person:jacques attali

  • La boussole de l’#arrogante_élite pendant 40 ans vous le dit :
    Saura-t-on faire l’économie de la révolution ? | Conversation avec Jacques Attali - Lexpress
    https://blogs.lexpress.fr/attali/2019/05/11/saura-t-on-faire-leconomie-de-la-revolution

    […]
    Ces régimes, se sentant menacés, se crispent et accordent de plus en plus de privilèges aux classes dominantes et à leurs enfants, rendant plus fous de colère encore ceux qui en sont exclus.

    Quand ces colères ne sont que celles des plus pauvres, soumis et faibles, rien ne se passe. Quand elles atteignent, comme aujourd’hui, les classes moyennes, et quand celles-ci en déduisent qu’elles n’ont plus rien à perdre, la révolution devient possible.
    […]
    Pour y parvenir, il faudrait que les arrogantes élites d’aujourd’hui, veuillent bien laisser une part importante du pouvoir à ceux qui en sont le plus privés ; en particulier, aux femmes issues des territoires fragiles de la république, de la campagne et des quartiers : elles portent, mieux que personne, l’espoir de l’avenir. Sans violence, sans concession.

  • Précisions concernant le rassemblement contre l’antisémitisme et son instrumentalisation du 19 février 2019 à Ménilmontant - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/precisions-concernant-le-11745
    https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/IMG/arton11745.jpg?1551398367

    Intervention d’un juif communiste sur la question de la prise en compte de l’antisémitisme dans nos luttes et milieux au rassemblement contre l’antisémitisme et son instrumentalisation du 19 février 2019 à Ménilmontant. (...)

    Si je suis ici, c’est parce que je suis en colère. Contre qui ? Je suis en colère d’abord contre les antisémites, et tous les racistes. Vous allez me dire « ça mange pas de pain », oui c’est vrai.
    Je suis en colère aussi contre l’instrumentalisation de l’antisémitisme. Vous allez me dire « ha ça tombe bien, c’est exactement le titre de ce rassemblement ! ». Super ! Alors je suis au bon endroit, je devrais me sentir soulagé, content d’être avec ces personnes et ces orgas avec qui nous allons pouvoir construire un formidable front contre l’antisémitisme ! Pourtant, ce n’est pas le cas, j’ai la boule au ventre en venant ici. Pourquoi ? Parce que ce soir, la majorité des miens ne sont pas ici. Alors que le gouvernement, par son instrumentalisation raciste et sécuritaire de l’antisémitisme et sa politique de casse sociale entretient le terreau d’un ressentiment populaire facilement exploité par les entrepreneurs antisémites, mes frères et sœurs sont Place de la République. Pourquoi ?

    Je crois qu’une majorité de juifs se représentent la gauche antiraciste comme leur ennemi et je vois au moins trois raisons qui viennent expliquer cela :

    La première, c’est que la gauche ne croit pas les juifs. Plus rapide pour dénoncer l’instrumentalisation de l’antisémitisme que l’antisémitisme en lui même alors qu’il est en augmentation. Quand des juifs parlent d’une augmentation de 74 % comme on le voit dans les médias récemment, la gauche répond « mais que recouvre les réalités de ce chiffre ? », « les médias mentent, le gouvernement instrumentalise les juifs », « non c’est pas 74 mais 52 % ». Alors que tout le monde sait que tous les racismes augmentent, la gauche antiraciste ne nous croit pas quand nous disons simplement « nous vivons de plus en plus de racisme ». Au mieux on nous dit « oui, mais c’est moins que l’islamophobie », « on parle tout le temps de vous ». J’ai entendu ce soir beaucoup de paroles contre la hiérarchisation des racismes pourtant quand on s’exprime en tant que juif sur le racisme dans la gauche, on nous discrédite d’emblée si on ne commence pas par « nous ne sommes pas ceux qui vivons le plus de racisme ». Imaginez un seul instant deux personnes débattant de qui des rroms ou des asiatiques sont les plus opprimés ? Quelle absurdité ! Voilà un bon moyen pour affaiblir toutes les luttes contre le racisme ! La concurrence victimaire, la concurrence des mémoires nous affaiblit tous !

    La deuxième raison, c’est la notion problématique de « philosémitisme d’État ». Quand je discute avec quelqu’un qui me parle de philosémitisme d’État, je lui demande qu’est-ce que c’est ? Je reçois des réponses qui s’inscrivent à l’intérieur d’un large spectre de confusion. À une extrémité de ce spectre on me dit : l’État instrumentalise la lutte contre l’antisémitisme pour mieux taper sur les musulmans ou comme aujourd’hui les gilets jaunes. Dans ce cas là, je dis d’accord c’est vrai, l’État fait mine de se préoccuper des juifs alors qu’il s’en sert comme bâton pour mieux taper sur le musulman ou le mouvement social. Mais puisqu’au fond, il s’en bat les reins des juifs et nous utilise en faisant du même coup monter les tensions contre nous, pourquoi ne pas tout simplement appeler ça de l’antisémitisme ? A l’autre bout de ce spectre, on me dit « philosémitisme d’État parce que les juifs sont privilégiés, regarde le diner du CRIF, regarde la banque Rothschild, regarde Israël, regarde la criminalisation de l’antisionisme », certains vont même jusqu’à parler de « privilège juif ! ». Là je dis, mon pauvre, dans quelle monde, dans quelle réalité historique tu vis ? C’est carrément craignos comme croyance. Donc, même si on peut se comprendre, pourquoi utiliser une notion qui conforte les préjugés antisémites qui dit que les juifs sont du côté du pouvoir ?

    La troisième raison, c’est ce que j’appelle l’injonction géopolitique.
    Vous savez, quand on est juif évoluant dans la gauche antiraciste, on rase les murs. On préfère dire qu’on est vegan plutôt que dire qu’on mange casher. Pourquoi ? Parce qu’en ramenant la soi-disante épineuse « question juive » on va nous faire chier ! Très souvent, quand je rencontre un militant de la gauche antiraciste, arrive fatalement le moment ou il me demande avec un regard de travers « et tu penses quoi du conflit israélo-palestinien ? », sous entendu « tu serais pas un peu sioniste sur les bords ? ». En fait c’est ça : il faut d’abord se justifier d’être antisioniste pour pouvoir fréquenter la gauche, alors que comme moi, très peu de juifs ont une histoire en commun avec Israël ! Ma mère est marocaine, mon père égyptien, j’ai grandi en France, c’est quoi ce délire ? Est-ce qu’il vous viendrait à l’esprit en rencontrant un arabe de lui demander son avis sur la politique coloniale de l’Arabie Saoudite vis-à-vis du Yémen ?

    En réalité, la gauche antiraciste semble beaucoup plus préoccupée par les questions d’#antisionisme que d’antisémitisme. Et ainsi, elle trie les juifs ! Les juifs antisionistes avec qui il faut s’allier, et les juifs sionistes qu’il faut combattre ! Il y a donc les bons juifs et les mauvais !
    Vous savez, l’antisémite, lui, est beaucoup plus tolérant, il ne fait pas la distinction entre un juif sioniste et antisioniste, ils sont juifs pareils pour lui !
    Gabriel et Aryeh Sandler, trois et six ans, filles et fils de Jonathan Sandler ainsi que Myriam Monsonégo, huit ans – les victimes de la tuerie antisémite devant l’école de Ozar Hatorah à Toulouse étaient-ils sionistes ? Ce n’est pas la question !!
    Tout aussi absurde : Abel Chennouf, Mohamed Legouad et Imad Ibn Ziaten – tués pendant le même attentat étaient-ils sionistes ? Ce n’est pas la question !!
    Si, ce soir, la gauche #anti-raciste déclare vouloir lutter contre l’antisémitisme, il va falloir cesser la solidarité sélective, sinon il ne s’agit pas de lutte contre le #racisme vécu par les juifs mais d’une utilisation de la lutte contre l’antisémitisme à d’autres fins.
    Merci pour votre écoute. »

    Précisions

    Dès la première phrase de mon intervention qui contient deux mots en hébreu, j’entends « ha, ça commence bien » dans la tribune derrière moi. Dans le public, ça hue, j’entends « Provocateur ! Sioniste ! ». Mon intervention terminée, je rends le micro et fais quelque pas pour reprendre mes esprits, sortir de la stupeur de ce moment bizarre. Je me fais assaillir par des gens qui veulent débattre, des gens qui veulent prendre mon numéro, des gens pas d’accord, des gens venus me soutenir. Puis j’entends ma camarade en train de parler. Plusieurs personnes hurlent pour couvrir sa voix et tentent de lui arracher le micro des mains, dans le public également « Ta gueule ! Ferme ta gueule, provocatrice ! » même si on entend aussi quelques applaudissements. Elle termine sa prise de parole par « et si ça bouge dans la tête des gauchistes et bien Mazal Tov comme on dit chez moi ! ».
    Le micro à peine rendue, une femme vient la voir : « j’ai beaucoup apprécié ce que t’as dis mais je voudrais te dire quand même.... les juifs sont un groupe fermé ». Une deuxième : « je voudrais te poser une question, tu as dit "chez moi" mais c’est où ? c’est pas en France ? c’est en Israël ? ». (...)

    #gauche #antisémitisme #communisme

    • Au sujet d’une gauche antisémite - Chroniques du déni, Nadia Meziane & David Saïd

      https://www.lignes-de-cretes.org/au-sujet-dune-gauche-antisemite

      Dans cette partie de l’extrême-gauche où parler de l’antisémitisme, c’est depuis quinze ans, dire trois mots vite faits sur combien c’est grave mais pas souvent, avant de parler “d’instrumentalisation” par les “sionistes”, par le pouvoir, par les “racistes”, par les “médias” ? Bref dresser la longue liste de tous les cas où parler d’antisémitisme est suspect, insupportable et contre-productif. Longue liste qui ne connaît guère d’exceptions.

      Ca fait longtemps que nous n’avons plus rien à faire, là. Là, dans cette partie de l’extrême-gauche qui a choisi son camp et bruyamment.

      En 2004 avec Dieudonné. Pour certaines, nous n’avons qu’un souvenir étonné de ce moment. Etonné, pas encore totalement écoeuré. Pour certains, nous avons vu ce « sketch » et l’avons trouvé évidemment antisémite, tout simplement parce que Dieudonné transpirait évidemment la haine, grimé en Juif de caricature, nous n’avons même pas pensé au contexte éventuel, pas plus que nous n’y aurions pensé pour les sketchs de Michel Leeb. Mais les jours suivants, il y avait eu tous ces appels à le défendre, qui expliquaient que tout cela était lié à Israël, appels signés par des organisations communistes, anarchistes, approuvés par plein de camarades. PrisEs par d’autres luttes, désorientéEs et mal à l’aise, nous nous sommes tus après quelques remarques naïves qui nous avaient valu une colère noire de camarades de longue date. Nous n’avions rien compris, nous nous faisions complices de la télé et ennemiEs de la Palestine. Devant cette colère sûre d’elle-même, nous avions été lâches, nous pensions que ça passerait, que c’était un malentendu, et nous nous étions contentés de ne pas aller soutenir Dieudonné, parce que tout de même, ce sketch était antisémite, de cela nous étions sûrs.

