person:jean-cyril spinetta

  • Ponts, routes, rail : un inquiétant manque d’entretien en France (titre qui a remplacé « Route, rail, canaux… La grande souffrance des infrastructures françaises »), Grégoire Allix et Philippe Jacqué, Le Monde 17/08/2018
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/08/17/route-rail-canaux-la-grande-souffrance-des-infrastructures-francaises_534328

    Un récent audit commandé par le ministère des transports a rappelé que le patrimoine routier français était, lui aussi, fragilisé par des décennies de manque d’entretien.

    Un tiers des ponts du réseau routier national à réparer, dont 7 % présentent un « risque d’effondrement »… Après l’écroulement catastrophique du viaduc Morandi à Gênes, mardi 14 août, la France n’est pas épargnée par les débats qui divisent l’Italie concernant le mauvais état des infrastructures routières.

    Si le réseau italien, avec une dizaine de ponts écroulés ces cinq dernières années, apparaît particulièrement vulnérable, un récent audit commandé par le ministère des transports a rappelé que le patrimoine routier de l’Hexagone était, lui aussi, fragilisé par des décennies de manque d’entretien.

    C’est la maladie des infrastructures de transports en France : tout comme la route, le rail et les canaux souffrent d’un sous-investissement chronique, qui a entraîné pendant des années un manque de maintenance aux conséquences potentiellement dramatiques. Tour d’horizon des réseaux les plus vulnérables, alors que le gouvernement doit annoncer, à la rentrée, une loi de programmation des infrastructures.

    Un réseau routier qui se dégrade

    Rendu public par le ministère des transports en juin, l’audit réalisé par deux sociétés suisses sur les 10 000 km et les 12 000 ponts du réseau routier national non concédé au privé est passé relativement inaperçu jusqu’à la catastrophe de Gênes. Ses conclusions sont pourtant alarmistes : un pont sur trois à réparer, 17 % des chaussées qui nécessitent des réparations structurelles, des équipements menacés de vétusté…

    Surtout, les budgets ne suivent pas. La France investit 50 000 euros par kilomètre dans son réseau chaque année, quand le Royaume-Uni y consacre 80 000 euros. Dans l’Hexagone, un pont n’est réparé en moyenne que vingt-deux ans après l’apparition des premières dégradations, souligne l’audit.

    Quant aux 380 000 km de routes départementales, aucune raison de penser qu’elles sont en meilleur état, vu les baisses de dotations auxquelles les collectivités sont confrontées. « On est dans des pourcentages de mauvais entretien similaires à ceux des routes nationales révélés par l’audit suisse », estime-t-on à l’Observatoire national de la route, qui mène actuellement une analyse de l’état de ce patrimoine.

    « Le réseau routier français est plutôt très performant, mais il se dégrade très rapidement. D’année en année, il y a un sous-investissement de 200 millions à 300 millions d’euros », note Matthieu Orphelin, député La République en marche (LRM) du Maine-et-Loire et membre du Conseil d’orientation des infrastructures (COI).

    « Cela remonte à quinze ans, estime le président du COI, l’ancien député (PS) du Calvados Philippe Duron. Il y a d’abord la disparition du ministère de l’équipement, qui fait passer cette priorité au second plan. Puis le déni de la route à partir des années 2000, renforcé par le Grenelle de l’environnement. Et enfin les politiques de restriction budgétaire. »

    Pas de péril imminent, à en croire les experts. « Il n’y a pas d’urgence absolue dans les cinq ans qui viennent et, étant donné les inspections auxquelles les ouvrages sont soumis en France, le risque n’est pas forcément que les ponts s’effondrent, mais plutôt qu’on soit obligés de les fermer. Mais plus on attend pour réaliser ces travaux de maintenance, plus il y aura urgence et plus ça coûtera cher », prévient Jean-Michel Torrenti, ingénieur des ponts et directeur du département matériaux et structures de l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Ifsttar).

    Un effort tardif sur le rail

    Le réseau ferré national a été le premier à sonner l’alarme, en 2005. Alors que la France s’enorgueillissait à l’époque de ses succès sur la grande vitesse, qui concentrait l’essentiel des investissements, les gros nœuds ferroviaires, qui accueillent l’immense majorité des passagers, étaient jugés en voie d’obsolescence par Robert Rivier, le rapporteur d’un audit. « Si la situation actuelle devait perdurer, ne subsisterait à l’horizon 2025 qu’un tiers des 50 000 kilomètres du réseau », insistait l’ingénieur suisse dans cette étude.

    « Sur le rail, ça a longtemps été la folie des grandeurs, le mythe du TGV partout, au détriment de la mobilité du quotidien, rappelle Matthieu Orphelin. Résultat : des nœuds ferroviaires congestionnés, avec des trains qui arrivent en retard et repartent encore plus en retard ».

    Depuis ce rapport-choc, les gouvernements successifs ont augmenté les budgets alloués à la régénération du réseau. Ils sont passés de moins de 800 millions d’euros en 2004 à une fourchette de 2,5 milliards à 3 milliards d’euros par an aujourd’hui. Un effort trop tardif pour empêcher, en juillet 2013, l’accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne), qui a fait sept morts et une trentaine de blessés, et les multiples incidents qui compliquent les trajets des passagers.

