’extrême droite. « Quelles sont vos priorités ? Pendant que nous mourons, vous parlez d’islamophobie ! », tempêtait alors à la tribune le jeune Jordanien Mohamed Alkhadra, applaudi à tout rompre.

    L’extrême droite, elle, ne s’embarrasse pas de précautions. Le Turc Cemal Knudsen Yucel raconte comment, après avoir fondé le Conseil des ex-musulmans de Norvège, où il réside depuis 2005, aucune personnalité politique ne l’a contacté. A part, bien sûr, l’extrême droite, qui a su adapter son discours et n’attaque plus frontalement les immigrés, mais s’en prend à l’islam – une stratégie également à l’œuvre en France, au Front national.

    Cemal n’y voit que du feu : « L’extrême droite n’est plus raciste en Norvège, assure-t-il, plein de candeur. Même le blogueur Fjordman, celui qui a inspiré Anders Behring Breivik [le terroriste néonazi responsable des attentats à Oslo et sur l’île d’Utoya, qui avaient fait 77 morts en juillet 2011], a changé. Il nous soutient, nous, les immigrés, il ne peut donc pas être raciste ! » Même discours chez Waleed Al-Husseini, qui nie partager les idées de l’extrême droite. « Les racistes, de toute façon, n’aiment pas les Arabes comme moi, dit-il. Si j’étais en Arabie saoudite, j’aurais une fatwa contre moi. Ici, dans le monde moderne, on me traite juste d’islamophobe. »

    Si les plus jeunes se laissent berner, leurs aînés ne cautionnent pas ces dangereux rapprochements. « On ne peut pas se compromettre avec Riposte laïque, martèle Nadia El Fani. Mais critiquer l’islam, exiger la laïcité comme nous le faisons, ce n’est pas être islamophobe. En revanche, ne pas prendre en considération la possibilité de la modernité dans les pays musulmans, ça, c’est du vrai racisme antimusulman. »

    La laïcité, celle dont jouissent la plupart des pays occidentaux, voilà, au final, le seul combat de ces militants pour l’instant inaudibles.

  • Heureux anniversaire Madame Vaira Vike-Freiberga ce 1er décembre

    https://www.lettonie-francija.fr/heureux-anniversaire-madame-vaira-vike-freiberga-1435

    Heureux anniversaire Madame Vaira Vike-Freiberga
    Bienvenue en France en mars & juin 2018 pour le Centenaire de la Lettonie

    A l’âge de huit ans, avec ses parents, une petite fille quitte maison et patrie, pour partir sur les routes migratoires de l’exil. Fuyant l’invasion soviétique de la Lettonie, comme de nombreux lettons, la famille se réfugie en Allemagne, puis au Maroc, avant d’émigrer au Canada. Ce 1er décembre, pour ses 80 ans, nous souhaitons à Vaira Vike Freiberga un très heureux anniversaire. Nous avons rassemblé pour nos lecteurs quelques interventions historiques, où Madame la Présidente montre son enthousiasme, sa clarté, ses engagements.
    Article mis en ligne le 1er décembre 2017

    Avec vous et grands plaisirs, nous fêtons ce 1er décembre l’anniversaire des 80 ans de Madame Vaira Vike Freiberga qui fut Présidente de la République de Lettonie entre 1999 et 2007.

    Son Excellence Imants Liegis, ambassadeur de Lettonie en France, au cours d’un entretien audio en préparation, nous a annoncé sa venue en France en mars et juin 2018 lors des événements du Centenaire de la Lettonie, organisés par l’Ambassade de Lettonie en France.

    Pour vous lectrice et lecteurs, en prémices, nous avons rassemblé ces quelques moments en compagnie de Madame Vaira Freiberga.

    https://www.youtube.com/watch?v=4JZHR2-3i_E

    Voici une sélection d’interventions francophones, par Madame Vaira Vike Freiberga.

    https://www.lettonie-francija.fr/heureux-anniversaire-madame-vaira-vike-freiberga-1435

    Merci de tous vos commentaires et messages que nous lui transmettrons.

    Pour recevoir en primeur les informations des manifestations organisées en France dans le cadre du Centenaire de la Lettonie , inscrivez-vous sur le site
    https://www.lettonie-francija.fr : Informations, actualités, échanges, coopération, amitiés France- Latvija.

