person:jacques sapir

  • Edwy Plenel : voyons un peu de cohérence !

    Dans son dernier article, M.Plenel appelle à l’union des Gauches. On aurait aimé voir un Plenel aussi combatif au moment des perquisitions, lorsqu’on lui parlait de la montée d’un fascisme d’État et que la rédaction de Médiapart a hurlé encore plus fort que les "macronistes". Ensuite on va jouer au révolutionnaire sur les plateaux de TV, on lance des appels à la Gauche, MAIS QUELLE GAUCHE ?

    M.Plenel considère que le mouvement des Gilets Jaunes profitent au RN, il reprend ainsi les éléments de langage du gouvernement relayés par tous les grands médias. Il ne doit pas se souvenir du résultat des européennes 2014. C’est assez facile à comprendre, car Médiapart après avoir passé son temps à dénigrer Jean-Luc Mélenchon, ignorer le programme de France Insoumise et ainsi participer à l’élection du favori de toute la sphère médiatique , doit se trouver fort démunis d’un si piètre résultat, lui qui souhaitait éviter le chaos.

    Pour rappel M.Plenel : 134 économistes issus de 17 pays qui signent une tribune pour afficher leur soutien au candidat de la France insoumise.

    Dans leur texte, ces économistes dénoncent "les politiques de coupes dans les dépenses publiques, de démantèlement de l’État social et du droit du travail, menées sans relâche par les gouvernements précédents" et poursuivies, selon eux, par Emmanuel Macron et François Fillon. "Elles ne conduisent qu’à plonger le pays dans le cercle vicieux du chômage et de la précarité, terreau de la montée du FN", ajoutent-ils.

    Résultats Européennes 2014 :

    M.Plenel pourrait nous expliquer ce qu’il avait lu comme mesures dans le programme de Macron qui aurait été susceptibles de réduire les inégalités, réduire la précarité, éviter le démantèlement des services publics, favoriser l’aménagement du territoire, augmenter la démocratie participative, éviter une nouvelle casse du droit du travail donc de lutter contre la montée du FN.

    Il est à noter que le FN représente le fonds de commerce de nombreux journalistes, ils en ont besoin pour se la jouer gauche bien pensante, donneurs de leçons, gardien du temple, dernier rempart contre la privation de nos libertés. Mais jamais ils ne s’attaqueront aux causes réelles de la montée du FN, c’est à dire le libéralisme et l’UE. Ils préfèrent lancer des pétitions et traiter de sectaire ou d’ignare toute personne qui émettrait un avis contraire.

    Au delà de l’indignation, suscitée par cette attitude, se pose la question de « La lepénisation des esprits », et c’est précisément le rôle joué par la classe politique et les « intellectuels » dans la montée du Front national qu’il conviendrait d’expliquer ? Une tentative d’explication nous est fournie par Pierre Tevanian, Sylvie Tissot dans un ouvrage « La lepénisation des esprits », qui revient sur trente ans de dérive politique, médiatique, culturelle, qui ont abouti, à cette nouvelle présence du FN au second tour de la présidentielle. Mais M.Plenel comme une grande partie de la caste médiatique détient la vérité, il n’a par conséquent aucune responsabilité et on devrait le remercier pour son formidable travail d’information en toute indépendance et sans aucun partis pris.

    M.Plenel aurait quand même pu s’abstenir et ne pas donner des leçons de morale à des Insoumis qui se sont déplacés dans les quartiers populaires qui ont participé à la campagne de France Insoumise et qui cage d’escalier par cage d’escalier ont réussi à arracher des voix au FN. Pour la première depuis des décennies France Insoumise a fait reculer le FN.

    « Bilan d’une sidérante absence de pédagogie antifasciste : 65 % des Insoumis disent ne pas vouloir voter contre Le Pen », tweete aussitôt Edwy Plenel (2 mai). Aux yeux du fondateur de Mediapart, ces grands enfants ignares appellent une rééducation.

    Et M.Plenel qui n’a absolument rien fait dans sa cage dorée, vient ensuite nous traiter d’ignares, nous dire que nous avons besoin de pédagogie anti fasciste. Avouez que c’est un peu fort de café et totalement ridicule. Médiapart aurait éventuellement pu reconnaître son erreur mais non la rédaction continue son travail de sape et essaye avec une malhonnêteté intellectuelle incroyable de dénigrer France Insoumise lors des législatives, de critiquer la composition des listes aux européennes, l’engagement des Insoumis contre la casse du droit du travail ( Mélenchon contre les syndicats ), les comptes de campagne ( rien sur Hamon qui a claqué un pognon de dingue) et l’apothéose c’est Médiapart qui lance l’offensive lors des perquisitions qui prend la tête du bashing. Comme le souligne Jacques Sapir : Le fait qu’une certaine « gôche » ait décidé de joindre sa voix à la meute des macronistes, de Hamon à Médiapart, n’y change rien. Ou plutôt, cela confirme la déliquescence morale de ces personnages et institutions.

    Et maintenant, on pleurniche à l’union des Gauches, c’est tout simplement pathétique !