    Sur le front de la régénération et de la modernisation du rail, l’Etat devrait aller plus loin en portant les moyens de rénovation à près de 3,6 milliards d’euros par an. Et à partir de 2022, il vient de s’engager à ajouter encore 200 millions d’euros par an.

    Si les sommes sont remarquables, cela pourrait ne pas suffire. En 2018, un quart des lignes sont au-delà de leur durée de vie théorique, contre 10 % à 20 % en 2012. En début d’année, Jean-Cyril Spinetta, auteur d’un rapport sur la SNCF, prévenait : « Si l’investissement reste constant, près de la moitié des 9 000 km de “petites” lignes pourraient être fermés aux voyageurs d’ici à 2026 en raison de leur obsolescence. »

    Des canaux prometteurs, mais négligés

    Le secteur ne fait jamais parler de lui. Pourtant, les canaux constituent l’un des réseaux de transport les plus prometteurs. Et les plus négligés. « Les plus mal lotis, ce sont les voies d’eau, confirme Philippe Duron. Beaucoup de gens ont cru que le fluvial n’avait pas d’avenir. Or il connaît une croissance à deux chiffres depuis quelques années, mais l’état préoccupant des infrastructures pourrait entraîner des pépins. »

    Avec 6 700 km de voies d’eau (canaux, fleuves, rivières) et quelque 4 000 ouvrages installés (écluses, déversoirs, ponts, aqueducs, etc.), gérés par Voies navigables de France (VNF) et ses 4 300 agents, ce patrimoine est essentiel pour le pays à l’heure de la transition énergétique. Deux audits remis début 2018 au gouvernement soulignent le sous-investissement chronique et l’extrême fragilité de ce réseau.

    Alors que VNF investissait encore, en 2013, 157 millions d’euros dans ses infrastructures, il n’en a investi que 136 millions en 2017. Or, selon ces audits, il faudrait dépenser plus du double pour les dix ans à venir pour maintenir un réseau, dont de nombreuses voies sont aujourd’hui déclarées impropres à la navigation.

    Problème : VNF, doté d’un budget de 500 millions d’euros, ne dispose que de 8 % de ressources propres, trop peu aujourd’hui pour espérer investir davantage. Le COI encourage le gouvernement à investir, pour ce seul réseau, 150 % de plus qu’aujourd’hui.

    #infrastructures #routes #ponts #rail #canaux #transports

  • Réforme de la SNCF (3) : quand les « Grandes Gueules » s’en mêlent - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Reforme-de-la-SNCF-3-quand-les-Grandes-Gueules-s

    Le 16 janvier donc, pour « discuter » du sujet « Faut-il tout changer à la SNCF ? », Alain Marschall et Olivier Truchot sont en compagnie de Jacques Maillot, ex-PDG de « Nouvelles Frontières », ayant « œuvré pour la libéralisation du ciel, ce qui ne l’empêchera pas plus tard de recevoir la Légion d’Honneur des mains de Jean-Cyril Spinetta, PDG d’Air France »


    https://www.bedetheque.com/BD-Grandes-gueules-Morchoisne-Ricord-Mulatier-Tome-8-Tele-ton-univers-im
    #Acrimed #RMC

    Quoique singulières, « Les Grandes Gueules » ne font pas du tout exception dans le paysage médiatique, encore moins dans le traitement de la réforme de la #SNCF par les #médias. Teintée (et c’est le moins qu’on puisse dire) de poujadisme, cette émission piétine à l’extrême les règles du journalisme que foulent allègrement aux pieds bien d’autres émissions. Elle s’inscrit ainsi dans la pure continuité de la couverture médiatique à laquelle on assiste depuis des semaines, exhibant des plateaux complètement disproportionnés, ridiculisant avec morgue les syndicalistes invités, acclamant de concert la destruction du service public et la « nécessité de la réforme ».

    Mais elle le fait en redoublant de #vulgarité, de contre-vérités et de violence. Au gré de « blablatages » de comptoir, ses chroniqueurs de salon fulminent de plateaux en plateaux en s’auto-congratulant de leurs privilèges, et donnent des leçons de sacrifice aux autres en aboyant contre leurs acquis sociaux. Cerise sur le gâteau : ils appellent ça « transgression ».

    • L’idée de célébrer le cinquantième anniversaire de Mai-68 avait, paraît-il, traversé l’esprit imaginatif d’Emmanuel Macron. On sait que son proche entourage l’en a finalement dissuadé. La récupération était un peu trop grossière pour abuser les plus candides de nos concitoyens. Mais voilà que l’hypothèse d’une « célébration » ressurgit. Pas exactement telle que la rêvait le président de la République, mais cette fois à son corps défendant. Car, si l’hypothèse d’une grève générale du côté du mois de mai 2018 est loin d’être la plus probable, celle d’un conflit d’ampleur n’est plus à écarter. Le Président, en tout cas, en prend le risque. En ajoutant le très impopulaire recours aux ordonnances à une déjà délicate réforme de la SNCF, il met les syndicats au pied du mur. La CGT, en particulier, va jouer sa peau dans un affrontement à peu près inévitable, quelle qu’en soit la forme. Mais, plus incompréhensible encore, il renvoie la CFDT, d’ordinaire si facile à circonvenir, dans le camp d’en face. L’annonce par le Premier ministre du recours aux ordonnances a été reçue comme une véritable « humiliation » – c’est le mot d’un de ses porte-parole – par la confédération de Laurent Berger.