    #Vaira_Vike-Freiberga, #Lettonie, #Centenaire, #exil, #réfugiés, #migration, #anniversaire, #dainas, #chansons,

  • Le premier ministre libanais, Saad Hariri, annonce sa démission
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/11/04/le-premier-ministre-libanais-saad-hariri-annonce-sa-demission_5210238_3218.h

    Le premier ministre libanais, Saad Hariri, a annoncé sa démission, samedi 4 novembre, à la surprise générale. Il a accusé le Hezbollah chiite et son allié iranien de « mainmise » sur le Liban et a affirmé avoir peur d’être assassiné.

    « J’annonce ma démission du poste de premier ministre », a ainsi déclaré M. Hariri, qui se trouve actuellement en Arabie saoudite, dans un discours retransmis par la chaîne satellitaire Al-Arabiya. Selon les informations du Monde, un des conseillers de M. Hariri lui avait déjà suggéré de démissionner il y a quelques semaines, mais l’idée avait alors été écartée.

    « L’Iran a une mainmise sur le destin des pays de la région (…). Le Hezbollah est le bras de l’Iran non seulement au Liban mais également dans les autres pays arabes », a dénoncé le premier ministre démissionnaire. Et « ces dernières décennies, le Hezbollah a imposé une situation de fait accompli par la force de ses armes », a-t-il ajouté.

    Bien entendu, le Monde-avec-AFP (ainsi que l’ensemble des médias francophones) qualifie la démission de Hariri de « totalement inattendue »… Si ces gens faisaient un tout petit peu leurs devoirs, ils sauraient que le renversement du gouvernement et la mise en accusation du Hezbollah ont été très clairement annoncés lundi par les Séoudiens :
    https://seenthis.net/messages/641376
    que Hariri s’était déjà rendu en Arabie séoudite ce même lundi, et y et retourné hier :
    https://www.lorientlejour.com/article/1081985/hariri-se-rend-a-nouveau-en-arabie-saoudite.html

    Le chef du gouvernement libanais se rend à Riyad pour une visite de travail. Lors de son dernier déplacement, il avait été reçu par le prince héritier saoudien, Mohammad Ben Salmane. M. Hariri avait affirmé être totalement en phase avec Riyad pour ce qui a trait à la stabilité du Liban.

    • L’aspect évidemment ridicule de l’événement, c’est que Saad se rend deux fois en Arabie séoudite en quelques jours, applique ce qui a été annoncé par un ministre séoudien en début de semaine, rencontre le nouveau Séoud-en-chef ben Salmane et dans la foulée annonce sa démission depuis l’Arabie séoudite, tout ça paraît-il pour dénoncer la « mainmise » de l’Iran sur le Liban.

    • Malgré cet aspect ridicule, on peut être particulièrement inquiet. Que l’Arabie séoudite décide de porter (à nouveau) son affrontement régional sur la scène libanaise ne présage d’absolument rien de bon pour le pays (tu as vu l’état des pays où l’Arabie a prétendu « contrer » l’influence iranienne ?).

    • http://www.raialyoum.com/?p=772730
      Commentaire des Iraniens : "La démission de Hariri a été arrangée par Trump et Muhammad ben Salmane, en fionction d’une décision manifeste des Saoudiens de s’en prendre au Hezbollah."
      طهران : استقالة الحريري جاءت بترتيب من ترامب ومحمد بن سلمان وبقرار سعودي واضح لمواجهة “حزب الله”

    • November 2, 2017
      Targeting Lebanon Again
      Edito d’ABA. Cela date du 2 novembre mais, comme c’est en anglais, je suppose que cela a dû être publié un peu avant.
      http://www.raialyoum.com/?p=771836

      We do not know what instructions Hariri was given when he met Saudi strongman Crown Prince Muhammad bin-Salman. But it would not come as a surprise to learn that he was told either to withdraw from the government or sack its Hezbollah ministers in order to create another government crisis in Lebanon. Hariri would have no option but to comply. That would mean the collapse of the hard-won political accommodation that enabled him to return to office and Gen. Michel Aoun to be elected president.

