person:jean jaurès

  • Le #Front_National sous la loupe des chercheurs
    http://lahorde.samizdat.net/2014/03/02/le-front-national-sous-la-loupe-des-chercheurs

    Repris par le site de Nicolas Lebourg Fragments sur les temps présents, un article de L’Humanité du 21 février, qui s’appuie sur les interventions lors des débats qui se sont tenus à l’Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean Jaurès, propose des éléments utiles à la réflexion sur le Front national. Les différents chercheurs apportent des informations sur la [&hellip

    #Extrême_droite_institutionnelle #Repères #électorat #Front_National_de_la_Jeunesse #sondages

  • Ce populisme qui vient
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2836

    « Jaurès aurait voté Front National ». La récupération des symboles et des idées de la Gauche par l’Extrême droite nous renvoie au populisme des années 30. Mais à quoi ressemble le populisme d’aujourd’hui ? Et d’abord quel sens donner à ce mot qui a beaucoup servi ? Des questions posées aujourd’hui à RAPHAËL LIOGIER qui publie chez Textuel un court livre d’entretien pour tenter de cerner ce « populisme liquide » caractéristique de notre époque. Un entretien de Daniel Mermet. (...)

  • Une #recension d’Aude sur le dernier livre de #Michéa, publiée hier.

    Vu que c’est globalement positif, si elle se fait repérer par les « antifas », elle va se faire gourmander sévère. :D

    Les Mystères de la #gauche - Mon blog sur l’#écologie #politique
    http://blog.ecologie-politique.eu/post/Les-Mysteres-de-la-gauche

    Les Mystères de la gauche fait l’archéologie de la gauche au XIXe siècle, la cherche sans succès dans les mouvements révolutionnaires (ni Marx ni les mouvements ouvriers ne s’en réclament) et la trouve chez les libéraux et les radicaux, prêts à écraser la révolution de Juillet ou le soulèvement de la Commune au nom de leurs valeurs. Celles qui sont toujours au goût du jour : liberté individuelle, « démocratie » représentative. La petite #bourgeoisie éclairée lutte avec autant d’âpreté contre l’absolutisme monarchique que contre les soulèvements ouvriers, contre la vieille aristocratie que contre les classes populaires.

    #libéralisme #Histoire #philosophie #Lumières #signifiant #Jean-Claude-Michéa

    • http://www.les-crises.fr/michea-la-gauche-sa-vie

      La plupart des « gens ordinaires » – dont l’ambition première est de vivre décemment d’une activité ayant un sens humain – sont encore massivement attachés à l’idée qu’« il y a des choses qui ne se font pas » (Orwell) et, en particulier, à l’idée que la générosité ou l’esprit d’entraide – ne serait-ce qu’à l’intérieur de la famille – sont des vertus humaines fondamentales. Plus attachés à cette idée, en tout cas, que les membres de l’élite dirigeante pour qui – chacun peut le constater quotidiennement – tous les moyens sont bons pour accumuler de la richesse (business is business), du pouvoir et de la « célébrité ». C’est pourquoi cet attachement des gens ordinaires à un certain nombre de valeurs morales minimales (il ne s’agit évidemment pas de rétablir un quelconque « ordre moral ») constitue, à mes yeux, un point de départ privilégié pour quiconque entend mobiliser l’ensemble des classes populaires (qu’elles votent à gauche, à droite ou préfèrent s’abstenir) contre un système dont l’amoralité de principe conduit précisément à détruire tout ce qui donne encore un sens à leur vie.

      Quant à l’exaspération spécifique du « petit peuple de droite » (je ne parle évidemment pas ici de cette droite d’affaire que symbolisent Jean-François Copé et Christine Lagarde) je reconnais bien volontiers qu’elle prend des formes ambigües quand – du fait de sa diabolisation rituelle par les belles âmes de la gauche bourgeoise – elle en vient à tourner sa colère légitime contre des cibles secondaires et inadéquates.

      Mais ceci nous rappelle seulement que l’indignation morale n’est que le point de départ de la critique politique. Le simple fait d’être un individu décent dans sa vie quotidienne ne protège évidemment pas contre les effets de l’aliénation, ni ne rend spontanément intelligible l’essence de la société capitaliste (d’autant que la désinformation médiatique – notamment dès qu’il s’agit d’économie ou de réforme « sociétale » – a atteint aujourd’hui un stade industriel). Mais pour aider ce petit peuple de droite à surmonter ses confusions idéologiques, il est d’abord nécessaire de comprendre les racines réelles de sa colère. Or ce n’est certainement pas la gauche de Christiane Taubira et de Pascal Lamy – celle qui a définitivement échangé le socialisme de Jean Jaurès contre l’affairisme de Pierre Bergé – qui pourra s’acquitter d’une telle tâche. Surtout si elle persiste à juger des problèmes qu’affrontent quotidiennement les classes populaires à travers le seul prisme de la vie parisienne ou de celle des beaux quartiers.