      Incompréhensible, disais-je, pas tout à fait. On a l’impression qu’Emmanuel Macron joue beaucoup plus dans cette affaire que le sort de la seule SNCF. Il vise l’affaiblissement durable du mouvement syndical. Il y a du « thatchérisme » dans son attitude. Reste à savoir si l’objectif politique du président de la République n’est pas au-dessus de ses moyens. Entendons-nous bien, je ne suis pas un fétichiste de Mai-68 et je ne crois pas que l’histoire se répète. Pour reprendre l’expression du sociologue Geoffroy de Lagasnerie, il faut cesser de guetter le « moment total », celui de la convergence des luttes.

      L’implosion des grandes concentrations ouvrières rend désormais improbables de vastes mobilisations qui répondent à une unité de temps et de lieu. Mais s’il existe encore une catégorie professionnelle qui a cette capacité de résistance, et cette force d’entraînement, c’est bien les cheminots. L’enjeu du bras de fer qui se prépare est donc double. Il en va à la fois bien sûr du sort de la SNCF et de tout ce qu’elle symbolise de service public, et de la redéfinition du rapport de force social pour de longues années.

      Emmanuel Macron spécule sur une opinion publique lasse des conservatismes et de l’immobilisme. Depuis huit mois, il parvient avec un certain bonheur à incarner le « mouvement ». Sa chance est de venir après une drôle de dynastie : un « roi fainéant », un matamore et un tartuffe se sont succédé à l’Élysée… La question est de savoir si la société est à ce point avide de changement qu’elle est prête à tout accepter. C’est le grand défi des syndicats que de montrer dans quelle sorte de changement veut nous entraîner Emmanuel Macron. L’enjeu, on l’a dit, c’est l’affaiblissement des corps intermédiaires, et la relégation de la représentation parlementaire, court-circuitée par les ordonnances. Et c’est la liquidation de l’idée même de service public. La réforme proposée par Jean-Cyril Spinetta est vertébrée par deux principes exclusifs : la rentabilité et la concurrence. D’où une privatisation rampante dans un secteur d’activité qui s’apparente à ce qu’on appelle un monopole naturel. Autrement dit, qui ne peut s’accommoder ni de la concurrence ni de la recherche de profits.

      Tout opérateur privé arrivant sur ce marché aura en effet tendance à s’emparer des segments les plus rentables en délaissant les autres (l’entretien du réseau par exemple), et à se payer sur la bête, en l’occurrence l’usager, pour réaliser ses profits. Au cœur du conflit qui se profile, il y a évidemment le statut des cheminots, qui correspond exactement à ces notions de monopole naturel et de service public. L’offensive gouvernementale est malsaine en ce qu’elle cherche à diviser nos concitoyens. On l’a bien vu lorsqu’au Salon de l’agriculture Emmanuel Macron a opposé la situation des cheminots au sort des agriculteurs privés de retraites.

      Aujourd’hui, apparemment, ce discours démagogique fonctionne : 69 % des Français seraient favorables à la suppression du statut [2]. A-t-on conscience que des opérateurs privés se comporteront ici comme ailleurs, en pratiquant la mise en concurrence salariale, la précarisation, et feront de la condition des futurs cheminots une variable d’ajustement budgétaire ? Ce qui n’est rassurant pour personne. En attendant, beaucoup de commentateurs tombent en pâmoison devant le sens tactique de Macron. La Blitz Krieg engagée par l’exécutif force leur admiration. Mais les enjeux ont une tout autre dimension. Aux syndicats et à la gauche politique d’en convaincre une opinion gavée de discours gestionnaires.

      Denis Sieffert - Politis

  • Réforme de la #SNCF : qui va remporter la bataille du rail ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/reforme-de-la-sncf-qui-va-remporter-la-bataille-du-rail

    Dix jours après avoir reçu le rapport sur l’avenir du transport ferroviaire rédigé par Jean-Cyril Spinetta, Édouard Philippe annonçait lundi souhaiter le recours aux ordonnances pour faire adopter avant l’été une réforme de la SNCF, qui conduit entre autres à la fin progressive du statut de cheminot

    […] Nous recevons Marc Fressoz, journaliste spécialiste des transports, contributeur de “Contexte”, un site d’information en ligne spécialisé dans les politiques publiques. Il est également l’auteur de F.G.V. Faillite à grande vitesse paru en 2017 aux éditions Le Cherche midi, et Leïla de Comarmond, journaliste sociale pour le quotidien « Les Echos », également auteure de l’ouvrage Les vingt ans qui ont changé la CGT paru chez Denoël en 2013

