person:jean-louis bianco

  • Signes religieux, dispenses de cours, enseignements contestés : l’école se dote d’un nouveau guide de la laïcité
    https://www.lemonde.fr/education/article/2018/05/29/signes-religieux-dispenses-de-cours-enseignements-contestes-l-ecole-se-dote-

    Installée en janvier par Jean-Michel Blanquer, l’instance dirigée par la sociologue Dominique Schnapper – réputée pour sa lecture plutôt « ferme » du principe de laïcité – était, jusqu’à présent, restée silencieuse, au point qu’on puisse s’interroger sur la capacité de ses membres – dont Jean-Louis Bianco, Laurent Bouvet, Patrick Kessel ou encore Jean-Louis Auduc – à se retrouver sur une ligne commune.

    Leurs délibérations auront finalement abouti : le document de 83 pages, dont Le Monde a pu consulter une première mouture, avant présentation de sa version définitive mercredi, a fait consensus parmi les « sages », selon plusieurs sources. Même la participation des « mères voilées » aux sorties scolaires, que d’aucuns disaient menacée, ne semble pas remise en cause par ce texte.
    « Conseils et pistes d’action » à l’adresse des enseignants

    Partant du principe que, « dans la classe, toute remarque ou contestation appelle une réponse construite », le vade-mecum compile les « conseils et pistes d’action » à l’adresse des enseignants, en rappelant systématiquement la législation et les sanctions encourues. C’est en cela que, selon le ministre, interviewé dans L’Express du 29 mai, réside l’innovation : « Le livret laïcité [distribué par Najat Vallaud-Belkacem en octobre 2015] insistait beaucoup – et à juste titre – sur la prévention, y affirme-t-il. Or, tous les problèmes ne peuvent être traités en amont. Il faut aussi apporter des réponses, expliquer et sanctionner si besoin. »

    Sur le port de signes religieux ostensibles par les élèves, le vade-mecum ne se limite pas au rappel de la loi du 15 mars 2004 l’interdisant. Il entre dans le détail en affirmant qu’il « doit être étudié, au cas par cas, si le signe ou la tenue que porte l’élève démontre sa volonté au travers de son comportement, de manifester une appartenance religieuse ». Peuvent être pris en compte la permanence du port d’un signe ou d’une tenue, ou « la persistance du refus de l’ôter ». Et de citer les exemples du port quotidien d’une « jupe longue de couleur sombre » ou d’un « bandana couvrant partiellement la chevelure ».

    Sur les contestations d’enseignement, en SVT et en histoire notamment, le vade-mecum recommande de rien laisser passer. Il préconise d’abord de traiter et de « déconstruire » les objections des élèves, pour ne solliciter qu’en dernier recours le service de la vie scolaire. Mais, dans tous les cas, d’en informer l’équipe de direction.

    Lire aussi : Quiz : savez-vous ce qui est permis ou interdit au nom de la laïcité ?

    D’autres sujets sont traités, comme le refus de l’élève participer à certaines activités scolaires. Ainsi, « un absentéisme sélectif pour des raisons religieuses ne saurait être accepté » et, en sport, les certificats médicaux « qui pourraient apparaître de complaisance » doivent être soumis au contrôle du médecin scolaire. L’importance de l’éducation à la sexualité, susceptible de « confronter l’enseignant à l’hétérogénéité des cultures », est défendue.
    « Ni minimiser, ni dramatiser »

    C’est sur l’accompagnement des sorties scolaires par des mères voilées que le conseil des « sages » risquait particulièrement le blocage. Mais il semble, au moins sur ce texte, avoir pu dépasser les tensions en son sein. La version que nous avons pu consulter du vade-mecum ne remet en cause ni les textes ni les pratiques existantes, qui se traduisent par une autorisation de principe, assortie de la possibilité de restrictions au cas par cas. Le soin est laissé aux directions d’école ou d’établissement d’apprécier si l’attitude du parent est exempte de prosélytisme.