      Ce serait un progrès humain évident que de proposer un nouveau pacte d’union civile accordant à tous les individus, quels que soit leur orientation sexuelle, les mêmes droits protecteurs (notamment en matière de séparation ou de décès de l’un des conjoints) que ceux qui sont garantis par le mariage traditionnel. A partir du moment, en revanche, où l’une des fonctions anthropologiques de ce mariage traditionnel est d’organiser officiellement la filiation (et, à travers elle, un nouveau système de parenté entre deux familles à présent alliées) il était clair que la volonté politique de substituer au projet d’un véritable « pacte pour tous » celui – purement libéral – du « mariage pour tous », allait faire surgir aussitôt toute une série de problèmes connexes, comme la procréation assistée, la « location » de « mères porteuses » ou l’élargissement du marché de l’adoption.

      Et ce n’est qu’à partir de ces problèmes apparemment connexes qu’il est possible de comprendre qu’avec cette revendication libérale d’un « mariage pour tous » il s’agissait beaucoup moins – pour la gauche – de lutter contre l’« homophobie » que de déstabiliser un peu plus tout ce qui, dans l’organisation familiale existante, fait encore obstacle au déchaînement des rapports marchands (la famille est, en effet, l’une des dernières institutions où la logique du don prend encore le pas sur celle de l’échange économique).

      Avec, à la clé, la possibilité d’un monde encore plus inégalitaire – comme celui que décrit Andrew Niccol dans Bienvenue à Gattaca – dans lequel finiraient un jour par coexister – sur fond de marchandisation généralisée de l’existence – deux races distinctes d’enfants : les « enfants de la nature » et ceux (supposés génétiquement plus « parfaits ») de la science et des nouvelles technologies. Nous sommes, certes, encore très loin de ce rêve taubirien. Mais nous savons aussi, malheureusement, que la dynamique aveugle du marché ne possède aucun principe interne de limitation. Ce n’est que du dehors qu’elle pourra être remise à sa place.

      et cc @aude_v et aussi @bug_in qui connaît le bonhomme
      vous en pensez quoi ?

    • Pas de souci pour le retard @aude_v, tu n’as pas à t’excuser :-)
      J’apprécie pas mal Michéa aussi sur son analyse de la disparition de la #logique_du_don et idem j’ai pas mal tiqué sur ce texte-là, notamment sa vision ici un peu angélique de la famille, perçue comme le "dernier bastion" de la logique du don, comme si les relations familiales ne pouvaient pas contenir de nombreuses formes de violence, d’exploitation et de chantage, et comme si on ne pouvait pas en dehors de la famille développer des liens d’amitié, d’entraide mutualisée etc. Je l’ai trouvé assez naïf sur ce coup, ça m’a surpris. Même si ce n’est pas la première fois que je le vois combiner analyses fines et aveuglements (il me semble parfois insister volontairement sur certaines postures « vieux-jeu » comme pour appuyer son démarquage vis à vis de a gauche libérale, quitte à perdre ce faisant en recul critique), là ça m’a semblé gros.

      Si je vois dans certains ethos ruraux et modestes des pratiques bien plus décentes qu’ailleurs où on se flatte avec de grands mots ►http://blog.ecologie-politique.eu/post/Do-it-yourself, je ne la lis pas comme un éthique de droite, mais comme une éthique modeste et non-libérale-libertaire

      Oui, je vois les choses comme ça également.

      Pour moi c’est de ce manque de soin, de ces prétextes de merde, qu’il s’agit avec le libéralisme, serait-il libertaire.

      Même avis.

      Sur la question "sociétale" tes constats rejoignent ceux de @le_bougnoulosophe qui disait récemment https://twitter.com/bougnoulosophe/status/428167503982780416 https://twitter.com/bougnoulosophe/status/428169112481574912 https://twitter.com/bougnoulosophe/status/428172840852918274 https://twitter.com/bougnoulosophe/status/428173215240691712

      Le PS s’est servi de combats minoritaires (antiracisme, féminisme...) de manière sociétale sans jamais les articuler avec la question sociale. Grâce au PS, ces combats minoritaires ont été discrédités, tandis que les conditions socio-économiques n’ont jamais été aussi mauvaises...
      Le « traitement sociétal », c’est le supplément d’âme, la danseuse, le gadget du néo-libéralisme de « gauche »... Comme « l’identité nationale » était le supplément d’âme du néo-libéralisme de droite...

    • Ben, je suis globalement d’accord hein, jvais pas dire le contraire.

