person:jérome cahuzac

    • Pas de jour, pas de journal télévisé, pas de « Une » sans le récit du déroulement d’un procès financier ; nous suivons les affres de celui Bernard Tapie, nous nous sommes délectés des épisodes à rebondissement de celui de Jérôme Cahuzac, nous avons culminé et ce n’est pas fini, avec François Fillon... Nous commençons la série Balkany saison 1, sans parler du programme annoncé à venir de Nicolas Sarkozy, etc.

      Ce journaliste publie son « J’ACCUSE », et entre à la postérité. Il était temps qu’un journaliste s’attaque aux injustices flagrantes qui touchent tant de laisser-pour-compte.

      Pourquoi donc ne pas traiter ces affaires autrement en laissant les places de prison à ceux qui sont dangereux pour la société et qui, bien souvent, n’y font qu’un petit tour et puis s’en vont ?

      Excellente question ça ! Un sordide effet miroir sans doute...

    • Quoique, ceux qui se permettent de définir des castes dont la place serait plus là qu’ailleurs, on les enverrrait bien tester non ?

  • Le boxeur comme métaphore - Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/france/070519/le-boxeur-comme-metaphore?onglet=full

    Le boxeur ainsi surgi, #Christophe_Dettinger, allait payer très cher son fait d’armes sans la moindre arme. L’appareil d’État, épaulé par des médias malléables et une justice aux ordres, allait fondre sur cette proie transformée en chasseur, en tourmenteur, en martyriseur des braves forces de l’ordre.

    La vérité, c’est le mensonge et tous les coups sont donc permis, de la part d’une classe possédante retrouvant ses réflexes versaillais face à la Commune : ô panique de ne pas avoir le dessus, inédite depuis 1871 ! Le boxeur salutaire serait transformé en barbare ; du reste n’était-il pas « gitan » ?…

    Face à un tel enfumage des biens-pensants, le journaliste Antoine Peillon prend la plume et publie, quatre mois plus tard, Cœur de boxeur. Le vrai combat de Christophe Dettinger, aux éditions – si bien nommées – Les Liens qui libèrent.

    Grand reporter à La Croix, Antoine Peillon ne se livre pas à une angélophanie : le boxeur n’est pas ailé. Ni à une béatification immédiate (« Santo subito ! ») : le boxeur ne porte pas d’auréole. Dans son avant-propos, l’auteur se situe néanmoins du côté de l’apologie : « Mais il faut entendre “apologie” au sens de justification, de défense, en aucun cas d’idolâtrie. »

    Pour ce faire, Cœur de boxeur propose trois stations : un arrêt sur images (revenir sur ce que dévoyèrent les commentateurs macroniens) ; un arrêt sur ripostes politiques (revenir sur les cataractes de déclarations malsaines, à commencer par celles du président de la République sur le supposé parler « gitan » du boxeur ainsi cloué au pilori) ; un arrêt sur dénis de justice (la vendetta orchestrée à l’encontre d’un homme à briser).

    Malgré quelques défauts fiévreux – Antoine Peillon s’abrite trop souvent derrière des citations de grands auteurs décrochées comme des étoiles et son essai hésite entre deux focales : la lettre ouverte à « cher Christophe Dettinger » et des philippiques récapitulatives à l’encontre d’un pouvoir qui ose tout –, le livre fait terriblement mouche. Le boxeur apparaît telle la métaphore de l’injustice acharnée qui nous pend au nez en cette macronie galopante.

    Laissons de côté le rôle et les réactions du triste sieur Castaner – l’un des ministres de l’intérieur les plus nuls que la France ait eu à subir : il « n’a rien eu que de vulgaire et de subalterne » (pour paraphraser de Gaulle à propos de l’affaire Ben Barka). Remontons au chef de l’État, Emmanuel Macron, qui s’est montré sans frein, sans éthique, sans surmoi ; quasiment du même ordre (nouveau) que l’horreur lepéniste qu’il était censé conjurer.

    Voici en effet ce qu’écrit Antoine Peillon : « Le 31 janvier, devant un cénacle de “journalistes de cour” (expression du clairvoyant Claude Askolovitch) conviés à participer à une “conversation libre” (en off) dans son bureau à l’Élysée, le Prince se lâchait : “Le boxeur, la vidéo qu’il fait avant de se rendre, il a été briefé par un avocat d’extrême gauche. Ça se voit ! Le type, il n’a pas les mots d’un Gitan. Il n’a pas les mots d’un boxeur gitan…” »

    Le livre rapporte ensuite les propos, sur France Info le 2 février, de Laurence Léger, avocate de ce boxeur ainsi lynché par un président autocrate faisant fi de la séparation du pouvoir politique et du pouvoir judiciaire : « Je suis abasourdie et stupéfaite. Qu’est-ce que c’est les mots d’un Gitan ? Qu’est-ce que ça suppose comme sous-entendus ? Ça voudrait dire quoi, que les Gitans ne parlent pas français, peut-être ? Ou qu’ils le parlent moins bien que les autres ? Ou que les Gitans sont moins français que les autres, ou des citoyens de seconde zone ? Je dis que ce sont des propos extrêmement graves, extrêmement choquants, ça a un nom, ça s’appelle du racisme, de la discrimination, et venant d’un chef de l’État, je pense que ce n’est pas digne d’un président. »

    Les classes possédantes ont tout fait pour « lepéniser » les gilets jaunes, mais c’est bien le président de la République, dans sa sainte trouille, qui parlait et pensait comme Marine Le Pen.

    Antoine Peillon revient, de surcroît, sur le procès en antisémitisme, vicieux et vicié, fait à l’ensemble des gilets jaunes : « Je me suis battu pendant de nombreuses années, contre l’antisémitisme et tous les racismes, quels qu’ils soient. À mes risques et périls et à ceux de ma famille, de mes enfants. Je n’entrerai pas dans le détail. Et je ne tolérerai jamais la moindre parole ni le moindre acte antisémite. Mais je n’accepte pas plus et n’accepterai jamais une quelconque instrumentalisation, surtout politicienne, de la lutte contre cette “peste”. »

    Calomnié, souillé, déshonoré, Christophe Dettinger se révèle donc comme le symbole d’un mouvement sciemment caricaturé par le gouvernement et ses relais.

    Alors Antoine Peillon décrasse la crasse ainsi jetée sur un homme caractéristique. Un passage clef revient sur les coups donnés par le boxeur à un représentant des forces de l’ordre à terre, toujours sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor, le 5 janvier dernier. Que s’est-il passé ? Comme il le précisera lors de sa garde à vue deux jours plus tard, le futur inculpé pour « atteinte à l’autorité et à l’image de l’État » a vu, entre autres violences, les gendarmes mobiles « donner des coups de matraque à une femme au sol, avec un manteau rouge ». Alors il a volé à son secours, obtenant le dessus pour arracher cette femme à la géhenne des pandores.

    Le boxeur et le gendarme à terre © Mediapart

    En guise d’offre de preuve, Antoine Peillon retranscrit le témoignage de la dame au manteau rouge, diffusé par RTL le 8 janvier : « J’étais déjà au sol, en boule, et Christophe Dettinger est venu, a pris le CRS qui était en train de me frapper et l’a enlevé. Il m’a sauvé la vie […] Je marchais en famille, je me suis retrouvée par terre, au sol. Un policier m’a donné des coups de matraque et des coups de pied. Un autre a essayé de l’arrêter en disant : “Arrête de taper, arrête de taper”, puisque je n’avais rien fait, je ne faisais que marcher. Le policier n’arrivait pas à arrêter son collègue qui était déchaîné, et Monsieur Dettinger est arrivé, a pris le policier et l’a enlevé de moi. J’ai reçu des coups de matraque dans la bouche, dans les dents, des coups de pied dans les côtes. Et comme j’ai un problème pulmonaire, si j’avais reçu trop de coups trop longtemps, j’y passais. Donc, il m’a sauvé. Il m’a sauvé la vie. »

    Lors de sa garde à vue, le boxeur a dit, à propos du garde mobile contre lequel il avait un instant retourné la violence : « J’ai vu dans son regard la peur, j’ai donc arrêté. » N’ont pas de tels scrupules les forces de l’ordre lâchées par le ministre Castaner contre les gilets jaunes, au risque de terribles « paponnades », avec les éborgnements et autres plaies irrémédiables au visage que nous savons…

    Une fois nettoyés par le livre de tous les bobards déversés à son encontre (notamment à propos de ses gants qui n’étaient pas renforcés de plomb contrairement à ce qu’affirma France 2), Christophe Dettinger apparaît tels que le décrit Me Henri Leclerc, lors de son procès : « J’ai vu un homme simple, un homme du peuple, qui s’est cultivé, pour progresser. J’ai vu un homme qui était bouleversé par ce qu’il avait fait. Cet homme, je peux dire tranquillement qu’il est adoré de partout. »

    Tous les témoignages produits « en justice » insistent sur l’altruisme du boxeur. Et la présidente du tribunal est obligée de convenir que des lettres de soutien affluent par caisses – toutes affirment que le prévenu est « quelqu’un de gentil ». Qu’à cela ne tienne ! En prétendant dire le droit, le tribunal correctionnel de Paris acquiesce au désir du pouvoir : Christophe Dettinger a été condamné à 30 mois de prison. Douze ferme – ensuite aménagés en semi-liberté : travail le jour, cellule la nuit –, suivis de dix-huit avec sursis et mise à l’épreuve. C’était le 13 février 2019.

    Le jour même, rappelle Antoine Peillon, Jérôme Cahuzac voyait sa demande d’aménagement de peine acceptée par un juge d’Ajaccio – il échappait donc ainsi à la prison remplacée par un simple bracelet électronique.

    « Selon que vous serez puissant ou misérable/ Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. » Avec un supplément d’ignominie depuis La Fontaine. La plateforme Leetchi bloque la cagnotte en ligne destinée au boxeur (double peine). La mairie d’Arpajon le met à pied le 21 mars (triple peine). Tout cela contre un homme qui avait déclaré en janvier : « Je manifeste pour tous les retraités, le futur de mes enfants, les femmes célibataires. Je suis un gilet j’aune, j’ai la colère du peuple qui est en moi. » Et qui récidivait en mars : « Je suis gilet jaune et je resterai gilet jaune. Vivent les gilets jaunes ! »

  • Les Riches au tribunal BD, aux éditions Delcourt
    « On est en paix, mais en réalité c’est la guerre ! »
    https://www.editions-delcourt.fr/serie/riches-au-tribunal.html

    • Scénariste : PINÇON CHARLOT Monique, PINÇON CHARLOT Michel
    • Illustrateur : LECROART Etienne
    • Coloriste : LECROART Etienne

    Résumé
    En suivant le procès Cahuzac, les fameux « sociologues des riches » s’associent à Étienne Lécroart pour démonter les mécanismes de l’évasion fiscale, et montrer comment, chez les classes dirigeantes, la fraude se gère en famille.

    « Les yeux dans les yeux », Jérôme Cahuzac, ancien ministre du Budget, avait assuré ne pas avoir de comptes en Suisse… Monique et Michel Pinçon-Charlot, sociologues, sont spécialistes de la classe dominante. À la faveur du procès Cahuzac, ils décrivent comment la classe au pouvoir, sans distinction de couleur politique, se mobilise pour défendre l’un des leurs et le système organisé de la fraude fiscale.

     

    https://www.youtube.com/watch?v=7Yf9iXsWyuA

  • Mon Chaperon - Copiétonnage
    https://www.monchaperon.fr


    Donc, la RATP te propose de payer pour marcher… tellement #startup_nation
    Et puis le nom… ou les gens n’ont aucune culture générale ou ils affichent leur cynisme et leur paternalisme.

    LE COPIÉTONNAGE

    DONNE DE LA CONVIVIALITÉ À VOS TRAJETS

    Vos trajets ne seront plus une perte de temps et un facteur de stress, au contraire, chaque trajet devient une nouvelle occasion de rencontrer de nouvelles personnes,

    de partager, d’échanger !

  • NDDL. Huit mois de prison ferme pour avoir « arrosé un gendarme »
    http://www.revolutionpermanente.fr/NDDL-Huit-mois-de-prison-ferme-pour-un-militant-accuse-d-avoir-

    Le Procureur de la république se veut intransigeant et dit vouloir « rétablir le calme » à Notre dame des Lande — déclaration qui laisse songeur dans la mesure où l’action du gouvernement consiste à envoyer 2000 gendarmes armés déloger, selon les propres dires des gendarmes, 80 personnes pacifiques. Le procureur déclare qu’il aurait souhaité des peines encore plus lourde pour tous les zadistes passant en procès : « Il faut que les peines soient exemplaires : c’est aujourd’hui qu’il faut marquer les esprits, la loi doit avoir une fonction intimidante ». Une logique de surenchère répressive qui vise à écraser jusqu’au bout la mobilisation de NDDL et le symbole qu’elle représente ; répression policière et judiciaire que subissent également les étudiants et enseignants, comme les cheminots, les postiers, et tous ceux qui tentent de relever la tête face à Macron.

  • La semaine où Macron dévisse : bain de boue pour tous 26 Février 2018 - Jean-Luc Mélenchon
    https://melenchon.fr/2018/02/26/la-semaine-ou-macron-devisse-bain-de-boue-pour-tous

    Le coup monté du « service public » contre la « France Insoumise »
    C’est une des énigmes dont je n’ai pas la clef. Pourquoi nous haïssent-ils à ce point ? Je veux dire jusqu’à ce niveau où des personnes qui se disent « journalistes » finissent par n’avoir aucune honte à tomber dans des méthodes dont ils savent qu’ils ne ressortiront pas eux-mêmes indemnes.


    Nous subissons un bashing quotidien depuis six mois pleins. Il y a toujours une histoire contre nous en cours. Et à côté de cela, il y a aussi plusieurs tweets par jour de plusieurs bonzes du journalisme plus ou moins en détresse de notoriété, les agents des communautés qui débitent leurs éléments de langage, l’extrême droite et ainsi de suite. Tant de monde se bouscule au portillon pour nous salir ! Sans compter les humiliations et les mépris dont nous accablent les chapelles de la toute « petite gôche ».

    De cela, voyons le bon côté. En six mois de bashing ininterrompu, j’ai beaucoup appris sur l’art de la guerre politique sous un déluge de cette nature. Et je ne suis pas seul. Nous sommes devenus plus forts, plus expérimentés. Nous maitrisons mieux les temps de réponse à une attaque. Nous parons mieux les coups notamment sur le plan psychologique. Encore que tout le monde n’y arrive pas aussi bien, c’est vrai. Nous avons appris comment porter plainte, demander beaucoup, jusque contre les tweets. Nous savons mieux ne pas répondre souvent, laisser filer et ne pas nous laisser submerger par la haine qui est toujours une victoire de l’ennemi. Nous nous améliorons : notre capacité à rejeter tout ce qui vient de la caste médiatique est plus profond et mur. Quand, le lendemain de l’émission ONPC avec Quatennens, « France info » ne « retient » que l’échange sur le Venezuelaaaaa, après avoir bien ri, on reconnait la main à l’œuvre. Dommage qu’on n’ait pas parlé du papier hygiénique dans ce pays. https://melenchon.fr/2017/12/04/enfin-un-vrai-debat-y-a-t-il-assez-de-pq-au-venezuela
    Tout cela ne nous fait donc pas perdre de vue l’essentiel. Il s’agit de la lutte pour le pouvoir. Les neufs milliardaires payent cher pour qu’une armée de plumes et de lecteurs de prompteurs jaspinent dans les micros les derniers ragots qui peuvent être dégainés. L’ampleur de la décomposition morale et professionnelle de ce milieu a même mis à notre disposition un large réseau d’informateurs dans la place. Car les mœurs délétères des principales salles de rédactions rendent aussi l’atmosphère irrespirable en interne. Tout le monde n’est pas prêt à tout. Ça balance grave, comme ils disent ! Surtout au « service public de l’information » considéré comme une « honte nationale » par le président de la République Macron.

    Si la motivation personnelle des gens qui acceptent une aussi basse besogne m’échappe, le sens de la manœuvre est lui bien clair. Tout cela n’arrive pas autrement que comme un épisode à l’intérieur d’une bataille globale. La semaine passée témoignait d’une situation particulière. Le pouvoir et ses soutiens médiatiques entraient en panique. L’indépassable roi du monde, le président de la République, pourtant encensé à longueur de journée, a sombré dans les sondages. Le plus bas niveau depuis le début de la cinquième République à époque comparable. La meute, avec ou sans coup de fil des chefs suprêmes, se mit en mouvement sur une ligne d’offensive à front de bœuf : « Notre premier de cordée va mal. Tapons sur les premiers de banc adverses » ! Le JDD, messe du dimanche du macronisme, décrit en toutes lettres la manœuvre contre la FI : « ils auraient pu avoir un boulevard mais ils ont échoué ». Et ce parce qu’ils ont butté sur un « nid de poule » : des soupçons de surfacturation lors de la dernière campagne présidentielle évoqués cette semaine sur « France Info ». Et voilà toute la manœuvre mise en mots.

    De son côté, l’opposition de droite et nous avons pris de plein fouet deux « révélations » qui étaient de purs montages. Des rentre-dedans qui, bien sûr, ont leur impact immédiat de salissure. Et de panique à bord. C’est incontestablement efficace sur la sphère la plus vulnérable de chaque camp, les esprits impressionnables, les moutons de Panurge que la peur du loup fait sauter dans le vide. Mais le fond est stupide. Car les esprits construits voient vite les ficelles et leur endurance au feu d’insultes s’accroît en même temps que la haine des manipulateurs médiatiques. Je tire beaucoup d’autres conclusions de cet épisode. Mais je viens d’abord sur le tableau d’ensemble.

    Wauquiez s’est pris une lourde attaque globale du parti médiatique. « L’affaire » est ridicule : trois phrases volées dans une conférence. Mais « l’affaire » a tenu cinq jours de médias. Sans aucun contenu, l’opération est destinée à empêcher la droite de se regrouper autour de son parti traditionnel au moment où l’opération « Macron chef de toutes les droites » a du plomb dans l’aile du fait des sondages. On sent que cette équipe Wauquiez n’est pas encore rodée. Elle a eu du mal à trouver la réplique aux seaux de boue. Mais elle a fini par trouver son registre. Et les rangs se sont reformés. La salve est de mauvaise qualité. Elle fonctionne donc comme un vaccin pour la nouvelle direction de la droite.

    Déjà, Wauquiez a appris l’essentiel : ne pas reculer. Et même prendre appui sur l’effet voulu par la pauvre cloche de journaliste à la manœuvre. En effet, la plupart d’entre eux ne connaissent de l’art du combat que les méthodes des coups tordus des salles de rédaction. Ils ne savent rien de la façon avec laquelle se construit l’opinion populaire qui nous intéresse. Leur culture de classe les handicape. Dans l’épisode des « écoutes aux portes », Wauquiez a fortifié son autorité et s’est débarrassé d’une nouvelle poignée de traitres. De son point de vue il s’est renforcé. Autant de tireurs dans le dos de moins pour le prochain épisode.

    Mais la leçon reste. Dorénavant, on ne peut plus nulle part parler librement. La presse est ainsi la première ennemie de la liberté d’expression qui ne se confond pas avec la liberté de « tout répéter » ni avec le délire névrotique de la transparence absolue que réclament les médias (et qu’ils ne s’appliquent pas à eux-mêmes).

    Mais le fondamental est que, petit à petit, la scène politique à droite retourne à sa configuration ancienne RPR/UDF. D’un côté la droite de toujours, les bourgeois flanqués de petit bourgeois qui s’y croient. De l’autre le marais avec Macron. Mais encore faut-il qu’il en reste le roi. La spécialité du « centre » est l’émiettement et la guerre des chefs. Et l’opportunisme électoral… Ils se débanderont au premier coup de canon électoral tiré au but. Ici, les partielles jouent le rôle de tirs d’essai. Les LR ont gagné, les macronistes ont perdu. Et rien d’autre ne peut compter que la réalité.

    Quant à nous, nous avons dû subir « l’affaire des comptes de campagne ». Un pur coup monté. En première ligne : France inter, France info et le « service enquête de radio France », nom pompeux pour une équipe de bras cassés, une sorte de CIA médiatique vouée à propager les dénonciations, même pas très anonyme dans notre cas et à organiser des « coups » déstabilisateurs. Selon des sources internes, le coup est parti d’une commande de la hiérarchie. Au demeurant, le service ne rend de compte qu’à ce niveau. Selon certaines sources que je veux protéger, en ce moment, les agents traitants du service vivent une certaine ambiance qui leur interdit de dire non.

    Au cas précis, la demande ne coûtait pas trop de travail. Il n’était pas question pour eux d’examiner les 52 cartons de factures que nous avons remis à la commission. Il s’agissait seulement de reprendre les notes données par le rapporteur démissionnaire de la commission. Aucune « enquête » ni « investigation » comme ces Rouletabille voudraient le faire croire. Juste du copié collé. Nous pouvons en parler en connaissance de cause. La veille, les « enquêteurs » nous avaient envoyé une liste de « questions » suivant la technique désormais rodée de ce genre d’offensive. Trois pages sur un mode d’insinuations infamantes, juste destinées à pouvoir écrire « n’a pas souhaité répondre » et pour se donner bonne conscience. Les trois pages de questions sont des copiés-collés du document du dénonciateur dont nous avons aussi possession.

