person:ismaël

  • « L’#espion_du_président », protecteur de #Benalla et toujours à l’Elysée
    https://www.marianne.net/politique/l-espion-du-president-protecteur-de-benalla-et-toujours-l-elysee

    Il a échappé à la vigilance des sénateurs, personne n’a même prononcé son nom lors des auditions au Palais du Luxembourg. Mais dans son livre consacré aux réseaux d’Emmanuel Macron, notre ancien collaborateur Marc Endeweld, aujourd’hui journaliste freelance, accorde une place importante à celui qu’il appelle même « l’espion du président ». #Ludovic_Chaker, 38 ans est un autre « #chargé_de_mission à l’#Elysée ». Pendant la campagne, il a été le premier salarié d’En Marche, introduit par le conseiller Ismaël Emelien qu’il a rencontré lors d’un déplacement au Caire. Et c’est lui qui propose à toute la bande d’utiliser l’application cryptée Telegram alors peu connue et qui est toujours le moyen de communication préféré de la macronie. C’est également lui qui conseille l’embauche comme garde du corps d’un certain

  • Clémentine Autain répond au livre d’Ismaël Emelien et David Amiel : « La Macronie joue avec le feu »
    https://www.lejdd.fr/Politique/clementine-autain-repond-au-livre-dismael-emelien-et-david-amiel-la-macronie-j


    Clémentine Autain juge que le projet défendu par les deux ex-conseillers de Macron « joue avec le feu ».
    (Sipa)

    Les remparts qui s’étaient installés contre le Front national ne fonctionnent plus comme hier. Marine Le Pen bénéficie en France d’un incroyable processus de banalisation et d’un levier, le ressentiment qui se propage à la faveur de politiques destructrices des biens communs et des savoir-faire, des droits et des libertés, des conquêtes passées et des possibilités de projection dans un avenir meilleur. Chaque élection s’annonce désormais comme un chantage au ’eux ou nous’. Mais ce chantage, qui ne date pas d’hier, a perdu de son efficacité. C’est pourquoi Ismaël Emelien et David Amiel tirent un fil extrêmement dangereux.

  • #Didier_Porte tire les cartes à Ismaël Esmelien
    https://la-bas.org/5511

    Que n’a-t-on lu et entendu sur Ismaël Emelien, ce petit prodige de 32 ans, conseiller spécial du président Macron et mélange, à lui tout seul, de Raspoutine, Kissinger et Talleyrand : depuis trois ans, les plumitifs de tous bords n’en peuvent plus de s’extasier sur le génie de ce magicien et stratège hors pair, dont la principale qualité vraiment établie est de ne jamais donner d’interview.Continuer la lecture…

    #Vidéo #Médias #Politique

  • Affaire Benalla : petits #montages et gros #mensonges | Reportages | Là-bas si j’y suis
    https://la-bas.org/la-bas-magazine/reportages/affaire-benalla-petits-montages-et-gros-mensonges

    Là-bas si j’y suis révèle aujourd’hui des vidéos exclusives qui font la lumière sur les étranges méthodes d’Ismaël Emelien, ex-conseiller du Président de la République et chargé de la cellule de riposte de l’Élysée au moment de l’affaire Benalla. Alors que le clan au pouvoir ne cesse d’accuser les « populistes » de toutes les turpitudes, on va voir que ces vaillants procureurs sont largement en tête dans la fabrication des #fake-news...

    Le journal Le Monde publiait vendredi 29 mars 2019 un article intitulé « Comment l’Élysée aurait fait diffuser un montage vidéo trompeur pour tenter d’excuser Alexandre Benalla ».
    #Là-bas si j’y suis qui travaillait sur la question depuis plusieurs semaines, apporte aujourd’hui des documents exclusifs et des éléments supplémentaires.

    Tout le monde a en tête la scène de cet homme déguisé en policier frappant un jeune homme place de la #Contrescarpe à Paris le #1er_mai 2018. C’est cette fameuse séquence filmée à l’époque par notre journaliste #Taha_Bouhafs, qui permet deux mois et demi plus tard au journal Le Monde d’identifier le proche collaborateur d’Emmanuel Macron, Alexandre #Benalla. Nous sommes le 18 juillet 2018 au soir et ce qui deviendra « l’Affaire Benalla » vient d’éclater.

    La cellule riposte de l’Élysée, chapeautée à l’époque par Ismaël Emelien, organise alors la communication de crise du Palais. Dans le cadre de cette opération de déminage, c’est donc Ismaël Emelien, 31 ans, tête « pensante » de la macronie, qui se charge directement d’échafauder « le contre-feu » médiatique. Il fait alors diffuser une vidéo comportant deux séquences par un compte anonyme sur Twitter (@FrenchPolitic) détenu par Pierre LeTexier, responsable de la communication numérique d’En Marche, qui a admis face aux enquêteurs avoir propagé la « riposte » sous anonymat.

    [...]

    La passion du mensonge, des fake news et du montage fallacieux est décidément un art très partagé, mais pas toujours bien maîtrisé en #Macronie. À l’heure de la République « exemplaire » d’Emmanuel Macron où les fake news sont érigées en ennemi de la démocratie, Ismaël Emelien nous rappelle récemment sur France Inter que la manipulation et les mensonges sont l’apanage des « #populistes », que les « #progressistes » ont pour mission de combattre.

    – Les populistes... ils utilisent, et c’est factuel de dire cela, des #fake_news, beaucoup de techniques de manipulation, pour tenter de canaliser les sentiments de leurs électeurs vers des sujets qui n’ont rien à voir avec les vrais sujets qui sont importants pour le destin du pays., Ismaël Emelien sur France Inter le 26 mars 2019.

    Force est de constater qu’#Ismaël_Emelien tombe sous sa propre définition du #populisme.

  • Affaire Benalla : petits montages et gros mensonges
    https://la-bas.org/5508

    Là-bas si j’y suis révèle aujourd’hui des vidéos exclusives qui font la lumière sur les étranges méthodes d’Ismaël Emelien, ex-conseiller du Président de la République et chargé de la cellule de riposte de l’Élysée au moment de l’affaire Benalla. Alors que le clan au pouvoir ne cesse d’accuser les « populistes » de toutes les turpitudes, on va voir que ces vaillants procureurs sont largement en tête dans la fabrication des fake-news... Continuer la lecture…

    #Articles #Médias #Politique #Surveillance #France #Paris_et_banlieue

  • Le #manifeste #anti-Macron des « stratèges » de l’Élysée

    Le #livre de #David_Amiel et #Ismaël_Emelien évoque, en parfait miroir de ce qu’est pour l’heure le quinquennat Macron, les travaux des publicistes que Balzac appelle les « #rienologues » : « La page a l’air pleine, elle a l’air de contenir des idées ; mais, quand l’homme instruit y met le nez, il sent l’odeur des caves vides. C’est profond, et il n’y a rien : l’intelligence s’y éteint comme une chandelle dans un caveau sans air ».

    https://aoc.media/opinion/2019/04/03/manifeste-anti-macron-strateges-de-lelysee
    #Macron

    • Le #progrès ne tombe pas du ciel

      Les deux stratèges de l’Elysée écrivent le véritable mode d’emploi du #macronisme, à destination aussi bien des curieux que des convaincus, pour comprendre la vision du monde progressiste – ses priorités, ses combats et sa méthode.
      Pays après pays, les électeurs font sortir la gauche et la droite traditionnelles de l’Histoire. Mais qu’y a-t-il ensuite ?
      Il y a les populistes, qui enchaînent les succès aux quatre coins du monde. Il y a aussi les progressistes, dont l’élection d’Emmanuel Macron est la plus belle victoire.
      Que signifie vraiment le progressisme ? Surtout, que peut-il signifier dans l’avenir ?
      Nous avons conçu ce manifeste comme un véritable mode d’emploi, à destination aussi bien des curieux que des convaincus, pour comprendre la vision du monde progressiste – ses priorités, ses combats et sa méthode.
      Quitte à écrire sans détour ce que l’on préfère parfois taire. Quitte à aborder de front toutes les grandes questions du moment.


      David Amiel, 26 ans, est ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure (Ulm). En 2015, après un séjour de recherches à l’université de Princeton aux Etats-Unis, il rejoint Emmanuel Macron, alors ministre, comme économiste. Pendant la campagne présidentielle, il coordonne l’élaboration et la rédaction du programme. Il est nommé en mai 2017 conseiller du Président de la République.

      Ismaël Emelien, 32 ans, a travaillé dans le secteur privé et dans un think-tank. Il est devenu conseiller d’Emmanuel Macron au moment de son entrée au gouvernement comme ministre de l’Economie, en 2014. Comptant parmi les fondateurs d’En Marche, puis directeur de la stratégie de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, il a ensuite été nommé conseiller spécial du Président de la République.


      https://www.fayard.fr/documents-temoignages/le-progres-ne-tombe-pas-du-ciel-9782213712741
      #progressisme

  • Désamour et lassitude, le blues des conseillers de Macron, Cédric Pietralunga
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/03/26/desamour-et-lassitude-le-blues-des-conseillers-de-macron-a-l-elysee_5441452_

    Depuis plusieurs semaines, de plus en plus de membres du cabinet quittent l’#Elysée, comme le conseiller spécial Ismaël Emelien, parti lundi.

    C’était le Grognard le plus fidèle. Le soldat d’élite de la Vieille Garde. Celui qui avait participé à toutes les batailles. Après presque cinq ans passés dans l’ombre d’Emmanuel Macron, Ismaël Emelien a décidé de reprendre sa liberté. Le conseiller spécial, considéré comme l’un des plus proches du chef de l’Etat, a effectué lundi 25 mars sa dernière journée de travail à l’Elysée, deux jours avant la sortie de son livre, Le progrès ne tombe pas du ciel (Fayard, 176 p., 15 €), qu’il a présenté dans Le Point comme « une nouvelle étape de [s]on engagement ».

    L’ancien consultant de l’agence Havas n’est pas le seul à quitter le cabinet élyséen. Depuis la fin 2018, plusieurs des 44 conseillers d’Emmanuel Macron ont quitté l’Hôtel d’Evreux. Barbara Frugier, la conseillère presse internationale, Sylvain Fort, le directeur de la communication, Stéphane Séjourné, le conseiller politique, David Amiel, le bras droit du secrétaire général Alexis Kohler, Fabrice Aubert, le conseiller institutions et action publique, ou encore Ahlem Gharbi, la conseillère Afrique du Nord et Moyen-Orient, ont tous pris d’autres voies.

    Surtout, l’hémorragie n’est pas terminée. D’autres membres du cabinet présidentiel auraient déjà fait part de leur envie d’ailleurs, comme Sonya Djemni-Wagner, la conseillère justice, ou Emmanuel Miquel, le conseiller entreprise, attractivité et export.

    Antoine Pellion, le conseiller énergie, environnement et transports, a même déjà son point de chute : il va prendre la direction du cabinet de Stanislas Guerini, le délégué général de La République en marche (LRM). « Au total, on pense avoir encore dix à quinze départs d’ici à cet été », soit environ un quart du cabinet, reconnaît-on à l’Elysée.

    « Epuisement physique »

    Officiellement, ces départs n’ont rien d’exceptionnel. « Après deux ans, il y a un épuisement physique et un épuisement des idées. Il est normal d’avoir un renouvellement », explique l’entourage du chef de l’Etat. « Le rythme auquel ils sont soumis peut les amener à souffler », concède François Patriat, le président du groupe LRM du Sénat, qui a croisé plusieurs des jeunes forçats lors de la campagne pour l’élection présidentielle.

    « Quand on est conseiller à l’Elysée, on est contacté quotidiennement par des chasseurs de tête. Au bout d’un moment, cela trotte dans la tête », ajoute un membre du cabinet.
    Mais, en coulisses, une autre histoire se raconte. Celle d’un divorce entre un chef de l’Etat insaisissable et des conseillers accusés de l’avoir isolé. « Il y a une forme de désamour », reconnaît l’un d’eux. Côté cabinet, plusieurs font état des méthodes déstabilisantes d’Emmanuel Macron, qui a pris pour habitude de court-circuiter ses équipes, refusant de s’en tenir à ses conseillers pour se forger une opinion sur un sujet. « Il consulte énormément, des experts comme des gens croisés lors de ses déplacements et avec lesquels il a gardé le contact », reconnaît une proche du président.

    Alors qu’ils pensaient avoir touché le Graal en entrant à l’Elysée, nombre de conseillers se sont rendu compte qu’ils avaient finalement peu d’influence. Que si le chef de l’Etat lisait leurs notes – jamais plus d’une page, a imposé Alexis Kohler –, il en recevait aussi de nombreuses autres.
    Lors de son départ, M. Macron a ainsi demandé à Ahlem Gharbi, sa conseillère Afrique du Nord et Moyen-Orient, de continuer à lui faire part de ses réflexions, alors qu’elle a été remplacée, en l’occurrence par Marie Philippe, une diplomate qui travaillait à la représentation permanente de la France auprès de l’ONU à New York. Une requête répétée à tous ceux qui le quittent, pour « garder le lien ».

    « Il n’est jamais satisfait »

    « Macron, c’est quelqu’un qui déteste les règlements, les organisations fermées, il le vit comme un étouffoir. Lors de la campagne présidentielle, nous étions la seule équipe à ne pas avoir d’organigramme », décrypte l’un des compagnons de route du chef de l’Etat. « N’oubliez jamais que Macron génère son confort dans l’inconfort des autres. Avec lui, c’est “je jette les chatons dans la piscine et je vois qui surnage” », ajoute un autre pour expliquer le malaise des équipes.

    « C’est très dur de travailler avec le président, il est très exigeant, à toute heure du jour et de la nuit, il n’est jamais satisfait », abonde un poids lourd de la majorité.

    Pour expliquer cette vague de départs, ceux qui parlent régulièrement à M. Macron décrivent aussi un chef de l’Etat de plus en plus agacé par son entourage, accusé de n’avoir pas vu venir la crise des « #gilets_jaunes ». Le président reprocherait notamment à son équipe la façon dont son « itinérance mémorielle » a été organisée à l’automne 2018. Durant une semaine, M. Macron avait arpenté les routes de l’est et du nord de la France pour célébrer le centenaire du 11-Novembre et avait été plusieurs fois pris à partie par des Français, ce qui avait brouillé son message et son image.

    « A posteriori, c’était les prémices des “gilets jaunes” et personne ne l’avait anticipé. Macron a eu l’impression d’être envoyé au #casse-pipe », décrypte un conseiller extérieur. La visite au Puy-en-Velay, le 4 décembre, lors de laquelle des manifestants avaient poursuivi à pied la voiture présidentielle, n’a pas arrangé les choses.

    « Il faut du sang neuf en permanence »

    Résultat : plusieurs élus, dont François Bayrou, ont conseillé au début de l’hiver à Emmanuel Macron de faire le ménage dans son cabinet, jugé trop monocolore et sans expérience du terrain. Un premier signe a été envoyé avec l’arrivée de Philippe Grangeon , le 4 février.
    A 61 ans, l’ancien conseiller de Dominique Strauss-Kahn et de Nicole Notat à la CFDT détonne parmi la jeune garde, par son expérience mais aussi par son franc-parler. « Conseiller, ce n’est pas un job de cinq ans. Il faut du sang neuf en permanence », assume le sexagénaire à l’évocation du départ de plusieurs membres du cabinet présidentiel.

    Au début de l’année, Brigitte Macron, dont les relations avec la garde rapprochée du chef de l’Etat sont notoirement difficiles, aurait également conseillé de choisir son directeur du cabinet, Pierre-Olivier Costa, un ancien de l’équipe de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris, pour remplacer Sylvain Fort à la direction de la communication de l’Elysée. « Elle s’est toujours méfiée de ces jeunes diplômés qui pensent avoir raison sur tout », confie l’un de ses proches. Une version démentie auprès du Monde par M. Costa et Mme Macron.

    « Dumontet rencontre des ONG, c’est n’importe quoi »

    A l’Elysée, certains se sont surtout offusqués du rôle joué par Jean-Marc Dumontet, voyant une marque d’une défiance à leur égard du chef de l’Etat. L’homme d’affaires, producteur de spectacles et propriétaire de six salles de théâtre à Paris, a été chargé par M. Macron de mener des auditions pour trouver le remplaçant de Sylvain Fort, parti le 25 janvier. Un choix surprenant puisque M. Dumontet n’exerce aucune fonction officielle au sein du cabinet présidentiel et n’a même jamais travaillé dans l’administration ou eu de responsabilité politique.