      Ce n’est pas passé. Petit à petit, on a commencé à beaucoup parler des Juifs dans notre camp. Il y avait ces noms qui, désormais revenaient de plus en plus souvent. Ca paraîtra aujourd’hui extraordinaire, mais au début des années 2000, nous étions des centaines de militants à ne jamais parler de Bernard Henry Levy ou de Finkielkraut ou de Jacques Attali. Nous connaissions leur nom. Simplement, pour nous, il n’étaient que des noms parmi mille, ceux de tous les éditorialistes, les écrivains, et les politiques qui soutenaient le capitalisme. Nous étions d’extrême-gauche avec une vision simple du monde, divisé en deux, ceux qui soutenaient les luttes sociales et ceux qui ne les soutenaient pas, et passaient à la télé. C’était un peu simpliste, mais cela avait quelque chose de sain. Là dedans, nous ne distinguions pas.

  • Pierre & Jacques sont des amis
    http://www.dedefensa.org/article/pierre-jacques-sont-des-amis

    Pierre & Jacques sont des amis

    31 janvier 2019 – D’abord on lit ce tweet, de Jacques Attali, le 27 janvier 2019, à 08H20 : « Une nouvelle crise financière mondiale s’annonce ; elle ressemble à s’y méprendre à la précédente, en pire. Des solutions existent ; elles supposent de maîtriser l’avidité de certains financiers et d’exiger qu’ils s’occupent du long terme. » Connaissant le bonhomme, ses liens avec Macron, avec le Système, avec Davos, etc., vous vous dites que ce tweet est bien intéressant et vous le gardez à l’esprit.

    Le lendemain, le 28 janvier 2019 à 19H10, ceci, de Pierre Moscovici, Commissaire européen, socialiste et économiste comme Attali, pas loin d’être de la même génération, donc quelqu’un dont on pourrait attendre qu’il ait un jugement prospectif assez similaire. Que nenni, mais alors à un (...)

  • Sécurité sociale : il existerait 1,8 million de numéros de sécurité sociale attribués sur la base de faux documents qui coûterait « 14 milliards d’euros par an »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15396-securite-sociale-il-existerait-1-8-million-de-numeros-de-securite-s

    Ça vous étonne que l’Assemblée nationale ne fasse rien ? Alors je me permets de vous rappeler que la France à signé le 11 décembre 2018 le pacte de Marrakech qui prévoie, planifie et légalise, l’installation de 5 à 89 millions d’immigrés en France d’ici 2050, ceci pour le plus grand plaisir du patronat, et dont les prestations sociale, éducative, médicale seront assurées par nos impôts, privatisation des profits et socialisation des pertes comme pour les ... Banques... La conséquence d’Emmanuel Macron serat Marine Le Pen à la présidence de la République française, et c’est voulu, après avoir mis le pied à l’étrier à Emmanuel Macron, Jacques Attali ne se vantait il pas de connaître LA future présidente de la France en 2022 ?

    Le Sénat a adopté un amendement prévoyant que le (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

    • * Roubaix-Lille Une faute médicale provoque la mort d’une jeune mère de 25 ans au CHRU
      http://lavdn.lavoixdunord.fr/509783/article/2018-12-19/une-faute-medicale-provoque-la-mort-d-une-jeune-mere-de-25-ans-au

      Le 5 juin 2017, une Roubaisienne de 25 ans tout juste opérée d’une appendicite au CHRU est renvoyée chez elle malgré une forte fièvre. Elle décédera cinq jours plus tard, laissant une fillette orpheline de 8 ans. L’hôpital a reconnu des manquements et devra sous quatre mois indemniser la famille de la victime.

      C’était le lundi de Pâques. Dans la matinée, Salima Ghrib est arrivée aux urgences du CHRU, se plaignant de douleurs au ventre. Elle sera opérée dans la soirée d’une « appendicite aiguë perforée ».


      La fièvre ne la quitte pas. « Le 4 juin, elle avait 38,7º degrés et le 5 au matin, sa CRP, (marqueur d’une infection dans le sang NDLR), est à 378 alors que la normale est inférieure à 6 », souligne aujourd’hui, Me Angélique Opovin qui représente la famille Ghrib. « On la renvoie malgré tout chez elle, le 5 juin en lui disant que ses douleurs sont une suite opératoire normale  », s’indigne l’avocate. «  Le 9 juin, alors qu’elle est chez ses parents, alitée dans une chambre, elle est soudain si mal que sa fillette qui était avec elle fait irruption dans le salon en criant : « maman est en train de mourir. » »

      De la fièvre et le mauvais antibiotique
      Salima est ramenée en urgence à l’hôpital. Les médecins ne pourront rien faire pour la sauver. Elle meurt le 10 juin, laissant sa famille avec de multiples questions. Du côté du centre hospitalier de Lille, les bévues s’enchaînent : le dossier médical remis aux parents de Sabrina Ghrib est incomplet. Le CHR leur adresse une nouvelle version sous forme d’un CD-Rom qui s’avérera être le dossier d’un autre patient.

      En avril 2018, Me Angélique Opovin saisit la commission de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux, une procédure civile qui évite le recours au tribunal correctionnel. Un médecin expert en chirurgie viscérale et digestive conclut sans ambiguïté : « Salima Ghrib présentait un cas d’appendicite très lourd, la CRP à 378 aurait dû alerter et entraîner des examens supplémentaires », rapporte l’avocate.

      L’expert relève une autre faute médicale : la patiente a été renvoyée de l’hôpital avec un traitement à base d’Augmentin alors qu’une analyse de sang faite avant la sortie révélait que l’infection de Salima Ghrib était résistante à cette souche d’antibiotiques. L’expert vient de considérer que la faute a contribué au décès de la jeune femme, à hauteur d’au moins 80 %.

      Plusieurs vies bouleversées
      Le CHR n’a jamais contesté sa responsabilité dans la mort de Salima Ghrib et a reconnu des manquements. L’hôpital a dorénavant quatre mois pour indemniser la famille. Reste à savoir si les proches seront dédommagés à la hauteur du bouleversement économique qui s’ajoute à leur douleur.

      * Salima était le pivot d’une auto-école créée avec ses deux sœurs, près de la gare à Roubaix. Il a fallu tout réorganiser sans elle. Mais surtout Salima Ghrib élevait seule sa fillette. L’enfant habite désormais chez ses grands-parents. Un couple de gens âgés d’une soixantaine d’années, aux revenus modestes et à la santé fragile, qui ont dû se replonger dans l’éducation d’une fillette de 8 ans.

      #Hopital déglingué #Femme Merci le #PS , Merci aussi aux députés #enmarche, et à #emmanuel_macron de continuer la destruction du systéme de santé français.

  • Penser positif | LinkedIn
    Jacques Attali, Président de la Fondation Positive Planet
    https://www.linkedin.com/pulse/penser-positif-jacques-attali

    Dans le monde d’aujourd’hui, chacun ou presque, gilet jaune ou gilet doré, ne se préoccupe plus que de lui-même ; chacun pense que tout lui est dû, que tout ce qui est vital doit lui être fourni gratuitement, que personne ne peut le priver du superflu et qu’il a même le droit de le considérer comme vital. 

    Et pourtant, même parmi les gilets dorés, presque personne ne se reconnait comme riche ; chacun ne voit que ce qui lui manque ; et se plaint de ne pas avoir les moyens de vivre toutes ses envies. 

    De fait, aujourd’hui, presque partout dans le monde, la plupart des biens vitaux (la nourriture, l’habillement, l’équipement ménager, le transport collectif) sont beaucoup moins coûteux qu’avant. Certes, certains biens vitaux (logement, la santé, l’éducation le transport individuel) restent hors de portée des plus démunis et supposent de la solidarité entre gilets jaunes et gilets dorés. 

    De plus, des biens nouveaux (ordinateurs, tablettes, téléphones mobiles, jeux vidéo, abonnements à des plateformes) se sont glissés dans les besoins vitaux, parce que nul n’imagine de s’en priver. Ce qui réduit la part du revenu disponible pour financer les autres biens vitaux. D’où le sentiment, trompeur, que le pouvoir d’achat de chacun est en baisse, que les impôts sont un vol et les dépenses publiques un dû.

     Or, le pouvoir d’achat n’est pas en baisse. Il est seulement très inégalement, très injustement réparti. Et les dépenses publiques, que finance l’impôt, ne sont pas un dû pour les vivants d’aujourd’hui ; et elles sont aussi essentielles au bien-être d’autres que les gilets jaunes et les gilets dorés : les générations futures. 

     Or, tant que nous n’avons pas changé de modèle de développement, le bien être d’aujourd’hui nuira à celui de demain : Plus de consommation pille les ressources des générations futures. Plus de justice sociale dégrade leur environnement. Et inversement, réduire les émissions de gaz à effet de serre pour demain aggrave les injustices d’aujourd’hui. Ainsi, augmenter les taxes sur le carbone, pour préparer l’avenir, est inévitablement contraire aux intérêts immédiats des vivants d’aujourd’hui.

    Préparer l’avenir ne peut donc être fait qu’au détriment de la satisfaction des désirs immédiats des contemporains, gilets d’or et gilets jaunes confondus. 

    Pour dépasser cette contradiction, il faut passer au plus vite à un modèle de développement positif, où le bien-être d’aujourd’hui ne nuise pas à celui de demain. Et en particulier où la réduction des injustices dans le présent ne nuise pas à l’environnement dans le futur. 

    Cela suppose de réduire massivement notre dépendance aux énergies polluantes, pétrole et charbon ; et de diminuer au plus vite notre consommation d’autres produits considérés aujourd’hui comme vitaux et qui seront reconnus demain comme mortels, tels la viande de bœuf, le sucre et tant d’autres. Cela suppose aussi d’orienter la consommation vers les biens immatériels plutôt que matériels ; et, surtout, d’apprendre à découvrir qu’on peut avoir du plaisir à être altruiste.

    Plus généralement, cela suppose d’aider chacun (plus les gilets jaunes que les gilets dorés) à réconcilier ses exigences d’aujourd’hui avec celles de ses enfants, à trouver plus de bonheur à préparer l’avenir qu’à gaspiller le présent, à définir ce qu’il attend des autres, et ce qu’il est prêt à faire pour contribuer à leur bonheur.