    Donc, le 22 février au matin, l’info numéro un, l’ouverture du journal de « France Inter », le premier évènement dans le monde, c’étaient nos comptes de campagne présidentielle. Ce jour-là on aurait pu annoncer que la neutralité du net est finie aux USA à partir du lendemain. Ou la fin du procès en appel de Jérôme Cahuzac. Ou que le gouvernement supprime une prime d’activité pour les handicapés. Ou bien que l’on venait de trouver des traces d’OGM dans les aliments d’animaux d’élevage. Ou que le Sénat proposait un texte pour encadrer les écoles libres hors contrat. Et peut-être même qu’une manifestation monstre était en cours en Argentine contre le gouvernement libéral reçu il y a peu en grand pompe par Macron. Mais j’admets que ce n’était pas le moment pour France Inter d’apprendre à ses auditeurs que le magazine satirique allemand « Titanic » venait de révéler la veille que le grand journal « Bild » était pris la main dans le sac pour une affaire montée de toute pièce avec des faux. Contre un leadeur politique, Kevin Kuhnert, le leader de la jeunesse du SPD qui combat la formation de la grande coalition de Merkel et du PS allemand. Comment ! une affaire montée de toutes pièces par un grand média avec des faux ! Ce n’est pas en France qu’on verrait ça !

    Signez la pétition pour la création d’un Conseil de déontologie du journalisme.


    Je ne crois pas à la dignité personnelle des gens qui montent de telles opérations. Il ne sert donc à rien d’essayer de les convaincre de quoi que ce soit. Je le dis d’autant plus volontiers que j’ai longtemps cru et agi comme si on pouvait les convaincre d’une erreur de leur part. C’est absurde. Leur pouvoir est sans recours. C’est le dernier pouvoir absolu du pays, sans contrepoids ni contre-pouvoir. Il s’agit d’une pure caste hors des droits communs de la démocratie. Ce n’est pas pour rien qu’ils ne veulent pas d’un « conseil déontologique des médias » comme le propose ma pétition https://www.change.org/p/pour-la-cr%C3%A9ation-d-un-conseil-de-d%C3%A9ontologie-du-journalisme-en-fra ! Ils ne peuvent pas changer. Leur métier c’est d’empêcher les autres de penser et de les maintenir en rang dans le troupeau. Pour cela les milliardaires ont acheté presque tous les médias et le gouvernement donne chaque année des millions « d’aide à la presse ». Répondre, c’est d’ailleurs ce qu’ils espèrent parfois pour faire « vivre » leur angle d’attaque. Certains n’attendent que cela pour faire exister l’inexistant. Ainsi quand « France Inter » nous sollicite pour venir « répondre » sur « le plateau du 13 heures » à leur attaque du matin 8 heures ! Encore une grosse manipulation. Car c’était leur manière de « créer l’affaire », avec notre participation évidemment. De l’intérieur on nous prévint aussitôt. Personne n’est donc allé faire la chair à canon sur ce plateau.

    Si la haine des médias et de ceux qui les animent est juste et saine, elle ne doit pas nous empêcher de réfléchir et de penser notre rapport à eux comme une question qui doit se traiter rationnellement dans les termes d’un combat. À chaque attaque, sa réplique particulière. Beaucoup d’amis n’ont pas encore compris que nous n’avons pas d’autre adversaire concret que le « parti médiatique ». Lui seul mène bataille sur le terrain, en inoculant chaque jour la drogue dans les cerveaux. Ce ne sont pas les autres militants politiques, ceux des autres partis. Ils sont inexistants sur le terrain et restent à portée de polémique. Le parti médiatique, je l’ai dit, est sans recours. Sa condition de survie est de le rester. D’ailleurs, le but du parti médiatique est de détruire tous les autres « émetteurs » de pensée : parti, syndicat, autorité morale de quelque nature qu’elle soit. Tout est bon alors pour atteindre ce but. Tout. C’est un pur effet de système. Le moindre journal comporte au moins chaque jour une « révélation », incontrôlable, destinée à salir quelqu’un vivant ou mort. La méthode est ample. Pas un jour une information qui donne la pêche, rend confiant dans l’humanité, fait croire au futur. La peur et le dégoût comme nourriture quotidienne, c’est le terreau du pouvoir médiatique qui vous « révèle » ce que personne ne veut que vous sachiez. Le pouvoir médiatique est d’essence complotiste.

    Au cas de cette histoire tordue de « compte de campagne » faisons pour nos lecteurs la contre-épreuve de notre démonstration. Car qui le voudrait pourrait se poser les questions qui sautent à l’œil. Puisque que nos comptes de campagne sont validés, où est le problème ? Les sommes non remboursées ne sont pas litigieuses. Nous avons tout déclaré, tout jusque dans les détails pour éviter d’être invalidés comme dans l’affaire Bygmalion et comme vient de l’être ce député du Tarn accusé d’avoir sous-évalué ses dépenses. Les non-remboursements sont de la libre appréciation de la commission. C’est même son second objet après la vérification de la régularité des comptes et de leur non dépassement du plafond.

    Mais si on s’interroge sur elles, pourquoi seulement les nôtres ? Si on parle des salaires et des contrats de nos employés dans la campagne, pourquoi jamais ceux des autres ? Pourquoi n’y en a-t-il pas une ligne nulle part ? Comment expliquer les écarts de coûts de campagne ? C’est-à-dire comment expliquer que neuf mois ou trois mois de campagne coûtent davantage que quinze mois ? S’il s’agissait d’informer sur les comptes de campagne, ces questions seraient traitées. Mais il ne s’agit pas d’information. Juste de bourrage de crâne et de dénigrements. Que les naïfs nous fassent l’amitié d’aller gémir plus loin et de ne pas nous retenir les bras pendant que nous rendons les coups.

    Jusqu’à ce que la poussière retombe
    Tout le champ des partis politiques est en ébullition. L’extrême droite voit ressurgir une nouvelle opération « Maréchal-Le Pen » et un pilonnage de presse déprimant qui atteint la chefferie suprême. La période du lepénisme médiatique a fait son temps semble-t-il. Madame Le Pen a joué son rôle dans la présidentielle pour permettre à quelqu’un qui a fait 23 % au premier tour (4 points de plus que nous seulement) d’être élu au second tour par 60 % des suffrages. De son côté, la droite n’a pas trouvé son centre de gravité. Wauquiez sait que le problème en France, c’est la grève civique du peuple : les gens ne vont pas voter, pensent que tout cela est une comédie et n’accordent aucune confiance à personne. C’est pour cela qu’il essaie de reprendre pied dans le peuple profond de droite acquis aujourd’hui au Front National. C’est une stratégie qui comporte un grand risque si elle n’aboutit pas.


    Car Macron est là comme candidat à être le chef raisonnable de toutes les droites raisonnables. Une sorte de Giscard mâtiné de Sarkozy… L’oligarchie le soutient fermement et ne veut pas d’autre champion. Le coup monté des « écoutes aux portes » à l’école de commerce de Lyon montre comment le parti médiatique, qui est dans la main des neufs milliardaires, est prêt à le hacher menu. Le discours de Wauquiez montre qu’il renonce aux secteurs « modérés » de la droite traditionnelle à cette étape. Il durcit son discours pour aspirer le vote Front National. Il ajoute donc au trouble et à l’instabilité. Résultat : les turbulences sont incroyables dans les familles de droite. Elles sont mises face à un choix qu’elles ne souhaitaient pas faire. Les divers secteurs de la droite sont déboussolés. Aucun dénominateur commun n’apparait. C’est pourquoi la « peur des extrêmes » est devenu l’argument de vote essentiel dans cette famille. C’est pauvre. Mais d’une certaine façon, cela nous sert. La centralité de Macron à droite nous aide car elle empêche l’ancienne droite de se recomposer et de construire un rassemblement autour d’elle. La dynamique du changement peut alors rester de notre côté.

    Côté vieille gauche, l’ambiance est morose et les dynamiques de reconstruction inexistantes. Les socialistes vont avoir un congrès démoralisant. L’onde de choc de leur effondrement n’a pas fini de les dévaster. La configuration du choix de congrès est destructrice. L’immobilisme et la gestion patrimoniale des restes de l’appareil avec Faure, la connivence Macroniste avec Le Foll, le socialisme traditionnel d’avant Hollande avec Maurel, le candidat de la gauche du PS, contre lequel les trois autres sont prêts à tout pour l’empêcher de parvenir à la première place. Le Parti communiste est également en proie à un débat interne particulièrement vif. Nous n’avons donc aucun interlocuteur stable. Attendons qu’ils aient fait leurs choix. Tous.

    Car du côté de Benoît Hamon, le fil des sinuosités s’embrouille certains jours. Il offre son alliance de tous côtés. Mais en réalité il ne se cache pas de vouloir siphonner. Nous avons connu ça déjà dans l’élection présidentielle. Il a surtout posé un acte stupéfiant. En effet, il a tenu une réunion en Grèce avec Syriza où ils ont affirmé la « volonté d’en finir avec l’Europe de l’austérité ». Tout ça une semaine après un nouveau plan d’austérité et la limitation du droit de grève par Tsípras ! Après quoi il dit qu’il nous laisse la porte ouverte « si nous changeons de position sur l’Europe ». Renoncer à nos idées pour avoir un accord ? Même pas en rêve !

    La consigne, c’est donc la patience. Et de ne nous mêler de rien. Une fois le paysage mieux dessiné, on avisera utilement. Jusque-là, tout ne peut être que vaine agitation.

    Le Mexique à l’horizon !
    En ligne, c’était lui : AMLO le Mexicain. Notre candidat à l’élection présidentielle qui va avoir lieu en juillet prochain au Mexique. Nous avons eu une bonne conversation. Une conversation pleine d’amitié car nous avons sympathisé ensemble à l’occasion de son passage à Paris. Il m’avait lui aussi appelé et soutenu moralement pendant notre campagne présidentielle. Il était si heureux de penser qu’on pouvait y arriver ici en France dans l’un des cœurs du capitalisme-monde. Son nom entier est Andres Manuel Lopez Obrador. D’où l’abréviation amicale « AMLO ». L’élection lui a déjà été volée deux fois. Actuellement, les narcotrafiquants et leurs marionnettistes nord-américains sont en embuscade.


    De fait la CIA est aux abois. La propagande du parti médiatique, les France Inter et compagnie locaux tournent sur les mêmes thèmes que partout ailleurs : l’agressivité du candidat, ses liens avec le Venezuela et Cuba. Il y a eu aussi la séquence sur « les moyens de sa campagne ». Du classique sans imagination. Ça ne fonctionne pas. Les gens sont blindés car c’était déjà le cas la dernière fois. Ils ont aussi beaucoup essayé de jeter le soupçon sur ses moyens et sa « fortune » personnelle comme ils l’ont fait contre Lula au Brésil. Bref tous les stéréotypes y sont passés. Une victoire de notre camp contre eux au Mexique mettrait fin à l’actuelle phase de la contre-offensive de l’oligarchie contre les nôtres sur le continent. La pression se relâcherait sur le Venezuela sans doute. En tous cas ce serait un formidable appel d’air pour beaucoup de secteurs en lutte politico-sociale dans la région.
    Donc, le 1er juillet prochain auront lieu les élections générales au Mexique. Le Mexique compte parmi les pays les plus inégalitaires du monde. La pauvreté y est immense et généralisée. Plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté soit 63 millions de Mexicains. Dans le même temps, une poignée de milliardaires amasse toujours plus de richesse. En 2017, la fortune de Carlos Slim, le plus riche du Mexique, s’est accrue de 4,5 milliards de dollars soit l’équivalent du salaire annuel de 3,5 millions de mexicains.

    La situation de la masse des Mexicains ne cesse de se dégrader depuis que leurs dirigeants ont signé un accord de libre-échange avec États-Unis, l’ALENA. Le Mexique a été le cobaye du libre-échangisme nouvelle génération avec nivellement des normes en plus de l’abaissement des droits de douanes et tribunaux d’arbitrage pour les multinationales. L’agriculture subventionnée et industrielle des États-Unis a depuis détruit l’agriculture paysanne mexicaine. 5 millions d’emplois agricoles ont été perdus et 2 millions d’hectares sont laissés en jachère. Le Mexique, qui était autosuffisant pour son alimentation en 1994, dépend maintenant des États-Unis pour 40% de ses besoins. L’ouverture totale du pays au capital états-unien a essentiellement créé de la pauvreté et des vagues d’exil forcé aux États-Unis.

    Mais le voisin du Mexique refuse d’assumer une quelconque responsabilité pour la misère qu’il a lui-même créé. Déverser ses marchandises : oui. Accueillir les pauvres : pas question. Ils traitent donc la question des migrants mexicains de façon militaire. Le mur de Donald Trump n’est en réalité qu’une étape supplémentaire. Car en vérité il y a déjà un mur à la frontière. Plus de 1000 kilomètres de murs de bétons et de grillages disposés de manière discontinue le long d’une frontière qui en fait 3000.

    La proximité des États-Unis favorise au Mexique le développement des narcotrafics. Un mélange de traitement brutal du problème pour le gouvernement de de corruption font que cette situation a dégénéré pour devenir l’une des plus violente du monde. La fédération internationale des droits de l’Homme considère que le Mexique est « la pire situation du continent en matière de droits de l’Homme ». Depuis 2012, 100 000 personnes sont mortes dans la « guerre contre la drogue », 310 000 ont été déplacées et 31 000 ont disparu. 35 journalistes ont été assassinés et 426 agressés dont la moitié par des fonctionnaires de police. Vous n’en entendez jamais parler par les soi-disant défenseurs de la liberté de la presse au Venezuela du type de la dame Debray (la fille par le père). D’après le rapporteur spécial du haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme, les militants des droits humains sont vus par le gouvernement comme des « ennemis de l’État ».

    Le gouvernement, c’est celui de Enrique Peña Nieto, du PRI, le parti qui a été pouvoir 76 années sur les 90 dernières. Ce parti est membre de l’internationale socialiste. Il est donc entièrement soumis au libéralisme. En 2013, Peña Nieto, a privatisé le secteur de l’énergie et notamment la compagnie nationale pétrolière. Celle-ci était sous contrôle de l’État depuis 1938. Cette privatisation appauvrit considérablement l’État mexicain. Un tiers du budget fédéral du Mexique était constitué des recettes apportées par l’entreprise publique. Elle ouvre par contre la voie aux compagnies privées polluantes américaines qui pourront désormais exploiter les réserves du sous-sol mexicain, y compris par fracture hydraulique.

    L’élection du 1er juillet 2018 vise notamment à élire le successeur de Peña Nieto. Les sondages donnent aujourd’hui une avance importante à notre candidat humaniste Andres Manuel Lopez Obrador. Dans son programme, il propose de durcir la lutte contre la corruption de « la mafia du pouvoir ». Pour le peuple, il propose l’augmentation du salaire minimum, des pensions des retraités, la gratuité de l’école et des soins.

    Sa campagne est pour l’instant marquée par l’enthousiasme populaire, les meetings dans les rues et sur les places et donc une avance dans les sondages. Les deux autres candidats principaux sont loin derrière lui, tellement leurs partis respectifs sont détestés au Mexique. Cependant, les précédentes élections présidentielles de 2006 et 2012 ont montré que l’oligarchie mexicaine n’hésitait pas à frauder pour empêcher l’arrivée d’AMLO au pouvoir. En 2006, selon l’université nationale autonome du Mexique « un million et demi de bulletins de vote sont apparus d’on ne sait où, ou bien se sont volatilisés ». Résultat : une avance de 0,3% pour le candidat de la droite. Candidat dont le beau-frère était propriétaire de la société qui gérait les listes et les données électorales. En 2012, AMLO arrive à nouveau en deuxième position, derrière Peña Nieto. Il a été établi que le parti au pouvoir avait massivement acheté des voix, notamment par l’entremise d’un syndicat des enseignants.

    Cette fois, les partisans d’AMLO s’organisent pour surveiller les urnes autant qu’ils le peuvent. S’ils parviennent à déjouer les plans contre eux et gagnent l’élection, ce sera un changement considérable pour le Mexique et toute l’Amérique latine. Pour la première fois, le pays frontalier des États-Unis serait dirigé par notre camp. Cela donnera un signal puissant à tous les nôtres dans tout le continent : la bataille n’est pas perdue, nous pouvons encore infliger des défaites à l’oligarchie et a sa patrie universelle, les États-Unis.

    Bure nous appelle : sortons du nucléaire
    Alors que le secrétaire d’Etat, Sébastien Lecornu, arrivait à Bure, le gouvernement procédait à une expulsion violente du bois Lejuc, de la maison de la résistance, hauts lieux de l’opposition à la construction de la poubelle nucléaire. Plus de 500 gendarmes mobiles ont été mobilisés à cette occasion. La coïncidence est-elle un coup monté pour pourrir le séjour du ministre ? Ou bien une démonstration de force voulue et orchestrée ? Car le cas n’est pas banal. En effet, des recours judiciaires sont en cours. Ils contestent précisément la légalité de l’occupation de la forêt par l’Andra et le début des travaux relatifs au projet d’enfouissement des déchets nucléaires ! La police avant les juges. Voilà la démonstration.


    Le libéralisme à la sauce d’Emmanuel Macron s’exerce contre nos libertés. Mais pourquoi faut-il que l’écologie du ministre Nicolas Hulot s’exerce contre les écologistes. Pourtant, il disait encore il y a peu « on ne peut pas imposer ces déchets comme ça à des populations locales (…) sans concertation, sans transparence ». En fait de transparence, Hulot n’a fait étudier aucune alternative, lui non plus. Comme autrefois à Notre-Dame-des-Landes. Et fait de concertation, il n’y aura eu qu’une répression de plus. Cela fait sans doute plaisir au ministre de l’Intérieur. Il s’aime dans le rôle de celui qui est fort avec les faibles. Mais au-delà de lui, c’est tout le gouvernement qui est engagé, bien sûr.

    Mathilde Panot a montré dans l’hémicycle une photo qui a beaucoup tourné sur les réseaux. On y voit Hulot avec une pancarte contre le site de Bure. Où est passé cet Hulot ? C’est la question que lui a posé la députée du Val-de-Marne le jour même à l’Assemblée nationale. Pendant ce temps, sur le terrain, Caroline Fiat se joignait au rassemblement de tous ceux qui accouraient sur place. Les insoumis essaient d’être utiles au combat commun contre le nucléaire des nombreuses forces qui y sont attelées depuis des années. Car toute l’actualité montre que ce combat est celui de l’intérêt général.
    https://www.youtube.com/watch?v=wImnJAfFUEg

    Chaque semaine j’aborde ce sujet ici, depuis le lancement de la campagne des insoumis pour la sortie du nucléaire https://lafranceinsoumise.fr/nos-campagnes/campagne-sortie-nucleaire qui va culminer avec la votation citoyenne de la semaine du 11 au 18 mars. À présent, je veux revenir sur la question des coûts. Car elle a été pendant longtemps l’argument massue du lobby pro-nucléaire. À présent on l’entend beaucoup moins. Et pour cause.
    Le nucléaire nous coûte déjà cher. Il va nous coûter beaucoup plus cher dans les années à venir. Car durant les dernières décennies, les investissements nécessaires n’ont pas été réalisés. La propagande du lobby nucléaire aura coûté cher pour masquer les problèmes. Et l’omission du sujet par les usines à bourrer le crâne genre « le service public » de « l’information » montre ici sa nocivité. Le résultat de cette mauvaise gestion volontairement masquée par ces médias est que désormais, les pannes, les incidents se multiplient dans les centrales. 18 réacteurs ont dû être mis à l’arrêt il y a quelques mois. La production d’électricité en France a baissé en 2016 selon les chiffres publie le 15 février dernier. Une baisse due aux installations nucléaires. Il donc fallu importer de l’électricité ! Ce qui a provoqué une hausse du coût de l’électricité sur le marché européen et donc celui des importations.

    Les coûts de maintenance ont explosé : de 800 millions d’euros par an dans les années 2000, ils sont passés à plus de 4 milliards d’euros. Dans les années à venir, l’addition du nucléaire va s’alourdir. 17 réacteurs arrivent à la fin de la durée de vie prévue pour eux d’ici la fin de cette mandature. Ce sera ensuite le cas pour les trois quarts du parc d’ici 2027. Si le pays fait le choix de prolonger la dépendance au nucléaire, il faudra faire d’immense travaux dans ces centrales. Il y en a pour 100 milliards d’euros. Autant de ressources qui ne pourront pas être utiliser dans la nécessaire transition énergétique de notre pays. La France est le pays le plus nucléarisé du monde. C’est aussi le pays européen qui accuse le plus de retard par rapport aux objectifs de production en énergies renouvelables. Il n’y a toujours pas en France une seule éolienne en mer. Malgré nos 3000 km de côtes. Malgré les entreprises, les ouvriers, les techniciens qui savent le faire et que nous avons dans notre pays. L’obstination à continuer dans le sens du nucléaire nous lie les mains. Elle nous empêche d’engager la conversion écologique de notre production dans son ensemble.
    Dès lors, il faut lutter. Seule la bataille d’opinion, l’ancrage des arguments dans le débat public, l’éducation de masse peut contribuer à faire avancer l’idée que nous mettrons en œuvre le moment venu : sortir du nucléaire. C’est l’objectif de notre campagne sur le thème. C’est le sens de la votation citoyenne que nous engageons du 11 au 18 mars prochains. Aidez-nous à ouvrir et tenir des bureaux de vote partout dans le pays. https://lafranceinsoumise.fr/groupes-appui/les-evenements-locaux

    Détruire les services publics, c’est détruire l’État
    Jeudi 1er février, Gérald Darmanin et Edouard Philippe ont annoncé les contours du plan du gouvernement pour la fonction publique. Pour l’occasion, tout le vocabulaire managérial du secteur privé était convoqué. Il s’agit de « moderniser et d’assouplir » la fonction publique. De la rendre « plus agile et plus véloce ». Les suppressions de postes prévues sont renommées « plan de départ volontaire ». Les annonces s’apparentent davantage à une entreprise de démantèlement de l’État.