    1ère partie :
    https://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=201934b1-0ba6-47a5-a5c8-379760f29cf4

    2ème partie : https://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=6fe268b2-f9f0-4e40-ad09-6c4754b25cfe

  • Réforme de la SNCF : premiers tirs de barrage médiatiques
    http://www.acrimed.org/Reforme-de-la-SNCF-1-premiers-tirs-de-barrage

    Jeudi 15 février 2018, Édouard Philippe recevait le « Rapport sur l’avenir du transport ferroviaire » de Jean-Cyril Spinetta, ancien PDG d’Air France. Au programme de ce document, qui doit servir de base de travail pour une future loi sur les « mobilités » : mise en concurrence du rail, remise en cause du statut de cheminot, plans de départ volontaires, suppression des petites lignes jugées non rentables… Un cocktail drastique de mesures libérales qui, pour les syndicats, remettent en cause le service public ferroviaire au profit du secteur privé. Et qui n’a pas manqué de susciter l’approbation (presque) unanime des grands médias. En témoigne cet état des lieux de la presse et des journaux télévisés, premier volet d’une série sur le traitement médiatique du projet de la libéralisation du rail.

    Depuis la remise du rapport Spinetta, le jeudi 15 février 2018, la presse s’est emparée de la question de la libéralisation du rail préconisée par l’ancien PDG d’Air France. À commencer par le Journal du dimanche. La rédaction de l’hebdomadaire semble attendre avec impatience ce qu’elle nomme… « la bataille du rail ». Une mise en scène guerrière qui, au mépris des salariés concernés et mobilisés, privilégie la personnalisation des conflits sociaux avec, d’un côté, les membres du gouvernement et, de l’autre, les dirigeants syndicaux. Le JDD ne pouvait donc s’empêcher d’afficher en Une du 18 février ce qu’il perçoit comme le premier round d’un match de catch entre Élisabeth Borne, la ministre des Transports, et Philippe Martinez : et au moment de s’attaquer au fond, le JDD choisit clairement son camp...

    Pour Le Monde ? C’est inéluctable !

    « Les syndicats peuvent-ils bloquer la France ? » vous dit Le Parisien

    Et dans les JT ? Un même concert à l’unisson !

    • Emmanuel Maurel : « Je suis pour un socialisme soluble dans le capitalisme »

      Interviewé hier sur le plateau de l’émission « Mardi Politique » de France 24 et RFI, Emmanuel Maurel, candidat à la tête du Parti socialiste, a pris la défense des travailleurs de la SNCF, alors qu’un bras de fer avec le gouvernement semble inéluctable autour de la question du statut des cheminots.

      « La SNCF c’est le patrimoine de tous les Français. (…) C’est un maillage territorial formidable, des tarifs parmi les plus bas d’Europe. Evidemment qu’on peut être fier de cette entreprise », a-t-il dit. « Il faut renforcer les investissements sur les petites lignes et le maillage territorial. Mais je ne crois pas que le problème principal en France soit le statut des cheminots », a poursuivi celui qui est considéré comme le candidat de l’aile gauche du Parti socialiste. « Ce que fait Macron est extrêmement grave. D’abord sur le fond et aussi sur la forme : le fait de vouloir passer une telle réforme via les ordonnances, c’est quand une conception de la démocratie incroyable ! On a vraiment un président qui se défie de tous les corps intermédiaires. Il n’aime pas les élus locaux, il n’aime pas les syndicats, il n’aime pas les associations et essaie de passer en force, une sorte de stratégie du choc qui témoigne d’une conception de la démocratie qui est très archaïque », a-t-il ajouté .

      On pourrait presque y croire ; ça ressemble à du Besancenot mais ce n’est pas du Besancenot ; bien essayé !

  • Réforme de la SNCF : premiers tirs de barrage médiatiques
    http://www.acrimed.org/Reforme-de-la-SNCF-1-premiers-tirs-de-barrage

    Jeudi 15 février 2018, Édouard Philippe recevait le « Rapport sur l’avenir du transport ferroviaire » de Jean-Cyril Spinetta, ancien PDG d’Air France. Au programme de ce document, qui doit servir de base de travail pour une future loi sur les « mobilités » : mise en concurrence du rail, remise en cause du statut de cheminot, plans de départ volontaires, suppression des petites lignes jugées non rentables… Un cocktail drastique de mesures libérales qui, pour les syndicats, remettent en cause le service public ferroviaire au profit du secteur privé. Et qui n’a pas manqué de susciter l’approbation (presque) unanime des grands médias. En témoigne cet état des lieux de la presse et des journaux télévisés, premier volet d’une série sur le traitement médiatique du projet de la libéralisation du rail.