    La loi de 2004 sur les signes religieux ne s’applique pas aux parents d’élèves. Néanmoins, elle a toujours donné lieu à des interprétations divergentes, certains estimant que les parents accompagnant les sorties scolaires devaient être soumis aux mêmes obligations que le personnel enseignant. Cette interprétation restrictive a notamment été celle de la « circulaire Chatel » de mars 2012 – du temps où Jean-Michel Blanquer était directeur général de l’enseignement scolaire.

    Elle considère les parents comme des « collaborateurs bénévoles du service public », tenus d’en respecter les règles. En décembre 2017, et à plusieurs reprises depuis, Jean-Michel Blanquer a exposé son « approche personnelle » selon laquelle un parent accompagnant ne devrait « normalement » pas porter de signe religieux. Mais il se rangeait par avance à l’appréciation du conseil des « sages » qui, disait-il, « donnera la règle du jeu ». Sauf coup de théâtre, on devrait en rester là.

    • Je relève que les « sages » sont casiement tous de sexe et genre masculin (exepté la sociologue Dominique Schnapper sur laquelle je vais chercher des infos), pour édicté des ordres à une profession très largement féminisé et ciblé avant tout les filles et les femmes avec ce manuel.
      Non seulement le voile reste interdit, mais maintenant si on porte une jupe longue et un bandana c’est devenu un probleme. Les couleurs de jupes sont désormais sujette aussi à procédures diciplinaires... La stigmatisation des mères accompagantes est renforcé. Les dispense de sport ciblent aussi les filles.
      #sexisme #islamophobie #racisme_d'etat #laicité_mon_cul #manif_pour_tous
      L’e-monde dit qu’il y a des recommandations sur les crèches de noel et sapins mais on ne saura pas lesquelles. L’important pour Blanquier et l’e-monde c’est de faire chier les musulman·nes.

    • Sur Dominique Schnapper voici un extrait d’un entretiens sur lacroix

      La transcendance, la verticalité du pouvoir, qu’Emmanuel Macron a mis en avant vous paraît-elle de bon augure ?

      D. S. : Façonnée par des siècles de royauté, la France nourrit une aspiration particulière à la transcendance et rejette la présidence « normale ». Dans une démocratie, le lieu du pouvoir doit rester vide, comme l’a souligné Claude Lefort, il n’est plus incarné dans le corps du monarque. C’est la politique qui devient le lieu de la transcendance des particularismes. Emmanuel Macron l’a compris. Contrairement à Valéry Giscard d’Estaing, qui impressionnait ses interlocuteurs, il sait leur procurer le sentiment d’être ses égaux.

      Une véritable cécité visionnaire cette sociologue !

    • c’est pour souligner l’effet paradoxal de ce qu’elle dit. D’un coté elle comprend que Macron ne donne qu’un sentiment d’etre ses egaux et en meme temps cette illusion lui va tres bien. D’un coté elle dit des choses sur la démocratie et de l’autre ne voie pas que nous n’y sommes plus du tout selon sa définition.

  • Laïcité : les experts de Blanquer contredisent Macron (Mediapart)
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050118/laicite-les-experts-de-blanquer-contredisent-macron

    Jean-Michel Blanquer l’avait promis, il y a un mois, un « conseil des sages de la laïcité » allait être créé pour faire face aux situations problématiques dans l’éducation nationale relatives à ce sujet. Selon nos informations, dix personnalités auraient été choisies par le ministre et son cabinet.

    Constitution provisoire : Dominique Schnapper, nommée présidente, Jean-Louis Auduc, Ghaleb Bencheikh, Jean-Louis Bianco, Catherine Biaggi, Abdennour Bidar, Laurent Bouvet, Rémy Brague, Patrick Kessel, Catherine Kintzler, Frédérique de La Morena, Alain Seksig et Richard Senghor.

