person:jean-louis borloo

  • Au sommet d’une colline, la Savine on Vimeo
    https://vimeo.com/208808259


    52’, 2007 by Charlotte Ramette
    Sur le territoire du XV° à Marseille, trois mille habitants sont concernés par les nouvelles politiques mises en place par Jean-Louis Borloo, dans le cadre de la loi de cohésion sociale. La Savine, cité stigmatisée, où l’on voudrait favoriser la mixité sociale et l’égalité des chances, doit avant d’être réhabilitée, détruite. Ses habitants doivent partir et accepter des relogements.
    Ce film a pour but de donner la parole aux habitants du quartier, tout en tentant de rassembler une certaine mémoire collective, puisque la thématique principale en est la réhabilitation imminente. Au travers d’un grand nombre de témoignages des habitants de la cité, libres d’exprimer leur opinion et de poser leur regard sur la politique de Rénovation Urbaine, le film tente de se poser la question des moyens que notre pays met en place pour parer à la crise sociale.
    La caméra stylo suit plus particulièrement les composantes des enjeux fonciers et immobiliers du quartier, tout en proposant, par touches impressionnistes, d’aborder la crise de l’emploi, de l’éducation, de la jeunesse et du logement.
    INTENTIONS :
    Intentions
    Nous partons du ghetto, comme réalité sociale : naître, vivre et mourir dans le même périmètre définit le ghetto comme agencement urbain de l’exclusion sociale. Nous partons de la rupture, d’une certaine idée de la barbarie sociale, pour une meilleure compréhension des phénomènes d’exclusion sociale. Articulation entre les niveaux locaux et nationaux.
    Les institutions urbanistiques mènent-elles bien les objectifs assignés ? Réponses à peser, évaluer, face à l’attitude et le vécu de cette population, d’une zone « économiquement sinistrée », concernée par le délogement. Penser l’espace et l’exclusion, partir du début d’un constat de ce qu’est la société française actuelle. De quel point de vue ? Économique, social, éducatif, laïcité, mixité, sécurité, logement.
    Quels sont les futurs espaces de vie possible ?

  • Les oubliés de la reprise, Guillaume Vidal, dans Alternatives Economiques qui cherche des abonnés à 5€ le mois
    https://fr.ulule.com/abo_altereco
    https://www.alternatives-economiques.fr/oublies-de-reprise/00084976

    L’activité économique a connu un coup de frein significatif au premier trimestre 2018, entraînant une légère remontée du chômage. Entre le prix du pétrole et la crise italienne, il n’est pas certain que la croissance puisse se maintenir à un rythme élevé au cours des prochains mois (voir le débat entre Patrick Artus et Éric Heyer). Il n’empêche : la reprise amorcée depuis trois ans s’est nettement accélérée en 2017, permettant de faire reculer sensiblement le chômage. Les dégâts de la crise sont-ils enfin en voie d’être définitivement réparés ? Pas pour tout le monde, malheureusement. Au-delà des moyennes, les données disponibles montrent en effet que les oubliés de la reprise restent encore nombreux.

    Les jeunes hommes à la peine

    Pour en prendre la mesure, le coeur du sujet reste bien entendu la question de l’emploi et de son corollaire, le chômage. En 2017, la France comptait 28,3 millions d’emplois, 940 000 de plus qu’en 2007, avant la crise. Mais, dans le même temps, la population active, celle qui a ou cherche un emploi, a augmenté de 1,5 million de personnes. Un effet de la dynamique démographique, mais surtout des réformes des retraites qui ont amené de nombreux salariés âgés à rester sur le marché du travail. C’est pourquoi le chômage n’a pas retrouvé son niveau d’avant la crise : il touchait encore 9,4 % de la population active l’an dernier, contre 7,1 % en 2008.

    Si l’on s’attache à l’âge et au sexe des personnes concernées, on se rend compte que chez les 15-24 ans, la situation des jeunes hommes reste très dégradée : en 2017, 9,3 % d’entre eux étaient au chômage, contre 7,7 % en 20071. Et l’écart a continué de se creuser avec les jeunes femmes : 7,1 % d’entre elles étaient au chômage en 2017, contre 6,8 % en 2007, un quasi-retour au niveau d’avant la crise. Les femmes de 15-24 ans sont en proportion moins nombreuses à être au chômage que celles de 25-54 ans, ce qui n’est pas le cas des hommes.

    Une situation très dégradée pour les jeunes hommes
    Part des 15-24 ans au chômage*

    Source : Eurostat.
    La part de chômage rapporte le nombre de chômeurs à l’ensemble de la tranche d’âge. Il est à distinguer du taux de chômage proprement dit, qui rapporte ce nombre à la seule population active.

