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  • MENSONGES LACANIENS, par JACQUES VAN RILLAER | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/jean-louis-racca/blog/290212/mensonges-lacaniens-par-jacques-van-rillaer

    « Notre pratique est une escroquerie : bluffer, faire ciller les gens, les éblouir avec des mots qui sont du chiqué, c’est quand même ce qu’on appelle d’habitude du chiqué — à savoir ce que Joyce désignait par ces mots plus ou moins gonflés — d’où nous vient tout le mal. »

    Jacques Lacan, 26 février 1977 [1]

    Le fondement essentiel des pratiques de ceux qui se nomment « psychanalystes » sont des textes de Freud et de quelques disciples. Il est donc crucial de connaître le degré de fiabilité des affirmations contenues dans ces publications. Des milliers de personnes croient que Freud, Bettelheim ou Lacan sont des savants parfaitement intègres, qui ont observé méthodiquement des faits, qu’ils ont ensuite mis par écrit sans les déformer. Ces personnes ignorent ou refusent d’admettre les inévitables processus de distorsion du traitement des informations et la pratique du mensonge chez une large proportion des êtres humains, y compris chez les hommes de science.

    DES MENSONGES DÈS LE DÉPART DU FREUDISME

    Le voile sur les mensonges de Freud a commencé à être levé par son disciple Ernest Jones. Dans sa célèbre biographie, Jones signale que le traitement d’Anna O., le cas princeps de la psychanalyse, ne s’était pas terminé comme c’est écrit dans les Etudes sur l’hystérie. Alors qu’on y lisait qu’Anna O. avait été délivrée de tous ses symptômes, Jones signalait qu’après un an et demi de « cure par la parole » la malade avait dû être placée dans un institut psychiatrique. Il ajoutait : « Un an après qu’il eût cessé de la soigner, Breuer confia à Freud qu’elle était tout à fait détraquée, et qu’il lui souhaitait de mourir et d’être ainsi délivrée de ses souffrances [2] ».

    D’autres révélations ont également été faites par des disciples. Ainsi Oskar Pfister, pasteur suisse devenu analyste freudien, a confié à Henri Ellenberger, qui avait fait une analyse didactique sous sa direction, que l’ouvrage de Jones contenait des « légendes », notamment la légende que Freud aurait été constamment attaqué de façon malhonnête [3].

    C’est sans doute Ellenberger, le plus célèbre des historiens de la psychiatrie, qui a porté des coups décisifs aux légendes relatives à l’intégrité scientifique de Freud. Chargé du cours d’histoire de la psychiatrie à la Fondation Menninger (Etats-Unis), il s’est donné la peine de faire une enquête sur le cas d’Anna O qui lui fit découvrir son dossier médical dans la clinique suisse où elle avait été placée, faute d’être aidée par la psychanalyse. On y lisait que la patiente — dont Freud a écrit à plusieurs reprises qu’elle avait été guérie detous ses symptômes [4] — présentait nettement plus de troubles après le traitement qu’avant et qu’elle était même devenue morphinomane durant la cure. Ellenberger a publié ces faits en 1972 [5] et y a consacré quelques pages dans l’édition française de sa monumentale histoire de la psychothérapie [6]. Il a également montré que Freud avait beaucoup plagié et était beaucoup moins original que le grand public ne le croit.
    Peu après, Frank Cioffi a publié l’article « Freud était-il un menteur ? » [7]. Rapprochant simplement des textes de 1896 et de 1924, il montrait que Freud avait menti sur un point capital de sa doctrine. En 1896, Freud écrivait que l’hystérie de toutes ses patientes sans exception s’expliquait par « des séductions subies dans la première enfance ». Il ajoutait : « Les malades ne racontent jamais ces histoires spontanément. On ne réussit à réveiller la trace psychique de l’événement sexuel précoce que sous la pression la plus énergique du procédé analyseur et contre une résistance énorme, aussi faut-il leur arracher le souvenir morceau par morceau. […] Dans la plupart des cas, les souvenirs n’étaient retrouvés qu’après plus de cent heures de travail [8] ». A partir des années 1910, Freud a raconté qu’il avait été trompé par ses patientes, qui lui racontaient spontanément des histoires d’inceste qu’il avait pris naïvement, à l’époque, pour des récits d’événements réels. Freud dit avoir compris ensuite qu’il s’agissait seulement de fantasmes produits par les désirs œdipiens. Il n’a jamais reconnu qu’il avait conditionné ses patientes à inventer ce qui était conforme à sa théorie.

    Par la suite, des historiens du freudisme, à mesure que des archives se publiaient, ont découvert de plus en plus de mensonges et de légendes. Les ouvrages de Crews, Bénesteau, Borch-Jacobsen et Shamdasani, parmi bien d’autres, montrent l’ampleur des mystifications [9].

    Aux mensonges de Freud s’ajoutent ceux de disciples célèbres, à telle enseigne que Cioffi, trente ans après son célèbre article, conclut le bilan des tromperies de Freud et de freudiens par ces mots : « Le mouvement psychanalytique dans son ensemble est l’un des mouvements intellectuels les plus corrompus de l’Histoire [10] ». On pourrait évoquer par exemple les impostures de Bruno Bettelheim [11] ou le Journal d’une adolescente, que Hermina Hug-Hellmut — la première analyste d’enfants — , publia comme le récit d’une adolescente alors qu’elle l’avait entièrement inventé [12]. Nous nous limitons ici aux cas de Jacques Lacan et de son beau-fils Jacques-Alain Miller, son héritier au sens matériel et figuré du terme.

    POURQUOI AVOIR CRÉÉ L’ÉCOLE FREUDIENNE DE PARIS ?

    En 1962, au moment de choisir des études universitaires, la lecture d’ouvrages vantant les prodigieuses victoires de la psychanalyse m’ont incité à opter pour la psychologie [13] . Dès ma 2e année d’études, je me suis adressé à la Société Belge de Psychanalyse, affiliée à l’International Psychoanalytical Association (IPA), pour entamer une didactique freudienne. La présidente m’a répondu qu’il fallait être diplômé médecin ou psychologue avant de pouvoir commencer ce type d’analyse. L’année suivante, j’apprenais par Jacques Schotte, professeur de mon université, qu’il allait fonder, avec quatre autres psychanalystes, l’Ecole belge de psychanalyse (EBP), qui se rattacherait à l’Ecole freudienne de Paris (EFP), que venait de créer Jacques Lacan. Il m’expliqua que, dans l’association lacanienne, les règles étaient moins « obsessionnelles » [14] que dans la corporation « annafreudienne ». En effet, la porte était grande ouverte aux étudiants en psychologie, aux philosophes, aux théologiens, aux prêtres qui quittaient l’Eglise, etc. Je pus ainsi commencer une analyse didactique dès ma 3e année de psychologie, chez Winfried Huber, qui avait effectué la sienne à Paris, chez Juliette Favez-Boutonnier. Celle-ci avait été analysée par René Laforgue, qui l’avait été par Eugénie Sokolnika, qui l’avait été par Freud. J’évoque cette « filiation » parce que, selon la doctrine freudienne, le pouvoir d’être analyste se transmet de la même façon que le pouvoir d’être prêtre catholique : le sacrement autorisant la pratique sacrée est conféré par quelqu’un qui a lui-même reçu cette grâce au terme d’une lignée qui remonte jusqu’au Christ.

    Pendant les quatorze années de mon adhésion à l’EBP, je n’ai jamais entendu parler de lavéritable raison pour laquelle Lacan avait fondé l’EFP en 1964. Le lecteur qui douterait de cette ignorance peut lire d’un bout à l’autre les 420 pages de mon livre Les illusions de la psychanalyse, publié en 1981. La raison essentielle de la création de l’EFP n’y apparaît nulle part, malgré d’abondantes critiques de Lacan. Ce n’est qu’en 1985 que j’en ai été informé par la lecture du livre de François Perrier Voyages extraordinaires en Translacanie [15] . Dans l’EBP, il s’agissait d’une information qui avait été soigneusement dissimulée. Dans l’EFP, elle avait été progressivement occultée. Voici les faits.

    Au début des années 50, les autorités de la Société Française de Psychanalyse (SFP) ont constaté que Lacan menait un nombre considérable d’analyses didactiques. Elles ont également appris que la durée des séances était largement inférieure à la durée réglementaire de 45 minutes. Pire : cette durée diminuait d’année en année pour ne plus être que de quelques minutes. Les autorités psychanalytiques internationales ont alors mené plusieurs enquêtes sur la durée des séances chez Lacan. A partir de 1953, les dirigeants de l’IPA ont, à plusieurs reprises, rappelé Lacan à l’ordre. Chaque fois, il y avait « promesses de Lacan, non tenues, bien sûr, puis colères, amabilités, injures, rapprochements, ruptures » [16] . En juillet 1963, après dix années de mises en garde répétées, l’IPA retirait définitivement à Lacan le titre de didacticien. Le document, intitulé la « Directive de Stockholm » (du nom du congrès où cette décision fut prise), précisait : « Le Dr. Lacan n’est plus désormais reconnu comme analyste didacticien. Cette notification devra être effective le 31 novembre 1963 au plus tard. Tous les candidats en formation avec le Dr. Lacan sont priés d’informer la Commission des études s’ils désirent ou non poursuivre leur formation, étant entendu qu’il sera exigé d’eux une tranche supplémentaire d’analyse didactique avec un analyste agréé par la Commission des études. Cette notification devra être effective le 31 décembre 1963 au plus tard [17] ».

    Soulignons que Lacan gardait le titre de « psychanalyste » de la SFP et de l’IPA. Il pouvait continuer à analyser des patients, il pouvait même continuer ses cours et séminaires, mais il fulminait et préparait sa riposte : la création de sa propre Ecole de psychanalyse.

    « L’EXCOMMUNICATION MAJEURE »

    Le 20 novembre, devant l’amphithéâtre bondé de l’hôpital Ste-Anne, Lacan tenait un Séminaire au cours duquel il allait se dire victime d’une excommunication comparable à celle infligée par les autorités rabbiniques à Baruch Spinoza :

    « Mon enseignement, désigné comme tel, subit, de la part d’un organisme qui s’appelle le Comité exécutif d’une organisation internationale qui s’appelle l’International Psychoanalytical Association, une censure qui n’est point ordinaire, puisqu’il ne s’agit de rien de moins que de proscrire cet enseignement — qui doit être considéré comme nul, en tout ce qui peut en venir quant à l’habilitation d’un psychanalyste, et de faire de cette proscription la condition de l’affiliation internationale de la société psychanalytique à laquelle j’appartiens.