    Surtout, M. Dumontet ne se serait pas contenté de faire le casting de la communication, pour lequel il a mené des auditions dans ses bureaux parisiens mais aussi à l’Elysée : il aurait aussi participé à d’autres réunions sur d’autres sujets au Palais. « Il rencontre des associations, des ONG, c’est n’importe quoi », s’agace un conseiller. Début février, il était présent lors d’une rencontre hors agenda entre Emmanuel Macron et l’actrice Marion Cotillard, venue en toute discrétion évoquer les sujets sur le climat avec le chef de l’Etat.

    « Dumontet n’a pas le niveau de compétence et de connaissance politique pour occuper de telles fonctions, ça hystérise les structures et c’est inconfortable pour tout le monde », désapprouve un proche du chef de l’Etat.

    « Il n’a pas été scanné par la HATVP [Haute Autorité pour la transparence la vie publique] alors que c’est un homme d’affaires, on ne sait rien de lui », s’étonne cette source. « On a l’impression que personne n’a retenu les leçons de Benalla », s’alarme même un macroniste.

    Interrogé par Le Monde, M. Dumontet assure au contraire qu’« il n’y a aucune tension ni difficulté » liée à sa mission.

    Absorption de gouvernementaux en tous genres (des LR aux EELV en passant par les PS et centre) ou pas, #Ça_branle_dans_le_manche comme le disait Eugène.

  • Une roquette tirée depuis la bande de Gaza fait plusieurs blessés en Israël - moyen orient - RFI
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20190325-israel-roquette-tir-bande-gaza-maison-blesses

    Un tir de roquette en provenance de la bande de Gaza a fait cinq ou six blessés – selon les sources – au nord de Tel-Aviv, en Israël, ce lundi 25 mars. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a annoncé qu’il allait raccourcir sa visite aux Etats-Unis et a promis de riposter « avec force ». L’armée israélienne envoie des renforts autour de Gaza. (...)

    #GAZA

    • Rocket fired from Gaza hits Israeli House; Seven Wounded
      March 25, 2019 9:01 AM
      https://imemc.org/article/rocket-fired-from-gaza-hits-israeli-house-seven-wounded

      (...) The house that was hit by the rocket is located 100 km from the Gaza Strip, and the ‘Iron Dome’ system that the Israeli government has in place to intercept rockets fired from Gaza was not activated.

      No Palestinian armed resistance group claimed credit for the attack.

      When a rocket was fired from Gaza nearly two weeks ago, the Israeli airforce responded by dropping one hundred bombs in different parts of the Gaza Strip.

      Residents of Gaza report that they are fearful of what Israeli forces may be preparing to do, noting that drones and helicopters have been hovering over parts of Gaza all night.

      Israeli Prime Minister Binyamin Netanyahu reportedly cut short his trip visiting Trump in Washington DC to return to Israel to “manage our operations up close”.

    • surtout quand :

      Trump Signs Order Recognizing Golan Heights as Israeli Territory

      With Benjamin Netanyahu at his side, Trump said the U.S. will always stand by Israel’s side
      Noa Landau and Reuters (Washington, D.C. )
      https://www.haaretz.com/us-news/.premium-trump-to-sign-executive-order-recognizing-golan-as-israeli-territo

      President Donald Trump holds up a signed proclamation recognizing Israel’s sovereignty over the Golan Heights, as Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu looks on, Washington, D.C., March 25, 2019.AP/Susan Walsh

      WASHINGTON - U.S. President Donald Trump met Prime Minister Benjamin Netanyahu Monday to sign a presidential proclamation officially recognizing the Golan Heights as Israeli territory on Monday, thus formalizing a move announced with a tweet earlier on Thursday.

      In a joint press conference, Trump said: “We do not want to see another attack like the one suffered this morning north of Tel Aviv,” adding: “Our relationship is powerful.” Trump then said: “We will confront the poison of anti-Semitism.”

    • Israeli Airstrikes Injure 8 Palestinians, Including Two Children In Gaza
      March 26, 2019 12:28 AM
      https://imemc.org/article/israeli-airstrikes-injure-8-palestinians-including-two-children-in-gaza

      The Israeli Air Force carried out, on Monday at night, a series of air strikes targeting several areas, including homes, in many parts of the besieged Gaza Strip, wounding eight Palestinians, including two children.

      Media sources said the army fired two missiles into a commercial building, in the center of Gaza city, wounding two Palestinians, and causing excessive damage to the property and surrounding homes.

      The army also fired a missile at a residential building in the Rimal neighborhood, in Gaza city, wounding two children, and causing excessive damage to the building and some surrounding homes.

      At least one Palestinian was also injured when the army fired missiles into a building, east of the Sheja’eyya neighborhood, east of Gaza city.

      The army also fired two missiles into two sites, west of Gaza city, and in Beit Lahia, in the northern part of the Gaza Strip, causing damage, in addition to several missiles striking Palestinian lands east of Khan Younis and Rafah, in the southern parts of the coastal region.

      Medical sources said four Palestinians were injured by Israeli missiles in Beit Lahia and Jabalia, in northern Gaza, and were rushed to the Indonesian Hospital

      The Maan News Agency has reported that the army fired more than 100 missiles into various areas in the Gaza Strip.

      It added that all schools, universities, banks and various institutions have decided to close their doors, to avoid civilian casualties should the situation witness a further deterioration.

      Among the targeted buildings are offices of Ismael Haniyya, the political leader of Hamas movement.

      Israeli daily Haaretz has reported that the army launched an offensive striking what it called “Hamas targets” in the Gaza Strip after a shell was reportedly fired from Gaza. (...)

    • L’armée israélienne d’occupation bombarde le ghetto de Gaza
      25 mars 2019 - Memo – Al Jazeera
      http://www.chroniquepalestine.com/armee-israelienne-occupation-bombarde-ghetto-gaza

      L’occupant israélien a lancé aujourd’hui des frappes aériennes sur la bande de Gaza, touchant des cibles à travers l’enclave assiégée depuis maintenant 12 années.

      Les frappes ont commencé ce soir vers 18h00 heure locale (16h00 GMT), après qu’Israël ait passé la journée à se préparer à l’assaut. Après avoir affirmé qu’une roquette a été tirée de Gaza sur une ville au nord de Tel-Aviv, l’armée israélienne a envoyé deux brigades de l’armée – totalisant plus de 1 000 soldats – le long de la clôture de Gaza et a appelé des réservistes des unités aériennes en vue des bombardements.

      Israël a également bloqué aujourd’hui toute la bande de Gaza, en fermant les points de passage de Kerem Shalom (Karm Abu Salem) et Erez (Beit Hanoun) qui permettent aux produits et fournitures médicales d’entrer dans l’enclave. Il a également réduit la zone de pêche qu’il impose au large de la côte méditerranéenne de Gaza, bloquant ainsi encore davantage le territoire. (...)

  • Comment l’exécutif veut reprendre en main la Préfecture de police, cet « Etat dans l’Etat », Elise Vincent, Nicolas Chapuis
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/20/grand-menage-avant-reprise-en-main-a-la-prefecture-de-police_5438680_3224.ht

    Après le limogeage de Michel Delpuech et de deux hauts fonctionnaires, l’exécutif va donner au nouveau préfet mission de réformer l’institution, selon les informations du « Monde ».

    Le projet était dans les tuyaux depuis plusieurs mois et il semble désormais mûr. Alors que la Préfecture de police (PP) est durement percutée par la crise des « #gilets_jaunes », la vague qui a commencé par emporter les hommes pourrait désormais chambouler toute l’institution. L’« échec », selon le mot ministériel, du #maintien_de_l’ordre lors de l’acte XVIII a déjà coûté sa place au préfet, Michel Delpuech, son directeur du cabinet, Pierre Gaudin, et le directeur de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), Frédéric Dupuch. Mais iI pourrait accélérer dans la foulée des changements structurels plus importants au sein de la plus ancienne « maison police » de France créée en 1800 par Bonaparte, qui a toute autorité sur la capitale et la petite couronne.

    Selon nos informations, le nouveau #préfet Didier Lallement, qui doit être installé officiellement dans ses fonctions jeudi 21 mars par Christophe Castaner, doit en effet recevoir une lettre de mission avec deux priorités. La première, confirme le ministère de l’intérieur, sera de mettre en œuvre la doctrine de « fermeté renforcée » de maintien de l’ordre, présentée le 18 mars par le premier ministre.
    La seconde consistera à lancer une vaste réforme de la PP. Un signal qui se veut fort, alors que le sujet est depuis plusieurs années un serpent de mer. M. Lallement a rencontré à ce titre le président de la République, mardi. Il devait voir M. Castaner et son secrétaire d’Etat, Laurent Nuñez, mercredi.

    « #Didier_Lallement n’est là que pour ça, réformer la PP, cet Etat dans l’Etat », confirme un préfet qui connaît bien l’homme, souvent considéré comme dur, voire autoritaire. Les changements d’hommes en seraient les prémices. Le départ de M. Dupuch, maillon essentiel de la « chaîne de commandement » incriminée, était ainsi attendu.
    Le choix de se séparer de lui correspond à la lecture que la Place Beauvau a fait des « dysfonctionnements » dans la stratégie du maintien de l’ordre. Le puissant patron de la DSPAP, principale entité au sein de la PP avec quelque 19 000 hommes à son service, est accusé d’être l’auteur de la note interne sur les lanceurs de balles de défense (#LBD), qui aurait incité les troupes à en faire un usage réduit.

    Equipe amputée de membres importants

    Cela faisait en réalité plusieurs semaines que cette direction de la PP, qui gère notamment les #détachements_d’action_rapide, chargés des interpellations pendant les #manifestations, était dans le viseur du ministre de l’intérieur et de son secrétaire d’Etat. La Place Beauvau avait transmis des consignes pour que l’ensemble de la sécurisation des manifestations soit à la main de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC), quand la PP avait opté pour une gestion bicéphale : le cœur de la mobilisation aux troupes de maintien de l’ordre de la DOPC, les abords aux petites unités plus mobiles de la DSPAP.

    Le nouveau préfet va donc devoir procéder rapidement à des nominations, dans un contexte de manifestations hebdomadaires. Ses deux principales directions sont fragilisées par cette crise. La DSPAP a été soudainement décapitée. Quant à la DOPC, elle sort de plusieurs semaines de flottement, après l’arrêt-maladie prolongé de son directeur, Alain Gibelin, finalement relevé de ses fonctions, le 15 mars. Jérôme Foucaud a été nommé en remplacement, lundi 18 mars. Mais il devra lui-même s’appuyer sur une équipe amputée de membres importants depuis l’affaire Benalla.

    Laurent Simonin, le chef d’état-major, ainsi que Maxence Creusat, à la tête de la cellule Synapse – une unité chargée de surveiller les réseaux sociaux qui joue un rôle majeur dans la gestion de la crise des « gilets jaunes » –, ont été mis en examen pour avoir transmis illégalement des images de vidéosurveillance à l’ancien chargé de mission de l’Elysée et ont donc été mutés à d’autres postes.

    « Chantier de transformation en profondeur »

    Quel que soit le jeu de chaises musicales à la PP, il devrait en tout cas être au diapason d’une réflexion profonde, amorcée dès l’automne au ministère de l’intérieur, et plus particulièrement pilotée par Laurent Nuñez, fin connaisseur de l’institution pour avoir été lui-même directeur du cabinet du préfet de 2012 à 2015. Si l’affaire Benalla a pu accélérer cette réflexion, plusieurs interlocuteurs assurent qu’elle était déjà amorcée sous Gérard Collomb. Le calendrier s’est ensuite précisé en décembre 2018, dans le cadre d’un « protocole » avec les #syndicats_policiers.
    Une partie des primes promises lors du premier pic de violences des « gilets jaunes » a en effet été conditionnée à des avancées sur plusieurs sujets « abrasifs », comme les décrit un proche du dossier : les heures supplémentaires, la gestion des cycles horaires et la réforme de la PP. Au cabinet de M. Castaner, on préfère dire que ce protocole a prévu « l’ouverture d’un chantier de transformation en profondeur » auquel les directions de la #gendarmerie et de la #police nationale ainsi que la PP ont été priées de contribuer en faisant des propositions. Le 13 mars, une réunion « d’étape » a en tout cas eu lieu sur le sujet.

    Lisser la chaîne de commandement

    Principal but de cette réforme quoi qu’il en soit : retirer à la Préfecture de police une partie de ses compétences spécifiques, qui lui confèrent une grande indépendance vis-à-vis du pouvoir politique – et de facto une grande puissance –, supprimer les doublons, lisser la chaîne de commandement, et potentiellement faire des économies… Sont principalement dans le viseur les directions chargées de la lutte contre l’immigration irrégulière, la police judiciaire, le renseignement et, dans une moindre mesure, la logistique. A la PP, un service spécifique gère en effet le matériel nécessaire par exemple à l’ordre public (barres-ponts, canons à eau etc.). Il est déjà en phase de dissolution.

    Le sujet sur lequel les discussions seraient les plus avancées, selon certaines sources, est l’#immigration. Il est ainsi envisagé la création d’une grande « direction zonale » rattachée à la #police_aux_frontières (DCPAF). Celle-ci est en effet compétente partout en France, sauf à Paris. « C’est compliqué car de nombreux réseaux internationaux ont leurs ramifications à Paris. La petite couronne concentre par ailleurs les deux tiers de l’immigration irrégulière. Or, les préfectures n’ont pas de police spécialisée sur cette zone où la PP est compétente… », décrypte un bon connaisseur du dossier, qui salue toutefois les « progrès » réalisés sous l’ère Delpuech avec la vague migratoire [sic, ndc] , notamment pour gérer de façon plus « fluide » les placements en #rétention.

    A la PP, l’un des principaux opposants au projet était Frédéric Dupuch, l’un des hauts fonctionnaires écartés mardi. Et pour cause, sa direction, la DSPAP, a aujourd’hui la gestion de l’immigration illégale en lien avec les commissariats de quartier. Le changement dans l’attribution des compétences affaiblirait cette entité prépondérante au sein de la préfecture.

    Une crise préoccupante des vocations

    Un sujet plus épineux actuellement sur la table concerne la #police_judiciaire. A l’instar de la DCPAF, la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) n’a pas compétence, en pratique, sur le territoire parisien, où les troupes du fameux « 36 » règnent en maître. Une situation qui engendre régulièrement une « guerre des polices » sur les belles affaires.
    « Ça ne se parle pas », regrette une source policière. « Dans un contexte d’internationalisation de la délinquance, notamment en matière de stupéfiants, cela pose des problèmes de continuum et pénalise en partie les stratégies nationales », souligne une autre source haut placée. Concrètement est donc aujourd’hui en réflexion un rattachement de la direction régionale de la police judiciaire de Paris à la DCPJ, dans une nouvelle structure zonale qui comprendrait Versailles.

    En matière de #renseignement, la direction du renseignement de la Préfecture de police de Paris (DRPP) est aussi potentiellement dans le viseur. Les projets à son égard semblent toutefois plus incertains. Depuis toujours, la DRPP défend un modèle « intégré », qui cumule les fonctions de renseignement territorial (ex-RG) et le suivi du « haut du spectre », soit les profils les plus dangereux, notamment en matière de terrorisme. Mais ce modèle doublonne en partie avec la compétence nationale de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui s’agace depuis longtemps de cette situation. La circulation de l’information en pâtit régulièrement, comme cela est apparu lors de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), en 2016.
    L’alignement des planètes semble néanmoins idéal aujourd’hui, aux yeux des stratèges du ministère de l’intérieur, pour parvenir à des avancées sur tous ces sujets. Et ce, car la plupart des organisations syndicales apparaissent aujourd’hui enclines à soutenir les réformes. Notamment pour des raisons de ressources humaines et de gestion de carrière. Une crise préoccupante des vocations traverse par exemple la police judiciaire, autrefois service roi. Un rattachement de la PJ parisienne (environ 2 000 personnes) à sa direction centrale, la DCPJ (environ 5 300), permettrait de redonner une respiration aux carrières et d’éviter la fuite des cerveaux en province, estiment certains interlocuteurs.