  • Démantèlement de la SNCF : avec 30 ans de retard, Macron va-t-il répéter les mêmes erreurs que les Britanniques ? | Olivier Petitjean
    https://www.bastamag.net/Demantelement-de-la-SNCF-avec-30-ans-de-retard-Macron-va-t-il-repeter-les-

    Le gouvernement envisage d’accélérer la libéralisation du rail et la transformation, sinon le démantèlement, de la SNCF. Les recettes proposées sont les mêmes que celles qui ont été appliquées aux autres entreprises publiques, de France Télécom à EDF, et qui n’ont bénéficié ni aux salariés ni aux usagers. L’exemple de la libéralisation des chemins de fer britanniques, initiée dans les années 1990 et marquée par une succession de faillites et de scandales, devrait pourtant inciter à la prudence. Au Royaume-Uni, un mouvement pour la ré-appropriation de ce service public par les usagers et les salariés prend de l’ampleur. Source : Basta (...)

    • Et les autoroutes, on n’en parle pas des autoroutes ? :-)

      Les seuls bénéficiaires sont ceux qui ont les moyens de choper un bout du moribond, afin de le dépecer. Dès que le cadavre est trop pourri, ils laissent la collectivité l’enterrer. Et se jettent sur le suivant.

      Avec 30 ans de retard, nos élites vont pouvoir se goinfrer, comme les élites anglaises (et pas que, cf. Keolis) avant elles. Macron et ses clones (Hollande et Sarkozy avant lui) ont une tendance tout à fait consciente à envisager l’intérêt général comme l’intérêt particulier de leur classe.

    • SNCF : pourquoi l’ouverture à la concurrence est une aberration

      Le transport ferroviaire relève du cas d’école du monopole naturel. Son ouverture à la concurrence relève du mythe. Les coûts fixes, liés à l’installation et l’entretien du réseau y sont importants, tandis que les coûts marginaux (le coût de l’usager supplémentaire) sont décroissants. Compte tenu de l’investissement nécessaire, aucun concurrent n’a intérêt à s’engager dans une activité qui ne peut dégager du profit qu’à la condition de capter toute la clientèle et de lui imposer une tarification élevée, supérieure au coût moyen. Pour cela, l’entreprise engagée la première dans cette activité doit naturellement détenir le monopole. Lorsque cette entreprise assure une mission de service public, la tarification qu’elle doit proposer à l’usager doit se faire au plus près possible du coût marginal. A défaut, un tarif trop élevé réduit l’utilité de ce mode de transport pour le plus grand nombre. La puissance publique doit par conséquent subventionner cette activité, par nature déficitaire dès lors qu’elle assure un maillage étendu du territoire et au moindre coût pour l’usager. Le modèle d’un service public intégré, subventionné par l’Etat, était parfaitement cohérent avant l’ouverture à la concurrence. Le statut des cheminots était en conformité avec l’esprit de service public qui animait le travail de chaque agent de la SNCF.

      L’ouverture à la concurrence, impulsée par les paquets ferroviaires des institutions européennes, est une aberration. En imposant l’autonomie de chacune de des composantes du transport ferroviaire, elle filialise une activité dont l’efficacité dépend de l’intégration de l’entreprise. Elle contraint l’entité gestionnaire du réseau à relever les péages, à s’endetter plus lourdement, à réaliser des économies sur l’entretien du réseau et à réduire l’étendue-même du réseau. Pour l’exploitation, elle ouvre la concurrence à des opérateurs privés qui finiront par monopoliser le segment de réseau qui leur est attribué et à relever leurs tarifs pour dégager des profits.

      Les propositions de la mission conduite par de Jean-Cyril Spinetta, contenues dans le rapport intitulé « L’avenir du transport ferroviaire », s’inscrivent dans le cadre du modèle d’ouverture à la concurrence prôné par les institutions européennes. Le rapport ne recommande pas une privatisation en tant que telle de la SNCF. Il suggère de remplacer l’actuelle Entreprise Publique Industrielle et Commerciale (EPIC), bénéficiant de la garantie de l’Etat sur sa dette, par une Société Anonyme à capitaux publics, sans garantie d’Etat. La dette passée serait certes reprise par l’Etat, mais, en supprimant la garantie de l’Etat, l’objectif recherché par le changement de statut est clairement d’accroître le coût de l’endettement pour durcir la contrainte financière de la nouvelle société. Celle-ci sera alors conduite à réaliser « des gains de productivité », à réduire le maillage du réseau secondaire ou à demander aux Régions d’en assurer le financement… à l’heure où ces dernières restent dépourvues d’autonomie fiscale et sont les victimes de la baisse des dotations de l’Etat et de ses sommations à réduire leur endettement !

      Pour s’attaquer à la dette et réduire le poids de l’engagement public, le rapport Spinetta suggère non seulement de fermer 9.000 km de lignes pour réduire les couts fixes, mais aussi de s’attaquer au statut des cheminots afin de réduire les coûts salariaux. La mise en application de ses recommandations aggravera les inégalités territoriales et accentuera la désertification rurale. Les gares et lignes secondaires non-rentables fermeront. L’entretien du réseau se dégradera, ainsi que la sécurité, d’autant que les nouveaux opérateurs recruteront, en nombre plus restreint, du personnel non statutaire, moins formé et inaccoutumé aux normes requises par les métiers spécifiques du transport ferroviaire. Ceci réduira la capacité de prévention et de réaction des agents face aux pannes et dysfonctionnements. Mais, tout cela permettra à SNCF réseau de réduire les péages des nouveaux opérateurs privés.

