person:jacques abeille

  • Jacques Abeille : « J’écris comme je rêve »
    http://www.article11.info/?Jacques-Abeille-J-ecris-comme-je

    Vous m’avez cité ce passage des Jardins statuaires dans lequel le voyageur refuse de suivre le Prince des Barbares pour mettre ses mots à son service, car il comprend qu’il ne pourra qu’être instrumentalisé. Et vous avez raison d’y voir un questionnement qui m’habite en profondeur. En tant qu’écrivain, je ne veux rien avoir à faire avec le pouvoir, de quelque manière que ce soit. Et je refuse toute idée de littérature engagée. Même si elle est provocatrice, je me reconnais dans cette phrase de Buñuel qui disait que ’’Guernica est le plus mauvais tableau de Picasso’’.

    #littérature #édition #livres #France

    • Je suis pas du tout d’accord avec Jacques Abeille. Dès qu’on s’exprime on s’engage, je ne voie pas comment on peu revendiquer le fait de s’exprimer pour ne rien dire.

      Ça me fait pensé à l’investissement de la CIA dans la promotion en Europe de l’expressionnisme abstrait amrocqin.

    • Mince j’arrive pas a modifier mon message ce matin..
      Américain pas amrocqin sorry.
      Alors la CIA en avait marre que l’art en vogue en Europe soit un art de gauche. Les surréalistes étaient plutôt souvent proche du PC. La CIA a organiser des expos de Pollock, Rothko, de kooning et d’autres. Ces artistes n’étaient pas informer de la vocation propagandistes des expo en Europe. C’était des artistes que je qualifierait de plus formalistes, présenté comme apolitique (ce qui pour moi veut dire de droite, j’ai jamais rencontré d’apolitisme de gauche).

      Tout ça pour dire qu’un art qui refuse d’avoir conscience de sa portée politique, qui se déclarerait apolitique (ou pas engagé) serait en fait un art de droite qui ne dit pas son nom. Je pense que toute forme d’expression est un acte politique alors je voie mal comment la littérature pourrait y échapper.

    •  :) j’ai parlé un peu vite sans lire le contenu de l’article :p je mérite d’aller au coin car mon histoire d’apolitisme de droite.

      Je suis quant même toujours pas d’accord avec Jacques Abeille, car la quête de la rêverie ou la volonté de ne pas coller au « réel » c’est aussi un engagement, une prise de position politique. La comparaison avec Gulliver ou Alice est intéressante. Ce sont deux de mes romans favoris, Gulliver est pour moi très politique et engagé. Les îles que parcours Gulliver sont autant d’occasions de refléchir sur l’ethnocentrisme, la perception, le voyage, l’inconnu, le scientisme, la quête d’immortalité, la notion d’histoire.... Pour Alice j’y voie une critique de l’éducation anglaise de l’époque victorienne, une charge contre l’école, la famille, un questionnement sur la puberté et l’adolescence. Sans parlé de tous les sous entendu sexuels et psychanalytiques qu’on peut y trouver.
      Bref je trouve que la notion d’art engagé de Jacques Abeille est trop réductrice, car laisser la rêverie et l’inconscient guider l’esprit et la main de l’artiste c’est une prise d’engagement politique aussi et très intéressante en plus.

    • Je pense que dans le cas d’espèce c’est la notion d’engagement ou de politique qui est en cause : quand tu estimes que tout est politique, difficile de trouver une expression qui ne le serait pas.

  • Jacques Abeille : « J’écris comme je rêve »
    http://www.article11.info/?Jacques-Abeille-J-ecris-comme-je

    Jacques Abeille est un jardinier des songes, un semeur de merveilles ; il cultive le rêve comme d’autres le topinambour. Point de mièvrerie dans ce constat. Qui a déjà rencontré son œuvre et/ou le personnage en chair et en miel ne pourra qu’opiner. Quelqu’un qui se consacre avec tant de modestie et de persévérance à la construction d’un univers imaginaire aussi fascinant que celui du « Cycle des Contrées » (huit volumes à ce jour) suscite forcément la sympathie autant que l’admiration. Et lorsqu’il (...)