person:inna schevchenko

  • Le « #Essenpaket » ("colis nourriture" pour 2 jours —> je ne sais pas comment on dit cela en français) que les #requérants_d'asile reçoivent en #Bavière (#Allemagne) 

    (en allemand)

    https://www.youtube.com/watch?v=_xRI6375p04&feature=player_embedded

    #réfugiés #nourriture

    contenu du box :
    1 l lait
    1 l jus de pommes
    2 l jus d’oranges
    1 paquet de cuisses de poulet congelées
    1 salami
    1 boîte thon
    1 yoghourt
    2 margarine
    1 kg riz
    1 kg pasta
    1 paquet de poudre pour faire du purée de pommes de terres
    2 wienerwürsten
    6 oeufs
    3 tomates
    3 bananes
    1 salade
    1 poivron
    1 chou-rave

    • On ne mange pas bien quand on est réfugié en bavière, mais on mange beaucoup. J’évite d’imaginer les conséquences d’une consommation de 1 kg de riz et de 1 kg de nouilles accompagné d’une demi-douzaine oeufs sur le plat et de würstchen gras. Le tout en deux jours ...

      En ce qui concerne les jus de fruit je crois qu’il ne s’agisse pas du bon jus frais de chez le vendeur bio mais de cette horreur fabriquée à partir de sirop congelé. On aurait tendence à le remplacer par de la bière, malheureusement celle-là n’est pas à la hauteur de sa renommée. La bière typiquement bavaroise souffre de l’absence quasi totale de goût et d’alcool en comparaison avec les bières tchèques et du nord de l’Allemagne.

      Pour un réfugié politique qui se respecte il vaut mieux de se rendre en France, au moins s’il s’appelle Inna Schevchenko et possède un physique pas désagréable. Outre le bon bon vin il aura même droit à un timbre postal personnel :-)
      http://seenthis.net/messages/157136

      P.S. Je crois devoir le dire explicitement : je ne me moque aucunement des réfugiés et je félicite Inna Schevchenko d’avoir trouvé une France acceuillante. Mais le sort alimentaire d’un réfugié en bavière vu sous l’aspect de son régime alimentaire bizarre provoque un rire jaune et une envie intense de protester chez moi. D’ou vient cette info ? Est-elle assez précise pour en faire quelque chose ?

      #allemagne #alimentation

    • correction - dans la vidéo on apprend qu’il faut survivre pendant trois jours et demi grâce au contenu du coli. Du coup on mange mal et peu á la fois.

      Et pour finir - le problème des réfugiés n’est pas tant le contenu du coli, mais le fait qu’en Bavière ils ne disposent pas d’argent pour faire leur courses. Ils sont obligés de choisir le contenu de leur coli dans une liste, pareil pour les articles d’hygiène. On fait tout pour leur rendre la vie désagréable sous prétexte de prévention d’abus.

    • @klaus Depuis bien longtemps, la justice européenne devrait instruire les demandes d’asile. La Bulgarie par exemple est demandeuse d’immigrants. Difficile ici de blâmer une region européenne de ne pas toujours faire face aussi élégamment que nécessaire à la misère du monde.

      Se souvenir que la France n’aura, elle, pas hésité à forcer les lieux de résidences des harkis, des rapatriés d’Algérie, des espagnols chassés par le franquisme et même des réfugiés luxembourgeois de l’invasion allemande de 40 dans trois départements français (qui concentrent d’ailleurs aujourd’hui des taux de chômage record)

    • N’oublions pas le passé mais occupons-nous d’abord du présent et de l’amélioration de la politique européenne autant sur le plan régional, national et européen.

      @bp314 En Allemagne nous sommes confrontés à un traitement différent des demandeurs d’asile politique en fonction du Land et de son gouvernement. A Berlin encore ça va à peu près, mais la droite bavaroise au pouvoir continue à se servir des préjugés et des mauvais côtés du caractère des gens pour gagner des voix aux élections.

      Pour moi le problème se présente alors surtout comme un combat pour gagner les cœurs des gens en leur faisant comprendre que tous les hommes sont égaux et qu’il ne sert qu’au pouvoir en place de vouloir se défendre contre l’immigration.

      Les questions économiques sont un facteur dans ce jeu politique mais je ne crois pas que ce soit par là qu’il faille attaquer. C’est pour ca que j’apprécie la vidéo référencée même si on pourrait la critiquer sur bien des plans. C’est une bonne idée de proposer aux gens de se mettre à la place d’un réfugié pour comprendre l’autre côté de la politique.

    • Je n’aime pas l’idée du colis alimentaire, parce qu’il s’assoie sur l’idée que tout le monde n’a pas du tout les mêmes critères de comestibilités. Déjà, pour moi, ce serait pas évident de me faire à bouffer avec ça, sachant que je suis intolérante au lait. Mais pour des mecs qui viennent d’endroits où le cochon n’a pas bonne presse, d’endroits où les épices et les légumes ont une grande place, ça m’a l’air proprement pas adapté.