    • Angry Arab: Hariri resignation in Beirut
      http://angryarab.blogspot.fr/2017/11/hariri-assassination-in-beirut.html

      It is funny: people of the Saudi and Israeli lobbies on social media are jubilant about Saad Hariri’s resignation (from Riyadh, no less and through Saudi regime media) and treating the matter as if it was a purely Lebanese matter. The resignation was days in the making. Saudi minister (for Gulf affairs but he also seems to be in charge of Lebanese affairs as well) has been threatening the Lebanese people and government for many days and warning of an impending action. In fact, he threatened hours before Hariri resignation that Saudi Arabia will “cut off” the hands of Iran—which was the same expression used by Hariri in the speech which was prepared for him. Hariri was sitting with Hizbullah ministers and defending the political arrangement in which all parties were represented against critics in his quarters. He also met with a senior Iranian delegation HOURS before his resignation (above) (the delegated was headed by Ali Akbar Welayeti, who said after the meeting that it was “constructive”). Just after the meeting, Hariri was summoned to Riyadh and he took a selfti with Minister Sabhan (the latter posted it on Twitter (above) and said it was after a long meeting), and then the speech of resignation was aired on Saudi media. Its text was counter to all the speeches that Hariri has been giving for many months. The best part is that Saudi regime media announced that there was an assassination attempt on Hariri’s life just before he departed for Saudi Arabia. The pro-Saudi branch of the Lebanese security services promptly told Lebanese media that they never heard of any of that and that they were not sources for this fable.

    • Au sujet de la prétendue tentative d’assassinat contre Hariri, le démenti des FSI (généralement pro-séoudienne et proches du camp Hariri) :
      http://nna-leb.gov.lb/fr/show-news/83957/Les-FSI-mentent-les-rumeurs-sur-la-tentative-39-assassinat-jou-contre-Sa

      La direction générale des FSI a démenti, ce samedi dans un communiqué, les informations qui circulent dans les médias, réseaux sociaux et sites électroniques, selon lesquelles son service de renseignements aurait déjoué une tentative d’assassinat contre le Premier ministre démissionnaire Saad Hariri.

      « La direction des FSI précise que ces informations sont erronées, qu’elle n’a fourni aucun détail et qu’elle ne dispose d’aucune donnée à cet égard », précise le communiqué.

    • Saad Hariri Quits as Lebanon Prime Minister, Blaming Iran - The New York Times
      https://www.nytimes.com/2017/11/04/world/middleeast/saad-hariri-lebanon-iran.html

      On en est là, il faut lire un article du NYT pour se rendre compte combien les articles des MSM français et les reportages de France 24 sur le sujet sont lamentables.

      The surprise announcement — which shocked even his own staff — was an ominous sign of the escalating regional rivalry between Saudi Arabia and Iran, analysts said, indicating the growing dominance of Iran and Hezbollah as well as the Saudis’ increasingly assertive response.

      Lebanese and regional analysts, whether supporters or opponents of Hezbollah, said it appeared that Mr. Hariri had been pressured to resign by his patrons, the Saudis , as they and the United States ratchet up efforts to counter Iranian influence. The resignation came after weeks of sharp American and Saudi condemnations of Iran, including from President Trump, and new American sanctions against Hezbollah.

      By pushing out Mr. Hariri, analysts said, Saudi Arabia could deny Hezbollah a credible Sunni governing partner — an attempt to isolate it and deny it the fig leaf of a national unity government.

      “They concluded that Hariri was serving as more of a cover for Iranian and Hezbollah influence than as a counterweight to them,” said Rob Malley, a former special Middle East adviser to President Barack Obama and the vice president of the International Crisis Group.

      Yet the resignation also shows how few options Iran’s opponents have. Without Mr. Hariri in power, the United States and Saudi Arabia lose their main partner in the Lebanese government.

      Across the political spectrum, analysts and officials said the resignation ushered in new dangers. If the next government is more pro-Hezbollah, they said, that could lead to devastating sanctions. It could even increase the chances of a new war with Israel, which would see added justification for its argument that there is little distinction between Hezbollah and the Lebanese state.

      Mr. Hariri even raised the specter of internal violence. [si jamais des attentats contre le camp du 14 mars reprennent on aura été averti] He compared the atmosphere in Lebanon now to the days before the 2005 assassination of his father, former Prime Minister Rafik Hariri, saying he believed his own life was in danger. “I sensed what’s being woven in secret to target my life,” he said.