    « Il ne s’agit surtout pas de tout détruire »

    Tous les spécialistes du sujet soulignent toutefois les risques de ces réformes. En clair, il ne faut pas casser un modèle qui – paradoxalement – fonctionne bien. Grâce à des moyens budgétaires régulièrement abondés, la PP a toujours su survivre aux assauts en développant une réelle efficacité sur son territoire. En matière de renseignement, la compétence de la DRPP sur le « bas du spectre » – souvent négligé par la DGSI – ou les réseaux d’ultradroite ou d’ultragauche n’est par exemple pas questionnée.

    Le problème se pose aujourd’hui à l’envers : alors que les ressources se font rares pour l’Etat, ce sont les directions de tutelle de la PP qui estiment pâtir de sa toute-puissance. Certains plaident même pour inverser le paradigme. « Dans plusieurs domaines, le modèle parisien marche mieux que ce qui se fait ailleurs. Plutôt que de chercher absolument à nous déboulonner, il faudrait regarder comment exporter nos modes de fonctionnement », juge une source haut placée à la préfecture.

    « Il ne s’agit surtout pas de tout détruire », prévient une source au cœur de ces négociations, consciente des spécificités de la capitale. Le but, selon plusieurs interlocuteurs, serait plutôt de ramener le préfet de police de Paris au niveau de ce que sont ses homologues en région : soit des préfets de zone sur lesquels sont « branchés » tous les services nationaux, comme c’est le cas à Marseille.

    « Il faut redonner tout son rôle d’administration centrale » à la PP, résume un proche du dossier, mais sortir de la logique d’« Etat dans l’Etat », qui a aujourd’hui, par exemple, sa propre unité d’élite – la brigade de recherche et d’intervention. Une force qui a toute compétence sur la capitale, les groupes d’intervention de la police nationale et de la gendarmerie, le RAID et le GIGN, étant invités à rester cantonnés derrière le périphérique.

    « Gilets jaunes » : soutenu par l’exécutif, Castaner se sait néanmoins en sursis, Cédric Pietralunga, Nicolas Chapuis
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/20/gilets-jaunes-soutenu-par-l-elysee-et-matignon-castaner-resiste-a-l-offensiv
    Le ministre de l’intérieur est critiqué pour n’avoir pas pu maintenir l’ordre samedi. Mais, pour l’exécutif, le problème a été un « défaut d’exécution » de ses ordres.

    Le pilonnage était attendu. Il a été intense. Accusé d’être responsable de la débâcle policière lors de la dix-huitième journée de mobilisation des « gilets jaunes », qui a vu l’avenue des Champs-Elysées se transformer en champ de bataille, samedi 16 mars, Christophe Castaner a été pris pour cible toute la journée de mardi par l’opposition.

    « Un ministre de l’intérieur digne de ce nom aurait dû déposer sa #démission », a attaqué le président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale, Christian Jacob. « J’en ai connu des ministres de l’intérieur de la Ve République, mais celui-là, il va rester au Musée Grévin ! », a ajouté le député (LR) de Paris Claude Goasguen sur LCP.
    Lors de la séance des questions au gouvernement, le ministre a été plusieurs fois interrompu par des « Démission ! » venus des bancs de la droite, auxquels les élus de la majorité ont répondu en applaudissant debout M. Castaner.

    Devant la commission des lois du Sénat, où il avait été convoqué mardi en en fin d’après-midi pour s’expliquer sur les défaillances dans les opérations de maintien de l’ordre à Paris, M. Castaner a également eu droit à une salve de remarques acerbes, résumées d’un trait par Michel Raison, élu (LR) de Haute-Saône : « Quand est-ce que l’autorité de l’Etat sera rétablie ? Parce que le vrai patron, ce n’est pas le préfet de police, c’est le ministre de l’intérieur. »

    Soutien unanime de l’exécutif

    Sous le déluge, l’ancien maire socialiste de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) ne s’est pourtant pas dérobé, répondant à chaque interpellation. Le ministre peut se targuer il est vrai d’un soutien unanime de l’exécutif.
    Depuis dimanche, c’est le même mot d’ordre qui est répété : il faut sauver le soldat Castaner. « C’est un bon ministre de l’intérieur, il est en première ligne depuis le début et il se montre solide. S’il a pris un coup au casque, il a du coffre et les épaules pour tenir. Il y a un pilote à Beauvau et cela se voit », rassure-t-on ainsi à Matignon. Selon son entourage, le chef du gouvernement, Edouard Philippe, s’est entretenu à plusieurs reprises depuis samedi avec son ministre, dont il est devenu proche malgré leurs parcours politiques opposés, pour lui dire son soutien.

    Sur le fond, c’est le même argument qui est martelé : le ministre de l’intérieur n’est pas en cause dans les défaillances constatées samedi. « Il y a eu un défaut d’exécution », assure-t-on au sommet de l’Etat. Comprendre : la hiérarchie policière n’a pas obéi aux ordres du ministère de l’intérieur.

    « Les consignes que j’avais passées n’ont pas été appliquées », a lui-même plaidé M. Castaner, mardi matin sur France Inter. C’est pour cette raison que le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a été limogé. « Le ministre de l’intérieur est responsable politiquement, le préfet est responsable opérationnellement. Il ne faut pas mélanger les choses, sans quoi nous devrions changer de ministre tous les deux mois », plaide un conseiller.

    En sursis

    Au sein de la maison police, personne ne réclame d’ailleurs le départ de ce fidèle d’Emmanuel Macron. « Quel intérêt on aurait à changer de ministre de l’intérieur ? Aucun ! Il commence à appréhender son poste. A l’heure qu’il est, on a, avec Laurent Nuñez [secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur], un binôme qui fonctionne bien, il ne faut pas y toucher », tranche Yves Lefebvre, secrétaire général d’Unité SGP Police-FO, le premier syndicat au sein du ministère.

    Les nombreux déplacements de terrain de Christophe Castaner sont plutôt appréciés des fonctionnaires. Tout comme le soutien indéfectible aux forces de l’ordre affiché par la Place Beauvau, au plus fort de la tempête sur les violences policières et l’usage trop généreux des lanceurs de balles de défense (LBD).

    Les organisations syndicales n’oublient pas non plus que c’est Christophe Castaner qui a conclu un protocole d’accord en décembre 2018, prévoyant des augmentations de salaire substantielles pour les gardiens de la paix, au terme d’une discussion marathon de huit heures. Le ministre avait sollicité un arbitrage de l’exécutif et obtenu gain de cause. Quant à ses incartades lors d’une soirée dans un restaurant, révélées par la presse people, elles font sourire les troupes plus qu’autre chose. « L’épisode ne l’a pas affaibli », assure-t-on à Matignon, où l’on revendique de former « un pack » autour du ministre.

    Dans les rangs de la police, on ne se fait surtout aucune illusion sur les effets de la politique du fusible. « Depuis 2016, on a eu cinq ministres qui se sont succédé, parfois pour quelques semaines seulement, rappelle une source policière haut placée. Dès que quelque chose ne va pas dans le pays, on veut tout bouleverser à Beauvau, comme si le changement d’homme allait régler tous les problèmes. »
    S’il n’est pas menacé à court terme, Christophe Castaner se sait néanmoins en sursis. Que de nouvelles émeutes éclatent lors d’une prochaine manifestation des « gilets jaunes », ou que des affrontements se terminent par des blessés graves voire des morts, et le ministre de l’intérieur n’aurait d’autre solution que de partir à son tour. « Ce serait le seul moyen de protéger le président et ce serait son rôle », concède un parlementaire de la majorité.

    • Dispositif Sentinelle mobilisé dans le cadre des manifestations, AFP

      Le porte-parole du gouvernement annonce que le dispositif #Sentinelle sera mobilisé de manière « renforcée » samedi dans le cadre des manifestations des « gilets jaunes » afin de protéger des bâtiments officiels et autres « points fixes »

      Les militaires de Sentinelle seront mobilisés pour l’acte XIX des « gilets jaunes »
      https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/03/20/les-militaires-de-sentinelle-seront-mobilises-pour-l-acte-xix-des-gilets-jau

      Emmanuel Macron a dit « ce matin [qu’il y aurait] une mobilisation renforcée du dispositif Sentinelle pour sécuriser les points fixes et statiques », a-t-il précisé lors du compte rendu du conseil des ministres à l’Elysée. L’objectif est de « permettre aux forces de l’ordre » de se « concentrer sur les mouvements et le maintien et le rétablissement de l’ordre ». « Nous ne pouvons pas laisser une infime minorité violente abîmer notre pays et détériorer l’image de la France à l’étranger », a-t-il ajouté. Les prochains jours seront donc décisifs. »

      Nouveau dispositif
      Manifestations interdites sur les Champs-Elysées et dans certains quartiers des grandes villes en cas de présence d’« ultras », préfet de police de Paris remplacé, contraventions alourdies : le premier ministre Edouard Philippe a annoncé dès lundi une batterie de mesures pour répondre aux violences ayant émaillé la dernière manifestation des « gilets jaunes », samedi 16 mars à Paris.
      Au-delà de Sentinelle, des brigades anticasseurs seront déployées samedi sur le terrain, des #drones et des « produits avec des #marquages indélébiles » permettant de « tracer » les casseurs vont également être mobilisés. « Des individus ont décidé de casser la démocratie, de s’en prendre à la République et à ses symboles », a déclaré Benjamin Griveaux. « Ce ne sont donc plus des manifestants à qui nous avons affaire mais des émeutiers. Les manifestants défendent une cause, à côté de ceux-là il y a des #émeutiers qui sont simplement mus par la haine. »

      L’opération Sentinelle représente une mobilisation sans précédent de l’armée sur le territoire national depuis la guerre d’Algérie. Des chiffres de 2017 faisaient état de 7 000 militaires déployés en permanence – pour moitié en région parisienne – depuis les attentats de janvier 2015 à Paris.


      https://www.lesinrocks.com/2019/03/19/actualite/le-gouvernement-veut-renforcer-le-maintien-de-lordre-meme-si-un-black-bl
      #interdictions_de_manifester #militarisation #violence_d'État

    • L’utilisation de militaires pour assurer la sécurité (statique) de lieux de pouvoir a été prônée dès décembre dernier par des syndicats policiers. Il s’agit selon ces syndicats, et désormais pour le gouvernement, de privilégier l’emploi des forces de police et de MDO pour des actions requérant de la mobilité, et destinées à alimenter la chaîne judiciaire. Il s’agit aussi de résorber la disproportion entre les délits ou dégâts constatés et les condamnations (tous ces gardés à vue libérés, tous ces condamnés trop ordinaires pour être considérés comme des prototypes de « casseurs »).


      #cogestion #justice

    • Les contraventions pour participation à une manifestation interdite passent de 38 à 135 euros, AFP
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/21/les-contraventions-pour-participation-a-une-manifestation-interdite-passent-

      Il en coûtera désormais plus cher de participer à une manifestation interdite. Les contraventions encourues sont passées de 38 à 135 euros, à la suite de la publication d’un décret jeudi 21 mars au Journal officiel.
      « Le fait de participer à une manifestation sur la voie publique interdite sur le fondement des dispositions de l’article L. 211-4 du code de la sécurité intérieure est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe », dit le texte.
      Cette mesure avait été annoncée lundi par le premier ministre, Edouard Philippe, à la suite des violences, sur les Champs-Elysées notamment, lors de l’acte XVIII des « gilets jaunes ». Ces dernières semaines, les protestataires étaient revenus à leurs méthodes initiales et avaient préféré ne pas déclarer leurs rassemblements à Paris.

      Manifestations interdites à Paris, Bordeaux ou Nice

      Le gouvernement a donc décidé de hausser le ton. Lundi, le premier ministre a également annoncé l’#interdiction_de_manifester « chaque fois qu’il le faudra », dans les quartiers « les plus touchés », « dès lors que nous aurons connaissance d’éléments “ultras” et de leur volonté de casser », en citant les Champs-Elysées, à Paris, les places du Capitole, à Toulouse, et Pey-Berland, à Bordeaux. En cas de manifestation, « nous procéderons à la dispersion immédiate de tous les attroupements », a-t-il prévenu, tout en annonçant en même temps une « réorganisation du maintien de l’ordre ».

      A la demande du maire de Nice, Christian Estrosi, le gouvernement compte également interdire les manifestations des « gilets jaunes » dans un « périmètre défini » samedi dans la ville azuréenne. Pour l’acte XIX, prévu samedi, plusieurs « appels nationaux », ont été lancés sur les réseaux sociaux pour des rassemblements à Nice, mais aussi à Toulouse et à Montpellier.

      Impunité zéro
      Deux jours avant cette nouvelle journée de mobilisation, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a intronisé jeudi le nouveau préfet de police de Paris, Didier Lallement. Ce dernier a succédé à Michel Delpuech, qui a été débarqué par le gouvernement après les violences du week-end dernier. « Votre première mission, évidemment, sera de maintenir l’ordre public dans la capitale », a prévenu M. Castaner, a destination du nouveau préfet.

      « Je vous demande de faire en sorte que la doctrine du maintien de l’ordre, telle que nous l’avons redéfinie entre le 1er et le 8 décembre (actes III et IV des « gilets jaunes » ), soit effectivement et résolument mise en œuvre, sans hésitation ni demi-mesure » , a développé le ministre, réclamant « qu’elle soit effective dès samedi » .
      « Samedi, sur les Champs-Elysées, il n’y avait pas de manifestants, il n’y avait que des haineux, des ultras, des factieux, des gens venus pour casser, pour détruire, pour agresser, car on ne peut pas se prétendre simple spectateur de ceux qui défigurent Paris, de ceux qui balafrent la France. »

      #sous_peine-d'amendes

    • Lallement, le nouveau préfet qui fait flipper les flics, Willy Le Devin , Ismaël Halissat et Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux — 23 mars 2019
      https://www.liberation.fr/amphtml/france/2019/03/23/lallement-le-nouveau-prefet-qui-fait-flipper-les-flics_1716932

      A Paris, après le limogeage de Michel Delpuech, jugé trop laxiste, son successeur est entré en fonction jeudi. Qualifié de « fou furieux » par certains collègues, il devrait appliquer une stratégie de fermeté lors de l’« acte XIX » des gilets jaunes.