    • Pour moi le problème se présente alors surtout comme un combat pour gagner les cœurs des gens en leur faisant comprendre que tous les hommes sont égaux et qu’il ne sert qu’au pouvoir en place de vouloir se défendre contre l’immigration.

      La cause est belle, à ceci près que les pouvoirs régionaux et nationaux élus luttent invariablement contre elles.

      Je considère pour ma part vain de défendre des idées contredites par les faits : en Bavière comme en France, il n’existe d’égalité juridique que pour masquer les faits de discrimination. Le traitement accordé aux immigrés est le reflet du traitement que l’on subit de la part de ceux qui se prétendent vos compatriotes, se prétendent solidaires, mais mentent le plus souvent consciemment.

      L’Europe avait été créée pour réaliser les voeux pieux de la méthode Coué. Certes, elle a depuis sensiblement divergé, mais il n’empêche : il y a certains sujets qu’elle pourrait traiter, dont celui-là. Employons là pour ça.

    • Ben tiens, voilà qui illustre mon ressenti : http://www.sudouest.fr/2013/07/17/vic-solidarite-a-ferme-son-epicerie-1116799-2682.php

      Donc, l’épicerie sociale, qui est l’endroit où les gens sans trop d’argent peuvent choisir ce dont ils ont besoin ferme sur fond de guéguerre de personnalités (ce qui est un gros classique dans mon coin !) et est remplacé par le CCAS, qui est un truc nettement plus administratif et où on risque de plus avoir le droit au classique colis alimentaire, où c’est quelqu’un d’autre qui décide ce qui est bon pour toi, parce que tu es trop pauvre pour le faire toi-même.

      J’avais fait un reportage #audio (le seul !) sur les restos du cœur et à moment donné, la responsable évoque l’inadéquation des colis alimentaires de l’époque où les responsables avaient une idée de l’alimentation sortie toute droite de l’Occupation. Les gens se retrouvaient donc avec des stocks incroyables d’huile et de farine et des carences très fortes en vitamines et protéines. J’ai d’ailleurs un pote qui a dû survivre avec des colis alimentaires pendant plus d’un an : il a perdu toutes ses dents et développé une cardiopathie dans l’élan, à cause de la malnutrition.

      Filer des calories est très loin de suffire.

      http://blog.monolecte.fr/post/2007/01/18/A-votre-bon-coeur

  • Jeune, beau, élancé, avec de petits seins : le "nouveau féminisme" ? - Claude Guillon
    http://claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_article=377

    « Nous avons voulu montrer que les féministes ne sont pas que des vieilles femmes cachées derrière leurs bouquins », déclare Inna Schevchenko, qui pose nue pour Libération (17 septembre 2012).

    Le mieux intentionné des observateurs dirait que cette phrase exprime la présomption et la cruauté de la jeunesse. Il faut malheureusement ajouter pour l’occasion : et sa grande sottise ! En effet, et peut-être Inna aurait-elle pu le lire dans un livre, l’image des féministes comme de vieilles femmes coupées du monde (comprenez : et du marché de la chair) est un très vieux cliché antiféministe, qu’il est navrant de voir repris par une militante qui prétend renouveler le féminisme.

    Certes, le renouvellement des générations est un phénomène naturel. Quant à l’asile politique, c’est un droit précieux pour lequel je ne cesserai de me battre, et que les gouvernements tentent de rogner (comme l’actuel gouvernement Hollande, restreignant les possibilités de séjour des Syrien(ne)s). Pour autant, il est assez fatiguant de voir de braves - et généralement jeunes - gens vous expliquer qu’avant leur venue sur terre (ou en France) personne ne parlait de ceci ou ne connaissait cela, quand vos archives regorgent de tracts, d’affiches et de brochures consacrés au sujet.

    Passons, je ne voudrais pas que ma critique semble exprimer l’amertume qui accompagne souvent l’élévation du taux de cholestérol (non, de ce côté, ça va, merci). C’est hélas bien plus grave. Inna explique : « Je serais incapable de me déshabiller à la plage, mais, quand je manifeste, j’ai l’impression de porter ce que j’appelle mon “uniforme spécial.” » Il n’est pas dans mon intention de moquer la pudeur de cette jeune femme. Il est simplement regrettable qu’elle ignore que le mouvement naturiste, le plus gentillet et apolitique que l’on puisse imaginer, a au moins un acquis indiscutable à son actif : l’égalité entre les corps, vieux ou jeunes, « beaux » ou « laids ». Dans un camping ou sur une plage naturiste, on voit des gens de tous les âges et de toutes les corpulences. Par rapport à cet acquis, tout modeste soit-il, la déclaration citée plus haut, et plus généralement la stratégie marketing des Femen sont une régression, pas une révolution.