      Mr. Hariri’s father was killed when his motorcade was bombed on Beirut’s seafront. Several Hezbollah members are being tried in absentia in a special United Nations-backed tribunal in The Hague, although the militant group has denied involvement in the assassination.

      [...]

      Mr. Hariri headed a 30-member national unity cabinet that was crafted to protect the country from any spillover from the multisided war in neighboring Syria, where Iran backed the government and Saudi Arabia backed the insurgents.

      That mission has largely been successful , even though Hezbollah has sided with the Syrian government, Lebanese Sunni militants have joined insurgents there, and well over one million refugees flooded this small Mediterranean country.

      In Lebanon’s political system, power is divided between a prime minister, who must be Sunni; a president, who must be Maronite Christian; and a speaker of Parliament, who must be Shiite.

      The exercise of real power in the country is a more complicated affair of alliances, rivalries and division of spoils between the leaders of sectarian groups, including former warlords from Lebanon’s civil war.

      Hezbollah, which rose to prominence fighting the Israeli occupation of south Lebanon, is the strongest because of its powerful militia, which can act independently of the state and in recent years has served as an expeditionary force across Syria.

      In recent years Lebanon’s rival blocs have essentially agreed to confine their fight to Syria. But tensions between Saudi Arabia and Iran have only increased.

      In addition to Hezbollah’s decisive role in helping President Bashar al-Assad of Syria hold on to power, Iran has supported several militias in Iraq that have managed to defeat Islamic State forces in that country and remain a fighting force.

      Iranian leaders say their interference is needed to stop terrorism, and to create a security zone for their country. The country’s influence started to rise after the withdrawal of American troops from Iraq in 2011, leaving behind an incomplete army and a pro-Iranian government.

      Iran’s filling of the vacuum created by the departure of the United States military has been an extremely worrying development for Saudi Arabia and some other Arab states, who have seen their efforts to fight proxy wars with Iran largely fail.

      And now that the Syrian war seems to be entering a new phase, with Mr. Assad still ruling a devastated country, there are fears that tensions that had been pushed to the back burner — inside Lebanon, between Hezbollah and Israel, and elsewhere — could re-emerge.

      The United States has stepped up sanctions on Hezbollah in recent weeks after President Trump criticized Iran and the landmark nuclear deal it reached under Mr. Obama.

      “It signals a new phase of escalation,” said Ali Rizk, a pro-Hezbollah Lebanese analyst, adding that the imminent defeat of Islamic State by the United States would put new pressure on what it sees as Shiite extremists. “Lebanon is in for a hard time,” Mr. Rizk said.

      The resignation brought sharp words from Israel and Iran. Bahram Ghasemi, a spokesman for Iran’s foreign ministry, said Mr. Hariri’s speech was driven by a Saudi, American and Israeli effort aimed at “creating tension in Lebanon and the region.”

      And in Israel, Prime Minister Benjamin Netanyahu called the resignation “a wake-up call for the international community to take action against the Iranian aggression.”

      The pressure now is on the Lebanese president, Mr. Aoun, who will hold consultations with Parliament about appointing a caretaker government, said Imad Salamey, an analyst at the American University of Beirut.

      “If he indeed is going to bring in a pro-Hezbollah government, then he has to face the consequences,” such as new sanctions, Mr. Salamey said. “It will be a massive U.S. and Saudi response. The economy will collapse for sure.”

      In his speech, Mr. Hariri said he wanted to unite Lebanon and free it from outside influence. He pronounced himself “full of optimism and hope that Lebanon will be stronger, free, independent, with no authority over it except that of its own great people.”

      But in the streets of Tariq al-Jdeedeh, a mostly Sunni neighborhood of Beirut that is part of Mr. Hariri’s political base, anger and confusion contrasted with the posters of Mr. Hariri that festooned the buildings.

      “Hariri didn’t do this for Lebanon, he did this for Saudi against Iran,” said Nabil Idriss, who was tending his son’s fabric shop. “Now with this move, the picture is more transparent than ever. Saad Hariri was never in control.”