      Je suis d’accord (ou plutôt « j’ai confiance en… » car je n’ai pas moi-même l’expertise pour être d’accord historiquement parlant) avec la plupart des diagnostiques de Michéa sur le libéralisme, et son histoire (philosophique et factuelle). Tout en étant très critique sur plusieurs points dont je pense
      – soit qu’il n’a pas creusé, qu’il a mal interprété, ou qu’il amalgame (le féminisme notamment, comme si tout était dans un même sac)
      – soit qu’il fait exprès pour choquer ou pour se mettre à l’écart, un peu comme le dit @koldobika

      Ça pourrait être bien de mettre en commun une liste de questions et/ou critiques formulées de manière bienveillantes. Et si un jour l’un de nous le rencontre (débat) ou a un moyen d’échanger avec lui (mail ou autre), on a cette liste sous la main.

    • @aude_v oui c’est vrai, c’est un aspect important de la famille aussi, comparé à ce que seraient des relations « stratégiques » ou se fait un réseau de potes en fonction de leur CV ou presque. Mais ça suppose que des liens et un sens du devoir et de la générosité subsistent au sein de la famille, et ça j’ai l’impression que ça se délite de plus en plus sérieusement. Dans certains endroits plus que dans d’autres peut-être mais je pense en tout cas que le #narcissisme a fait de gros dégâts dans la famille aussi.
      Et l’inclusivité peut aussi exister dans les liens amicaux. Je pense par exemple aux koadrila qu’on trouve ici en Pays Basque, c’est-à-dire la bande de potes qui se forme dans l’enfance et dure le plus souvent toute la vie, et qui apporte soutien et socialisation (et compagnie pour sortir boire des coups). (et en sortant boire des coups on fait caisse commune, on mégote pas sur qui paie quoi etc., ça relève aussi du don non comptable)

  • Islamophobie sondagière
    http://lmsi.net/Islamophobie-sondagiere

    Les résultats de l’enquête IPSOS/CGI business consulting « France 2013 les nouvelles fractures » pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et le Cevipof [1] sont à bien des égards inquiétants concernant la stabilisation dans les représentations majoritaires d’une catégorie de français stigmatisés : les « musulmans ». Ce phénomène a été largement repris par les médias feignant de s’étonner de l’évolution de l’islamophobie en France [2]. Loin de minimiser les conséquences politiques de ce phénomène, il est (...)

  • portraits joués | Gilles Raynaldy
    http://www.vacarme.org/article2215.html

    Ces portraits ont été réalisés à la cité scolaire Jean Jaurès de Montreuil. Quatre ans durant, de 2008 à 2010, Gilles Raynaldy a documenté de la cité les murs, les espaces, les arbres, et les êtres. Au commencement de la série, des candidats à l’oral du bac 2009‑2011, c’est-à-dire des enfants déjà sortis de l’enfance en passe d’être initiés par un grand rite national. Leurs yeux baissés. Des portraits qui font voir l’attente. Des portraits qui font voir la concentration. Mais ces portraits sont aussi une suite (...) #Cahier / #photographie, éducation

    #éducation

  • A quoi servent les think tanks ?
    http://www.franceculture.fr/emission-pixel-a-quoi-servent-les-think-tanks-2012-12-14 #veille

    Journaliste, Olivier Vilain a étudié les #think_tanks pendant 3 ans avec Roger Lenglet pour un livre qui affirme qu’ils ont confisqué la démocratie. Livre que Marie-Cécile Naves qualifie de pamphlet contre le néolibéralisme et la social-démocratie sur le site nonfiction.fr (lui-même rattaché à la Fondation Jean Jaurès).

  • Henri Guillemin livre son « arrière-pensée » (entretien avec Guy Peeters publié dans Le Soir des 20 et 21 novembre 1977) :

    http://www.spa-entouteslettres.be/hgarriere-pensee.html

    Extrait :