      Des cris de joie déchirent les couloirs feutrés de la préfecture de Bordeaux. Lundi, deux jours après le saccage des Champs-Elysées par les gilets jaunes, les fonctionnaires girondins sont heureux. Ils viennent de l’apprendre, leur patron depuis 2015, Didier Lallement, est nommé à la tête de la préfecture de police de Paris, en remplacement de Michel Delpuech, limogé par l’exécutif car jugé trop laxiste. Ses collaborateurs bordelais en sont convaincus : si la ville a besoin d’un homme de fer, avec lui, elle sera servie. Agé de 62 ans, l’homme traîne en effet une réputation de préfet impitoyable. Le mot pourrait être fort s’il n’avait pas été prononcé spontanément par plusieurs de nos sources ayant croisé sa route par le passé. « Il est très cassant avec les gens, très blessant. On n’avait jamais vu ça, raconte une ex-collègue. Il est froid dans son management, mais assume totalement. Avec lui, c’est la politique de la #terreur. Il ne respecte que ceux qui, de temps à autre, osent lui tenir tête. » « Didier Lallement ? Il est fou comme un lapin, abonde un préfet actuellement en poste. C’est la rigidité faite homme. Il peut ne jamais vous dire bonjour, ça ne le dérange pas. De ce fait, il me semble très éloigné des caractéristiques que l’on exige d’un préfet, à savoir d’être rond. Si le gouvernement l’a choisi, c’est clairement pour une reprise en main musclée de la préfecture de police. »

      « La main de Clemenceau »

      Avec Didier Lallement, le gouvernement poursuit deux objectifs. Un de très court terme : rétablir l’ordre dans la capitale dès ce samedi, pour l’« acte XIX » des gilets jaunes. Par la suite, il s’agira de réformer l’institution créée en 1800 par Napoléon, qualifiée « d’Etat dans l’Etat » pour ses pouvoirs et son autonomie gargantuesques. En effet, la préfecture de Paris possède sa propre police judiciaire, le prestigieux « 36 », son service de renseignement (DRPP), chargé au même titre que la DGSI de la lutte antiterroriste, ainsi qu’une compétence sur la lutte contre l’immigration illégale. Un train de vie jugé luxueux en ces temps de rigueur budgétaire. Jeudi, lors de l’intronisation du nouveau préfet sur l’île de la Cité, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, n’y est pas allé de main morte au moment de dresser la feuille de route du nouveau maître des lieux : « Didier Lallement, votre modèle est Georges Clemenceau. La main de Clemenceau n’a jamais tremblé quand il s’agissait de se battre pour la France, la vôtre ne devra pas trembler non plus devant les réformes que vous devrez mener. »

      Pour ce qui concerne le maintien de l’ordre, la place Beauvau entend renforcer une doctrine d’ultrafermeté. Christophe Castaner, ainsi que son secrétaire d’Etat, Laurent Nuñez, n’ont en effet que très modérément goûté une note émanant du directeur de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), Frédéric Dupuch, appelant à un usage modéré des lanceurs de balles de défense (LBD 40). Les deux ministres attendent donc de Didier Lallement qu’il applique la stratégie « de mobilité et d’interpellations », élaborée après les heurts très violents du 1er décembre. Le risque ? Générer un nombre très important de blessures voire de mutilations chez les manifestants, via un recours débridé aux armes les plus controversées du maintien de l’ordre, comme les LBD 40 bien sûr, mais aussi les différents types de grenades (celles dites de désencerclement ou les GLI-F4 composées de TNT). A Bordeaux, les affrontements entre les forces de l’ordre et les gilets jaunes ont d’ailleurs été très violents ces derniers mois. Deux personnes ont eu la main arrachée et plusieurs autres ont été sérieusement blessées par des tirs de LBD 40. Le 2 mars, c’est le député LFI Loïc Prud’homme qui a dénoncé les coups de matraque dont il a été victime en quittant pacifiquement un cortège des gilets jaunes. Une pétition a été lancée pour réclamer la tête du préfet. Lundi, Prud’homme a accueilli ainsi l’arrivée de Lallement à la tête de la préfecture de police de

      « Le graal »

      C’est là l’immense paradoxe de cette nomination. Bien que très expérimenté, –il a été préfet de l’Aisne, de la Saône-et-Loire et du Calvados–, Lallement n’a rien d’un spécialiste de l’ordre public. « C’est un préfet fou furieux, hoquette un ancien directeur central de la sécurité publique. Il a les dents qui rayent le parquet depuis toujours. En 2012, il voulait déjà avoir la mainmise sur la police et la gendarmerie à l’époque où il était secrétaire général du ministère de l’Intérieur [#Valls, ndlr].Il a toujours voulu faire de la police opérationnelle, jusque-là il était tenu à l’écart avec une perche. » Prendre la tête de la préfecture de police de Paris, Didier Lallement y pensait donc depuis longtemps. « C’était son rêve absolu, il vient de toucher le graal », confie un proche. Didier Leschi [un ex-gaucho passé au "souverainisme", ndc] , aujourd’hui directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration tempère le portrait apocalyptique fait de son compère issu, comme lui, du « #chevènementisme » : « C’est un excellent technicien, à la grande rigueur intellectuelle. Au plan administratif, il est plutôt réformateur. Son passage à la tête de l’#administration_pénitentiaire [où il fut le créateur des équipes régionales d’intervention et de sécurité –unité d’élite, (selon Ration, laudatif avec ces brutes chargé de réprimer les prisonniers, ndc) ] a été salué par les syndicats [ de matons ! ndc] , ce qui est suffisamment rare pour être souligné. » Le sénateur PS Jean-Pierre Sueur, qui a travaillé avec Lallement il y a bientôt trente ans au secrétariat d’Etat aux collectivités locales, confirme la grande valeur de ce haut-fonctionnaire, au parcours iconoclaste : « Lallement ne vient pas du sérail, il n’a pas fait l’ENA. Il est très sérieux, rigoureux et travailleur. Mais c’est vrai que dans l’exercice de l’autorité, il est très cash. »

      L’ex-préfet de la Nouvelle-Aquitaine laisse par exemple un souvenir âcre aux élus locaux du bassin d’Arcachon, à qui il a contesté sans merci le plan de l’urbanisme. « C’est le seul mec qui a eu les couilles de se prendre les lobbys de l’immobilier en frontal pour les obliger à respecter l’environnement et le domaine public maritime », rapporte un journaliste. Revanchard, l’un des maires contrariés a adressé un courrier au lance-flammes à Macron, accusant ni plus ni moins le haut fonctionnaire « d’abus de pouvoir ». Mais #Didier_Lallement ne craint rien ni personne. Le jour de son arrivée en Gironde, il avait baptisé ainsi son nouveau personnel : « Vous pensez connaître ma réputation ? Elle est en deçà de la réalité. »

      Lallement"...bientôt être entendu dans le cadre de l’enquête sur les #soupçons de #favoritisme qui pèsent sur les marchés de la #Société_du_Grand_Paris. https://seenthis.net/messages/768523

  • Les aveux d’Ismaël Emalien dans l’affaire Benalla
    https://lemediapresse.fr/actualites/les-aveux-dismael-emalien-dans-laffaire-benalla

    Ismaël Emelien, ancien conseiller spécial d’Emmanuel Macron est à nouveau mis en cause dans l’affaire Benalla. Il a affirmé à l’AFP ce vendredi qu’il a été entendu par l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) le 16 janvier. Ismaël Emelien est soupçonné d’être impliqué dans la diffusion illégale sur twitter d’images de vidéosurveillance en lien […]

  • Affaire Benalla : ce qu’a dit Ismaël Emelien, conseiller spécial de Macron, aux enquêteurs
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/08/affaire-benalla-ce-qu-a-dit-ismael-emelien-conseiller-special-de-macron-aux-


    Le conseiller spécial du président, Ismaël Emelien, le 14 mai 2017 à Paris.
    MARTIN BUREAU / AFP

    Interrogé le 16 janvier en toute discrétion par la police des polices, il assure qu’il ignorait que les images censées « excuser » l’attitude d’Alexandre Benalla, le 1er mai, provenaient d’une vidéosurveillance policière.

    Il y a un mois, Ismaël Emelien, conseiller spécial du président de la République, annonçait à la presse qu’il quitterait l’Elysée « fin mars début avril » à l’occasion de la parution, le 27 mars, d’un livre coécrit avec un autre conseiller de l’Elysée, David Amiel, Le progrès ne tombe pas du ciel (Fayard, 15 euros). Officiellement, aucun lien entre le départ du stratège élyséen et l’affaire Benalla.

    Il était le seul à savoir qu’il avait été entendu par les enquêteurs. Le 16 janvier, Ismaël Emelien a été interrogé au petit matin et en toute discrétion par un commissaire de l’inspection générale de la police nationale (IGPN), chargée du volet de l’enquête sur la diffusion en ligne d’images tirées ­illégalement de la vidéosurveillance de la Préfecture de police de Paris.

    Contre-feu médiatique
    Ismaël Emelien a reconnu avoir aidé Alexandre Benalla à organiser un contre-feu médiatique en faisant diffuser, quelques heures après les révélations du Monde, des images montrant le jeune couple de la place de la Contrescarpe en train de lancer des bouteilles et divers projectiles sur les forces de l’ordre, juste avant son interpellation, le 1er mai. ­Selon les procès-verbaux dont Le Monde a pris connaissance, M. Emelien assure n’avoir jamais eu conscience du caractère illégal de ces images, ce qui, dans le cas contraire, le rendrait complice de recel. « Il ne s’agissait pas d’assurer la défense personnelle de M. Benalla, mais celle de l’Elysée et du président de la République, qui étaient pris à partie dans cette crise », a-t-il expliqué.

    #paywall

  • Au #Niger, l’UE mise sur la #police_locale pour traquer les migrants

    Au Niger, l’Union européenne finance le contrôle biométrique des frontières. Avec pour objectif la lutte contre l’immigration, et dans une opacité parfois très grande sur les méthodes utilisées.

    Niger, envoyé spécial.– Deux semaines après une attaque meurtrière attribuée aux groupes armés djihadistes, un silence épais règne autour du poste de la gendarmerie de Makalondi, à la frontière entre le Niger et le Burkina Faso. Ce jour de novembre 2018, un militaire nettoie son fusil avec un torchon, des cartouches scintillantes éparpillées à ses pieds. Des traces de balles sur le mur blanc du petit bâtiment signalent la direction de l’attaque. Sur le pas de la porte, un jeune gendarme montre son bras bandé, pendant que ses collègues creusent une tranchée et empilent des sacs de sable.
    L’assaut, à 100 kilomètres au sud de la capitale Niamey, a convaincu le gouvernement du Niger d’étendre les mesures d’état d’urgence, déjà adoptées dans sept départements frontaliers avec le Mali, à toute la frontière avec le Burkina Faso. La sécurité a également été renforcée sur le poste de police, à moins d’un kilomètre de distance de celui de la gendarmerie, où les agents s’affairent à une autre mission : gérer les flux migratoires.
    « On est les pionniers, au Niger », explique le commissaire Ismaël Soumana, montrant les équipements installés dans un bâtiment en préfabriqué. Des capteurs d’empreintes sont alignés sur un comptoir, accompagnés d’un scanneur de documents, d’une microcaméra et d’un ordinateur. « Ici, on enregistre les données biométriques de tous les passagers qui entrent et sortent du pays, on ajoute des informations personnelles et puis on envoie tout à Niamey, où les données sont centralisées. »
    Makalondi est le premier poste au Niger à avoir installé le Midas, système d’information et d’analyse de données sur la migration, en septembre 2018. C’est la première étape d’un projet de biométrisation des frontières terrestres du pays, financé par l’UE et le #Japon, et réalisé conjointement par l’#OIM, l’Organisation internationale pour les migrations – créatrice et propriétaire du système #Midas –, et #Eucap_Sahel_Niger, la mission de sécurité civile de Bruxelles.


    Au cœur de ce projet, il y a la Direction pour la surveillance du territoire (DST), la police aux frontières nigérienne, dont le rôle s’est accru au même rythme que l’intérêt européen à réduire la migration via le Niger. Dans un quartier central de Niamey, le bureau du directeur Abdourahamane Alpha est un oasis de tranquillité au milieu de la tempête. Tout autour, les agents tourbillonnent, en se mêlant aux travailleurs chinois qui renouvellent leur visa et aux migrants ouest-africains sans papiers, en attente d’expulsion.
    Dessinant une carte sur un morceau de papier, le commissaire Alpha trace la stratégie du Niger « pour contrôler 5 000 kilomètres de frontière avec sept pays ». Il évoque ainsi les opérations antiterrorisme de la force G5 Sahel et le soutien de l’UE à une nouvelle compagnie mobile de gardes-frontières, à lancer au printemps 2019.
    Concernant le Midas, adopté depuis 2009 par 23 pays du monde, « le premier défi est d’équiper tous les postes de frontière terrestre », souligne Alpha. Selon l’OIM, six nouveaux postes devraient être équipés d’ici à mi-2020.

    Un rapport interne réalisé à l’été 2018 et financé par l’UE, obtenu par Mediapart, estime que seulement un poste sur les douze visités, celui de Sabon Birni sur la frontière avec le Nigeria, est apte à une installation rapide du système Midas. Des raisons de sécurité, un flux trop bas et composé surtout de travailleurs frontaliers, ou encore la nécessité de rénover les structures (pour la plupart bâties par la GIZ, la coopération allemande, entre 2015 et 2016), expliquent l’évaluation prudente sur l’adoption du Midas.
    Bien que l’installation de ce système soit balbutiante, Abdourahamane Alpha entrevoit déjà le jour où leurs « bases de données seront connectées avec celles de l’UE ». Pour l’instant, du siège de Niamey, les agents de police peuvent consulter en temps quasi réel les empreintes d’un Ghanéen entrant par le Burkina Faso, sur un bus de ligne.
    À partir de mars 2019, ils pourront aussi les confronter avec les fichiers du Pisces, le système biométrique du département d’État des États-Unis, installé à l’aéroport international de Niamey. Puis aux bases de données d’Interpol et du Wapis, le système d’information pour la police de l’Afrique de l’Ouest, un fichier biométrique financé par le Fonds européen de développement dans seize pays de la région.
    Mais si le raccordement avec des bases de données de Bruxelles, envisagé par le commissaire Alpha, semble une hypothèse encore lointaine, l’UE exerce déjà un droit de regard indirect sur les écrans de la police nigérienne, à travers Frontex, l’agence pour le contrôle des frontières externes.

    Frontex a en effet choisi le Niger comme partenaire privilégié pour le contrôle migratoire sur la route dite de la Méditerranée centrale. En août 2017, l’agence y a déployé son unique officier de liaison en Afrique et a lancé, en novembre 2018, la première cellule d’analyse de risques dans le continent. Un projet financé par la coopération au développement de l’UE : 4 millions d’euros destinés à ouvrir des cellules similaires dans huit pays subsahariens.
    L’agence n’a dévoilé à Mediapart que six documents sur onze relatifs à ses liens avec le Niger, en rappelant la nécessité de « protéger l’intérêt public concernant les relations internationales ». Un des documents envoyés concerne les cellules d’analyse de risques, présentées comme des bureaux équipés et financés par Frontex à l’intérieur des autorités de contrôle des frontières du pays, où des analystes formés par l’agence – mais dépendants de l’administration nationale – auront accès aux bases de données.
    Dans la version intégrale du document, que Mediapart a finalement pu se procurer, et qui avait été expurgée par Frontex, on apprend que « les bases de données du MIDAS, PISCES et Securiport [compagnie privée de Washington qui opère dans le Mali voisin, mais pas au Niger – ndlr] seront prises en considération comme sources dans le plan de collecte de données ».
    En dépit de l’indépendance officielle des cellules par rapport à Frontex, revendiquée par l’agence, on peut y lire aussi que chaque cellule aura une adresse mail sur le serveur de Frontex et que les informations seront échangées sur une plateforme digitale de l’UE. Un graphique, également invisible dans la version expurgée, montre que les données collectées sont destinées à Frontex et aux autres cellules, plutôt qu’aux autorités nationales.
    Selon un fonctionnaire local, la France aurait par ailleurs fait pression pour obtenir les fichiers biométriques des demandeurs d’asile en attente d’être réinstallés à Paris, dans le cadre d’un programme de réinstallation géré par le UNHCR.
    La nouvelle Haute Autorité pour la protection des données personnelles, opérationnelle depuis octobre 2018, ne devrait pas manquer de travail. Outre le Midas, le Pisces et le Wapis, le Haut Commissariat pour les réfugiés a enregistré dans son système Bims les données de presque 250 000 réfugiés et déplacés internes, tandis que la plus grande base biométrique du pays – le fichier électoral – sera bientôt réalisée.
    Pendant ce temps, au poste de frontière de Makalondi, un dimanche de décembre 2018, les préoccupations communes de Niamey et Bruxelles se matérialisent quand les minibus Toyota laissent la place aux bus longue distance, reliant les capitales d’Afrique occidentale à Agadez, au centre du pays, avec escale à Niamey. Des agents fouillent les bagages, tandis que les passagers attendent de se faire enregistrer.
    « Depuis l’intensification des contrôles, en 2016, le passage a chuté brusquement, explique le commissaire Ismaël Soumana. En parallèle, les voies de contournement se sont multipliées : si on ferme ici, les passeurs changent de route, et cela peut continuer à l’infini. »
    Les contrôles terminés, les policiers se préparent à monter la garde. « Car les terroristes, eux, frappent à la nuit, et nous ne sommes pas encore bien équipés », conclut le commissaire, inquiet.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/280219/au-niger-l-ue-mise-sur-la-police-locale-pour-traquer-les-migrants
    #migrations #réfugiés #asile #traque #externalisation #contrôles_frontaliers #EU #UE #Eucap #biométrie #organisation_internationale_contre_les_migrations #IOM

    J’ajoute à la métaliste :
    https://seenthis.net/messages/731749

    • Biometrics: The new frontier of EU migration policy in Niger

      The EU’s strategy for controlling irregular West African migration is not just about asking partner countries to help stop the flow of people crossing the Mediterranean – it also includes sharing data on who is trying to make the trip and identifying to which countries they can be returned.