      La finalité d’une activité de réseaux assurant une mission de service public ne peut être la maximisation du profit. La SNCF, intégrée et subventionnée, était l’entreprise qui assurait la meilleure qualité de service et le meilleur maillage du territoire au monde. Elle engendrait de nombreuses externalités positives, justifiant l’engagement de la puissance publique au service de ce bien commun. Les réformes de 1997 et de 2014 ont planté les clous que le rapport Spinetta propose désormais d’enfoncer au détriment de l’intérêt général et de l’usager, plus que jamais considéré comme un client à exploiter par une tarification bien supérieure au coût de l’usager. Ses recommandations profiteront aux opérateurs bénéficiaires de la fallacieuse « ouverture à la concurrence » : des monopoles sur chaque ligne, dont l’Etat aura privatisé les profits, après avoir socialisé les pertes de SNCF Réseau.

      https://www.marianne.net/debattons/tribunes/sncf-pourquoi-l-ouverture-la-concurrence-est-une-aberration

  • Transports. Le rapport Spinetta, scénario catastrophe pour le ferroviaire
    https://humanite.fr/transports-le-rapport-spinetta-scenario-catastrophe-pour-le-ferroviaire-650

    L’ex-PDG d’Air France a lancé une bombe contre le service public et la SNCF : transformation en société privatisable, ouverture à la concurrence, fermeture de lignes, fin du statut de cheminot… Décryptage des dangers.

    Le premier ministre a sifflé le départ de la bataille du rail, en rendant public, jeudi, le rapport de mission confié à Jean-Cyril Spinetta et visant à préparer la « refonte du transport ferroviaire ». Avec 43 propositions, le rapport de l’ex-patron d’Air France est une véritable bombe contre le service public et l’entreprise nationalisée. Pour le gouvernement, il représente « un diagnostic complet et lucide », alors que, pour la CGT cheminot et SUD rail, il signe la fin du « système public ferroviaire ». Fin du statut, transformation de la SNCF en société anonyme privatisable, ouverture à la concurrence et fermetures de lignes, abandon du fret au privé… les inquiétudes sont grandes. « Ces propositions doivent désormais faire l’objet d’un examen approfondi par le gouvernement et d’un dialogue avec l’ensemble des acteurs concernés », a expliqué le premier ministre, promettant qu’une « première phase de concertation aura lieu dès la semaine prochaine » avec les acteurs, dont les organisations syndicales, « afin de recueillir leurs réactions à la suite de ce rapport ».

    Pour la CGT cheminots, ces préconisations « constituent une attaque inédite contre le transport ferré public et contre celles et ceux qui, au quotidien, font le choix du train, quelle que soit la région ou le territoire.(...) Le gouvernement s’apprête à confisquer à la nation son entreprise publique ferroviaire ». L’Unsa ferroviaire anticipe de son côté un « séisme pour les secteurs du rail, ses salariés, ses usagers (...) au détriment du service public ».

    #rail #sncf #jean-cyril_spinetta #transport_ferroviaire
    #transports_publics

    • Mais les têtes d’œufs n’ont pas fait d’Histoire dans leurs études. Ni de littérature. Ils ont fait des études d’économie sans sociologie. De finance et de commerce sans anthropologie. De mathématiques sans philosophie. Les têtes d’œufs sont des êtres humains inachevés. Pour eux, un voyageur est un consommateur de marchandises. Il doit être mis en file devant des sollicitations marchandes après que sa dignité et sa volonté aient été brisée par un parcours d’approche humiliant. De toute façon, le client ne peut se désintéresser des performances de la société qui le transporte, « à l’heure de la mondialisation et des parts de marchés à gagner pour survivre par la performance, l’innovation et l’agilité, en libérant les énergies » ! Ils doivent être empilés avec soin et gain d’espace, puisqu’il est malheureusement impossible de les suspendre comme les carcasses dans un vrai compartiment frigorifique. Mais ça viendra.

      J’ai connu la période de la séparation du train national en deux entités, l’une pour le train proprement dit, l’autre pour les infrastructures. C’était un ministre communiste qui se chargeait de l’affaire et un communiste qui pris la tête de la société vouée au rail. Sénateur socialiste, je ne votai pourtant rien de tout cela. Puis j’ai voté au Parlement européen contre les « paquets ferroviaires » adoptés à l’unisson par la droite, les EELV et les PS. Cela signifie que l’opération actuelle vient de loin. La privatisation qui arrive est la phase finale d’un long cycle. Elle a été méthodiquement planifiée et conduite avec patience depuis plus de deux décennies. Personne n’est pris par surprise. La seule surprise, c’est que rien n’ait été organisé pour résister ou allumer des contre-feux. Rien de plus que les manifestations dans chaque pays à un jour différent, les délégations ou les rassemblement auxquels j’ai participé de façon solidaire et disciplinée.