    « Les arrière-pensées qui m’animent. Eh bien, vous employez ce mot sans doute parce que moi-même je l’ai utilisé dans mon livre sur Jaurès. C’était une phrase de Jaurès lui-même qui m’avait déclenché. Cette phrase, je l’ai trouvée au chapitre X de son livre sur L’armée nouvelle, écrit entre 1910 et 1911, et je me permets de la citer ici puisque je la sais par cœur : « J’ai sur le monde, si cruellement ambigu, une arrière-pensée sans laquelle la vie de l’esprit me semblerait à peine tolérable à la race humaine. » Un point. Donc, nous avons de l’aveu même de Jean Jaurès une affirmation que derrière son entreprise politique, il y a une arrière-pensée métaphysique puisqu’il s’agissait bien d’une explication du monde. Cette arrière-pensée de Jaurès, elle n’était pas difficile à définir, étant donné que lui-même avait écrit son livre De la réalité du monde sensible en 1892, livre dont il a dit en janvier 1910 à la Chambre : « Je n’en renie pas une syllabe et il est resté la substance même de ma pensée. » J’étais donc autorisé par Jaurès lui-même à découvrir cette arrière-pensée à laquelle il a fait allusion. D’autre part, lorsque j’ai fait ce travail sur Jaurès, j’avais déjà moi-même une autre arrière-pensée qui était qu’il n’était pas le seul à avoir une arrière-pensée politique. Prenons le cas de Robespierre. Robespierre est quelqu’un qui est critiqué, qui est haï, qui est détesté par des tas de gens, et qui, même du côté de ceux qui se prétendent ses héritiers, a un aspect de sa pensée que l’on masque le plus souvent possible, c’est-à-dire la Fête de l’Être Suprême qu’il avait organisée. Comme si on lui « pardonnait » ce côté périmé de sa pensée. Or, un homme comme Robespierre était un homme qui considérait que la modification des structures économiques et politiques d’une Cité n’avait d’intérêt que dans la mesure où elle permettait un développement de l’individu. Je n’en veux pour preuve qu’un discours dont la date m’échappe maintenant (je crois début 1794) sur les « Principes d’un gouvernement républicain » où Robespierre ose dire cette phrase qui me touche tellement : « Ce que nous voulons, c’est une organisation de la Cité où toutes les âmes s’agrandiront » — vous entendez bien. Il s’agit donc bien d’un prolongement de la réforme structurelle, de la réforme politique, de la réforme sociale en vue d’un développement de l’individu. « Où toutes les âmes s’agrandiront... » Il faut savoir qu’un homme comme Robespierre était extrêmement influencé par la pensée de Jean-Jacques Rousseau. Et, à mon sens, on ne peut comprendre le Contrat social de Rousseau si on ne se réfère pas à la Profession de foi du vicaire Savoyard. Il y a un certain chapitre du Contrat social qui s’appelle « Le Législateur ». Ce législateur, il ne s’en explique pas ; c’est un texte qui demeure obscur et volontairement réservé sous la plume de Jean-Jacques. Mais, il est facile de comprendre, quand on a lu sa Correspondance et qu’on a pénétré sa pensée, que pour lui ce législateur n’est pas autre chose que Jésus-Christ. La pensée politique et sociale de Jean-Jacques Rousseau repose sur une métaphysique, il ne cessera pas de l’exprimer depuis ses premier et deuxième Discours — deuxième discours qui porte en épigraphe un vers latin de l’auteur Perse : « Quem te Deus esse jussit, disce » ; ça veut dire : « Homme, apprends ce que Dieu veut que tu sois ». Cette épigraphe à elle seule montre que Jean-Jacques Rousseau est préoccupé de la destinée de la personne humaine, qu’il veut permettre à l’homme d’accomplir sa destination, et que, dans sa pensée, cette destination dépasse le plan temporel et va jusqu’au plan spirituel et même surnaturel.

    « Trois exemples, trois grands penseurs — Jaurès, Robespierre et Rousseau — auxquels on pourrait adjoindre Hugo et Lamartine, ce Lamartine qui, en février 1848, alors qu’il se lance dans la politique violente écrit : « C’est la bataille de Dieu que nous entreprenons. »

    « De quoi s’agit-il ? Il s’agit de donner à l’être humain une vue du monde qui lui permettrait de dépasser le désespoir. Je dis bien désespoir, parce que, quand je pense à Tolstoï — autour de ses 50 ans, un homme comblé, un homme qui avait six beaux enfants, qui avait une femme qui l’aimait et qui le désirait, qui était le plus grand écrivain de son temps et qui le savait — je vois un homme sur le bord du désespoir et du suicide parce qu’il n’arrivait pas à répondre à une question qui lui paraissait fondamentale et pour laquelle il n’y avait pas de réponse : « À quoi ça sert ? Qu’est-ce que c’est que la vie ? Nous sommes condamnés à mort, mais c’est une absurdité que cette mort, étant donné que nous avons un esprit capable de concevoir des tas de choses, et puis, tout à coup, il n’y a plus rien. » Tolstoï, au terme de cette année 1878, a eu une illumination, il a cru avoir compris, et cet homme qui était désespéré a cessé de l’être. Aujourd’hui, vous le voyez, il y a des quantités de jeunes qui sont attirés vers le suicide. Le suicide des jeunes en Occident ne cesse pas de croître. Parce que — je les comprends tellement bien — on leur présente une vue du monde qui ne serait qu’une jouissance, qui ne serait qu’une utilisation de leur sexe ou de leur argent, et ils finissent forcément par un mur du fond. Je comprends très bien que notre mode de vie débouche sur l’absurdité, et c’est justement pourquoi je suis tellement attaché à la pensée métaphysique qui est la mienne, parce qu’elle seule — il me semble — est capable de délivrer la jeunesse de ce désespoir vers lequel elle va obligatoirement, forcément, foncièrement.

    « Il s’agit pour moi, de découvrir ce que nous sommes, ce que l’individu est dans sa substance. Et c’est là que je suis profondément d’accord avec un homme comme Jaurès qui dit : « L’humanité n’a de valeur que comme expression de l’infini » ; avec Pascal qui affirme que « l’homme passe infiniment l’homme » ; avec Jean-Jacques Rousseau qui croit que « notre vrai moi n’est pas tout entier en nous ».

