person:jean-claude kaufmann

  • « La Saint-Valentin fut longtemps une fête des célibataires et de la rencontre », Jean-Claude Kaufmann, auteur de « Saint-Valentin, mon amour ! », (Les Liens qui Libèrent, 2017)
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/02/12/jean-claude-kaufmann-nous-maintenons-dans-l-oubli-l-histoire-meconnue-de-la-

    Dans une tribune au « Monde », le sociologue Jean-Claude Kaufmann revient sur l’histoire méconnue de la fête des amoureux de février.

    Tribune. Tout événement a désormais son image, parfois très éloignée des faits réels. Celle de la Saint-Valentin est devenue de plus en plus négative ces dernières années, construisant un mur d’indifférence voire de mépris dans les milieux que l’on dit porteurs de tendances. Elle serait devenue ringarde et conformiste, mièvre et sans saveur, sans intérêt. Trois critiques se font particulièrement incisives.

    Elle serait normative, célébrant le #couple comme modèle, donc stigmatisante pour les #célibataires, rejetés des alignements de tables pour deux dans les restaurants, et contraints à raser les murs ce jour-là. C’est tout à fait vrai.

    Mais l’histoire de la Saint-Valentin nous enseigne que pendant deux mille ans, elle fut au contraire une fête des célibataires et de la rencontre, que la célébration des couples mariés n’a commencé qu’à la fin des années 1950, et que cette forme particulière est une spécificité européenne. La fête n’est donc pas condamnée à cette normativité, rien n’interdirait qu’elle retrouve ce qui a fait son esprit à travers les siècles et aux quatre coins de la planète : fêter l’amour sous toutes ses formes.

    Elle serait répétitive et conventionnelle, pour tout dire, ennuyeuse. Peut-être, mais seulement ici. Car dans tous les pays qui la fêtent depuis peu, en Afrique, en Asie, elle déborde au contraire d’inventivité joyeuse, au point que nombre d’autorités politiques, morales et religieuses s’en inquiètent.

    Dans une trentaine de pays environ, la Saint-Valentin est désormais interdite, ou menacée par des groupes violents, le moindre petit cœur, la couleur rouge ou les couples se tenant par la main sont traqués le 14 février. Ou les ours en peluche au Moyen-Orient ; les nounours sont interdits en public ce jour-là. La jeunesse s’insurge bien sûr, au nom de l’amour. Au nom d’une sexualité plus libre et de l’expression des sentiments. Mille stratagèmes ingénieux sont développés pour contourner la censure.

    Adoucir les mœurs

    La critique des critiques enfin : elle serait devenue une fête purement commerciale, dominée par l’argent, et n’aurait donc plus aucun sens. L’emprise commerciale est en effet très forte sur la fête. Elle résulte d’un moment historique particulier : entre 1840 et 1850, les Etats-Unis, qui jusqu’alors ne connaissaient rien des deux mille ans d’histoire de la Saint-Valentin, ont eu l’impression de l’inventer.

    La Saint-Valentin est le premier « événement » commercial créé de toutes pièces, ou plutôt, que les Américains ont cru avoir créé de toutes pièces. Mais bien d’autres « événements » ainsi créés n’ont pas perduré. Car pour qu’une fête s’installe et se développe, même dominée par le commerce, il faut qu’elle exprime quelque chose et corresponde à un désir. L’idée de famille pour Noël. Le rêve d’amour pour la Saint-Valentin.

    Dire que la fête est commerciale n’est pas un argument suffisant, et ne révèle pas grand-chose des relations souvent très complexes et subtiles qui s’établissent entre argent et sentiments. Comment un bouquet de fleurs est-il offert ? S’en débarrasse-t-on (« Tiens voilà ton cadeau »), pour solde de tout compte sentimental ? Ou bien n’est-il qu’un instrument permettant d’exprimer un peu mieux et plus fort ce que l’on a souvent du mal à dire.