      Take Niger, a key transit country for migrants arriving in Europe via Libya.

      European money and technical assistance have flowed into Niger for several years, funding beefed-up border security and supporting controversial legislation that criminalises “migrant trafficking” and has led to a sharp fall in the registered number of people travelling through the country to reach Libya – down from 298,000 in 2016 to 50,000 in 2018.

      Such cooperation is justified by the “moral duty to tackle the loss of lives in the desert and in the Mediterranean”, according to the EU’s head of foreign policy, Federica Mogherini. It was also a response to the surge in arrivals of asylum seekers and migrants to European shores in 2015-16, encouraging the outsourcing of control to African governments in return for development aid.

      In April, as a further deterrent to fresh arrivals, the European Parliament passed a tougher “Regulation” for #Frontex – the EU border guard agency – authorising stepped-up returns of migrants without proper documentation to their countries of origin.

      The regulation is expected to come into force by early December after its formal adoption by the European Council.

      The proposed tougher mandate will rely in part on biometric information stored on linked databases in Africa and Europe. It is a step rights campaigners say not only jeopardises the civil liberties of asylum seekers and others in need of protection, but one that may also fall foul of EU data privacy legislation.

      In reply to a request for comment, Frontex told The New Humanitarian it was “not in the position to discuss details of the draft regulation as it is an ongoing process.”

      Niger on the frontline

      Niger is a key country for Europe’s twin strategic goals of migration control and counter-terrorism – with better data increasingly playing a part in both objectives.

      The #Makalondi police station-cum-immigration post on Niger’s southern border with Burkina Faso is on the front line of this approach – one link in the ever-expanding chain that is the EU’s information-driven response to border management and security.

      When TNH visited in December 2018, the hot Sunday afternoon torpor evaporated when three international buses pulled up and disgorged dozens of travellers into the parking area.

      “In Niger, we are the pioneers.”

      They were mostly Burkinabès and Nigeriens who travelled abroad for work and, as thousands of their fellow citizens do every week, took the 12-hour drive from the Burkina Faso capital, Ouagadougou, to the Niger capital, Niamey.

      As policemen searched their bags, the passengers waited to be registered with the new biometric #Migration_Information_and_Data_Analysis_System, or #MIDAS, which captures fingerprints and facial images for transmission to a central #database in Niamey.

      MIDAS has been developed by the International Organisation for Migration (#IOM) as a rugged, low-cost solution to monitor migration flows.

      “In Niger, we are the pioneers,” said Ismael Soumana, the police commissioner of Makalondi. A thin, smiling man, Soumana proudly showed off the eight new machines installed since September at the entry and exit desks of a one-storey prefabricated building. Each workstation was equipped with fingerprint and documents scanners, a small camera, and a PC.
      Data sharing

      The data from Makalondi is stored on the servers of the Directorate for Territorial Surveillance (DTS), Niger’s border police. After Makalondi and #Gaya, on the Benin-Niger border, IOM has ambitious plans to instal MIDAS in at least eight more border posts by mid-2020 – although deteriorating security conditions due to jihadist-linked attacks could interrupt the rollout.

      IOM provides MIDAS free of charge to at least 20 countries, most of them in sub-Saharan Africa. Its introduction in Niger was funded by Japan, while the EU paid for an initial assessment study and the electrical units that support the system. In addition to the border posts, two mobile MIDAS-equipped trucks, financed by #Canada, will be deployed along the desert trails to Libya or Algeria in the remote north.

      MIDAS is owned by the Nigerien government, which will be “the only one able to access the data,” IOM told TNH. But it is up to Niamey with whom they share that information.

      MIDAS is already linked to #PISCES (#Personal_Identification_Secure_Comparison_and_Evaluation_System), a biometric registration arm of the US Department of State installed at Niamey international airport and connected to #INTERPOL’s alert lists.

      Niger hosts the first of eight planned “#Risk_Analysis_Cells” in Africa set up by Frontex and based inside its border police directorate. The unit collects data on cross-border crime and security threats and, as such, will rely on systems such as #PISCES and MIDAS – although Frontex insists no “personal data” is collected and used in generating its crime statistics.

      A new office is being built for the Niger border police directorate by the United States to house both systems.

      The #West_African_Police_Information_System, a huge criminal database covering 16 West African countries, funded by the EU and implemented by INTERPOL, could be another digital library of fingerprints linking to MIDAS.

      Frontex programmes intersect with other data initiatives, such as the #Free_Movement_of_Persons_and_Migration_in_West_Africa, an EU-funded project run by the IOM in all 15-member Economic Community of West African States. One of the aims of the scheme is to introduce biometric identity cards for West African citizens.

      Frontex’s potential interest is clear. “If a European country has a migrant suspected to be Ivorian, they can ask the local government to match in their system the biometric data they have. In this way, they should be able to identify people,” IOM programme coordinator Frantz Celestine told TNH.

      The push for returns

      Only 37 percent of non-EU citizens ordered to leave the bloc in 2017 actually did so. In his 2018 State of the Union address, European Commission President Jean-Claude Juncker urged a “stronger and more effective European return policy” – although some migration analysts argue what is needed are more channels for legal migration.

      Part of the problem has been that implementing a returns policy is notoriously hard – due in part to the costs of deportation and the lack of cooperation by countries of origin to identify their citizens. Europe has had difficulty in finalising formal accords with so-called third countries unwilling to lose remittances from those abroad.

      The Commission is shifting to “informal arrangements [that] keep readmission deals largely out of sight” – serving to ease the domestic pressure on governments who cooperate on returns, according to European law researcher, Jonathan Slagter.

      The new Frontex regulation provides a much broader mandate for border surveillance, returns, and cooperation with third countries.

      It contains provisions to “significantly step up the effective and sustainable return of irregular migrants”. Among the mechanisms is the “operation and maintenance of a platform for the exchange of data”, as a tool to reinforce the return system “in cooperation with the authorities of the relevant third countries”. That includes access to MIDAS and PISCES.

      Under the new Frontex policy, in order to better identify those to be deported, the agency will be able “to restrict certain rights of data subjects”, specifically related to the protection and access to personal data granted by EU legislation.

      That, for example, will allow the “transfer of personal data of returnees to third countries” - even in cases where readmission agreements for deportees do not exist.

      Not enough data protection

      The concern is that the expanded mandate on returns is not accompanied by appropriate safeguards on data protection. The #European_Data_Protection_Supervisor – the EU’s independent data protection authority – has faulted the new regulation for not conducting an initial impact study, and has called for its provisions to be reassessed “to ensure consistency with the currently applicable EU legislation”.

      “Given the extent of data sharing, the regulation does not put in place the necessary human rights safeguards."

      Mariana Gkliati, a researcher at the University of Leiden working on Frontex human rights accountability, argues that data on the proposed centralised return management platform – shared with third countries – could prove detrimental for the safety of people seeking protection.

      “Given the extent of data sharing, the regulation does not put in place the necessary human rights safeguards and could be perceived as giving a green light for a blanket sharing with the third country of all information that may be considered relevant for returns,” she told TNH.

      “Frontex is turning into an #information_hub,” Gkliati added. “Its new powers on data processing and sharing can have a major impact on the rights of persons, beyond the protection of personal data.”

      For prospective migrants at the Makalondi border post, their data is likely to travel a lot more freely than they can.

      https://www.thenewhumanitarian.org/news-feature/2019/06/06/biometrics-new-frontier-eu-migration-policy-niger
      #empreintes_digitales #OIM #identification #renvois #expulsions #échange_de_données

      ping @albertocampiphoto @karine4 @daphne @marty @isskein

    • La #criminalisation_de_la_mobilité et la rhétorique de la défense des migrants : l’expérience du Niger

      Le Niger joue un rôle central dans les stratégies européennes de gouvernance des migrations. Depuis 2015, avec l’approbation de la loi n° 36, les dynamiques de lutte contre la liberté de circulation se sont multipliées : derrière la rhétorique de la lutte contre le trafic et la traite, se cachent les intérêts pressants de l’UE pour limiter la mobilité.

      Depuis 2015, on assiste à une redéfinition des objectifs de la coopération européenne avec les pays tiers dans une perspective sécuritaire et de gestion des frontières plutôt que de coopération au développement. Ce changement de cap est particulièrement évident au Niger, un pays qui occupe une position centrale dans les stratégies européennes de gestion des migrations.

      Les stratégies adoptées par l’Union européenne et les organisations internationales au Niger ces dernières années visent à imposer une réorganisation bureaucratique et judiciaire de l’État afin de réduire à court terme le nombre de migrants et de demandeurs d’asile en transit dans la région d’Agadez, considérant le pays comme la frontière sud de l’Europe.

      https://sciabacaoruka.asgi.it/fr/focus-niger/?_se=ZGlsZXR0YS5hZ3Jlc3RhQGdtYWlsLmNvbQ%3D%3D

  • Emmanuel Macron remanie sa garde rapprochée à l’Elysée, Cédric Pietralunga
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/02/12/a-l-elysee-macron-remanie-sa-garde-rapprochee_5422437_823448.html

    Après le départ de Sylvain Fort, le stratège du président Ismaël Emelien va partir. Comme un remaniement qui ne dirait pas son nom.

    Des soutiens le réclamaient depuis des mois, Emmanuel Macron s’y est résolu. Alors que le « grand débat » est présenté comme le « coup d’envoi » de l’an II du quinquennat, le chef de l’Etat a décidé de se séparer de sa garde prétorienne, cette poignée de conseillers de l’ombre, presque tous trentenaires, qui l’accompagne depuis Bercy et qui a conquis l’Elysée avec lui mais que ses détracteurs accusent d’isoler le président.

    Alors que les rumeurs se faisaient de plus en plus insistantes, le conseiller spécial Ismaël Emelien a confirmé, lundi 11 février, son prochain départ de l’Elysée. « Je vais partir », a-t-il confié au Point. Considéré comme l’un des plus proches du chef de l’Etat, qui voit en lui « le meilleur stratège politique de Paris », le trentenaire s’en va officiellement parce qu’il va publier un livre « fin mars début avril », comme l’a révélé le JDD le 10 février. Une exposition incompatible avec sa fonction de conseiller de l’ombre, un statut qui convenait idéalement à sa nature de taiseux.

    « Mon départ correspond à une nouvelle étape de mon engagement. Après Bercy, la campagne présidentielle puis l’Elysée, je veux retrouver la confrontation en première ligne », explique M. Emelien, qui a écrit ce livre, sorte de plaidoyer pour la social-démocratie, avec David Amiel, un autre jeune conseiller de M. Macron, lui aussi sur le départ. « On est bien seuls aujourd’hui à défendre le progressisme, on a besoin de relais dans la société et au-delà de nos frontières, et je pense que c’est dans cette position que je serai le plus utile », ajoute l’ancien consultant de chez Havas, assurant qu’il « continuera à aider » le président.

    Quatrième départ en quelques semaines

    Cette annonce intervient alors que le nom d’Ismaël Emelien est régulièrement cité dans l’affaire Benalla, du nom de cet ancien collaborateur élyséen impliqué dans des violences policières lors de manifestations à Paris le 1er mai 2018. Réputés proches, les deux hommes ont gardé le contact après la révélation, en juillet par Le Monde, des agissements de l’ancien garde du corps. Les enquêteurs s’interrogent notamment sur le rôle joué par M. Emelien dans la diffusion sur les réseaux sociaux d’images provenant de caméras de surveillance, donc supposées confidentielles, et tendant à justifier les actes de M. Benalla. A ce jour, le stratège du président n’aurait été entendu ni par la justice, ni par les enquêteurs.

    Selon l’Elysée, il n’y a pourtant aucun rapport entre les deux événements. « Le départ d’Ismaël est convenu de longue date avec le président. Avec ce livre (…), qui se veut à la fois un précis de méthode et de doctrine sur le progressisme, il retrouve les racines de son engagement en politique : manier les idées, les rendre accessibles et les défendre », explique-t-on au Château. « Ce départ ne correspond pas à une volonté de nettoyage de l’entourage, abonde un conseiller. Il résulte d’une logique d’usure normale au bout de vingt mois d’exercice du pouvoir et après une crise aussi violente que celle des “gilets jaunes”. »

    N’empêche, ce départ est le quatrième intervenu en quelques semaines au sein du groupe des « Mormons », comme s’étaient eux-mêmes qualifiés ces très proches du chef de l’Etat. Outre Ismaël Emelien, le conseiller politique Stéphane Séjourné a quitté la présidence le 15 janvier, afin de diriger la campagne de La République en marche (LRM) pour les européennes. De même, le directeur de la communication Sylvain Fort est parti le 25 janvier, officiellement pour « raisons familiales », tandis que Barbara Frugier, la conseillère presse internationale, a été exfiltrée dès la fin 2018. Tous accompagnaient M. Macron depuis son passage au ministère de l’économie, entre 2014 et 2016, et avaient participé à sa campagne.

    Depuis des mois, plusieurs soutiens alertaient le chef de l’Etat sur les dégâts soi-disant provoqués par cet entourage de trentenaires. « Cela dysfonctionne », s’énervait en privé François Bayrou, l’un des rares à s’entretenir toutes les semaines avec M. Macron. « Il n’est pas possible de gouverner l’Etat à quatre ou cinq à l’Elysée, a fortiori quand on n’a pas d’expérience », abondait un ancien membre de l’équipe de campagne, qui continue d’échanger avec le président. « On donne tous les jours des leçons de management mais s’il y a bien un endroit qui n’est pas géré, c’est l’Elysée », ajoutait un habitué du pouvoir. Pour certains, M. Macron doit accepter de se débarrasser enfin des oripeaux de sa campagne s’il veut se couler dans le costume de chef d’Etat.

    L’Elysée sonde nombre de communicants

    « Il ne faut pas donner de signification politique à ces changements », assure Philippe Grangeon, qui a rejoint l’Elysée comme conseiller spécial le 4 février. Ancien conseiller de Dominique Strauss-Kahn et de Nicole Notat à la CFDT, le sexagénaire fait figure de nouvel homme fort au sein de l’organigramme, même s’il n’est présent que trois jours par semaine à l’Elysée. « Le président était entouré de la même équipe depuis quatre ou cinq ans (…). La respiration, c’est une très bonne chose. La diversité des profils est nécessaire. C’est un gage de bon fonctionnement », plaide-t-il aujourd’hui.

    Ces départs pourraient d’ailleurs être suivis par d’autres. Antoine Peillon, actuel conseiller énergie, environnement et transports, va rejoindre Stanislas Guérini à LRM comme directeur de cabinet. Sonya Djemni-Wagner, conseillère justice, serait aussi sur le départ. Surtout, Sibeth Ndiaye, l’emblématique conseillère presse et communication, régulièrement critiquée par les médias qui la rendent pour partie responsable de leurs mauvaises relations avec le chef de l’Etat, pourrait elle aussi évoluer.

    « Le président a proposé à Sibeth de prendre la tête du pôle parlementaire du cabinet, qui était dirigé par Stéphane Séjourné, mais elle a refusé, arguant qu’elle dirigeait aujourd’hui un pôle d’une centaine de personnes », assure un membre du premier cercle du chef de l’Etat. D’autres évoquent sa possible arrivée au service d’information du gouvernement (SIG), l’organisme chargé de gérer la communication de l’exécutif. « Mais elle peut tout aussi bien rester et s’occuper de la réorganisation de la communication de l’Elysée, un chantier qui n’est pas achevé, en se déchargeant des relations quotidiennes avec la presse », assure une proche.

    Seule certitude : l’Elysée a sondé nombre de communicants pour rejoindre l’Elysée. Les noms de Pierre-Henry Brandet, ex-porte-parole du ministère de l’intérieur, de Laurent Glépin, ex-conseiller de Jacques Chirac, ou de Marie-Emmanuelle Assidon, qui a travaillé avec Bernard Cazeneuve à Beauvau puis à Matignon, ont circulé. Franck Louvrier, l’ancien communicant de Nicolas Sarkozy, a même été reçu par M. Macron à l’Elysée.

