person:james galbraith

  • Les propositions de Varoufakis qui menaient à l’échec CADTM - 11 août 2017 - Eric Toussaint

    Dans son dernier livre Adults in the Room, Yanis Varoufakis donne sa version des raisons qui ont conduit à la capitulation honteuse du gouvernement Tsipras en juillet 2015. Il analyse essentiellement la période 2009-2015 tout en faisant des incursions dans des époques plus lointaines.
    Avec ce livre volumineux (550 pages dans la version originale en anglais), Yanis Varoufakis démontre qu’il est un grand narrateur. Il réussit par moment à émouvoir le lecteur. Son style direct permet de suivre de manière vivante le cours des évènements.


    Ce premier article porte sur les 4 premiers chapitres d’un livre qui en compte 17. Il concerne les propositions que faisaient Varoufakis avant de participer au gouvernement en janvier 2015.

    De la démonstration faite par l’auteur, on peut clairement conclure que son comportement et l’orientation politico-économique qu’il a défendue ont contribué à conduire au désastre. En effet, Yanis Varoufakis revendique clairement un rôle de premier plan dans l’élaboration de la stratégie qu’a adoptée avant la victoire électorale de janvier 2015 une poignée de dirigeants de Syriza : Alexis Tsipras, Yanis Dragasakis, Nikkos Pappas essentiellement.

    Varoufakis ne plaide pas coupable : il est convaincu que si Tsipras avait réellement appliqué l’orientation qu’il lui a proposée et que Tsipras a acceptée à la fin 2014, cela n’aurait pas débouché sur une défaite pour le peuple grec.
    Mais, contrairement à la conviction de Varoufakis, une lecture attentive de son livre aboutit à la conclusion qu’il a contribué à la défaite. . . . . . . . . . . . .

    La suite : http://www.cadtm.org/Les-propositions-de-Varoufakis-qui

    Le récit discutable de Varoufakis des origines de la crise grecque et ses étonnantes relations avec la classe politique CADTM - 17 août 2017 - Eric Toussaint

    Dans son dernier livre Adults in the Room, Yanis Varoufakis donne sa version des raisons qui ont conduit à la capitulation honteuse du gouvernement Tsipras en juillet 2015. Il analyse essentiellement la période 2009-2015 tout en faisant des incursions dans des époques plus lointaines.

    Dans un premier article au sujet de ce livre, j’ai analysé de manière critique les propositions faites par Varoufakis avant de participer au gouvernement de Tsipras en janvier 2015, en montrant qu’elles menaient à l’échec. Ce deuxième article porte notamment sur les liens entretenus par Yanis Varoufakis avec la classe politique dirigeante grecque (tant le PASOK historiquement lié à la social-démocratie, que le parti conservateur Nouvelle Démocratie) depuis plusieurs années.


    Yanis Varoufakis met l’accent à plusieurs reprises sur le large éventail de ses relations dans le milieu politique grec. Il insiste sur son amitié passée avec Yanis Stournaras (l’actuel directeur de la banque centrale de la Grèce, allié de Draghi et des banquiers privés grecs et étrangers), sur ses bons rapports en 2009 avec Georges Papandréou (qui a mis en œuvre la politique conduisant au premier mémorandum), sur ses relations avec Antonis Samaras (qui a dirigé le gouvernement grec après le deuxième mémorandum) et il consacre une partie importante des 4 premiers chapitres du livre à relater la construction de rapports étroits de collaboration et à certains moments de complicité avec 3 dirigeants de Syriza. Il s’agit d’Alexis Tsipras (qui a conduit le peuple grec au troisième mémorandum), Nikos Pappas (l’alter ego de Tsipras, devenu ministre d’État dans le gouvernement Tsipras I) auquel s’est ajouté, en cours de route, Yanis Dragasakis (avant que celui-ci devienne vice-premier ministre des gouvernements Tsipras I et II). Dans cette deuxième partie, je vais aborder le récit du début de la crise grecque ainsi que les relations de Varoufakis avec la classe politique traditionnelle grecque.