      #Liban #Hezbollah #Israel #Etats-Unis #Arabie_saoudite

  • France / Syrie / Lafarge : Arrestation de Firas Tlass aux Émirats Arabes Unis
    http://www.renenaba.com/france-syrie-lafarge-arrestation-de-firas-tlass-aux-emirats-arabes-unis

    L’arrestation de Firas Tlass apparaît rétrospectivement comme un dommage collatéral de la guerre médiatique que se livrent 3 pétromonarchies contre le Qatar, en ce que la révélation de son lieu d’arrestation, les Émirats Arabes Unis, viserait à contrario à désigner Abou Dhabi comme un complice du financement du terrorisme international et à dédouaner en conséquence le Qatar de cette accusation.

    […]

    Officiellement son interpellation a été présentée comme étant liée à des problèmes concernant son passeport syrien à des questions financières : Lafarge Syrie, dont Firas Tlass était membre de son conseil d’administration, lui versait près de 100.000 dollars par mois en vue d’assurer la protection du site et de ses employés, dont l’homme d’affaires syrien en reversait le quart, soit 20.000 dollars, au groupement terroriste Daech.

    Détail savoureux, c’est le même Firas Tlass qui servait à expliquer (oui, encore en janvier dernier) que c’était Bachar Assad qui « sponsorise des jihadistes » : Quand Bachar al-Assad "favorisait l’idée du jihad en Syrie" pour faire revenir l’Occident vers lui
    http://www.huffingtonpost.fr/2017/01/22/quand-bachar-al-assad-favorisait-lidee-du-jihad-en-syrie-pour_a_21659

    Dans ce reportage, le réalisateur donne la parole à Firas Tlass, ex-proche du dictateur syrien, et aujourd’hui en exil. Ce dernier rappelle une chose utile : c’est Bachar al-Assad qui a favorisé l’émergence des jihadistes en Syrie pour ensuite, s’ériger en rempart contre le péril islamiste qui tétanise les occidentaux. Mieux, il explique comment le dictateur syrien sponsorise des jihadistes depuis 2003.

    (M’enfin avec la Syrie, ça fait bien longtemps qu’on a passé toutes les bornes du n’importe quoi…)

  • Apparemment, une des première révolte a eu lieu hier à Asmara. Il s’agit d’étudiants qui protestaient contre l’arrestation de personnes qui a eu lieu quelques jours avant.
    Je n’en sais pas plus, j’ai eu la nouvelle d’un ami érythréen, qui m’a envoyer ce lien :
    https://www.youtube.com/watch?v=VW3a_AvaDx4

    Ici le communiqué de l’ambassade états-unienne à Asmara (daté 31.10.2017) :

    The U.S. Embassy has received reports of gunfire at several locations in Asmara due to protests. The Embassy advises U.S. citizens to avoid the downtown area where protests appear to be more prevalent. Streets in the downtown area may be closed, and police continue to maintain a significant presence.

    https://er.usembassy.gov/security-message-u-s-citizens-protests-asmara

    #Asmara #manifestation #résistance #Erythrée #répression #protestations

    cc @reka —> et si tu penses à d’autres tag...

    • Selon les informations que j’ai reçues les manifestations ont eu lieu suite à la décision du gouvernement (ou autre autorité politique) de fermer une école coranique. Le directeur de l’école a été emprisonné et apparemment aussi des étudiant·es. Suite à cela, il y a eu des manifestations, réprimées dans le sang.
      En Erythrée la population se divise en 50% de musulmans et 50% de chrétiens. Les deux communautés religieuses n’ont jamais connu de problèmes... mais dernièrement, apparemment, il y a des forces qui mettent les uns contre les autres...

      Les réfugiés érythréens en Europe sont majoritairement chrétiens.

    • Reçu d’une amie, via FB, Veronica Almedom, le 02.11.2017

      Et là, on a la version des faits des autorités qui :
      1. comme à leur habitude, minimisent l’ampleur de l’incident

      2. semblent malencontreusement omettre le fait qu’elles détiennent illégalement, et dans des lieux tenus secrets, plusieurs membres du corps enseignant de cette école islamique d’Asmara.

      La démarche de ces courageux étudiants est donc parfaitement légitime. Ce qui n’est pas légitime, par contre, c’est l’utilisation de la force et de la terreur sur les étudiants, et sur les passants, à qui on veut bien faire comprendre que chaque revendication dans les rues sera soldée par l’arrivée violente des forces de sécurité.