    Cela s’appelle être positif. Et, en soi, cela rend heureux.

  • Quand il suffit de traverser la rue Yann Fiévet - 4 Octobre 2018 - Investigaction
    https://planetes360.fr/quand-il-suffit-de-traverser-la-rue et
    https://www.investigaction.net/fr/quand-il-suffit-de-traverser-la-rue

    Comme la vie devient facile sous le règne d’Emmanuel Macron ! Tellement facile que les citoyens en arrivent presque à se demander pourquoi ils se compliquaient l’existence jusqu’à l’avènement du majuscule pédagogue aux solutions évidentes pour toutes sortes de problèmes qui taraudaient auparavant nombre de fieffés inquiets. Ainsi, la question du chômage que nous trouvions terrible il y a peu de temps encore est beaucoup moins grave qu’il y paraît dès lors que l’on accepte d’être résolument positif. Du travail il y en a partout. On change de trottoir et les emplois pleuvent comme vache qui pisse. Il faut seulement ne pas avoir peur de traverser la chaussée.

    Nous avons donc bien changé d’époque puisque voilà les propos de comptoir érigés en vérités présidentielles. Les ouailles rassemblées virtuellement dans la grande Eglise macronienne sont bien sûr paternellement priés d’apprendre le nouveau catéchisme ultralibéral. Cependant, pour accéder à l’idée – érigée en dogme – de la « vie facile » insidieusement promue il conviendra de brûler d’abord tous les bons manuels de sociologie, de psychologie sociale et d’économie critiques devenus éminemment hérétiques par l’opération du Saint-Esprit fait homme.

    Ce qui est formidable avec la facilité macronnienne – pardon, jupitérienne ! – c’est qu’elle est contagieuse, donc extensible à souhait. Les serviles lieutenants du général en chef s’en font l’écho plus souvent qu’à leur tour et rivalisent d’imagination pour chasser la moindre occasion où la vie du fonctionnaire en voie de précarisation, de l’usager des services de moins en moins publics, de l’élu local aux moyens en baisse et aux responsabilités en hausse, sera grandement facilitée désormais ! Aucun des serviteurs, grand ou petit, n’a été choqué par la pique envoyée par le monarque au naïf horticulteur qui lui parlait l’autre jour sérieusement de son chômage et qui espérait peut-être que le providentiel souverain l’embaucherait pour l’entretien de ses célèbres jardins. Pourquoi, diable, ce brave homme s’accroche-t-il paresseusement à son métier quand tous les cafetiers et restaurateurs du quartier de l’Elysée ou d’ailleurs n’attendent que lui pour le mettre généreusement à la tâche ?

    Sous les cieux radieux du macronisme les remèdes faciles se ramassent donc à la pelle. Quand Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education Nationale, a annoncé le mois dernier que mille quatre-cents postes d’enseignants seraient supprimés l’an prochain, des journalistes ont audacieusement demandé si cela n’allait pas conduire à un alourdissement du nombre d’élèves par classe. Le ministre s’attendait visiblement à cette terrible banderille : non puisqu’il va suffire que les professeurs fassent des heures supplémentaires, ce qui améliorera du même coup leur pouvoir d’achat. Comme c’est évident ! Et tant pis si les intéressés, déjà nombreux à faire des heures supplémentaires, ne souhaitent pas pour la plupart en faire davantage car ils préfèrent consacrer du temps à l’amélioration de la qualité de leur enseignement. Les forces de la police et de la gendarmerie nationales ne sont pas assez nombreuses pour afficher leur « présence Rassurante » partout sur le territoire ? Qu’à cela ne tienne : armons les polices municipales. Et tant pis si les policiers ainsi promus n’ont pas été formés à ce nouvel usage de leur emploi. Dans le domaine de l’urbanisme, le projet de loi Elan est destiné à permettre « de construire plus et moins cher ». Cependant, selon les promoteurs immobiliers il existerait trop de recours abusifs contre les projets de construction. Alors, le gouvernement prévoit de simplifier les normes et de « mieux encadrer les procédures contentieuses contre les permis de construire ». Quels seront les critères permettant d’apprécier le caractère abusif d’un recours contre un projet ? Les défenseurs de l’environnement déjà s’inquiètent de ces plus grandes facilités à bétonner. Comment ne pas les comprendre ?

    S’agissant de la vie facile, Emmanuel Macron parle d’expérience. Pour causer trivialement – comme lui-même se hasarde parfois à le faire – il en connaît un rayon ! Lui, n’a même jamais eu besoin de traverser la rue. Ni pour entrer à l’Elysée au début de la Présidence Hollande. Ni pour entrer à la banque Rothschild comme financier de haut-vol. Ni pour devenir ministre de l’économie. Ses diplômes, son talent et l’adoubement d’influents mentors, tel Jacques Attali, ont toujours ouvert un vrai boulevard à son ambition forgée tout au long d’une jeunesse dorée. Bref, le prodige est le pur produit d’un déterminisme social positif. Et cela bien sûr ne facilite pas sa compréhension du déterminisme social négatif qui frappe tant d’autres de ses congénères. La vie sourit aux uns, fait la grimace aux autres. Qu’un président de la République oublie trop souvent cela autorise à s’interroger sur la nature de ses lectures au cours de sa formation intellectuelle. Cependant, une chose saute aux yeux – et surtout aux oreilles – désormais : Emmanuel Macron cache de plus en plus mal son mépris de classe.

    #manu #guerre_aux_pauvres #France #Travail #Emplois #Vie_facile #mépris

  • Quand l’inquisitrice Ornella alias Alice Masami, alias Guilietta la subversive, alias Anne Marie Boutoleau était contre les think-thanck et l’élite « le Siècle » et un groupe privilégié des 500 en 2011 : http://www.alternativelibertaire.org/?Zoologie-des-elites-Diner-du
    « En effet, David Pujadas, PPDA, Laurent Joffrin, Emmanuel Chain, Franz-Olivier Giesbert ou Arlette Chabot côtoient en bonne intelligence au Siècle Louis Schweitzer, Louis Gallois, Maurice Lévy, Thierry Breton, Michel Bon, Claude Bébéar, Ernest-Antoine Seillière, Jacques Attali, Martine Aubry, Laurent Fabius, Elisabeth Guigou, Patrick Devedjian, Jean-François Copé, François Fillon ou Rachida Dati, nous ne les citerons pas tous, ils sont plus de 500. »" Or depuis elle a évolué et accuse de complotisme, conspi, antisémite, toute personne critiquant les groupes de super riches, au motif que c’est faire un parallèle avec le "complot des Sages de Sion !
    Mais c’était avant comme dit la pub

  • Jacques Attali : « La Suisse doit se penser comme un hôtel » Par Roland Rossier - 24 Heures - Mardi 17 Octobre 2017
    https://mobile2.24heures.ch/articles/59e62cd8ab5c3768aa000001

    De passage à Genève, l’écrivain et essayiste français Jacques Attali s’est exprimé, mercredi à Uni Dufour, sur l’intelligence artificielle, à l’occasion de la remise des Prix Latsis universitaires, récompensant chaque année, notamment, des chercheurs de l’UNIGE et de l’EPFL. Interview

    Est-ce que la France peut se réformer ?
    La France change à une vitesse folle. Et chacun des 60 millions de Français évolue et change chaque jour. On dit que la France est crispée. Mais elle se réforme en permanence et change sans cesse, sur le plan des mœurs, de l’innovation, de l’art, de la culture.

    Alors, à quoi est dû ce sentiment largement partagé qui évoque les blocages de la France ?
    Ce qui est vrai, c’est que la France modifie assez peu ses lois. Pour une mauvaise raison d’ailleurs, car nous avons de la peine à admettre les changements homéopathiques. Et pour une autre raison : les nations maritimes valorisent le changement, les nations rurales valorisent la permanence.

    La France borde pourtant plusieurs mers. Elle aurait pu être une nation maritime ?
    Elle a essayé de le faire à huit reprises, comme je l’aborde dans mon dernier livre. Mais la France a choisi d’être une nation rurale car elle possède des terres et une agriculture très riches.

    Le gouvernement Macron peut-il réussir à changer la France ?
    Lorsque je suis à l’étranger, je n’aborde jamais les questions de politique française. Ce que je peux dire, c’est que la France n’avance pas par réformes lentes, mais par révolutions. Soit sanglantes, soit plus symboliques. Depuis 1945, nous avons connu trois révolutions : 1945, 1958, 1980. Et la quatrième se déroule en ce moment. La France accumule pendant longtemps des besoins de changement, puis elle se met en mouvement. Cela prend du temps car nous sommes une nation centralisée. Notre modèle est très intégrateur : tout le monde y parle la même langue.

    Quand a débuté la « révolution » actuelle ?
    Cela a commencé il y a trois ans, avec une prise de conscience. Une maturation des réformes s’est ensuite effectuée, poursuivie par la dernière élection présidentielle.

    La France va donc garder un rôle moteur en Europe ?
    Je suis convaincu que la France est la première puissance européenne déjà aujourd’hui et qu’elle le sera encore davantage demain, car l’Allemagne est malade, démographiquement, technologiquement et financièrement. Dans vingt ans, la France sera de loin la première puissance d’Europe. Economiquement, nous sommes présents dans les meilleurs secteurs : la santé, l’éducation, la culture, l’assurance, les start-up. Sans compter deux autres domaines, peu utilisés : la mer et la francophonie.

    Pourquoi à travers la francophonie ?
    Aujourd’hui, 180 millions de personnes parlent français. Avec le développement de l’Afrique, il y en aura 700 millions. L’Afrique regroupe un milliard d’habitants, et dans trente ou quarante ans, elle en comptera deux milliards. C’est la grande question du XXIe siècle. Pour l’Europe, cette explosion démographique peut déboucher sur une catastrophe, parce que des centaines de millions d’Africains s’installeront ici, ou alors nous les aidons à bien se développer et le continent sera un formidable marché. Pour l’Europe et pour la France grâce à cette langue commune.

    L’immigration a tendance à diviser l’Europe. L’Europe doit-elle accueillir des migrants ?
    Malheureusement, tous les pays européens sont d’accord pour contenir l’immigration, et même la réduire. Mais regardons les chiffres : nous sommes 600 millions d’habitants en Europe et nous parlons d’accueillir 200 000 migrants par an. En trois ans, cela ferait 600 000, soit 1 pour mille de la population de l’Europe. Vous vous rendez compte ? 1 pour mille ! Ce n’est pas assez. Nous sommes capables d’en accueillir bien plus. Le Liban doit se débrouiller avec 25% de migrants syriens. L’Europe est aussi confrontée à un effondrement démographique. Et l’accueil des réfugiés fait partie de ses valeurs.