    L’opération doit permettre d’appliquer le plan d’austérité de près de 80 milliards d’euros qu’Emmanuel Macron a promis à l’Union européenne. Le plus grand plan social du pays dans les prochaines années sera donc mis en place par le gouvernement lui-même. Il prévoit de supprimer 120 000 postes de fonctionnaires. Pour légitimer cette saignée, le gouvernement et ses relais auront bien sûr recours à la fable selon laquelle la France regorgerait de fonctionnaires inutiles. Ce discours idéologique des libéraux est bien loin de la réalité. Un récent rapport de France Stratégie nous apprend que notre pays compte, proportionnellement à sa population, bien moins de fonctionnaires que le Canada, la Finlande, la Suède, le Danemark ou encore la Norvège. Le nombre d’emplois publics est par ailleurs en baisse depuis 15 ans.

    Ainsi, le nombre d’emplois publics dans l’éducation est passé de 30 pour 1000 habitants à 26 pour 1000 habitants. Avec les conséquences que l’on connait sur la dégradation de notre système scolaire. Dans la santé, le nombre de fonctionnaires stagne depuis 2000 alors que les besoins ont considérablement augmenté, notamment du fait du vieillissement de la population. Rajouter à cela de nouvelles réductions d’effectifs aggravera les dysfonctionnements des services publics. La qualité du service rendu baissera inévitablement, quel que soit le dévouement des agents. Ce qui servira de prétexte, le moment venu, pour privatiser.

    L’attaque contre les fonctionnaires et le service public ne s’arrête pas là. Elle comprend un volet de précarisation. Le gouvernement veut appliquer aux salariés des services publics les mêmes recettes qu’il a mis en œuvre pour les salariés du privé avec les ordonnances. Ainsi, il annonce un recours accru aux contractuels. Ce mot désigne les agents du service public qui ne sont pas des fonctionnaires titulaires mais embauchés avec des contrats précaires. Une précarité qui peut s’avérer extrême : dans la fonction publique, il est autorisé de renouveler des CDD pendant 6 ans. Le plan prévoit aussi de s’attaquer aux instances de représentation du personnel, sur le modèle de la destruction des CHSCT opérée par les ordonnances dans le privé. Deux mesures qui vont accroitre considérablement le mal-être au travail qui touche déjà la fonction publique comme l’ont montré les mobilisations dans les EPHAD et dans les prisons. Au moment même où ces annonces étaient faites, les députés de la majorité refusaient de discuter de la proposition de loi de la France insoumise pour reconnaitre les conséquences du burn-out comme maladies professionnelles.

    En vérité, pour une grande partie de la fonction publique, le mouvement de contractualisation – précarisation est déjà bien engagé. Un agent sur cinq est précaire dans les services publics. Dans la fonction publique territoriale, les contractuels représentent désormais une majorité des nouvelles embauches. Le gouvernement souhaite poursuivre et amplifier ce mouvement, notamment en l’ouvrant aux hauts-cadres de l’État, pour l’instant épargnés. Cela revient à dire qu’en lieu et place d’agents titulaires dédiés au service de l’État, le gouvernement veut privilégier pour diriger les administrations des gens qui seront de passage dans la fonction publique, entre deux postes à la tête d’entreprises du CAC40.

    On comprend mieux pourquoi, cet été, il refusait systématiquement nos amendements à la loi de moralisation pour interdire le pantouflage dans la haute fonction publique et prévenir les conflits d’intérêts. Il ne veut pas interdire ces pratiques mais les généraliser. Emmanuel Macron construit un État capté par la caste et tourné vers le service de ses intérêts. C’est dans ce sens qu’il faut également comprendre la loi sur le droit à l’erreur. Elle signifie concrètement moins de contrôles et de sanctions pour les entreprises frauduleuses. Par exemple, plus d’amendes pour celles qui ne respectent pas le droit du travail.
    Le statut de la fonction publique, dans le collimateur du gouvernement, n’est pas un cadeau fait aux fonctionnaires. Il existe pour garantir l’existence d’un corps dédié à l’intérêt général et protégé de l’influence des intérêts privés. C’est pourquoi nous opposons à l’entreprise de destruction du gouvernement la titularisation des précaires des fonctions publiques et la revalorisation des salaires, gelés depuis 2010. Nous proposons de durcir les règles pour les hauts-fonctionnaires contre les conflits d’intérêts, d’allonger les périodes d’interdiction d’exercer une fonction privée après avoir exercé une activité publique dans le même secteur. Nous sommes pour un État au service de l’intérêt général. La vraie réforme dont la fonction publique a besoin est celle qui la mettra à l’abri des puissances de l’argent qui veulent détourner ses missions à son profit.

    Tu fumes ?
    L’industrie du tabac est l’une des plus meurtrières du monde. Son commerce engendre de fortes dépendances et provoque 7 millions de décès prématurés par an. Le lobbying des multinationales du tabac est puissant. Nous en avons eu un nouvel exemple lors de l’élaboration par la Commission européenne d’une directive sur le sujet en 2014. L’épisode fut notamment marqué par la démission d’un commissaire européen qui était soupçonné d’avoir reçu des pots de vin.


    En décembre dernier, la Commission a présenté les actes d’application de cette directive. Sans surprises, ils sont extrêmement favorables aux cigarettiers. Notamment en ce qui concerne la lutte contre le marché noir des cigarettes. Ce n’est pas un petit sujet puisque ce marché noir pourrait représenter jusqu’à 10% du marché légal. Il sape les politiques de santé publique anti-tabac mises en place par les États. Il représente un manque à gagner fiscal pour les États de 10 milliards d’euros en Europe.

    Les cigarettiers sont reconnus par tout le monde comme étant des acteurs centraux de ce marché illégal. Plusieurs d’entre eux ont été condamnés par la justice pour avoir organisé eux-mêmes le marché noir. Pourtant, la Commission européenne n’a rien trouvé de mieux que de confier une grande partie du processus de traçabilité et de suivi aux multinationales elles-mêmes. C’est eux qui sont responsables pour l’apposition des codes qui permettent le suivi sur les paquets. Puis, c’est encore à eux que la Commission européenne confie la gestion, et la transmission des données relatives à la production dans les usines. Les mêmes usines à partir desquelles est organisé le marché parallèle, avec la complicité des cigarettiers.

    Ces différents textes auraient dû passer inaperçus, sans vote. Il y aura finalement le vote du Parlement européen. C’est uniquement du fait du député insoumis Younous Omarjee. Parce qu’il l’a demandé. Il a, en effet, pris la tête de ceux qui, au niveau européen, refusent que les collusions entre la Commission et les fabricants de cigarettes ne mettent en péril les efforts de santé publique mis en œuvre par les États membres.

    Car la directive européenne, trop laxiste, pourrait compromettre l’application d’un protocole de l’Organisation Mondiale de la Santé signé par divers États et qui devrait entrer en vigueur d’ici cet été. Ce protocole pose le principe de l’exclusion des cigarettiers de la lutte contre le marché noir. Les parties prenantes reconnaissent « la diversité des stratégies et tactiques employées par l’industrie du tabac pour parvenir à s’ingérer dans l’élaboration et la mise en oeuvre des mesures de lutte antitabac » . 35 États, dont la France, ont déjà ratifié ce protocole. Il deviendra contraignant lorsque ce nombre montera à 40 États, ce qui devrait être le cas d’ici juillet. L’OMS s’inquiète que l’Union européenne fasse passer des textes contraires juste avant l’entrée en vigueur de son protocole. L’organisation voit donc d’un bon œil le renfort qu’apporte au sein des institutions européennes Younous Omarjee. L’eurodéputé insoumis et le directeur général de l’OMS ont d’ailleurs co-signé une tribune.

    Le mardi 20 février, Younous Omarjee s’est retrouvé seul contre tous à défendre son « objection », puisque c’est ainsi que s’appelle la procédure parlementaire qu’il a utilisée. Devant la Commission environnement du Parlement européen, presque tous les membres ont voté contre lui. Et donc, avec les empoisonneurs et leurs complices de la Commission.

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    • Extraits de l’analyse

      Mais le fondamental est que, petit à petit, la scène politique à droite retourne à sa configuration ancienne RPR/UDF. D’un côté la droite de toujours, les bourgeois flanqués de petit bourgeois qui s’y croient. De l’autre le marais avec Macron. Mais encore faut-il qu’il en reste le roi. La spécialité du « centre » est l’émiettement et la guerre des chefs. Et l’opportunisme électoral… Ils se débanderont au premier coup de canon électoral tiré au but. Ici, les partielles jouent le rôle de tirs d’essai. Les LR ont gagné, les macronistes ont perdu. Et rien d’autre ne peut compter que la réalité.

      La peur et le dégoût comme nourriture quotidienne, c’est le terreau du pouvoir médiatique qui vous « révèle » ce que personne ne veut que vous sachiez. Le pouvoir médiatique est d’essence complotiste.

      La centralité de Macron à droite nous aide car elle empêche l’ancienne droite de se recomposer et de construire un rassemblement autour d’elle. La dynamique du changement peut alors rester de notre côté.

    • « J’appelle Benoit Hamon à se retirer de la vie politique »
      https://www.lemediatv.fr/articles/j-appelle-monsieur-benoit-hamon-quitte-la-vie-politique

      Macron et le CAC40 peuvent compter sur les médias pour assommer la population et dénigrer La France Insoumise. Mais je m’aperçois que personne n’est meilleur que Hamon pour nuire à la gauche. BHL, Schneidermann, Pierre Laurent ou Plenel ne lui arrivent pas à la cheville.

      Ce matin le JDD publie « l’appel » de Benoît Hamon à la France insoumise qui devrait « mettre entre parenthèses sa stratégie solitaire ». Pourtant, une semaine plus tôt Hamon refusait de participer à la campagne pour la sortie du nucléaire, une campagne pensée pour l’unité d’action, sans logos ni code couleurs qui pourraient rappeler LFI. Son mouvement était sollicité depuis décembre pour participer à ce combat crucial. Sa porte-parole a tenté d’expliquer l’inexplicable dans une bouillie de langue de bois si chère au PS agonisant :

      « Lorsque la France insoumise nous a contacté, nous avons consulté les ONG avec qui nous avons l’habitude de travailler. Nous avons estimé que ces dernières menaient depuis longtemps un travail de long terme, et qu’il ne fallait pas les court-circuiter avec une votation citoyenne. C’est pourquoi nous n’avons pas rejoint le comité de pilotage. » La porte-parole précise la stratégie de Génération-s : « Nous sommes bien évidemment pour la sortie du nucléaire, mais nous pensons qu’il faut proposer un plan économique et social plus cohérent, au sein duquel le sujet trouverait sa place, de concert avec les ONG. Nous n’avons pas à nous substituer à elles. »

      Donc, un jour il refuse l’unité politique, une semaine plus tard il la réclame, dénigrant ceux là même qui la mettent en oeuvre. C’est de la bêtise ou de la malveillance ? En tous cas, c’est médiocre et mal intentionné :

      « Il y a unité syndicale, il doit y avoir unité politique à gauche. Ce qui est en jeu dépasse nos petites personnes. C’est le service public : son avenir ou sa fin. J’appelle donc les dirigeants de La France insoumise à mettre entre parenthèses leur stratégie solitaire pour ajouter leur force à la mobilisation unitaire », souligne M. Hamon.

      Il se prend pour qui ? Si seulement il avait montré par le passé une capacité à rassembler et à construire une opposition. Mais non. Rien de rien. Que des moulinets et des invocations, des paroles, des gesticulations.
      N’était-il pas solitaire, lui plutôt, avec ses 6% du premier tour, quand il était insulté par ses anciens amis Valls et Hollande, mais justifiait son incapacité à quitter le PS uniquement par la nécessité de rembourser les dépenses électorales ? Dépenses qui ont atteint des montants astronomiques rapportées au nombre de voix et à la durée de la campagne. Dépenses que l’on va éplucher avec intérêt car il serait intéressant de comprendre comment il est possible de dépenser autant d’argent en si peu de temps, pour des meetings vides (des jauges grand maximum à 2000 personnes à Lille, souvent quelques centaines), une communication indigente, une absence de militants pour tracter ou « dépenser » des supports de campagne.

      Il va falloir commencer à s’intéresser sérieusement à un personnage d’une telle duplicité.

      Par exemple, de véritables tactiques d’apparatchik sont pratiquées par Hamon en Juillet 2016 pour laisser passer la loi travail : Il préférait une tribune dans la presse au dépôt d’une motion de censure !!! Lisez l’article, le rappel des faits est gratiné. Il montre que 7 mois avant sa candidature à l’élection présidentielle, Benoît Hamon n’est toujours pas de gauche et ne veut toujours rien tenter contres ses amis « progressistes » néolibéraux du PS. Cette phrase du journaliste résume bien la fermeté des convictions du personnage : « certains avaient évoqué l’hypothèse d’un raté calculé, et ce afin de ne pas se faire exclure du PS. Le Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis a lui toujours indiqué que le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement aurait pour conséquence l’exclusion du parti. »

      Lutter contre la loi travail semble ainsi bien difficile pour celui qui a intrigué en faveur de Valls quelques mois plus tôt. Et il est effectivement logique de penser qu’en aidant Valls à devenir premier ministre, en coulant Ayrault, Hamon savait qu’il aurait à couvrir des menées ultra libérales, voire les soutenir. On ne devient pas Ministre de l’Education pour quelques mois en soutenant un type comme Valls sans se compromettre avec quelques promesses de soutien le moment venu. Ce Rastignac du PS est finalement très simple à lire. Un Macron aux petits pieds.

      Le récit du complot dans la presse : « Benoît Hamon, alors ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire, apporte la caution de l’aile gauche à la manigance qui aboutit le 30 mars 2014, soir de déroute pour le gouvernement aux élections municipales. Les maroquins tournent : Arnaud Montebourg voit ses prérogatives élargies à l’Économie, Benoît Hamon est promu à l’Éducation nationale. »

      « La caution de l’aile gauche »... Comme en 2012 contre Mélenchon. Hamon n’existe que par la capacité de nuisance qu’il construit patiemment et offre aux néolibéraux comme un rempart le moment venu. Il est ainsi le chien de garde de cette sociale démocratie à bout de souffle qui a élevé Macron en son sein. Toutes ses indignations sont feintes. A la fin il ne rallie jamais la gauche. Il lui demande de se rallier à lui. Incroyable vanité ! Et désespérante bêtise des quelques centaines de milliers de gens, souvent très diplômés, qui n’ont pas été assez rigoureux pour comprendre l’esbroufe.

      Pourtant le tombeur de Ayrault est-il un mystificateur si chevronné ?

      En juin 2017 il perd les élections législatives dans sa commune de Trappes sérieusement ébranlée par le communautarisme. Or à Trappes aux présidentielles, il avait fait 24,23 % quand Mélenchon faisait 32,62 % et Macron 17,65 %. On s’aperçoit que le peuple d’une banlieue en grande difficulté, qui l’a vu à l’oeuvre pendant 5 ans, comprend mieux la vacuité du personnage que les cadres supérieurs et les intellectuels des centre-villes qui pensent voter pour un défenseur du bien commun. Les citoyens savent qu’une caution, un rempart, un faux nez, ne peut rien changer à leur vie quand ils ont besoin que les politiques soient charpentés et déterminés pour affronter les multinationales de l’eau ou de l’électricité qui coupent les robinets….

      Cette duplicité est aussi révélée par le fait que sa femme n’est pas la simple citoyenne ayant droit à la confidentialité qu’il réclame pour elle en invoquant le féminisme :

      « Je trouve incroyable qu’en 2016, une femme puisse dire d’une autre qu’il faille qu’elle se cache derrière son compagnon, en l’occurrence moi, avait répliqué Benoît Hamon.
      J’ai une grande admiration pour ma femme. Elle souhaite rester discrète sur sa vie, on est au 21e siècle, on a deux carrières différentes et ce n’est pas parce que je fais de la politique que je dois l’imposer à ma femme et à mes filles ».

      Mystification à nouveau. Séchons vite les larmes des « progressistes » sociaux démocrates bouleversés par l’évocation de la femme et des enfants et intéressons les aux faits : sa femme est bel et bien une activiste politique, Gabrielle Guallar, qui a bataillé pour le compte de son employeur en faveur de l’ouverture des magasins le dimanche, a défendu la casse sociale des lois Macron au sein même du sénat, le 10 mars 2015 devant une commission spéciale chargée d’examiner la loi Macron. Elle est lobbyiste pour Bernard Arnault. Ses activités professionnelles lui imposent d’aller contre les idées que son mari professe, voire d’intriguer comme le font les lobbyistes pour amender les propositions de loi, les rédiger carrément, obtenir des révisions en catimini au petit matin, inviter les plus récalcitrants en voyage ou les couvrir de cadeaux. C’est ce que font les lobbyistes comme elle. Lire l’article ici.

      On ne lui interdit pas de l’être d’ailleurs. A chacun son éthique et sa morale. Les lobbyistes sont l’ADN de l’Europe et ils ont pignon sur rue. Ils représentent même la quintessence de la réussite politique de notre temps : être capable d’influencer au point que les lois sont contournées, détournées, dévoyées, et de telle manière que le citoyen ne pourra jamais défendre l’intérêt publique. Oui Madame Hamon peut parfaitement passer ses journées professionnelles à pourrir la vie de Monsieur Hamon, soi-disant représentant du peuple de gauche. Mais on interdit à Monsieur Hamon de nous le cacher. Ainsi, quand il est devenu Ministre de l’éducation nationale, Monsieur Hamon n’a pas expliqué aux citoyens que le chef de Madame Hamon chez Arnault était aussi le Président du conseil d’administration du CNED, un organisme financé par… l’Education nationale. Même le Canard enchaîné s’en était offusqué.

      Beaucoup de cachotterie pour quelqu’un qui donne des leçons à la terre entière. Et pourtant, cela nous l’aurait presque rendu sympathique finalement, s’il avait eu ce petit sursaut d’exigence morale, et nous avait révélé qu’il vivait avec un ennemi politique direct, très haut placé et très actif. On aurait imaginer les empoignades idéologiques et les crêpages de chignon, la difficulté d’expliquer aux enfants que papa veut réformer l’Europe mais que maman ne veut pas… Mais je déraille. Voilà que je parle des enfants comme un vulgaire Hamon.

      Il aurait pu dire : "ok, elle est de droite, d’extrême centre, je suis de gauche, on vit comme cela, ça ne vous regarde pas ». Il aurait aussi pu dire : « son salaire extravagant (ce genre de poste est au-delà des 10 000 euros bruts mensuels) ne me pousse pas à mener la grande vie et notre appartement n’est pas (indirectement) payé par Bernard Arnault, car je mets un point d’honneur à dissocier ma vie privée de ma vie politique » .

      Mais au lieu de cela il la fait passer pour une oie blanche dont il se dit fier des diplômes (Collège d’Europe de Bruges, le ENA européen, particulièrement ultra libéral), en escamotant la réalité de ce qu’elle est : une activiste politique au service direct d’un des oligarques les plus voraces de la place. Il nous la fait passer pour une brave femme innocente et inoffensive qu’il conviendrait de protéger, et nous prend pour des abrutis. Récurrent chez ce monsieur. La duplicité comme art de vivre.

      Et les sujets d’étonnements ne s’arrêtent pas là.

      Dans le JDD ce jour, il rappelle qu’il ne « fait pas partie de ceux qui pensent que la reconquête des classes populaires passe par l’abandon de l’Europe » .
      « Nous sommes d’accord sur le constat. L’Union européenne est mal gouvernée. Mais nous avons un désaccord stratégique car LFI envisage sérieusement une sortie de la France de l’euro et de l’union européenne. C’est une erreur majeure. »

      Or il s’allie avec Varoufakis qui a craqué lors du bras de fer avec l’Eurogroupe et contribué à plonger la Grèce dans le moyen âge social. L’histoire de Tsipras et Varoufakis est en train de s’écrire. Il est désormais clair qu’ils ont joué un rôle actif de défense du système ultra libéral imposé par l’Europe aux Etats. Et Hamon ne trouve rien de mieux que de s’allier à eux.
      Mais ce type n’a t’il aucune pudeur ? Est-il prêt à toutes les combines pour s’inventer une façade « progressiste » respectable ? Il fonctionne tout le temps sur des manoeuvres d’appareil, des alliances de circonstances, l’incapacité profonde à se forger une conviction. Tout pour la survie politique et le remplissage de l’égo. C’est ce qui le caractérise le mieux finalement : le tout à l’égo.