    Chez les 25-54 ans, la crise a entraîné un basculement spectaculaire : jusque-là, la part des femmes de cette tranche d’âge au chômage était toujours supérieure à celle des hommes. Depuis 2009, ce n’est plus le cas, les hommes de 25-54 ans sont davantage au chômage que les femmes. Cet écart s’était creusé nettement entre 2009 et 2015, du fait des graves difficultés rencontrées par les secteurs plutôt masculins que sont l’industrie et le bâtiment. Depuis, il s’est beaucoup réduit grâce à la reprise engagée.

    25-54 ans : les hommes désormais davantage touchés par le chômage que les femmes
    Part des 25-54 ans au chômage

    La part de chômage rapporte le nombre de chômeurs à l’ensemble de la tranche d’âge. Il est à distinguer du taux de chômage proprement dit, qui rapporte ce nombre à la seule population active.
    Source : Eurostat.

    Le taux d’emploi des 25-54 ans dévisse

    Mais ce qui est sans doute le plus significatif, et le plus grave, sur cette tranche d’âge qui constitue le coeur de la population active du pays, c’est le recul persistant du taux d’emploi des hommes comme des femmes. En 2017, 85 % seulement des hommes de 25-54 ans occupaient un emploi, contre 89,3 % en 2008. Quant au taux d’emploi des femmes, il est tombé de 77,3 % en 2008 à 75,2 % en 2017. Si le recul est moins marqué chez ces dernières, il n’en est pas moins historique, dans la mesure où, jusque-là, leur taux d’emploi progressait constamment pour converger progressivement avec celui des hommes. Ce coup d’arrêt prolongé, puisqu’il dure déjà depuis une décennie, a de quoi inquiéter.

    Un coup d’arrêt à la baisse de l’inactivité des femmes
    Part des inactifs parmi les 25-54 ans, en %

    Source : Eurostat
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    Les 55-59 ans sont également touchés par la dégradation persistante du marché du travail, avec, là aussi, un écart croissant entre les hommes et les femmes. La part de cette tranche d’âge au chômage a doublé entre 2008 et 2017 malgré un reflux sensible depuis 2014.

    Les 55-59 ans deux fois plus touchés par le chômage qu’il y a 10 ans
    Part des 25-54 ans au chômage

    La part de chômage rapporte le nombre de chômeurs à l’ensemble de la tranche d’âge. Il est à distinguer du taux de chômage proprement dit, qui rapporte ce nombre à la seule population active.
    Source : Eurostat

    Les 60-64 ans, quant à eux, sont confrontés à un début d’envolée d’un chômage quasi inexistant avant la crise. Là aussi, le phénomène touche davantage les hommes que les femmes.

    Début d’envolée du chômage chez les 60-64 ans
    Part des 60-64 ans au chômage

    La part de chômage rapporte le nombre de chômeurs à l’ensemble de la tranche d’âge. Il est à distinguer du taux de chômage proprement dit, qui rapporte ce nombre à la seule population active.
    Source : Eurostat

     Quand le chômage dure...

    Ces demandeurs d’emploi âgés forment le coeur des chômeurs de longue durée. 980 000 personnes étaient ainsi inscrites à Pôle emploi depuis plus d’un an en 2008, en catégories A, B et C (y compris, donc, celles et ceux qui ont travaillé quelques heures dans le mois). Au premier trimestre 2018, ce chiffre culminait à 2,6 millions de personnes, plus de 2,5 fois plus. Le nombre des chômeurs inscrits à Pôle emploi depuis plus de trois ans a même été multiplié par 3,2. Le chômage de longue durée n’a pas baissé avec la reprise, mais il s’est tout de même stabilisé à un haut niveau à partir de 2015.
    La montée ininterrompue du chômage de longue durée
    Nombre d’inscrits à Pôle Emploi en catégories A, B et C, selon la durée, en millions

    Source : Ministère du Travail

    Depuis le dernier trimestre 2017, on observe cependant une remontée rapide due au recul massif des emplois aidés décidé par le gouvernement d’Emmanuel Macron, ces contrats étant destinés d’abord à ces publics en difficulté. Les chômeurs de longue durée font donc incontestablement partie des principaux oubliés de la reprise et leur situation n’est pas près de s’améliorer...

    Les diplômés du supérieur rebondissent

    Selon le niveau d’études on constate, sans grande surprise malheureusement, que la crise a beaucoup aggravé la situation des personnes ayant seulement un bagage scolaire primaire : 10,4 % d’entre elles étaient au chômage en 2017, une part qui a crû de 3,6 points depuis 2008. Et la reprise n’a quasiment pas eu d’effet bénéfique pour eux. En comparaison, la situation s’est moins dégradée pour les titulaires d’un niveau d’étude secondaire. Enfin, 4,6 % des personnes ayant un diplôme du supérieur étaient au chômage en 2017, soit 0,9 point seulement de plus qu’en 2008. Pour elles, la reprise a permis une baisse très sensible du chômage.