      Oui, même si vous êtes 100 ados non armés à affirmer votre sens pour la justice. #thatsaninsecuregovernment

      Accompagné de ces 2 images :

    • Une manifestation aura lieu à Genève, le 10 novembre 2017. voici le texte qui présente les arguments de la manif:

      Mardi 31 octobre à Asmara, environ cent jeunes étudiants sont courageusement descendus dans les rues pour s’opposer à la fermeture de leur école musulmane et pour demander la libération de leur directeur et d’autres membres du corps enseignant de leur école. Le régime érythréen a répondu à cette manifestation de 100 adolescents par la mobilisation de nombreuses forces de sécurité armées qui ont tiré de nombreux coups de feu comme l’ont prouvées les vidéos partagées sur les réseaux sociaux. Suite à cette manifestation, des civils ont été emprisonnés, torturés. Plusieurs seraient même morts, mais il reste difficile de confirmer les chiffres exacts au vu de l’emprise disproportionnée du régime sur l’armée, sur l’appareil judiciaire géré par le Président lui-même et bien évidemment sur les médias indépendants fermés par décret présidentiel en septembre 2001.

      Le régime d’Asmara abat sa dernière carte pour nous diviser et se maintenir au pouvoir : créer des tensions religieuses au sein d’une population pluriconfessionnelle qui a toujours coexisté paisiblement et solidairement. Nous dénonçons fermement cet acte délibéré de division et nous exigeons la libération immédiate de tous les prisonniers. Ce tragique événement montre une fois de plus l’effroyable visage du régime dictatorial qui dirige notre pays avec une main de fer depuis près de 30 ans. Aujourd’hui, nous ne voulons plus avoir peur : ce régime doit tomber et le pouvoir doit revenir au peuple érythréen qui n’attend que de se reconstruire après tant d’années de terreur injustifiée !

      L’ONU condamne année après année la situation dramatique des droits humains en Érythrée. C’est ce régime inique qui nous a poussé générations après générations sur les routes périlleuses de l’exil, sur lesquelles beaucoup ont trouvé la mort. Ce régime opprime non seulement à l’intérieur du pays mais également dans la diaspora, à travers l’intimidation, les menaces et le racket.

      Pendant des années les autorités helvétiques ont dénoncé la dictature qui sévit en Érythrée. Aujourd’hui, elles reprennent des échanges diplomatiques avec le régime. Comment peuvent-elles justifier ce changement de politique alors que le régime n’a pas changé et que ses victimes sont manifestement toujours aussi innocentes que nombreuses ?

      Nous nous rassemblerons le vendredi 10 novembre à 12h sur la Place des Nations à Genève pour exiger :

      1. La libération de l’Imam Haji Mussa, des nombreux autres civils emprisonnés, torturés et possiblement morts suite à la manifestation non-violente du 31 octobre 2017 ;

      2. La libération (1) du Patriarche orthodoxe Abune Antonios qui, comme Haji Mussa, s’était opposé aux incessantes interférences du gouvernement dans les affaires de son église, (2) la libération des Témoins de Jéhovah persécutés depuis 1994, et (3) la libération des milliers d’autres civils ordinaires détenus illégalement suite à une forme similaire et légitime de résistance ou de désaccord ;

      3. La fin définitive de l’usage de la terreur et de la violence pour diriger notre pays ;

      4. La restauration d’un gouvernement compétent qui applique avec discipline la Constitution de 1997 ;

      5. La restauration d’un gouvernement qui défend les droits fondamentaux, garantit les libertés individuelles et la dignité humaine de chacun de ses citoyens.

      https://www.facebook.com/events/112362326203175

    • Eritrea: More Dissent in Eritrea, a Country Where Dissent Is Not Tolerated

      The death of a respected elder while in jail has prompted an outpouring of grief and anger on the streets of Asmara.

      Last week, the respected elder Hajji Musa Mohammednur inspired aggrieved crowds in Eritrea’s capital and shook the confidence of the regime. This was the second, and last, time he will have done so in the past few months.

      This first occasion was when the well-known Eritrean figure was arrested last October. The 93-year-old had recently criticised a government decree to nationalise Al Diaa Islamic School, whose board he chaired. His detention was one of the triggers that prompted hundreds to take to Asmara’s streets in an uncommon show of defiance a few days later, leading to a brutal crackdown.