    « Ma certitude fondamentale, c’est que ce qui nous constitue dans notre substance même, c’est une revendication. L’individu humain est fait d’une vibration, d’une espérance. Ce qui me frappe d’ailleurs beaucoup, c’est que les physiciens contemporains voient se modifier d’une manière extraordinaire leur conception de la matière. Autrefois, chez Épicure et chez Lucrèce, la matière, c’étaient de petits atomes, pondérables, qui avaient une densité et qui tombaient. Aujourd’hui, quand on parle de matière, on parle de plus en plus d’une section de cette matière — l’atome se décompose — et on en arrive à une espèce d’idée que la matière ne serait qu’une vibration, une énergie. Eh bien, je me demande si la personne humaine, au fond, dans sa substance, n’est pas elle-même une vibration et une énergie. Quand je vous parlais de la réclamation, c’est tout de même vrai que, nous tous, nous désirons quelque chose, nous sommes aspirés par quelque chose ; nous voudrions ce que nous appelons dans un bredouillage : Dieu, une solidarité, amour, tendresse, bonté. Nous voulons quelque chose qui réponde à une demande de nous-mêmes, à une espèce de mise en demeure du monde de nous satisfaire, parce que nous ne sommes pas satisfaits.

    « Or, pour aimer et désirer quelque chose, il faut déjà avoir une certaine connaissance, au moins un pressentiment de ce quelque chose. On ne peut pas désirer ce dont on n’a pas d’idée. Cette réclamation, elle est non seulement viscérale mais elle est en elle-même la preuve que ce quelque chose que nous désirons existe. C’est là que j’aime à citer une phrase de Lamartine, qui est dans Utopie, écrit en 1838 : « Cette aspiration qui prouve une atmosphère ». De même qu’il n’y a de poumons que parce qu’il y a une atmosphère concrète, de même ce qui est le fond de nous-mêmes, cette revendication, ce cri vers quelque chose, prouve que ce quelque chose existe. Ce quelque chose, je l’appelle Dieu ; Teilhard de Chardin parlait de l’Oméga ; nous appelons cela aussi, dans un vocabulaire misérable, le Bien, la Solidarité, etc.

    « Voilà, dans mes conférences et dans mes livres, j’essaie de donner à ceux qui m’écoutent ou me lisent l’idée que la vie ne se ferme pas sur elle-même, que la mort est un transfert d’existence, que nous sommes bien autre chose qu’un carrefour de réflexes et de reflets — ce que prétendent les structuralistes. Il y a en nous un noyau qui nous permet de dire je ; et ce qui nous permet de dire je, c’est le contact que nous avons avec cet infini dont nous dépendons et qui nous a créé. »

    Écouter aussi « Ma conviction profonde », dont voici le début :

    Entendu ; je jouerai le jeu. Je ne l’ai jamais fait. Le prosélytisme n’est pas mon fort, mais puisqu’on m’interroge, les yeux dans les yeux, je ne me déroberai pas.
    J’ai essayé de bien réfléchir, posément, de me prendre en mains, de me rassembler. Il ne s’agit pas de discourir, mais d’atteindre et de livrer le noyau de moi-même.
    ....Tant pis. Avec tout ce que je puis d’intelligence et de bonne volonté, la voici, ma conviction.
    Peut-on vivre sans une idée précise de ce que c’est la vie, du sens que ça peut avoir, cette course à la mort ?
    .... Et si l’on me demande à présent : "Alors pratiquement, la vie, d’après vous, c’est pourquoi faire ?"je dirai c’est de tâcher, si je suis incapable de faire grand bien, c’est de tâcher, oui, au moins, de ne pas faire de mal ; de travailler, comme je peux, dans mon coin, à dire ce qui me semble vrai ; et d’essayer, enfin, d’être bon, de ne pas me tromper sur le sens de ce mot : aimer.

    http://www.youtube.com/watch?v=VMblvGKDAIE&list=PL3FE0F0801FEAED00&index=113&feature=plpp_video

    #Henri_Guillemin #Guillemin #politique #spiritualité #métaphysique

  • Vendredi 31 juillet 1914 à 21 h 40, alors qu’il dîne au café du Croissant, rue Montmartre, dans le 2e arrondissement de Paris, à deux pas du siège de son journal L’Humanité, Jean Jaurès est assassiné.