    Varoufakis relate de manière très discutable l’enchaînement des événements qui ont conduit à l’imposition du premier mémorandum de mai 2010. Tout en s’en défendant, il conforte la narration officielle selon laquelle la cause de la crise réside dans l’incapacité de l’État grec à faire face à la dette publique. Bien qu’il dénonce l’état lamentable dans lequel les banques privées grecques s’étaient placées |1|, il met l’accent sur l’incapacité de l’État grec à faire face à la situation et déclare que celui-ci aurait dû se déclarer en faillite. Il écarte la possibilité qui était “offerte” à l’État de refuser d’assumer les pertes des banques. Son raisonnement sur la faillite de l’État grec tient au fait que, selon lui, le passif (=les dettes) des banques privées était, qu’on le veuille ou non, à charge de l’État. Le passif des banques privées était tellement élevé que l’État grec était incapable d’y faire face. Pourtant, à différents moments de l’histoire, des États ont refusé d’assumer les pertes des banques privées. L’Islande l’a fait à partir de 2008 lors de l’effondrement de son secteur bancaire privé et s’en est très bien tirée. Elle a su faire face victorieusement aux menaces de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas |2|.

    Il ne suffit pas de dire que la Grèce n’est pas l’Islande, il ne suffit pas d’affirmer que la Grèce fait partie de la zone euro et devait y rester pour mettre fin au débat. Varoufakis adopte une attitude en réalité conservatrice du point de vue économique et social. Il dénonce les banquiers grecs mais la solution qu’il a proposée à Alexis Tsipras à partir de juin 2012 consistait à transférer la propriété des banques grecques à l’Union européenne |3|. . . . . . . . .
    La suite : http://www.cadtm.org/Le-recit-discutable-de-Varoufakis

    Comment Tsipras, avec le concours de Varoufakis, a tourné le dos au programme de Syriza CADTM - 31 août 2017 - Eric Toussaint

    Yanis Varoufakis fait remonter à 2011 sa collaboration avec Alexis Tsipras et son alter ego, Nikos Pappas. Cette collaboration s’élargit progressivement, à partir de 2013, à Yanis Dragasakis (qui est devenu, en 2015, vice-premier ministre). Une constante dans les rapports entre Varoufakis et Tsipras : Yanis Varoufakis plaide en permanence pour modifier l’orientation adoptée par Syriza. Varoufakis affirme que Tsipras-Pappas-Dragasakis veulent eux-mêmes clairement adopter une orientation différente, nettement plus modérée, de celle décidée par leur parti.

    La narration faite par Varoufakis ne manque pas de piment. À travers son témoignage, on voit comment, à des étapes très importantes, des choix sont faits dans le dos de Syriza au mépris des principes démocratiques élémentaires.


    Varoufakis s’attribue un rôle central et, en effet, il a exercé une influence sur la ligne adoptée par le trio Tsipras-Pappas-Dragasakis. Il est également certain que Tsipras et Pappas ont cherché à construire, en dehors de Syriza, des rapports plus ou moins étroits avec des personnes et des institutions afin de mettre en pratique une politique qui s’est éloignée de plus en plus de l’orientation que Syriza avait faite sienne. Varoufakis n’est pas la seule personne à avoir été contactée mais effectivement, à un moment donné, Tsipras et Pappas ont considéré qu’il était l’homme de la situation pour aller négocier avec les institutions européennes et le FMI.

    Début 2011, premiers contacts de Varoufakis avec Tsipras et Pappas
    Varoufakis décrit sa première rencontre avec Alexis Tsipras et Nikos Pappas début 2011. Pappas lui avait donné rendez-vous dans un petit hôtel restaurant proche du local de Syriza.