    On peut toutefois y remarquer la présence de tenants d’une laïcité très stricte, à l’instar du politologue Laurent Bouvet, co-fondateur du Printemps républicain, ou encore Patrick Kessel, président du comité Laïcité et République et ancien journaliste. Tous deux, au cours des derniers mois, ont estimé que le président de la République ne s’engageait pas assez sur la question.
    […]
    L’instance est créée alors que l’institution scolaire est plutôt bien pourvue en la matière. Plusieurs actions ont été menées en ce sens, renforcées après les attentats de 2015. Un « chargé de mission laïcité » à la direction générale de l’enseignement scolaire, au ministère de l’éducation nationale, existe depuis 2012. Une journée de la laïcité a été créée chaque 9 décembre. Un livret laïcité est distribué à tous les chefs d’établissement afin de les aiguiller et de leur permettre de répondre à des conflits occasionnels. Par ailleurs, des référents académiques et un national ont été installés par l’Observatoire de la laïcité afin de les épauler. Cet organisme aimerait aussi renforcer la formation continue sur ces sujets et a émis, en juin dernier, un avis qui recommande la mise en place d’un module commun de formation sur la question dans les ESPE, les écoles du professorat (les anciens IUFM).

    #éducation #laïcité #institution #laïcisme

  • Attentats de Téhéran : « Ce n’est pas la population en tant que telle qui était visée »
    http://www.20minutes.fr/monde/2082595-20170608-attentats-teheran-population-tant-telle-visee

    Il faut savoir que l’Iran est une exception de Daesh : en Europe, ce sont les lieux de vie, les terrasses et les salles de concert qui sont visés et en Irak, ce sont les marchés et les cérémonies religieuses qui sont frappés par les attentats. Or, à Téhéran ce mercredi, ce sont deux lieux très peu fréquentés par les Iraniens qui ont été touchés. Le premier, le Parlement, symbolise l’appareil étatique et le second, le mausolée de l’ayatollah Khomeyni, incarne l’appareil idéologique de la République islamique d’Iran. Ce n’est pas la population en tant que telle qui était visée.

    Je cherche et je ne comprends pas ce qu’il faut en conclure.

    Note que tout de même, on dit les choses clairement... même si on ne parle ensuite que de Daech, et qu’on continue de faire comme s’il n’y avait que le Qatar qui soutient Daech.

    Le prince saoudien Mohamed Ben Salman, ministre de la Défense de son pays, a déclaré que l’Arabie saoudite allait faire en sorte d’importer cette guerre à l’intérieur des frontières iraniennes.

    • Pour Amélie Chelly, chercheuse associée au Centre d’analyse et d’intervention sociologique (Cadis, EHESS-CNRS), spécialiste de l’Iran et auteure de Iran, autopsie du chiisme politique (éd. du Cerf),…

      En tous cas, elle a un joli carnet d’adresses :

      IRAN : LE CHOIX DEMOCRATIQUE !
      http://mondeiranien.blogspot.com/2009/06/iran-le-choix-democratique.html

      IRAN : LE CHOIX DEMOCRATIQUE !
      juin 26, 2009
      […]
      Setâre Enayatzadeh, universitaire
      Prince Reza Pahlavi,

      Mohsen Sazegara, fondateur des Gardiens de la Révolution, puis animateur du mouvement réformateur jusqu’en 2003.

      Une soirée organisée par la revue Le Meilleur des mondes et la Confédération étudiante.
      Introduction :
      Richard Descoings, directeur de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris

      Animation :
      Julie Coudry
      Michel Taubmann

      Avec le soutien et/ou la participation de :
      Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la Ville
      Martine Benayoun, vice-pdte de la LICRA
      Laurent Bérail, conseil économique et social, syndicaliste
      Pascal Bruckner, philosophe
      Jean-Louis Bianco, député PS, pdt de la mission parlementaire sur l’Iran
      Bernard Debré, député UMP
      Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean Jaurès
      Romain Goupil, cinéaste
      Sihem Habchi, pdte de Ni Putes Ni Soumises
      André Glucksmann, philosophe
      Raphaël Haddad, pdt UEJF
      Jack Lang, député PS
      Bernard-Henri Lévy, philosophe
      Corinne Lepage, députée européen, Modem
      Jacky Mamou, ancien pdt de Médecins du Monde
      Richard Prasquier, pdt du CRIF
      Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l’Innovation politique
      L’ESG, Ecole supérieure de Gestion
      Mohamed Sifaoui, journaliste
      Dominique Sopo, pdt de SOS-Racisme
      Manuel Valls, député PS
      Rama Yade, secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme,
      Baki Youssoufou, pdt de la Confédération étudiante
      François Zimeray, ambassadeur des Droits de l’Homme

  • Adam Shatz · The Daoud Affair · LRB 4 March 2016
    http://www.lrb.co.uk/2016/03/04/adam-shatz/the-daoud-affair

    Perhaps the best known sceptic about ‘Islamophobia’ in France is the prime minister, Manuel Valls, who has presided over the rightward shift of the Hollande government since the Charlie Hebdo attacks. On 2 March, under the heading ‘Let Us Support Kamel Daoud’, Valls wrote that the attacks on Daoud should

    make us indignant … Daoud shows us the path to follow … a path that France is following, in making it known to all those who have abandoned thought, that a Muslim will never be by essence a terrorist, anymore than a refugee will be by essence a rapist … To abandon this writer to his fate would be to abandon ourselves.

    Valls’s defence of Daoud has a noble ring, but his commitment to intellectual freedom is highly selective. In late January, a week before Daoud’s editorial appeared in Le Monde, Valls denounced Jean-Louis Bianco, the president of the Observatoire de la laïcité, for signing a letter calling for French unity against terrorism after the November attacks. Among the other, more than 80 signatories was the Collective Against Islamophobia in France, an anti-racist group Valls accused of having links to the Muslim Brotherhood. ‘One can’t sign appeals, including those that condemn terrorism, with organisations that I consider participants in a foul atmosphere,’ Valls said. In January, he declared at a conference organised by the Conseil Representatif des Institutions Juives en France – an umbrella organisation of Jewish groups that has been an unswerving ally of the Israeli government – that he would not permit a group of pro-Palestinian demonstrators to hold a protest in Paris when the Bat Sheva dance company performed at the Paris Opera. French Jewish supporters of Israel encountered no such obstacles when they came out onto the streets in defence of the Gaza war in the summer of 2014. This double standard has done little to improve the dismal state of Muslim-Jewish relations in France.

    Valls has also been behind the increasingly punitive security measures in France, such as the extension of the emergency law – he told an interviewer on the BBC that it should remain in effect indefinitely, or until the Islamic State is completely liquidated – and the ‘décheance de la nationalité’, an amendment to the Constitution that would strip binational French citizens implicated in terrorism of their nationality. Not only does the décheance create two categories of citizenship – something not seen in France since Vichy – but it implies that the blame for French jihadism, which is very much homegrown, a product of the banlieues and provincial towns, can be shifted onto countries that France once ruled on the other side of the Mediterranean. Valls, it seems, would like to exonerate France of responsibility for ‘its’ Muslims, while adopting the cause of North African critics of Islamism like Kamel Daoud, as if the Mediterranean separating France and Algeria were ‘like the Seine running through Paris’, in the words of an old colonial slogan.

    Valls’s embrace is hardly fatal. Daoud is a brave and resilient man who writes for no one but himself. But it is a sobering reminder that that language is not simply ‘vacated property’. It is also ‘war booty’, as Yacine wrote, in a borderless clash over words, fantasies and interests – over the meanings of Islam, freedom and security. As Valls sang Daoud’s praises, I thought of the book that Ferhat Abbas, an Algerian nationalist leader, wrote about the betrayal of his country’s revolution: A Confiscated Independence. Once again, Kamel Daoud will have to fight for his.