    C’est arrivé il y a près d’un siècle, mais relire cette histoire me fait encore frissonner.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Assassinat_de_Jean_Jaur%C3%A8s

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k253902z

    Sur Jaurès, voir aussi :
    http://seenthis.net/messages/95216
    http://seenthis.net/messages/95096

    #Jean_Jaurès #Jaurès #socialisme #capitalisme #guerre #14-18 #Première_guerre_mondiale #histoire

  • Pour continuer avec Jean Jaurès, voici un exposé de l’historien Henri Guillemin, enregistré en 1972 pour la télévision suisse. Henri Guillemin parle avec passion et c’est un plaisir de l’écouter raconter l’histoire de son point de vue d’homme de gauche. Cette vidéo fait partie d’une série de treize exposés sur « L’autre avant guerre - 1871-1914 », mais peut être regardée séparément. (Sur YouTube, la playlist en bas de l’écran permet de naviguer parmi ces vidéos.)

    http://www.youtube.com/watch?v=I8Ao1e9RYyk&feature=BFa&list=PL3FE0F0801FEAED00

    Voir aussi un discours de Jaurès :
    http://seenthis.net/messages/95096

    #Jean_Jaurès #Jaurès #socialisme #capitalisme #guerre #14-18 #Première_guerre_mondiale #Henri_Guillemin #Guillemin #histoire

  • Patriotisme et internationalisme : discours de Jean Jaurès (Discours prononcé à la tribune de l’Assemblée nationale, lors de la séance du 7 avril 1895 portant sur le vote du budget militaire).

    Version texte sur Wikisource et images du livre sur Gallica :
    http://fr.wikisource.org/wiki/Patriotisme_et_internationalisme
    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5455269k/f2.image

    [...]
    Partout ce sont ces grandes compétitions coloniales ou apparaît à nu les principes mêmes des grandes guerres entre les peuples européens, puisqu’il suffit incessamment de la rivalité déréglée de deux comptoirs ou de deux groupes de marchands pour menacer peut-être la paix de l’Europe.
    [...]
    Et il ne suffit pas aux nations de s’épuiser ainsi à entretenir les unes contre les autres des forces armées ; il faut encore – et ici je demande la permission de dire nettement ma pensée – que les classes privilégiées, possédantes de tous les pays, isolent le plus possible cette armée, par l’encasernement et par la discipline de l’obéissance passive, de la libre vie des démocraties. (Applaudissements à l’extrême gauche. Interruptions au centre).
    On ne nous a pas caché depuis vingt ans que c’était là aujourd’hui, en Europe, la conception des armées de métier.
    [...]
    Toujours votre société violente et chaotique, même quand elle veut la paix, même quand elle est à l’état d’apparent repos, porte en elle la guerre, comme la nuée dormante porte l’orage.
    [...]
    Messieurs, il n’y a qu’un moyen d’abolir enfin la guerre entre les peuples, c’est d’abolir la guerre entre les individus, c’est d’abolir la guerre économique, le désordre de la société présente, c’est de substituer à la lutte universelle pour la vie — qui aboutit à la lutte universelle sur les champs de bataille — un régime de concorde sociale et d’unité.
    [...]
    Voilà pourquoi je tiens à le dire du haut de la tribune. Il n’y a pas dans la conscience socialiste du prolétariat universel une seule protestation contre le régime capitaliste qui ne condamne en même temps par une logique invincible les annexions violentes pratiquées sur des peuples qui n’acceptent pas l’autocratie militaire de l’étranger (Applaudissements à l’extrême gauche.)
    [...]
    Ah ! il n’y a aucun rapport entre l’Alsace-Lorraine qui sent battre à côté d’elle, comme un grand cœur qui ne s’arrêtera jamais, le peuple dont elle a été retranchée violemment, et cette Irlande qui n’a aucun point d’appui national hors d’elle-même, ou cette Pologne démembrée qui serait morte depuis longtemps si la vie profonde des peuples avait besoin d’un organisme visible pour subsister silencieusement.
    Et pourtant même pour ces absorbées, même pour ces démembrées, même pour ces dévorés se préparent à l’heure présente et s’accomplissent les lentes réparations, par le seul progrès des libertés générales.
    [...]
    Et puis, messieurs, ce n’est pas seulement le développement de la justice sociale qui abolira les iniquités de nation à nation, comme les iniquités d’individus à individus. De même qu’on ne réconcilie pas des individus en faisant simplement appel à la fraternité humaine, mais en les associant, s’il est possible, à une œuvre commune et noble, où, en s’oubliant eux-mêmes, ils oublient leur inimitié, de même les nations n’abjureront les vieilles jalousies, les vieilles querelles, les vieilles prétentions dominatrices, tout ce passé éclatant et triste d’orgueil et de haine, de gloire et de sang, que lorsqu’elles se seront proposé toutes ensemble un objet supérieur à elles, que quand elles auront compris la mission que leur assigne l’histoire, que Chateaubriand leur indiquait déjà il y a un siècle, c’est-à-dire la libération définitive de la race humaine qui, après avoir échappé à l’esclavage et au servage, veut et doit échapper au salariat. (Applaudissement à l’extrême gauche.)
    Dans l’ivresse, dans la joie de cette grande œuvre accomplie ou même préparée, quand il n’y aura plus domination politique ou économique de l’homme sur l’homme, quand il ne sera plus besoin de gouvernements armés pour maintenir les monopoles des classes accapareuses, quand la diversité des drapeaux égaiera sans la briser l’unité des hommes, qui donc alors, je vous le demande, aura intérêt à empêcher un groupe d’hommes de vivre d’une vie plus étroite, plus familière, plus intime, c’est à dire d’une vie nationale, avec le groupe historique auquel le rattachent de séculaires amitiés ? (Nouveaux applaudissements sur les mêmes bancs.)
    [...]
    On peut bien ici, dans les hypothèses de tribune, faire appel à un nouvel Alexandre ou a un nouveau César qui, avec quelques légions ou quelques phalanges, balayeraient de nouveau les grandes cohues des armées modernes. On peut bien rappeler le témoignage d’orgueil que se rendaient les Romains d’avoir vaincu, avec un petit nombre de combattants, paucitas romana, toutes les foules du globe ; mais vous ne referez pas le système des armées antiques ou des armées de métier, parce que, aujourd’hui, les nations, par le perfectionnement de leur administration et de leurs finances, sont en état de saisir et de mobiliser tous les citoyens, et qu’étant en état de les saisir et de les mobiliser tous, elles sont obligées de les saisir et de les mobiliser tous (Applaudissements à l’extrême-gauche). Toute ressource possible devient une ressource nécessaire (Nouveaux applaudissements sur les mêmes bancs). Et, dans des guerres où l’existence tout entière de la nation sera en jeu, chaque nation voudra mettre sa force tout entière.
    [...]
    Alors nous vous demandons si vous serez longtemps dupes de ces choses et si, sous prétexte d’éviter une politique qui se fait en réalité et qui se fait contre vous, vous allez arrêter la pénétration de l’armée par l’esprit national, par le véritable esprit de la démocratie et du peuple.
    [...]
    Il vous faut choisir entre la petite armée de métier livrée à la réaction, telle que M. Delafosse la définissait, et l’armée nationale confondue avec la nation vivant de sa vie, faisant corps avec elle et seule capable de sauver et la République et la patrie. (Vifs applaudissements à l’extrême gauche.)