    Car, contrairement à une autre critique fréquente, fêter le 14 février n’est nullement incompatible avec l’amour tout au long de l’année ; ce n’est pas ou l’un ou l’autre. Dans les pays d’Afrique et d’Asie où la Saint-Valentin est récente, la pacotille amoureuse (petits cœurs fabriqués en séries industrielles) n’a pas été un frein à l’expression des sentiments. A l’inverse, elle en a été le vecteur. Car tout dépend de l’intensité du désir sentimental pour que l’emprise du commerce ne vide pas la fête de sa substance.

    En ce mois de février 2018, certains pourront dire que la Saint-Valentin apparaît encore plus désuète en regard de l’immense mouvement de révolte des femmes contre le harcèlement. Ce serait là encore ignorer la véritable histoire de la Saint-Valentin, qui pourrait se résumer ainsi : pendant plus de deux mille ans, les hommes ont progressivement appris, à travers les festivités amoureuses de février, à adoucir leurs mœurs et à respecter les femmes.

    A l’origine en effet, leur très rude brutalité sexuelle est tolérée par la société, presque reconnue comme légitime. L’historien Jean-Louis Flandrin rappelle qu’environ un jeune homme sur deux participe à des #viols_collectifs sans être jamais sanctionné à la fin du Moyen Age. La culture du viol dont on parle aujourd’hui est un héritage direct de ce passé.

    Tournant poétique

    Les fêtes de l’ours (en février les hommes se déguisaient en ours pour « attraper » des femmes), premières formes d’une Saint-Valentin qui ne s’appelait pas encore ainsi, peuvent déjà être considérées comme un léger changement. Même si, elles débouchent encore parfois sur des viols.

    Ensuite toute l’histoire de la Saint-Valentin sera celle de l’apprentissage par les hommes de la galanterie (le mot Valentin vient de galantin), des rituels de la séduction et des mots doux, de la communication intime, de la perception du #consentement chez la partenaire, du respect de la femme. Avec un moment fort, ce que j’ai appelé le tournant poétique, au XVe siècle (moment qui commence donc alors que la #culture_du_viol était encore dominante), initié en France puis qui se développa en Angleterre, héritier de l’amour courtois et qui annonce déjà le romantisme. Les hommes non seulement se font plus respectueux mais, poètes, musiciens ou peintres, ils apprennent à devenir des artistes de l’amour pour leur femme adorée.

    A l’heure de #balancetonporc et de #meToo, il est très étrange que nous maintenions dans l’oubli toute cette histoire méconnue de la Saint-Valentin au prétexte qu’aujourd’hui la fête nous déçoit, que nous jetions tout cela au panier, que nous nous refusions même à l’évoquer.

    Car au-delà de la dénonciation des abus et des crimes, du harcèlement et du viol, nous allons devoir inventer un nouveau monde amoureux, femmes et hommes ensemble, imaginer tout un univers de relations libres, respectueuses et créatives. Or nous ne partons pas de rien. Le passé de la Saint-Valentin nous éclaire à la fois sur le pire, la culture du viol, et sur le meilleur, la magie amoureuse qui ensorcelle, dans la communion intime et le consentement mutuel.

  • Défendons la sociologie menacée !
    https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/idees/d%C3%A9fendons-la-sociologie-

    Un « sociologue » portant une vision antifeministe

    Quelques mots sur le « sociologue ». Vous ne le connaissez sans doute pas, car il n’a jamais eu aucun échange avec la communauté académique, il s’appelle Stéphane Édouard. Pour sa défense, il proclame très fort qu’il a un DEA de sociologie, ce qui est exact. Son diplôme en poche, ne cessant de mettre en avant sa qualité de sociologue, il a monté une série de sites internet (notamment Hommes d’Influence) proposant du coaching en séduction, qui s’adressent principalement à de jeunes hommes un peu désemparés dans leurs rapports avec les femmes. Il prône notamment la réaffirmation d’une identité plus masculine, ce qui lui a permis de constituer un réservoir de fans, admiratifs de son assurance et du vernis culturel qu’il répand à tout propos. C’est sur cette base d’une identité masculine retrouvée et antiféministe qu’il participe par ailleurs à des sites radicaux d’extrême droite, tenant un blog sur Égalité et Réconciliation d’Alain Soral et un autre sur Fdesouche. En parallèle, il organise des séminaires rémunérés de coaching en séduction.