      Voici plus bas ce qui est disponible entre autres concernant Varoufakis et la Grèce (sur le site d’Olivier Berruyer les-crises.fr). C’est une longue analyse sérieuse et documentée qui montre que l’Europe actuelle ne se réformera pas. Elle se quittera. Les forces à l’oeuvre au sommet ne laisseront jamais le pouvoir leur échapper. La Grèce en a apporté la preuve. Les paradis fiscaux constitutifs de l’Europe actuelle en apportent une seconde preuve.

      Un passage de l’étude d’Eric Toussaint :

      Dès le mardi matin 24 février, les médias ont affirmé que le retard était la preuve que Varoufakis était incompétent. Varoufakis commente : « Une accusation à laquelle je ne pouvais pas répondre sans dire que j’avais secrètement négocié avec les créanciers avant de soumettre officiellement ma liste » (p. 286). Le pire était à venir : quelques heures plus tard, la presse grecque révélait le contenu du document envoyé par Varoufakis à l’Eurogroupe et annonçait que ce document avait été écrit par Declan Costello de la Commission européenne, ce qui était largement vrai. Comme le reconnaît Varoufakis : « Mon sang n’a fait qu’un tour, j’ai pris mon ordinateur portable, ouvert ma liste de réformes, cliqué sur « Dossier », puis sur « Propriétés », et j’ai vu qu’à côté d’« Auteur » apparaissait « Costello Declan (ECFIN) [Affaires économiques et financières] », et juste en dessous, après « Entreprise », deux mots couronnant mon humiliation : « Commission européenne » » (p. 287). [5
      Varoufakis poursuit son récit et dit que toute honte bue, il se rend à la réunion du Conseil des Ministres. Il affirme qu’après deux heures de discussion, il a obtenu le feu vert
      des ministres pour poursuivre les négociations sur la base du texte qu’il avait envoyé la veille à l’Eurogroupe. Varoufakis ne donne aucun détail sur la discussion qui a eu lieu lors de cette réunion ni sur les personnes qui étaient présentes.
      Heureusement, d’autres sources sont disponibles pour se faire une idée correcte des discussions qui ont eu lieu lors de ce Conseil des Ministres restreint. Voici un extrait d’un article rédigé par une journaliste bien informée du quotidien grec Kathimerini : « Dans les sommets gouvernementaux, les frictions internes se sont exprimées lors de la réunion du Conseil Gouvernemental d’hier, où le ministre de la Reconstruction productive, de l’environnement et de l’énergie, Panagiotis Lafazanis, a exprimé de fortes réserves à l’égard des engagements pris par le gouvernement avec une liste des réformes envoyées aux partenaires et a demandé des clarifications, principalement au sujet des privatisations, qui concernant son ministère, mais aussi en référence à l’engagement pris de poursuivre l’harmonisation du marché de l’électricité et du gaz naturel avec les normes du marché et la législation de l’UE. Mme Nadia Valavani [6] a soulevé la question de la mise en œuvre rapide du règlement des arriérés de dette. De la part d’autres ministres, cependant, on percevait des murmures de désapprobation quant au fait qu’ils n’avaient pas vu le texte dans sa forme finale avant qu’il ne soit envoyé. » [7]

      Et LFI ferait une erreur majeure en s’éloignant des liquidateurs de l’Eurogroupe ? Ceux qui ont traité le nouvel allié de Hamon d’une telle manière et qui ne sont pas élus ? Par quel miracle Hamon imagine-t’il les combattre quand le vote n’est même pas une solution ? On comprend pourquoi il ne dit jamais rien des moyens qu’il compte utiliser pour réformer en profondeur l’Europe actuelle de l’intérieur. Il ment par omission. Il n’a aucun plan.

      Hamon est un enfumeur professionnel qui surfe sur la peur des gens à remettre en question sérieusement le système de prédation dans lequel ils vivent depuis toujours. Il trouvera toujours des angles d’attaque destinés à leurrer ceux qui sont influencés par la propagande du "no alternative ». C’est son fond de commerce.

      On l’ a vu avec le revenu universel. La LFI se bat pour une reconstruction du travail et de l’emploi en luttant contre les multinationales (LVMH notamment !) qui ne paient pas d’impôts quasi légalement, qui poussent Valls (poussé par Hamon !) et Macron pour financer leur recherche ou leurs licenciements, qui tronquent leurs données concernant leurs empreintes environnementales, etc. Alors, au lieu de rejoindre LFI, Hamon doit inventer pour se différencier et appâter les naïfs qui n‘ont plus aucune culture politique, et surtout aucune velléité de creuser : il invente le miroir aux alouettes d’un revenu qui bénéficierait à toutes et à tous… Avec l’argent de qui ? En taxant les multinationales sans quitter l’Europe ? Par simple pouvoir de conviction verbal ? Tartuffe. Ici un article qui remet les pendules à l’heure sur cette énième esbrouffe :

      « Ainsi, la redistribution des richesses et la fin de l’exploitation ne passera pas par la proposition de revenu universel d’un Hamon, qui a fait ses bancs d’école au PS et au gouvernement. Il y a, sur ce terrain là, une bataille à mener. De plus, il serait pour le moins utopique de croire que les classes dominantes laisseraient tout à coup financer un revenu universel à la hauteur d’un niveau de vie décent, acceptant ainsi une redistribution des richesses à laquelle elles passent au contraire leur temps à s’opposer - en refusant d’interdire les licenciements, en faisant pression sur les salaires à la baisse, en détricotant la sécurité sociale et le droit du travail, en organisant le chômage. Ainsi, si l’on veut imaginer un véritable « revenu universel », cela passera d’abord par la lutte pour la baisse du temps de travail, via son partage entre toutes et tous. »

      Dans le registre de la vacuité des propositions, cette note de blog ici, avec ce passage :

      « On trouve des tas de choses séduisantes dans le programme de Hamon, comme mettre “une dose de proportionnelle” dans les élections législatives, reconnaître le vote blanc ou encore un “49.3 citoyen” qui permettrait à des gens d’avoir une incidence sur la proposition ou le vote d’une loi. Bref, ça ne mange pas de pain comme on dit. D’autres points consistent essentiellement à réparer les dégâts commis par le gouvernement dont Hamon fut un temps ministre : abroger la loi travail, par exemple, passe pour une mesure particulièrement “de gauche”, même si Hamon n’aurait pas eu besoin de le proposer s’il avait voté la motion de censure déposée par l’opposition au moment du passage en force de la loi. D’autres mesures sont carrément anecdotiques et ne parlent qu’aux cadres et professions intellectuelles qui, il est vrai, ont constitué la plus grande part des votants à la primaire de la “Belle Alliance populaire” qui n’avait de populaire que le nom. Par exemple, le droit à la déconnexion (pourtant déjà présent dans la loi Travail qu’il se propose d’abroger) qui ne concerne guère les employés et ouvriers, ou encore le revenu universel, qui comme son nom l’indique, est versé aux pauvres comme aux classes moyennes ou aux gens aisés. »

      Voilà, j’ai pris quatre heures à bosser sur le cas de ce sinistre personnage parce qu’il m’a mis en colère avec cette nouvelle démonstration de sa cuistrerie dans le JDD, et aussi parce que j’en suis arrivé à penser que c’était une erreur de l’ignorer. L’insignifiance intellectuelle et politique ne supprime pas le danger. Au contraire. La démagogie est la plus insidieuse des armes à combattre et Hamon est plus dangereux que la droite et le CAC40 réunis finalement.

      Il va falloir que nous soyons costauds en face de gens dénués de toute fierté. Il faudra éplucher leurs arguments et les dénoncer un à un, en leur opposant toujours notre programme politique.

      Mais le timing est bon. Il faut les démasquer maintenant et ne pas avoir à le faire 6 semaines avant le premier tour…

      Deeplo.

      http://www.lejdd.fr/politique/benoit-hamon-jappelle-la-france-insoumise-a-mettre-entre-parentheses-sa-strate

      http://revolutionpermanente.org/Benoit-Hamon-et-la-fausse-bonne-idee-du-revenu-universel

      https://blogs.mediapart.fr/revue-frustration/blog/130217/hamon-est-il-vraiment-tres-gauche

  • Quel est le dernier délinquant en col blanc à avoir fait de la prison ? - Libération
    http://www.liberation.fr/checknews/2018/02/21/quel-est-le-dernier-delinquant-en-col-blanc-a-avoir-fait-de-la-prison_163

    Alors que le parquet vient de requérir trois ans ferme contre Jérôme Cahuzac, vous nous avez demandé sur CheckNews à quand remontait la dernière condamnation d’un « col blanc » à de la prison ferme.

    Cette question intervient alors que le parquet vient de requérir trois ans de prison ferme contre Jérôme #Cahuzac. Soit la peine à laquelle il avait déjà été condamné en première instance pour « fraude fiscale » et « blanchiment de fraude fiscale ». L’ancien ministre du Budget cherche dans ce nouveau procès à éviter la prison. Dans son premier jugement, le tribunal correctionnel avait écarté tout aménagement de peine, en raison d’une faute qualifiée « d’une exceptionnelle gravité ». Cela signifie que si la cour d’appel confirme cette décision, il devrait aller en prison.

    Dans ce contexte, un internaute a demandé à CheckNews quelle est la dernière fois qu’un délinquant en col blanc a été condamné à de la prison, et a effectué sa peine (ou au moins d’une partie).

    Qu’est-ce que la délinquance en col blanc ?

    La réponse à la question demande d’abord de définir la « délinquance en col blanc ». L’expression a été inventée par le sociologue américain Edwin Sutherland en 1939, qui la définit ainsi : un ensemble de délits « commis par une personne respectable et de haut rang social dans le cadre de sa fonction ». Le sociologue Alexis Spire, dans un article « pour une approche sociologique de la délinquance en col blanc », explique que Sutherland cherchait ainsi à « mettre en lumière l’importance des délits commis par les élites et dénoncer leur relative impunité ».

    Pierre Lascoumes, auteur de Sociologie des élites délinquantes, précise qu’« il s’agit des actes transgressifs commis par des personnes qui exercent des responsabilités dirigeantes dans les entreprises et les organismes publics, ainsi que les fraudes commises par les commerçants et professions libérales ».

    La délinquance en col blanc désigne donc plutôt les élites (politiciens ou patrons de grandes entreprises) commettant des délits (d’ordre financier) qu’une infraction précise. C’est une définition sociologique, et non juridique.

    Il n’existe aucune donnée sur les condamnations et peines d’emprisonnement des détenus en fonction de leur catégorie sociale professionnelle. Les données disponibles à propos des infractions de délinquance économique et financière (fraude fiscale, manquement à la probité, banqueroute ou abus de biens sociaux) peuvent concerner un Jérôme Cahuzac, un grand patron d’entreprise ou un français lambda.

    Des peines globalement peu dissuasives

    Globalement, les chiffres disponibles permettent de constater que pour l’ensemble de ces délits, les peines sont plutôt légères. La condamnation à la prison ferme est plutôt rare. Ajoutons qu’elle n’implique pas forcément une incarcération, les peines pouvant être aménagées.

    Le 16 janvier 2018, le directeur des affaires criminelles et des grâces Rémy Heitz a communiqué des données concernant la fraude fiscale, lors de son audition à l’Assemblée nationale par la mission sur le verrou de Bercy. En 2016, 524 condamnations pour fraude fiscale ont été prononcées, dont 21% comportaient des peines de prison ferme, contre 32% pour l’ensemble des contentieux. Mais selon les chiffres fournis par le ministère de la Justice, le quantum des peines d’emprisonnement ferme ne dépasse pas un an en moyenne. Ce qui signifie que dans les faits, les peines sont pour la plupart aménageables.
    [voir tableau dans l’article]
    Si l’on regarde les condamnations pour d’autres infractions, le taux d’emprisonnement ferme se situe à peu près dans la même fourchette. Par exemple, sur les manquements à la probité, qui comprennent les délits de favoritisme, concussion, corruption, détournement de biens publics par une personne dépositaire de l’autorité publique, prise illégale d’intérêt, trafic d’influence et recel de ces délits. « En 2016, sur les 252 condamnations prononcées pour manquement à la probité, 169 ont été assorties d’une peine d’emprisonnement (67%), dont 38 avec de l’emprisonnement ferme (22%) pour tout ou partie avec un quantum moyen d’emprisonnement ferme s’élevant à 12,1 mois », précise le ministère de la Justice.
    [voir tableau dans l’article]
    Pour les abus de biens sociaux, le quantum des peines se situe en deçà d’un an, tandis que celui des peines de prison pour banqueroute est encore plus minime, ne dépassant pas six mois en 2014 et 2015 et baissant à 3,4 mois selon les données provisoires pour 2016.
    [voir tableaux dans l’article]
    Non seulement les peines d’emprisonnement fermes sont assez peu courantes quand l’on étudie les délits qui peuvent s’apparenter à de la délinquance en col blanc, mais les peines sont souvent si faibles que les prévenus ont de grandes chances de bénéficier d’un aménagement de peine.

    Un bilan de l’activité du Parquet national financier en témoigne. Créée en 2013 après l’affaire Cahuzac, cette juridiction a pour objet de traquer la grande délinquance économique et financière, même si elle n’est pas le seul parquet à traiter des affaires financières. Dans un rapport parlementaire sur le PNF, les députés Sandrine Mazetier et Jean-Luc Warsmann pointaient des « peines prononcées trop peu dissuasives ». Et s’ils notaient, à propos des condamnations pour fraudes fiscales dans les affaires suivies par le PNF que « les peines sont de plus en plus lourdes, faisant du délit de fraude fiscale l’infraction délictuelle la plus sévèrement réprimée du droit pénal français », ils ajoutaient que « les peines d’emprisonnement ferme sont le plus souvent réservées aux dossiers qui relèvent de la récidive ou qui sont connexes à d’autres infractions. La majorité des condamnations définitives sanctionnant la fraude fiscale comportent des peines d’emprisonnement avec sursis, généralement inférieures ou égales à 18 mois ».

    A la recherche d’un col blanc en prison

    Cette « clémence » semble se confirmer au regard des très rares incarcérations que nous avons pu recenser, parmi les affaires les plus médiatisées ces dernières années.

    Parmi les cas les plus célèbres : Jérôme Kerviel, condamné à trois ans de prison ferme pour avoir causé une perte de 4,9 milliards d’euros à la Société générale. Le trader a passé 150 jours incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis en 2014, avant de bénéficier d’un aménagement de peine et d’être libéré sous bracelet électronique.

    Plus loin dans le temps, Pierre Botton et Bernard Tapie. Condamné en 1996 à cinq ans de prison dont dix-huit mois avec sursis avec mandat de dépôt, Pierre Botton a passé 602 jours derrière les barreaux. Bernard Tapie, condamné en 1995 à deux ans de prison dont huit mois ferme pour le match truqué OM-Valenciennes, a passé 165 jours en prison en 1996 avant de bénéficier d’une liberté conditionnelle.

    Plus récemment, le cas de la sous-préfète Testart-Mallemanche avait donné lieu à sa condamnation à trois ans de prison ferme pour corruption. Une peine confirmée en appel en novembre 2017. Son pourvoi en cassation étant suspensif, l’intéressée n’est toutefois pas passée par la case prison.

    Si notre recherche ne prétend pas à l’exhaustivité, nous n’avons pas retrouvé de col blanc ayant effectué une peine de prison ferme ces deux dernières années.

    L’homme d’affaires Nadav Bensoussan, dirigeant de la société France Offshore, a bien été condamné en juillet dernier à cinq ans d’emprisonnement, dont trois avec sursis, mais le tribunal n’a pas prononcé de mandat de dépôt. Et sa peine ferme, ramenée à deux ans, est donc aménageable. Il pourrait échapper à l’incarcération, même si son conseil, Me Jean-Marc Fédida, assure qu’« il n’y a plus aucune espèce de tolérance à l’égard de ce qu’on appelle la délinquance financière ». Sur les aménagements de peine, « les juges d’application des peines n’accordent plus aucune faveur », souligne-t-il.

    Parmi les autres affaires emblématiques poursuivies par le parquet financier, l’héritière de Nina Ricci, Arlette Ricci, avait elle aussi été condamnée en première instance à un an de prison ferme pour fraude fiscale. Sauf qu’elle n’a même pas eu à bénéficier d’un aménagement de peine, celle-ci ayant été ramenée en appel à trois ans de prison avec sursis.

    Serge Dassault, autre délinquant financier célèbre, a quant à lui écopé d’une peine « minimaliste » : une amende de 2 millions d’euros, quoique les faits « auraient mérité une peine de prison ferme », mais qui n’aurait eu « aucun sens » vu l’âge du prévenu, avait précisé le président du tribunal.

    D’autres affaires, pas forcément poursuivies par le PNF, pourraient s’apparenter à de la délinquance en col blanc. Sans que les prévenus se retrouvent en cellule. Willy Bernard, président du club de football d’Angers, a été condamné à deux ans ferme pour fraude fiscale en mars 2017, mais sans mandat de dépôt. Alors que la Cour de cassation a rejeté son pourvoi en début de mois, son avocat confirme à CheckNews avoir « bon espoir » que son client puisse bénéficier d’un aménagement de peine.

    Toujours dans le milieu du football, l’ex-entraîneur de Caen Franck Dumas a été condamné pour fraude fiscale en janvier 2017 à 26 mois de prison ferme. Mais l’entraîneur a fait appel, et celui-ci étant suspensif, il reste libre.

    L’ancien joueur de Valenciennes Jeovânio Rocha Do Nascimento, qui n’avait pas déclaré ses revenus lorsqu’il jouait en France, a été condamné en son absence à dix mois ferme en mars 2016. Il était rentré au Brésil après son passage à Valenciennes, et n’est donc pas dans une prison française.

    Plus récemment Joël Druart, un chef d’entreprise ardennais, a été condamné à six mois de prison ferme pour « banqueroute ». Sauf qu’il a été relaxé dans un autre volet de l’affaire, et que le parquet a fait appel de cette relaxe. L’appel étant suspensif, le chef d’entreprise n’est pas sous les verrous. De toute façon, selon son avocat, « il remplit les conditions pour bénéficier d’un aménagement de peine ».

    En janvier 2017, un couple d’entrepreneurs du sud-ouest, Valérie Pateau et Stéphane Sagric, ont été condamnés à un an de prison ferme pour abus de biens à des fins personnelles, banqueroute et blanchiment aggravé dans une affaire qualifiée par la présidente du tribunal de « délinquance en col blanc ». « Une peine d’emprisonnement ferme aménageable devant le juge d’application des peines », précisait Sud Ouest.

    Un homme d’affaires en détention provisoire

    On a bien trouvé deux cas de personnes incarcérées pour des faits de délinquance économique et financière, mais on ne peut pas affirmer que ce sont des cols blancs condamnés à de la prison ferme.

    Le premier est incarcéré sans avoir encore été condamné. Il s’agit de l’homme d’affaires suisse Alexander Studhalter qui a été placé en détention provisoire le 12 janvier dernier. Il est soupçonné par le parquet de Nice d’avoir été l’homme de paille dans une affaire de blanchiment de fraude fiscale impliquant l’oligarque russe Suleyman Kerimov (qui est, lui, soumis à un contrôle judiciaire).

    Enfin, la vaste escroquerie à la taxe carbone, avait bien mené ses protagonistes à la case prison, mais elle n’est pas assimilable à de la délinquance en col blanc. Il s’agit en effet d’une escroquerie impliquant des dizaines de personnes avec des ramifications dans plusieurs pays. Plusieurs acteurs de différents dossiers sur la taxe carbone ont été condamnés à de lourdes peines. Jusqu’à neuf ans de prison en septembre dernier pour l’ordonnateur de l’une des arnaques, Cyril Astruc, et de six à huit ans pour ses coprévenus ayant joué un « rôle majeur » dans l’escroquerie. Dans un autre dossier d’arnaque à la taxe carbone, Arnaud Mimran et Marco Mouly ont été condamnés en appel à huit ans d’emprisonnement et sont aujourd’hui incarcérés.

    Cette affaire de la taxe carbone est une des rares, suivies par le PNF, qui a débouché sur de la prison ferme. Pour le reste, sur les centaines d’autres affaires suivies par le Parquet spécialisé depuis sa création, aucune n’a amené un « délinquant en col blanc » derrière les barreaux, selon un magistrat spécialisé.

    En bref, si les juges suivent le réquisitoire du parquet pour Jérôme Cahuzac, on pourra considérer qu’il s’agit du premier col blanc à franchir les portes d’une prison ces deux dernières années.
    Pauline Moullot

    #fraude_fiscale #impunité #délinquance #justice #procès

  • En appel, l’avocat général demande l’incarcération de #Jérôme_Cahuzac
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200218/en-appel-l-avocat-general-demande-l-incarceration-de-jerome-cahuzac

    Jérôme Cahuzac, le 12 février 2018. © Reuters Trois ans de #Prison ferme et cinq ans d’inéligibilité : la cour d’appel de Paris a requis ce mardi la confirmation de la peine prononcée en première instance contre l’ancien ministre du budget Jérôme Cahuzac, jugé pour #Fraude_fiscale et #blanchiment.