  • El Blanco s’organise pour dézinguer Hollande
    http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2016/01/29/el-blanco-s-organise-pour-dezinguer-hollande-92

    Alors que Martine Aubry était première secrétaire du parti, El Blanco défendait toutes les positions de Sarkozy, des 35 heures à la maladie sécuritaire, avec une obstination telle que Martine Aubry lui avait adressé une lettre publique pour lui demander de quitter le parti, ou d’en respecter la ligne. El Blanco était parti faire du boudin, puis on l’avait retrouvé, excité comme une puce, pour faire croire que Ségolène avait gagné le congrès du Mans, et il avait annoncé un recours en justice, ce qui revenait à remettre au juge les fichiers du Parti socialiste et à paralyser la vie du Parti le temps du procès... Ce prétentieux infini s’était ensuite présenté aux primaires, où il avait pris une raclée remarquable, avec 5,63%…

    La plaisanterie El Blanco aurait dû en rester là, mais Hollande, qui n’a ni souffle ni idée, passe son temps dans des combines inter-relationnelles qu’il prétend contrôler, et il a fait d’El Blanco un des rouages de sa campagne présidentielle puis, sans gêne, l’a nommé sinistre de l’Intérieur. Bien sûr, « pour mieux le contrôler ».

    El Blanco s’est aussitôt allié avec la jeune garde des ambitieux – Montebourpif, Hamon, Peillon – pour saboter le travail de Jean-Marc Ayrault, jusqu’à le discréditer et obtenir son départ. Les trois petits couillons Montebourpif, Hamon, Peillon ont poussé à la nomination d’El Blanco à Matignon « pour mieux le contrôler », ce qu’a approuvé Hollande. Bien sûr, « pour mieux le contrôler ».

    Depuis, El Blanco a une seule stratégie : rester à Matignon le plus longtemps possible pour se donner un statut, et s’en servir pour dézinguer le Parti socialiste et Hollande. De manière très claire, El Blanco joue la défaite Hollande en 2017, pour être un recours pour 2022 et la suite. A ce tire, il se réjouit des défaites électorales du Parti socialiste, car il lui faut impérativement fragiliser le parti pour le refaire à sa main, et dans l’immédiat, il a besoin d’éliminer tout ce qui représente la Gauche dans le gouvernement. A ce titre, son bilan est remarquable.

    En juin 2012, les petits malins avaient convaincu Hollande de choisir Jean-Marc Ayrault et d’écarter Martine Aubry, qu’ils redoutaient. Dès le lendemain, ils ont entrepris la démolition d’Ayrault. El Blanco a pris ensuite les choses en main, pour éliminer les Verts, puis Montebourpif, Hamon, Peillon et Filipetti. Dernier épisode en faisant dégager Taubira, et nommer à sa place Urvoas, qui est son clone.

    Dans les temps qui viennent, il va rapidement s’occuper de régler le compte de Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la Laïcité, manifestement trop à gauche, et trop indépendant.

    Ce sera ensuite le nouveau gouvernement pour gérer le départ de Fafa à la présidence du Conseil constitutionnel. Ici, la seule question à suivre sera le sort réservé à Macron, plus instruit et connaisseur qu’El Blanco, et qui est donc une ombre,... sur la Droite cette fois-ci.

    Hollande est cuit : sur la Gauche, de fortes personnalités qu’il a évincées, et qui ne lui feront aucun cadeau ; sur la Droite, le clan d’El Blanco qui contrôle tout. Toute une classe politique dont l’avenir passe par sa défaite. Cette fois-ci, ça sent vraiment le sapin politique.

    L’ambiance va être âpre. Hollande n’aura aucun résultat crédible sur le chômage, et la gauche du parti va se libérer, car le problème n’est plus Hollande, mais la bataille contre El Blanco et la destruction du PS. Si Hollande se liquéfie totalement, El Blanco se posera en recours, mais l’hypothèse la plus crédible est qu’El Blanco va poursuivre ses provocations tout en obligeant la candidature Hollande, pour le laisser se fracasser sur le premier tour. Il prendra alors sa mine triste le dimanche soir, et le lundi matin il sera tout sourire pour s’organiser un avenir de leader d’une Gauche « sociale-libérale-sécuritaire », avec la perspective de 2022.