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5455269k/f13.highres

    #Jean_Jaurès #Jaurès #socialisme #capitalisme #guerre #armée_de_métier #discours #lecture

  • Bientôt les vacances : les « zones à risques » le sont-elles vraiment ?
    http://www.marianne2.fr/Bientot-les-vacances-les-zones-a-risques-le-sont-elles-vraiment_a220186.ht

    Depuis plusieurs années, le Ministère des Affaires étrangères a ainsi renforcé la cellule censée assurer la sécurité des Français à l’étranger en cas de crise.
    Outre la création en 2008 d’un centre de crise, le site internet a également été rénové avec une rubrique de conseils aux voyageurs, détaillant pays par pays les risques encourus par les Français à l’étranger. « Une liste qui révèle la manière dont les diplomates français conçoivent le monde » selon le politiste Nicolas Bombacci, spécialiste des conflits armés en Afrique, qui dans une note de la fondation Jean Jaurès s’est penché sur la pertinence de la notion des « zones à risques » par le Ministère des affaires étrangères.

    #tourisme #zones_à_risques

  • Revoilà Jeanne d’Arc « Le blog de Floréal
    http://florealanar.wordpress.com/2012/01/06/revoila-jeanne-darc

    Après avoir racolé du côté de Jean Jaurès puis de Guy Môquet, voilà que Sarkozy s’empare de Jeanne d’Arc, celle que tout le monde politique ou presque honore, sans crainte du ridicule.
    En 1994, à l’occasion de la sortie du film “Jeanne la Pucelle”, de Jacques Rivette, Jacques Bertin, auteur compositeur interprète alors journaliste au service culture de l’hebdomadaire “Politis”, rédigeait la chronique reproduite ci-dessous, dont la lecture, aujourd’hui encore, nous reposera de l’actuel tintamarre autour de la Pucelle.

    CATACLOP
    Encore un film sur Jeanne d’Arc. Par un cinéaste qui se proclame athée, c’est encore meilleur. Il y a maintenant cinq siècles et demi que Jeanne d’Arc caracole dans les campagnes françaises, cela ne me dérange pas, les gens font ce qu’ils veulent. Le problème, c’est qu’il y a quelques décennies qu’on me la fait caracoler dans ma tête, avec des hérauts en jupettes, des trompettes qui me scient les nerfs, des gonfanons qui me sortent par les trous de nez, des palefrois pleins d’effroi, des tapisseries d’Aubusson, des écrouelles. Ça me dérange.
    Des fois, j’ai l’impression qu’elle s’est calmée : ça cesse de galoper là-haut et je peux quelque temps m’intéresser à autre chose. Je tiens pour rien la petite alerte annuelle, le dimanche ous’que Le Pen va place des Pyramides avec des adolescents cagneux qui hululent des cantiques sous béret : quelques images au JT, puis Jeanne d’Arc se rendort sur son canasson. Pour moi, c’était juste une cinglée qui, bon d’accord, fut sublime pendant son procès. Passons à autre chose ! J’ai du mal à prendre pour un grand homme une excitée qui guerroya au nom d’une France qui n’existait pas. Certains voudraient qu’elle soit de gauche et voilà qu’on justifie ainsi la énième galopade dans mon pauvre cerveau ! Quoi ? Je devrais me sentir solidaire du Dauphin ? Vous êtes-vous jamais demandé si votre arrière-grand-père qui bouffait des châtaignes bouillies à La Ferté-sous-Jouarre aurait été plus malheureux sous le règne du roi d’Angleterre ?