    Interrogé par le journal 20 minutes, j’ai déclaré ceci, qui a été publié : « Un coach ayant fait des études de sociologie c’est très bien, mais quand il parle de ses thèses scientifiques c’est de l’arnaque ». À mon modeste niveau, et même si je n’étais sans doute pas le meilleur représentant possible, je me suis donc retrouvé dans une situation comparable à celle d’un lanceur d’alerte, dénonçant l’usurpation du mot « science » et l’image que l’on voulait donner de la sociologie. Stéphane Edouard a déposé une plainte en diffamation contre moi. J’ai été convoqué devant un juge d’instruction, qui m’a mis en examen. Le dossier n’a pas été classé sans suite, la diffamation a été retenue, je suis donc mis en examen et en attente d’un procès au Tribunal de Grande Instance de Paris, où je risque 12 000 € d’amende, des dommages et intérêt, sans compter les honoraires d’avocat.

    #Sociologie #Extrême_droite #Sites_rencontre

  • Jean-Claude Kaufmann : #Burkini, autopsie d’un fait divers

    Le sociologue Jean-Claude Kaufmann revient sur ce phénomène qui a fait la une des médias durant l’été 2016 et mis en question l’avenir de notre débat démocratique


    http://editionslesliensquiliberent-blog.fr/kaufmann-burkini-sociologie
    #livre #femmes #maillot_de_bain

  • La stratégie du mauvais élève - Une heure de peine...
    http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2014/04/la-strategie-du-mauvais-eleve.html

    Dans la Trame conjugale, Jean-Claude Kaufmann découvre les tactiques que les hommes mettent en œuvre pour conserver les avantages acquis, et les solutions que les femmes acceptent, qui servent à justifier le maintien peu légitime d’une division du travail. C’est ainsi que l’homme peut apparemment manifester de la bonne volonté en acceptant de participer aux tâches ménagères tout en ne réussissant pas bien ce qui lui est demandé. IL entre dans la peau de l’élève qui « a normalement beaucoup de mal à apprendre : un rien sépare la mauvaise volonté de la difficulté réelle ». Par exemple, il ne parvient pas à se souvenir de la relation entre types de linge et programmes des mots d’excuse : « c’est pas que je veux pas le faire, c’est que je n’y pense pas ». Pour que les maîtres acceptent de si mauvais élèves, ces derniers font des efforts. Les hommes veulent montrer qu’ils ne sont pas devenus pour autant, après le flou agréable des débuts de la vie conjugale, des « machos » à l’ancienne. Ils témoignent de leur bonne volonté en exécutant telle ou telle tâche, choisie parce qu’elle semble moins pénible.

    Oui, j’ai déjà raconté cette soirée de voisinage où les hommes buvaient de la bière en se montrant leur iPhone pendant que les femmes les servaient. Les voyant se vanter de leur maitrise de leur joujou (en gros, ils savent installer des applications et les utiliser : ne surtout par leur dire que j’ai rooté mon Android pour étendre sa mémoire interne !), j’en rajoute en faisant l’épatée de leurs compétences technologiques… bien sûr, ça mord franchement à l’hameçon.
    Et là, tenant mon public et assez fort pour que toutes les femmes en profitent bien :
    -- Y a un truc que je ne comprends vraiment pas… (je suis en train de sortir l’épée de la muletta et bien sûr, ça bombe le torse à l’idée de pouvoir m’abreuver de leur science)…
    -- Oui, demande, Agnès, on va essayer de t’expliquer…
    -- Comment ça se fait que des gens doués comme vous avec les machines et la technique, vous vous retrouvez totalement incapables d’utiliser une machine à laver le linge toute bête avec seulement deux gros boutons à pousser ?