    #France #affaire_Cahuzac #Justice #procès

  • En appel, #Jérôme_Cahuzac tente d’attendrir ses juges
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130218/en-appel-jerome-cahuzac-tente-d-attendrir-ses-juges

    Jouant l’humilité et la contrition face à la cour, Jérôme Cahuzac maintient qu’à l’origine, son compte suisse caché était destiné à recueillir des fonds pour le courant rocardien du #PS. Pour le reste, il dit assumer ses fautes.

    #France #affaire_Cahuzac #blanchiment #Fraude_fiscale #Justice #Michel_Rocard #procès

  • Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mardi 13 février 2018
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/14508-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    Bonjour chèr(e)s ami(e)s, deuxieme jour de la semaine, l’actualité est assez généreuse ce matin, je vous laisse la découvrir.

    Bonne lecture, bonne journée, et merci de votre confiance.

    Amitiés,

    L’Amourfou / Contributeur anonyme / Chalouette

    Actualités françaises :

    13.02.2018

    On l’accusait d’être le "candidat des complotistes" pour ses positions sur la Syrie : le temps lui a donné raison (Fawkes.fr)

    Dernière ligne droite pour la loi sur les « fake news » (Les Echos.fr)

    Condamné pour fraude fiscale, Jérôme Cahuzac à nouveau face aux juges (France24.com)

    DOCUMENT FRANCE 2. L’émouvant témoignage d’un père qui a retrouvé ses deux filles, rentrées de Syrie avec leur mère radicalisée (FranceTvInfo.fr)

    Hôpital : Philippe et Buzyn vont annoncer une vraie révolution de l’offre de (...)

  • #Jérôme_Cahuzac en appel pour éviter la prison ferme
    https://www.mediapart.fr/journal/france/110218/jerome-cahuzac-en-appel-pour-eviter-la-prison-ferme

    Le #procès en appel de l’ex-ministre Jérôme Cahuzac, jugé pour #Fraude_fiscale et #blanchiment, s’ouvre lundi 12 février. L’enjeu pour lui est désormais d’éviter la © Reuters prison après sa condamnation à trois ans ferme, en décembre 2016, en première instance.

    #France #affaire_Cahuzac #HATVP #Justice #PNF #Reyl

  • #Jérôme_Cahuzac de nouveau face à ses juges
    https://www.mediapart.fr/journal/france/110218/jerome-cahuzac-de-nouveau-face-ses-juges

    Le #procès en appel de l’ex-ministre Jérôme Cahuzac, jugé pour #Fraude_fiscale et #blanchiment, s’ouvre lundi 12 février. L’enjeu pour lui est désormais d’éviter la © Reuters prison après sa condamnation à trois ans ferme, en décembre 2016, en première instance.

    #France #affaire_Cahuzac #HATVP #Justice #PNF #Reyl

  • Bercy relance la guerre des polices
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14437-bercy-relance-la-guerre-des-polices

    La brigade de lutte contre la fraude fiscale fait l’objet de guerres intestines entre les ministères de l’Économie et de l’Intérieur. A tel point qu’elle est aujourd’hui menacée de démantèlement. L’exécutif doit trancher dans les prochaines semaines.

    Les ministères de l’Économie et de l’Intérieur se font la guerre à propos de la lutte contre la fraude fiscale.

    C’est l’un des services de police les plus exposés. Du compte suisse de Jérôme Cahuzac aux trusts du marchand d’art Guy Wildenstein en passant par les milliards évaporés de Google. La quarantaine d’agents de la Brigade nationale de répression de la délinquance fiscale (BNRDF), la fameuse "police fiscale", traite parmi les affaires les plus sensibles de la République. Mais cette unité (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Christine #Lagarde, Jérôme #Cahuzac et Raoul #Péret, d’un scandale l’autre
    https://www.mediapart.fr/journal/france/231216/christine-lagarde-jerome-cahuzac-et-raoul-peret-dun-scandale-lautre

    La manière dont la #Cour_de_justice_de_la_République a refusé de sanctionner Christine Lagarde tranche fortement avec la condamnation sévère de Jérôme Cahuzac, mais rappelle singulièrement l’affaire Raoul Péret… qui date de 1931.

    #France #anticor #CJR #Corruption #détournement_de_fonds_publics #Ethique #Haute_Cour #Justice #négligence #Richard #Tapie #Transparency_International

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce vendredi 9 décembre 2016
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/12791-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour Revue de presse tardive ce matin, car hier j’ai bossé sur le SEO du site, alors comment dire…, j’apprends, j’expérimente…, et les résultats sont plutôt décevant (perte d’audience) mais j’ai la chance d’avoir un site entier de plus de 11.000 articles sous la main pour parfaire mes connaissances en SEO, aussi même si mes « expérimentations » ont un impact sur les moteurs de recherche tels que Bing ou Google pour les 46% de visiteurs réguliers qui connaissent notre adresse cela ne pose pas de problème (vous savez comment nous trouver) pour le reste, j’avoue je m’en fou un peu, si ça fonctionne, Tant mieux, sinon j’apprendrais de mes erreurs, enfin normalement…. ; )

    Sur ce voici la Revue de presse du jour ! ; )

    Amitiés

    f.

    Actualités françaises :

    09.12.2016

    L’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac (...)

    #En_vedette

  • François Hollande : La capitulation en rase campagne du foudre de guerre de Syrie . René Naba - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/12/francois-hollande-la-capitulation-en-rase-campagne-du-foudre-de-gu

    L’homme de l’année 2016

    Fait sans précédent dans les annales de la Vème République, François Hollande a annoncé jeudi 1 er décembre 2016, qu’il renonçait à briguer un deuxième mandat présidentiel, tragique aveu d’une grande impuissance.

    L’homme qui avait mené deux batailles au Mali et en Syrie, a renoncé à livrer bataille sur le plan intérieur pour défendre son bilan. Pour un foudre de guerre sur la scène internationale, qui avait eu le plus grand mal à se retenir de bombarder la Syrie en 2013, ce renoncement a retenti comme une capitulation en rase campagne. Une implosion en plein vol.

    « L’Homme d’état de l’année 2016 » aura eu un triomphe météorique, à l’image de ses prédécesseurs malchanceux, les conservateurs européens, l’espagnol José Marie Aznar ou le britannique David Cameron (lauréat 2015) ; à l’image de l’adhésion populaire dont il a bénéficié à son élection, plombée à son envol par le tweet ravageur de la « première peste de France » (1), soutenant le rival de la propre mère des quatre enfants de son compagnon, symptomatique de la confusion mentale qui a régné au plus haut niveau de l’état, tant au niveau de la vie privée du premier magistrat de France que de sa politique.

    Scipion l’Africain au Mali (2), général Flamby (3) en Syrie, Scooter One Rue du Cirque -quel cirque- François II aura été aux antipodes de son prédécesseur. Falot et mal fagoté, au regard d’un florentin brillant et flamboyant, grand manœuvrier devant l’éternel. Retour sur la dérive de ce quinquennat calamiteux.

    De la trahison au Parti Socialiste ou le vaudeville d’une « présidence normale ».

    « La gauche de gouvernement devient suspecte dès qu’elle accède aux responsabilités et son destin est de toujours être accusée de trahison », soutient François Hollande dans un entretien à la revue débat.

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/09/15/francois-hollande-la-gauche-de-gouvernement-est-toujours-accusee-de-trahison

    Non François Hollande, au vu de votre comportement et celui de votre gouvernement tout au long de votre mandat, ce n’est pas la gauche de gouvernement qui est accusé de trahison, c’est le gouvernement lui même qui a trahi et la nomenklatura « solférienne » avec.
    L’exemple vient de très haut, du premier des socialistes François Hollande lui même, qui a trahi sa compagne d’alors et mère de ses 4 enfants, avant de lui saborder sa campagne présidentielle, en 2007, puis de récidiver avec sa compagne présidentielle, la dénonciatrice des « sans dents », un scandale qui a terni durablement son mandat.

    Engagé sur deux théâtres d’opérations extérieurs (Syrie-Mali) et sur le front intérieur du chômage, ce vaudeville consternant a plombé durablement sa mandature présidentielle et sinistré le parti socialiste, faisant du socialo-motoriste, le plus impopulaire président de la Vme République
    Jean Pierre Jouyet, une prime à la trahison.

    En 2ème position, l’ami le plus proche du président, Jean Pierre Jouyet, en aura été l’incarnation la plus achevée. Ralliant sans hésitation ni vergogne, Nicolas Sarkozy au poste de ministre des Affaires européennes, le camarade de l’ENA « promotion Voltaire » sera néanmoins repêché par François Hollande au secrétariat général de l’Élysée. Un repêchage perçu comme une prime à la trahison. Autres transfuges célèbres, Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères du néo gaulliste atlantiste Nicolas Sarkozy, de même qu’Eric Besson et Jean Marie Bockel, le « Tony Blair de gauche ». Une trahison à sens unique de la gauche vers la droite, sans le moindre mouvement en sens inverse.

    Sur fond d’un paysage dévasté par une considérable destruction de l’emploi industriel, de l’ordre de 1,4 millions d’emplois en 25 ans, – 407 usines fermés en deux ans, 190 usines en 2015 et 217 en 2014, l’armée française désormais équipée d’armes allemandes et de rangers allemands- de l’hémorragie du vote ouvrier vers le Front National, de la préemption démagogique des mots d’ordre sécuritaire de l’extrême droite sous l’effet d’une panique nationale (déchéance de nationalité), la fonction de la gauche depuis le début du XXI me siècle a surtout consisté à servir d’appoint électoral à la droite, sans renvoi d’ascenseur. Un marche pied.

    « Le PS a zappé le peuple ». L’admonestation de Pierre Mauroy lors de la présidentielle 2002, fatale à Lionel Jospin, demeure d’actualité. Plutôt que d’initier une politique de la demande et de la relance de la consommation par l’augmentation du pouvoir d’achat, l’ennemi de la haute finance s’est révélé un zélé passeur de plats du grand patronat. En 2015 et 2016, les entreprises françaises ont été les plus gros payeurs de dividendes d’Europe sur fond de casse sociale.
    La social démocratie préconisée par François Hollande apparaît rétrospectivement comme l’enterrement en grande pompe du socialisme par la mort du social.
    De Lionel Jospin ( 1997-2002) à François Hollande (2012-2017), la gauche s’est réduite à soutenir une droite qui se distingue de moins en mois de l’extrême droite.

    Ainsi le « Front Républicain de 2002 » est apparu comme une prime à la corruption en ce que Jean Marie Le Pen n’avait aucune chance de gagner la bataille présidentielle alors que Jacques Chirac avait été le dirigeant qui avait institutionnalisé la corruption au plus niveau de l’État, le seul président français depuis Pétain a être condamné par la justice pour des faits ayant rapports avec l’argent illicite.

    Il en a été de même avec le « Front Républicain pour les régionales 2016 », qui a débouché sur la propulsion du motoriste Christian Estrosi à la tête du PACA et l’élimination du PS de tous les exécutifs régionaux. La récidive a été fatale au crédit de la gauche de gouvernement qui a donné l’impression de courir derrière une droite de plus en plus contaminée par le discours Lepeniste. La démarcation s’est dissipée dans l’esprit des électeurs.
    Servir d’appoint électoral à la droite radicale et continuer à ostraciser un authentique homme de gauche, Jean Luc Mélenchon, relève de l’aberration mentale et explique la dispersion des forces du progrès en France et la perplexité de nombre de personnes se réclamant de la gauche, qui y voient un jeu d’apparatchik contre productif.

    De François Mitterrand à Lionel Jospin, à Harlem Désir et Jean Christophe Cambadélis, en passant par le socialo motoriste Hollande, le charisme du leadership socialiste s’est considérablement dégradé. Le PS souffre d’absence de clarté dans son positionnement. D’une locomotive. Évident manque d’appétence à son égard.

    Du bon usage de « Munich et des Sudètes de Tchécoslovaquie » : « Le changement, c’est maintenant »

    MUNICH : Seul pays au Monde à faire un usage intensif de ce terme pour stigmatiser ce qu’il considère être « le défaitisme » des adversaires de sa politique, « Munich » et par extension « Munichois », est en fait l’apanage du socialisme français. Son arme de destruction massive pour neutraliser toute critique à son égard.

    Harlem Désir, en la matière, n’est en fait que le piètre successeur de Guy Mollet, le dernier Premier ministre socialiste de la IV République, l’homme de Suez et d’Alger, -beau palmarès-, qui avait brandi cet argument pour disqualifier les opposants à l’agression tripartite de Suez, en 1956, contre Nasser. 57 ans après, Harlem Désir nous ressert la même rengaine… Le changement, c’est maintenant. Vraiment ?

    Dans la terminologie de l’époque, l’« expédition punitive » anglo-franco-israélienne, -menée, faut-il le souligner, par les deux puissances coloniales de l’époque en association avec leur pupille israélien-, devait châtier le « Bickbachi ». Terme de l’ordonnancement militaire ottoman équivalant au grade de Colonel, le Bickbachi Nasser sera ainsi désigné à la vindicte publique comme le nouvel Hitler de l’après-guerre, sous le vocable de Rayïss, que l’on faisait rimer dans le subconscient européen avec le Reich.

    Le 2ème Hitler arabe sera naturellement Yasser Arafat, le chef de l’Organisation de Libération de la Palestine. Figure de croquemitaine dans l’imaginaire occidental, l’Arabe, surtout lorsqu’il est porteur d’une revendication nationaliste, est un Hitler en puissance, quand bien même les Arabes et les Africains (chrétiens et musulmans) ont été parmi les principaux pourvoyeurs de « chairs à canon » pour la libération de la France, à deux reprises en un même siècle, phénomène rarissime dans l‘Histoire. De Gamal Abdel Nasser (Égypte) à Mohammad Mossadegh, à l’Ayatollah Ruhollah Khomeiny et Mahmoud Ahmadinejad (Iran) en passant par Yasser Arafat et Cheikh Ahmad Yassine (Palestine), à Moqtada Sadr (Irak) et Hassan Nasrallah (Liban), tous ont eu l’honneur d’assumer cette fonction sans que jamais personne n’ait songé à établir un lien entre l’arrogance occidentale et la radicalisation des contestataires de sa suprématie.

    Munich, spécialité française, est d’autant plus vigoureusement brandie que les socialistes, plutôt répressifs en ce domaine, n’ont jamais apporté le moindre soutien aux guerres de libération du tiers-monde. Pour exemple, Léon Blum, le chef du gouvernement du « Front Populaire » ne lèvera pas le petit doigt pour le « Fronte Popular » espagnol, ses confrères Républicains, lors de la guerre d’Espagne (1936) et Guy Mollet agressera l’Égypte nassérienne, ordonnant en prolongement les ratonnades d’Alger. C’est Pierre Cot, ministre communiste de l’aviation du gouvernement Léon Blum et son directeur de Cabinet, le mythique Jean Moulin, de connivence avec André Malraux qui doteront les Républicains espagnols de l’escadrille ESPANA.

    Alors Harlem Désir, Munich, la Chambre des Communes qui a infligé une retentissante leçon de démocratie à la France ? Munich, Barack Obama, qui a jugé plus conforme à l’éthique démocratique de prendre l’avis des représentants de la nation ?

    Munich, l’Inde qui a vaincu le colonialisme par la non-violence ? Munich, l’Afrique du Sud qui triomphé de la ségrégation raciale par une réconciliation nationale et non par la stigmatisation ? Munich, le Pape François qui prie pour la paix en Syrie quand le mufti de l’Otan, le prédicateur millionnaire du Qatar, Youssef Al Qaradawi, supplie que la Syrie soit bombardée par ces anciens colonisateurs ?

    Munich à la manière de Guy Mollet, comme en 1956…. Le changement, c’est maintenant ? Ou tout bonnement Harlem Désir, tête brûlée pour une politique de terre brûlée.

    Les Palestiniens, les Sudètes du XXI e siècle

    Dans sa démarche vis-à-vis de la Syrie, François Hollande, nous a chuchoté le quotidien Le Monde -jamais avare de confidence dès lors qu’il s’agit d’épauler le nouveau pouvoir socialiste au point de lui servir d’amplificateur médiatique et de relais diplomatique-, est hanté par le précédent de la Tchécoslovaquie et le sort des Sudètes (1938) qu’Hitler absorba sans crier gare du fait de la passivité européenne, résultante des accords de Munich.

    Le conditionnement idéologique est tel, la servitude intellectuelle si forte que les ravages de la pensée socialiste paraissent incommensurables. Ainsi Laurent Fabius, qui passe, à tort, pour être l’un des esprits les plus brillants de la République, préconisait avec morgue et suffisance d’armer l’opposition syrienne pour établir une parité militaire et créer les conditions équilibrées à une négociation avec le pouvoir syrien. Il suggérait de même une action énergique en vue de favoriser le retour des réfugiés syriens dans leur pays. Préoccupation humanitaire légitime qui aurait pu honorer son auteur si elle s’était accompagnée d’une requête similaire concernant les Palestiniens, dépouillés, exilés et déplacés, eux, depuis soixante ans…Eux, les véritables Les Sudètes du XXI me siècle.

    « La Syrie, le drame du XXIe siècle » ? La Syrie ou l’Irak ?

    Le premier drame du XXIe siècle est non la Syrie, comme le soutient François Hollande, mais l’Irak tant par son antériorité que par son ampleur. L’Irak où s’est refusé à s’enliser Jacques Chirac et non la Syrie ou se sont laissés embourbés Nicolas Sarkozy et François Hollande, deux philo-sionistes atlantistes patentés. « Des néoconservateurs américains avec un passeport français », selon l’expression du transfuge socialiste Eric Besson.

    Sauf à concéder à l’auteur de ce constat l’excuse de troubles précoces de mémoire, une telle approximation est inexcusable. Que dire de l’Irak, désormais dénommé « Le pays des veuves » ? Invasion américaine, Daech.., Mossoul, Falloujah, près de deux millions de victimes. Et des dizaines d’autres quotidiennement depuis treize ans.

    La prostitution en guise de survie alimentaire. Quatre millions d‘exilés, sans la moindre assistance humanitaire. De l’Uranium appauvri, arme de destruction massive prohibée par le droit international, abondamment utilisé contre biens et personnes par « le plus vieil allié de la France » et son nouveau partenaire dans l’équipée syrienne. Un fait avéré, qui ne fera l’objet de la moindre enquête dans l’ancien journal de référence Le Monde, davantage soucieux de faire office de caisse de résonance au Quai d’Orsay avec ses enquêtes préprogrammés et ses blogs relais.

    Le tropisme philo-sioniste ou le prurit belligène du socialisme français.

    De l’expédition de Suez contre Nasser, en 1956, ordonnée par Guy Mollet, aux ratonnades d’Alger par Robert Lacoste (1955-1958), au caillassage de Lionel Jospin à Bir Zeit pour avoir traité de « terroriste » le Hezbollah libanais, l’unique formation politico-militaire du monde arabe à avoir infligé un double revers militaire à Israël (2000-2006), à l’esplanade David Ben Gourion dédiée par Khoyya Bertrand Delanoë, le Maire de Paris, au fondateur de l’armée israélienne au lendemain de l’attaque navale israélienne contre un convoi humanitaire turc en direction de Gaza…. Le registre est connu et bien tenu.

    La filiation est lointaine et ne se dément pas, remontant au grand manitou du socialisme français, Léon Blum, qui invoquera son « trop d’amour » pour son pays « pour désavouer l’expansion de la pensée et de la civilisation française », admettant « le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture ». Cette profession de foi surprenante est parue dans le journal « Le Populaire » en date du 17 juillet 1926, sans que ce vénérable humaniste, premier chef du gouvernement socialiste de la France moderne, artisan des premières conquêtes sociales sous le gouvernement du Front Populaire (1936), ne se doute que, lui-même, à son tour, subira, quinze ans plus tard, les lois de l’infériorité raciale de la part de ses compatriotes non coreligionnaires.

    La relève : Manuel Valls et Laurent Fabius (4)

    L’éviction de la vie politique française de Dominique Strauss Khan, un des parangons d’Israël, de même que la dérive xénophobe du gouvernement israélien matérialisée par la présence au sein du cabinet de l’ultra droitier Avigdor Libermann, ministre des Affaires étrangères puis de la défense, n’ont pas pour autant réduit la vigueur du tropisme pro-israélien au sein de la hiérarchie socialiste, en ce que la relève est désormais pleinement assurée par Manuel Valls, un sarkozyste de gauche, dont il a hérité de son poste à Beauvau, ainsi que Laurent Fabius.

    Manuel Valls, lié de son propre aveu, « de manière éternelle à la communauté juive et à Israël », stigmatise le boycott d’Israël, mais non la phagocytose de la Palestine ou sa rétention des recettes d’exportation des produits de Cisjordanie. Il se place ainsi sur la même longueur que Richard Prasquier, le président du CRIF, dont la tonitruance inconditionnellement pro-israélienne s’accommode mal du positionnement qui se veut « normal » du nouveau président français. En résonance avec son comportement abusivement dilatoire dans l’affaire Georges Ibrahim Abdallah où la diplomatie française a subi les diktats de Hillary Clinton à l’époque secrétaire d’État.