    • « Quand je suis arrivé à l’hôtel, Alexis et Pappas étaient déjà en train de commander leur déjeuner. Alexis avait une voix chaleureuse, un sourire sincère et la poignée de main d’un éventuel ami. Pappas avait un regard plus illuminé et une voix plus haute. […] Il était évident qu’il avait l’oreille du jeune prince et qu’il lui servait à la fois de guide, de frein et d’aiguillon, une impression que j’aurai toujours au fil des années tumultueuses qui suivraient : deux jeunes hommes du même âge mais de tempéraments différents, qui agissaient et pensaient comme un seul homme. |1| »
    Varoufakis explique que Tsipras hésitait sur l’orientation à prendre quant à une sortie éventuelle de la zone euro.
    • « Depuis 2011, Syriza était déchiré par les divisions internes face au problème : fallait-il officiellement soutenir le Grexit (quitter la zone euro, mais pas nécessairement l’Union européenne) ? Je trouvais l’attitude d’Alexis face à la question à la fois cavalière et immature. Son objectif était de maîtriser les tendances rivales au sein de son parti plus que de se faire une opinion claire et personnelle. À en juger par les regards complices de Pappas, il était évident qu’il partageait mon point de vue. Il comptait sur moi pour l’aider à empêcher le leader du parti de jongler avec l’idée du Grexit.
    • J’ai fait de mon mieux pour impressionner Alexis et le convaincre que viser le Grexit était une erreur aussi grave que de ne pas s’y préparer du tout. J’ai reproché à Syriza de s’engager à la légère (…). »

    Tsipras a soumis à Varoufakis l’idée de menacer les dirigeants européens d’une sortie de la Grèce de la zone euro, en cas de refus de leur part de remettre en cause la politique mémorandaire. Varoufakis lui a répondu qu’il éviter de sortir de la zone euro car il était possible par la négociation d’obtenir une solution favorable à la Grèce, notamment une nouvelle restructuration de sa dette.

    Tsipras a répliqué que des économistes renommés, comme Paul Krugman, affirmaient que la Grèce irait bien mieux sans l’euro.

    Varoufakis poursuit son récit : « Je lui ai répondu qu’on irait bien mieux si on n’était jamais entrés dans la zone euro, mais ne pas y être entrés était une chose, en sortir était une autre. […] Pour le persuader d’abandonner ce raisonnement paresseux, je lui ai fait le tableau de ce qui nous attendait en cas de Grexit. Contrairement à l’Argentine qui avait renoncé à la parité entre le peso et le dollar, la Grèce n’avait pas de pièces ni de billets à elle en circulation. » Pour le convaincre, Varoufakis fait observer à Tsipras que : « Créer une nouvelle monnaie demande des mois. »

    En réalité cet argument qui a été utilisé à de multiples reprises par Varoufakis et d’autres opposants à la sortie de l’euro n’est pas solide. En effet, il était possible d’adopter une nouvelle monnaie en utilisant les billets en euro après les avoir estampillés. Les distributeurs automatiques des banques auraient délivré des billets en euro qui auraient été préalablement marqués d’un sceau. C’est notamment ce que James Galbraith a expliqué dans une lettre à son ami Varoufakis en juillet 2015 |2|.
    En réalité, ce que souhaite Varoufakis, c’est convaincre Tsipras qu’il est possible de rester dans la zone euro tout en rompant avec la politique anti sociale appliquée jusque-là :
    . . . . . . . . .

    La suite : http://www.cadtm.org/Comment-Tsipras-avec-le-concours

    #Grèce #euro #crise-grecque organisée #union-européenne #banque #alexis-tsipras #yanis-varoufakis #mémorandum #pillage

  • A l’encontre » « La Grèce est soumise à une logique coloniale » (James Galbraith)
    http://alencontre.org/europe/la-grece-est-soumise-a-une-logique-coloniale-james-galbraith.html