    N’existe-t-il pas un décalage entre vos espoirs et les politiques des pays européens ? Et puis l’Europe se met-elle en danger en voulant contenir l’immigration ?
    Non, elle se protège. Mais trop, à mon avis. Je sais que je suis très isolé face à ce consensus européen. Mais c’est honteux de ne pas accueillir tous ces gens dignes, magnifiques, souvent bien formés, jeunes, pleins de dynamisme.

    Traversons l’Atlantique et tournons-nous vers les Etats-Unis. Donald Trump est-il un homme dangereux ?
    Oui. Les Etats-Unis sont représentatifs d’un courant mondial qui se renforce, celui des dictatures de marché. Pourquoi ? Parce que les gens ont besoin de sécurité mais ils veulent aussi gagner de l’argent. Ce cocktail est dangereux. Et le monde est instable, comme en 1910. Les gens vivaient alors très bien. Ils avaient déjà la radio, l’automobile, l’électricité. La démocratie, la globalisation. Et puis le terrorisme – qu’on appelait alors nihilisme –, la crise financière et le protectionnisme ont globalement précipité le monde dans 75 ans de barbarie, de 1914 à 1989. Aujourd’hui, c’est pareil : nous connaissons des progrès technologiques, un potentiel de croissance énorme, des moyens de faire des économies d’énergie massives, une espérance de vie qui augmente. Nous avons tout pour être heureux.

    Mais tout peut donc basculer ?
    La question environnementale est urgente. Il faut sauver la mer. Nous devons aussi régler le problème de la répartition inégale des richesses et celui d’un désordre mondial dû au fait que les marchés sont plus puissants que les Etats. La probabilité d’une guerre mondiale est considérable. Elle peut se déclencher sur un rien, sur un incident entre les Chinois et les Américains à propos de la Corée du Nord, ou entre les Polonais et les Russes au sujet des pays Baltes…

    Et Donald Trump pourrait être un élément déclencheur ?
    Oui, car il est imprévisible et erratique. Nous avons échappé à un conflit majeur depuis 1945 car toutes les puissances nucléaires étaient dirigées par des gens raisonnables. Aujourd’hui, à la tête des Etats-Unis et de la Corée du Nord, nous avons affaire à deux personnes peu raisonnables, même si le président des Etats-Unis ne peut pas appuyer sur le bouton nucléaire tout seul. Mais il peut presque le faire tout seul.

    Les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) ne représentent-ils pas également une forme de menace ?
    Ceux-là, ce sont les dictateurs du marché. Ils ont prospéré dans une économie libre et parfaite qui a abouti à la formation de cartels. Les GAFA sont dangereux car ils sont en train de maîtriser les instruments de prédiction.

    Faut-il casser ces cartels ?
    Cela viendra comme ce fut le cas avec l’ancien géant des télécoms ATT aux Etats-Unis. Mais un autre cartel est encore plus dangereux : celui de l’industrie agrochimique, qui prétend breveter la vie sans aucun droit. Les GAFA s’approprient nos données, mais les groupes vendant notamment les semences s’approprient la vie. Ils sont de moins en moins nombreux, après le rachat de Syngenta par ChemChina et de Monsanto par Bayer. Nous devons agir avant qu’ils n’atteignent une trop grande taille.

    Comment peut-on contrôler ces groupes ? Il faudrait un gouvernement mondial ?
    Oui, il faudrait un Etat de droit mondial. La seule institution internationale se situe d’ailleurs à Genève. C’est l’OMC (Organisation mondiale du commerce), qui s’appuie sur son système de règlement des conflits. Il faut au moins une institution internationale de décartellisation, mais l’OMC a perdu une partie de son pouvoir.

    Qui est le mieux armé pour maîtriser les défis de la numérisation, du big data et de l’intelligence artificielle : la Silicon Valley ? La France ? L’Europe ?
    C’est en effet un enjeu majeur. Dans ce cadre, c’est la propriété des données, et ce que l’on en fait, qui va être déterminante. L’analyse des comportements des consommateurs permettra de déduire quels biens ou services peuvent être vendus. J’ai écrit en 2006 que les compagnies d’assurances seraient les mieux armées dans ce domaine, en particulier celles qui seront liées aux groupes maîtrisant les données. Les GAFA sont puissants quand ils sont installés dans de vastes marchés homogènes où ils peuvent accumuler les données et les prédictions. Aujourd’hui, deux marchés se détachent : les Etats-Unis et la Chine. Le marché chinois va combler son retard et sera encore plus rapide que le marché américain, car il s’agit, comme je l’ai dit, d’une dictature de marché.

    Et la Suisse ? Depuis plusieurs années, le Forum de Davos classe ce pays en tête en termes de compétitivité. A quoi est dû le miracle suisse ?
    La Suisse, puissance de taille moyenne, est le contre-exemple absolu de la thèse de mon livre. Je n’ai qu’une explication à ce miracle : le travail. Ce pays est aussi avantagé par le fait de ne pas avoir connu de guerre, par un consensus social très fort et par l’utilisation de rentes de situation qui sont en train de disparaître. Je parle du secteur bancaire, dont les services, d’ailleurs, n’ont pas besoin d’accès à la mer. Mais la finance n’a pas respecté les règles du jeu. Cela ne dure jamais bien longtemps. La Suisse est un pays hors jeu. En termes militaires comme en termes bancaires.

    Un pays hors jeu peut-il être pérenne ?
    Non. Pas de façon durable. Donc, un processus de banalisation de la Suisse est en marche. Cela dit, la Suisse joue remarquablement bien sa normalisation, de la manière la plus lente possible (sourire). La Suisse a aussi de grandes capacités à accueillir les étrangers. Le secteur de l’hospitalité, au sens large, sera l’un des principaux de l’avenir. Pas seulement sur le plan hôtelier. Le grand métier de demain sera celui de l’empathie.

    Les Suisses sont empathiques ?
    Oui, à leur façon. D’une manière particulière : c’est ce que j’appelle l’altruisme intéressé !

    C’est de l’empathie par rapport à soi-même ?
    Ce qui se passe à l’EPFL, par exemple, est assez génial. J’envie l’EPFL. Je regrette qu’elle ne soit pas française. L’EPFL est une sorte d’hôtel d’entreprises. Tout pays doit se penser comme un hôtel et ses habitants comme des hôteliers. Recevoir sans cesse des étrangers. Etre accueillant. C’est ce qui rend la Suisse symboliquement maritime.

    Et Genève ?
    C’est un cas particulier, Genève est à la fois suisse et française, suisse et internationale. Genève est un paradis particulier. Je me suis souvent dit que si j’avais à m’exiler, ce serait à Montréal ou à Genève. Des gens de toutes sortes de cultures y vivent et s’y croisent.

    La Suisse peut-elle rester hors de l’Europe ?
    Si j’avais un conseil à donner à la Suisse, c’est d’entrer dans l’Union européenne tout en gardant sa spécificité.

    L’Union européenne le permettrait-elle ?
    Tout se négocie, tout se négocie… A terme, la Suisse perdra beaucoup en restant à l’extérieur de l’Union européenne, qui est un formidable aiguillon pour accomplir des réformes. Rester dehors, c’est se condamner à s’enkyster au moment où ses particularités sont en train de disparaître. Etre hors jeu et se banaliser, c’est embêtant.

    Thémes : Récupérés dans les commentaires de https://www.les-crises.fr/jacques-attali-tout-pays-doit-se-penser-comme-un-hotel
    #Jacques_Attali #jacquatalisme Leurs #Réves Des #cauchemars pour les #Suisses et pour nous #néo_libéralisme #géopolitique #hôtel_de_passe #intelligence_artificielle #intelligence_grabataire #soupe_prétentieuse #union_européenne #consternant #gouvernement_mondial #contre-nature #homo_economicus #répugnant #creux #scientologue #vent #vide #domination_des_Gaga
    #béhachèlisme #élicohenisme #éricfassinisme, #philosophie_de_plateaux_télé #imaginer_ce_qui_n’arrive_jamais #nostradamus_de_pacotille

  • Qui est Nicolas Berggruen, le milliardaire « philanthrope » qui a financé Sylvie Goulard ? Investigaction - Laurent Daure - 29 Jun 2017

    Prise dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen, Sylvie Goulard a quitté le gouvernement Macron. L’éphémère ministre des Armées a dit vouloir être en mesure de « démontrer librement sa bonne foi ». Et voilà que le Journal du Dimanche dévoile que l’ancienne eurodéputée a été rémunérée à hauteur de 10.000 euros par mois par l’Institut Berggruen. Ruptures s’est penché sur le profil de Nicolas Berggruen, l’homme à la tête du think tank particulièrement généreux à l’égard de Sylvie Goulard. (IGA)


    L’information était disponible depuis 2014, mais Le Journal du dimanche l’a actualisée et mise sur le devant de la scène le 25 juin dernier : Sylvie Goulard a reçu de l’Institut Berggruen plus de 10 000 euros par mois d’octobre 2013 à janvier 2016, période au cours de laquelle elle était députée européenne (voir notre article). Dans la rubrique « Mon parcours » de son site personnel, l’éphémère ministre des Armées présente ainsi son activité au service du  think tank américain : « Conseillère spéciale du Council for the Future of Europe  [Conseil pour l’avenir de l’Europe] », un groupe de réflexion qui dépend du  « Nicolas Berggruen Institute for Governance  [Institut pour la gouvernance] ».

    Sylvie Goulard précise ensuite qu’il s’agit d’une  « association à but non lucratif visant à promouvoir une meilleure gouvernance mondiale et européenne. »  Elle ajoute que le Conseil pour l’avenir de l’Europe  « est présidé par Mario Monti »  et qu’il  « comporte des personnalités de sensibilités politiques diverses telles que, notamment, Jacques Delors, Guy Verhofstadt, Pascal Lamy, Romano Prodi ou Jean Pisani-Ferry. »  On imagine les débats enflammés entre ces anticonformistes que tout oppose…

    Un milliardaire « philanthrope » de plus
    Basé en Californie, l’Institut Berggruen a été fondé en 2010 par le milliardaire américano-allemand – qui a grandi en France – Nicolas Berggruen, fils du richissime collectionneur et marchand d’art Heinz Berggruen (décédé en 2007). Le magazine  Forbes  évalue la fortune personnelle du  golden boy  à 1,81 milliard de dollars. Mais, à 55 ans, cet ancien jet-setter est quelque peu blasé, il a l’argent triste et veut désormais être reconnu en tant qu’intellectuel.