    Joyeux Noël, M.Plenel !

    https://blogs.mediapart.fr/alberteins/blog/241218/edwy-plenel-voyons-un-peu-de-coherence

  • [RussEurope-en-Exil] Premiers enseignements du mouvement des Gilets Jaunes, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-premiers-enseignements-du-mouvement-des-gilets-jaunes-

    Le texte de Jacques Cotta, que je conseille à tous de lire[1], est une réflexion sur la nature des Gilets Jaunes et de leur mouvement. Il lance un débat important, débat auquel ce présent texte se veut à son tour une contribution. On n’insistera pas sur les implications du mouvement ni sur les réactions des […]

  • Gilets jaunes : pouvoir d’achat, les 440€ de la colère...
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15374-gilets-jaunes-pouvoir-d-achat-les-440-de-la-colere

    Confirmant le sentiment exprimé par les Gilets jaunes, une étude de l’OFCE publiée en novembre par l’Insee conclut à une baisse du niveau de vie entre 2008 et 2016 : le revenu disponible des ménages aurait en moyenne diminué de 440 euros sur cette période. Quelles causes ? Quelles solutions ?

    Jacques Sapir et Clément Ollivier reçoivent Xavier Timbeau, économiste, directeur principal de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) et co-auteur de l’étude, et Philippe Herlin, économiste indépendant et essayiste, qui publie Pouvoir d’achat : le grand mensonge (Eyrolles, 2018).

     ? #GiletsJaunes : la forte présence des femmes sur les ronds-points n’est pas étrangère à la paupérisation des familles monoparentales, note @XTimbeau de l’@OFCEparis.

    ▶️ En intégralité dans @Russeurope (...)

  • Un président KO debout ? – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/12/12/un-president-ko-debout

    © Jean-Claude Pelissier Source : AFPEmmanuel Macron en juin 2017                

    Revenant sur les annonces faites par Emmanuel Macron pour tenter de répondre à la mobilisation des Gilets jaunes, Jacques Sapir juge que le président n’a pas pris la juste mesure des revendications, ni celle de l’ampleur de la crise en cours.

    L’intervention télévisée du Président Emmanuel Macron se voulait une réponse au mouvement des Gilets Jaunes. Si le président a changé de ton, a donné des signes de sympathie aux français qui souffrent, force est de constater que les réponses données sont des plus limitées. Cette intervention, venant après celle prononcée sur le Charles de Gaulle ainsi que celle, calamiteuse, qui lui avait succédé, a semblé plus conforme à ce que l’on pouvait attendre d’un président de la République. Mais, cette intervention ne réponds nullement aux revendications du mouvement. Pire encore, le président s’est livré à des embrouillaminis sur de nombreux points. Cela ne relèvera pas son image, fort abîmée aujourd’hui. 

    Rappelons ici les principales revendications des Gilets Jaunes. Parti d’un rejet des nouvelles augmentations des taxes pesant sur les carburants, augmentations qui ont été annulées par le Premier ministre le 7 décembre, une plus grande justice fiscale, une augmentation substantielle du Smic et des petites retraites, avec le retour à l’indexation sur le chiffre de l’inflation pour ces dernières, enfin des mesures politiques allant de l’introduction du vote à la proportionnelle à l’instauration d’un référendum d’initiative populaire. Ces revendications couvraient un large espace qui est celui d’un mouvement qui a commencé comme une révolte antifiscale et qui s’est étendu par la suite aux champs sociaux et politiques. Face à ces revendications, l’allocution d’Emmanuel Macron a été décevante, tant par le contenu de ses annonces que par la méthode qui laisse à penser que le président de la République n’a pas été honnête avec les français.

    Il en va ainsi de la soi-disant augmentation du Smic. En fait, Emmanuel Macron n’a pas promis une augmentation du Smic, mais une augmentation de certains revenus qui étaient au niveau du Smic. Il obtient d’ailleurs cette augmentation en combinant toute une série de mesures déjà envisagées par le gouvernement. Ces mesures comprennent les hausses déjà prévues de la prime d’activité (30 euros en avril 2019, 20 euros en octobre 2020 et 20 euros en octobre 2021). Nous sommes ici loin, très loin, d’une augmentation de 150 à 200 euros du montant net du Smic qui était demandé par le mouvement des Gilets Jaunes, une augmentation qui n’aurait fait que compenser le décrochage du Smic avec les gains de productivité depuis 1982. Les Français peuvent y voir, à juste titre, une tentative de les « embrouiller » avec cette annonce.

    Emmanuel Macron a aussi promis une défiscalisation des heures supplémentaires. Cette mesure est indiscutablement populaire. Mais, d’une part elle ne s’applique qu’aux salariés (ce qui est aussi le cas pour la précédente mesure) et d’autre part elle ne peut concerner que les salariés faisant des heures supplémentaires. C’est un peu la même chose avec la prime de fin d’année, prime qui reste au bon vouloir des entreprises.