      Speaking to parents and teachers before his arrest, Mohammednur had said he was prepared to sacrifice his life in resisting the state’s plan. The second time he stirred people to mobilise was last week when he did just that.

      Mohammednur’s condition deteriorated during the months of his incarceration. In December, his poor health reportedly prompted the office of President Isaias Afwerki to instruct that he be released and put under house arrest. The nonagenarian refused to leave prison unless those arrested along with him were also let out. “You can carry my dead body out of here, but I am not leaving alone,” he is reported to have said. He died a few months later.

      http://allafrica.com/stories/201803070885.html

  • Maroc : mort d’un manifestant blessé à #Al-Hoceima
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/08/08/maroc-un-manifestant-blesse-a-al-hoceima-meurt-apres-trois-semaines-dans-le-

    Un manifestant du mouvement de contestation qui secoue la région du Rif, dans le nord du Maroc, blessé à la tête après des heurts avec les forces de l’ordre le 20 juillet, a succombé mardi 8 août à ses blessures, a-t-on appris de source officielle. Il s’agit du premier manifestant tué depuis que la contestation a éclaté, en octobre 2016.

    Imad Atabi était plongé dans le coma depuis sa blessure à la tête le 20 juillet, lors d’affrontements dans la ville d’Al-Hoceima, dans le Rif, entre forces de l’ordre et manifestants lors d’une marche interdite et réprimée par les autorités. La nature de la blessure à la tête d’Imad Atabi n’a jamais été précisée de source officielle, mais les membres du mouvement de contestation dans le #Rif ont affirmé qu’il avait été touché par une grenade lacrymogène tirée par les forces de l’ordre.

  • Des colons israéliens occupent illégalement une maison palestinienne à Hébron | Middle East Eye | 27 juillet 2017 | Lubna Masarwa et Olivia Alabaster
    http://www.middleeasteye.net/fr/reportages/des-colons-isra-liens-occupent-ill-galement-une-maison-palestinienne-

    JÉRUSALEM – Plus d’une centaine de colons israéliens occupent une maison palestinienne dans la ville-poudrière d’Hébron, en Cisjordanie occupée, en réaction à la situation actuelle à Jérusalem, selon leurs déclarations.

    Les colons se sont barricadés à l’intérieur du bâtiment et ont érigé des drapeaux israéliens sur le toit.

    La maison – qui appartient à la famille al-Rajab mais est connue des Israéliens comme Beit HaMechpela – se trouve à proximité de la mosquée al-Ibrahim, site du massacre commis en 1994 par un extrémiste israélo-américain qui avait coûté la vie à 29 Palestiniens.

    Hazim Abu Rajab al-Tamimi, fils du propriétaire, a indiqué que l’armée avait déclaré la zone « zone militaire fermée » et qu’environ 200 colons encerclaient le bâtiment.

    « Nous avons demandé aux tribunaux locaux de les expulser, car cela est illégal », a-t-il déclaré. « Nous attendons une réponse. »

    Imad Hamdan, directeur du comité de reconstruction d’Hébron, a affirmé que les autorités auraient pu facilement empêcher les colons d’entrer dans la propriété et les obliger à évacuer.

    « L’armée et la police israéliennes pourraient empêcher les colons d’occuper la maison », a-t-il dit à MEE.

    « Les occupants sont censés assurer la protection de ceux qu’ils occupent, selon la Convention de Genève », a-t-il ajouté en se référant à l’occupation israélienne de la Cisjordanie.

    #Hebron #colonialisme_de_peuplement

  • Palestinian shot dead by Israeli forces in alleged stabbing attempt near Qalandiya
    June 20, 2017 5:42 P.M. (Updated: June 21, 2017 11:09 A.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=777739

    BETHLEHEM (Ma’an) — Israeli forces shot and killed a Palestinian near the Qalandiya military checkpoint in the central occupied West Bank district of Ramallah on Monday, with the Israeli army claiming the man attempted to carry out a stabbing attack on Israeli soldiers.

    An Israeli army spokesperson told Ma’an that a short while after 5 p.m. “an assailant armed with a knife attempted to stab Israeli forces” that were operating on a road between the illegal Israeli Adam settlement and Israel’s Qalandiya checkpoint that leads to occupied East Jerusalem.