    Nicolas Berggruen aspire même à une vie d’ascète :  « Je ne suis pas si attaché aux biens matériels […]. Je possède très peu de choses. […] quelques papiers, deux ou trois livres et quelques chemises, vestes et pulls », déclare-t-il en 2012 au Daily Mirror. La preuve de son détachement des biens de ce monde : il a longtemps vécu « sans domicile fixe », c’est-à-dire dans des hôtels cinq étoiles, ce qui fascine les médias. Le Figaro est tombé sous le charme de ce bourlingueur de luxe qui  « sillonne le monde dans son jet privé Gulfstream IV. Ce nomade richissime peut ainsi résider dans 14 villes différentes en un mois. »  Sans doute en phosphorant durant les vols sur les moyens de réduire l’empreinte carbone des gueux.

    Financier à la réputation d’excentrique se piquant de « philanthropie » et d’ « idées », Nicolas Berggruen reste avant tout un homme d’affaires. Avec sa holding personnelle, qui fait des investissements immobiliers et financiers dans le monde entier, il est l’actionnaire majoritaire du premier groupe de médias espagnol Prisa (qui possède notamment le quotidien  El País ). Ce géant des médias présent dans 23 pays détient 15 % du groupe Le Monde. D’après Mediapart, M. Berggruen  « siège au conseil d’administration du Monde » . On peine à comprendre la discrétion du « journal de référence » sur un si prestigieux compagnonnage.

    L’amicale de la « mondialisation heureuse »
    Quand  L’Obs  – alors encore  Le Nouvel Observateur  – publie un portrait du  « loup de Wall Street repenti en berger philanthrope », qui est sollicité pour faire l’éloge du  « milliardaire qui voulait sauver le monde » ?… L’indispensable Alain Minc bien sûr ! Le chantre de la « mondialisation heureuse » semble parler de lui-même lorsqu’il plaide en faveur de Nicolas Berggruen :  « Un businessman arpentant le domaine des concepts ne fait-il pas œuvre plus utile qu’un intellectuel se lançant dans les affaires ? »  Pur hasard : Alain Minc est lui aussi membre du Conseil pour l’avenir de l’Europe, ainsi que du 21st Century Council (Conseil du XXIe siècle), un autre groupe de réflexion issu de l’Institut Berggruen, dont la description et la composition valent le détour.

    Ancien président du conseil de surveillance du  Monde, il se trouve qu’Alain Minc a représenté Prisa et… Nicolas Berggruen lorsque le groupe espagnol voulait racheter le quotidien vespéral en 2010, une offre concurrente de celle portée par le trio finalement victorieux Bergé-Niel-Pigasse (cf. le livre  Un si petit Monde  d’Odile Benyahia-Kouider, Fayard, 2011). Un banquier de chez Rothschild épaulait alors secrètement M. Minc dans cette opération tout en prétendant par ailleurs travailler gratis pour la Société des rédacteurs du  Monde . C’était Emmanuel Macron. Le futur président était même allé jusqu’à se cacher au dernier étage d’un immeuble pour éviter – en vain – que son double jeu ne soit découvert.

    Le portrait au cirage de Nicolas Berggruen brossé par  L’Obs  serait incomplet si l’irremplaçable Jacques Attali n’y avait pas apporté sa touche :  « C’est un garçon étrange, extrêmement gentil, extrêmement cultivé et extrêmement curieux, dans tous les sens du terme » . Et le grand mage médiatique surenchérit : « C’est un honnête homme au sens du XVIIIe siècle. Quelqu’un qui a décidé de mettre son argent au service de l’intérêt général. Je le crois sincère dans sa démarche. »  Même si elle a touché 300 000 euros d’émoluments, Sylvie Goulard devrait être décorée pour avoir servi un si précieux personnage.
    Le financier qui voulait être philosophe
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    Macron pour les Nuls

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    http://www.investigaction.net/fr/qui-est-nicolas-berggruen-le-milliardaire-philanthrope-qui-a-finance
    Ruptures : https://ruptures-presse.fr/actu/nicolas-berggruen-institut-milliardaire-philanthrope-sylvie-goulard

    #Sylvie_Goulard #Nicolas_Berggruen #MoDem #gouvernement_Macron #eurodéputée #Institut Berggruen #Prisa #El_País #Le_Monde #Alain_Minc #21st_Century_Council #Rothschild #Emmanuel_Macron #mécène #Huffington_Post #WorldPost #philanthrope #mondialisation #Europe_de_la_Défense

  • Bergson et le messianisme de Jacques Attali
    http://www.dedefensa.org/article/bergson-et-le-messianisme-de-jacques-attali

    Bergson et le messianisme de Jacques Attali

    Dès juin 81 j’avais compris que ce qui avait triomphé avec Mitterrand ce n’était ni la gauche ni le socialisme. C’était un messianisme humanitaire aux relents peu ragoûtants. Après deux ronds-de-jambe, Mitterrand ne fit que renforcer le capital libéral et soumettre ce pays aux agendas occultistes du mondialisme, le tout bien sûr au nom de Jaurès et du reste ; lisez la révélation de Sion à ce sujet. Les cérémonies de Versailles et du Louvre de ce point de vue n’annonçaient rien de bon, ni rien de sain. On retombe dans la maçonnerie de pacotille qui est la marque de fabrique de cette république apatride. Liquider le roi-thaumaturge, les fonctions régaliennes, et fêter le couillon clone et robot de lui-même, tel est le but prométhéen désiré par l’Attila Attali. (...)

  • Quelles seront les premières attaques de Macron ? | Ben Malacki
    http://www.19h17.info/2017/05/09/quelles-seront-premieres-attaques-de-macron

    Avoir des dons divinatoires n’est pas réellement nécessaire puisque Macron a déjà donné les grandes lignes de sa future politique. Il a même déjà annoncé quelles réformes contre les prolos il allait lancer en premier. Et au fur et à mesure de ses interviews, on peut voir les détails de ces différents projets de loi qui commencent à se dessiner. Source : 19h17

    • Accepter d’être payé moins que le SMIC grâce aux référendums d’entreprise

      Mais c’est la troisième [ordonnance] qui reste le gros morceau. Elle vise à ce que les référendums d’entreprises créés par la loi travail et qui peuvent décider d’augmenter le nombre d’heures de travail par semaine, puissent être initiés par les patrons.

      Mais pourquoi se limiter seulement au temps de travail, Macron souhaite surtout que ces accords d’entreprises ou de branche puissent aussi définir le salaire. Le plus important c’est que depuis la loi El Khomri, ces accords de branche ou d’entreprises priment sur le Code du travail.

      En clair, si Macron réussi à faire passer l’ordonnance qu’il souhaite, un patron pourra signer un accord avec les syndicats pour baisser les salaires en dessous du SMIC et faire bosser les travailleurs jusqu’à 48h/semaine. Si le syndicat n’est pas d’accord, le patron pourra toujours faire un référendum d’entreprise en menaçant de faire un plan social si les employés ne votent pas pour.

      S’il parvient à suivre le calendrier qu’il s’est fixé, il veut faire passer ses ordonnances dès cet été. Ce qui devrait nous promettre une des rentrée sociale les plus explosive de l’histoire…

      #dumping_social

    • La chasse aux chômeurs

      Après avoir tout fait pour qu’ils touchent le moins d’allocations possible, Macron a pour but de mettre tout le monde dans l’incapacité de refuser chaque boulot qui lui sera proposé.

      Dans les détails, son idée est d’obliger les chômeurs à faire un bilan de compétence dès le premier mois de chômage. Une sorte de liste de tout ce qu’ils savent faire. Si un boulot disponible correspond à une de ses compétences, le chômeur est obligé de l’accepter. Sinon après deux refus on lui coupe tout moyen de survie (RSA, aide au logement, chômage voir allocation handicapée). Par contre si les compétences cochées dans ce petit livret ne correspondent pas à des jobs disponibles, alors on vous oblige à faire une formation pour vous rendre adaptable au marché du travail. Là encore si l’on refuse la formation ou si l’on n’est pas assez présent en cours, les vivres sont coupés et on se retrouve à la rue.

      Tout l’enjeu est de savoir ce qu’il y aura dans ce bilan de compétence. La volonté de Macron est que cela ne se limite pas à celle conférée par les diplômes. Vous avez repeint votre cuisine tout seul ? On peut vous proposer un boulot de peintre en bâtiment. Qu’importe si vous avez un diplôme de Kiné-ostéo, vous êtes obligé d’accepter.

      Vraisemblablement les contrôleurs vont se baser sur nos emplois précédents pour déterminer ces compétences. Du coup, les petits jobs alimentaires passés risquent de se retourner contre nous. Si vous avez bossé à Monop’, ils vont cocher la case « gestion de caisse » et on ne pourra pas refuser de taf dans la grande distribution. Pareil si on a travaillé 2 mois à McDo pendant nos études, la compétence « restauration » sera validée et un ingénieur informatique au chômage sera obligé d’aller bosser au Patacrèpe du coin.

      On peut facilement voir où cela va nous mener s’ils poussent la logique jusqu’au bout du projet… Toujours selon son calendrier prévisionnel, la suppression de l’UNEDIC et la chasse aux chômeurs devraient commencer au tout début de l’année 2018.

      Enfin ça c’est seulement si Macron parvient à se maintenir au pouvoir jusqu’à ce moment-là…

      #Thatcherisme #Nous_Daniel_Blake

    • En 2008, Emmanuel Macron rédige le « Rapport de la Commission pour la libération de la croissance française, sous la présidence de Jacques Attali ». Cette relecture est très utile pour comprendre l’orientation ultralibérale et très émettrice de gaz à effet de serre de la politique que le nouveau Président veut mettre en place en nommant un Premier ministre membre du parti de Sarkozy , Fillon et Juppé en la personne d’Edouard Philippe.

      Dès l’attaque du résumé de présentation du rapport de la Commission Attali rédigé par Emmanuel Macron au début de l’année 2008 à destination du président Sarkozy on pouvait lire ceci : « Le moment est venu. Ceci n’est ni un rapport, ni une étude, mais un mode d’emploi pour des réformes urgentes et fondatrices. Il n’est ni partisan ni bi partisan : il est non partisan ». Ensuite la « décision fondamentale 9 » proposait de « renvoyer l’essentiel des décisions sociales à la négociation en modernisant les règles de représentativité et de financement des organisations syndicales et patronales ». C’était une proposition de loi Ek Khomri avec huit ans d’avance. Mais Jacques Attali avait ensuite suggéré que Nicolas Sarkozy n’avait pas osé la reprendre à son compte, sans doute sur les conseils de Raymond Soubie.