    Cela encore n’est pas suffisant. Il est formulé que cette affiliation ne sera acceptée que si l’on donne des garanties pour que, à jamais, mon enseignement ne puisse, par cette société, rentrer en activité pour la formation des analystes.

    Il s’agit donc là de quelque chose qui est proprement comparable à ce qu’on appelle en d’autres lieux l’excommunication majeure. Encore celle-ci, dans les lieux où ce terme est employé, n’est-elle jamais prononcée sans possibilité de retour.

    Elle n’existe sous cette forme que dans une communauté religieuse désignée par le terme indicatif, symbolique, de la synagogue, et c’est proprement ce dont Spinoza fut l’objet. Le 27 juillet 1656 d’abord — singulier bicentenaire puisqu’il correspond à celui de Freud — Spinoza fut l’objet du kherem, excommunication qui répond bien à l’excommunication majeure, puis il attendit quelque temps pour être l’objet du chammata, lequel consiste à y ajouter cette condition de l’impossibilité d’un retour.

    Je ne suis pas en train de dire — mais ce ne serait pas impossible — que la communauté psychanalytique est une Église. Cependant, incontestablement, la question surgit de savoir ce qui en elle peut bien faire ici écho à une pratique religieuse [18] ».

    Sept mois plus tard, le 21 juin 1964, c’est le grand coup de théâtre autocratique. Lacan proclame dans son séminaire la création de sa propre société de psychanalyse en ces termes :

    « Je fonde — aussi seul que je l’ai toujours été dans ma relation à la cause psychanalytique — l’Ecole Française de Psychanalyse, dont j’assurerai, pour les quatre ans à venir dont rien dans le présent ne m’interdit de répondre, personnellement la direction [19] ».

    Lacan préfèrera peu après le nom « Ecole Freudienne de Paris ». Il la présidera jusqu’à sa dissolution, par lui-même, en 1980, peu avant sa mort. Inutile d’insister sur le fait qu’il ne mit plus aucun frein à sa frénésie du commerce des didactiques, recevant jusqu’à 80 analysants par jour [20]. Ceux-ci étaient complices. Comme le note François Roustang, ancien jésuite devenu pour un temps analyste lacanien : « Devenir analyste, reconnu par Lacan, était une manière de titre de noblesse, qui ouvrait à la possibilité de se faire une clientèle. Sans lui, nombre d’entre nous n’auraient jamais accédé à ce statut et n’auraient pas eu les moyens d’en vivre. Après avoir donné l’existence à beaucoup, l’analyse devenait le moyen de leur subsistance [21] ». Jean-Guy Godin, qui restera toujours fidèle au gourou, ne dit pas autre chose : « Pour chacun de nous, Lacan était une société, une société par actions dont nous détenions chacun une part ; d’autant que, dans ce début des années soixante-dix, sa cote ne cessait de monter [22] ». Perrier, un des premiers lieutenants de Lacan, écrit : « Il était parfaitement conscient du pouvoir de son nom, de ce que signifiait, pour les gens, de dire : “Je suis sur le divan de Lacan.” D’ailleurs, les séances dites courtes consistaient en un véritable compostage : le sourire et la poignée de main du maître. [23] »

    Durant ma formation à l’EBP, je n’ai entendu parler qu’une seule fois des « séances courtes ». C’était à l’occasion du séminaire d’Alphonse De Waelhens sur le texte « Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse ». Lacan y justifie son innovation en disant qu’elle rejoint la technique zen, qu’elle « déconcerte la résistance du patient », qu’elle « brise le discours pour accoucher la parole [24] ». Dans Ecrits, où ce texte de 1953 est réédité, Lacan a ajouté cette note en bas de page : « Pierre de rebut ou pierre d’angle, notre fort est de n’avoir pas cédé sur ce point (1966) ». De Waelhens était passé rapidement sur ce passage, se contentant de dire que cette technique n’était pas en usage en Belgique. Il n’avait pas relevé la note infrapaginale. Il n’avait pas dit — ce que lui devait savoir — que les séances courtes étaient la « pierre » sur laquelle Lacan « n’avait pas cédé », la pierre sur laquelle est édifiée l’EFP et, secondairement, l’EBP à laquelle nous appartenions.

    UNE ÉCOLE FREUDIENNE « OUVERTE »

    En fondant sa propre école, Lacan s’octroyait le moyen de continuer une pratique extrêmement lucrative, mais il allait en outre prendre dans ses filets ce qu’on appelle psychanalyse en France. En effet, tandis que les autres sociétés freudiennes exigeaient généralement une formation de psychologue ou de médecin avant d’entamer la formation analytique, Lacan ouvrait les bras à tout qui se voulait psychanalyste. Il se montrait particulièrement séducteur à l’endroit des philosophes, des mathématiciens et des agrégés de droit [25]. La distinction entre analyse didactique et analyse thérapeutique était abrogée. Sous prétexte de balayer la bureaucratie « ipéiste », la hiérarchie autoritaire et les règles rigides, Lacan déclarait qu’il n’était plus nécessaire d’être psychanalyste, ni même en analyse, pour pouvoir s’inscrire au titre de membre de son Ecole. Simplement il distinguait trois types de membres : les « analystes de l’Ecole » (AE), reconnus par un jury d’agrément, les « analystes membres de l’Ecole » (AME), garantis par l’Ecole, et les « analystes praticiens » (AP), qui s’autorisent d’eux-mêmes [26].

    Jean Clavreul, fidèle lieutenant de Lacan jusqu’à la mort (celle de Lacan et la sienne), a bien décrit comment ce procédé a fait exploser le nombre de lacaniens : « Le prestige de l’Ecole freudienne fut tel qu’il y eut de plus en plus d’adhésions, à tel point que les demandes d’adhésion devinrent aussi importantes que le nombre d’adhérents, plus de six cents à ce moment-là. Cela était dû au fait que Lacan ne prononçait jamais d’exclusion. Pendant quinze années, l’Ecole freudienne n’a jamais exclu personne[27] ». En France,psychanalyse est alors devenu davantage synonyme de lacanisme que de freudisme(orthodoxe) [28]. Lacan était un champion du marketing psy.

    Trois ans plus tard, Lacan sera poussé par ses camarades à formuler des règles plus strictes pour la reconnaissance du titre d’analyste de son Ecole (la « passe »), mais le « Freud français » aura réussi à noyer les analystes affiliés à l’IPA sous le nombre des siens. Son « ouverture » aux philosophes et aux lettrés lui aura permis de noyauter tous les médias et les hautes sphères du pouvoir [29]. Son beau-fils « jouit » encore pleinement de ce pouvoir.

    LA DISSIMULATION CONTINUE

    A ma connaissance, il n’y a aucun écrit de Lacan qui mentionne la véritable raison du refus par l’IPA de continuer à agréer ses didactiques au-delà de 1963. La majorité de ses disciples ont dissimulé autant que lui ce motif et donc la véritable raison de la création de l’EFP. Ainsi Jacques-Alain Miller écrit-il en 2011 dans Vie de Lacan : « Il [Lacan] n’a pas tellement pâli de la rétorsion de l’Autre. Oui, bien sûr, une Association internationale alors basée à Chicago l’a persécuté, chassé — ou plutôt a voulu l’émasculer comme analyste, en lui interdisant de former des gens. N’en faisons pas toute une histoire. En définitive, elle pouvait peu, sinon aider au rinforzando de la calomnie. Lacan, de son côté, avait de la ressource, ne se laissa pas intimider, et manœuvra comme un chef. C’est alors que je l’ai connu, janvier 1964, et je fus le témoin direct, et aussi l’un des instruments, de sa brillante contre-offensive. Il triompha en France, au prix d’y rester enfermé, car coupé du milieu international [30] ».

    Elisabeth Roudinesco, qui détient le pouvoir d’informer les lecteurs du journal Le Mondedes matières psy, évoque le véritable motif, mais en l’édulcorant et en minimisant son importance. Dans Pourquoi la psychanalyse ?, elle écrit que la scission de 1963 se produisit « lorsque Lacan ne fut pas accepté comme didacticien dans les rangs de l’IPA du fait de son refus de se soumettre aux règles en vigueur concernant la durée des séances et la formation des analystes. Lacan refusait, en effet, de se plier à l’impératif de la séance de cinquante-cinq minutes et proposait de l’interrompre par des ponctuations significatives donnant un sens à la parole du patient. [...] Par ailleurs — et c’est sans doute la raison profonde de cette rupture —, Lacan restaurait, par son enseignement et par son style, la figure freudienne du maître socratique à une époque où celle-ci était jugée néfaste par l’IPA [31] » (souligné par J.V.R.)

    LE POUVOIR CURATIF DES CURES FREUDIENNES ET LACANIENNES

    Depuis longtemps, la médiocrité des résultats que Freud obtenait par ses traitements est connue et bien documentée [32]. Ceci n’empêche nullement les frères Miller d’affirmer que Freud guérissait sans difficulté, comme par magie. Ils affirment ce fait, mais l’expliquent de façon tout à fait différente.

    Jacques-Alain donne une explication freudienne classique : « Au départ, les cures analytiques avaient des résultats rapides et spectaculaires. Il suffisait de livrer à un patient la clé de l’Œdipe, c’était si révolutionnaire que cela le métamorphosait. Au fur et à mesure, la nouveauté se dissipait, les cures devenaient plus longues, plus complexes [33] ». Autrement dit : si les cures sont devenues si longues, voire interminables, c’est parce que tout le monde parle désormais du complexe d’Œdipe.

    Gérard, lui, avance une explication typiquement lacanienne : « L’aliénation du sujet à la chaîne signifiante, c’est ce que la psychanalyse naissante avait mis au jour. Qu’est-ce que l’âge d’or de la découverte freudienne, sinon ce temps béni des dieux où les symptômes analysés cédaient comme par miracle ? Lecture émerveillée des premiers textes de Freud... La psychanalyse dévoilait le lien du sujet au langage, témoignait de l’emprise du signifiant sur le corps, réussissait à annuler la souffrance par la parole. [34] » Autrement dit : si les cures sont devenues si longues, c’est parce que tout le monde sait que le symptôme est langage et que sa disparition tient en une analyse de Signifiants.