    Selon nos informations, c’est une femme qui tiendrait aujourd’hui la corde pour reprendre le rôle d’« agent traitant » des journalistes : Mayada Boulos, qui fut la conseillère presse de Marisol Touraine au ministère de la santé lors du précédent quinquennat et qui travaille aujourd’hui au pôle « influences » de l’agence Havas. « C’est une excellente professionnelle », reconnaît-on à l’Elysée, où l’on se refuse néanmoins à confirmer son arrivée, assurant que le président n’a pas pris sa décision.

    Reste le cas d’Alexis Kohler. Ancien directeur de cabinet d’Emmanuel Macron à Bercy, le secrétaire général de l’Elysée est considéré comme le « frère jumeau » du chef de l’Etat. Mais l’énarque alsacien serait épuisé par les vingt premiers mois du quinquennat et chercherait une porte de sortie. Selon nos informations, il aurait un temps envisagé de rejoindre Renault avant de finalement y renoncer, par crainte du conflit d’intérêt mais aussi face aux réticences du constructeur automobile. Contacté par Le Monde, l’Elysée assure qu’il n’en a jamais été question mais reconnaît que M. Kohler ne restera sans doute pas cinq ans au secrétariat général. « La difficulté, c’est qu’il faut lui trouver une sortie par le haut et ce n’est pas évident », décrypte un membre influent de la Macronie.

    Alexis Kohler, le bras droit de Macron critiqué dans la majorité, Sarah Belouezzane, Cédric Pietralunga et Alexandre Lemarié, 19 décembre 2018
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/12/19/alexis-kohler-bras-droit-du-president-critique-dans-la-majorite_5399763_8234

    Le secrétaire général de l’Elysée est de ceux qui ont milité pour ne pas céder aux « #gilets_jaunes ».

    Il y a encore quelques mois, tout le monde louait son « intelligence », sa « force de travail », sa « maîtrise » des dossiers les plus techniques. Secrétaire général de l’Elysée et très proche d’Emmanuel Macron, Alexis Kohler est désormais dans le viseur d’une partie de la majorité, qui l’accuse d’isoler le chef de l’Etat et de trop incarner cette technocratie honnie par les « gilets jaunes ».

    Alors que de nombreux parlementaires alertaient ces dernières semaines sur l’état d’exaspération du pays, le haut fonctionnaire est de ceux qui ont milité pour ne pas céder à la rue. « Il était inflexible, disait qu’on devait rester cohérents, ne pas reculer », assure un parlementaire de La République en marche (LRM). « Si le président a mis des semaines à réagir, il n’y est pas pour rien », abonde un conseiller de l’exécutif.

    D’autres s’agacent de la supposée réticence de l’ ancien directeur adjoint du cabinet de Pierre Moscovici à Bercy à s’affranchir de la contrainte des 3 % de déficit public, qui aurait empêché l’exécutif de répondre plus vite aux revendications des « gilets jaunes ». « Kohler est comme Edouard Philippe ou Ribadeau-Dumas [le directeur de cabinet du premier ministre], c’est un orthodoxe budgétaire », assure un ministre venu de la gauche. « Il a les yeux rivés sur les chiffres et ne peut donc pas évaluer les effets d’une mesure dans la vie réelle et ses conséquences politiques. C’est un problème », observe un député LRM.

    « Il est d’une loyauté totale au président »

    S’il est diplômé de l’ENA, le numéro deux de l’Elysée ne fait pourtant pas partie des « grands corps ». A sa sortie de l’école strasbourgeoise, l’Alsacien a intégré le corps des administrateurs civils du ministère des finances, alors qu’Emmanuel Macron a rejoint l’inspection des finances et Edouard Philippe le Conseil d’Etat. Mais il a fait toute sa carrière à Bercy, au Trésor ou à l’Agence des participations de l’Etat. Il fut aussi le directeur de cabinet de M. Macron au ministère de l’économie.
    Alexis Kohler, 46 ans, ferraille d’ailleurs régulièrement avec le chef de l’Etat. « Il passe la moitié de son temps à faire décider le président, ou à l’empêcher de revenir sur une décision prise », assure un familier du château, pour qui le haut fonctionnaire « se crève à cet exercice » alors qu’Emmanuel Macron serait gagné par la procrastination. « Kohler et Macron ne sont pas jumeaux, le président peut lui imposer des choses », estime un poids lourd du gouvernement.

    D’autres réfutent l’idée même d’un président sous influence. « Macron n’aime pas l’idée de premier cercle, de se mettre dans la main de quelqu’un. Il aime diversifier ses interlocuteurs, prendre la température un peu partout », assure un ministre familier des deux hommes. De fait, si le secrétaire général est informé de tous les rendez-vous pris à l’Elysée par le président, il n’a pas la maîtrise de sa messagerie Telegram, que M. Macron utilise pour se forger une opinion, au même titre que les notes techniques de ses conseillers.

    Dans les cabinets, certains voient d’ailleurs en Alexis Kohler un fusible facile pour qui n’ose pas attaquer le chef de l’Etat lui-même : « Il est d’une loyauté totale au président. Ceux qui le critiquent sont ceux qui n’osent pas critiquer Macron », tranche, sévère, un conseiller. Après avoir quitté le gouvernement en 2016, Emmanuel Macron avait lui-même théorisé son rôle de secrétaire général adjoint de l’Elysée auprès de François Hollande : « J’assume tout en n’étant politiquement responsable de rien, puisque je n’étais que conseiller. »

  • #nour #city
    http://www.radiopanik.org/emissions/panik-sur-la-ville/nour-city

    Ismaël Tamara dirige depuis le 26 juillet 2018 l’association Nour City où il a, avec ses bénévoles déjà organisé plusieurs actions et événements pour sensibiliser à la cause orpheline en Belgique et au #maroc. Aujourd’hui, après 6 mois d’activité, Mehdi à l’animation et Ismaël font le bilan de ce mouvement associatif que ce dernier espère grandir et toucher le maximum de gens.

    #orpheliant #maroc,city,orpheliant,nour
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/panik-sur-la-ville/nour-city_06151__1.mp3

  • enquête ouverte par le parquet pour (notamment) atteinte à la vie privée de M.Benalla
    https://twitter.com/Mediapart/status/1092378594716856320

    URGENT. Deux procureurs, accompagnés de trois policiers, ont voulu perquisitionner ce matin, à 11h10, les locaux de Mediapart dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet pour (notamment) atteinte à la vie privée de M.Benalla suite à nos révélations de la semaine dernière.

    La vie privée de Benalla est importante. Le procureur n’a pas classé l’affaire sans suite. Y-a des fois, y-a des principes importants. La parité des conseils municipaux de l’opposition. Et la vie privée de Benalla.

  • Emelien a été le penseur du repackaging du strauskhanisme vendu sous le nouveau nom de produit « Macron », et promu par une start-up de marketing politique aux initiales du « patron ». Aujourd’hui, ce néant de la pensée chute avec Benalla.
    Portrait.
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/02/01/ismael-emelien-le-precieux-et-discret-stratege-du-president_5417672_823448.h

    Dans les réunions à l’Elysée, il se tient presque toujours en bout de table, discret et laconique. Peu d’apparitions publiques, l’art de se rendre invisible… Ismaël Emelien est insaisissable jusqu’au cœur du pouvoir. « Conseiller spécial », annonce l’organigramme de la présidence dans une dénomination floue qui masque l’importance de ce garçon longiligne de 31 ans. « Le plus proche d’Emmanuel Macron », résument la plupart des ministres. Beaucoup de jeunes gens moins proches du chef de l’Etat se poussent du col. Pas lui. « Isma ne parle qu’en off, et son off, ça tient là-dessus… », assure une de ses amies, en montrant le sous-verre en carton sous son Coca.

    • Sans doute est-ce aussi pour échapper à l’homogénéité sociale presque parfaite des jeunes élites entourant le président qu’Ismaël Emelien – et Emmanuel Macron – a si longtemps fait confiance à Alexandre Benalla. Bien que fils de profs, ce garçon, qui a grandi en banlieue, leur a paru un gage d’ouverture et de connexion à la réalité. Ils n’ont compris que très tard que leur copain « Alex » était une source de danger.

    • Ismaël Emelien
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Isma%C3%ABl_Emelien

      En 2013, il fait partie de l’équipe de Havas chargée de la communication de Nicolás Maduro, président du Venezuela après la mort d’Hugo Chávez, pendant sa campagne présidentielle, ce qui soulève a posteriori, malgré son rôle limité à l’époque, un vif débat dans les dernières semaines de la campagne présidentielle française. En 2017, il confie avoir compris pendant la campagne que Maduro n’était pas « un vrai réformiste » comme il le croyait, précisant que « le contrat n’a pas été renouvelé ».

  • Un des nombreux massacres de l’armée française coloniale, celui de Thiaroye au Sénégal, mérite d’être rappelé sans cesse, pour la brutalité et l’injustice de la colonisation, mais aussi parce que ces crimes ne sont ni reconnus à leur juste valeur, ni réparés par des dédommagements légitimes.

    En 1988, l’écrivain et réalisateur sénégalais, et ancien tirailleur lui même, Semben Ousmane, réalise l’excellent Camp de Thiaroye, prix spécial du jury à la Mostra de Venise, jamais diffusé à la télévision française, mais visible ici :
    https://rarefilmm.com/2018/05/camp-de-thiaroye-1988

    Fidèle à ma réputation, je me dois de signaler deux détails musicaux sur ce film qui, à ma grande suprise, n’étaient signalés ni sur wikipédia (j’ai corrigé ça) ni sur l’IMDB :

    La musique est composée et jouée, entre autre à l’harmonica, par Ismaila Lo. Il s’agit de l’artiste qui deviendra célèbre en 1994 sous le nom d’Ismael Lo, avec son tube Dibi Dibi Rek, et son harmonica qui lui valut le surnom du Bob Dylan africain :
    https://www.youtube.com/watch?v=WlqXmlrvHv8

    Ismael Lo joue aussi dans le film, justement le soldat harmoniciste qui calme Pays en lui jouant Lili Marlène. Il jouera encore dans un court métrage de Idrissa Ouedraogo, Afrique, mon Afrique (1995, dont il composera aussi la musique), et dans Tableau Ferraille, de Moussa Sene Absa (1996).

    Autre acteur et musicien dans ce film, le congolais Casimir Zoba, plus connu sous le nom de Zao, et qui joue un soldat congolais. Déjà célèbre depuis 1984 et son tube Ancien Combattant, dans lequel on retrouve la même langue imagée que dans le film, Zao continuera de composer jusqu’en 1999, mais je ne sais pas s’il tournera dans d’autres films. Après une pause, il recommence à donner des concerts depuis 2006 et je vous le recommande chaudement s’il passe près de chez vous...
    https://www.youtube.com/watch?v=K4w6kSucANY

    Le massacre de Thiaroye a déjà été couvert sur Seenthis, ici :
    https://seenthis.net/messages/316726
    https://seenthis.net/messages/316990
    https://seenthis.net/messages/317126
    https://seenthis.net/messages/317354
    https://seenthis.net/messages/440328
    https://seenthis.net/messages/704475

    #Thiaroye_44 #Thiaroye #Massacre_de_Thiaroye #tirailleurs_sénégalais #indigènes #france #afrique #sénégal #seconde_guerre_mondiale #mémoire #histoire #colonialisme #Semben_Ousmane #Camp_de_Thiaroye #Ismael_Lo #Zao

  • Ce que nous dit l’approvisionnement en cristaux de quartz de haute qualité sur le site de l’atelier de la carrière de Valiente, Pleistocène tardif - début de l’Holocène.

    Late Pleistocene to early Holocene high-quality quartz crystal procurement from the Valiente quarry workshop site (32°S, Chile, South America)

    L’acquisition de ressources lithiques de haute qualité fait partie des processus de prise de décision les plus révélateurs de l’archéologie des premiers groupes humains peuplés des Amériques. (...).

    Cet article présente les résultats des fouilles effectuées dans un atelier de fabrication de cristaux de quartz translucide de haute qualité, qui ont donné des dépôts stratigraphiques stratifiés datés au radiocarbone de manière cohérente, qui éclairent le comportement des étapes initiales de l’approvisionnement lithique.

    Sur la base d’une analyse détaillée du contexte du site de Valiente (32 ° S, Chili, Amérique du Sud), les auteurs discutent des étapes de la production bifaciale de la technologie ponctuelle. Le gisement a fourni des preuves de l’occupation cumulative sur une période comprise entre 12 630 et 11 320 années auparavant.

    Cette période d’environ 1 300 ans coïncide avec une importante tendance à l’assèchement de l’environnement, indiquée par les registres de pollen locaux et régionaux. De plus, il est synchrone du processus selon lequel les paysages naturels sont devenus les premiers paysages de travail (?) (taskscapes) de la région, englobant ainsi des changements culturels majeurs liés à l’organisation de l’utilisation des sols. Ces résultats sont discutés dans le cadre de données archéologiques contemporaines afin de discuter d’aspects spécifiques de la technologie et de la prise de décision des tout premiers colons d’Amérique du Sud.

    #Préhistoire #Pleistocène_tardif #12000BC #Industrie_lithique

    https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0208062

    César Méndez, Amalia Nuevo Delaunay, Roxana Seguel, Antonio Maldonado, Ismael Murillo, Douglas Jackson, Eugenio Aspillaga, Roberto Izaurieta, Víctor Méndez, Macarena Fernández

    Published : November 29, 2018
    https://doi.org/10.1371/journal.pone.0208062

    https://journals.plos.org/plosone/article/figure/image?id=10.1371/journal.pone.0208062.g008&size=inline

  • Voici mon palmarès des 30 chansons les plus tristes du monde :
    https://www.youtube.com/watch?v=XmygnicYLIA&list=PLkeA_mTMOkTt1UMWHWjnQks3r8oqM7BcD

    1) Trouble of the World, Mahalia Jackson (USA, 1959)
    2) Gloomy Sunday, Billie Holiday (USA, 1947)
    3) I Wish I Knew How it Would Feel to Be Free, Nina Simone (USA, 1967)
    4) Petenera, Pepe de la Matrona (Espagne 1957)
    5) Double Trouble, Otis Rush (USA, 1958)
    6) Part Time Love, Clay Hammond (USA, 1982)
    7) Walking the Backstreets and Crying, Little Milton (USA, 1983)
    8) Let Me Down Easy, Bettye Lavette (USA, 2000)
    9) Mara Beboos, Hassan Golnaraghi (Iran, années 1960)
    10) Aatini Al Nay Wa Ghani, Fairouz (Liban, 1965)
    11) Please Come Home for Christmas, Charles Brown (USA, 1960)
    12) Lost Someone, James Brown (USA, 1961)
    13) Walk on By, Dionne Warwick (USA, 1963)
    14) Unfair, Barbara Lynn (USA, 1964)
    15) Crying Time, Ray Charles (USA, 1965)
    16) Nothing Takes The Place Of You, Toussaint Mc Call (USA, 1967)
    17) Inner City Blues, Marvin Gaye (USA, 1971)
    18) In the Rain, The Dramatics (USA, 1972)
    19) In the Ghetto, Candi Staton (USA, 1972)
    20) Ne Me Quitte Pas, Jacques Brel (France, 1966)
    21) Te Recuerdo Amanda, Victor Jara (Chili, 1969)
    22) Chega de Saudade, Joao Gilberto (Brésil, 1959)
    23) Sodade, Bonga (Angola, 1974)
    24) Tezeta, Mahmoud Ahmed (Ethiopie, 1974)
    25) Assouf, Tinariwen (Mali, 2006)
    26) Time, Tom Waits (USA, 1985)
    27) Nothing compares 2 U, Sinead O’Connor (USA-Irlande, 1990)
    28) Hurt, Johnny Cash (USA, 2002)
    29) Hate, Cat Power (USA, 2006)
    30) Pause, Rafeef Ziadah (Palestine, 2015)

    J’en ai fait deux chroniques :
    http://entrelesoreilles.blogspot.com/2018/09/elo341-les-chansons-les-plus-tristes-du.html
    http://entrelesoreilles.blogspot.com/2018/11/elo348-les-chansons-non-americaines-les.html

    Spotify s’y était essayé aussi :
    https://seenthis.net/messages/716771

    Voici aussi le « top 20 » des chansons les plus gaies du monde :
    https://seenthis.net/messages/731244

    #Musique #Playlist #Tristes #Gospel #Flamenco #Blues #Saudade #Sodade #Tezeta #Assouf #Soul #Jazz

  • Affaire Benalla : encore un conseiller bien caché !
    Mediapart - 7 août 2018 Par Pascale Pascariello et Jacques Massey
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070818/affaire-benalla-encore-un-conseiller-bien-cache?onglet=full

    Alexandre Benalla n’était pas le seul pivot de l’équipe de sécurité d’Emmanuel Macron. Mediapart reconstitue le réseau informel de ces conseillers de l’ombre du président, et révèle l’existence d’un autre de ses membres, Alexandre Carayon, placé au renseignement et à la lutte contre le terrorisme. Des « copinages malsains » au cœur de l’Élysée.