      Faire payer les retraités à la place des patrons

      La « décision fondamentale 11 », disait ceci : « Réduire le coût de travail pour toutes les entreprises en transférant une partie des cotisations sociales vers la Contribution sociale généralisée(CSG) et la TVA » .Cette augmentation de la CSG figure aujourd’hui dans le programme d’Emmanuel Macron. Il prévoit même de l’augmenter de 1,7% pour 60% des retraités, dont les pensions sont pourtant bloquées depuis quatre ans, afin qu’ils paient à la place des patrons la part du salarié dans la baisse des cotisations maladie et chômage. C’est via cette astuce que Macron prévoit que les salaires nets de travailleurs du bas de l’échelle augmenteront de 20 à 25€ par mois sans que ça coûte un centime au patronat.

      http://www.humanite.fr/le-projet-presidentiel-demmanuel-macron-figure-dans-le-rapport-attali-redig

  • Jules César et la Gaule divisée en partis
    http://www.dedefensa.org/article/jules-cesar-et-la-gaule-divisee-en-partis-1

    Jules César et la Gaule divisée en partis

    Consolons-nous comme nous pouvons. La France n’est pas pliée en quatre, comme le voulait Coluche (c’est d’ailleurs Jacques Attali qui avait lu son éloge funèbre), mais elle reste après tout divisée en deux ! Il y a une droite divisée (Fillon-Marine) et une gauche divisée (Macron-Mélenchon), mais plus maligne. Or alors que certains nous parlent de Grand Remplacement, on démontrera le contraire avec Jules César, qui avait déjà dit décrit le Clochemerle français.

    Suivons Kojève et retournons au grec et au latin. Tout y était décrit point par point, sauf la Corée du Nord (mais peut-être qu’en cherchant bien…).

    Prenez donc le livre VI de la Guerre des Gaules, chapitres 11 et 12.

    « Au point où l’on est arrivé, il n’est pas sans doute hors de propos de parler des (...)

  • Natacha Polony : « Attali et Whirlpool, “l’anecdote” qui dit tout »
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13562-natacha-polony-attali-et-whirlpool-l-anecdote-qui-dit-tout

    La faute à qui ? hum ? c’est bien beau de jouer les madeleines maintenant avec ce choix qui nous est quasi imposé, mais c’est il y a 10 ans qu’il fallait y penser, (et ne pas censurer l’UPR)...

    Plus loin que cela cette politique de mondialisation sauvage n’est pas viable, sauf pour les actionnaires, et ça on le sait depuis longtemps...

    Alors pourquoi continuent ils ? Je suppose que vous avez la réponse.

    Alors avec Macron aux commandes....

    Amicalement,

    f.

    Jacques Attali et Emmanuel Macron, fêtant la victoire du candidat d’En Marche ! au premier tour, le 23 avril à La

    Rotonde à Paris. - Crédits photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP

    CHRONIQUE - Le sort des ouvriers de Whirlpool a été qualifié « d’anecdote » par Jacques Attali. Tout un symbole pour celui qui inspire, (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Jules César et la Gaule divisée en partis
    http://www.dedefensa.org/article/jules-cesar-et-la-gaule-divisee-en-partis

    Jules César et la Gaule divisée en partis

    Consolons-nous comme nous pouvons. La France n’est pas pliée en quatre, comme le voulait Coluche (c’est d’ailleurs Jacques Attali qui avait lu son éloge funèbre), mais elle reste après tout divisée en deux ! Il y a une droite divisée (Fillon-Marine) et une gauche divisée (Macron-Mélenchon), mais plus maligne. Or alors que certains nous parlent de Grand Remplacement, on démontrera le contraire avec Jules César, qui avait déjà dit décrit le Clochemerle français.

    Suivons Kojève et retournons au grec et au latin. Tout y était décrit point par point, sauf la Corée du Nord (mais peut-être qu’en cherchant bien…).

    Prenez donc le livre VI de la Guerre des Gaules, chapitres 11 et 12.

    « Au point où l’on est arrivé, il n’est pas sans doute hors de propos de parler des (...)

  • Jacques Attali : « Inconsciemment, les médias ont intérêt à ce que Marine Le Pen passe » - Le Point
    http://www.lepoint.fr/politique/jacques-attali-inconsciemment-les-medias-ont-interet-a-ce-que-marine-le-pen-

    Nous sommes un peuple qui n’aime pas les vainqueurs. C’est ainsi, et c’est dans le fond assez positif, les Français prennent presque toujours parti pour le second, l’outsider. Cette campagne, où l’on a vu éliminés un à un tant de favoris, en a encore été la preuve. Emmanuel Macron, en tête, est attaqué et médiatiquement malmené d’autant plus violemment qu’il est un homme raisonnable, dont le programme est sérieux. Et puis je vais vous dire quelque chose qui ne va pas vous plaire. Depuis que Trump est au pouvoir, la presse et les médias américains n’ont jamais aussi bien marché. Alors je crois que dans l’inconscient des médias français, même si c’est inavouable, il y a un peu de cela : ils auraient tellement intérêt à ce que Marine Le Pen passe...

    #Linfiltré #PhoneStories #FN #Fachosphere

  • Date de publication : 27/08/2014

    Invité mercredi soir sur BFMTV, Jacques Attali a fait l’éloge d’Emmanuel Macron, le nouveau ministre de l’Economie, qu’il connaît bien pour avoir été pour lui une sorte de « mentor » par le passé. L’économiste fonde de gros espoirs en Emmanuel Macron. « Je crois qu’Emmanuel Macron a tout à fait le talent pour être présidentiable un jour » a affirmé Jacques Attali.

    Et Jacques Attali a déjà en tête la femme qui pourrait remplacer Macron à 1:58 « je crois que je connais celle qui viendra après lui. »
    http://www.dailymotion.com/video/x24pajs_emmanuel-macron-presidentiable-pour-jacques-attali_news

  • Parmi mes amis qui ont voté #Mélenchon, j’en entends se replier dans l’abstention arguant de leur frustration qu’un capitaliste autoritaire vaut bien un autre capitaliste autoritaire. Nul doute que pendant les cinq prochaines années les luttes sociales continueront - les citoyens n’ont pas fini de manifester dans les rues de Paris. Alors, préférez vous avoir face à vous les #CRS aux ordres de #Macron ou aux ordres de Le Pen ? Le gouvernement #Hollande a montré qu’à l’aune d’une démocratie le maintien de l’ordre Français continue à être violent - mais c’est du velours en comparaison de ce que se permet un régime totalitaire. Sans nécessité de maintenir, même hypocritement, une façade bienveillante, les discours analogues à ceux enjoignant à « balayer la racaille au Kärcher » qui seront désormais parole officielle libéreront la violence à peine contenue aujourd’hui, sans compter le bénévole concours de « #milices citoyennes » opportunément invisibles aux forces de l’ordre. Ceux qui en cas de victoire de Marine #Le_Pen comptent sur la rue pour le vote du troisième tour sont très braves ou très ignorants de ce qu’est la répression d’une manifestation dans un état à la violence décomplexée. J’ai voté Hamon, je voterai Macron sans une seconde d’hésitation entre un adversaire politique et un ennemi de la France.
    #élections_présidentielles #manifestations #violence

    • La réponse d’un copain que je me permets de copier ici sans le nommer et sans lui demander son avis... Je la fais tout à fait mienne :

      Sans dec, les donneurs de leçons, dans 2 semaines ça serait À MOI d’aller “sauver” une France qui a voté à 24% Goldman-Sachs, à 21% fasciste, à 20% voleur mythomane rance sans scrupules et à 6% pour que la gauche ne soit PAS au 2ème tour ? (Total de ça, 71%) Et c’est sur nous que des trous du cul voudraient faire porter la responsabilité du bordel si on prend la canne à pêche le 7 mai ?
      Que ceux qui ont planté ce bordel se démerdent avec, nous, nous avons fait ce que nous avions à faire

      La violence décomplexée, c’est maintenant. Les morts et les estropiés dans les manifs, c’est maintenant, mais c’est avec des armes gentilles et démocratiques, parce que non-léthales. Les migrants qu’on laisse crever ou qu’on tue, c’est maintenant.

      Assurément, avec le FN, ces horreurs seront médiatisées, bien plus qu’elles ne le sont actuellement, et ça sera finalement un mal pour un bien...

      N’empêche, que le génocide à basse intensité des surnuméraires, c’est depuis des années, à commencer en Europe par les grecs... et en continuant ensuite par tous les exclus de tous les pays... (youhouuuuu, au Yémen, y-a des civils qui crèvent de faim...)

    • @biggrizzly je fais mienne aussi la réponse de votre ami

      J’ai voté Mélenchon et je vais m’abstenir.
      Les CRS sous LePen seront les mêmes que sous Macron. N’oublions pas qu’ils votent déjà Front National.
      J’en ai assez de ce chantage ! Le vrai barrage c’est la France insoumise et il n’y a pas de doute on va morfler !

      https://seenthis.net/messages/593188

      Vous, si fiers d’aller dans quinze jours faire barrage au Front National, ne vous rendez pas compte que vous êtes son fidèle allié. Vous n’avez aucun reproche à nous faire, aucune consigne à nous donner. Nous ne sommes pas votre voiture-balai, nous n’avons pas à ramasser les débris de la société à mesure que vous la détruisez.

      https://seenthis.net/messages/593145

      Voir aussi :

      https://seenthis.net/messages/592971

      Le résultat de ce premier tour de la présidentielle française confirme nos pires cauchemars : au second tour seront opposés une ringarde raciste et un abruti propulsé sur le devant de la scène politique par les lobbies financiers et une oligarchie décadente.
      Pire encore le score du voyou de la droite, François Fillon avoisine les 20% ! 20 % d’électeurs français qui ont voté pour un truand en toute connaissance de cause !
      Au total : ringarde + abruti + voyou = environ 65% du vote des électeurs inscrits !!!
      Et je ne parle pas des quelques 6% d’idiots utiles qui ont donné leurs voix inutiles à Hamon.
      Que la majorité des électeurs français aille se faire foutre !
      Autant dire que je conchie — et je pèse mes mots — l’immense majorité des électeurs de mon pays !
      Autant dire que je me considère aujourd’hui en état de sécession TOTALE.
      Autant dire, bien sûr, que je ne voterai pas au second tour de cette présidentielle française.
      Que la majorité des électeurs français aillent se faire foutre !

      Chroniques du yéti

    • Après avoir vu les images de célébration à la Rotonde avant même le résultat du 2ème tour, j’ai tout de suite pensé à Sarkozy. Nous allons désormais vivre pendant 5 ans sous le règne de Macron 1er avec un renouveau de la politique spectacle à outrance en compagnie de sa chère et tendre.