    Lacan a été pour le moins discret sur les effets de ses propres cures. Il s’est toujours plu à affirmer que la psychanalyse n’est pas une psychothérapie. Ainsi dans sa célèbre interview à la télévision, il déclare : « La psychothérapie, quelle qu’elle soit, tourne court, non qu’elle n’exerce pas quelque bien, mais qui ramène au pire [35] ». Même discours lors de l’ouverture de la section clinique de l’université Paris VIII : « La psychothérapie ramène au pire... Ce n’est pas la peine de thérapier [sic] le psychique. Freud aussi pensait ça. Il pensait qu’il ne fallait pas se presser de guérir [36] ». Les témoignages d’anciens lacanienssont accablants. Perrier par exemple écrit : « J’aurais aimé que Lacan publiât ses chiffres : c’est fou ce qu’on se suicidait chez lui ! Pour sa part, il avait horriblement peur de la mort. Une anecdote est restée célèbre : il avait foutu à la porte Diatkine, parce que ce dernier fantasmait sur la mort. Ça aussi, c’est très grave. Si Lacan a tué tout son monde, c’est parce que seul le cheminement de la pensée l’intéressait. Les êtres humains, il s’en foutait. Et la séduction qu’il exerçait sur eux dépouillait ses malades et ses clients de toute capacité d’autodéfense, ou peu s’en faut [37] ».

    Freud a toujours écrit que la psychanalyse n’était pas en mesure de traiter les psychoses, qu’il appelait « névroses narcissiques » [38]. Dans les années 1920, il a essayé de traiter un adolescent psychotique, Carl Liebmann, qu’il a qualifié de « paranoïaque super-intelligent » et pour lequel, écrit-il, il s’est « donné beaucoup de mal ». Il en parle dans sa correspondance avec Ferenczi [39], mais n’a jamais rien publié à ce sujet et pour cause : il n’a obtenu aucun résultat positif. Aujourd’hui des lacaniens prétendent, grâce à Lacan, faire mieux que Freud : ils affirment que l’autisme est une « psychose », qu’il leur revient de « traiter », et qu’il est de leur devoir de « combattre les thérapies cognitivo-comportementales » [40]. On attend toujours la publication d’études empiriquement validées.

    DE QUELQUES AUTRES MENSONGES

    Lacan s’est illustré par d’autres formes de tromperie, notamment le plagiat. Par exemple, il a repris à Henri Wallon — sans le citer — la description du stade du miroir. René Zazzo, parmi d’autres, a dénoncé cette malhonnêteté [41], ce qui n’empêche pas nombre delacaniens et d’autres d’enseigner qu’il s’agit d’une « découverte » de Lacan.

    J.-A. Miller s’est fait une spécialité des fausses citations pour diaboliser les TCC et spécialement Skinner. Nous avons déjà eu l’occasion de montrer comment il a utilisé la formule d’un journaliste « We Can’t Afford Freedom » (Nous ne pouvons nous payer le luxe d’être libre) placée sur la couverture d’un numéro du Time où il était question de Skinner, pour en faire une citation exprimant des intentions qui n’étaient absolument pas celles du célèbre professeur de Harvard [42]. Dans son récent « Lacan quotidien » (25-01-2012), on peut lire une autre citation attribuée à Skinner (« Je n’ai poursuivi dans ma vie qu’une idée — une véritable idée fixe. Le mot “contrôle” l’exprime », etc.) qui est en réalité le propos d’un personnage du roman de Skinner Walden Two. C’est comme si attribuait à Camus des phrases d’un personnage de son Caligula. Chacun jugera du niveau éthique et épistémologique du procédé.

    Peut-être le mensonge le plus nuisible de Lacan aura été de faire croire que sa logomachie recelait un sens profond, que seule une longue initiation permettait de comprendre. Cette « imposture intellectuelle » — pour reprendre le titre du célèbre ouvrage de Sokal et Bricmont — a égaré des milliers de personnes dans des exégèses ad infinitum et les a détournés d’activités réellement thérapeutiques. La tradition du mensonge, inaugurée par Freud, est plus que jamais vivante dans le lacanisme.

    ANNEXE : L’ÉTHIQUE DE LACAN SELON JACQUES-ALAIN MILLER

    Extraits de : Vie de Lacan écrite à l’intention de l’opinion éclairée.
    Ed. Navarin, 2001, 24 p.

    « Par beaucoup de traits, et même par un trait essentiel, Lacan n’était pas et ne se croyait pas un homme de bien. “Je n’ai pas de bonnes intentions”, dit-il une fois à son séminaire, moquant les préjugés de ceux qui pensent bien » (p. 12).

    « Il est clair que Lacan voulut être une exception, et s’assumait comme tel. [...] Il évoquait sa vie, écoutez bien, comme “une vie passée à vouloir être Autre malgré la loi” » (p. 15).

    « Que veut dire ce “malgré la loi”, à le prendre au sérieux ? Lacan s’avoue fièrement transgresseur, et joue au délinquant, au vaurien, au voyou. [...] Lacan est en effet quelqu’un qui bravait la loi, et dans les plus petites choses. » (p. 16)

    « Certains se plaisent à lui prêter des passions basses, qui sont, j’en jurerais, les leurs : fortune, notoriété, pouvoir. Mais tout cela va de soi pour l’homme de désir, ce sont des moyens de son désir, ce n’est pas son désir. Lacan incarnait au contraire ce qu’il y a d’énigmatique, de peu rassurant, voire d’inhumain dans le désir » (p. 19).

    « “Tâcher toujours plutôt à changer mes désirs que l’ordre du monde”, la belle maxime cartésienne qui résume tout ce qui est sagesse antique et moderne, n’était pas pour Lacan. Il était du parti contraire. Il entendait, lui, changer autour de lui le train des choses, leur train-train, et avec une obstination, une persévérance, une constance, qui faisait mon admiration » (p. 20).

    « Les anecdotes lacaniennes sont toutes vraies, même celles qui sont fausses, car, en saine doctrine, la vérité se distingue de l’exactitude, et elle a structure de fiction. Tout ce qui court sur le personnage de Lacan, de vu, d’entendu, ou de forgé, inventé, ou simplement de mal entendu, qui le diffame ou qui l’encense, converge à peindre l’homme de désir, et même de pulsion, qu’il était. » (p. 21).

    #psychose #escroquerie #lacan #psychanalyse

    • PSYCHANERIES
      https://sporenda.wordpress.com/2018/02/05/psychaneries

      On ne sait par où commencer tant ce psychanalyste accumule les non-sens et les absurdités. D’abord, affirmer que la pédophilie était quasi-inexistante lorsque l’ordre patriarcal était incontesté est évidemment massivement contrefactuel historiquement. Doit-on rappeler qu’en Angleterre par exemple, les bordels d’enfants des deux sexes étaient parfaitement légaux et nombreux à l’époque victorienne ? Qu’il était coutumier que les maîtres violent leurs très jeunes servantes ? Qu’un grand nombre des patientes de Freud avaient subi des incestes et des viols pédophiles (ce que Freud a décidé de dissimuler par souci de sa carrière et de protection de l’ordre patriarcal) ?

      Et il y a l’affirmation hallucinée que c’est la mort du roi-père (belge) qui signe la multiplication des Dutroux. Moralité : pour éliminer la pédophilie, restaurons la monarchie. Face à de telles bouffées délirantes, on serait tenté-e de conseiller à van Meerbeck d’aller consulter de toute urgence.

      Mais le paralogisme culminant de van Meerbeck, c’est lorsqu’il pose que l’inceste des mères est la partie invisible de l’iceberg : si l’inceste maternel est visible nulle part, c’est justement la preuve qu’il est partout. Par contre, si les cas d’incestes par père ou beau-pères sont majoritairement écrasants dans les cours d’assises et les médias, c’est en fait parce qu’ils n’existent (presque) pas.

      Ne vous y trompez pas : cette mise en accusation constante des mères par la psychanalyse, décrites comme fusionnelles au point d’être vampiriques et immanquablement incestueuses, c’est une opération de détournement d’attention et d’inversion de responsabilité qui vise à exonérer et protéger les pères incestueux : on agite le chiffon rouge d’incestes maternels imaginaires pour cacher la réalité factuellement constatable des nombreux incestes paternels (4 millions de personnes ont été victimes d’inceste en France selon un article de l’Express).

      Séparer la mère des enfants, et les faire passer du côté du père, c’est l’objectif primordial de la psychanalyse. En faisant de la mère une ogresse dont il faut à tout prix éloigner les enfants pour les soustraire à son amour dévorateur–noble tache « civilisatrice » qui est l’apanage du père–la psychanalyse vise à les « groomer » pour les préparer à devenir de bons petits soldats de l’ordre patriarcal ; soumission impossible si les enfants restent identifiés à leur mère, et aux valeurs dites féminines d’empathie, de coopération, de care et de souci du bien collectif dont la (bonne) maternité est porteuse.

      Notez aussi que séparer la mère des enfants et l’empêcher ainsi de les protéger présente l’avantage de faciliter l’accès sexuel des pères incestueux et des pédophiles aux enfants. Et que, dans l’ordre masculin d’inversion des valeurs, quand un meurtrier tue sa femme, c’est de l’amour et il doit être excusé. Mais quand une femme aime et protège ses enfants, (et pourrait fâcheusement s’interposer entre eux et les prédateurs sexuels), c’est de l’inceste, et elle est salie et stigmatisée.

      Stigmatiser la mère « incestueuse » largement imaginaire pour escamoter la réalité de l’inceste paternel tout en facilitant l’accès des prédateurs sexuels aux enfants en les soustrayant à la protection maternelle : coup double–le patriarcat est vraiment très fort.

  • C’est maintenant Singapour qui se propose d’accueillir les 629 passagers de l’Aquarius. Dès leur arrivée, les migrants se verront remettre un kit de bienvenue dans lequel figure un mini-ventilateur équipé d’un port USB à brancher sur son ordinateur. Cependant, Le président de l’exécutif de Corse, Gilles Simeoni et le président de l’Assemblée, Jean-Guy Talamoni envisagent de dénucléariser la Corse, un gadget à l’apparence anodine... qui ne l’est peut-être pas selon les spécialistes du piratage informatique.
    #de_la_dyslexie_créative

  • #Comptes_de_campagne : la grande misère de la commission nationale des comptes de campagne et des #financements_politiques (#CNCCFP )
    https://www.franceculture.fr/politique/comptes-de-campagne-la-grande-misere-de-la-commission

    Jean-Guy de Chalvron a été chargé d’examiner les comptes de la campagne présidentielle de Jean-Luc #Mélenchon. Il dénonce le manque de moyens de la commission et dénonce un travail "fantaisiste".