    Je n’ai plus confiance dans le caractère du Premier ministre. Voici un an, j’ai été un temps proche de ce dernier et j’avais beaucoup de confiance en lui. Mais il est clairement entouré par des gens défaitistes qui lui ont dit : « Tu peux résister, mais il faudra, à la fin, faire ce qu’on nous dit. » Au ministère des Finances, nous appelions ce cercle la « troïka de l’intérieur ». A présent, c’est un homme qui a subi une défaite et qui a manqué son entrée dans l’histoire. C’est le chef d’une administration coloniale. Il se défend en affirmant qu’il vaut mieux que ce soit lui qui soit en place afin de pouvoir négocier quelques détails et faire porter l’effort sur les gens relativement plus riches. C’est peut-être vrai. Mais la réalité profonde, c’est que son administration fait ce qu’on lui dit de faire et se contente de répéter les formules des créanciers.

    #colonie #économie #Europe

  • Retour sur un fiasco annoncé :

    CADTM - L’économiste James Galbraith raconte les coulisses du plan B grec
    http://cadtm.org/L-economiste-James-Galbraith

    De février à juillet, l’économiste s’est rendu à Athènes pour travailler aux côtés du gouvernement. Il raconte les débats autour d’une éventuelle sortie de l’euro. « On s’est exagéré les difficultés. Pour la prochaine fois, on saura comment faire », dit-il.

    Mais y aura-t-il une prochaine fois ?

  • Projet » « L’Europe actuelle ne fait pas davantage rêver que la Chine »
    http://www.revue-projet.com/articles/2014-03-galbraith-l-europe-actuelle-ne-fait-pas-davantage-rever-que-la

    Entretien - En privilégiant les droits des banques et des multinationales sur ceux des citoyens, les dirigeants renoncent aux valeurs de l’Europe. Et font le lit de l’extrême droite. L’économiste américain James Galbraith défend la possibilité d’une véritable alternance, propositions à l’appui.

    Revue Projet – Vous rappelez que l’Italie, l’Espagne ou le Portugal ont fait le choix de l’Europe pour mettre à distance leur passé fasciste. Cinquante ans plus tard, on s’attend à une forte poussée des extrêmes aux prochaines élections. L’Europe aurait-elle perdu son âme ?

    James Galbraith – C’est un véritable danger. Les partis nazis ont prospéré sur la faillite sociale. Or c’est bien la situation que connaissent les pays européens de la périphérie. Pour que l’Europe réussisse, durablement, elle doit se donner tous les moyens de s’opposer aux mouvements fascistes.

    La crise de 2007-2008 est née aux États-Unis mais, cinq ans plus tard, les États-Unis semblent mieux s’en sortir que les Européens. Comment l’expliquer ?

    James Galbraith – Du point de vue statistique, les résultats économiques sont assez semblables sur les deux continents, mais il faut relever plusieurs différences. Aux États-Unis, ce sont les dettes des particuliers qui posaient problème, notamment les crédits hypothécaires qui n’ont pas pu être remboursés. Le problème s’atténue alors avec le temps : si on ne paie pas l’hypothèque, on perd sa maison et c’est fini. En Europe, ce sont les dettes souveraines qui font débat : le problème se pose toujours tant qu’une solution politique n’est pas trouvée. Mais les responsables politiques ont fait, en un sens, le choix de prolonger la crise de la dette. Car régler la question des dettes publiques, c’est aussi régler celle des banques. Or ils veulent éviter à tout prix une option qui se traduirait par des pertes colossales pour les banques. Les États-Unis eux-aussi préfèrent laisser vivre les banques plutôt que de les obliger à reconnaître leurs pertes sur les hypothèques. Mais la loi américaine prévoit la possibilité de mettre en faillite de façon organisée des municipalités, comme Détroit.

    « Les responsables politiques ont fait le choix de prolonger la crise de la dette. »

    La deuxième différence tient aux assurances sociales. Aux États-Unis, elles soutiennent les revenus de la population sur toute la surface du pays. En Europe, les « stabilisateurs automatiques » des revenus des particuliers [l’indemnisation du chômage, NDLR] et la couverture sociale sont organisés pays par pays. Faute de solidarités à l’échelle européenne, les crises se concentrent sur certains pays qui se voient imposer des politiques d’austérité – et qui ne comptent pas pour grand-chose dans l’économie européenne.