    Ha, ha, j’aurais tellement voulu filmer cet instant !

    Bon, après, on ne m’a plus invitée à des voisinades ! ;-)

    • J’avais un ami qui m’avait avoué avoir délibérément ce genre de stratégie quand il se mettait en ménage, un peu comme un exilé fiscal organise son insolvabilité. Il sabotait délibérément les lessives et les repas, jusqu’à ce que sa compagne « décide » de se passer de sa bonne volonté : « le partage des tâches ne résiste généralement pas quand je fais une lessive de ses fringues préférés à 90°C. Pour la cuisine, comme j’ai toujours refusé d’apprendre, je ne peux que rater tout ce que je fais. »

      Le seul truc réjouissant, c’est que quand il s’est retrouvé sans compagne, il a vraiment très mal mangé pendant plusieurs mois (au final, son incompétence à ce niveau n’était pas plus feinte que son profond désintérêt pour cette question particulière), mais en faisant les yeux du chat de Schreck, il a très vite trouvé des bonnes copines pour lui apporter sa bouffe, son panier de linge et passer un petit coup de balai dans les coins inaccessibles. Et je pense que le plaisir ménager a été un critère de sélection important pour la suivante…

    • Supporter le bordel… c’est l’une des clés. Mais putain, ce matin, je me suis sentie obligée de m’excuser auprès du plombier et de l’électricien… merde !!!

      Sinon, elle ne fait qu’effleurer la charge mentale : logistique, planification, relations extérieures et tâches administratives et comptables. En gros, ça pèse lourd et ça reste pas hyper visible dans la répartition des tâches.

      Il y a deux minutes, Mr Mono m’a appelé parce qu’il s’est retrouvé à expliquer une déclaration d’impôts au boulot. Pas de bol, il ne sait que très vaguement à quoi ça ressemble… vivement l’individualité administrative et fiscale au lieu du putain de foyer fiscal qui est toujours au nom de monsieur et gérée par madame !

    • il a très vite trouvé des bonnes copines pour lui apporter sa bouffe, son panier de linge et passer un petit coup de balai dans les coins inaccessibles

      wtf ! c’est un ami ça ? :D
      des baffes !

      Sinon j’avais vraiment bien aimé cet article sur le partage des tâches @mad_meg, c’est bizarre qu’il n’y ait pas le triangle plein d’ailleurs, j’étais persuadé que c’était ici que je l’avais trouvé…

      C’est vraiment une des clés (pour les femmes dans un couple hétéro) ce « j’en ai rien à foutre » récurrent. Et aussi surtout avec les enfants (et surtout les enfants garçons !) : ne pas tout faire à leur place, surtout quand ils ont déjà 10 ans et qu’ils sont censés savoir faire des choses avec leurs mains.

      Pour les impôts @monolecte oui, ça devrait être individuel, et ça va avec la prime d’activité nouvelle là, qui est aussi par foyer, et qui fait qu’on a que dalle, alors que tout seul j’aurais plusieurs centaines d’euros par mois… (oui c’est moi qui gagne moins :D)