    Emmanuel Macron n’a pas promis une augmentation du Smic, mais une augmentation de certains revenus qui étaient au niveau du Smic

    Pour les retraités, il a promis l’annulation de la hausse de la CSG pour les retraites de moins de 2 000 euros par mois. Ceci constitue un geste. Mais, il ne n’a rien dit quant à la désindexation des retraites par rapport à l’inflation. Or, ceci représentait un enjeu bien plus important pour les retraités que l’annulation de la hausse de la CSG. On sait que l’inflation en 2018 sera autour de 2% alors que la hausse des retraites ne sera que de 0,3%. Les retraités perdront donc en montant réel de leurs pensions 1,7%.

    Le contenu de la réaction des syndicats (à l’exception de la direction de la CFDT) montre bien qu’il n’a en rien répondu aux attentes.

    En ce qui concerne la justice fiscale, Emmanuel Macron a exclu tout rétablissement de l’ISF, mais il s’est engagé à faire payer les couches les plus élevées de l’impôt sur le revenu et surtout de lutter contre la fraude fiscale. Sur ce point, le bilan est très insatisfaisant pour les Gilets Jaunes. Une mesure simple, et qui aurait touché tous les petits patrons, qui sont nombreux dans le mouvement, aurait été d’annoncer que les cotisations patronales (ce que l’on appelle indûment des « charges ») ne seraient pas calculées sur la masse salariale mais sur le chiffre d’affaires de l’entreprise. Ce mécanisme, outre qu’il allégerait la contribution des petites et moyennes entreprises, aurait eu l’avantage d’établir un système de cotisation qui soit neutre par rapport à l’emploi. Avec ce système, que le patron décide d’augmenter les salaires ou d’embaucher d’autres travailleurs, il ne cotisera pas plus pour cela. De même, rien n’a été dit sur l’introduction de nouvelles tranches pour l’impôt sur le revenu ou sur les mesures fiscales qui sont aujourd’hui prises ou déjà en vigueur et qui sont très largement en faveur des « ultra-riches », comme la taxe constante (ou « flat-tax ») de 30% sur les revenus du capital.

    Sur ce point, Emmanuel Macron a été très en deçà des attentes et des revendications du mouvement. Il n’a rien concédé qui puisse altérer l’image de « président des Riches » qui lui colle désormais à la peau comme une tunique de Nessus. Or, cette image est certainement la pire des menaces pour sa capacité à terminer son quinquennat.                                             

    On peut constater qu’il en va de même avec les mesures politiques. Si Emmanuel Macron a bien évoqué la reconnaissance du « vote blanc », une mesure très attendue depuis maintenant plus de vingt ans, il n’a pas pris d’engagement sur l’introduction de la proportionnelle ni sur le référendum d’initiative populaire. Il n’a donc apporté aucune réponse concrète à la crise de représentativité qui frappe aujourd’hui les institutions. L’idée d’un Tour de France des maires relève, quant à elle, de la mesure symbolique, certes importante, mais qui n’entraînera rien. Cette consultation, dont on peut espérer qu’elle fasse toucher du doigt à Emmanuel Macron l’état de la France, ne s’accompagne d’aucun mécanisme institutionnel.

    Alors, il est clair que l’introduction de la proportionnelle est un sujet délicat. La tache d’un système électoral est à la fois d’assurer une bonne représentativité des opinions de la société ET d’assurer que des majorités puissent être dégagées. Mais, il est aussi clair que le système actuel est allé trop loin dans le sens du dégagement d’une opinion majoritaire au détriment de la représentation des diverses opinions. Le véritable problème sera plus d’assurer que des députés, élus dans un scrutin proportionnel, puissent conserver un lien avec les campagnes, les bourgs et les villes, dont ils sont issus. Une réforme modifiant le mode de scrutin devrait alors revoir les règles de cumul des mandats, et sans doute supprimer l’interdiction pour un député d’être aussi simultanément maire. On le voit, cette introduction, qui est souhaitable et pas dans des proportions homéopathiques, nécessite de faire des choix importants.

    L’introduction du référendum d’initiative populaire, si elle nécessite une modification de la Constitution, est quant à elle bien plus facile que l’introduction de la proportionnelle. Le silence sur ce point du président de la République devant cette revendication ne se justifie ni même ne se comprend. Le refus d’Emmanuel Macron d’affronter la crise de représentativité des institutions est grave. Combiné à l’absence de mesures sur la justice fiscale et aux palinodies concernant le pouvoir d’achat, ce refus est susceptible de déboucher sur une crise majeure de sa légitimité.

    Le refus d’Emmanuel Macron d’affronter la crise de représentativité des institutions est grave

    Le point le plus important qui ressort donc de l’allocution du 10 décembre est bien que l’image du président semble aujourd’hui être irrémédiablement abîmée. Elle est abîmée par l’ampleur de la répression qui a frappé le mouvement social, avec des centaines d’arrestations arbitraires lors des manifestations du 10 décembre mais aussi des violences policières qui, si elles prétendaient répondre à la violence des manifestants, ne sont pas tolérables dans un Etat de droit. Des personnes sont mortes, ou ont été estropiées. Les responsabilités doivent être établies et les coupables punis.

    Elle est aussi abîmée par les violences qui ont pu entacher ce mouvement. Et, surtout, le gouvernement a donné raison aux manifestants. En cédant sous la pression et la peur de nouvelles violences, il reconnaît que cette violence peut payer.