    ...
    Sans compter que dès que Jeanne d’Arc aura tourné au coin de la rue, Bernadette Soubirou va apparaître. Hé oui, il y a trop longtemps qu’aucun cinéaste communiste ne nous a fait le coup du si énigmatique que soy era immaculada counceptiou… Et sainte Thérèse de Lisieux par un ex-mao, c’est pour la semaine d’après. Puis retour de Jeanne d’Arc, pauvre tête.

  • Figure(s) Du Nationalisme Extrême
    http://namaste-baba.blogspot.com/2011/12/vigilance-antifa-figures-du.html

    Le vote pour le Front National ouvrira la boite de Pandore !
    Groupusculaires toutes ces associations et/ou partis qui se situent à la droite du discours « policé » et savamment édulcoré des thèses les plus extrêmes qui pourtant figurent toujours dans le programme frontiste ? Rien n’est moins sûr. Le climat nauséabond xénophobe et identitaire, entretenu par la majorité au pouvoir, ouvre une fenêtre où la liberté d’expression devient une tribune idéale pour les idéologies les plus ouvertement réactionnaires, nationalistes, racistes et qui assument pleinement le bagage historique de leurs ainés. Au sein de Troisième Voie créé en 2010 par Serge Ayoub - aka Batskin dans les années 1980 - on se réclame autant de Paul Déroulède, Charles Péguy, Georges Sorel que de Jean Jaurès, Proudhon ou encore Roger Salengro... Dans les interviews qui suivent, vous entendrez même comment dans un accès de « lyrisme », Ayoub s’approprie l’héritage de la Commune, no comment ! De Solidarité Des Français au Bloc Identitaire, en passant par divers interlocuteurs se réclamant du FN, du GUD ou encore de feu Ordre Nouveau, Frédéric Lavignette et Clotilde Pivin - deux « baveux & mange-merde » comme l’un des intervenants aime à le leur faire savoir - ont été à la rencontre de « la marche des cochons » et ont ainsi pu rapporter les discours de gorets de tout poil... Un documentaire radiophonique qui témoigne de la dangerosité de ceux qui se prétendent « plus » français que leurs congénères.

    2 émissions de france culture à écouter

  • #DSK : Flamme bourgeoise, cendre prolétarienne, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2002/03/HALIMI/16193

    Restent les défavorisés, les vrais prolétaires, désormais évacués sous le vocable d’« exclus ». Jean Jaurès s’en souciait ; aucun des partis « de gouvernement » n’en veut plus. Dans le fil de son ouvrage, M. Strauss-Kahn admet même la méfiance quasiment aristocratique que ces pauvres lui inspirent, eux qui n’ont à transmettre ni patrimoine immobilier, ni actifs financiers, ni « attachement à l’économie de marché » : « Du groupe le plus défavorisé, on ne peut malheureusement pas toujours attendre une participation sereine à une démocratie parlementaire. Non pas qu’il se désintéresse de l’Histoire, mais ses irruptions s’y manifestent parfois dans la violence. » Les gueux inspireront toujours de la méfiance.

    #classes_populaires

  • Chronique de l’arbitraire - Les Entrailles de Mademoiselle
    http://www.entrailles.fr/index.php?post/Soutien

    A 20h30, ils sont allés à l’Espace culturel N°23 où des concerts étaient prévus, suite à la manifestation. C’est là qu’ils ont été arrêtés en compagnie d’un autre ami. Pourquoi eux ? « C’est les trois débiles qu’on voit toujours en manif. Y en a marre de voir vos gueules de cons », déclare un des policiers, devant des témoins. Après plus de 20 heures de garde à vue, sous la pression, ils signent la déposition présentée par les policiers. Celle-ci précise que Samuel a jeté un projectile en direction d’un officier se trouvant dans une voiture de police banalisée sur le Pont neuf. Jean-Salvy a été accusé d’avoir jeté un briquet ou un petit objet en métal en direction de policiers se trouvant sur le pont neuf dans une première déposition et devant l’Espace Mendès-France dans une deuxième. Alors que Jean-Salvy se trouvait en réalité sur le parking en bas de la rue Jean Jaurès.

    #justice #police #for:twitter