    Chômage : le niveau d’études encore plus déterminant aujourd’hui
    Part des 20-64 ans au chômage
    selon le niveau d’études initiales, en %

    La part de chômage rapporte le nombre de chômeurs à l’ensemble de la tranche d’âge. Il est à distinguer du taux de chômage proprement dit, qui rapporte ce nombre à la seule population active.
    Source : Eurostat

    Si l’on prend comme critère cette fois le pays de naissance des personnes, le chômage de celles nées en France ne s’est accru "que" de 1,7 point entre 2008 et 2017, contre 2,8 points pour celles nées hors de l’Union à 28. Ces dernières ont cependant bénéficié d’une forte baisse du chômage depuis 2015 (moins 1,2 point, contre moins 0,5 pour celles nées en France), grâce en particulier au redémarrage du secteur du bâtiment.

    Des différences territoriales

    Pour affiner le tableau, un zoom au niveau des territoires est nécessaire. Parmi les 95 départements de métropole, des écarts très importants persistent : entre les 14,2 % de chômeurs des Pyrénées-Orientales fin 2017 et les 5,3 % du Cantal, le rapport est de quasiment un à trois. Les départements les moins touchés par le chômage se situent en Ile-de-France, sur l’arc atlantique et en bordure de la frontière suisse, tandis que le pourtour méditerranéen, les Hauts-de-France et la Seine-Saint-Denis sont les plus affectés.

    On constate par ailleurs de grands écarts territoriaux dans les effets de la reprise elle-même. Ainsi, entre fin 2014 et fin 2017, le chômage a diminué de plus de 20 % dans huit départements : le Territoire de Belfort, la Haute-Saône, les Vosges et le Doubs à l’est, la Loire-Atlantique, la Mayenne et la Vendée à l’ouest, et la Haute-Garonne au sud. Tandis qu’il a reculé au contraire de moins de 10 % dans huit autres : l’Ardèche, les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes au sud-est, la Lozère, l’Aveyron, le Lot, les Pyrénées-Orientales au sud, et l’Indre au centre. Dessinant ainsi une France où la crise a creusé de nouveaux écarts significatifs.

    Une baisse du chômage très inégale sur le territoire
    Baisse du chômage entre le 4ème trimestre 2014 et le 4ème trimestre 2017, en % du taux de chômage initial

    Lecture : en Vendée, le taux de chômage a baissé de 22 % entre le 4ème trimestre 2014 et le 4ème trimestre 2017
    Source : Insee, calculs Alternatives Économiques
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    Les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), qui ont succédé aux zones urbaines sensibles (ZUS), sont largement restés à l’écart de la reprise pour l’instant : selon les chiffres de Pôle emploi, entre fin 2015 et fin 2017, le nombre d’inscrits en catégories A, B et C y a augmenté de 0,1 % et celui des moins de 26 ans de 0,3 %, avec toutefois des situations très contrastées au sein de ces QPV. Un constat inquiétant qui aurait pu justifier la relance ambitieuse de la politique de la ville que proposait Jean-Louis Borloo.

    La qualité de l’emploi se dégrade

    Mais au-delà du chômage au sens strict, la crise a aussi contribué à dégrader durablement la qualité des emplois. Le recours aux temps partiels s’est un peu accru, passant de 16,8 % des emplois en 2008 à 18,2 % en 2017. Les femmes continuent de fournir le gros des bataillons des emplois à temps partiel, qui concernent 29,6 % d’entre elles, quasiment autant qu’en 2008. Mais ce taux a significativement augmenté chez les hommes, passant de 5,6 % en 2008 à 7,7 % en 2017.

    Le recours aux contrats à durée déterminée (CDD) et à l’intérim a lui aussi progressé : de 15 % des emplois salariés en 2008, ils ont grimpé à 16,8 % en 2017. Ils touchent désormais 58 % des emplois salariés des 15-24 ans (contre 52,6 % en 2008), mais aussi 13,5 % des emplois des 25-54 ans et 9,2 % de ceux des plus de 55 ans. On a assisté, parallèlement, à une forte hausse d’un phénomène jusque-là relativement marginal en France : le nombre de salariés qui ont un deuxième job. Ils étaient 738 000 en 2008, ils sont désormais 980 000. 760 000 d’entre eux occupent un second emploi salarié et 220 000 sont indépendants. Un développement qui doit beaucoup au succès du statut de micro-entrepreneur.