  • Fourest en service commandé par Christophe Kantcheff | Politis

    http://www.politis.fr/articles/2016/01/fourest-en-service-commande-139

    Derrière le Premier ministre, il y a sa milice. À peine celui-ci avait-il donné l’assaut contre l’Observatoire de la laïcité et son président, Jean-Louis Bianco, que l’une des fines lames du quarteron d’idéologues embarqués à Matignon dégainait. En l’occurrence, Caroline Fourest. Dans Le Monde en kiosque le jeudi 21 janvier, c’est-à-dire trois jours seulement après la sortie vindicative de Manuel Valls, l’essayiste a en effet publié une tribune intitulée : « Pourquoi Jean-Louis Bianco a-t-il fâché tant de laïcs ? »

  • Pétition · Au Président de la République et au Premier ministre : SOUTENONS JEAN-LOUIS BIANCO ET NICOLAS CADENE

    https://www.change.org/p/au-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-et-au-premier-ministre-soutenons-jea

    L’Observatoire de la laïcité, son président et son rapporteur, sont la cible d’attaques aussi injustifiées que dénuées de fondement. Les associations signataires du présent appel sont investies de façon historique sur la laïcité. Elles sont présentes chaque jour sur le terrain pour la faire vivre dans la vie quotidienne, aussi bien par leurs actions que par leurs publications. Elles ont ainsi pu mesurer l’apport de l’Observatoire de la Laïcité dès sa création. Ses avis, ses rapports annuels, ses communiqués, ses guides pratiques, les multiples interventions de son président et de son rapporteur dans les débats avec les acteurs de terrain… sont pour elles un apport précieux qui nourrit à la fois le fond théorique et la mise en œuvre concrète du principe de laïcité de la République. L’Observatoire n’est ni une autorité qui impose, ni un pouvoir judiciaire qui tranche. Il éclaire le débat et la recherche laïque. Il a un rôle de conseil et non de décision. Son apport juridique est incontestable. Ses avis et ses recommandations, donnant la loi et rien que la loi, sont nécessaires. Leur mise en œuvre peut légitimement être discutée à condition que ce soit de façon rationnelle et dans le respect mutuel.

    Les associations signataires appellent les organisations et les personnes qui se reconnaissent, au-delà de la diversité d’opinions, d’objectifs, de pratique, dans ces simples principes profondément laïques à signer la pétition soutenant Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène pour qu’ils poursuivent leur action au sein de l’Observatoire de la laïcité dans la fidélité aux principes de la loi du 9 décembre 1905.

    Fédération Nationale de la Libre Pensée

    Ligue des Droits de l’Homme

    Ligue de l’enseignement

  • "L’islamophobie est soutenue par l’Etat" (Raphaël Liogier)
    France Info, le 19 janvier 2016
    http://www.franceinfo.fr/fil-info/article/valls-laicite-en-france-peut-legitimement-dire-qu-est-islamophobe-raphael

    Après les critiques de Manuel Valls lundi contre l’Observatoire de la laïcité, Raphaël Liogier, sociologue et spécialiste du fait religieux, a sévèrement critiqué le Premier ministre mardi sur France Info. Pour lui, le message que Manuel Valls est en train d’envoyer c’est "on n’a pas le droit de dire qu’on est antisémite par contre, on peut légitimement dire qu’on est islamophobe."

    Manuel Valls a rappelé, lundi, à l’Observatoire de la laïcité qu’il ne pouvait pas "dénaturer la réalité de cette laïcité". La critique visait Jean-Louis Bianco son président, mais aussi son bras-droit Nicolas Cadène, rapporteur général de l’observatoire, qui avait regretté dans un tweet la déclaration d’Elisabeth Badinter le 6 janvier sur France Inter, "Il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe" (1).