      Le candidat d’En Marche ! n’a pas encore gagné l’élection mais, bien accompagné, a déjà fêté son succès dans une brasserie parisienne. Face à la polémique qui enfle, il rejette les comparaisons avec la soirée du Fouquet’s de Nicolas Sarkozy.

      Emmanuel Macron serait-il bling-bling ? Le candidat d’En Marche ! a en tout cas choisi de célébrer sa première place au premier tour de l’élection présidentielle à La Rotonde – une brasserie parisienne huppée du quartier Montparnasse – en bonne compagnie.

      Devant une nuée de journalistes, de nombreuses personnalités sont en effet venues passer la soirée avec lui, parmi lesquelles des hommes politiques comme Daniel Cohn-Bendit, Jack Lang et Frédéric Mitterrand, mais aussi l’économiste Jacques Attali, l’actrice Line Renaud, les acteurs Pierre Arditi et François Berléand, l’animateur Stéphane Bern, ou encore l’écrivain Erik Orsenna.

      Visiblement, la perspective du deuxième tour contre Marine Le Pen ne figurait pas parmi ses préoccupations et rien ne pouvait gâcher la joie d’un premier succès électoral pour l’ancien employé de la banque Rothschild. Pas même les journalistes de l’émission Quotidien lorsqu’ils ont dressé un parallèle entre sa soirée et le controversé dîner de Nicolas Sarkozy au Fouquet’s en 2007.

      https://francais.rt.com/france/37492-people-politiques-attali-macron-fait-fete-dans-brasserie-declench

    • 1 Avril 2017
      Poutou retire sa candidature au profit d’Emmanuel Macron !

      Cher-e-s ami-e-s, cher-e-s camarades,

      Ce message pour vous informer que j’ai décidé de retirer ma candidature à l’élection présidentielle et d’apporter mon soutien à Emmanuel Macron.

      Parce que le candidat Emmanuel Macron, qui a été Secrétaire général adjoint de l’Élysée, puis ministre de l’Économie dans le gouvernement Valls, incarne une vraie rupture avec les politiques qui ont été menées ces dernières années.

      Parce que la loi Macron, qui favorise le travail du dimanche et le travail de nuit, a été une véritable avancée pour les salarié-e-s et que les patrons l’ont encore en travers de la gorge.

      Parce que Macron n’est pas assez présent dans les médias, et que l’hebdomadaire du NPA, L’Anticapitaliste, pourra ainsi rétablir l’équilibre.

      Parce que si je retire ma candidature, Emmanuel Macron, l’ancien banquier qui a touché 3 millions d’euros entre 2009 et 2013, est désormais le candidat qui a le patrimoine le moins élevé. #SolidaritéEntreDémunis

      Parce qu’Emmanuel Macron, énarque, Inspecteur des finances, banquier d’affaires chez Rothschild, Secrétaire adjoint de Hollande et ministre de Valls, est LE candidat anti-système.

      Parce que le candidat Emmanuel Macron a déclaré devant le Medef qu’il n’aimait pas parler de « pénibilité » à propos du travail, car « le travail, c’est l’émancipation, c’est ce qui nous donne une place ». Et le travail, en tant qu’ancien ministre, banquier et haut fonctionnaire, il connaît !

      Parce qu’en soutenant Emmanuel Macron, je rejoins un groupe de vrais rebelles, de gens qui veulent changer le système : Jacques Attali, François Bayrou, Manuel Valls, Gérard Collomb, Dominique Perben, Che Guevara…

      Parce que le candidat Emmanuel Macron propose de supprimer 120.000 postes dans la fonction publique et qu’on se rend compte chaque jour que dans les hôpitaux, les écoles, les bureaux de poste, aux finances publiques, à la CAF, à Pôle emploi… il y a beaucoup trop de personnel.

      Parce qu’Emmanuel Macron défend une orientation économique ultra-libérale, qui favorise le développement du chômage, de la pauvreté, de la précarité, des inégalités, terreau sur lequel se développe le Front national depuis des décennies, et qu’il est donc le meilleur rempart contre Marine Le Pen.

      Alors voilà. Je prends mes responsabilités.

      Pour le progrès social, pour défendre les salarié-e-s, pour que les chômeurs et les chômeuses retrouvent un emploi, pour le FN recule vraiment, pour que les grands patrons tremblent et paient enfin la crise du capitalisme, votons pour Emmanuel Macron !

      Ou pas…

      source : Facebook, 1er avril 2017

      https://www.les-crises.fr/poutou-retire-sa-candidature-au-profit-demmanuel-macron

  • « Les vieux habits de l’homme neuf » | Emmanuel Macron, la finance et le pouvoir

    par François Denord & Paul Lagneau-Ymonet

    Étroitement associé à la politique économique du président François Hollande, le candidat du mouvement En marche ! se présente pourtant comme un homme « hors système », loin des partis et des coteries. Cautionnée par la presse, la métamorphose de M. Emmanuel Macron en évangéliste politique masque mal la trajectoire banale d’un technocrate dont l’entregent lui a permis de brûler les étapes.

    Ce 17 mars 2015, l’agenda de M. Emmanuel Macron s’annonce chargé. À 7 h 45, la revue Politique internationale attend le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique pour un petit déjeuner-débat. Au menu : exposé face à un aréopage de patrons, de diplomates et de responsables politiques. Une heure plus tard, direction Bercy. Le ministre participe à l’ouverture d’une conférence sur les dispositifs publics de soutien à l’exportation, où se mêlent hauts fonctionnaires et dirigeants du privé, avant de s’entretenir avec les sénateurs socialistes au sujet de la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques.

    Vers 13 h 15, il retrouve les convives du Cercle Turgot pour un déjeuner-débat. Le président en exercice de ce think tank, M. François Pérol, patron du groupe Banque populaire - Caisse d’épargne (BPCE), l’accueille : « Bienvenue, Emmanuel. Tu arrives juste du Sénat. Y a-t-il trop d’articles à ton projet de loi ? Comme on disait en d’autres temps, trop de notes s’agissant de la musique de Mozart ? » Pareil hommage tient en partie de l’autocélébration, tant la carrière de M. Macron ressemble à celle de M. Pérol : fils de médecin, énarque, passé par l’inspection des finances, par la banque Rothschild et par les services de l’Élysée. Le ministre a vite fait d’emballer financiers, journalistes et autres cadres, qui l’intronisent membre d’honneur de leur cercle. Après les questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, M. Macron s’attarde pour un long entretien avec M. Pierre Gattaz, président du Mouvement des entreprises de France (Medef). Puis, Saint-Patrick oblige, il reçoit M. Richard Bruton, son homologue irlandais.

    Une succession d’apparitions brèves dans les sphères du pouvoir, avec la volonté de faire forte impression à défaut de laisser une empreinte profonde : ce 17 mars 2015 résume à bien des égards la trajectoire du candidat à l’élection présidentielle française.

    Il se rêvait normalien, il atterrit à Sciences Po. Là, l’historien François Dosse le présente en 1999 au philosophe Paul Ricœur, qui cherche une petite main pour achever le manuscrit de La Mémoire, l’Histoire, l’Oubli (1). Cette collaboration ouvre à l’étudiant les portes d’Esprit, revue intellectuelle française proche de la « deuxième gauche » qui soutint par exemple le plan de réforme de la Sécurité sociale du premier ministre Alain Juppé en 1995. Il y théorise sa conception de l’exercice du pouvoir : « Le discours comme l’action politique ne peuvent plus s’inscrire dans un programme qu’on proposerait au vote et qu’on appliquerait durant les cinq années du mandat (2). » Au politique, il faudrait, selon lui, un horizon plutôt qu’un catalogue de mesures. C’est auprès de piliers de la « deuxième gauche » qu’il trouve l’idéologie donnant sens à son engagement.

    Sous le fouet de la sainte concurrence

    Énarque stagiaire dans l’Oise à l’automne 2002, M. Macron se lie d’amitié avec Henry Hermand. Enrichi dans l’immobilier commercial, l’homme d’affaires (décédé en 2016) a été l’une des figures tutélaires et nourricières d’une gauche chrétienne et « anti » : anticommuniste, anticolonialiste et antijacobine (3). Puis, en 2007, le chef de l’inspection des finances, M. Jean-Pierre Jouyet, débauché par M. Nicolas Sarkozy pour le secrétariat d’État chargé des affaires européennes, présente ce jeune homme prometteur à M. Jacques Attali.

    L’ancien conseiller de François Mitterrand, qui préside la commission pour la libération de la croissance, le nomme rapporteur général adjoint. On discerne en sourdine dans le document final cette volonté de dépasser des clivages ordinaires que le candidat vocifère désormais sur toutes les estrades. « Ceci n’est ni un rapport, ni une étude, mais un mode d’emploi pour des réformes urgentes et fondatrices. Il n’est ni partisan ni bipartisan : il est non partisan. » Les « non-partisans » de la commission pourfendent « la rente (...) triomphante : dans les fortunes foncières, dans la collusion des privilégiés, dans le recrutement des élites » (4) et défendent un projet de société fondé sur la concurrence et la déréglementation.

    Ces esprits inspirés ne se contentent pas de recommander la réorientation massive de l’épargne des Français vers les marchés d’actions six mois avant l’effondrement financier de 2008. La mise en concurrence généralisée revient à opposer entre elles des fractions des classes populaires : fonctionnaires et salariés du privé, artisans taxis contre chauffeurs Uber. Une telle vision du monde sied bien à un fringant inspecteur des finances qui, outre le comité de rédaction d’Esprit, qu’il intègre, fréquente des cénacles sociaux-libéraux et partisans de la construction européenne telle qu’elle se fait, comme En temps réel ou les Gracques. Le premier se présente comme un « lieu de rencontre entre acteurs publics et privés soucieux de confronter leurs expériences et analyses, (…) dédié à la construction de puissantes bases intellectuelles d’un agenda réformiste ». Le second proclame que le marché « est le moyen de remettre en cause les situations acquises, les privilèges et les rentes ».

    La rente sociale de M. Macron, elle, reste à l’abri des grands vents de la « modernité ». En 2008, M. Xavier Fontanet, alors président d’Essilor, M. Serge Weinberg, ancien conseiller de M. Laurent Fabius, président du fonds Weinberg Capital Partners, M. Jean-Michel Darrois, avocat d’affaires, et M. Alain Minc — le seul à ne pas avoir été membre de la commission Attali — le recommandent auprès de la banque Rothschild. Son ascension y sera fulgurante, grâce à un marché conclu en 2012 pour le compte de Nestlé, dont le président, M. Peter Brabeck-Letmathe, avait participé à ladite commission.

