person:jaron lanier

  • The Hazards of Nerd Supremacy : The Case of WikiLeaks - Jaron Lanier - The Atlantic
    http://www.theatlantic.com/technology/archive/2010/12/the-hazards-of-nerd-supremacy-the-case-of-wikileaks/68217

    Jaron Lanier ne partage pas l’enthousiasme geek pour #WikiLeaks :

    Wikileaks grew out of a forum hosted by John Gilmore, one of the founders of the Electronic Frontier Foundation. I almost became one of the founders of #EFF as well. I was at the founding meeting, a meal in San Francisco’s Mission District with John, John Perry Barlow, and Mitch Kapor. What kept me out of EFF was a sudden feeling — at that very meal — that something was going wrong.

    There was a fascination with using #encryption to make hackers potentially as powerful as governments, and that disturbed me. I could feel the surge of ego: We hackers could change history. But if there’s one lesson of history, it is that seeking power doesn’t change the world. You need to change yourself along with the world. #Civil_disobedience is a spiritual discipline as much as anything else.

    • C’est intéressant, mais en reprenant les mêmes arguments que les propagandistes du système (ce sont les gouvernements les plus ouverts qui sont les plus menacés par Wikileaks), il me semble qu’il passe à côté d’un point important :

      The Wikileaks method punishes a nation — or any human undertaking — that falls short of absolute, total transparency, which is all human undertakings, but perversely rewards an absolute lack of transparency. Thus an iron-shut government doesn’t have leaks to the site, but a mostly-open government does.

      Se réclamer d’un « gouvernement largement ouvert », c’est tout de même se réclamer d’une démocratie libérale. Et c’est là que Wikileaks fait mal. Pas parce que ces « démocraties libérales » sont « ouvertes » (et paieraient donc le prix de leur ouverture) ; mais parce qu’elles sont prises en train de mentir à grande échelle à leur propre peuple. Ce faisant, elles ne sont plus (ou, beaucoup moins) des démocraties libérales.

      Les démocraties libérales ne paient pas leur « ouverture » à cause de Wikileaks. Elles paient toutes les situations où elles se mettent volontairement en contradiction avec le principe même de démocratie libérale (elles ne représentent pas leur peuple, elles soutiennent des politiques contraires à la volonté de leur peuple, elles imposent des politiques contraires à la volonté des autres peuples, elles soutiennent et participent à la corruption à grande échelle des institutions publiques par des entreprises privées...). Ce ne sont donc pas les « sociétés les plus ouvertes » qui paient : ce sont les institutions qui mentent sur cette ouverture.

      Le vieux paradoxe de Chomsky : ce sont les démocraties qui recourent à la propagande, parce qu’elles ont besoin d’obtenir le consentement populaire ; les dictatures n’en ont pas besoin, parce qu’elles utilisent simplement la violence.

    • Sinon, Obama aussi, au Caire, a suggéré aux gens de recourir à la non-violence. OK. C’est oublier que la « Civil disobedience » est criminalisée dans nos démocraties quand elle risque de devenir efficace (OGM, BDS, etc.) ; et c’est oublier que la liste des pays qui subissent la non-violence américaine s’allonge de jours en jours (Liban, Palestine, Irak, Afghanistan, Pakistan...).