    Laurent Fabius : L’esbroufe comme mode opératoire.

    L’esbroufe aura été son mode opératoire. De même que le mépris et la morgue, ses deux plus implacables ennemis. En trois ans de parade au Quai d’Orsay, Laurent Fabius aura poussé les travers français à leurs expressions les plus extrêmes. Donné toute la mesure de ses faux talents, un mélange de malveillance, de bonne conscience, d’outrecuidance, de morgue et de mauvaise foi (5).

    La propulsion du premier ministre des Affaires étrangères de François Hollande à la tête d’une prestigieuse institution, clé de voûte du système juridique et politique français, loin de constituer le couronnement d’une carrière publique exemplaire, paraît devoir s’apparenter à une opération d’évacuation par le haut d’un personnage à bien des égards calamiteux, en application du vieux adage latin, plein de sagesse, « Promoveatur ut Amoveatur » dont la traduction administrative courante se décline en français par le principe anglais du « Principe de Peter ». Au delà des lauriers, au delà des louanges, la propulsion de Laurent Fabius à la présidence du Conseil Constitutionnel signe sa congélation politique ad vitam dans un placard doré, terme ultime d’un parcours désastreux.
    En fait Laurent Fabius avait été déjà carbonisé en direct par ses amis américains incommodés par son rôle de « bad cop » tant dans les négociations sur le nucléaire iranien que sur un éventuel règlement politique en Syrie.

    Les révélations de la presse américaine sur les frasques casinotières de l’aîné des Fabuis, Thomas, -sur des faits datant de 2013 mais fuités le 29 octobre 2015 à la veille de la première conférence multilatérale de Vienne sur la Syrie-, ont retenti comme un rappel à l’ordre américain renvoyant à ses pénates le paternel de l’enfant prodige.
    En lui suggérant de se préoccuper de ses affaires domestiques plutôt que de se trémousser dans la gestion des affaires du Monde, les États-Unis lui montraient par là même le chemin de la sortie.

    Les attentats de Paris-Bataclan quinze jours plus tard, le 13 novembre 2015, à la veille du deuxième round de Vienne, ont signé la fin de sa lévitation en même temps qu’ils scellaient son sort en ce que de nombreux observateurs ont perçu ce massacre collectif de Parisiens comme la sanction d’une politique erratique du socialo motoriste François Hollande en tandem avec son âme damné Fabiuçius.

    Bachar Al Assad « ne mérite pas d’être sur terre »

    Bachar Al-Assad « ne mérite pas d’être sur terre ». Laurent Fabius ne s’imagine sans doute pas les millions de personnes qui ont formulé pareil vœu à son égard tant sa morgue, sa suffisance et ses outrances verbales ont indisposé et choqué venant du chef de la diplomatie d’un pays réputé pour sa courtoisie et sa finesse d’esprit.

    Le plus capé des socialistes, réputé pour ces somnolences dans les forums internationaux, passera ainsi dans l’histoire comme « le petit télégraphiste des Israéliens dans les négociations sur le nucléaire iranien », le piètre pensionnaire du Quai d’Orsay de la gauche française, à l’égal du transfuge sarkozyste du socialisme Bernard Kouchner.

    François Hollande, non un homme de poids, mais un homme empesé

    Atteint de plein fouet sur le plan domestique par les gazouillis de la « Première peste de France » , caramélisé sur le plan international par la défection de ses deux alliés atlantistes, les États-Unis et le Royaume Uni, François Hollande, en dépit d’une reprise pondérale n’est pas un homme de poids, mais un homme empesé, affligé d’une posture dépareillée par un langage suranné, secondé par le pire ministre socialiste des Affaires étrangères de la Vème République.

    En contre pied de l‘aîné corrézien passé à la postérité pour sa gestuelle gaulliste de Chirac d’Irak, le point d‘orgue de sa double mandature par ailleurs calamiteuse, le cadet socialiste de Tulle, à dix ans de distance, s’est laissé happé par la tourmente d’un « anus horribilis », Scipion l’Africain du Mali, en janvier 2013, Général Flamby en Syrie, à l’automne de la même année, une performance qui sonnait prématurément son crépuscule diplomatique.
    Camouflet supplémentaire, « le plus vieille allié des États Unis » n’a pas échappé à l’espionnage de son partenaire outre atlantique, qui lui a dérobé près de 70 millions de communications électroniques entre décembre 2012 et Janvier 2013, en pleine campagne du Mali et de Syrie. Véritable dindon de la farce, que n’a-t-il perçu cela avant de s’engouffrer dans la brèche syrienne alors que ce scandale marquait et l’affaiblissement et la duplicité des États Unis.

    Ségolène Royal, meilleure présidente que François Hollande.

    En cinq ans de gouvernance, seul fait indubitable, François Hollande par ses bourdes successives pourrait accréditer l’idée que Ségolène Royal, la précédente postulante socialiste à la magistrature suprême, aurait fait meilleure présidente que lui, dans tous les cas de figure, qu’il a, comble de cynisme, lui, en tant que secrétaire général du PS, elle, en sa qualité de la mère de ses quatre enfants, plaqué au paroxysme de la campagne présidentielle ; indice indiscutable d’une grandeur d’âme.

    Quarante ans après Epinay, le glorieux parti de Jean Jaurès, le parti du conquérant François Mitterrand qui rêvait d’un dépassement du socialisme par l’Europe n’est plus que l’ombre de lui-même. Un syndicat de barons arc boutés sur des privilèges surannés. Sans créativité, ni réactivité. Sans novation ni innovation. Sans vitalité. Un électro-encéphalogramme plat.

    La Syrie apparaîtra rétrospectivement comme l’ultime expédition post coloniale d’un pays en déclin : « Parmi les grands perdants de la mondialisation, parmi les grands perdants de l’Européanisation », selon l’expression de Marcel Gauchet (6), la France de François Hollande figure aussi parmi les grands perdants en Syrie et, indice patent de la déflagration mentale des socialistes français, les meilleurs alliés des Saoudiens et néoconservateurs américains, des néo conservateurs israéliens.

    « JE RESTERAI TOUJOURS UN AMI D’ISRAËL » « Tamid esha’er haver shel Israel ! »*

    Accueilli en grande pompe par Benyamin Netanyahou, dès son atterrissage à Tel-Aviv, François Hollande entendait visiblement faire honneur au « tapis rouge » que le premier ministre droitier avait annoncé dérouler pour la visite du président français. Au point de le clamer, en hébreu dans le texte : « Je resterai toujours un ami d’Israël ».

    Une déclaration qu’aucun des présidents français n‘avait osé faire auparavant, pas même Nicolas Sarkozy, qui passait jusqu’à présent comme le plus philo-sioniste des dirigeants français. Chapeau l’artiste socialiste tel qu’en lui-même l’éternité le figera. CF : Le « chant d’amour » de François Hollande « pour Israël et ses dirigeants ».

    Malheur aux vaincus : L’ingratitude est la loi cardinale des peuples pour leur survie. Le naufrage collectif du socialisme français portera les noms de Dominique Strauss Khan et Jérôme Cahuzac, de parfaits représentants de la déliquescence du socialisme et non de sa quintessence, de même que sur le plan diplomatique, le nom du tandem comique Laurel et Hardy, alias Lolo et Flamby, une risée planétaire.

    Référence

    http://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/exclu_-_julie_gayet_et_francois_hollande_leurs_stratagemes_pour_garder_leur_his

    1- La première peste de France :
    http://www.madaniya.info/2014/10/02/journalisme-metier-deontologie sport-combat/

    http://www.grazia.fr/societe/phenomenes/articles/valerie-trierweiler-la-premiere-peste-de-france-487191

    2-Scipion l’Africain (Publius Cornelius Scipio Africanus) est un général et homme d’État romain, né en 235 av. J.-C. mort en 183 av. J.-C. à Linterne en Campanie. Vaincu par le carthaginois Hannibal Barca à la bataille de Cannes, près de l’actuelle Canossa, il s’emploiera à prendre sa revanche à sa nomination Consul en 205 av. J.-C. A la tête d’une armada de 50 vaisseaux de guerre et 400 navires de transport, emportant près de 35.000 soldats, il passe en Afrique. Deux ans plus tard, il réussit à vaincre le général Carthaginois Hannon et prend le titre Scipion l’africain.

    3-Flamby : Pâtisserie sans œufs ni crème désigne péjorativement un être mollasson et onctueux. Sobriquet réservé à François Hollande avant son accession à la présidence de la république française.

    4-Le gouvernement Ayrault satisfait les Français d’Israël
    http://jssnews.com/2012/05/16/ayrault1

    Ainsi qu’ à propos du tropisme socialiste à l’égard d’Israël : La France gagnée par le sionisme, par Eyal Sivan
    http://www.rue89.com/2013/10/07/eyal-sivan-cineaste-israelien-france-est-gagnee-sionisme-246345

    5-Laurent Fabuis et la réforme du droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU http://www.madaniya.info/2016/02/10/5762

    6-Marcel Gauchet in « Les quatre failles d’une présidence », Le Monde en date du 1er octobre 2013, article de Françoise Fressoz, page 6.

    Illustration

    François Hollande et son prix, entourés notamment (de gauche à droite) par le milliardaire Carlos Slim et l’ancien secrétaire d’Etat Henry Kissinger le 19 septembre 2016. AFP PHOTO / STEPHANE DE SAKUTIN

    http://www.renenaba.com

  • Les citoyens ont de bonnes raisons de ne pas voter - 23/03/2015
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/03/23/les-citoyens-ont-de-bonnes-raisons-de-ne-pas-voter_4599484_3232.html

    La moitié des électeurs se sont abstenus lors du premier tour des #élections départementales le 22 mars. Ce résultat donne encore une fois l’occasion à la classe #politique de rappeler aux Français que voter est un devoir. La fondation Jean-Jaurès, un think tank proche du PS, ainsi que des responsables écologistes ont proposé récemment de rendre le vote obligatoire pour résoudre le problème de l’ #abstention. Le manquement à cette obligation serait alors sanctionné d’une amende pouvant aller jusqu’à 1000 euros ou de travaux d’intérêt général. La réponse proposée à la crise de légitimité qui frappe le politique est donc la punition et l’infantilisation du #citoyen. Une majorité de Français verserait dans l’indifférence et il faudrait, de force puisqu’elle ne le fait pas de gré, la conduire vers les bureaux de #vote.

    Nous pensons qu’une telle proposition est le résultat d’une réflexion insuffisante sur les causes de l’abstention et signe une incapacité de la part de la classe politique à se remettre en question, tant elle est repliée sur elle-même.

    Ces propositions présupposent que l’abstention est une anomalie de la vie sociale, une pathologie individualiste et le signe d’une désintégration sociale. Et si c’était tout l’inverse ? Et si ceux qui s’abstiennent massivement - les classes populaires et la frange inférieure des classes moyennes - adoptaient en fait une attitude cohérente avec leurs intérêts ?

    Le sociologue Raymond Boudon expliquait que l’on devait s’efforcer, pour comprendre les actions humaines, de rejeter les explications irrationalistes. Son postulat sociologique était que les individus agissent parce qu’ils ont de bonnes raisons de le faire. Quelles sont donc les bonnes raisons qui poussent les classes moyennes et populaires à s’abstenir de voter ?

    Tout d’abord, force est de constater que les offres politiques dominantes sont en grande partie contraires à leurs intérêts à court et moyen terme. Les deux formations de gouvernement ont mené sur le plan national la même politique inspirée du pari de la croissance par la compétitivité. Si tant est qu’une politique de l’offre permette de relancer l’économie à long terme - ce dont de nombreux spécialistes doutent fortement -, à court terme elle provoque une paupérisation de la moitié la moins aisée de la population. Entre 2008 et 2012, alors que les 10 % les plus riches ont vu leurs revenus annuels augmenter de 450 euros de plus par an (après impôts et prestations sociales), les 40 % du bas de l’échelle ont connu une baisse de 400 à 500 euros.

    L’alternative proposée, le Front National, est peu crédible sur le plan économique : un protectionnisme brouillon, des propositions sociales contradictoires, une violence dans le verbe et des élus aux compétences discutables. À l’autre extrémité, la gauche radicale est divisée et son positionnement vis-à-vis du PS est encore peu clair. Elle souffre qui plus est d’une invisibilité médiatique importante comparée à l’omniprésence du FN, devenu une référence incontournable du débat public, notamment grâce à son rôle d’épouvantail électoral agité par les socialistes comme par la droite.

    La défiance à l’égard du politique trouve aussi sa source dans les promesses non tenues, en particulier le contournement des résultats du référendum de 2005 et l’abandon pur et simple par François Hollande de son programme électoral.

    Ensuite, de nombreuses affaires ont alimenté l’idée selon laquelle les élus seraient au-dessus des lois. Le souvenir de Jérôme Cahuzac est par exemple encore vif. Mais au-delà des pratiques strictement illégales, la proximité entre les élites économique et politique nourrit la défiance. Le cas du parcours du ministre de l’économie Emmanuel Macron, ancien banquier d’affaire désormais en charge d’une administration majeure dans le pays, corrobore ainsi l’idée d’une perméabilité importante entre le privé et le public.

    La grande homogénéité sociale des élus républicains suscite également la suspicion. En 2014, 32,3 % des conseillers généraux étaient cadres supérieurs, alors qu’ils ne représentent que 8,7 % de la population active. 1 % seulement était ouvriers alors même qu’il s’agit du groupe majoritaire. Plus démocratisées que l’Assemblée Nationale (où 81,5 % des députés sont cadres), les instances départementales représentent cependant faiblement les classes populaires, et cela ne cesse de s’aggraver depuis plusieurs décennies. Il est donc sociologiquement compréhensible que des ouvriers ou des employés peinent à se reconnaître dans des assemblées composées majoritairement d’individus aux revenus, aux patrimoines et donc aux intérêts différents des leurs.

    Le principe #républicain présuppose qu’un représentant de la nation subordonne ses intérêts particuliers à l’intérêt général, mais l’actualité politique dément en permanence cet idéal : que cela soit au niveau local ou national, la proximité des élus avec les catégories supérieures de la population est patente. Si l’on ajoute à cela le fait que les lieux de pouvoirs comme les départements sont régis par des mécanismes politiciens complexes et opaques, dont la traduction médiatique laisse franchement à désirer, on ne peut s’étonner du désengagement électoral de nombreux Français. On ne sait par exemple toujours pas quelles seront les prérogatives des élus départementaux.

    Pour le sociologue comme pour le citoyen, il est donc facile d’identifier de bonnes raisons de s’abstenir. Il est nettement moins aisé de comprendre l’aveuglement dont font preuve les politiques à l’égard de leur propre crédibilité. Le vote obligatoire serait une mesure de fin de régime, un artifice de caste défaillante. Le taux d’abstention du 22 mars est selon nous, plutôt qu’un indicateur du désengagement ou du désintérêt des Français pour la chose publique, l’expression de leur profonde lucidité.

    Thomas Amadieu et Nicolas Framont sont sociologues

  • Je cherchais un article sur un #bilan_critique du #quinquennat_de_François_Hollande. Pas facile d’en trouver un qui ne parle pas QUE de la Loi Travail, ou QUE du fiasco diplomatique, ou QUE de la critique de l’Etat d’Urgence, mais plutôt un article qui parle de tout...

    Finalement, il y a cet excellent site qui les recense tous :

    Le PS en actes
    https://www.bilan-ps.fr/liste

    A chacun d’y faire son marché, personnellement j’ai décidé d’en singulariser 18. Je pense que d’ici le mois de mai prochain on en sera largement à 20, tout en sachant que ce sont 18 « chapitres », et que chaque chapitre recouvre des dizaines de mesures scandaleuses (à vue d’oeil il y en a près de 600 sur ce site) :

    1) La loi « travaille ! » (assouplissement de toutes les protections sur la durée du travail, les heures supplémentaires, les congés, les licenciements, augmentation de la précarité...), l’utilisation du 49-3 et la répression des manifestations

    2) La loi Macron (travail le dimanche et la nuit, libéralisation des transports...)

    3) Les Pactes de compétitivité et de responsabilité (100 milliards d’euros de cadeau aux entreprises)

    4) Les Investissements d’Avenir (Crédit-Impôts-Recherche) et les boucliers fiscaux

    5) Réforme des retraites (augmentation de la durée légale de cotisation)

    6) Réforme de l’Unédic (droits rechargeables, allongement du différé d’indemnisation...)

    7) Réformes des universités vers plus de désengagement de l’Etat et de mise en concurrence

    8) Baisse de l’aide au logement, gel des minima sociaux, du SMIC, des pensions retraites et du salaire des fonctionnaires…

    9) Privatisation des aéroports

    10) Enterré.e.s : Réforme fiscale, réforme bancaire, loi de transparence fiscale, renégociation du traité budgétaire européen, droit de vote des étrangers, récépissés pour les contrôles de police, loi sur le non-cumul des mandats

    11) Cop 21 à minima et renoncements à répétition (réduire le nucléaire, fermer la centrale de Fessenheim, écotaxe....). Remplacement des trains par des cars. Trahison de Notre Dame des Landes. Assassinat de Rémi Fraisse.

    12) Loi Renseignement, surveillance et fichage généralisés, déchéance de nationalité pour les terroristes, assignations à résidence, Etat d’Urgence renouvelé sans cesse

    13) Rapprochement avec l’Arabie Saoudite, israel et l’Egypte de Sissi. Eloignement de l’Iran, de la Russie et même des Etats-Unis ! Trahison de la Grèce, de Julian Assange et d’Edward Snowden.

    14) Traités de libre échange à tout va

    15) Guerres au Mali, en Centrafrique, en Irak, en Syrie

    16) Réforme, en pire, du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile. Traitement infâme des Roms et des réfugiés. Islamophobie d’Etat.

    17) Répression des mouvements sociaux et de la Campagne BDS France, incarcérations en hausse, violence policière en hausse

    18) Jérôme Cahuzac

    Ah oui, mais il y a quand même le Mariage pour tous (même pas capable de dire pour toutes et tous !)

    La liste en format tract :
    https://www.bilan-ps.fr/IMG/pdf/liste-2.pdf

    La version courte :
    https://www.bilan-ps.fr/IMG/pdf/cekiki-2.pdf

    La liste des mesures dont le PS est fier, et leur discréditation :
    https://www.bilan-ps.fr/IMG/pdf/cekiki.pdf

    #France #François_Hollande #Parti_Socialiste #bilan_du_quinquennat

  • Enquête sur Bernard Squarcini, le maître-espion des réseaux sarkozystes
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/11/04/les-methodes-peu-orthodoxes-de-l-ex-espion-bernard-squarcini_5025157_3224.ht

    Ils appartiennent à un cercle très fermé, celui des hauts gradés de la police nationale. Proches de Nicolas Sarkozy, virés par la gauche, ils sont membres, aujourd’hui, d’une confrérie secrète, dissimulée derrière des noms mystérieux, les « Happy few » ou le « club de Quenza », un village de Corse-du-Sud, dînent les uns chez les autres…

    Ils s’appellent Frédéric Péchenard, Michel Gaudin, Claude Guéant, Ange Mancini, Christian Flaesch… Recasés auprès de l’ancien président de la République ou dans le privé, ils forment un réseau informel, très bien renseigné et toujours influent. Ils patientent, priant pour un retour en grâce électorale de leur mentor.

    Parmi ces hommes, il en est un qui fait office de courroie de transmission avec le cœur du réacteur sarkozyste : c’est Bernard Squarcini, l’ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur – DCRI, devenue Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

    Longtemps, il s’est agité dans l’ombre, après son départ forcé, au printemps 2012, de la DCRI. Mais c’était avant que la justice ne mette au jour ses méthodes peu orthodoxes. Les juges du pôle financier Serge Tournaire et Aude Buresi l’ont mis en examen, le 28 septembre, pour, notamment, « entrave aux investigations », « compromission », « trafic d’influence », « faux en écriture publique », « détournement de fonds publics »…

    Le Monde a eu accès à leur enquête, notamment aux écoutes judiciaires pratiquées en mars et avril 2013 sur le téléphone portable de M. Squarcini. On y découvre l’étendue d’un... #paywall @#@1& !!