    […] Sur tous ces points, le président de la commission des comptes de campagne, François Logerot, nous a fait part des commentaires suivants :

    Sur un éventuel conflit avec la commission : il n’y a pas eu de "désaccord avec le président de la commission". Simplement, il a été indiqué à l’équipe de M de Chalvron les points sur lesquels la commission, après discussion, ne soutenait pas ses propositions, parce qu’elles n’étaient pas convenablement argumentées, ou étaient contraires à la jurisprudence ou aux positions de la commission à l’égard des comptes d’autres candidats, voire étrangères à sa compétence.
    Sur le fait que M de Chalvron ait été arbitrairement affecté à l’examen des comptes de M Melenchon : l’ex-rapporteur pouvait parfaitement le refuser, explique François Logerot.
    Sur le fait que l’équipe était seule pendant les mois d’été : le chargé de mission de la filière n’a pris que deux semaines de congés, la chargée de mission adjointe membre de l’équipe était présente en permanence, le chef du service du contrôle était présent jusqu’au 9 août, date à laquelle le secrétaire général était de retour de congé.
    Sur un refus par les services de la commission de demander des renseignements à Infogreffe au prétexte que « c’était trop cher » : il n’existe nulle trace d’un tel refus. Une autre équipe de rapporteurs y a eu recours et a évidemment obtenu satisfaction.
    Sur le fait que la commission a rejeté une somme inférieure à celle qu’il prescrivait : le montant de réformation proposé par l’équipe (et pas seulement le démissionnaire) était largement inférieur au montant de 1,5 million d’euros indiqué dans la presse. Après examen des réponses et des justifications supplémentaires apportées, la commission a retenu en définitive 435 000 euros de réformations des dépenses, ce qui a eu pour effet de diminuer le remboursement au candidat de 334 000 euros.
    Enfin, pour M Logerot, l’affirmation selon laquelle "les dés sont pipés depuis le début" concernant le contrôle exercé par la commission, frôle, dit-il, la dénonciation calomnieuse à l’égard de tous ceux qui coopèrent à ce contrôle.

  • Un ex-rapporteur témoigne d’un travail parfois « dérisoire »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130218/un-ex-rapporteur-temoigne-d-un-travail-parfois-derisoire

    Chargé du contrôle du compte de Jean-Luc Mélenchon, le haut fonctionnaire Jean-Guy #de_Chalvron a claqué la porte de la commission des comptes de campagne en novembre. Pour Mediapart, il dévoile les coulisses de cette institution verrouillée. © Reuters

    #France #financement_de_campagnes #présidentielle_2017

  • En #Corse, les “natios” ont gagné la bataille culturelle, pas encore la bataille politique
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090218/en-corse-les-natios-ont-gagne-la-bataille-culturelle-pas-encore-la-bataill

    Gilles Simeoni et #Jean-Guy_Talamoni, le 3 décembre, à Bastia © Reuters Municipale de Bastia en 2014, première force politique aux territoriales de 2015, trois députés sur quatre aux législatives de 2017, majorité absolue aux territoriales de 2017 : les nationalistes corses ont enchaîné les succès électoraux ces dernières années. Point d’orgue d’un combat politique mené depuis les années 70. Mais le plus dur reste à faire : gérer une île abîmée par des années de clanisme, et convaincre Paris de lâcher du lest.

    #France #Assemblée_de_Corse #Corsica_Libera #Edmond_Simeoni #Femu_a_Corsica #gilles_simeoni

  • Démission fracassante à la Commission nationale des comptes de campagne - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/politique/demission-fracassante-a-la-commission-nationale-des-comptes-de-campagne-0

    Le 20 novembre, les portes ont claqué dans le huis clos du 36, rue du Louvre, siège de la discrète Commission nationale des comptes de #campagne et des #financements_politiques (#CNCCFP). Une séance « longue, houleuse et difficile », au dire de notre témoin, qui s’est résigné à démissionner, la mort dans l’âme.

    […] Pendant cinq mois, il a été l’un des deux rapporteurs chargés d’éplucher les 52 cartons de factures d’un grand candidat à la présidentielle. Or, il dit avoir déniché nombre de dépenses litigieuses qui ne pouvaient pas, selon lui, ouvrir droit à un remboursement par l’Etat, donc par le contribuable, mais pas à même toutefois d’entraîner un rejet du compte de campagne. Le tout portait sur près de 1,5 millions d’euros, sur un total de 10,7 millions d’euros de dépenses.

    […] Ce candidat, c’était Jean-Luc Mélenchon. Mais si Jean-Guy de Chalvron a accepté de témoigner, ce n’est pas pour mettre à l’index le patron de la #France_insoumise. N’ayant pas eu accès aux comptes des autres candidats, il ignore en effet s’ils ont donné lieu à des difficultés. Or, selon nos informations, deux voire trois autres rapporteurs auraient aussi claqué la porte. Non, ce qu’il souhaite, c’est alerter sur de « graves dysfonctionnements » au sein de la CNCCFP, dont il juge le système opaque et fort peu démocratique.

    #démocratie #élections #comptabilité

    • L’année reprend pour nous avec une série de petits bashings qui favorisent le trafic des pompes à clics. Cette fois-ci, ce sont mes comptes de campagne présidentielle qui permettent de jeter un peu de fiel et de doutes sur moi. Pourtant, mes comptes ont été rendus à l’heure. Et ils ont été validés par la Commission, je veux le souligner. Pour cela, j’ai dû répondre par écrit à des centaines de questions qui arrivaient par paquets au fil des semaines pendant trois mois. Je dis bien des centaines. Celui qui rapporte sur mes comptes est payé pour poser des questions sans reculer devant aucun détail. Il trouve sa paye insuffisante. C’est son droit. Personne autour de moi n’est payé par la Commission pour répondre, quel que soit le temps que prend la recherche de la réponse précise demandée.

      Mes comptes ont été validés, je le répète. Mais le rapporteur de mon dossier a démissionné. Il aurait souhaité qu’on me rembourse un million et demi de moins. Une paille ! Je ne sais pas de quelle dépense il est question et, d’ailleurs, ce n’est pas mon affaire. Peut-être d’autres rapporteur ont-ils démissionné de même ? On ne nous le dit pas. J’ignore absolument quelles dépenses ce rapporteur jugeait non remboursables et, dans ces conditions, je ne peux donner mon avis sur ses impressions. En tous cas, les échelons au-dessus de lui ont jugé comme c’est leur rôle. Et il n’a pas été suivi. Ce n’est pas de ma responsabilité. J’ai déclaré toutes mes dépenses sans exception car c’est une obligation de le faire. Le but de telles déclarations est certes le remboursement des frais jusqu’au plafond de 9 millions. Mais c’est surtout de montrer qu’on n’a pas dépassé le maximum de dépenses permises qui est fixé à 16,851 millions d’euros pour le premier tour de l’élection présidentielle.

      J’ai donc déclaré absolument tout, tout jusqu’au détail, de ce que j’ai dépensé dans cette campagne, non dans l’espoir de voir tout remboursé mais pour prouver que j’ai respecté la loi. Mais c’est à la Commission de savoir ce qu’elle décide de rembourser ou non, je n’ai aucune part à ce type de décision. C’est une affaire qui concerne la Commission, ses normes, son fonctionnement et peut être les préférences politiques des rapporteurs (le mien a été directeur de cabinet du ministre PS Louis Mexandeau). Je ne suis nullement personnellement concerné. Mais Le Parisien m’a placé comme cerise sur un gâteau pour le reste totalement indigeste et assez ténébreux. Pour amorcer la pompe à clics, rien de mieux que mon nom. Aussitôt, la meute s’est mise en mouvement et on finirait par croire que la sincérité de mes comptes est en cause, que je suis concerné personnellement par le différend entre ce rapporteur et ses supérieurs dans cette Commission. Je le rappelle : mes comptes ont été validés. Et personne ne les met en cause. Nous allons donc maintenant éplucher chaque parution sur le sujet conformément à notre stratégie pour faire sanctionner la diffamation et tâcher de le faire payer aussi cher (au propre et au figuré) que possible à ceux qui auront participé si peu que ce soit à de la diffamation sur ce sujet. Je demande donc aux lecteurs de relever tout ce qu’ils voient passer sur ce sujet sur les réseaux, que cela vienne aussi bien de sites que des personnes privées, car la loi permet de punir les personnes privées qui prennent l’initiative de colporter de fausses nouvelles, diffamations et ainsi de suite, comme nous l’avons prouvé dans le passé en obtenant la condamnation de gugusses de ce type. À bon entendeur, salut !

      JLM

      L’ère du Peuple

  • L’hommage au préfet Erignac se dresse entre Macron et les #nationalistes corses
    https://www.mediapart.fr/journal/france/211217/l-hommage-au-prefet-erignac-se-dresse-entre-macron-et-les-nationalistes-co

    Jean-Guy Talamoni et #gilles_simeoni au soir de leur victoire, le 10 décembre. © Twitter/@Gilles_Simeoni #Emmanuel_Macron est annoncé en #Corse, le 6 février, pour assister aux cérémonies marquant le vingtième anniversaire de l’assassinat du préfet Érignac. Un premier voyage officiel sur l’île qui revêt une dimension hautement politique après la victoire des nationalistes aux #territoriales, conduits par Gilles Simeoni, ancien avocat d’Yvan Colonna. #Jean-Guy_Talamoni réclame un processus de « réconciliation symbolique ».