    #Benalla #BenallaMacron

    • Diplômé d’HEC, ex-salarié de la BNP-Paribas, ce jeune ingénieur est souvent présenté comme un surdoué de l’informatique. Dès janvier 2016, il rejoint l’équipe de campagne d’En Marche ! en tant que « directeur des nouvelles technologies ».

      Ses compétences en matière de sécurité informatique et de hacking ainsi que ses relations privilégiées avec Ismaël Emelien, le conseiller spécial d’Emmanuel Macron, lui ont permis de rejoindre le Palais au cœur du dispositif coordonnant le renseignement et la lutte contre le terrorisme. Quelle est la fonction exacte d’Alexandre Carayon ?

      Contacté par Mediapart, l’Élysée précise : « Ce recrutement a donné lieu à un contrat entre l’intéressé et les services du Premier ministre dont relève administrativement la CNRLT. M. Alexandre Carayon fait partie du pôle technique TIC [Techniques de l’information et de la communication – ndlr] dont les missions sont de veiller aux aspects numériques, notamment la cyber sécurité, pour la CNRLT. »

      Le CV de la séquence macronienne d’Alexandre Carayon présente bien des similitudes avec celui d’une autre cheville ouvrière de la campagne présidentielle, un homme pareillement reversé dans des fonctions sécuritaires à l’Élysée : Ludovic Chaker, secrétaire général d’En Marche ! (auquel Le Monde a consacré un portrait).

      Surnommé « le Ninja » en raison de sa connaissance des arts martiaux, Ludovic Chaker prend une part active au mouvement, dont il devient l’un des piliers avec l’actuel secrétaire d’État, Julien Denormandie, alors chargé du développement d’En Marche !. Ils partagent, eux aussi, une réelle complicité avec Ismaël Emelien, conseiller spécial d’Emmanuel Macron.

      Au terme de son équipée électorale, Ludovic Chaker fait son entrée à l’Élysée en tant que chargé de mission à l’état-major particulier de la présidence de la République (EMP). Une vraie récompense, si l’on considère les qualités requises pour intégrer ce cénacle très fermé de la rue de l’Élysée. Formé de quatre officiers supérieurs « de très haut niveau », en liaison avec les armées, ce cercle restreint est dirigé par l’amiral Bernard Rogel. Son rôle est capital. Il conseille le chef de l’État dans la conduite de la politique de défense.
      Dans un article de L’Opinion consacré à Ludovic Chaker, Jean-Dominique Merchet, journaliste spécialiste des questions militaires et stratégiques, note que « ce serait la première fois qu’un tel poste est créé au sein de l’une des institutions les plus confidentielles du pays. “Nous sommes hors-sol”, juge un bon connaisseur de ces milieux ».

      Le tandem Benalla-Chaker

      « Fana mili » (fanatique militaire, passionné de la chose militaire), Ludovic Chaker intègre en 2005 la réserve opérationnelle du corps des officiers de l’armée de terre avec le grade de sous-lieutenant. Depuis, il est régulièrement promu, jusqu’à l’obtention du grade de commandant en 2018.
      Souvent, durant la campagne, il s’est présenté comme « ancien militaire, 44e régiment d’infanterie », une formation administrative des militaires de la DGSE. Mais d’autres personnels peuvent aussi y être rattachés.

      Comme le précise Jean-Dominique Merchet : « Il est étonnant qu’un responsable d’En Marche ait ainsi fait état de cette appartenance. Il n’est pas exclu qu’il fasse partie “de la mouvance des réservistes du J9”, le bureau en charge des actions civilo-militaires du commandement des opérations spéciales, “qui ne servent pas beaucoup”. »

      Hors de tout organigramme, quel emploi occupe-t-il vraiment à l’état-major particulier de la présidence de la République ? « Concernant le contenu de ses missions, elles portent sur des sujets de coordination (entre l’EMP, le CNRLT et le cabinet par exemple), (...) de veille sur différents sujets », répond vaguement l’Élysée à Mediapart. Selon des sources du milieu militaire, il rédigerait, « pour la présidence », des notes de synthèse sur la menace terroriste.

      C’est en tant que secrétaire générale d’En Marche ! que Ludovic Chaker a travaillé avec Alexandre Benalla, recruté par ses soins en décembre 2016 pour assurer la sécurité du candidat Macron. La lecture des échanges de mails entre Alexandre Benalla et Ludovic Chaker durant la campagne présidentielle (consultables dans les MacronLeaks) montre que cette relation a vite prospéré. Benalla se prévaut, notamment, de l’autorisation de « Ludo » pour acheter des armes. Demande finalement refusée par le parti.

      En cela, l’intégration en début d’année, au sein du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), de leur ami Christian Guédon a été vécue comme la confirmation de leur légitimité. Cet ancien du GIGN a lui aussi servi, avec Pierre-Yves Baratier, ancien militaire reconverti dans le privé, et Vincent Crase, officier de réserve de la gendarmerie – l’acolyte d’Alexandre Benalla lors de la manifestation du 1er mai –, au quatrième étage des locaux du mouvement En Marche !. Étage du QG de campagne qui regroupe le service d’ordre.

      Concernant Christian Guédon, son entrée au Palais n’était pourtant pas évidente. Ayant quitté le service actif depuis sept ans, sa reprise d’activité avait été jugée irréalisable administrativement par la hiérarchie de la Gendarmerie. Mais tout comme Emmanuel Macron a su imposer Alexandre Benalla au colonel Lionel Lavergne et au général Éric Bio-Farina dès son arrivée à l’Élysée, le président a, là aussi, obtenu gain de cause pour faire entrer Guédon dans l’unité de protection présidentielle...

    • Is India Creating Its Own Rohingya ?

      Echoes of the majoritarian rhetoric preceding the ethnic cleansing of the Rohingya can be heard in India as four million, mostly Bengali-origin Muslims, have been effectively turned stateless.

      On July 30, four million residents of the Indian state of Assam were effectively stripped of their nationality after their names were excluded from the recently formed National Register of Citizens.

      Indian authorities claim to have initiated and executed the process to identify illegal immigrants from Bangladesh, which shares several hundred miles of its border with Assam, but it has exacerbated fears of a witch hunt against the Bengali-origin Muslim minority in the state.

      Assam is the most populous of India’s northeastern states. As part of a labyrinthine bureaucratic exercise, 32.9 million people and 65 million documents were screened over five years at a cost of $178 million to ascertain which residents of Assam are citizens. The bureaucrats running the National Register of Citizens accepted 28.9 million claims to Indian citizenship and rejected four million.

      The idea of such screening to determine citizenship goes back to the aftermath of the 1947 Partition of British India into India and Pakistan. A register of citizens set up in Assam in 1951 was never effectively implemented. Twenty-four years after the Partition, the mostly Bengali Eastern Pakistan seceded from Western Pakistan with Indian military help, and Bangladesh was formed on March 24, 1971. The brutal war that accompanied the formation of Bangladesh had sent millions of refugees into the Indian states of Assam and West Bengal.

      Politics over illegal migration from Bangladesh into Assam has been a potent force in the politics of the state for decades. In 2008, an Assam-based NGO approached the Supreme Court of India claiming that 4.1 million illegal immigrants had been registered as voters in the state. In 2014, the Supreme Court ordered the federal government to update the National Register of Citizens.

      The updated list defines as Indian citizens the residents of Assam who were present in the state before March 25, 1971, and their direct descendants. In keeping with this criterion, the N.R.C. asked for certain legal documents to be submitted as proof of citizenship — including the voter lists for all Indian elections up to 1971.

      People born after 1971 could submit documents that link them to parents or grandparents who possessed the primary documents. So each person going through the process had to show a link to a name on the 1951 register and the only two voter lists — those of 1965-66 and 1970-71 — that were ever made public.

      Such criteria, applied across India, left a good percentage of its citizens stateless. Front pages of Indian newspapers have been carrying accounts detailing the absurdities in the list — a 6-year-old who has been left out even though his twin is on the list, a 72-year-old woman who is the only one in her family to be left off, a 13-year-old boy whose parents and sisters are on the list but he is not.

      The Supreme Court, which had ordered the process underlying the National Register of Citizens, has now directed that no action should be initiated against those left out and that a procedure should be set up for dealing with claims and objections. A final list is expected at the end of an appeal process. And it is not clear what transpires at the end of that process, which is expected to be long and harrowing. So far six overcrowded jails doubling as detention centers in Assam house 1,000 “foreigners,” and the Indian government has approved building of a new detention center that can house 3,000 more.

      The N.R.C. may well have set in motion a process that has uncanny parallels with what took place in Myanmar, which also shares a border with Bangladesh. In 1982, a Burmese citizenship law stripped a million Rohingya of the rights they had had since the country’s independence in 1948.

      The Rohingya, like a huge number of those affected by the N.R.C. in Assam, are Muslims of Bengali ethnicity. The denial of citizenship, loss of rights and continued hostility against the Rohingya in Myanmar eventually led to the brutal violence and ethnic cleansing of the past few years. The excuses that majoritarian nationalists made in the context of the Rohingya in Myanmar — that outsiders don’t understand the complexity of the problem and don’t appreciate the anxieties and fears of the ethnic majority — are being repeated in Assam.

      Throughout the 20th century, the fear of being reduced to a minority has repeatedly been invoked to consolidate an ethnic Assamese identity. If at one time it focuses on the number of Bengalis in the state, at another time it focuses on the number of Muslims in the state, ignoring the fact that the majority of the Muslims are Assamese rather than Bengali.

      Ethnic hostilities were most exaggerated when they provided a path to power. Between 1979 and 1985, Assamese ethnonationalist student politicians led a fierce campaign to remove “foreigners” from the state and have their names deleted from voter lists. They contested elections in 1985 and formed the state government in Assam. In the 1980s, the targets were Bengali-origin Muslims and Hindus.

      This began to change with the rise of the Hindu nationalists in India, who worked to frame the Bengali-origin immigrants as two distinct categories: the Bengali-origin Hindus, whom they described as seeking refuge in India from Muslim-majority Bangladesh, and the Bengali-origin Muslims, whom they see as dangerous foreigners who have illegally infiltrated Indian Territory.

      The N.R.C. embodies both the ethnic prejudices of the Assamese majority against those of Bengali origin and the widespread hostility toward Muslims in India. India’s governing Hindu nationalist Bharatiya Janata Party has been quick to seize on the political opportunity provided by the release of the list. The B.J.P. sees India as the natural home of the Hindus.

      Prime Minister Narendra Modi has a long history of using rhetoric about Pakistan and Bangladesh to allude to Muslims as a threat. In keeping with the same rhetoric, Mr. Modi’s confidante and the president of the B.J.P., Amit Shah, has insisted that his party is committed to implementing the N.R.C. because it is about the “national security, the security of borders and the citizens of this country.”

      India has nowhere to keep the four million people declared stateless if it does not let them continue living their lives. The Indian government has already assured Bangladesh, which is already struggling with the influx of 750,000 Rohingya from Myanmar, that there will be no deportations as a result of the N.R.C. process.

      Most of people declared stateless are likely to be barred from voting as well. While the Indian election commission has declared that their removal from the voter’s list will not be automatic, in effect once their citizenship comes into question, they lose their right to vote.

      Apart from removing a huge number of voters who were likely to vote against the B.J.P., the party has already shown that as Mr. Modi struggles on the economic front, the N.R.C. will be a handy tool to consolidate Hindu voters in Assam — the majority of the people rendered stateless are Muslims — and the rest of the country going into the general elections in the summer of 2019.


      https://www.nytimes.com/2018/08/10/opinion/india-citizenship-assam-modi-rohingyas.html?action=click&pgtype=Homepage&cl
      #islam #musulmans #génocide #nettoyage_ethnique

    • s’en remettre à des avantages obtenus par la démographie confessionelle ne représente pas un suplément éthique , c’est peu dire en restant correct . dans le cas Ismael faruqui verdict la remise en question de la cour suprème en est la caricature pesante . C’est totalement inique de dénier aux protestataires montrés sur la photo du nyt le droit de contester ce qu’ils contestent , c’est terriblement biasé !

  • http://remue.net/spip.php?article9399

    Samedi 23 juin 2018, à partir de 19 heures, opération lecture-flash : un livre (Raffut de Philippe De Jonckheere) acheté, un paquet de spaghetti offert, ne manquez pas une telle offre. Dans le cadre de la Nuit remue

    D’autres, plus sérieusement sans doute, liront leurs textes avec talent.

    Fabien Arca
    Delphine Bretesché
    David Christoffel et Maël Guesdon
    Sophie Coiffier
    Séverine Daucourt-Fridriksson
    A.C. Hello
    Ismaël Jude
    Anne Mulpas
    Christiane Veschambre
    Gilles Weinzaepflen

    C’est à la bibliothèque Marguerite Audoux, Paris IIIème, accueil du public à partir de 18h30.

    Photographie de Sébastien Rongier (http://www.sebastienrongier.net)

  • Abus sexuels : les témoignages qui accablent l’Unef | Laure Bretton et Ismaël Halissat
    http://www.liberation.fr/france/2018/02/19/abus-sexuels-les-temoignages-qui-accablent-l-unef_1630845

    « Libération » a recueilli les témoignages de seize femmes victimes déclarées de harcèlement, d’agressions sexuelles et de viols de la part de dirigeants de l’organisation étudiante entre 2007 et 2015. Longtemps inaudibles, ou silencieuses, ces anciennes militantes racontent des années de sexisme du syndicat et son apparent laisser-faire face aux violences sexuelles. Source : Libération

    • C’est comme pour Cuba. Un pays sous embargo agressif depuis 40 ans, soumis à des manoeuvres de subversion et de corruption depuis autant de temps, devrait avoir un fonctionnement politique et économique serein.

      Idem donc, pour le Vénézuela, où tout ce qui fait mine de s’opposer au pouvoir en place est sponsorisé, assisté, encouragé à faire en sorte que rien ne fonctionne comme attendu.

      Et après, on nous demande d’avoir une vision « équilibré », sur le mode « 5 minutes pour les victimes, 5 minutes pour les boureaux ».

    • Venezuela : « La composante la plus radicale de l’opposition l’a emporté »

      Depuis plusieurs mois, le Venezuela se déchire entre les forces du gouvernement de Nicolas Maduro et son « opposition ». Mais que se cache-t-il derrière ce mot ? Etat des forces en présence avec Christophe Ventura, chercheur à l’Iris.

      Martin Lavielle Publié le 31 juillet 2017

      http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20170731.OBS2803/venezuela-la-composante-la-plus-radicale-de-l-opposition-l-a-em

    • Les classes populaires vénézuéliennes prises au piège
      http://www.contretemps.eu/venezuela-crise-classes-populaires

      Depuis plus de quatre mois, une crise politique aigüe agite le Venezuela. Celle-ci s’inscrit dans le contexte d’un effondrement économique qui frappe le pays depuis 2014 et dont les classes populaires vénézuéliennes paient un lourd tribut, sans compter les violences qu’elles subissent sous toutes les formes.

      Le processus bolivarien a suscité de grandes espérances dans la gauche radicale, il est aujourd’hui dans une situation critique. La polarisation politique entre les soutiens du gouvernement et les opposants atteint des niveaux très élevés alors que la majorité de la population, confrontée à une précarité croissante, ne se reconnaît dans aucun des deux camps. La chute des cours du pétrole et l’effondrement de la monnaie provoquent des difficultés économiques majeures pour les classes populaires vénézuéliennes : une inflation galopante et des pénuries massives notamment de produits de première nécessité.