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      Ils appartiennent à un cercle très fermé, celui des hauts gradés de la police nationale. Proches de Nicolas Sarkozy, virés par la gauche, ils sont membres, aujourd’hui, d’une confrérie secrète, dissimulée derrière des noms mystérieux, les « Happy few » ou le « club de Quenza », un village de Corse-du-Sud, dînent les uns chez les autres…

      Ils s’appellent Frédéric Péchenard, Michel Gaudin, Claude Guéant, Ange Mancini, Christian Flaesch… Recasés auprès de l’ancien président de la République ou dans le privé, ils forment un réseau informel, très bien renseigné et toujours influent. Ils patientent, priant pour un retour en grâce électorale de leur mentor.
      Parmi ces hommes, il en est un qui fait office de courroie de transmission avec le cœur du réacteur sarkozyste : c’est Bernard Squarcini, l’ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur – DCRI, devenue Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

      Longtemps, il s’est agité dans l’ombre, après son départ forcé, au printemps 2012, de la DCRI. Mais c’était avant que la justice ne mette au jour ses méthodes peu orthodoxes. Les juges du pôle financier Serge Tournaire et Aude Buresi l’ont mis en examen, le 28 septembre, pour, notamment, « entrave aux investigations », « compromission », « trafic d’influence », « faux en écriture publique », « détournement de fonds publics »…

      Le Monde a eu accès à leur enquête, notamment aux écoutes judiciaires pratiquées en mars et avril 2013 sur le téléphone portable de M. Squarcini. On y découvre l’étendue d’un système de renseignement parallèle, délictueux, au croisement des mondes économiques, politiques et policiers.
      La chute de l’ex-espion, piégé par son entrisme forcené, son imprudence, aussi, ébranle tout le réseau sarkozyste, plongeant au passage la DGSI et son directeur actuel dans la tourmente. M. Squarcini aura cette phrase, en garde à vue : « J’ai changé d’activité [il s’est reconverti dans la sécurité privée], mais j’ai gardé un esprit identique que celui qui m’accompagnait en ma qualité de haut fonctionnaire. » On ne saurait mieux dire.

      Cahuzac et « Victor Hugo »

      Pour un ancien espion, Bernard Squarcini est très bavard. Trop. Le 4 avril 2013, à 14 h 51, le répondeur de son téléphone portable réceptionne ce message : « Allô, M. Bernard Squarcini, bonjour, c’est le secrétariat du président Nicolas Sarkozy (…) Auriez-vous la gentillesse de nous appeler au bureau ? » Deux minutes plus tard, il s’exécute.
      La secrétaire de l’ex-chef de l’Etat lui passe Michel Gaudin, ancien directeur général de la police devenu directeur du cabinet de M. Sarkozy. Le climat politique est tendu, poisseux. Deux jours plus tôt, Jérôme Cahuzac a admis détenir un compte bancaire à l’étranger. Le scandale éclabousse le pouvoir socialiste.

      Nicolas Sarkozy voit se profiler l’aubaine : et si François Hollande avait menti, s’il avait été au courant bien plus tôt des avoirs occultes de son ex-ministre du budget ? Il faut aller au renseignement, obtenir, qui sait, de quoi déstabiliser le chef de l’Etat. Une rumeur circule, déjà : une note émanant de la DGSI aurait alerté l’exécutif, plusieurs mois auparavant, sans que celui-ci réagisse.
      C’est donc en ce sens que les policiers interprètent l’appel de M. Gaudin à M. Squarcini. « On ne peut pas récupérer une note, là ? », demande le premier. « Je vais essayer », répond M. Squarcini, qui ajoute : « Mais bien sûr qu’ils étaient au courant. » « Bon, alors il faut lancer l’opération Victor Hugo », lance, énigmatique, M. Gaudin.

      Près de deux semaines plus tard, le 16 avril 2013, M. Squarcini recontacte le secrétariat particulier de M. Sarkozy. « Je revenais vers vous pour prendre un petit rendez-vous, commence-t-il. Il [M. Sarkozy] m’a dit de passer régulièrement… » Il ajoute : « Et je voudrais vous envoyer un petit mail pour… A son intention [Nicolas Sarkozy]… Et à celle de Michel Gaudin aussi. » Et il précise, en riant : « C’est sur l’affaire Cahuzac, c’est un petit blanc ». Un « blanc », dans le jargon du renseignement, c’est une note confidentielle, sans en-tête ni signature. « On lui remettra », promet l’assistante de l’ancien président.
      Cette note, datée du 15 avril 2013, existe bien : elle a été découverte dans le coffre loué par M. Squarcini à la BNP de la rue d’Anjou, à Paris, lors d’une perquisition, au printemps 2016. Sept petits paragraphes expliquant, sans preuve, que « l’argent placé en Suisse n’appartiendrait pas qu’à M. Cahuzac » mais aurait servi à un financement illicite du Parti socialiste (PS) et de Dominique Strauss-Kahn, comme le résument les policiers. De plus, notent les enquêteurs, « il est question que M. Hollande aurait été mis au courant des problèmes de M. Cahuzac et qu’il aurait refusé sa démission avant les aveux officiels ».

      Rien ne vient étayer ces graves accusations dans ce document que fait pourtant circuler M. Squarcini, puisqu’il l’adresse aussi au secrétariat particulier de Bernard Arnault, chez LVMH. C’est désormais l’un de ses employeurs – il émarge à hauteur de 12 000 euros mensuels –, depuis qu’il a été écarté de la DCRI. Il s’en amuse, même, au téléphone, avec l’assistante de l’empereur du luxe. Il appelle M. Hollande « l’usurpateur », précise qu’il va voir M. Sarkozy le vendredi suivant, et assure, à propos des avoirs cachés de M. Cahuzac : « C’est la campagne de DSK, et là c’est de source sûre. » Et il ajoute, à propos de M. Sarkozy : « Il a lu la note, ça l’a intéressé aussi. »
      Entendu par les policiers, le 26 septembre, M. Gaudin se montre fort embarrassé. « Depuis 2012, je n’ai aucun souvenir particulier d’un échange d’informations avec Bernard Squarcini », commence-t-il. Mais quand les enquêteurs lui font part de l’écoute téléphonique, il change de stratégie, et soutient que son appel avait trait à l’affaire dite des frais d’enquête de la police nationale – qui lui a valu d’être condamné en première instance. L’affaire Cahuzac, la fameuse note « blanche » ? « Jamais, répond-il, je la découvre aujourd’hui. » L’« opération Victor Hugo » ? Aucun souvenir non plus…

      « Fillon, faut l’éteindre »

      Depuis son éviction de la DCRI, en mai 2012, Bernard Squarcini a du temps. Préfet hors cadre en disponibilité, il a créé Kyrnos Conseil en mars 2013, et représente en France la société Arcanum. Deux officines spécialisées dans la sécurité. Il s’occupe donc de la protection de la famille Arnault, mais ne dédaigne pas tremper dans la petite politique française. En témoigne une conversation interceptée par les policiers, le 28 mars 2013. Au bout du fil, Nathalie Kosciusko-Morizet, alors en plein combat pour la mairie de Paris. M. Squarcini tente de ménager les intérêts du couple Tiberi, mis sur la touche.
      Mais très vite, la conversation vient sur Rachida Dati et François Fillon, deux ennemis du « Squale », comme on surnomme M. Squarcini. « Bon, allez, tu me tues Rachida et Fillon (…) Parce que Rachida on n’en veut plus (…) Basta crapoto », attaque M. Squarcini. NKM, qui tente d’imposer ses vues dans la constitution des listes municipales, ne se fait pas prier : « Je vais te dire, le meilleur moyen de la tuer, c’est d’éteindre (…) Et Fillon, c’est pareil, faut pas le tuer publiquement, faut l’éteindre. » Et tous deux de s’esclaffer, glosant sur l’identité du père de la fillette de Mme Dati – la DCRI époque Squarcini avait discrètement enquêté sur l’identité du géniteur de l’enfant. « C’est vraiment une… », lâche NKM, sans finir son propos. Et M. Squarcini de conclure : « Elle est folle. »

      L’ancien patron des services met son nez dans tous les dossiers. Les policiers découvriront dans son coffre une note liée à l’affaire HSBC – déclenchée en 2009 par l’informaticien Hervé Falciani, auteur du vol de données en Suisse révélant l’identité de dizaines de milliers de détenteurs de comptes occultes. Accrochée à cette note, une carte de visite de Claude Guéant, demandant à son « cher Bernard » s’il a « quelque chose à ce propos ». Le document soutient qu’Arnaud Montebourg « protégerait » Falciani en échange d’informations « à scandale » que le député socialiste pourrait utiliser lors de la campagne présidentielle de 2012.

      Autre découverte intrigante faite par les enquêteurs, au domicile du préfet cette fois, une note réalisée par la DCRI concernant une opération de sécurisation électronique réalisée au domicile de Ségolène Royal, avec l’examen complet de son appartement, qui avait effectivement été cambriolé en juillet 2008. Et c’est la DCRI de M. Squarcini qui l’avait « dépoussiéré », à la recherche d’éventuels micros clandestins. « J’ai pris cela à l’époque avec le sourire, soutient M. Squarcini, devant les policiers. Il n’y a jamais eu de fuite. » Mais dans ce cas, pourquoi conserver en lieu sûr ces documents, huit ans plus tard ?

      A la DGSI, le chef reste le « chef »

      M. Squarcini a gardé tant d’amis au siège de la DGSI, à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), que l’on croirait qu’il n’en est jamais parti. Les trois secrétaires particulières du directeur, par exemple. Quatre ans après son départ, elles sont encore aux petits soins. Surtout l’une d’elles, qui le suit depuis son passage à Marseille (2004-2007) en tant que préfet délégué à la sécurité. On l’appelle encore « chef » ; lui affuble ses anciens subordonnés de surnoms, comme « Flup » et « Flop ». Une ordonnance pour sa femme ? Un certificat d’assurance pour sa moto ? Un rendez-vous chez le médecin ? Le numéro de téléphone privé d’un ambassadeur ? Pas de souci, le secrétariat du directeur de la DGSI s’exécute, sans sourciller.

      M. Squarcini ne continue-t-il pas de recevoir sur sa boîte mail de nombreuses revues de presse et différentes publications, y compris le bulletin interne de la DGSI ? Pour un coût estimé par les enquêteurs à 8 000 euros par an ! Mais on ne refuse rien au « chef », quand bien même sa réputation laisserait désormais à désirer. « C’était d’un commun accord avec M. Calvar », se défend M. Squarcini lors de son audition.

      Patrick Calvar, nommé par la gauche pour le remplacer à la tête de la DGSI, fréquente à l’occasion le même club privé, surnommé le « Happy few », que M. Squarcini. Ces petites largesses ont débouché sur une perquisition dans les locaux de la Sécurité intérieure, le 25 septembre, et une convocation par les enquêteurs d’une dizaine de membres des services secrets. Dont Patrick Calvar lui-même. Inédit et gênant.
      D’autant que M. Squarcini ne s’est pas contenté de ces petits passe-droits. Ainsi, le jour où Claude Guéant, devenu avocat, le sollicite pour en savoir plus sur l’un de ses clients potentiels, il n’hésite pas à contacter M. Calvar. Leurs échanges téléphoniques sont interceptés. Le patron des services secrets, pris dans un conflit de loyauté embarrassant, renseigne malgré tout son prédécesseur. « Avec des pincettes », lui lâche-t-il ainsi, quand il faut qualifier le profil du client de M. Guéant.
      Interrogé par les policiers le 29 septembre, M. Calvar a assumé. M. Squarcini ? « C’est un ami. » Au point, par exemple, d’accéder à sa demande d’intervention en faveur de la femme de Bernard Arnault pour une formalité administrative. Ou de soutenir les requêtes de deux femmes russes désireuses d’obtenir des autorisations de séjour. Ce circuit est intéressant à retracer : cette fois, c’est le sulfureux intermédiaire Alexandre Djouhri qui demande à M. Squarcini de jouer les intercesseurs, et c’est M. Calvar qui s’exécute. « J’ai demandé une régularisation pour une unique et dernière fois », convient M. Calvar.

      Le chef du renseignement intérieur paraît tomber des nues lorsque les policiers lui révèlent l’étendue des services rendus par certains de ses hommes à leur ancien patron : un officier qui, à ses heures perdues, traduit en anglais des documents pour M. Squarcini, un major qui interroge tous les fichiers confidentiels possibles pour identifier les profils de dizaines de noms donnés par M. Squarcini… Jusqu’à obtenir la suppression d’une inscription au fameux fichier « S » pour un milliardaire russe.

      « Moi je suis petit, c’est l’ancien directeur », remarque le major, le fameux « Flup », qui demandera même à immatriculer M. Squarcini comme une… source officielle du service ! « Ce n’est pas un voyou, ma hiérarchie était au courant », le défend-il encore. « Flup » scrutera aussi pour le « chef » les environs de la station de ski de Courchevel (Savoie), histoire de vérifier si la famille Arnault, qui passe ses vacances dans ce lieu huppé, n’a rien à redouter. C’est une certitude, le « chef » n’a jamais vraiment quitté ses bureaux.

      Un « petit texto » pour LVMH

      Décidément, Christian Flaesch n’a pas de chance avec les écoutes. Evincé fin 2013 de la direction de la police judiciaire de Paris pour s’être montré un peu trop prévenant au téléphone avec son ex-ministre, Brice Hortefeux, qu’il avait informé d’une convocation à venir dans l’affaire libyenne, le voilà rattrapé par ses échanges de SMS avec Bernard Squarcini.

      Les deux hommes entretiennent des liens très forts. Dîners chez l’un, rencontres en Corse, déjeuners avec des amis sûrs, tels les anciens grands flics Ange Mancini, Frédéric Péchenard, René-Georges Querry… Comme la plupart de ses ex-collègues, M. Flaesch, chaudement recommandé par ses influents amis, s’est reconverti dans le privé, chez Accor, pour 200 000 euros annuels.

      Interrogé par les policiers, le 26 septembre, M. Flaesch ne se souvient pas avoir « fourni des renseignements » à son « copain ». Mais il ne se doute pas, alors, que M. Squarcini avait été placé sur écoute au début du printemps 2013. Le 26 mars 2013, l’ex-espion a appelé son ami Flaesch, encore directeur de la PJ parisienne.

      Fraîchement embauché par LVMH, alors en plein conflit commercial et judiciaire avec la société Hermès, M. Squarcini va à la pêche aux infos. Une plainte déposée par Hermès est à l’étude à la police, au stade initial de l’enquête préliminaire, et M. Flaesch, en tant que patron de la PJ, sait évidemment tout du dossier. M. Squarcini sollicite des « éléments ». « Je me renseigne », lui promet le policier.

      De fait, il informe son ami qu’une information judiciaire va être ouverte. M. Squarcini transmet la nouvelle à son supérieur chez LVMH, Laurent Marcadier, un ancien magistrat qui a fréquenté tous les cabinets de droite, dont celui de M. Guéant, à l’intérieur. M. Marcadier sait déjà, au moins depuis le 11 mars 2013, que c’est la juge Charlotte Bilger qui a été chargée du dossier sensible : il dispose lui aussi de ses réseaux, même s’il se prétend « pestiféré » au palais de justice de Paris car trop marqué politiquement. La désignation de la juge Bilger ne sera connue officiellement que le 15 mars, le réseau a de l’avance.
      Ses sources ont dit à M. Marcadier que la procédure était « indigente », mais il faut en savoir plus. Alors M. Squarcini reprend du service. Il revient vers M. Flaesch. Qui lui adresse en retour un long SMS le 2 avril 2013. Tout y figure. C’est une synthèse du contenu de la plainte déposée par Hermès contre LVMH. Du pain bénit pour M. Squarcini, qui fait suivre le SMS à Laurent Marcadier et à Pierre Godé, vice-président de LVMH et conseiller proche de Bernard Arnault. En leur précisant : « C’est le directeur [M. Flaesch] qui m’a envoyé un petit texto. »
      Confrontés devant les policiers, qui suspectent une violation flagrante du secret de l’enquête, M. Squarcini se désole : « Je le mets dans la difficulté », avoue-t-il, devant M. Flaesch. Qui, lui, mis en examen, un peu dépassé, reconnaît : « J’ai donné trop de détails sur cette affaire que j’ignorais… » Encore une victime collatérale, comme Laurent Marcadier – lui aussi poursuivi – de l’activisme du « Squale ».

      Cercle Wagram : la barmaid et le policier

      Surtout, ne pas toucher aux amis corses de Bernard Squarcini. En retour, il a de quoi riposter. Jusqu’à exiger le placement sur écoute d’un collègue policier, ou empêcher l’exécution d’une opération de police. Les juges en ont eu la démonstration dans le dossier Wagram, du nom de ce cercle de jeux parisien détenu par le grand banditisme corse.

      Pas de chance pour l’ex-espion, c’est aussi le juge Serge Tournaire qui a instruit cette procédure. Il a suspecté, dès le 8 juin 2011 et le lancement des opérations de police, une intervention souterraine de M. Squarcini, alors patron de la DCRI. L’enquête sur les réseaux corses de M. Squarcini lui a permis de conforter ses intuitions.

      C’est qu’autour du cercle Wagram, on trouve bon nombre de policiers, mais aussi une jeune femme, Marie-Claire Giacomini, responsable du bar. Elle appelle le patron de la DCRI « mon tonton ». Curieusement, au matin des arrestations, ce mercredi 8 juin 2011, certaines cibles sont introuvables.

      Au moment où les policiers du service central des courses et des jeux (SCCJ) s’apprêtent à entrer de force au domicile de Mme Giacomini, à 6 heures, ils reçoivent d’ailleurs un coup de fil surprenant. Le major Franck Alioui a reçu l’ordre de suspendre les opérations. C’est son supérieur, Robert Saby, qui lui ordonne, lui-même alerté par M. Squarcini en personne. Ce dernier suit de près le dossier. « Nous nous sommes régulièrement rencontrés à raison d’une fois par mois, à sa demande, il souhaitait savoir ce que nous allions faire », racontera plus tard Robert Saby aux policiers. Il précisera : « J’ai eu des informations selon lesquelles Bernard Squarcini prétendait “tenir” la PJ et que le dossier était vide. »
      Ce 8 juin 2011, Bernard Squarcini a également contacté le directeur central de la PJ, Christian Lothion : « C’est Squarcini qui m’a appelé à propos de Marie-Claire Giacomini », confirmera le policier de haut rang. Une double intervention, donc, du patron de la DCRI, qui conversera au téléphone, de juin à septembre 2011, à au moins soixante reprises avec Mme Giacomini.

      Mais Bernard Squarcini ne s’en tient pas là. Il en veut au major Franck Alioui, très bien noté par sa hiérarchie mais décidément trop en pointe sur le dossier Wagram. Celui-ci ne fait pas mystère de son intention de faire tomber toute la chaîne corse. Jusqu’au préfet Squarcini s’il le faut. Le 16 juin 2011, le chef de la DCRI appelle Robert Saby et le prévient que le major Alioui tient des propos injurieux à son endroit.

      Comment le sait-il ? Le même jour, la DCRI a ordonné en « urgence absolue » le placement sur écoute du policier du SCCJ. Pour un motif étonnant : le major serait en relation avec les services secrets algériens. En fait, suspecte M. Alioui, qui l’a dit aux enquêteurs, la DCRI voulait « connaître les éléments que nous pouvions avoir sur les enquêtes en cours sur le Wagram. Bernard Squarcini devait s’inquiéter de ce que nous pouvions apprendre sur la mairie de Levallois… » De fait, dans le cadre de ce dossier, un intime de Patrick Balkany, maire (Les Républicains, LR) de Levallois-Perret et ami de longue date de M. Sarkozy, sera placé en garde à vue…

      Les juges Tournaire et Buresi ont soigneusement vérifié les dires de M. Alioui. Obtenu les réquisitions de la DCRI, déclassifiées. Selon la demande de la DCRI, M. Alioui était suspecté de « vouloir transmettre de façon imminente, des documents sensibles ». « On était dans le bon profil du gars qui peut trahir pour n’importe quoi », prétend M. Squarcini.
      Or, après vérifications, ce major a bien été placé sous la surveillance du contre-espionnage pour de tels motifs, mais en… 2003-2004. Avant d’être blanchi en 2009. Pourquoi, dès lors, le placer sur écoute pendant seulement cinq jours, en juin 2011, si ce n’est pour savoir ce qu’il tramait dans l’enquête sur le cercle Wagram ? Ex-commissaire à la DCRI, chargé de la sécurité interne, Alain Poissel a confié aux enquêteurs : « Je n’exclus pas l’idée d’avoir pu être instrumentalisé. »

      Corse : « conversations entre professionnels »

      Le 24 avril 2013, plusieurs policiers « filent » dans Paris un certain Olivier Mosconi, impliqué dans un trafic de stupéfiants. Ils le découvrent attablé, en fin de matinée, avec la fameuse Marie-Claire Giacomini et… M. Squarcini. Ils prennent le trio en photo.

      L’ancien patron de la DCRI a décidément de drôles de fréquentations. A Marseille, à Bastia, ses connexions sont multiples, les juges le savent : les agents de joueurs placés sur écoute dans l’affaire des comptes de l’Olympique de Marseille ne passent-ils pas leur temps à répercuter les confidences glanées auprès de M. Squarcini ?

      Le « Squale » se passionne aussi pour l’enquête sur l’assassinat de l’avocat Antoine Sollacaro, à Ajaccio, le 16 octobre 2012. Le 29 mars 2013, le concessionnaire BMW Patrick Bernardini est placé en garde à vue : il est suspecté d’être intervenu sur l’une des motos fournie à l’équipe de tueurs, issue de la bande du « Petit bar ». Or, la compagne de M. Bernardini n’est autre que Sabine Grisoni, l’ex-femme du patron de La Villa corse, le restaurant parisien préféré de Bernard Squarcini. Elle contacte donc tôt le matin, le 29 mars 2013, M. Squarcini.