    #France #Claude_Érignac #exécutif #Yvan_Colonna

  • Farīd al-Dīn ‘Attār : MANTIC UTTAÏR ou LE LANGAGE DES OISEAUX.
    https://archive.org/details/manticuttaroule00tassgoog



    version PDF

    TRADUCTION DE J. H. GARCIN DE TASSY.

    version texte (table de matières)
    http://remacle.org/bloodwolf/arabe/attar/table.htm
    version texte
    http://remacle.org/bloodwolf/arabe/attar/oiseaux.htm

    PHI Persian Literature in Translation — The Conference of the Birds (abridged from the Mantiq-ut-Tayr)
    http://persian.packhum.org/persian/main?url=pf%3Ffile%3D02602030%26ct%3D0
    L’édition en ligne version texte la mieux formatée (malheureusement en anglais)
    accès direct au texte sans frame http://persian.packhum.org/persian/pf?file=02602030&ct=28

    About the SIMORḠ
    http://www.iranicaonline.org/articles/simorg

    SIMORḠ (Persian), Sēnmurw (Pahlavi), Sīna-Mrū (Pāzand), a fabulous, mythical bird. The name derives from Avestan mərəγō saēnō ‘the bird Saēna’, originally a raptor, either eagle or falcon, as can be deduced from the etymologically identical Sanskrit śyená. Saēna is also attested as a personal name which is derived from the bird name.
    ...
    The identity of Tištar with Sirius, the brightest star of the constellation Canis Major (the Great Dog), is well established, and it can be assumed that Sēnmurw and Camrōš are stars, too. For Sēnmurw the constellation Aquila (Eagle), or its most prominent star, #Altair (Ar. al-ṭayr ’the bird’), is the most likely candidate.
    ...
    In classical and modern Persian literature the Simorḡ is frequently mentioned, particularly as a metaphor for God in Sufi mysticism. In this context the bird is probably understood as male. The most famous example is Farid-al-Din ʿAṭṭār’s Manṭeq al-ṭayr ‘The parliament of the birds’ (cf. Ritter, p. 11ff., Bürgel, pp. 5-6). The Simorḡ is the king of the birds; he is close to them, but they are far from him, he lives behind the mountains called Kāf, his dwelling is inaccessible, no tongue can utter his name. Before him hang a hundred thousand veils of light and darkness. “Once, Simorḡ unveiled his face like the sun and cast his shadow over the earth...Every garment covering the fields is a shadow of the beautiful Simorḡ.” Fauth (p. 128) sees in this a memory of the Sēnmurw dispersing the seeds. Thirty birds (si morḡ) that have survived the hard and perilous quest for their king reach his palace. Coming face to face with the sun of his majesty they realize that they, the thirty birds of the outer world, are one with the Simorḡ of the inner world. Finally the birds lose themselves forever in the Simorḡ they, the shadows, are lost in him, the sun.

    Peter Brook
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Peter_Brook#Metteur_en_sc.C3.A8ne

    1979 : La Conférence des oiseaux d’après Farid Al-Din Attar, Festival d’Avignon, Théâtre des Bouffes du Nord

    La conférence des oiseaux - Performance - 1979
    http://data.bnf.fr/39497233/la_conference_des_oiseaux_spectacle_1979

    Avignon (France) : Cloître des Carmes - 15-07-1979
    Metteur en scène : Peter Brook
    Work : Le cantique des oiseaux. Farīd al-Dīn abō Ḥāmed Moḥamed ʿAṭṭār Nīṣ̌āpōrī (1119 ?-1190 ?)

    Performance : Avignon (France) : Cloître des Carmes - 15-07-1979
    Contributors : mise en scène Peter Brook ; texte de Jean-Claude Carrière d’après Farid Uddin Attar ; scénographie et costumes de Sally Jacobs ; régie générale de Régine Guitschula ; spectacle du Centre international de créations théâtrales-Bouffes du Nord ; avec Maurice Bénichou (comédien), Urs Bihler (comédien), Malik Bowens (comédien) [et al. ]
    Note : Assistant mise en scène : Marie-Hélène Estienne, Nina Soufy ; Dir. artistique de Jean-Guy Lecat, Philippe Mulon. 12 représentations. Spectacle invité par le Festival de Berlin du 8 au 16 septembre et à Rome par le Teatro Club du 19 au 26 septembre puis donné à Paris, au théâtre des Bouffes du Nord, du 5 octobre au 17 novembre 1979. Au même programme : « L’Os ». Produit par Centre international de créations théâtrales-Bouffes du Nord. Spectacle présenté dans le cadre du 33e Festival d’Avignon. Dir. P. Puaux (15 juillet-7 août 1979)
    Casting : Interprété aussi par Michèle George (comédienne), Miriam Goldschmidt (comédienne), Andréas Katsulas (comédien), Arnault Lecarpentier (comédien), Mireille Maalouf (comédienne), Alain Maratrat (comédien), Bruce Myers (comédien), Yoshi Oida (comédien), Natasha Parry (comédienne), Jean-Claude Perrin (comédien), Tapa Sudana (comédienne), Blaise Catala (musicien), Linda Daniel (musicienne), Alain Kremski (musicien), Amy Rubin (musicienne), Toshi Tsuchitori (musicien)

    La Conférence des oiseaux
    https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Conf%C3%A9rence_des_oiseaux

    Dans les années 1970, l’œuvre a été adaptée au théâtre par Peter Brook et Jean-Claude Carrière. Appelée également La Conférence des Oiseaux, cette pièce a été jouée en Afrique, à La MaMa Experimental Theatre Club de New York, à Paris. Elle a obtenu beaucoup de succès auprès du public occidental.

    #France #Perse #soufisme #théâtre #poésie

  • L’apaisement ne me gagne qu’arrivé en Creuse. Quitter Paris ressemble toujours à une fuite, à un exode. Que le séjour ait été fastueux ou terne, c’est toujours en termes de repli militaire que se pose la question du retour. Dès la Loire franchie, je guette les faibles ondulations océanes de la plaine, cette houle de grand large qui m’indique que je suis encore loin de la côte, loin de la Creuse. Les silos se dressent comme des usines. Parfois, un front de feu — les brûlis sur les chaumes — me poursuit jusqu’au-delà de Châteauroux.

    Il se dit que certains piroguiers du Pacifique se guident sur l’océan à la couleur changeante de l’eau. De retour de voyage, je surveille la lourdeur du vert des feuillages quand, vers Argenton, ils évoquent les verdures d’Aubusson. J’observe les landes quand elles prennent les couleurs de Guillaumin. J’espère la lumière mélancolique qui tombe sur un sol granitique si peu enclin à l’onctuosité des formes.
    La Souterraine annonce les vallonnements que j’aime. Les maisons basses de l’Indre paraissent se relever, se simplifier, structurant leurs murs, appareillant leurs façades, même les plus modestes. Il demeure toujours une raideur dans les routes, une vastitude des champs qui me rappellent l’Île-de-France et son grand large. Mais, progressivement, la route sinue, hésite, les prés se rétrécissent comme dans un univers d’enfant, les arbres eux-mêmes me semblent plus petits, plus suppliants. Les églises se drapent d’austérité et de granit. Les étangs se multiplient comme des ciels à nos pieds. J’approche du centre. Les prés sont sertis de murets de pierres sèches savamment disposées. Des chaos granitiques percent les châtaigneraies qui recouvrent des puys ronds comme des seins. Je suis enfin au pays de l’enfance, je suis en Creuse. Je suis dans la Profondeur d’où l’on vient et où l’on retournera, ce coeur comme un repli de peau, qui ferait songer à un jardin s’il n’était traversé de rêves violents tombant comme la foudre du plateau magique de Millevaches.

    Jean-Guy Soumy, « Lorsque que je rentre de voyage... », in Le Limousin. Terre sensible et rebelle, Paris, Autrement, 1995, p. 27.

    #jean-guy_soumy #creuse #la_souterraine #géoculturelim

  • Un vent d’extrême droite souffle sur l’Occident (avec une carte du monde assez inquiétante !)
    Dominique Scali, Le Journal de Montréal, le 27 novembre 2016
    http://www.journaldemontreal.com/2016/11/27/un-vent-dextreme-droite-souffle-sur-loccident

    Les partis qui flirtent avec l’autoritaris­me et le rejet des étrangers connaissent une popularité inégalée en Occident depuis la Seconde Guerre mondiale, observent des experts en politique. Après le Brexit et l’élection de Donald Trump, voilà que les Français auront probablement à choisir entre un président de droite ou d’extrême droite au printemps prochain.

    « Il y a une tendance lourde vers la droite. Et c’est la première fois que la droite extrême est forte comme ça depuis des décennies. C’est ça qui fait peur », avoue George Ross, professeur de sciences politiques à l’Université de Montréal.

    Dernier épisode en date : le grand favori de la droite française François Fillon, un ultraconservateur catholique, risque fort d’affronter Marine Le Pen de l’extrême droite lors de l’élection présidentielle de mai 2017. Les sondeurs considèrent que la gauche française a peu de chance de se tailler une place jusqu’à l’Élysée.

    Des États-Unis aux Philippines

    « La droite libérale et économique a toujours été forte dans le paysage politique occidental. Mais ce qu’on voit monter, c’est une droite différente, basée sur l’identitaire et un discours selon lequel il faut se protéger des autres », explique M. Ross.

    Les partis de l’extrême droite européens existent depuis les années 1980, bien qu’ils changent de noms ou de chefs, rappelle Jean-Guy Prévost, de l’UQAM. « Depuis 35 ans, c’est comme si tout le monde se tassait vers la droite, ce qui crée un espace pour l’extrême droite ».

    « Ce qui m’inquiète, c’est la montée de populistes autoritaires qui sont extérieurs au système politique normal et qui ne sont pas aussi engagés à respecter les règles démocratiques [que les politiciens auxquels on est habitués] », indique Jacob T. Levy de l’Université McGill. C’est le cas en Turquie, en Pologne et même aux Philippines. C’est à eux que Trump ressemble », ajoute-t-il.

    « Est-ce que ça va être comme dans les années 1930, avec des dégâts démocratiques ? On ne le sait pas », s’interroge M. Ross. La crise économique de 1929 avait en effet nourri la montée du nazisme en Allemagne avant la Seconde Guerre mondiale.

    Contagion

    Les experts suggèrent plusieurs hypothèses expliquant la conjoncture favorable aux partis d’extrême droite ces dernières années : le sentiment d’invasion dû à la crise des migrants, la menace terroriste, l’incertitude économique. Bref, des facteurs qui sont liés à la mondialisation.

    M. Ross craint d’ailleurs que l’élection de Trump ne vienne leur donner encore plus d’élan. « Si quelque chose marche quelque part, on va l’essayer. »

    « Trump a clairement envoyé le signal aux partis d’extrême droite du monde qu’ils ont maintenant un ami à la Maison-Blanche », abonde M. Levy.