    “In response to the immediate threat, forces fired towards the attacker and a hit was confirmed,” the spokesperson said, and acknowledged, after being asked for clarification, that the Palestinian was in fact killed.

    No Israelis were injured in the incident.

    The Palestinian Ministry of Health identified that Palestinian as 23-year-old Bahaa Imad Samir al-Hirbawi from the central West Bank Jerusalem-area village of al-Eizariya.

    Israeli news site Ynet reported that Israeli soldiers were carrying out a “routine check” when they fatally shot al-Hirbawi, who was allegedly armed only with a knife. (...)

    #Palestine_assassinée

    • Family rejects Israeli narrative of Palestinian killed at checkpoint as father is detained
      June 21, 2017 11:08 A.M. (Updated: June 22, 2017 1:01 P.M.)
      http://www.maannews.com/Content.aspx?id=777740

      (...) Later Tuesday evening, 10 Israeli military vehicles raided Bahaa’s home town of al-Eizariya, surrounded the area around his house, and detained his father Imad al-Hirbawi. taking him for interrogation at the illegal Israeli settlement Maale Adummim, spokesperson of the local popular resistance committees in Hani Halabiya said.

      An Israeli army spokesperson told Ma’an they were looking into reports of the raid and Imad’s detention.

      Members of the family said that Bahaa left home Tuesday afternoon after getting off of work, and said he was going to Ramallah city to shop and visit his brother who lives in there.

      They told Ma’an they were “shocked” by the news of Bahaa’s killing and denounced Israel’s version of events as “false claims.”

      Relatives cited eyewitness accounts as saying that Israeli forces stopped Bahaa at the Jabaa checkpoint on his way back home from Ramallah and surrounded him. After that, “nobody knows what happened,” they said.

      The family said they first heard of Bahaa’s death through social media posts and were officially informed by the Palestinian liaison sometime later.

      Bahaa was the oldest sibling of ten. He worked with his father as a plumber, and was the second primary supporter of the family.

      Family members said Bahaa had never been detained before for any reason and had no political affiliation.(...)

  • Réaction arabe à la nomination de Michael D’andrea à la CIA

    تعيين قاتل عماد مغنية مسؤولا عن الملف الايراني في وكالة “سي اي ايه” ينبيء بسيناريو امريكي قادم لزعزعة استقرار ايران وتفجيرها من الداخل.. السعودية ستكون رأس حربته والممول الرئيسي له.. وحديث الامير بن سلمان عن نقل المعركة للعمق الايراني لم يكن صدفة | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=686173

    "La nomination de celui qui a tué Imad Mughniyé (leader militaire du Hezbollah, tué à Damas en 2008) comme responsable du dossier iranien à la CIA annonce un scénario étasusien pour la déstabilisation de l’Iran et sa désintégration interne. L’Arabie saoudite en sera le fer de lance et son principal financeur. Les propos de l’émir MBS à propos d’un déplacement de l’affrontement à l’intérieur de l’Iran (il y a quelques semaines) n’étaient pas un hasard."

    A associer sur ces Emiratsleaks (http://www.raialyoum.com/?p=686235) fort peu commentés par la presse francophone (piratage du compte de l’ambassadeur des Emirats aux USA, Youssef al-Otaiba). le titre "La correspondance dévoilée de l’ambassadeur des Emirats : discussions autour de mesures concertées avec les USA pour influencer la situation à l’intérieur de l’Iran ; coordination avec des institutions pro-israéliennes ; cadeaux importants à des journalilstes à Washington ; agacement de la base américaine au Qatar ; le ’printemps arabe’ a fait le jeu de l’extrémisme aux dépens des modérés ; le renversement de Morsi (en Egypte) ne peut être qualifé de coup d’Etat...

    رسائل السفير الاماراتي المسرّبة : نقاشات حول خطوات محتملة بين أميركا والإمارات للتأثير على الداخل الإيراني وتنسيق إماراتي مع مؤسسات موالية لإسرائيل ضدها.. هدايا قيمة للصحفييين في واشنطن.. وامتعاض من وجود القاعدة الأميركية في الدوحة.. والربيع العربي زاد من التطرف على حساب الاعتدال ورفض تسمية الاطاحة بمرسي بـ”الانقلاب”.. مستشار ولي عهد أبو ظبي يعتبر ان الترسيبات تصب لصالح الإمارات

    #iran