    Au passage, je relève les connotations très « militaires » du discours d’Inna, repris sans distance aucune par les jeunes militantes. « Ben ouais, c’est une armée ! », répond en souriant une militante à un journaliste qui bute sur le mot. « Nous voulons, déclare Inna dans Libération, former des jeunes femmes à devenir des soldats pour la cause féministe à travers le monde. »❞

    (...)

    En décembre 2012, les Femen (Inna et une autre) font la une des Inrockuptibles. L’image de marque se peaufine. À l’intérieur du magazine, une photo de groupe : huit jeunes femmes. Toutes très jeunes ; toutes minces ; aucune forte poitrine. Il ne s’agit pas, bien entendu, de reprocher à ces filles d’avoir l’air de descendre d’une publicité Calvin Klein (je serais étonné que cette publication n’ait pas suscité quelques démarches de photographes et d’agences de mannequin), il s’agit de constater, une fois de plus, l’image de marque que les Femen ont choisi d’offrir au public (de vendre au magazine ?).

    « Maquillage Delphine Sicard », précise le crédit à gauche de l’image. Que voulez-vous ! On ne photographie pas comme ça son « uniforme spécial » sans un peu d’apprêt ! Nous sommes décidemment dans le marketing politique, oh ! certes, bourré de bons sentiments athéistes et féministes. Malheureusement, l’ancienne étudiante en journalisme Inna Schevchenko ne semble pas avoir entendu parler de la manière dont le médium peut annuler ou au moins altérer le message. « Au moins, me disait une jeune femme, depuis qu’elles se mettent à poil, on les écoute ! » Que nenni. On les regarde tout au plus. Et lorsque les rédacteurs en chef en auront marre de mettre du nibard à la une (Ça lasse coco !), on ne les regardera plus.

    Quel peut être l’effet produit par cette photo de groupe sur les femmes moins jeunes, ou jeunes mais moins favorisées par le hasard génétique ? Le même effet que le terrorisme publicitaire et machiste que le féminisme ne cesse de dénoncer. Cette photo est pire qu’une maladresse, c’est un contresens politique.

    Regardez la photo ci-dessous. C’est une autre photo publicitaire, pour les produits cosmétiques de la marque Dove, celle-là. Elle a été conçue par des publicitaires pour toucher un public plus large. Ces publicitaires sont peut-être hypocrites, et certainement intéressés. Pourtant cette image est plus subversive des codes dominants de la beauté que celle des Femen. Le « nouveau féminisme » plus niais que des représentants de commerce... Dommage !

    #Femen #publicité #féminisme

    • Cité ici http://seenthis.net/messages/110175
      notons tout de même que :

      Pour comprendre qui sont les Femen et d’où elles viennent, il faut faire un retour en arrière et aller là où tout a commencé, en Ukraine. Nous sommes en 2008, à Kiev, quatre ans après la révolution orange.

      Autour d’Anna Hutsol, la fondatrice du mouvement, une dizaine d’Ukrainiennes, amies de lycée ou étudiantes se retrouvent pour parler de politique, de sexualité, de la condition des femmes. Du jamais vu en Ukraine, pays vierge de luttes féministes. Embryonnaire, le mouvement n’a cependant rien à voir avec ce qu’il est aujourd’hui.

      « On manifestait tout habillées et on envoyait des communiqués de presse qui finissaient à la poubelle », raconte Inna. Défiler les seins nus ? Pas question dans ce pays très religieux (majoritairement orthodoxe) où 70% de la population se dit croyante.

      A partir de l’hiver 2010, le mouvement se radicalise. Les Femen multiplient les manifestations contre la prostitution, contre le tourisme sexuel, contre le sexisme ambiant. Parallèlement, émerge l’idée du topless.

      « L’idée ne s’est pas imposée d’emblée : il y a eu de grands débats à l’intérieur du mouvement. J’étais contre au début, se souvient Inna. Pour moi être nue, ça avait à voir avec la sexualité. J’avais peur de la réaction de la société, de mes proches, etc. Mais j’ai compris qu’en manifestant topless, on introduisait une nouvelle interprétation de la nudité », explique-t-elle.

      Les seins nus, disent les Femen, symbolisent aussi la condition des femmes ukrainiennes : sans ressources, elles n’ont plus que leur corps comme arme. « Une vieille maxime ukrainienne dit : ‘Gola, bossa i ou vinkou’, c’est-à-dire ‘sans vêtements, sans chaussures, mais avec une couronne de fleurs dans les cheveux’. Cela décrit une jeune fille dans la misère, mais joyeuse, active, qui ne se laisse pas abattre. C’est exactement ce qui nous définit. D’ailleurs, la couronne de fleurs, typiquement ukrainienne, est un autre symbole des Femen, au même titre que les seins nus », expliquait Anna Hutsol dans un article de l’hebdomadaire russe Ogoniok en novembre 2010.

      A priori, elles ont commencé par des communiqués.