    Raphaël Liogier a ajouté que lorsque le Premier ministre s’exprime, "cela veut dire que l’islamophobie est soutenue par l’Etat, soutenue par l’appareil de l’Etat : vous vous rendez compte de la gravité de la chose pour les gens qui sont musulmans et qui ont aussi peur du terrorisme ? (…) Je trouve que c’est irresponsable ! "

    (1) Elisabeth Badinter ou le « racisme chic »
    Julien LACASSAGNE, Médiapart, le 16 janvier 2016
    https://blogs.mediapart.fr/julien-lacassagne/blog/160116/elisabeth-badinter-ou-le-racisme-chic

    #France #Racime #Racisme_d'Etat #Islamophobie #Raphaël_Liogier #Elisabeth_Badinter #Manuel_Valls #Laïcité #Musulmans #Discriminations

  • Manuel Valls désavoue Jean-Louis Bianco et l’Observatoire de la laïcité
    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2016/01/19/25002-20160119ARTFIG00001-manuel-valls-desavoue-jean-louis-bianco-et-l-obse

    Autre polémique sur laquelle le premier ministre s’est prononcé : la tribune que le président de l’Observatoire de la laïcité, Jean-Louis Bianco, a signée le 15 novembre dernier. Intitulé « Nous sommes unis » et publié dans Libération, l’appel réunissait notamment Samy Debah et Yasser Louati, directeur et porte-parole du très controversé Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), Radia Bakkouch, présidente de l’association interconfessionnelle Coexister, et Nabil Ennasri, proche du courant des sulfureux Frères musulmans. « L’Observatoire de la laïcité - qui est placé sous ma responsabilité - ne peut pas être quelque chose qui dénature la réalité de cette laïcité. Il doit être clair sur les appels que l’on signe : on ne peut pas signer des appels, y compris pour condamner le terrorisme, avec des organisations que je considère comme participant d’un climat (nauséabond), ça n’est pas possible ».
    Manuel Valls a ensuite poursuivi, revenant sur les propos du rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité, Nicolas Cadène. Excédé par la sortie d’Élisabeth Badinter sur France Inter le 6 janvier dernier, selon qui « il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe », ce dernier a cru bon de fustiger sur Twitter « un travail de pédagogie de trois ans détruit par une interview ». « Un collaborateur d’un observatoire de la République ne peut pas s’en prendre à une philosophe comme Élisabeth Badinter - pas parce qu’elle est philosophe ni parce qu’elle s’appelle Élisabeth Badinter, mais à partir de ses propos : c’est une défense intransigeante, que je partage d’ailleurs, de la laïcité dans bien des domaines. Et ça, ça doit être rappelé à chacun. L’observatoire est indépendant, mais là il y a des lignes qui ont été dépassées et je le rappellerai à chacun », a-t-il fermement martelé, précisant au Figaro qu’il rencontrerait Jean-Louis Bianco « le plus vite possible ».

    • À propos de la confusion antisionisme/antisémitisme/BDS que Valls réitère dans ce discours devant les Amis (sic) du CRIF : au nom d’une « défense intransigeante du droit international, dont celui des peuples à disposer d’eux-mêmes », il faut donc « ne pas avoir peur de se faire traiter d’antisémite » (je mets les guillemets pour autant d’hypothèses improbables et douteuses bien sûr — on ne sait jamais, par les temps qui courent).

    • Message de Jean-Louis Bianco

      Paris, le 19 janvier 2016

      Objet : Communiqué de presse

      Je découvre avec stupeur les propos tenus hier soir par le Premier Ministre à mon encontre et à l’encontre de Nicolas Cadène, rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité. Ces propos appellent de ma part les observations suivantes.

      Premièrement, le Premier Ministre reproche au rapporteur général un tweet qu’il n’a manifestement pas lu dans lequel Nicolas Cadène se bornait à rappeler le droit existant.