    • Venezuela ! Venezuela !

      Bigre ! Le Premier ministre et le président de la République en personne m’interpellent ! Mon avis sur le Venezuela les empêche de rentrer dans le calme face à l’opposition. En être rendu à sortir le Venezuela ! Je crois que nous dérangeons beaucoup, nous autres de « la France insoumise ». En effet nous avons réussi notre percée sur la scène de l’opposition au président Macron. Nous avons totalement résisté aux dégâts qu’il a provoqués dans toutes les autres formations politiques. Dès lors, l’opinion a trouvé en nous un emploi d’appui. Et cela se voit non seulement dans les réactions populaires enthousiastes qui s’observent, mais surtout dans la dégringolade des opinions favorables au pouvoir. Finalement, toute la situation nous ramène au rapport de force tel qu’il était le soir du premier tour de l’élection présidentielle, avant le tour de passe-passe du choix « Le Pen ou Macron ».
      Dès lors, après un week-end politique réussi avec nos universités d’été, le parti médiatique et la présidence de la République ont ressorti des placards, en toute hâte, les vieux fusils rouillés dont il leur avait fallu se servir pour contrer notre progression en fin de campagne présidentielle. Donc, dès lundi matin à la première heure, tout le système s’est mis à pilonner. Autour de moi, il y avait un concours de pronostics sur ce que serait l’axe de la contre-attaque des Macronistes et de leurs alliés médiatiques. Je dois reconnaître que le thème du Venezuela n’avait pas la meilleure cote, car nous pensions qu’il avait déjà été beaucoup utilisé en vain. Mais ce fut le Venezuela ! Le Premier Ministre et le Président de la République l’un après l’autre, mazette ! Quelle situation tout de même ! À toutes nos questions, à toutes les mises en cause, le pouvoir répond : « Venezuela » ! Ordonnances de travail ? Venezuela ! Rentrée scolaire pourrie ? Venezuela ! « Coup d’État social » ? Venezuela ! Venezuela vous dis-je ! Mais la qualité des deux illustres responsables qui m’interpellent m’obligent à m’exprimer, même si mes amis ont déjà tout dit sur le sujet.
      Je précise que si l’un ou l’autre veulent débattre publiquement sur ce thème ou la politique étrangère en général, je suis tout à fait disponible. Comme ils partagent désormais mes thèses sur la Russie et la Syrie, je me dis que j’ai une chance de les convaincre, là encore. En tous cas, je fais ces lignes par respect pour l’initiative du débat qu’ils prennent. Car sinon le sujet, lui, n’est vraiment pas neuf...
      Pour ce qui nous concerne, en France, cette campagne du parti médiatique et des conservateurs dure depuis le mois d’avril. En Angleterre contre Corbyn, en Slovénie ou en Italie, elle est plus récente. Mais en Espagne contre Pablo Iglesias, elle a déjà deux ou trois ans. En Amérique latine, la campagne dure depuis 10 ans. Les éléments de langage sont les mêmes, et les grands médias les rabâchent, au mot près, sous toutes les latitudes et partout où il y a une ambassade des États-Unis. Naturellement, le Venezuela n’est pas le seul visé. Tous les gouvernement anti-impérialistes y passent. En général, chacun des épisodes de ce type de campagne est construit autour d’un coup de force qui se prépare ou se réalise. Il n’y a aucune limite de décence ou de crédibilité à cet exercice. On l’a vu quand ce fut le tour de la présidence du Brésil d’être sur le gril. Ceux qui l’accusaient de corruption n’ont certes jamais rien pu démontrer. De plus eux-mêmes ont été pris la main dans le sac de la corruption. Cela n’a pas ralenti un seul jour la campagne internationale contre la présidente brésilienne et ceci jusqu’à sa chute institutionnelle.
      La campagne actuelle contre le Venezuela a aussi deux objectifs précis. D’abord légitimer la scandaleuse série de mesures de sanctions économiques pourtant parfaitement illégales, prise en dehors de tout cadre de l’ONU, par les USA. Ensuite, préparer le terrain psychologique d’une intervention militaire des USA. Banal et classique. Le rabâchage, les accusations outrancières sans fondement, bref tout l’appareillage désormais traditionnel est mis en mouvement partout en même temps dans le monde. Il a toujours les mêmes caractéristiques et passe par les mêmes figures de style. Le numéro est rodé depuis la première guerre d’Irak et chaque fois que les États-Unis se préparent à entrer en guerre quelque part.
      Nombre des intervenants sur le sujet n’ont souvent aucune connaissance particulière sur le Venezuela, son histoire et le contexte continental. Ils se contentent de réciter dans un ordre ou un autre les mêmes fiches. Il n’y a donc aucune difficulté à les contrecarrer. Mais il ne faudrait pas se tromper de méthodes. Il s’agit d’une lutte. Ce qui est organisé contre nous n’est pas un exercice intellectuel honnête. Nos contradicteurs ne sont pas de bonne foi ! Le plus souvent ils ne connaissent rien au sujet dont ils traitent. Ils utilisent une situation non parce qu’ils se soucient du Venezuela, et encore moins de sa population, mais parce qu’il s’agit pour eux de nous frapper et, d’une façon générale, d’accréditer l’idée qu’il n’existe aucune alternative raisonnable au système économique et géopolitique dominant. Alexis Corbière vient d’en faire une éclatante démonstration à deux reprises en laissant des Cohen et Aphatie sans voix à la première réplique documentée qu’il leur a fait.
      À mon avis, il est extrêmement important de laisser tout ce petit monde s’enfoncer jusqu’aux essieux dans cette posture totalement contre-productive à court terme. Car dès que les États-Unis d’Amérique vont entrer en guerre, la réplique des peuples sur tout le continent et dans le monde visera indistinctement tous ceux qui auront contribué à l’agression. Dans l’immédiat, il suffit d’exposer tranquillement la réalité, en ignorant la grossièreté des provocations et en aidant par des arguments les gens à réfléchir d’une manière équilibrée. C’est ce que font tous nos amis qui sont, comme chacun a pu se rendre compte, interrogés sans relâche sur le thème, quelle que soit l’actualité, le jour et heure de l’émission à laquelle ils participent. Parler tranquillement, c’est ce que nous avons fait à notre université d’été à Marseille, sans fuir aucun débat, et sans aucun embarras, publiquement, à l’occasion de la conférence avec Raphaël Correa, et l’atelier sur le bilan de l’Amérique latine, modéré dans les deux cas par Christophe Ventura. Les donneurs de leçon n’étaient pas là, ils n’ont rien suivi, rien noté, rien demandé.
      En toute hypothèse, dans le présent, l’identité même des chiens de garde clive l’opinion de façon satisfaisante pour nous. Les gens qui n’ont pas d’idées et veulent avoir une démarche intellectuelle honnête se renseignent. Ils sont poussés du fait même de la violence de la polémique. Leur éducation politique s’améliore donc il est rare qu’après leur enquête ils continuent d’adhérer aux caricatures et outrances que leur sert le parti médiatique. À ce moment-là, leur méfiance et leur mépris pour lui augmente. Et cela nous sert. Combiné à l’effet Bruno Roger-Petit, le Venezuela est une bombe à retardement contre la forteresse des médiacrates.
      Ensuite, il faut savoir jouer de l’effet que produit l’unanimité aveuglée des condamnations. Plus ils rabâchent, plus ils disent tous pareils, mieux le moindre accroc déchirera tout le voile de la propagande.
      C’est très facile à faire. Prenons un exemple. Le président de la République met en cause notre prétendue « fascination » pour le gouvernement du Venezuela qu’il qualifie de « dictature ». Naturellement, aucun expert ne lui a posé de question dérangeante sur cette caractérisation. Tous se contenteront de noter le « tacle contre Mélenchon » et diverses déclinaisons superficielles du même type. Pourtant cette phrase d’Emmanuel Macron a été prononcée dans son intervention devant les ambassadeurs de France. Un impertinent aurait pu s’intéresser à la déclaration que le nouvel ambassadeur de France au Venezuela a prononcé en remettant ses lettres de créance à Nicolas Maduro, le président du Venezuela. On découvrirait alors que loin d’avoir mis en cause quoi que ce soit celui-ci a au contraire célébré les relations « fraternelles » entre la France et le Venezuela en présence du « dictateur » lui-même.
      Supposons qu’il y ait eu le jour de la conférence de ce jour-là des experts qui s’intéressent à l’actualité internationale et en maîtrisent les données. Au lieu de se limiter à des commentaires sur la polémique avec moi, ils se seraient sans doute mis à examiner l’impact sur le fond du dossier des paroles du président. Comme cela n’a pas été fait, je me permets quelques suggestions pour améliorer les fiches des « chroniqueurs », « experts » et autres « commentateurs » qui pullulent sur les plateaux d’autant plus inutilement qu’ils sont tous d’accord sur tous les aspects du sujet. Pour relancer « le débat » sur le Venezuela, quelques détails suffisent. Le président qualifie le gouvernement de Nicolas Maduro de « dictature » ? Cela seul justifie une série de questions très concrètes. Depuis quand le président le pense-t-il ? En effet, le numéro un de l’équipe de communication de l’Élysée, Ismaël Émilien, a fait la campagne pour l’élection de Nicolas Maduro. Exprime-t-il des regrets pour avoir contribué à faire élire un dictateur ? Ou bien le régime du vivant de Hugo Chavez convenait-t-il alors au président et à son conseiller en communication, et même l’élection de Nicolas Maduro ? Je me suis bien amusé à voir la mine sidérée de Jean-Michel Aphatie quand Alexis Corbière lui a répliqué cet argument. Le malheureux ne savait plus quoi dire. Lamentable ! Car cela prouve aussi qu’il n’a aucune mémoire de ses propres questions. Car à l’occasion d’un de mes passages au Grand journal, qui était alors animé par Michel Denizot, l’immense monsieur Jean-Michel Aphatie m’avait reproché la présence auprès de Nicolas Maduro de l’agence de communication qui employait Monsieur Ismaël Émilien. Son reproche avait un prétexte amusant : cette agence faisait campagne pour des dictateurs en Afrique !
      Après ce hors-d’œuvre, passons au plat plus consistant. Si le président français considère que Nicolas Maduro est un dictateur cela veut-il dire qu’il condamne la droite vénézuélienne qui a décidé de participer aux prochaines élections régionales ? Car s’il y a des élections auxquelles l’opposition choisit de participer, c’est donc que ce n’est pas une dictature ! Cela signifie aussi et par voie de conséquence que le président français est donc solidaire de l’extrême droite vénézuélienne qui refuse de participer aux élections. Cela veut-il dire qu’il approuve les méthodes de celle-ci dans leur combat contre la « dictature » ? Faut-il rappeler lesquelles ? Attaquer les polices fédérales et municipales avec des voitures bélier, assassiner des députés chavistes, tirer sur les contre-manifestants, brûler vifs des militants chavistes de préférence à la peau noire ? Je suis bien certain que Macron ne le souhaite pas. Ni monsieur Jean-Michel Aphatie, ni Monsieur Patrick Cohen, ni aucun des récitants médiatiques. Dans ce cas, pourquoi ne le disent-ils jamais ? Pourquoi n’émettent-ils pas la moindre réserve à l’égard de l’opposition d’extrême droite au Venezuela qui tient le haut du pavé ? Mais s’il condamne la ligne extrémiste et violente, alors quel moyen envisage-t-il pour en finir avec le « dictateur » ? Le président français approuverait-il une intervention militaire des États-Unis ? Approuve-t-il le régime des sanctions économiques unilatérales imposées par les USA au Venezuela ? Ce sont des questions très concrètes de la politique internationale telle qu’elles ont été mis sur la table par le président des États-Unis lui-même. Heureusement pour Emmanuel Macron, en France, l’officialité médiatique ne pose pas de question sur le fond des dossiers en cours.
      Encore un exemple. Personne en effet n’a demandé au président français comment la conférence qu’il propose de réunir avec les pays d’Amérique latine sur le sujet se combine aussi bien avec l’existence de l’ONU qu’avec les divers organismes régionaux dans lesquels siègent déjà tous les pays d’Amérique latine. Non seulement ceux-ci se sont déjà exprimés mais en toute hypothèse il devrait paraître naturel de considérer qu’ils sont tout de même les mieux placés pour trouver des solutions. L’incroyable arrogance de l’initiative Emmanuel Macron n’a posé problème à aucun des « chroniqueurs », « experts », « commentateurs », etc. qui ont ensuite bavardé sur les plateaux de télévision. Sans doute pour eux les nations d’Amérique latine sont-elles un ramassis d’indigènes folkloriques qui doivent attendre des dirigeants européens les solutions responsables.
      Ce n’est pas tout. Personne non plus n’a pensé à demander au président français s’il savait qu’il y a déjà un européen sur le terrain qui a été chargé d’une médiation entre les protagonistes ! En effet l’ancien premier ministre espagnol, le socialiste Zapatero, accomplit cette mission. Comment l’initiative Emmanuel Macron se combine-t-elle avec celle de Zapatero ? Tout le monde s’en fout ? Personne n’est au courant ? Que pense le président Macron des conclusions auxquelles est parvenu Monsieur Zapatero ? Pour ma part, je les approuve. Mon ami Pablo Iglesias, leader de Podemos, a dit qu’il les partageait à 100 %. Et Macron ? Et Jean Michel Aphatie ? Et Patrick Cohen ? J’ai le droit de les interpeller. Ces journalistes se comportent en militants politiques. Ils se contentent de réciter des lignes argumentaires. Un militant comme moi peut donc poser les questions qu’ils oublient de poser ! En ce moment, c’est très tendance cette inversion des rôles !

      Jean-Luc Mélenchon, Mercredi 30 août 2017

    • Romain Nadal, ambassadeur de France au Venezuela :

      « Esta tarde entregué mis cartas credenciales al Presidente
      @NicolasMaduro. Francia comparte una larga historia fraternal con Venezuela »

      Célébration des relations « fraternelles » entre la France et le Venezuela en présence du « dictateur » lui-même.

      Lors d’un discours devant les ambassadeurs français réunis à Paris, le chef de l’Etat avait qualifié le régime du président Nicolas Maduro au Venezuela de « dictature »

      Le député La France insoumise Alexis Corbière a rappelé mercredi l’implication d’Ismaël Emelien, aujourd’hui conseiller spécial d’Emmanuel Macron, dans l’élection de Nicolas Maduro, alors que le chef de l’Etat a qualifié de « dictature » le régime de Caracas.

      Mardi, M. Macron a jugé que le Venezuela était une « dictature qui tente de se survivre », dénonçant, en France, les « complaisants » à l’égard de Nicolas Maduro, dans une claire allusion à La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.

      « Est-ce que M. Maduro a été élu démocratiquement en 2013 ? ». « Si c’est le cas, l’homme qui a mis en place cette dictature s’appelle Ismaël Emelien, conseiller spécial d’Emmanuel Macron », a lancé M. Corbière sur Radio Classique, en référence au travail accompli par M. Emelien à l’agence Euro RSCG (devenue Havas Worldwide).
      « C’est n’importe quoi, Macron n’y croit pas lui-même »

      « Si M. Macron croit lui-même à ce qu’il dit, que Maduro a mis en place une dictature et qu’il veut la perpétuer, est-ce qu’il est en train de dire aux Français que son conseiller spécial Ismaël Emelien est un homme qui a aidé à mettre en place une dictature au Venezuela ? Il travaillait pour une agence de communication embauchée par M. Maduro, il a été le conseiller », a poursuivi le député de Seine-Saint-Denis. « C’est n’importe quoi, Macron n’y croit pas lui-même », a conclu Alexis Corbière.

      Ismaël Emelien avait confirmé ce travail en avril à Mediapart. « Je suis allé au Venezuela deux fois trois jours. J’ai consacré à cette mission environ une journée par semaine pendant trois mois », avait-il déclaré au site.

      https://news.sfr.fr/actualites/politique/dictature-au-venezuela-un-conseiller-de-macron-a-travaille-pour-maduro-rapp