    Elle est abîmée, aussi, par le temps qu’il a fallu à Emmanuel Macron pour prendre la mesure de la colère populaire. Eut-il fait les mêmes annonces lors de sa longue (53 minutes) allocution du 27 novembre, que la situation ne se serait probablement pas dégradée au point où elle en est. En dépit de ses dénégations le manque d’empathie, et tout simplement de compréhension, du président pour les français qui travaillent et qui voient leur situation empirer de mois en mois restera dans les esprits. Président des riches il était devenu après les premiers mois de son mandat ; président des riches il restera.

    Elle est abîmée, enfin, sur la scène internationale. Le président jeune et réformateur s’est mué en un autocrate brutal et fermé aux revendications des français. Pour quelque peu injuste que soit cette transformation, elle est actée et elle restera. Mais, le président français a vu aussi son image considérablement abîmée au sein de l’Union européenne. Il se voulait le champion d’une réforme approfondissant les mécanismes conduisant vers le fédéralisme. Avec un déficit annoncé désormais de 3,5% pour 2019 et ce chiffre sera susceptible de monter encore plus vers les 4% en raison de la stagnation qui menace l’économie européenne, Emmanuel Macron va se retrouver sur la sellette tout comme le gouvernement italien. Ironie de l’histoire : il devra user des mêmes arguments que ceux utilisés par ces dirigeants qu’il condamnait naguère pour leur « populisme » supposé. Il n’est pas sûr qu’il apprécie. Emmanuel Macron sera dans l’incapacité d’argumenter pour les réformes auxquelles il semble tant tenir. L’effondrement de sa politique européenne, un effondrement déjà annoncé par l’intransigeance allemande, est l’une des conséquences du mouvement des Gilets Jaunes.

    Après son allocution du 10 décembre, Emmanuel Macron est toujours sur le ring. Mais il est KO debout…                                                           
    Par Jacques Sapir                                                 https://francais.rt.com/opinions/56675-president-ko-debout

  • [RussEurope-en-Exil] La parole présidentielle a-t-elle encore un effet sur la réalité ? par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-la-parole-presidentielle-a-t-elle-encore-un-effet-sur-

    Le Président de la République va parler ce soir, 10 décembre. Nous savons déjà, des fuites complaisamment relayées qu’il ne parlera guère du pouvoir d’achat. Pourtant, cette question est centrale pour une sortie de la crise que la France connaît depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes. S’en remettre à la bonne volonté des […]

    #Crise_Sociale #Russeurope_en_Exil

  • [RussEurope-en-Exil] La crise politique et la responsabilité du gouvernement, par Jacques Sapir
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15329-russeurope-en-exil-la-crise-politique-et-la-responsabilite-du-gouve

    Nous sommes entrés en crise politique. Les incidents du samedi 1er novembre, mais l’évolution aussi des revendications et des slogans des Gilets Jaunes l’attestent. Ces incidents sont regrettables, et dans un certain nombre de cas condamnables. Mais, la première des violences, une violence bien supérieure à ce qui s’est passé dans les rues de Paris ou de Marseille, est bien le fait de forcer des millions de français de vivre dans les conditions qui sont les leurs. Cette violence là est réellement intolérable, et c’est pour ne pas l’avoir compris que ce gouvernement et ce Président doivent aujourd’hui faire face à une telle colère. Cette colère n’est pas prête à s’éteindre, mais de cela il n’est pas sûr que le pouvoir politique l’ait compris.

    Cette crise, d’ailleurs, n’est pas sans rappeler celle de mai 1968. (...)

  • [RussEurope-en-Exil] La crise politique et la responsabilité du gouvernement, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-la-crise-politique-et-la-responsabilite-du-gouvernemen

    Nous sommes entrés en crise politique. Les incidents du samedi 1er novembre, mais l’évolution aussi des revendications et des slogans des Gilets Jaunes l’attestent. Ces incidents sont regrettables, et dans un certain nombre de cas condamnables. Mais, la première des violences, une violence bien supérieure à ce qui s’est passé dans les rues de Paris […]

  • Voici le Commandatore de l’Europe anti-UE
    http://www.dedefensa.org/article/voici-lecommandatorede-leurope-anti-ue

    Voici le Commandatore de l’Europe anti-UE

    Tom Luongo développe un plan qui, selon lui, devrait être celui de Salvini en Italie, s’il ne l’est déjà. L’enchaînement essentiel des causes est 1) que Salvini a une pensée-longue qui va dans le sens de ce plan ; 2) que son parti ne cesse de monter dans les sondages, où il se trouve désormais n°1 incontestable avec une perspective proche des 40% des intentions de vote ; et 3) que par conséquent Salvini, de concert avec les électeurs italiens mobilisés dans ce sens, doit mener ce plan à son terme. Ce “plan”, qui pourrait être un “plan-B” si la Commission refusait le budget italien, mais qui tendrait de plus en plus à devenir un “plan-A“, sinon “le plan” tout court, avait déjà été évoqué dans son principe par Jacques Sapir.

    Luongo estime que Salvini doit saborder le (...)