      Deuxièmement, le Premier Ministre s’en prend à l’appel « Nous sommes unis » que j’ai signé avec 80 autres personnalités dont la présidente de la commission nationale consultative des droits de l’Homme, l’ancien président du conseil économique, social et environnemental, la présidente d’ATD quart monde, le président de la fondation Abbé Pierre, le président de l’Uniopss, le Président de la ligue de l’enseignement, le président des semaines sociales de France, des responsables syndicaux de la CFDT, de la FSU, de l’Unsa Education, le pasteur Clavairoly, président de la fédération protestante de France, le président du conseil français du culte musulman, le secrétaire général de l’enseignement catholique et le grand rabbin de France. C’est donc à ces personnalités aussi qu’il s’adresse en disant : « On ne peut pas signer des appels, y compris pour condamner le terrorisme, avec des organisations que je considère comme participant du climat que l’on a évoqué tout à l’heure ».

      Troisièmement, il méconnait la réalité des institutions indépendantes dans la République. L’Observatoire de la laïcité n’est pas placé sous sa responsabilité.

      Quatrièmement, sur le plan humain, un minimum de respect aurait justifié qu’il m’appelle avant qu’il s’exprime publiquement.

      L’Observatoire de la laïcité continue son travail avec sérénité et détermination.

      Jean-Louis Bianco, Président de l’Observatoire de la laïcité.

  • L’après-Charlie. Le dialogue, pas la répression
    http://contre-attaques.org/ressources/article/l-apres

    Je suis ou je ne suis pas Charlie ? Telle n’est pas la question. Huit mois après les attentats du 7 janvier, l’éducation nationale accepte enfin d’entendre les questions de ses élèves et ouvre le débat. Sortie de l’ouvrage à trois voix de questions-réponses entre des lycéens et trois acteurs de la laïcité et du vivre-ensemble. Il était temps... Ce petit livre est signé par trois auteurs : Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la laïcité, Lylia Bouzar, présidente du Centre de prévention des (...)

    #Ressources

    / #Livres_et_revues, #Éducation

  • L’après-Charlie. Le dialogue, pas la répression
    http://contre-attaques.org/magazine/article/l-apres

    Je suis ou je ne suis pas Charlie ? Telle n’est pas la question. Huit mois après les attentats du 7 janvier, l’éducation nationale accepte enfin d’entendre les questions de ses élèves et ouvre le débat. Sortie de l’ouvrage à trois voix de questions-réponses entre des lycéens et trois acteurs de la laïcité et du vivre-ensemble. Il était temps... Ce petit livre est signé par trois auteurs : Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la laïcité, Lylia Bouzar, présidente du Centre de prévention des (...)

    #Magazine

    / #Livres_et_revues, #Éducation, #carousel

  • Lobby pro-israëlien : le PS prend des risques (octobre 2011)
    http://www.marianne2.fr/Lobby-pro-israelien-le-PS-prend-des-risques_a211691.html

    Une délégation du Parti socialiste devait se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens du 24 au 27 octobre. Conduite par Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national en charge des relations internationales, elle était composée de Jean-Louis Bianco, Benoit Hamon, Gérard Collomb et Claude Bartolone. In extremis, pour des raisons d’agenda, ce voyage d’étude a été repoussé sine die. Pour autant, son principe n’est pas remis en cause, pas plus que les modalités d’organisation, qui laissent une grande place au lobbying.

    Pour définir le programme, en effet, le secteur international du PS s’en est remis au Cercle Léon Blum. Le but de cette association, créée en 2003 autour du Parti socialiste, est double : « combattre » l’antisémitisme et « œuvrer au rapprochement entre la Gauche française et les femmes et hommes de bonne volonté qui agissent pour la paix au Proche-Orient dans les deux camps, en particulier au sein de la Gauche Israélienne et avec ceux qui soutiennent un processus démocratique au sein de l’Autorité Palestinienne ». Pourquoi un parti de gouvernement confie-t-il à une structure communautaire le soin de dresser la liste des interlocuteurs de la délégation ? Mystère. « C’est grave ? :) », répond Jean-Christophe Cambadélis, contacté par SMS.