    Avec ce vent de droite souffle aussi un vent d’incertitude, s’entendent-ils pour dire. « Qu’est-ce que [ces élus] vont faire quand ils vont gouverner ? Par exemple, au Royaume-Uni, on n’a encore aucune idée claire de comment ils vont [concrétiser le Brexit]. Ce n’est pas évident de savoir comment ces politiciens vont procéder sans mettre le feu à la maison, souligne M. Ross.
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    Au Canada et au Québec

    Si le Canada de Justin Trudeau semble pour l’instant épargné par la montée des partis d’extrême droite, c’est notamment que notre système électoral ne comprend qu’un seul tour, ce qui laisse moins de chance aux partis marginaux d’émerger.

    « Même pour un tiers parti comme le Nouveau parti démocratique (NPD), il est difficile de se tailler une place », illus­tre Jean-Guy Prévost.

    Notons aussi que le Canada sort de 10 ans de règne conservateur, contrairement à la France et aux États-Unis.

    Reste que certains observateurs remarquent une plus grande aisance à aborder des sujets autrefois tabous, notamment en lien avec l’immigration. Le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ) François Legault s’est d’ailleurs dit à l’aise d’être comparé à Trump.

    En dehors du politique, plusieurs signes indiquent que l’idéologie d’extrême droite est en croissance au Québec, révélait Le Journal mercredi. En effet, le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence note une hausse de ces appels liés à des incidents haineux et à l’extrême droite dans les derniers mois.
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    COMMENT DISTINGUER LES DIFFÉRENTS MOUVEMENTS ?

    Droite libérale
    Prône le libre marché et la mondialisation.

    Droite conservatrice
    Prône le maintien des valeurs traditionnelles ou catholiques.
    Prône l’ordre et la sécurité.

    Extrême droite
    Hostilité à l’immigration.
    Division raciale ou ethnique
    Attaque des groupes d’individus précis
    Hostilité à l’Union européenne
    Hostilité au système politique actuel et à l’ordre dominant
    Vision autoritariste : un homme fort qui défie les tribunaux et le reste du Parlement.

    Néonazis, skinhead et suprématistes blancs
    Prônent la violence
    Ne forment pas nécessairement un parti politique, mais vont généralement appuyer les partis d’extrême droite.

    #Extrême_droite #Etats-Unis #Allemagne #Royaume_Uni #France #Finlande #Suisse #Grèce #Autriche

    • Pas vraiment à contre courant, parce qu’en fait Harper est arrivé en même temps que Bush fils et que c’est vraiment le même courant néo-conservateur chrétien, c’est juste qu’Harper est resté au pouvoir plus longtemps. Mais sinon, je suis d’accord avec toi, de toutes façons c’est un article du Journal de Montréal dont il ne faut pas attendre beaucoup en terme de finesse d’analyse politique... C’est juste la carte et « l’étendue des dégats » que je trouvais intéressante...

    • Curieux !
      Cet article ne parle pas du rôle des médias, des publicités, libres de matraquer des slogans immondes.
      N’oublions pas l’humour tv plus c’est gras, plus ça passe.
      Ca conditionne.
      Faut être costaud pour résister.

      Les micros trottoirs sont révélateurs.
      Les perroquets ânonnent les pires slogans qu’on leur a appris par coeur.
      A écouter, ré écouter Guillaume Meurice, on ne se lasse pas.
      https://www.franceinter.fr/emissions/le-moment-meurice

    • @sinehebdo effectivement l’analyse n’est pas très fine... je me demande dans quelle mesure cela se répercute sur la carte, dont les aplats noirs sont lourds.

      Par exemple :

      Les partis qui flirtent avec l’autoritaris­me et le rejet des étrangers connaissent une popularité inégalée en Occident depuis la Seconde Guerre mondiale

      Je pense avoir montrer que, pour l’instant, en France il n’y a pas une explosion de l’extrême droite comparé aux années 90. Ce qui est plus marquant c’est la hausse de l’abstention au détriment des deux partis classiques (UMP-RPR/PS) et de la gauche de gauche (PCF etc.) :

      https://seenthis.net/messages/360906
      https://seenthis.net/messages/443508

      Pour le cas étasunien, non seulement Trump a perdu l’élection en terme de vote populaire, 65,1 millions de voix pour Clinton contre 62,6 pour Trump, mais en plus, avec 24,9% du corps électoral il réalise un des plus mauvais score Républicain depuis 1932 (en dehors des cas 1992 et 1996 ou des candidats proches des Républicains se présentaient en surplus) quand Hillary Clinton fait un des meilleurs scores démocrates depuis 1960.

      Par ailleurs c’est un peu vite oublier ce qu’était la droite réputé « pas extrême » en Europe et du temps des États-Unis d’Amérique (ségrégationnistes jusque les années 1970). Par exemple en 1968 un candidat raciste et ségrégationniste comme George Wallace récoltait 8,3% des voix en plus des 26,4% de Nixon.

      C’est oublier que le Brésil, l’Espagne, la Grèce, la Corée du Sud, l’Argentine, l’Afrique du Sud etc. étaient officiellement des dictatures d’extrême droite jusque les années 1980. Sans parler des dictatures réputées « de gauche » (sic). Les britaniques brexiteurs et Fillon font pales figures à coté.

      Les experts suggèrent plusieurs hypothèses expliquant la conjoncture favorable aux partis d’extrême droite ces dernières années : le sentiment d’invasion dû à la crise des migrants, la menace terroriste, l’incertitude économique. Bref, des facteurs qui sont liés à la mondialisation.

      Avec cette analyse on voit le dogme : l’extrême droite serait populaire, alors que tout montre qu’elle ne l’est pas (ne l’a jamais été) et est bien un mouvement issu des classes dirigeantes.

      En France, Manuel Valls est môsieur 5% au primaires ouvertes de 2011 et Mr 5% au sein de son parti. On voit actuellement la popularité de son gouvernement, même s’il essaye (avec le PS) de reporter tout ce rejet sur l’unique personne de François Hollande. Quand à Fillon, pour l’instant il a réussi à récolter 2,9 millions de voix. En comparaison, en France les 10% les plus riches c’est 6,5 millions de personnes, et pour remporter la présidentielle c’est plutôt 20 millions de voix qu’il faut récolter. Ce qui tourne sur Twitter :

  • #Corse : les récits opposés des affrontements à #Sisco
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160816/corse-les-recits-opposes-des-affrontements-sisco

    © dr Que s’est-il donc passé le 13 août dernier, dans la crique de Scalu Vechju, au nord de la commune de Sisco, à 11 kilomètres de Bastia ? Trois jours après, la justice est toujours en train d’auditionner les témoins pour démêler les versions contradictoires des différents protagonistes.

    #France #gilles_simeoni #Jean-Guy_Talamoni

  • #Corse : les récits contradictoires des affrontements à #Sisco
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160816/corse-les-recits-contradictoires-des-affrontements-sisco

    © dr Que s’est-il donc passé le 13 août dernier, dans la crique de Scalu Vechju, au nord de la commune de Sisco, à 11 kilomètres de Bastia ? Trois jours après, la justice est toujours en train d’auditonner les témoins pour démêler les récits opposés des différents protagonistes.

    #France #gilles_simeoni #Jean-Guy_Talamoni

  • « L’État d’Israël est largement responsable de l’antisémitisme qu’il dénonce » : Entretien avec l’UJFP

    Jean-Guy Greilsamer est co-président de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP), une association qui combat vigoureusement la politique « raciste, d’apartheid et d’épuration ethnique » de l’Etat d’Israël, tout en proposant des solutions concrètes pour avancer vers la paix au Proche-Orient. L’UJFP est notamment engagé aux côtés d’autres associations dans la campagne planétaire « Boycott, Désinvestissement, Sanctions » (BDS), qui porte ses fruits à mesure qu’elle s’intensifie.

    LE BILAN : Pouvez-vous présenter votre association, son historique et son périmètre d’action ?

    Jean-Guy Greilsamer : L’Union Juive Française pour la Paix (UJFP), née en 1994 de la volonté d’une expression juive sur les conditions d’une paix juste au Proche-Orient, est une association juive laïque rassemblant des adhérents juifs ou non aux histoires et aux parcours divers. Nous nous réclamons d’une histoire plurielle qui a produit aussi bien des résistants antinazis, des combattants anticolonialistes que d’autres figures universalistes dont les expériences marquent nos mémoires. Nous nous impliquons principalement dans deux champs d’interventions complémentaires : celui relatif à la situation au Proche-Orient et ses répercussions en France, et celui qui concerne les luttes antiracistes.
    Nous nous dissocions des conceptions qui assimilent l’identité juive au sionisme et à l’Etat d’Israël.
    Nous nous sommes développés surtout depuis la seconde intifada et ce développement nous a permis de participer à divers collectifs de solidarité avec le peuple palestinien, des collectifs antiracistes, et d’amplifier notre capacité de réaction aux situations que nous dénonçons. Nous publions des articles (notre site est www.ujfp.org), avons mis au point une exposition itinérante sur la situation des Bédouins du Néguev, effectuons des voyages militants en Palestine et Israël, organisons ou co-organisons des réunions publiques, et participons à de nombreuses mobilisations. Notre antiracisme ne se cantonne pas à la lutte contre l’antisémitisme, mais porte aussi contre l’islamophobie, le racisme anti-rroms, la négrophobie et tout autre racisme, et pour le droit d’asile des migrants.

    ....

    LE BILAN : Les défenseurs du peuple palestinien sont régulièrement accusés d’antisémitisme par les défenseurs d’Israël. Que répondez-vous à cela ?