  • [RussEurope-en-Exil] Le mouvement des Gilets Jaunes : de la protestation à la colère, de la colère à la crise politique, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-le-mouvement-des-gilets-jaunes-de-la-protestation-a-la

    Deux sondages, qui viennent d’être publiés, nous disent l’impact de la colère des Gilets Jaunes, mais aussi le désarroi politique d’une grande partie des français. Ce désarroi est, aujourd’hui, la seule chose qui permet au pouvoir, et au Président de la République, de pouvoir surnager. Ce désarroi leur permet de maintenir une apparence de légitimité […]

  • [RussEurope-en-Exil] Le singulier voyage de Lana Chhor au pays qui fut, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-le-singulier-voyage-de-lana-chhor-au-pays-qui-fut-par-

    Le livre écrit par Lana Chhor est un livre singulier d’une grande finesse, qui est profondément touchant et singulièrement intéressant. Il s’adresse à de nombreux lecteurs et va toucher énormément de monde[1]. Lana Chhor est française, née dans un camp de réfugiés en Thaïlande, d’origine tant chinoise que khmer. Elle n’a pas connu directement la […]

  • [RussEurope-en-Exil] Coralie Delaume et l’avenir des relations franco-allemandes, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-coralie-delaume-et-lavenir-des-relations-franco-allema

    Le livre que vient de publier Coralie Delaume sur les relations franco-allemandes[1], mais surtout sur les causes et la fragilité de la domination allemande sur l’Union européenne vient à point nommé. Bien sûr, on pense immédiatement aux nombreux livres écrits sur ce sujet, que ce soit par J-P. Chevènement[2] ou par J-L. Mélenchon[3]. Le projet […]

  • [RussEurope-en-Exil] Les Gilets Jaunes et la colère des masses populaires, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-les-gilets-jaunes-et-la-colere-des-masses-populaires-p

    La journée du 17 novembre des Gilets Jaunes s’est donc soldée par un succès massif, avec plus de 2000 points de blocage alors que 1500 avaient été annoncés. Les chiffres de participation annoncés par le Ministère de l’intérieur semblent largement sous-estimés. Mais, ce succès a hélas été endeuillé par le décès d’une manifestante et par […]

    • . . . . .
      Cette révolte a été largement inorganisée, ou plus exactement auto-organisée. Elle a commencé par des individus, s’est amplifiée sur les réseaux sociaux. De très nombreux manifestants du 17 novembre faisaient leur première expérience de la manifestation, de la lutte collective. Cette expérience là, cette forme spécifique de socialisation, est d’une extrême importance. Car, en apprenant à se coordonner, en se parlant ensemble, ces individus cessent justement d’être des personnes isolées. Elles prennent conscience de leur force. C’est pour cela que ce mouvement, aussi hétéroclite en soit l’idéologie, aussi mélangés aient pu en être les participants, représentait fondamentalement un mouvement social progressiste. Car, toute expérience sociale qui sort les individus de leur isolement aujourd’hui a un caractère progressiste.

      Le désarroi de certains partis, mais aussi de certains syndicats, face à cette manifestation a été flagrant. La participation à ce dernier de dirigeants de la France Insoumise, comme Jean-Luc Mélenchon, François Ruffin, ou Adrien Quatennens montre bien que ce mouvement a compris la nature profonde de ce qui se passait. Que d’autres partis aient soutenu, soit timidement soit de manière plus engagée, la manifestation doit aussi être constaté. Pour reprendre une expression de mon excellent collègue Bruno Amable, verra-t-on se constituer sur cette base un « bloc anti-bourgeois » capable de faire pièce au « bloc bourgeois » qui est aujourd’hui aux commandes est bien la question qui se pose.

      Car, ce qui a fait la force des Gilets Jaunes peut aussi constituer leur faiblesse. Si la mobilisation veut durer, et pour faire face à l’intransigeance du gouvernement il est clair qu’elle le doit, elle devra se doter d’une forme de structuration. Mais, alors, les moyens de pression du dit gouvernement augmenteront d’autant.
      . . . . . .
      L’effacement des syndicats et le potentiel de cette mobilisation
      Il faut cependant revenir à l’effacement des syndicats, et à son corolaire : l’absence de représentants institutionnels des Gilets Jaunes. De nombreuses raisons expliquent cet effacement, et le phénomène de bureaucratisation des grandes centrales en est un. Mais, quand le gouvernement fait tout pour faire disparaître les syndicats en tant de forces sociales, il est bien mal placé pour regretter l’absence de représentants institutionnels dans le mouvement du 17 novembre, représentants avec lesquels il pourrait, le cas échéant, négocier.

      En mai 1968, ce sont les syndicats, et au premier lieu la CGT, qui ont été les chevilles ouvrières du compromis – les Accords de Grenelle – qui a permis de trouver une voie de sortie non révolutionnaire au mouvement. Ces accords ont été suffisamment exemplaires pour que le mot « Grenelle » soit aujourd’hui mis à toutes les sauces. Cela sera difficile à reproduire, sauf récupération de cette mobilisation.

