person:jean ortiz

  • « République exemplaire » ou « République bananière » ? Jean ORTIZ - 21 Juillet 2018
    https://www.legrandsoir.info/republique-exemplaire-ou-republique-bananiere.html

    Monsieur Manu, président de la République,

    Le petit jeune avait tout compris en vous APOSTROPHANT sur le mode du tutoiement. LE VOUVOIEMENT, CELA SE MERITE. Alors, choisissons l’hybridation... « Vous-tu » as été élu, sur un rejet du Front national.
    « Vous-tu » n’étais, disais-tu, ni de droite ni de gauche. « Vous-tu » est rapidement devenu ambidextre : « vous-tu » voles les pauvres des deux mains.

    En fait, « vous-tu » cachais ton véritable visage de banquier vorace, surfriqué, sans scrupules. Ami des plus riches.

    Ce qui étonne, président Manu, c’est votre-ta haine du peuple, des ouvriers, des salariés, et surtout des militants. Ah, si tu pouvais les parquer dans un stade ! Tu hais les militants, notamment ceux des secteurs les plus emblématiques : ceux de La Poste, de la SNCF, de l’Enseignement, de la Santé... « Vous-toi », tu devais te charger de la « taxe sur les yachts » qui devait rapporter gros. Le montant s’est avéré ridiculement dérisoire. Alors parle, vas-y ! « Vous-toi » qui te considères comme le roi de l’éloquence. On a rarement vu un président semer autant le mépris des petits, comme « vous-tu » le fais, avec autant de détachement.

    Mais désormais, Manu, votre-ta « République exemplaire » est tombée de l’Olympe. « Vous-tu » en a fait la République des ripoux, de la canaille, des « copains et des coquins », des milliardaires, des « au-dessus des lois ». « Vous-tu » sais comment l’on appelle cela en Amérique centrale ? Une « République bananière ». Un régime d’opérette, sanglant, un gouvernement fantoche, inféodé, qui relaie les coups d’Etat. Bref, des apparences de République seulement... Corruption, arbitraire et déliquescence à tous les étages. Une multinationale peut faire et défaire les gouvernements... Si c’est « votre-ton » modèle, assume-le ! Parle ! Si les services publics français sont pour « vous-toi » des start-up, dis-le !

    Monsieur le président Manu, tu collectionnes les bourdes. Cette fois-ci « vous-tu » t’es fourré dans une « affaire d’Etat » qui donne une image crado de notre République et de la France. Le sieur Alexandre Benalla, qui semble bien peu fréquentable, était le pilier central de ta garde rapprochée. Ton « chouchou », dit-on. On a vu sa bestialité sur des images glaçantes. Qui l’a accrédité ? Quels liens avait-il avec « vous-toi » ? Comment a-t-il obtenu autant de passe-droits, de privilèges, de possibilités d’usurpation de fonctions ? Les syndicats de policiers s’en émeuvent... Les images du premier mai font froid dans le dos. Pourquoi avoir étouffé l’affaire pendant plus de deux mois ? Pourquoi ces dérisoires « sanctions » ? 15 jours de « mise à pied », dans la discrétion la plus totale !!! Rétrogradé puis vite promu par l’attribution deux mois après ses actes bestiaux d’un appartement « quai Branly ». Un barbouze logé dans une dépendance de l’Elysée !!! Comment a t-il pu se procurer ces privilèges ? Enfin licencié... parce que vu et pris... Oui, mais pas pour les brutalités du premier mai, pour s’être procuré auprès de hauts gradés des images de vidéos surveillance (ultraconfidentielles) sur les faits. Enfin licencié, oui mais après un tollé général... Pour ce qui te concerne, d’après les médias, tu considérais la sanction suffisante. Rien que pour cela Manu, « vous-tu » devrais démissionner !

    Monsieur le président Manu,
    Tu peux bien changer le visage de Marianne sur les timbres, tu ne laveras pas cette infamie. Tu voulais un nouveau visage, c’est mal barré ! Tes hommes de l’ombre sont des révélateurs de la vraie nature de ta conception du pouvoir. Tu voulais une Marianne « inaltérable », mais rien ne l’est autant que ta condescendance. « Votre-Ton » terrible et coupable silence.

    Jean Ortiz, universitaire.