    Jean-Guy Greilsamer : La solidarité avec le peuple palestinien pour ses droits, et notamment la Campagne BDS, sont foncièrement antiracistes, parce qu’elles appellent à l’égalité des droits, au refus des discriminations.
    La manipulation par les défenseurs d’Israël de la mémoire de la Shoah est ignoble, elle vise à couvrir une politique raciste, une politique d’apartheid et d’épuration ethnique.
    L’Etat d’Israël est largement responsable de l’antisémitisme qu’il dénonce, parce que l’image qu’il présente des Juifs du monde entier est celle d’une population entièrement dévouée à la cause du sionisme et des gouvernements israéliens quoiqu’ils fassent, au soutien d’un régime ​ qui se​ place ​ au-dessus des lois, qui ​se considère dispensé de respecter le droit international.​ Il crée ainsi la confusion entre juif et militant sioniste. ​

    http://i0.wp.com/lebilan.fr/wp-content/uploads/2015/09/protest-519817_1280.jpg?resize=300%2C225

    L’ensemble de l’interview ici :
    http://lebilan.fr/2015/09/18/letat-disrael-est-largement-responsable-de-lantisemitisme-quil-denonce-entre

    #Israël #antisémitisme #judéophobie #UJFP #BDS

  • Demandes d’audience auprès du Premier ministre et du Ministre de l’Intérieur - [UJFP] - mardi 23 juin 2015 par le Bureau National de l’UJFP
    http://www.ujfp.org/spip.php?article4259

    À la suite de l’agression de notre camarade Pierre Stambul, co-Président de l’UJFP, par l’antenne marseillaise du Raid dans la nuit du 8 au 9 juin, en raison de la nième opération de piratage de numéros de téléphone et de dénonciation calomnieuse, en référence aux interventions policières intervenues sur un scénario semblable au domicile de notre camarade Jean-Guy Greilsamer, également co-Président ainsi qu’à celui de notre camarade Pessi Borrell, le Bureau national de l’UJFP a demandé par courriers du 12 juin à être reçu par le Premier Ministre [1]et par le Ministre de l’Intérieur [2].

    Le Premier Ministre ne nous pas encore répondu. Quant au Ministre de l’Intérieur il invoque des contraintes d’emploi du temps pour ne pas nous recevoir et renvoie notre lettre au Préfet de police des Bouches-du-Rhône en lui demandant d’examiner notre requête. Or le Préfet de police des Bouches-du-Rhône a déjà reçu Pierre Stambul.

    Dans ce contexte, nous sommes fondés à considérer que le gouvernement ne souhaite pas lutter contre la délinquance que nous dénonçons, qu’il la tolère à moins qu’il ne l’approuve et qu’il refuse de prendre en considération une parole juive qui condamne les graves violations du droit international par Israël. En se comportant ainsi, ce gouvernement suscite l’antisémitisme, parce qu’il soutient une représentation de la population juive comme étant solidaire de la persécution d’un peuple, le peuple palestinien. Ceci est très grave car, ce faisant, le gouvernement favorise ce qu’il prétend combattre.

    Le Bureau national de l’UJFP le 23-06-2015

    #Ulcan #UJFP #Stambul

    • « Ulcan » devient enfin une affaire
      Par Denis Sieffert - 23 juin 2015
      http://www.politis.fr/Ulcan-devient-enfin-une-affaire,31643.html

      Le gouvernement est-il enfin en train de passer à l’action dans l’affaire Ulcan, ce hacker ultra-sioniste qui s’en prend à des journalistes et à des responsables associatifs ? Mardi, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, et Christiane Taubira, ministre de la Justice, ont longuement reçu ses trois dernières cibles, Pierre Haski (Rue89), Daniel Schneidermann (Arrêt sur images) et moi-même. La veille, Laurent Fabius, en visite en Israël, aurait évoqué l’affaire lors de sa rencontre avec Benyamin Netanyahou, puisque l’activiste franco-israélien réside à Ashdod, dans le sud du pays. Il en avait en tout cas manifesté l’intention dimanche au Caire. Devant les trois journalistes, le ministre de l’Intérieur et la garde des Sceaux ont confirmé qu’une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Paris. Les ministres ont dit être pleinement conscients de la gravité des faits.

      Par ailleurs, Bernard Cazeneuve s’est dit prêt à recevoir prochainement le co-président de l’Union juive française pour la paix (UJFP), Pierre Stambul, victime d’une descente particulièrement musclée du Raid à son domicile marseillais après un appel malveillant de Grégory Chelli, alias Ulcan. Il a également souligné que les services de police étaient eux aussi victimes du hacker lorsque celui-ci les mobilise pour de fausses pistes. Quant à Ulcan, il a précipitamment fermé son site et fait disparaître sa page Facebook sur laquelle il narguait la police en détournant le logo du Raid. (...)

  • Daniel Schneidermann maintenant :

    Une mésaventure nocturne
    Daniel Schneidermann, Arret Sur Images, le 17 juin 2015
    http://www.arretsurimages.net/breves/2015-06-17/Une-mesaventure-nocturne-id18994

    J’en profite pour noter que Ulcan (ou l’un de ses amis) a donc menacé de mort Stéphane Richard, PDG d’Orange...

    #Ulcan #Orange #Daniel_Schneidermann

    Rappel :
    http://seenthis.net/messages/380425

    Le rappeur Kamelancien, solidaire avec la Palestine :
    La LDJ « tente » d’intimider le rappeur Kamelancien
    Islam et Info, le 28 juillet 2014
    http://www.islametinfo.fr/2014/07/28/exclu-la-ldj-tente-dintimider-le-rappeur-kamelancien-video

    Benoît Le Corre et Pierre Haski, journalistes à Rue89, à cause de leurs sujets sur le hacker Ulcan :
    La vengeance d’un pseudo-hacker contre Rue89 vire au tragique
    Pierre Haski , Rue89, le 14 août 2014
    http://rue89.nouvelobs.com/2014/08/14/vengeance-dun-pseudo-hacker-contre-rue89-vire-tragique-254205

    Laurent Louis, homme politique belge :
    La police débarque chez Laurent Louis à la suite d’un canular
    Belga, le 17 août 2014
    http://www.dhnet.be/actu/belgique/la-police-debarque-chez-laurent-louis-a-la-suite-d-un-canular-53f0862f3570667a

    Le joueur vidéo Bibix :
    Le joueur Bibix victime de swatting : le phénomène américain fait ses premières victimes en France
    Lauren Provost, Le HuffPost, le 11 février 2015
    http://www.huffingtonpost.fr/2015/02/11/bibix-swatting-video-stream-twitch-france-etats-unis_n_6662102.html

    Jean-Guy Greilsamer, activiste solidaire avec la Palestine :
    L’antisémitisme sioniste a encore voulu frapper ! Récit d’un après-midi très particulier.
    Jean-Guy Greilsamer, UJFP, le 5 mars 2015
    http://www.ujfp.org/spip.php?article3966

    Pessi Borell, activiste solidaire avec la Palestine :
    Témoignage de Pessi Borell de l’UJFP : une nuit très agitée
    UJFP, le 8 mars 2015
    http://www.ujfp.org/spip.php?article3979

    Bénédicte Bauret, conseillère municipale (probablement à cause de sa solidarité avec la Palestine) :
    Mantes-la-Ville : une élue d’opposition victime d’un « swatting »
    Le Parisien, le 12 Mars 2015
    http://www.leparisien.fr/yvelines-78/mantes-la-ville-une-elue-d-opposition-victime-d-un-swatting-12-03-2015-45

    Bertrand Chameroy et Enora Malagré, animateurs de télévision :
    Deux chroniqueurs de "Touche pas à mon poste" visés par des canulars
    Francetv info, le 12 mars 2015
    http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/deux-chroniqueurs-de-touche-pas-a-mon-poste-vises-par-des-canulars_8470

    Pierre Stambul, activiste solidaire avec la Palestine :
    Pierre Stambul : « Une police entre incompétence et collusion »
    Denis Sieffert, Politis, le 12 juin 2015
    http://www.politis.fr/Pierre-Stambul-Une-police-entre,31543.html

    Jean-Claude Lefort, activiste solidaire avec la Palestine :
    Intervention policière au domicile d’un ex-député pro-palestinien
    Denis Sieffert, Politis, le 10 juin 2015
    http://www.politis.fr/Intervention-policiere-au-domicile,31469.html

    #recension

  • http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-claude-meyer/090615/pierre-stambul-co-president-de-lujfp-interpelle-par-le-raid-marseill

    NEWS ‪#‎Important‬ Pierre Stambul, de l’UJFP, à été arrêté cette nuit par le raid. Il est actuellement en garde à vue au commissariat du 8 ème, avenue d’haifa (Marseille) avec Sarah qui elle ne semble pas être en garde à vue. Alertez au maximum : Cela s’est passé à l’aube. Faites circuler largement l’information. Appelez le commissariat, la préfecture et le quai d’Orsay. On de doit plus tolérer la moindre attaque. On compte sur vous !

    Cette arrestation n’arrive pas par hasard puisque Pierre Stambul devait donner ce soir une conférence à Toulouse “Antisémitisme/ antisionisme : à qui profite l’amalgame ?”.

    La question désormais est : à qui profite l’arrestation de Pierre Stambul et la non-tenue de sa conférence ?

    De Michèle Alliot-Marie à Bernard Cazeneuve et Manuel Carlos Valls, c’est la continuité dans la confusion intéressée entre antisionisme et antisémitisme !

    Dernière minute 10h20

    Selon nos informations, le RAID serait intervenu le 9 juin à 1h30 au domicile de Pierre Stambul et de sa compagne.

    Ils ont cassé les accès de la maison après avoir bouclé le quartier.

    Pierre aurait été ligoté sur une chaise et sa compagne collée au mur.

    Les hommes du RAID prétendaient chercher des armes !

    Ils ont même demandé à sa compagne si son homme la battait !!!

    L’un des intervenants aurait murmuré quelque chose comme “on s’est fait bananés”, comprenant sans doute qu’ils avaient été menés en bateau par le même genre d’ultra-sioniste qui déjà s’en était pris à Jean-Guy Greilsamer à Paris.

    Cependant, la gendarmerie a emmené Pierre Stambul à 5 h du matin au commissariat du 8e arrondissement de Marseille situé…rue de Haïfa -ça ne s’invente pas- !

    Sa compagne se trouve devant le commissariat.

    Il est toujours en garde à vue cependant que la mobilisation s’organise.

    A Strasbourg rassemblement à 19 h place d’Austerlitz à l’appel de UJFP Union juive française pour la paix, ATMF, Association des travailleurs magrhébins de France, IJAN, International jewish antizionist network...

    flyer_toulouse-8f19c.jpg

    La guerre que mènent les dirigeants israéliens contre le peuple palestinien n’est ni raciale, ni religieuse, ni communautaire.
    C’est une guerre coloniale.