      Le gouvernement se trouve donc en face d’un mouvement d’un nouveau genre, un mouvement revendicatif qui porte en lui directement sa nature de contestation politique. Sauf à lui donner très vite raison, et l’on voit mal comment il le pourrait, il risque deux écueils :

      Le premier est que cette mobilisation continue de monter et qu’elle provoque, ici et là, des mouvements de fraternisation avec les forces de l’ordre. C’est, pour ce gouvernement, le scénario du pire. Même s’il est aujourd’hui peu probable, il implique alors la transformation de cette mobilisation en un mouvement de fait insurrectionnel.

      Le second, plus probable, est que cette mobilisation finisse par s’effilocher faute de trouver des débouchés concrets et faute d’avoir pu faire le pont avec d’autres secteurs de la population. Mais, même si ce mouvement retombe, il ne retombera qu’en apparence. La colère, et cette fois l’amertume, seront toujours là n’attendant qu’un prétexte pour ressurgir, et qu’une occasion, en particulier électorale, pour s’exprimer.

      Le gouvernement va donc avoir à traiter soit un péril immense à court terme, soit un péril tout aussi immense à moyen terme. Mais, quoi qu’il fasse, il ne se débarrassera pas du péril.

  • [RussEurope-en-Exil] La danse de mort entre Rome et Bruxelles, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-la-danse-de-mort-entre-rome-et-bruxelles-par-jacques-s

    La réunion de l’association italienne A/Simetrie organisée par mon collègue Alberto Bagnai s’est déroulée le samedi 10 et le dimanche 11 novembre à Montesilvano, à proximité immédiate de Pescara. Elle a été un grand succès, avec plus de 800 participants (presse non comprise) venant de toute l’Italie. Cette association tient une réunion annuelle depuis plusieurs […]

    • Ni Rome ni Bruxelles ne veulent prendre l’initiative d’une rupture. Mais, les marges de manœuvre de Bruxelles se réduisent de semaine en semaine. Si Bruxelles donne raison aux demandes italiennes, cela ouvre des brèches béantes dans l’ensemble du dispositif économiquement punitif de l’UE. D’autres pays n’attendent que cela pour s’y engouffrer. Si Bruxelles continue de faire preuve de rigidité, la crise éclatera, mais de la faute de Bruxelles et dans des conditions où l’Italie, parce qu’elle est un contributeur net au budget, plaide saisie.

  • [RussEurope-en-Exil] Italie : budget et souveraineté, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-italie-budget-et-souverainete-par-jacques-sapir

    Ce texte sera prononcé lors de mon intervention le samedi 10 novembre au colloque de Montesilvano, organisé par l’association Asimétrie.org et mon collègue Alberto Bagnai, ci-devant Président de la Commission aux Finances du Sénat Italien. Alberto Bagnai La crise qui oppose actuellement l’Italie à la Commission européenne sur le projet de budget italien, suite à […]

  • [RussEurope-en-Exil] L’économie Post-Keynésienne : Positionnements, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-leconomie-post-keynesienne-positionnements-par-jacques

    (Ce texte est la première partie d’une recension plus globale de l’ouvrage) L’ouvrage collectif consacré à l’économie postkeynésienne, publié sous la direction de mes confrères Virginie Monvoisin, Eric Berr et Jean-François Ponsot est un livre important[1]. Il fera date. Ce que l’on appelle l’économie postkeynésienne recouvre un large courant d’idées, des économistes venant d’horizons très […]

  • [RussEurope-en-Exil] La situation économique de la France aujourd’hui, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-la-situation-economique-de-la-france-aujourdhui-par-ja

    (Cet article paraîtra dans un prochain numéro de la revue russe “Le Messager de la Philosophie et des Sciences Sociales” / Вестник философии и социальных наук) La France connaît une situation difficile, marquée par une croissance faible, et ce depuis la fin de la crise de 2008-2010. Si la chute de la production au moment […]

    #Économie

    • La France est un des pays les moins intégrés dans l’UEM. Elle ne réalise, en moyenne, que 55% de ses échanges avec les autres pays de l’UEM. Par contre, le niveau d’intégration de l’Italie, de l’Espagne et de la Belgique est bien plus élevé, variant entre 65% et 70%.

      L’Euro apparaît bien comme la raison principale de la perte de compétitivité française et, de ce point de vue, porte une très forte responsabilité sur le maintien du chômage à un niveau très élevé et sur une croissance particulièrement faible.

      La situation économique de la France apparaît donc comme difficile alors que l’année 2018 se termine. La conjoncture reste maussade, et cela traduit notamment l’impact des politiques macroéconomiques poursuivies depuis maintenant de nombreuses années. La politique mise en œuvre par Edouard Philippe, le Premier-ministre d’Emmanuel Macron, n’échappe pas à la règle. Ces politiques macroéconomiques amplifient le ralentissement de la croissance qui se manifeste dans la zone Euro depuis ces derniers mois. Mais, les problèmes de l’économie française vont au-delà de la conjoncture, comme le montre le problème du chômage. Ils s’enracinent autour d’un problème majeur de compétitivité, problème lui-même relié à l’existence de l’Euro. Tant que le gouvernement français n’affrontera pas cette réalité, il sera condamné à des politiques économiques relevant d’un bricolage futile et pleinement incapables de ramener la France sur le chemin d’une forte croissance, qui est seule capable de faire significativement diminuer les chiffres du chômage.

