Vu le #film Rodin, Jacques Doillon, 2017
Pour le positif : la photographie est magnifique, et Vincent Lindon est parfait (comme d’hab). En dehors de ça, je ne sais toujours pas où il veut en venir.
Si c’est une biographie, c’est pas bien intéressant. Si c’est la quête/souffrance/insatisfaction/manque de reconnaissance de l’artiste, c’est pas transcendant non plus. Si c’est la création elle-même, c’est pas intéressant non plus (la partie sur la création du Balzac est la seule un peu développée, la Porte de l’Enfer est rapidement oubliée).
Si c’est le rapport avec les femmes, c’est assez pénible en fait (en dehors de sa « régulière » Rose qui supporte plus ou moins mal ses infidélités, c’est la seule qui m’a un peu touché), le début avec Camille Claudel ne m’a pas trop intéressé, surtout que leur histoire se termine à mi-film sans que ce soit bien passionnant. Et la scène de triolisme avec l’apprentie sulpteuse et la modèle, belles et jeunes et folles d’excitation pour coucher avec ce vieux, pfff. Les relations avec (sa légitime) Rose sont les seules qui se tiennent un peu et qui ont un peu d’intérêt.
Mais bref, pas trop de sentiments, pas trop de détails biographiques inédits, pas vraiment de considérations inédites sur la création ou la reconnaissance, et je ne sais vraiment pas où il veut en venir. Surtout que ça se termine avec Rodin déclarant « J’espère qu’ils ne vont pas le mettre dans un musée » et là on change d’époque et de nos jours on voit son Balzac en extérieur au Japon avec des enfants qui jouent à 1-2-3-Soleil dessus. C’est tout ?
Avant, il y a tout de même eu La Belle Noiseuse de Rivette (1991) et Camille Claudel de Bruno Nuytten (1988) (et je n’ai pas vu Camille Claudel 1915 de 1993 avec Binoche), alors je vois pas l’intérêt de celui-là.