  • Plus de quarante ans après la mort de Franco, le Parlement espagnol a voté une résolution pour exhumer les restes du dictateur et les transférer hors du mausolée du Valle de los Caídos, où il repose avec d’autres combattants. Ce lieu de pèlerinage pour les nostalgiques du franquisme renferme également une crypte qui contient les ossements de près de 34 000 victimes de la #guerre_civile_espagnole. Il est depuis longtemps la cible du mouvement mémoriel, « dynamique bien que divisé », que décrivait Jean Ortiz en 2009.

    https://www.monde-diplomatique.fr/2009/02/ORTIZ/16784 #st

    http://zinc.mondediplo.net/messages/64868 via Le Monde diplomatique

  • Les bâtisseurs de ruines, Jean ORTIZ
    http://www.legrandsoir.info/les-batisseurs-de-ruines.html

    « Regardez-les travailler », disait Eluard. Je voulais titrer « Ils ont osé » le 49-3, mais ils n’osent rien, ils sont eux-mêmes, « ralliés » avec ferveur au néo voire à l’ultra libéralisme.
    Ils ne font qu’obéir aux marchés et se contorsionnent devant le MEDEF, pensant conserver ainsi voiture de fonction, impunité, coussins et retraites dorés. Ils se veulent les gérants les plus loyaux du capitalisme. Ils ont le cynisme des apostats, l’arrogance des traîtres ; ils exsudent le mépris du peuple. Chez eux, point de scrupules, ni de honte. A l’époque de la guerre de libération algérienne, ils voulaient liquider « la racaille ». Après la Libération, ils sortirent les chars contre les mineurs. Sans parler de la « Non intervention » lors de la Guerre d’Espagne. Ont-ils vraiment été un jour véritablement « de gauche » ? Mitterrand avoua qu’il signa le programme commun pour en finir avec le PCF. Bassesse et vilenie leur tiennent lieu de valeurs.
    Combien de « flingueurs » vont aller maintenant au bout de leur démarche ? Se déclarer en insurrection civique au sein de leur parti ? Ou en sortir... ? Ce sera un test grandeur nature. Quant à la CGT, FO, à la FSU, Solidaires, l’UNEF, etc., aux « Nuits debout », elles peuvent mettre à leur actif d’avoir « poussé » ces petits politicards à tordre le coup à la démocratie, pour servir les intérêts des classes dominantes. A tomber le masque. Faut-il qu’ils aient eu peur du mouvement populaire, du débat, du rôle du Parlement ! Autant de points marqués par tous ceux qui depuis plus de deux mois battent le pavé, supportent avec courage les violences policières éhontément orchestrées par un pouvoir minoritaire, faible et minable. Champion hors catégories de la collaboration de classe. Le coup de force infâme pourrait se retourner très vite contre ses auteurs. J’y crois. Le mouvement va s’amplifier. C’est sûr. On ne peut nier un peuple indéfiniment.

    P.S. : A leur propos, mon père disait : « il est vain de demander à l’ormeau de produire des poires ». « P’alante ! ». Les pommiers sont en fleur. Les premières cerises sont pour demain.

    Jean Ortiz

    http://seenthis.net/messages/488451 via Zec + Ultra

  • Soyons primaires ! Jean ORTIZ

    Soyons primaires ! Le capital en raffole. Des citoyens primaires, des analphabètes politiques, caricaturaux, clonés, des gugusses manipulables à merci, à la merci des puissants : « primarisés » ! Le dernier must à la mode libérale.

    Soyons primaires ! Les « primaires », c’est le degré moins un de la Politique, la démocratie sondée, incontinente. Dépolitisée. Les « primaires » : le summum de la démocratie médiatique (et de marché), à l’américaine. Que (la) le mec plus ultra l’emporte... Paillettes, flonflons (et consciences) payés par de généreux grands patrons. Aux États-Unis, on appelle cela : les « caucus ». Terrible aveu. Ah, les « gringos » !

    Soyons primaires, et que le spectacle commence. Et vlan une petite phrase choc, « assassine », un dérapage intentionnel, calculé. Et pour ta poire : une insulte, un coup bas au niveau du slip, une donaldtrumperie... Pour tromper les dingos. C’est écrit.
    Soyons primaires. « Approchez, venez voir... ». Le cirque, l’étalage, la mousse, l’écume, la vacuité, le paraître, les frasques, les instincts... primaires, pour racoler, racoler, et élire les « primo votants ». Et les autres ? Tiens, tiens, derrière la frime hypocrite, c’est vilain. Et désémantisé, comme ce qui le plus souvent nous vient des États-Unis... mais « modélique » : à singer !