  • Perquisitions à la FI... et haine de classe
    http://la-sociale.viabloga.com/news/perquisitions-contre-la-fi-et-haine-de-classe

    Le jour même des perquisitions qui ont visé Jean Luc Mélenchon, 17 de ses collaborateurs, les locaux de la « France Insoumise », Sophia Chikirou et son entreprise Médiascop, la cause était entendue dans la plupart des médias où les éditorialistes s’en donnaient à coeur joie. « Détournements de fonds », « escroquerie », « bande organisée", tout était suggéré, sans oublier les considérations visant la vie privée, celle de Mélenchon et de Sophia Chikirou notamment. Il ne serait évidemment pas sérieux de prendre le contre pied sur des éléments que nul ne connait, même pas d’ailleurs les principaux visés qui à les entendre découvrent au jour le jour ce qui leur est reproché. Ce qui interroge, c’est plutôt la nature politique de cette vaste opération judiciaire.

    Jean Luc Mélenchon a occupé l’espace médiatique, revenant en boucle dans les escaliers de la « France Insoumise ». « Emportements », « violence dans le regard », « violences dans les gestes » , « corps à corps » avec un policier en faction… Son ton, son attitude devait prouver les doutes légitimes sur sa « présidentiabilité », sur sa capacité à garder son sang froid. Mais est-ce vraiment cette inquiétude qui dominait dans les propos de différents éditorialistes, Barbier et compagnie ? Ou bien plutôt l’expression d’une haine qui trouvait là un terrain idéal pour se déverser, tellement l’attitude du leader de la FI dénotait avec le fonctionnement feutré des élus mis en cause un jour pour attendre souvent des mois, sinon des années, pour voir leur cas réglés, pour se voir souvent blanchis.

    Cette haine ne porte-elle pas un nom ? Et s’il s’agissait de la « haine de classes » tout simplement, la haine de cette « intelligentsia » porte parole d’un pouvoir dont les orientations défendent les privilèges d’en haut au détriment de la souffrance d’en bas ? Ce sont les mêmes qui justifient toutes les décisions qui visent dans tous les domaines ouvriers, salariés, jeunes ou retraités. Ce sont les mêmes qui hier vantaient la « loi travail » de Hollande complétée par Macron, qui félicitent la réduction du bien commun, des services publics et du nombre de fonctionnaires au nom de la chasse aux déficits, qui comprennent pour mieux les encourager les restrictions qui visent les retraités au nom de l’équilibre des comptes sociaux, qui approuvent « chiffres à l’appui » les injonctions faites aux chômeurs, « fainéants » par nature, responsables de leur chômage, qui refusent de « traverser la route pour trouver un emploi », qui soutiennent l’Union Européenne dans ses décisions dirigées contre les peuples, qui éructent avec mépris contre les « souverainistes », les « populistes », les « nationalistes »…

    Pour qu’une telle opération contre Mélenchon et la FI ait pu se mener, il a fallu qu’elle soit préparée de loin, au plus profond de l’état. La faiblesse politique de Macron, le désaveu de ses décisions, la crise de régime et de gouvernement qui serait apparus plus encore, si le remaniement n’avait été fort à propos caché par l’opération politico-judiciaire contre la FI, mettent tout ce beau monde aux abois.
    Est-on bien sûr que les nerfs qui ont lâchés ne sont pas ceux qui ont ordonné de frapper ? Et si l’affolement dans le contexte politique d’ensemble était celui du pouvoir ?

    Jacques Cotta
    Le 24 octobre 2018

  • [RussEurope-en-Exil] Deux livres qui ont compté (et qui comptent toujours), par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-deux-livres-qui-ont-compte-et-qui-comptent-toujours-pa

    La présentatrice d’une émission de France-Culture, Mme Julie de la Brosse, m’a proposé de venir présenter mon « livre de chevet » en économie dans Entendez-vous l’Eco. A vrai dire, des livres que je lis et relis et qui m’ont marqués, il y en a plusieurs. Le choix était difficile. Il m’a conduit à jeter […]

    #Économie

  • [RussEurope-en-Exil] Budget italien : le bras de fer avec l’Union européenne est engagé, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-budget-italien-le-bras-de-fer-avec-lunion-europeenne-e

    La présentation du budget italien est en train de soulever un problème de compatibilité avec les institutions européennes (sur l’ampleur du déficit) ainsi qu’une vive polémique en Italie. Il est désormais clair que l’on va vers une crise d’ampleur entre l’Union européenne et l’Italie. Le ministre de l’intérieur italien et Vice-Premier ministre, M. Matteo Salvini, […]

  • [RussEurope-en-Exil] Quant l’ancien monde couronne des économistes de l’ancien monde, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-quant-lancien-monde-couronne-des-economistes-de-lancie

    La désignation des deux prix Nobel d’économie pour 2018 marque un retour du Comité Nobel à une économie néoclassique pure et dure qui présente, sous des formes sophistiquées, les mêmes sophismes et les mêmes erreurs qu’il y a plus de cent ans. Ce « retour en arrière » du Comité Nobel se pare néanmoins des […]