      Le préfet va déployer tout son réseau. Il commence par obtenir quelques informations de son ami le commandant de police Dominique Rossi, basé à Ajaccio, qu’il surnomme « Junior ». Celui-ci lui résume l’essentiel des faits. Puis il sollicite le commissaire Jean-François Lelièvre, coordinateur des services de sécurité intérieure en Corse. Un « ami », dit-il. Encore un.

      Ce haut gradé ne se fait pas prier pour raconter les avancées de l’enquête à son ancien collègue. « Je crois qu’ils ont balancé des blases » [des noms], dit-il à M. Squarcini dans une conversation interceptée. Il délivre des précisions sur des objectifs, des perquisitions à venir, et l’informe même que M. Bernardini va être transféré par hélicoptère sur le continent.
      Muni de ces informations, le préfet raconte tout à Mme Grisoni, insistant même sur les conditions du transfert à venir, dans un SMS : « Bernardini Patrick et Brun Raphaël (autre gardé à vue) transportés à Marseille par hélico. » Le policier, questionné par les enquêteurs, se défend comme il peut : « On est dans la chaleur de l’action. » M. Lelièvre, lui, parle de « conversations entre professionnels ». Il se dit même persuadé que M. Squarcini a en fait « cherché à retourner » Mme Grisoni. Comme au temps de sa splendeur, à la tête de la DCRI…

      Trois jours de révélations sur le système Sarkozy

      Le Monde révèle, au cours de trois publications successives, l’existence d’un vaste système délictueux, impliquant de hautes personnalités liées à Nicolas Sarkozy. Ce réseau, (dé)voué à la protection de l’ancien chef de l’Etat, est composé de policiers ou magistrats restés fidèles à l’ex-président, mais aussi d’hommes d’affaires, d’intermédiaires, de diplomates et même de journalistes. Une structure informelle qui apparaît aujourd’hui en pleine lumière, à la faveur de plusieurs enquêtes judiciaires, toutes conduites par le juge parisien Serge Tournaire, et auxquelles Le Monde a eu accès - en sus de nos propres investigations.

      Elles mettent en lumière les dessous d’une organisation mise en place dès l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’intérieur, en 2002, renforcée lors de son accession à l’Elysée en 2007, et qui s’est perpétuée après sa défaite en 2012.

  • http://la-bas.org/les-emissions-258/les-emissions/2016-17/cahuzac-le-pouvoir-savait

    https://www.youtube.com/watch?v=PbRHh8Fi6pw

    « Tout le monde savait. La seule chose que l’oligarchie reproche à Jérôme Cahuzac, c’est d’avoir craqué ». Pas d’avoir triché et menti. Monique PINÇON-CHARLOT et Michel PINÇON étudient les riches depuis trente ans. Ils ont suivi le procès de l’ancien ministre du budget.
    Récit éclairant et emblématique des pratiques d’une classe sociale qui se serre les coudes, cache ses privilèges, dissimule son fric, cultive son entre-soi et use de la violence verbale. Ainsi leurs hurlements à l’annonce de la création du centre d’hébergement pour sans-abris dans leur seizième arrondissement, leur mépris pour Nuit Debout et ceux qui y participent. Le tout nappé d’un sens de l’analyse politique particulièrement pertinent : « Ce sont les socialistes qui créent les pauvres ! ».

    #fraude_fiscale #politique

    http://zinc.mondediplo.net/messages/40391 via BoOz

  • Les allégeances du gouvernement français - MOINS de BIENS PLUS de LIENS
    http://www.brujitafr.fr/article-les-allegeances-du-gouvernement-fran-ais-110438976.html
    http://www.interieur.gouv.fr/sections/le_ministre/manuel-valls/biographie/manuel-valls/downloadFile/photo/manuel-valls.jpg

    La classe politique est souvent accusée d’incompétence dans l’exercice du pouvoir.

    Jugés incapables, les politiques sont ainsi, en quelques sortes, « exonérés » de leurs trahisons et des dévoiement de leurs mandats. C’est là une erreur d’appréciation fondamentale : les échecs des gouvernements successifs dans la réalisation des programmes qu’ils proposèrent à leurs électeurs ne proviennent que rarement d’une incompétence, parfois profonde il est vrai, de tel ou tel ministre.

     La réalité est donc autre. Le décalage entre les promesses électorales, les projets présidentiels, et les réalisations effectives du gouvernement au cours du quinquennat s’explique avant tout par les allégeances respectives des membres de ce gouvernement. Les dirigeants politiques le savent : pour gravir les échelons, il faut prêter serment. Non au Peuple et à la Nation, mais à ceux qui détiennent les clés de la réussite de leurs carrières. Les lobbys, les groupes de pression financiers, militaro-industriels, européiste et atlantiste, la communauté sioniste, et bien sur la Franc-Maçonnerie sont ainsi les véritables décideurs. L’intensification de la crise et l’absence de véritable réponse politique pour y remédier relève donc non d’une incompétence fantasmée mais bien d’une collaboration avérée des gouvernants avec ces structures de l’ombre.

     Leurs échecs politiques si éprouvants pour notre Peuple sont des réussites aux yeux de ceux dont la devise est « Ordo ab chao ». Ce n’est en effet pas un hasard si, de façon systématique, les gouvernements successifs laissent la France dans un état pire que celui qu’ils trouvèrent à leurs arrivée. L’oligarchie a établi des axes directeurs auxquels doivent se soumettre les gouvernements. De « droite » ou de « gauche », ils s’y soumettent, et précipitent ainsi la France dans l’abîme d’un mondialisme qui dissout les nations et les peuples dans un magma a-culturel, reniant ainsi des identités millénaires. Le règne du capitalisme financier et des quelques centaines d’oligarques dont il émane, trouvent dans ces gouvernements des relais serviles qui leur doivent tout.

     Il est donc fondamental de sortir du prêt-à-penser matraqué par la propagande médiatique (dont les mensonges et omissions systématiques s’expliquent en fait simplement), et de comprendre les allégeances des principaux ministres du nouveau gouvernement. Comprendre ainsi pourquoi Hollande ne relèvera pas la France, et trahira – comme les autres – la confiance que lui accordèrent naïvement les Français…

     

     

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    Manuel Valls – Ministre de l’Intérieur : Né à Barcelone en 1962. N’a acquis la nationalité française que par naturalisation en 1982. Ami avec Alain Bauer – qui est le parrain de l’un de ses fils – Grand Maitre du Grand Orient de France de 2000 à 2003. Le 4 Février 2008, il vote pour la réforme de la Constitution permettant la ratification du Traité de Lisbonne. Se définit comme « blairiste » et « clintonien ». Favorable à l’instauration de la TVA Sociale ; favorable à l’allongement de la durée de cotisation pour le droit à une retraite à taux plein ; favorable à l’alignement des régimes spéciaux de retraites avec le régime général. En 2010, il se déclare favorable au contrôle par la Commission Européenne des budgets nationaux. Participe aux réunions du Groupe Bilderberg. Franc-Maçon, membre du Grand Orient de France. Il se prétend « lié de manière éternelle à Israël », et s’est opposé à la demande palestinienne d’adhésion à l’ONU. Intervenant au CRIF, notamment lors du « congrès des amis d’Israël en France » de 2012. Membre du club Le Siècle.

    Pierre Moscovici - Ministre de l’Economie : Issu d’une famille juive. Soutien historique de Dominique Strauss-Kahn. Lors du vote pour la réforme constitutionnelle de 2008, pour la ratification du Traité de Lisbonne, il s’abstient. Directeur de campagne de François Hollande durant la campagne de 2012, il est Vice-Président du Cercle de l’Industrie (Lobby patronal européen, en lien avec le MEDEF), dont Strauss-Kahn fut également Vice-Président et initiateur avec Raymond H.Lévy (PDG de Renault), et Maurice Lévy (président du directoire de Publicis, participant aux réunions du Groupe Bilderberg). Les principales entreprises représentées au sein de ce lobby sont celles du CAC40 (PDF). Participe à la rencontre entre Manuel Valls, François Hollande et Richard Prasquier, président du CRIF, lors d’une entrevue où Hollande s’engagea à « combattre fermement l’antisémitisme et l’antisionisme ». Membre du Cercle Léon Blum, ouvertement sioniste (lien).
     

    Michel Sapin – Ministre du Travail : Franc-Maçon, membre du Grand Orient de France. Durant la campagne de François Hollande, il est chargé du programme présidentielle de François Hollande. A propos du Traité de Maastricht, qui préfigure le Traité de Lisbonne, il déclare : « Maastricht apporte aux dernières années de ce siècle une touche d’humanisme et de Lumière qui contraste singulièrement avec les épreuves cruelles du passé ». Lors du Congrès de Versailles en 2008, il vote pour la réforme constitutionnelle permettant la ratification du Traité de Lisbonne.Lors du vote qui permit la ratification du Mécanisme Européen de Stabilité, il s’abstient comme la plupart des parlementaires socialistes, permettant l’adoption du MES à la majorité absolue. Il participe aux diners du CRIF, en particulier en 2003 où il est présent aux « 12 heures pour l’amitié France-Israël » avec François Hollande, Dominique Strauss-Kahn, Nicolas Sarkozy, Pierre Lellouche et Benyamin Netanyahou (1er ministre de l’entité sioniste). Il participe aux réunions du Groupe Bilderberg, notamment en 1992 aux côtés de Jacques Toubon, Ernest-Antoine Seillière, Philippe Villin, André Levy-Lang ou encore Bernard Arnault.
     

    Vincent Peillon – Ministre de l’Education Nationale : Issu d’une famille juive par sa mère (lui-même nomme ses quatre enfants Salomé, Maya, Elie et Izaak), son père fut banquier (directeur général de la Banque Commerciale d’Europe du Nord). Marié à la journaliste Nathalie Bensahel. Militant trotskyste à ses débuts. Soutien de Dominique Strauss-Kahn en 2011, il se rallie ensuite à François Hollande. Sioniste, il est Franc-Maçon membre du Grand Orient de France. Il prône une « république spirituelle », considérant « la Franc-Maçonnerie et la laïcité » comme « religions de la république ». Il soutient la ratification du Traité de Lisbonne par la France, et milite pour le fédéralisme européen, et « une harmonisation politique, économique et fiscale au sein de l’Europe ». Au Parlement Européen, il défend les intérêts sionistes et collabore activement au projet de déstabilisation de la Syrie (lien).
     

    Jean-Yves Le Drian – Ministre de la Défense : Franc-Maçon, membre du Grand Orient de France. Européiste, il se prononce en 2005 pour la ratification du Traité Constitutionnel Européen. En 2008, il avait menacé de quitter le PS si ses « camarades » ne ratifiaient pas le Traité de Lisbonne. Milite pour une « harmonisation européenne des politiques de défense », donc pour la perte de la souveraineté militaire de la France. Sioniste, il est proche du CRIF. Le piratage de la base de donnée du site du CRIF mentionna Le Drian parmi la liste des utilisateurs abonnés (lien).
     

    Stéphane Le Foll – Ministre de l’Agriculture : Franc-Maçon, membre du Grand Orient de France. Sioniste, déclare à propos du diner du CRIF « On n’avait pas de raison de dire non, c’est le genre de dîner où tout le monde va. (…) Le CRIF, on y est allé quasiment tout le temps, c’est comme ça, il y a des choses qui s’installent ». Il participe également au groupe de liaison CRIF-PS mis en place en 2006, aux cotés notamment de Richard Prasquier (président du CRIF), François Hollande, Razzye Hammadi, Malek Boutih. Il se prononce en faveur de la ratification par la France du Traité de Lisbonne. Il est l’un des rares parlementaires socialistes à avoir oser se prononcer pour le Mécanisme Européen de Stabilité. En février 2012, il déjeuna avec l’ambassadeur des Etats-Unis, accompagnés notamment de Michel Sapin.
     

    Laurent Fabius - Ministre des Affaires Etrangères : Issu d’une famille juive. Opère le « tournant de la rigueur » au début des années 80 en tant que 1er Ministre de Mitterrand, entrainant la rupture des communistes avec le PS. Il est mis en cause à cette époque dans l’affaire tragique du Rainbow Warrior, bateau de Greenpeace dynamité par des agents de la DGSE (lien). Également mis en cause dans la sinistre affaire du sang contaminé, au cours de laquelle des poches de transfusion sanguine ont été contaminées par le virus du sida, faute de mesures préventives (lien). Il est ministre sous Jospin lors du passage à l’euro et de la création d’Areva. Lors du Congrès de Versailles de 2008 concernant la réforme constitutionnelle permettant la ratification du Traité de Lisbonne, il ne prend pas part au vote. Lors du vote concernant le Mécanisme Européen de Stabilité, il s’abstient comme les autres parlementaires socialistes, permettant l’adoption du MES à la majorité absolue. Au début de l’année 2012, il se rend en Israël où il rencontre le Président Shimon Peres et le Ministre de la Défense Ehud Barak. Il participe au diners organisés par le club Le Siècle. Il participe aux réunions du Groupe Bilderberg. Il prend part aux diners du CRIF. Il participe à des réunions maçonniques, son appartenance à la Franc-Maçonnerie n’est pas officielle mais évidente.
     

    Arnaud Montebourg – Ministre du Redressement Productif : Franc-Maçon, membre de la French-American Foundation (fondation atlantiste). Il ne prend pas part au vote lors du Congrès de Versailles de 2008 qui modifia la Constitution pour permettre la ratification du Traité de Lisbonne. Lors du vote pour la ratification du Mécanisme Européen de Stabilité, à l’instar de la plupart des parlementaires socialistes, il s’abstient. Lié au CRIF, en particulier par sa compagne Audrey Pulvar qui en est l’auxiliaire zélée.
     

    Marisol Touraine - Ministre de la Santé : Fille du sociologue Alain Touraine, aux accointances maçonniques de notoriété publique. Elle est membre du club Le Siècle. Européiste, elle vote en 2008 pour la réforme constitutionnelle permettant la ratification du Traité de Lisbonne. Lors du vote pour la ratification du Mécanisme Européen de Stabilité, elle s’abstient comme la majorité des parlementaires socialistes, permettant ainsi son adoption à la majorité absolue.
     

    Aurélie Filippetti - Ministre de la Culture : Participe aux diners du CRIF. Lors du Congrès de Versailles de 2008, elle vote pour la réforme constitutionnelle permettant la ratification du Traité de Lisbonne. Lors du vote permettant l’adoption du Mécanisme Européen de Stabilité, elle s’abstient. Elle milite contre l’antisionisme et se revendique ouvertement sioniste. Interrogée par Robert Ménard sur le voyage de Dieudonné en Iran, elle explique « qu’il existe des personnes plus légitimes que d’autres pour parler des droits de l’homme […] et que Dieudonné ne s’est pas beaucoup illustré dans le respect des droits de l’homme » (lien).
     

    Nicole Bricq – Ministre de l’Energie et du Développement Durable : En 1991, elle soutient la Guerre du Golfe. En 2008, en tant que sénatrice PS, elle vote pour la réforme constitutionnelle permettant la ratification du Traité de Lisbonne. Elle s’est déclarée favorable à l’instauration du Mécanisme Européen de Stabilité, et s’est abstenue comme les autres parlementaires socialistes. Elle fit partie des signataires de la lettre ouverte envoyée à Nicolas Sarkozy, alors Président de la République, lui demandant de ne pas reconnaître l’État Palestinien à l’ONU. Elle est membre du très sioniste (lien) Cercle Léon Blum, comme Pierre Moscovici, Aurélie Filippetti, Julien Dray… (lien).
     

    Jérôme Cahuzac - Ministre du Budget : Probable appartenance au Grand Orient de France. Frère d’Antoine Cahuzac, qui fut président du directoire de HSBC Private Bank France (avant d’être nommé en Janvier à la tête d’une importante filiale d’EDF). Lors du vote de la réforme constitutionnelle de 2008 permettant la ratification du Traité de Lisbonne, il s’abstient. Lors du vote à propos du Mécanisme Européen de Stabilité, il s’abstient. Afin de « préserver la confiance des investisseurs », il se prononce pour une rigueur budgétaire, précisant que cet« objectif interdit la création de postes dans la fonction publique durant le prochain quinquennat ». Il fait de la« confiance des marchés » sa priorité.

    Jean-Marc Ayrault – Premier Ministre : Notable du PS depuis près de 4 décennies. Lors du vote pour la réforme constitutionnelle de 2008, pour la ratification du Traité de Lisbonne, il s’abstient. Lors du vote parlementaire sur le Mécanisme Européen de Stabilité (qui brade une nouvelle fois un pan de la souveraineté Française aux instances européistes), il s’abstient comme la plupart des parlementaires socialistes dont il dirige le groupe, permettant ainsi l’adoption du MES à la majorité absolue. Est mandaté durant la campagne par François Hollande pour traiter la question du vote juif et récupérer les voix, et surtout le soutien, de la communauté. En 1997, il est condamné à 6 mois de prison avec sursis et 30 000 francs d’amende pour une affaire de favoritisme dans l’attribution d’un marché public, et a depuis 2007 obtenu une « réhabilitation » « exposant quiconque évoquant ces faits à des poursuites ». En 2008, maire de Nantes, il fait voter une subvention de 400 000€ destinée à la rénovation et à l’agrandissement du local servant aux « réunions » de 7 loges maçonniques (face aux critiques de l’opposition, il dû finalement abandonner le projet). Il est membre du Cercle Léon Blum, ouvertement sioniste (lien).

    François Hollande - Président de la République : Franc-Maçon du Grand Orient de France, il prône l’intégration de la « laïcité » dans la Constitution. Millionnaire, il déclare une fortune d’1,17 Million d’euros, omettant la Société Civile La Sapinière, qu’il gère avec Ségolène Royal, dont le capital s’élève à plus de 900 000 € (lien). Membre du club Le Siècle. Sioniste, il participe à plusieurs reprises aux diners du CRIF, qui salue sa victoire. Il est également membre de la fondation atlantiste French-American Foundation (lien). En 2005, il fit campagne pour le « Oui » au référendum visant à ratifier le Traité Constitutionnel Européen. Lors du vote de 2008 concernant la réforme constitutionnelle permettant la ratification du traité de Lisbonne, il s’est abstenu. Lors du vote concernant le Mécanisme Européen de Stabilité, il s’est également abstenu. Il est élu Président de la République avec moins de 40% des suffrages exprimés (lien). Il est mis en cause par la plainte d’Emmanuel Verdin, qui l’accuse d’avoir couvert les agissements pédophiles qui auraient été perpétrés par Jack Lang (lien).

    Vincent Vauclin – la-dissidence.org

  • Procès Cahuzac : « Il y a un décalage entre le discours du parquet et ses réquisitions », regrette Monique Pinçon-Charlot
    Propos recueillis par Thomas Baïetto | France Télévisions
    Mis à jour le 15/09/2016
    http://www.francetvinfo.fr/politique/affaire/cahuzac/proces-cahuzac-il-y-a-un-decalage-entre-le-discours-du-parquet-et-ses-r

    (...) Cette affaire illustre pourtant le problème qu’il pose. Il y a des éléments, rappelés par l’avocat de la banque Reyl, qui montrent le silence de Bercy. Cela va dans le sens de notre travail, comme sociologues, sur le traitement de la fraude fiscale à Bercy. Les 40 000 dossiers qui sont aujourd’hui au STDR (service de traitement des déclarations rectificatives) ne sont pratiquement pas le résultat d’une traque fiscale de Bercy...

    D’où viennent-ils ?

    Les deux principales causes de repentance pour les fraudeurs fiscaux sont les lanceurs d’alerte, comme Hervé Falciani avec HSBC, qui a rapatrié des dizaines de milliers de personnes qui se sont dit « Eh merde, si je suis dans la liste, il vaut mieux prendre les devants », et les divorces, comme on l’a vu dans l’affaire Wildenstein. Dans le cas de Jérôme Cahuzac, ces deux causes de révélation de la délinquance en col blanc sont réunies sur sa personne [elle fait référence à Rémy Garnier, l’agent du fisc qui tenté d’alerter sa hiérarchie sur le compte de l’ancien ministre]

    Selon vous, est-ce que la situation s’est améliorée depuis l’affaire Cahuzac ?

    Après les réquisitions de ce matin, nous sommes un peu dubitatifs. Après l’affaire Cahuzac, il y a eu cette loi qui faisait passer la peine maximum pour blanchiment de fraude fiscale de 5 ans à 7 ans d’emprisonnement. Le réquisitoire a été très vif, en mots, et très faible, dans les propositions de peine. Pour Jérôme Cahuzac, non seulement il assume, mais les circonstances aggravantes sont quand même lourdes. Pourtant, on est en dessous de ce que proposait la première loi : cinq ans.

  • Et maintenant, #Cahuzac essaye de mouiller Hollande
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130916/et-maintenant-cahuzac-essaye-de-mouiller-hollande

    Jérôme Cahuzac, le 5 septembre, à la reprise de son #procès. © Reuters Après avoir évoqué un financement occulte du courant Rocard pour justifier la création de son compte caché, #Jérôme_Cahuzac sous-entend que #François_Hollande n’en ignorait pas entièrement l’existence. Une stratégie de défense compliquée, d’autant que l’Elysée dément catégoriquement l’ancien ministre.

    #France #blanchiment #François_Molins. #Fraude_fiscale #Justice