person:jean-françois laé

  • Règlements de compte courant | Jean-François Laé & Numa Murard (La Vie des idées)
    http://www.laviedesidees.fr/Reglements-de-compte-courant.html

    À quoi ressemble une vie humaine vue d’un guichet de banque ? Les règles à géométrie variable de l’institution bancaire font que la morale de l’argent n’est pas la même pour tous. Et l’argent, qui traverse les frontières sociales, les renforce aussi, infligeant aux moins riches les humiliations des fins de mois difficiles au nom de « l’autonomie ». (...) Source : La Vie des idées

  • Retour sur enquête : ethnographie d’une ville ouvrière, Elbeuf 1980-2010 (Vacarme)
    http://www.vacarme.org/article2082.html

    Trente ans après avoir conduit une enquête ethnographique à Elbeuf en Seine-Maritime, les sociologues Jean-François Laé et Numa Murard sont retournés à la rencontre des anciens habitants. Mais la cité d’alors a été détruite. Il n’y a plus de traces. Munis d’une seule photographie de l’époque, ils ont arpenté les quartiers populaires de la ville, suivi les traces du passé, recueilli des paroles de ceux qui étaient leurs pilotes, leurs informateurs. Avec une question banale : « comment vous êtes-vous sorti de ce relogement en 1984, qu’est-ce qui s’est passé depuis ? » Extraits de leur journal de terrain. (...) Source : Vacarme

  • Un très bon livre qui vient de sortir et qui me réconcilie avec la sociologie (et ce n’était pas chose facile).
    Numa Murard et Jean-François Laé reviennent sur une enquête faite, au début des années 80, dans une cité de transit de la ville d’Elbeuf. Enquête qui donna lieu à la publication d’un livre L’argent des pauvres, la vie quotidienne en cité de transit.
    À la lumière de ce travail, ils retournent sur les lieux et essayent de retrouver les gens, 30 ans après. Loin de tomber dans des postures et des interprétations sociologisantes ou jargonantes, ce travail respire la sincérité... Très intéressant :
     

    En ce début du XXIe siècle, non seulement l’État providence met en route une machine à produire des je-raconte-ma-vie-pour-obtenir-une-aide , non seulement la justice des mineurs ressemble à un service d’urgence de l’hôpital, mais la dispersion de la pauvreté sur de nombreux territoires a désorienté tous les professionnels du social qui ne savent plus à quel saint se vouer, à moins de considérer leur programme comme celui du repérage de l’insupportable. Graduellement et en douceur, les pauvres ont quittés l’horizon mental des hommes politiques, journalistes, chercheurs, intellectuels, et cela au moment où, en raison d’une crise économique éternelle, le retrait des services publics et l’affaiblissement de la protection sociale semble aller de soi. C’est comme si le chômage et la précarité qui pèsent sur les classes moyennes, touchant toutes les catégories de salariés, rendaient invisibles ceux qui sont déjà tombés dans la trappe ; sauf à réapparaître sous le signe du fait divers. La désindustrialisation des villes ouvrières a pourtant eu des effets, que nous n’avons pas fini de ressentir.

    Extrait :
    http://www.vacarme.org/article2082.html
    http://www.vacarme.org/article2119.html

    Documentaire sonore :
    http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-10-11-retour-sur-14-retour-sur-enquete-ethnogra
    http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-10-11-retour-sur-24-retour-sur-enquete-ethnogra

    #sociologie, #livre