    Il faut dire les mots sur ce que subissent les Palestiniens : occupation, colonisation, discriminations, apartheid, nettoyage ethnique, crimes de guerre.
    A la base de cette situation insupportable, il y a une idéologie, le sionisme. C’est une théorie de la séparation qui proclame que Juifs et non-Juifs ne peuvent pas vivre ensemble. Les sionistes ont toujours eu comme projet d’expulser les Palestiniens ou d’en faire les “Indiens” du Proche-Orient, parqués dans leurs réserves et privés de tout droit.

    Les sionistes instrumentalisent l’antisémitisme en considérant que toute critique d’Israël est antisémite. C’est leur ultime défense pour continuer à violer le droit international.
    Le sionisme n’est pas seulement criminel contre les Palestiniens. Il est suicidaire pour les Juifs. Il s’est construit contre toutes les traditions juives laïques ou religieuses. Il manipule l’histoire, la mémoire et les identités juives. En prétendant représenter tous les Juifs, il favorise les confusions. Il ne combat pas l’antisémitisme. Il le favorise.

    Pour toutes ces raisons, l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) soutient totalement l’appel palestinien au BDS (Boycott – Désinvestissement – Sanctions) contre l’Etat d’Israël et ses revendications : fin de l’occupation et de la colonisation, égalité des droits, droit au retour des réfugiés. L’UJFP participe activement aux actions de BDS-France et dénonce comme scandaleuses toutes les tentatives de criminalisation du BDS.

    Pierre Stambul, coprésident de l’UJFP , fils de résistants déportés, donnera un point de vue juif contre le sionisme et l’apartheid au cours de la réunion publique.

    Cette réunion est organisée par l’UJFP Toulouse et soutenue par BDS France Toulouse.

    http://www.ujfp.org/spip.php?article4174
    #UJFP#bds#israel#boycott#repression

  • L’antisémitisme sioniste a encore voulu frapper ! Récit d’un après-midi très particulier. - [UJFP]
    jeudi 5 mars 2015 - Jean-Guy Greilsamer, co-président de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP)
    http://www.ujfp.org/spip.php?article3966

    Un témoignage de Jean-Guy Greilsamer

    Le lundi après-midi 2 mars, je reçois d’abord un coup de fil prétendument du commissariat du 17ème arrondissement de Paris, me sommant de venir signer une plainte déposée contre moi. Je refuse : si une plainte est déposée contre moi, qu’elle me soit envoyée par la poste !
    Il m’est alors répondu que la police allait venir me remettre la plainte chez moi.

    Une heure après, la police débarque, se poste devant mon immeuble, en interdit l’accès aux habitants et visiteurs, et boucle le quartier. Les gens présents s’inquiètent, certain-e-s ami-e-s du quartier téléphonent chez moi pour essayer de comprendre. Ainsi un voisin de palier signale que sa femme lui a téléphoné à son travail pour lui dire qu’elle ne peut pas pénétrer dans l’immeuble. Mon épouse ouvre la porte pour descendre au rez-de-chaussée, et surprise … : une demi-douzaine de policiers postés dans l’escalier, casqués et protégés par un bouclier, pointent leur arme vers notre domicile !
    Il apparait alors un responsable de police qui rentre chez nous et a l’air de constater avec satisfaction que l’appartement est occupé par deux paisibles retraités, mon épouse et moi.

    Après avoir posé quelques questions, ce responsable m’informe que j’ai été probablement « victime d’un canular visant des personnes appartenant à la communauté israélite. »
    Puis divers responsables de police sont arrivés progressivement chez moi, soit presqu’une dizaine !
    Ils m’ont révélé qu’un certain Jean-Guy Greilsamer avait téléphoné à la police en déclarant qu’il venait de tuer sa femme et en menaçant de tuer ses enfants si la police vient chez lui !

    J’ai alors pensé à un individu ultra-sioniste et très agressif qui depuis Israël a utilisé le même mode opératoire contre diverses personnes soucieuses d’informer le public sur la situation du peuple palestinien, ou des personnalités prenant quelques distances avec des autorités israéliennes. Cet individu a aussi visé un journaliste du site Rue89, ce qui s’était conclu par la mort par arrêt cardiaque du père du journaliste.(...)

  • Quelques belles tribunes :

    Le canapé de Sdérot
    Daniel Schneidermann, Libération, le 13 juillet 2014
    http://www.liberation.fr/chroniques/2014/07/13/le-canape-de-sderot_1063259

    La politique d’Israël n’est pas la mienne
    Jean-Guy Greilsamer, Nouvel Obs, le 23 juillet 2014
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1226339-manif-pro-palestine-a-paris-juif-j-y-serai-la-politique-d-

    L’honneur perdu du gouvernement francais
    Didier Fassin et Anne-Claire Defossez, Libération, le 24 juillet 2014
    http://www.liberation.fr/politiques/2014/07/24/l-honneur-perdu-du-gouvernement-francais_1069751

    Condamner Israël, un devoir
    27 individus d’ascendance juive ou arabe, Médiapart, le 26 juillet 2014
    http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/260714/condamner-israel-un-devoir

    Le « chant d’amour pour Israël » de François Hollande, et ses conséquences
    Mona Chollet, Périphéries, le 28 juillet 2014
    http://www.peripheries.net/article337.html

    Antigone à la République
    Ivar Ekeland, Médiapart, le 28 juillet 2014
    http://blogs.mediapart.fr/blog/ivar/280714/antigone-la-republique

  • Lettre de l’UJFP au PCF - [UJFP]
    http://www.ujfp.org/spip.php?article2940

    mardi 5 novembre 2013 par Jean-Guy Greilsamer, Pierre Stambul

    Cette lettre a été envoyée le 25 octobre 2013. Pour l’instant, nous n’avons pas reçu de réponse. Nous espérons en avoir.

    Paris, le 25 octobre 2013

    Direction nationale du PCF,
    à l’attention de Pierre Laurent,
    Secrétaire national,
    2 place du colonel Fabien,
    75019 Paris

    Cher-e-s amis,

    L’Union Juive Française pour la Paix s’étonne de votre récente rencontre avec une délégation du CRIF.

    Vous savez que le CRIF ne représente en aucun cas la majorité des Juifs français. Il s’agit d’un regroupement d’associations qui s’est autoproclamé représentant de tous les Juifs de France.
    Vous savez que le CRIF est devenu une officine qui défend inconditionnellement la politique israélienne, quelles que soient les exactions que ses dirigeants commettent à l’encontre du peuple palestinien. Cette politique a été qualifiée comme une politique d’apartheid par le tribunal Russell initié entre autres par Stéphane Hessel.
    Vous savez que le CRIF s’affiche avec des groupes d’extrême droite (LDJ, BNVCA) et qu’ils ont comme objectif commun de criminaliser, avec le vocable infâme d’antisémite, toute critique de la politique israélienne. Vous savez que c’est Roger Cukierman, son président actuel, qui vous a traités hier de « Vert-brun-rouge ». Qu’est-ce qui a changé pour que le CRIF devienne aujourd’hui un interlocuteur légitime ?
    Vous savez que le CRIF a obtenu de l’ancienne ministre Michèle Alliot-Marie une circulaire criminalisant la campagne BDS, initiée à l’appel en 2005 de la société civile palestinienne toute entière, alors que vous soutenez le boycott des produits des colonies.

    Dans ces conditions, nous ne comprenons pas cette rencontre. Elle ne peut que conforter l’association malhonnête entretenue par le CRIF et d’autres officines sionistes entre BDS et antisémitisme, légitimer la complicité des États de l’Union Européenne (dont celle de la France) avec l’État israélien et favoriser l’impunité de ses dirigeants. Nous souhaiterions vous rencontrer pour vous faire part de notre profonde inquiétude.

    Nous vous adressons nos salutations militantes,

    Pour le bureau national de l’UJFP,

    Jean-Guy Greilsamer et Pierre Stambul, coprésidents

  • SOLIDARITÉ AVEC L’EXPOSITION DE L’ARTISTE PALESTINIENNE AHLAN SHIBLI AU MUSÉE DU JEU DE PAUME ! - [UJFP]
    vendredi 12 juillet 2013 par Georges Gumpel, Jean-Guy Greilsamer, Pierre Stambul
    http://www.ujfp.org/spip.php?article2818

    Suite aux interventions agressives répétées d’officines sionistes contre l’exposition de l’artiste palestinienne Ahlan Shibli au Musée du Jeu de Paume, l’UJFP a adressé les deux messages :
    – à la direction et au personnel du Musée du Jeu de Paume pour l’encourager à continuer de résister aux individus qui voudraient interdire toute expression de la situation du peuple palestinien
    – et à Madame la Ministre de la Culture et Monsieur le Ministre de l’Intérieur pour les interpeller sur leur obligation d’assurer la protection de l’exposition.

    Parallèlement, Georges Gumpel, membre de l’UJFP a aussi adressé une lettre à Madame la ministre de la Culture.

    Nous publions ces trois lettres ci-dessous en vous invitant à visiter ou revisiter l’exposition, particulièrement les dimanches après-midi pour neutraliser les manifestations agressives des individus au service de la politique israélienne.

    “““““““““““““““““““““““““““““““““““

    Ahlam Shibli, Death n.40, Palestine (Naplouse), 14 février 2012

    http://lunettesrouges.blog.lemonde.fr/2013/06/07/chez-soi-la-photographe-palestinienne-ahlam-shibli-au-je

  • [« La tendance autonome-situationniste »] Lisez CQFD ! | LE JURA LIBERTAIRE
    http://juralib.noblogs.org/2012/03/01/la-tendance-autonome-situationniste-lisez-cqfd

    Politologiste > Le 30 janvier, dans un article détaillant les réseaux qui soutiennent le film Les Nouveaux chiens de garde, Sylvain Boulouque, « décrypteur de la gauche radicale » pour NouvelObs.com, évoque « la tendance autonome-situationniste issue de Mordicus, avec le journal CQFD ». Ah bon ? Nous, on se voyait plutôt en erroriste tendance bouliste avec quelques réminiscences de coincoinisme ultra, et une influence diffuse mais certaine de la pensée de Jean-Guy Mauriceau, pêcheur à pied et pilier du bar Le Tourbillon à Ploudalmézeau (que sa mémoire soit bénie pendant vingt générations). Et encore, ça dépend des jours… Mais ce sont des subtilités qui ont dû échapper à cette tronche d’expert. À part ça, certains ici kiffent grave James Brown, Johnny Cash et les Ramones.