      Entre deux décisions bruxelloises il y avait un épisode français de répression des cheminots qui luttaient contre. Avec à chaque épisode les mêmes calomnies, les mêmes bobards sur la « prime charbon » (supprimée depuis 1970), le privilège des vacances des cheminots (un jour de repos compensateur de plus qu’un salarié du privé aux mêmes horaires). Les mêmes omissions, les mêmes mensonges sur la vie réelle des cheminots, sur leurs astreintes, sur leurs responsabilités sous payées et ainsi de suite. Tous les torchons de presse papier et audiovisuelle ont donc recommencé leur sale besogne pour exciter les uns contre les autres. Encore une fois le prétendu « service public de l’info » et ses stars gorgées d’argent et de privilèges vont plaindre les passagers « pris en otages » par les « privilégiés » du rail et ainsi de suite. La même comédie depuis plus de vingt ans. Pendant ce temps, plus les réformes s’appliquaient plus tout allait de mal en pis pour tout le monde, cheminots usagers et finances publiques. Les déficits et les dettes se sont accumulés mais les patrons n’ont jamais été punis de leur bilan, ni les ministres. Au contraire. Plus ils ont détruit, plus ils ont été côtés, plus les « journalistes » à gage ont été payés plus cher.

      Dans tous les pays du monde dévastés par les trouvailles des néolibéraux, on doit recréer des voies de chemin de fer. Des régions renaissent alors grâce au désenclavement et aux emplois ainsi créés. En France, des incapables qui ont tout ruiné vont encore supprimer 9000 km de voies, augmenter le prix des billets et ainsi de suite. Revoilà le vol en réunion qui se reproduit. Avec les mêmes refrains de « modernité », « courage », « réformes » et « lutte contre les privilèges ».

      Jusqu’à l’absurde le plus ridicule comme lorsqu’on lit sur BFM « la SNCF coute 1000 euros à chaque Français même s’il ne prend pas le train ». Outre que c’est faux puisque aucun d’entre vous ne se souvient qu’on lui ait demandé 1000 euros pour la SNCF, la remarque est aussi absurde que celle qui chiffrerait le coût par Français de chaque enfant en classe primaire « même s’il n’a pas d’enfant ». Ces gens là ont oublié jusqu’au souvenir de la définition du service public. Pourtant, certains d’entre eux, les journalistes en particulier, coutent des milliers d’euros à chaque Français. Car les Français paient à leur place, non seulement le prix de leurs mensonges, mais aussi celui des millions d’aide à la presse et les millions de leurs dégrèvements d’impôts sur le revenu ! Sans aucune justification ni utilité sociale.
      Jlm

  • Dessertes TGV : les villes moyennes maintiennent leur niveau de vigilance
    https://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer?pagename=Territoires/Articles/Articles&cid=1250280037332
    https://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/BlobServer?blobkey=id&blobnocache=false&blobwhere=1250
    La France des métropoles

    Cinq maires ont rencontré le 9 novembre la ministre des Transports, Elisabeth Borne, pour partager leurs inquiétudes au sujet de la réduction - encore hypothétique à cette date - des dessertes TGV dans les villes moyennes. « C’est un enjeu qui, toutes étiquettes politiques confondues, nous interpelle car ces points d’arrêts TGV dans nos villes moyennes sont un socle déterminant de leur attractivité économique et au quotidien pour leurs habitants », confie-t-on au sein de l’association Villes de France, à l’initiative de cette délégation d’élus conduite par son vice-président Jean-François Debat.
    Maire de Bourg-en-Bresse (Ain), François Debat souligne la récurrence de la situation, avec déjà depuis plusieurs années des réductions régulières du nombre d’arrêts dans ces villes moyennes. Et craint que la mission Spinetta, du nom de l’ex-PDG d’Air France, Jean-Cyril Spinetta, chargé par le Premier ministre de remettre un rapport sur la transformation réussie du transport ferroviaire (voir notre article du 20 septembre 2017), suggère en janvier prochain d’en supprimer à nouveau.

    #rail #transport #territoire

  • Le gouvernement nomme l’ancien PDG d’Air France pour sauver le ferroviaire
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/le-gouvernement-nomme-l-ancien-pdg-d-air-france-pour-sauver-le-ferroviaire

    Ce sera donc un homme venant du transport aérien, qui a souvent combattu la concurrence inéquitable du TGV subventionné par rapport à l’avion, qui va devoir trouver les clefs du succès du système ferroviaire français. Jean-Cyril Spinetta (74 ans), l’ancien PDG d’Air Inter puis d’Air France et d’Air France-KLM, a été chargé par le gouvernement de mener une réflexion sur «  les conditions d’une transformation réussie du secteur ferroviaire  ».
    […]
    Edouard Philippe a également ouvert la porte à une reprise par l’Etat de la dette du secteur ferroviaire, notamment celle du gestionnaire d’infrastructure SNCF Réseau, qui s’élève à 44,9 milliards d’euros et croît de 3 milliards d’euros par an.
    «  Des décisions collectives ont été prises, elles doivent être assumées collectivement  », a commenté le Premier ministre.