    • #partage_des_taches
      Ça a été une des raisons de la séparation avec mon conjoint !
      Je le croyais prêt à équilibrer les rôles genrés, big déception. Le deal étant que lui s’occupait de notre bébé pendant que je bossais. Pour sûr, il cuisinait, la recette ? faire bouillir dans l’eau tout ce qu’on pense mangeable (notion toute relative où les pommes de terre pourries peuvent trôner), j’avoue avoir craqué au mélange nouilles riz patates et j’ai repris la cuisine le soir. Au final quand je rentrais du taf, il était fatigué de s’être occupé de l’enfant, je faisais donc sa toilette et jouais un peu avec, préparais le repas, passais le balai en même temps que je ruais méchamment dans les brancards parce que « celui ou celle qui fait la bouffe doit se taper aussi la vaisselle puisque c’est ellui qui est responsable que ce soit sale » (…) La solution de faire bosser une autre femme en nounou pour assurer la garde en journée du bébé a été le début de la fin, ça me coutait le quart de mon salaire, en plus d’être accusé de faire le jeu du capitalisme et d’être une #mauvaise_mère. Après six mois de ce régime, j’ai loué un box dans lequel j’ai descendu les affaires de l’envahisseur bouffeur de boulgiboulga et je crois ne m’être jamais remise de la tournure que les choses avaient prises et du rôle de #salope que j’avais du endosser.
      La suite est que j’ai déprimé, et j’ai lâché mon taf pour m’occuper de mon enfant avec les minimas sociaux, grande réussite assurée …

  • Le partage des tâches ménagères régresse, seule l’illusion progresse | Sans Compromis
    https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2016/03/11/le-partage-des-taches-menageres-regresse-seule-lillusion-progresse

    https://sanscompromisfeministeprogressiste.files.wordpress.com/2016/03/89787151_o.jpg?w=920&h=306

    Mais n’y a t-il pas aussi de plus en plus d’hommes qui participent aux tâches ménagères ?

    Non. C’est une illusion collective. Nous n’avons absolument pas avancé dans ce domaine depuis 22 ans, quand j’ai publié Lapartages-des-taches-ménagères trame conjugale. Nous en avons l’impression car il y a quelques exemples de héros modernes qui sont mis en avant. Oui, les hommes ont de la bonne volonté, de la mauvaise conscience, et s’investissent dans un certain nombre de domaines – on peut citer les nouveaux pères par exemple -, mais il faut retourner aux chiffres. Au rythme actuel, pour arriver à l’égalité hommes-femmes, il faudra plusieurs siècles. L’aspect dramatique, c’est que nous avons l’impression que nous y sommes presque arrivés et que cela va se faire tout seul. Il faut casser cette illusion sinon on ne va pas avancer.

    Etes-vous optimiste quant à l’avancée vers une égalité dans le partage des tâches ?

    Jean-Claude Kaufmann : A court terme, non. Avec la crise profonde que nous traversons et la fragilisation de la société, nous assistons aujourd’hui à un léger retour en arrière. Chacun va chercher des repères et les plus protecteurs sont dans l’identité traditionnelle et dans des rôles marqués d’hommes et de femmes. Un homme au chômage va donc encore moins participer aux tâches ménagères car il est perdu. Une femme en situation de précarité, va, elle, se raccrocher à son rôle de mère. Et aujourd’hui, dans les quartiers modestes, pauvres et dans les banlieues, on assiste à une réaffirmation des rôles d’identité de genre très marqués. Des jeunes hommes, des « mecs », vont déclarer dès le début du couple que ce n’est pas à eux de faire la cuisine par exemple. Il y a une montée de cette idée-là aujourd’hui, qui oppose les univers féminin et masculin dès le début. Pour l’avenir immédiat, je suis donc pessimiste. Pour l’avenir à très long terme, je suis plus optimiste car on ne peut que continuer à avancer.

    #ménage #travail_gratuit #exploitation_des_femmes #couple #hétérosexisme

  • Pour lutter contre le racisme, déconstruire les identités - Idées - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-la-chronique-de-brice-couturier-pour-lutter-contre-le-racisme

    Le sociologue Jean-Claude Kaufmann (Identités, la bombe à retardement), comme l’économiste Amartya Sen (Identité et Violence), ou l’écrivain Amin Maalouf (Les identités meurtrières), ne cessent de nous mettre en garde : la manie identitaire contemporaine a engendré de nouvelles formes d’ethnocentrisme, qui prennent des formes différentes du vieux racisme biologique, mais qui n’en sont pas moins explosives.

    #identités #racisme