  • [RussEurope-en-Exil] Guignol ou la décomposition de la « macronie », par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-guignol-ou-la-decomposition-de-la-macronie-par-jacques

    Les pitreries qui ont entouré la démission de Gérard Collomb, pitreries somme toutes normales car nous avions oublié l’origine lyonnaise de Guignol, sont cependant politiquement significatives. La déclaration faites sur le parvis du ministère par le démissionnaire refusé puis accepté aussi. Cette démission s’inscrit dans une séquence désastreuse mais logique pour Emmanuel Macron dont le […]

  • [RussEurope-en-Exil] Guignol ou la décomposition de la « macronie », par Jacques Sapir
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15160-russeurope-en-exil-guignol-ou-la-decomposition-de-la-macronie-par-j

    Les pitreries qui ont entouré la démission de Gérard Collomb, pitreries somme toutes normales car nous avions oublié l’origine lyonnaise de Guignol, sont cependant politiquement significatives. La déclaration faites sur le parvis du ministère par le démissionnaire refusé puis accepté aussi.

    Cette démission s’inscrit dans une séquence désastreuse mais logique pour Emmanuel Macron dont le pouvoir est aujourd’hui à nu et dont la méthode, mélange d’autoritarisme et de népotisme (ou de clientélisme), ne fonctionne plus. Ils se sont bien envolés les espoirs que certains plaçaient dans son élection. Emmanuel Macron ne doit sa survie politique qu’aux division et aux faiblesses de l’opposition.

    Des démissions significatives

    La démission de Gérard Collomb, survenant après celle de Nicolas Hulot signe une crise (...)

    • Le mépris de classe n’est pas une exclusivité du président de la république ! Exemple, Madame aubry à Lille

      Opération : « Je quitte Lille, Capitale Verte » ce vendredi 5 octobre 2018 à 16h30 Démosphére
      https://lille.demosphere.eu/rv/6283

      Ce vendredi à 17h aura lieu le conseil municipal de la Ville de Lille. Au programme, une délibération sur « Lille capitale verte » !
      
Martine Aubry ayant, lundi 24 septembre, invité les Lillois.e.s mécontent.e.s de sa politique d’urbanisme à aller habiter ailleurs, c’est le moment de montrer avec force que nous serons nombreu.se.s à déménager si la ville continue de devenir une « capitale irrespirable ».

      Rendez-vous à 16h30 ce vendredi devant la mairie AVEC VOS VALISES. Apportez aussi vos masques, si vous en avez, type masque de chantier/travaux, pour montrer à nos élus que OUI NOUS SOMMES PRETS A PARTIR. A moins qu’il s’agisse de leur montrer, que nous pouvons aussi les aider à faire leur valise, si vraiment ils ne comprennent pas les aspirations des habitants !

      RDV devant l’hôtel de ville
      Place Roger Salengro
      Lille
      Métro Lille Grand Palais ou Mairie de Lille

       #lille #ps #martine_aubry #aubry #mépris_de_classe #mépris #nettoyage_social #urbanisme

  • [RussEurope-en-Exil] Keynes, critique de l’Euro ? Par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-keynes-critique-de-leuro-par-jacques-sapir

    La publication prochaine (début octobre) de l’ouvrage dirigé par Éric Berr, Virginie Monvoisin et Jean-François Ponsot, L’économie postkeynésienne. Histoire, théories et politiques qui sera publié au Seuil, invite à se replonger dans l’un des ouvrage de « jeunesse » de Keynes A Tract on Monetary Reform. Cet ouvrage, en dépit de la publication d’extraits dans […]

  • L’UE ? LA crise, et vite !
    http://www.dedefensa.org/article/lue-la-crise-et-vite

    L’UE ? LA crise, et vite !

    Il y a quelques jours, – trois au moins, peut-être quatre, – il y eut un “sommet” des présidents et chefs de gouvernement des pays-membres de l’UE. Il y eut même des “temps forts”, comme l’on dit dans les grands journaux, et Angela-sur-son-radeau qui, ostensiblement, consentit à ne pas saluer Theresa, lui préférant la très-importante Lithuanienne. (« En effet, Angela Merkel est passée devant Theresa May [sans la saluer-er-er] afin de saluer la Présidente lituanienne Dalia Grybauskaite. »)

    Ce genre de nouvelles d’une si extrême importance nous rappelle que l’UE existe encore et qu’elle prétend toujours... Des commentateurs excédés, eux, nous confient qu’ils n’espèrent plus qu’une chose : une crise, et vite, et qu’on en finisse ! C’est le cas de Jacques Sapir qui, à la suite d’un (...)

  • [RussEurope-en-Exil] Lehman Brothers, 10 ans après, par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-lehman-brothers-10-ans-apres-par-jacques-sapir

    Le dixième anniversaire de la « crise des subprimes » suscite un intérêt renouvelé pour ce qui se passa alors, les causes immédiates comme les causes profondes de cette crise. Cette crise n’était pas inattendue, du moins pour certains. A la suite d’une présentation faite dans le séminaire Franco-Russe de juin 2006, nous avions décidé […]