  • Air France-KLM, ce que propose l’ancien PDG pour contrer Emirates, Etihad, Qatar Airways (Spinetta)
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/20140717trib000840363/air-france-klm-ce-que-propose-l-ancien-pdg-pour-contrer-emirates-etihad-qa

    Air France-KLM, ce que propose l’ancien PDG pour contrer Emirates, Etihad, Qatar Airways (Spinetta)

    PARIS AIR FORUM
    Fabrice Gliszczynski | 17/07/2014, 8:57 - 1640 mots
    Lors du Paris Air Forum, le président d’honneur d’Air France-KLM Jean-Cyril Spinetta a tiré à boulets rouges sur les compagnies du Golfe. Il demande notamment à celles-ci de démontrer qu’elles ne sont pas subventionnées. Pour Patrick Gandil, directeur de la DGAC, « ce que font les compagnies du Golfe n’est pas forcément critiquable ».

    Lors du Paris Air Forum, organisé vendredi 11 juillet par La Tribune, Jean-Cyril Spinetta s’est lâché comme peut être il ne l’avait jamais fait en public. A l’occasion du débat sur "la libéralisation est-elle le remède du transport aérien ou le poison", dans lequel il débattait avec le directeur de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), Patrick Gandil, l’ancien PDG d’Air France-KLM, aujourd’hui président d’honneur du groupe aérien français, a sorti l’artillerie lourde pour non seulement dénoncer les conséquences sur le transport aérien européen de la concurrence des compagnies du Golfe qu’il juge déloyale mais aussi pour proposer à Bruxelles une méthode visant à mettre en place des « règles de concurrence équitables ».

    « Les compagnies du Golfe ont déjà gagné la partie »
    Entre l’Europe et les pays du Golfe, « les conditions de cette concurrence n’ont pas encore été définies (....). Il y a eu une véritable hémorragie au détriment des compagnies européennes dans des conditions d’opacité que je déplore »", a-t-il déclaré.

    Pour lui, dans la mesure où la libéralisation des marchés devrait se développer à l’avenir et entrainer le déploiement des transporteurs sur tous les continents, la question fondamentale est de savoir si les compagnies européennes auront « la force financière pour devenir des acteurs économiques présents sur tous les marchés mondiaux ».

    « C’est un enjeu majeur et aujourd’hui je répondrai de manière dubitative à cette question (...). car les compagnies du Golfe ont déjà gagné la partie. 23 ou 24 des pays de l’Union européenne ont déjà signé des accords de ciel ouvert (permettant des services illimités entre ces pays et leur pays d’origine, ndlr) et un certain nombre d’entre eux ont concédé des droits de 5ème liberté (possibilité pour les compagnies non-européennes d’effectuer des vols entre l’Europe et des pays tiers autres que le pays d’origine de ces transporteurs, ndlr) ». Aujourd’hui, seules la France et l’Allemagne continuent de résister.

  • Geneviève Fioraso : Le Medef et le gouvernement prêts au « copilotage » des formations, Interviews
    http://www.lesechos.fr/economie-politique/france/interview/0203170722672-genevieve-fioraso-le-medef-et-le-gouvernement-prets-au-copilo

    Après avoir voulu faire entrer davantage l’entreprise à l’école, le gouvernement cherche à faire de même à l’université. Jean-Marc Ayrault et le ministre de l’Education, Vincent Peillon, avaient placé, le 18 octobre, l’ancien patron d’Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta, à la tête du Conseil national éducation-économie (CNEE). La ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, installe ce matin le comité Sup’emploi. Il sera coprésidé par deux chefs d’entreprise, Françoise Gri et Henri Lachmann.

    #libéralisme_économique #privatisation_du_savoir #indépenance_des_universités #trahison

  • FaceNuke | les femmes et les hommes du nucléaire
    http://greenpeace.fr/facenuke/#

    Une cartographie ?

    Cette carte offre une vision du réseau social du secteur de l’énergie en France.

    Il s’agit d’un outil qui donne à voir les interactions entre les hommes et les femmes qui font ce secteur aujourd’hui. Quelle la taille et l’ampleur des réseaux (connus et visibles) de l’ex patronne d’Areva, Anne Lauvergeon, du Président et candidat Nicolas Sarkozy, d’un grand patron professionnel Jean-Cyril Spinetta, d’un expert médiatique comme Elie Cohen, etc ? Mais aussi qui sont les personnes de l’ombre, au pouvoir immense ? Qui sont les « passerelles » entre entreprises, entre groupes industriels et partis politiques, entre groupes, partis et associations ?

    Sur cette carte, les points représentent ces personnalités. Ils sont disposés en fonction de deux facteurs :

    les connections qui lient ces personnalités entre elles : participation à un même conseil d’administration d’une entreprise, adhésion à un même parti politique, passage par la même grande école, etc.
    et la place que chaque personnalité occupe dans le système : cette influence est fonction du nombre de connections qu’une personne entretient avec d’autres et de la densité de chacune de ses connections.