    M. Attali a présenté M. Macron à M. François Hollande en 2010, lorsque celui-ci ne dirigeait plus le Parti socialiste (PS) et que M. Dominique Strauss-Kahn ou Mme Martine Aubry semblaient assurés de jouer les premiers rôles aux primaires de 2011. Le jeune trentenaire coordonne pour le futur président le travail d’économistes comme Philippe Aghion (encore un membre de la commission Attali). Après la victoire de 2012, M. Attali et M. Jouyet — revenu de son aventure sarkozyste et à nouveau intime de M. Hollande — appuient sa candidature au poste de secrétaire général adjoint de l’Élysée, chargé des questions économiques.

    En 2014, c’est encore M. Jouyet qui, en sa qualité de secrétaire général de l’Élysée, annonce la nomination de son protégé au ministère de l’économie. « C’est quand même exaltant, à cet âge-là, d’avoir en charge l’économie, les entreprises, l’industrie, tout ça, lui explique-t-il au téléphone juste après l’annonce du remaniement. Tu te rends compte, le numérique, tout ce que j’aurais aimé faire ! Je pensais, quand même, à l’inspection des finances, être le maître, maintenant, c’est toi qui vas être le maître (5). » Le nom du jeune prodige sera vite associé à une loi qui promeut le bus plutôt que le train, à l’ouverture dominicale des commerces et au travail de nuit. Il assouplit les règles des licenciements collectifs et hâte la privatisation de la gestion d’aéroports régionaux.

    À ce stade d’une trajectoire de météore, on distingue déjà l’épure d’un style : être introduit dans une institution de pouvoir par un influent pygmalion, n’y passer que le temps nécessaire à la constitution d’un dense réseau de relations, puis recommencer à un poste d’un prestige supérieur. M. Macron ne restera pas plus longtemps à Bercy qu’à l’inspection des finances, chez Rothschild ou au secrétariat de la présidence : moins de trois ans. Quand il lance à 38 ans, en avril 2016, son mouvement En marche !, il mobilise les contacts accumulés à chaque étape de sa carrière.

    À Sciences Po, où il enseigna à sa sortie de l’École nationale d’administration (ENA), M. Macron se lie d’amitié avec M. Laurent Bigorgne. C’est à l’adresse privée de ce dernier qu’il domiciliera En marche ! Fin 2010, M. Bigorgne devient directeur général de l’Institut Montaigne. Du très libéral institut, le candidat débauchera Mme Françoise Holder, codirectrice du groupe du même nom (boulangeries Paul et pâtisseries Ladurée), et recourra un temps aux services de l’agence de communication, Little Wing. Il ne boude pas pour autant les think tanks de l’autre bord politique : il est proche de M. Thierry Pech, ancien cadre de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et directeur général de la fondation Terra Nova, proche du Parti socialiste.

    D’anciens membres de la commission Attali se mettent aussi « en marche ». L’essayiste Erik Orsenna était au premier rang pour le lancement du mouvement à la Mutualité (La Tribune, 31 août 2016). La rapporteuse de la commission, Mme Josseline de Clausade, passée du Conseil d’État à la direction du groupe Casino, M. Jean Kaspar, ancien secrétaire général de la CFDT désormais consultant en stratégies sociales, M. Darrois ainsi que M. Stéphane Boujnah, président d’Euronext, la société qui gère les Bourses d’Amsterdam, Bruxelles, Lisbonne et Paris, ont fait le déplacement pour le premier grand meeting de campagne, le 10 décembre 2016, à la porte de Versailles. C’est d’ailleurs M. Boujnah, ancien « DSK boy », vice-président d’En temps réel, qui aurait présenté à M. Macron l’homme qui désormais lève des fonds pour sa campagne présidentielle : M. Christian Dargnat. Cet ancien patron de la gestion d’actifs de BNP Paribas et du Crédit agricole a également présidé le comité « Monnaies et système monétaire international » du Medef de 2010 à 2013. Le patron du cabinet de conseil Accenture, M. Pierre Nanterme, autre ancien de la commission Attali et de la direction du Medef — sous la présidence de Mme Laurence Parisot —, a déclaré avoir versé 7 500 euros (le plafond autorisé) à En marche ! (Les Échos, 27 janvier 2017).

    Côté syndical, outre M. Kaspar, la connexion macronienne se nomme Pierre Ferracci. L’homme a transformé le cabinet d’expertise Secafi, proche de la Confédération générale du travail (CGT), en un groupe spécialisé dans le conseil aux syndicats, aux représentants du personnel et aux directions d’entreprise, le groupe Alpha. Son fils Marc et sa belle-fille Sophie occupent une place importante dans la garde rapprochée du candidat. Témoin de mariage du couple Macron, le premier est professeur d’économie, chercheur associé à la chaire « Sécurisation des parcours professionnels » que cofinancent à Sciences Po le groupe Alpha, la société de travail intérimaire Randstad, Pôle emploi et le ministère du travail. Avocate d’affaires, la seconde fut cheffe de cabinet du ministre à Bercy avant d’intégrer son équipe de campagne.

    D’autres anciens membres du cabinet ministériel ont rallié En marche ! Son directeur (6), M. Alexis Kohler, qui a rejoint la direction financière du deuxième armateur mondial, MSC, continue de conseiller M. Macron, quand son adjoint, M. Julien Denormandie, se consacre à temps plein à la campagne. Tous deux sont passés par le cabinet de M. Pierre Moscovici, aujourd’hui commissaire européen.

    Le conseiller chargé de la communication et des affaires stratégiques de M. Macron à Bercy, M. Ismaël Emelien, fait appel à des entreprises spécialisées dans la collecte et l’analyse de données de masse afin de caler l’« offre » politique sur les desiderata des électeurs (Le Monde, 19 décembre 2016). Le porte-parole d’En marche !, M. Benjamin Griveaux, ne faisait pas partie de son cabinet ministériel, mais il cumule les propriétés de ses jeunes membres : surdiplômé — École des hautes études commerciales (HEC) de Paris, Sciences Po —, formé au sein de la droite du PS (auprès de MM. Strauss-Kahn et Moscovici), passé par un cabinet ministériel (celui de Mme Marisol Touraine). En outre, il a exercé des mandats électoraux (à Chalon-sur-Saône et dans le département de Saône-et-Loire), tout comme le secrétaire général d’En marche !, le député et conseiller régional du Finistère Richard Ferrand, ancien directeur général des Mutuelles de Bretagne.

    Héritier de la noblesse d’État
    Ainsi l’homme qui se présente comme neuf, sans passé et sans attache incarne-t-il, tant personnellement que par son entourage, l’héritage cumulé de la noblesse d’État (Bercy), de l’expertise et de la haute finance : le noyau du « système », en somme, que sanctionne son appartenance au club Le Siècle.

    Trente ans après que M. Hollande, M. Jouyet et quelques autres caciques socialistes ont proclamé que « la gauche bouge (7) », la vieille garde et les Jeunes-Turcs de M. Macron rejouent l’éternelle histoire du modernisme : un homme situé au-dessus des partis qui agrège les bonnes volontés, les compétences techniques et les méthodes dernier cri pour piloter le pays. Dès lors, l’essentiel n’est pas d’avoir un programme. C’est de rassembler, de la droite de la gauche (par exemple M. Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon, connu pour sa sollicitude envers la hiérarchie catholique) à la gauche de la droite (comme la députée européenne Sylvie Goulard, auteure de l’inénarrable L’Europe pour les nuls).

    C’est surtout de pouvoir compter sur l’appui d’individus influents, tel M. Jean Pisani-Ferry, ancien commissaire général à la stratégie et à la prospective, et sur les nombreux experts qu’il draine dans son sillage. Cet ancien conseiller de M. Strauss-Kahn et de M. Jouyet sait pourtant l’inconvénient d’un tel positionnement. Peu après le « Brexit », il constatait : « Nous sommes les experts, ceux que 52 % des Britanniques détestent » (Le Figaro, 4 juillet 2016). Il faudra à M. Macron beaucoup de charisme pour maintenir l’illusion qu’il appartient à l’autre camp. Lui suffira-t-il de croiser le mythe pompidolien du banquier lettré sachant conduire les affaires avec le fantasme giscardien du jeune homme progressiste ?

    François Denord & Paul Lagneau-Ymonet

    Sociologues. Auteurs de l’ouvrage Le Concert des puissants, Raisons d’agir, Paris, 2016.

    Le Monde diplomatique Mars 2017

  • Chez Macron tout est bidon...
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13247-chez-macron-tout-est-bidon

    Il suffit d’un peu de bon sens pour s’apercevoir que le Golem de Jacques Attali est aussi le disciple d’Edward Bernays : L’imposteur Macron ne tient pas seulement des propos creux, il manipule également les masses en usant de techniques dignes d’émissions de télé-réalité. C’est d’ailleurs pour ses qualités de manipulateur que Rothschild l’avait embauché (voir ci-dessous la 2ème vidéo). On connaissait le clip de lancement d’En Marche !, voici maintenant sa “Team Ambiance”… chargée de créer le sentiment que Manu, dans ses meetings, transporte d’enthousiasme les foules ! Triste démocratie que cette démocratie factice, en toc, où l’osmose entre le pouvoir financier et ses produits politiques rappelle les années du fascisme naissant… OD

    (source : Rewind)

    Macron candidat, c’est la banque qui l’a recruté qui en parle le (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Moment détente. l’imposture « Emmanuel Macron » démasquée sur Canal Plus
    https://www.crashdebug.fr/diversifion/13205-moment-detente-l-imposture-emmanuel-macron-demasquee-sur-canal-plus

    Allez ça fait du bien de se marrer de temps en temps, même si je vous l’avoue, comme on l’as vue précédemment, la situation est particulièrement critique.

    Comme disait Coluche, le coq est le seul animal qui chante les deux pieds dans la merde….

    Amitiés ; )

    f.

    Quel leurre est-il ? Emmanuel Macron : énième marionnette politique propulsé par celui qui depuis 40 ans pourrit la vie des français avec ses petits copains : Jacques Attali. Le cas Emmanuel Macron et le lancement de son parti leurre "En Marche" aux ordres de l’oligarchie bancaire, décortiqué ici par Yann Barthès sur Canal plus dans Le Petit Journal, qui depuis a dû quitté la chaîne de Bolloré... Chronique reprise ici pour une analyse chirurgicale par François Asselineau qui démasque l’imposteur et ouvre les yeux des français sur (...)

  • Le clown élu par personne est de sortie....

    Attali : l’Europe est une première puissance mondiale qui s’ignore
    EurActiv France-20 janv. 2017
    Les autres puissances mondiales seraient ravies de voir l’UE se morceler, assure Jacques Attali, qui estime que, pour éviter la catastrophe, ...