    Soyons primaires ! Désormais plus besoin de partis, de partis militants, mais des sondeurs, éprouvettes et stéthoscopes à la main, pour faire croire à plus de démocratie, alors que cela revient à la confisquer, à liquider la(les) « fonction(s) » du parti. Il devient un parti de supporters. Que la voilà la bonne démocratie ! Et marchande de surcroît. Plus besoin de programmes rébarbatifs, de projets papivores. Le renoncement au rôle, aux prérogatives des militants : au diable l’élaboration d’un projet, le choix des candidats, etc. Des écuries : les macronistes, les hollandistes, les vallsistes, les juppistes... Les militants convertis en suffragettes.
    Cette « démocratie » relève de la course au frac, au fric, aux « parrainages », aux « sponsors » ; elle repose sur des médias si pluriellement démocratiques, sur TF1, 2, 3 , sur de la mise en scène frelatée, sur une personnalisation outrancière, sans limites, sur du « je t’amuse la galerie » pour te faire gober tout le reste, l’essentiel, sur des Instituts de sondage, tous bolchévisés comme chacun le sait, et poussant évidemment le cheval le plus contraire à leurs intérêts, le(la) plus anti-système, le(la) plus radical. Cela va de soi ! Le consensus ! Primaire.

    A ta santé ! Pas à la mienne.

    Jean Ortiz

    >Les chroniques latines
    http://www.humanite.fr/blogs/soyons-primaires-597542

    #primaires #Jean_Ortiz #Les_chroniques_latines

  • "Bolivie : le « Manifeste de l’Ile du Soleil » d’Evo Morales", Jean Ortiz, L’Humanité , 24 décembre 2012.

    http://www.humanite.fr/monde/bolivie-le-manifeste-de-lile-du-soleil-devo-morale-511650

    Le 21 décembre, le président de l’Etat plurinational de Bolivie, Evo Morales, a choisi de célébrer le Solstice d’été sur l’Ile du Soleil. A cette occasion, il a prononcé une allocution-manifeste : « le Manifeste de l’Ile du soleil ». Vue son importance, ce texte mérite d’être largement connu ; nous en avons traduit quelques passages, qui nous semblent les plus représentatifs.

    Dans ce système capitaliste, les banques ont des droits économiques privilégiés, et sont traitées en citoyens de première catégorie, de telle sorte que les banques importent plus que la vie. Dans cette jungle sauvage, les hommes et les peuples ne sont pas frères, ne sont pas citoyens (...). Ce ne sont que des débiteurs mauvais payeurs, des ’assistés’, des locataires, des clients".

    « Nous vivons le règne de la couleur verte : les politiques monétaires, de développement, écologiques, sont vertes comme le dollar ». « Face à la nouvelle vague de crises du système capitaliste, ses idéologues prônent la privatisation de la nature à travers ce qu’ils appellent ’l’économie verte’, ou ’le capitalisme vert’. Les préconisations du marché, du libéralisme, et de la privatisation, ne font que générer pauvreté, exclusion, faim et marginalisation ». (...)

    Nous proposons dix recommandations pour faire face au capitalisme et construire la culture de la vie :
    – refonder la démocratie et la politique, en transférant le pouvoir aux pauvres et en le mettant au service du peuple
    – davantage de droits sociaux et humains, et non la marchandisation des besoins humains
    – décoloniser nos peuples et nos cultures pour construire le « socialisme communautaire du buen vivir »
    – pour une vraie politique écologique contre tout « colonialisme environnemental de l’économie verte »
    – la souveraineté sur les ressources naturelles est la condition pour s’émanciper de la domination néocoloniale et œuvrer au développement intégral des peuples
    – atteindre la souveraineté alimentaire, et le droit humain à l’alimentation
    – l’alliance des peuples du sud contre l’interventionnisme, le néolibéralisme, et le colonialisme
    – le développement de la connaissance et des technologies pour tous
    – la construction d’une union institutionnelle mondiale des peuples
    – le développement économique ne doit pas se fixer pour objectif l’accumulation du capital et des profits, ni les bénéfices des marchés, mais doit être ’intégral’, et viser le bonheur des gens et l’harmonie avec la Mère Terre.

    #Evo_Morales #Bolivie #écologie #socialisme #capitalisme #souveraineté #colonialisme