    Vous dites qu’on ne veut pas régler la question des banques. On ne veut pas, ou on ne peut pas ?

    James Galbraith – On ne veut pas. Certes, la résolution des faillites bancaires soulève des difficultés techniques, en particulier s’il s’agit d’un établissement important. Mais il est malsain qu’un gouvernement se mette dans la position de soutenir ses banques à tout prix. Quand une banque est en faillite, maintenir son indépendance est une folie. C’est une incitation à faire n’importe quoi.

    Il est difficile de dire si des banques européennes sont en position de faillite aujourd’hui. Cela dépend de la valeur de leurs actifs. Il est certain que les banques chypriotes ont été affectées par la chute des titres sur la dette grecque qu’elles avaient achetés aux banques allemandes. Souvent les grandes banques savent ce que les petites banques ignorent : c’est une vieille histoire. Avant la crise asiatique, les banques coréennes avaient acheté des actifs indonésiens aux banques américaines. De même, avant la crise de 2007, Goldman Sachs s’était débarrassée de ses actifs basés sur les hypothèques américaines.

    La réappropriation de l’Europe par ses citoyens est-elle conditionnée, selon vous, à la résolution de cette question bancaire ?

    James Galbraith – Une économie a besoin pour fonctionner d’institutions financières qui permettent aux entreprises de marcher, surtout les nouvelles entreprises et les PME. Or la plupart des grandes banques, c’est particulièrement vrai aux États-Unis, ne s’y intéressent plus. Il faut trouver un autre moyen ! Le second problème tient à la relation toxique qu’entretiennent les banques nationales avec la vie politique de leur pays. Dans des pays comme la Grèce, cela a été très clair ! Pour les grands pays, laissons le soin aux historiens d’apprécier… Mais lors des plans de sauvetage des pays de la périphérie européenne, les prêts ont été octroyés pour éviter de trop lourdes pertes aux banques des pays créanciers… et c’est bien l’effet qu’ils ont eu. Que devient la démocratie quand les banquiers sont en position de dicter au gouvernement sa politique ?

    Trouvez-vous fondé le sentiment éprouvé par bien des citoyens d’une Europe qui jouerait contre son camp ?

    James Galbraith – Les gouvernements d’Europe ne défendent plus, depuis longtemps, l’intérêt des citoyens d’Europe. C’est clair : les Grecs ne votent pas aux élections allemandes ! Dès lors, le chancelier n’a pas besoin des voix des citoyens de la périphérie. Madame Merkel n’a de comptes à rendre, politiquement, qu’à une portion minoritaire de la population d’une Europe qu’elle dirige. Lui reprochera-t-on, dans cette situation, de prendre des décisions apparemment favorables aux citoyens de son propre pays ?

    « Mme Merkel n’a de comptes à rendre, politiquement, qu’à une portion minoritaire de la population d’une Europe qu’elle dirige. » ....

    #Europe
    #banques
    #banksters
    #multinationales
    ...........

  • Galbraith : « Vous avez besoin d’un grand plan collectif d’assurance social » *
    http://www.rue89.com/rue89-eco/2013/05/16/galbraith-leurope-a-besoin-dun-vaste-plan-stabilisation-sociale-242374

    James Galbraith est un économiste américain, situé à gauche du parti démocrate. Il est professeur à l’université d’Austin, au Texas, spécialiste des questions d’inégalités et proche de l’Institut Roosevelt, cofondé par son père, le célèbre économiste John Kenneth Galbraith, dont il s’inscrit dans la lignée.

    Selon lui, l’Union européenne ne pourra s’en sortir qu’en adoptant un vaste filet social financé par le budget européen, comme l’avait fait Roosevelt en 1933. Entretien décoiffant.❞