    Il faut de plus en plus cumuler les emplois pour s’en sortir...
    Nombre de salariés ayant un second emploi salarié ou indépendant

    Source : Eurostat

    Mais le signe le plus manifeste et le plus inquiétant de la dégradation de la qualité des emplois et de la montée de la précarité sur le marché du travail est constitué par la hausse ininterrompue du nombre des inscrits à Pôle emploi en catégories B et C. Il s’agit de personnes qui ne sont pas chômeuses au sens strict dans la mesure où elles ont travaillé quelques heures dans le mois (moins de 78 heures en catégorie B, plus de 78 heures en catégorie C), mais elles sont toujours à la recherche d’un emploi. Elles étaient un peu plus d’un million en mars 2008, contre 2,2 millions aujourd’hui, soit un doublement en dix ans. Une croissance rapide qui a résisté jusqu’ici à la reprise. Et là encore, ces précaires comptent davantage de femmes (1,2 million) que d’hommes (970 000).

    L’expansion de l’emploi précaire se poursuit
    Nombre d’inscrits à Pôle Emploi en catégories B
    et C**, en millions

    catégorie B : personnes ayant travaillé moins de 78 heures dans le mois
    *
    Catégorie C : personnes ayant travaillé plus de 78 heures dans le mois
    Source : Ministère du Travail

    Enfin, si on s’intéresse aux effets de la reprise sur les revenus des ménages, on constate que celle-ci a été plutôt bénéfique aux salariés en poste. En effet, la hausse des salaires a décéléré moins vite que celle des prix, permettant aux salariés d’engranger des gains de pouvoir d’achat sensibles entre 2015 et 2017. Cette période est cependant terminée : le niveau de l’inflation a rattrapé désormais celui des hausses des salaires, annulant ces gains. Sauf pour les cadres, qui, depuis 2015, voient leurs salaires augmenter significativement plus vite que les autres salariés.

    La reprise profite aux salariés...
    Evolution sur douze mois des salaires mensuels et des prix, en France, en %

    Source : Ministère du Travail, Eurostat

    A contrario, la décennie écoulée a été défavorable aux rentiers : alors qu’en 2008, les intérêts perçus sur l’épargne des Français et les dividendes touchés sur les actions qu’ils détiennent représentaient 8 % du revenu disponible des ménages, ils n’en totalisaient plus que 5 % fin 2017. La part des dividendes, a baissé un peu. Mais surtout, les intérêts reçus, qui totalisaient 3,8 % des revenus en 2008, n’en représentent plus que 1,3 %, une division par trois. Un effet évidemment de la politique de la Banque centrale européenne.

    ... Pas aux rentiers
    Intérêts et dividendes reçus par les ménages en France, en % de leur revenu disponible brut

    Source : Insee

    Un mince filet de sécurité

    On ne dispose pas encore d’estimations du taux de pauvreté pour 2017, mais en 2016, celui-ci restait encore, à 13,6 % de la population, sensiblement supérieur à ce qu’il était en 2008 (12,5 %). Le nombre des bénéficiaires du RSA socle, un bon indicateur avancé de la pauvreté, est quant à lui reparti à la hausse fin 2017, alors qu’il diminuait très lentement depuis 2016. Sans doute un effet, là aussi, des coupes brutales exercées dans les emplois aidés. N’en déplaise à ceux qui se plaignent du « cancer de l’assistanat » en France, l’ensemble des minima sociaux ne représentent que 3 % du revenu disponible des ménages, moins que les dividendes versés aux actionnaires, et cette part est stable depuis 2015. Un filet de sécurité qui reste donc bien maigre pour tous les oubliés de la reprise.

    1. Ce chiffre rapporte le nombre de chômeurs à l’ensemble de la tranche d’âge. Il est à distinguer du taux de chômage proprement dit, qui est calculé en fonction des seuls actifs mais qui est moins pertinent, notamment pour les jeunes, dont un nombre significatif fait toujours des études.

  • Désarmons le béton
    http://labrique.net/index.php/thematiques/droit-a-la-ville/976-desarmons-le-beton

    L’agglomération lilloise est une terre de luttes urbaines. Si la postérité fait la part belle à la lutte des habitant.es de l’Alma-Gare à Roubaix au milieu des années 1970, des initiatives moins connues ont émergé dans d’autres quartiers : Vieux-Lille, Moulins ou Fives. Les traces de résistances persistent encore aujourd’hui dans le milieu associatif local. En 2003, Jean-Louis Borloo, ministre de la ville, crée l’agence nationale de rénovation urbaine (ANRU) qui finance les projets des maires qui veulent « casser les ghettos » et faire venir des populations plus riches dans les quartiers pauvres. Cette « rénovation » se révèle fatale pour les quartiers populaires. L’ANRU est devenue le bras armé de la lutte contre les pauvres, plus que contre la pauvreté. Partout, les habitant.es refusent de dégager si (...)

    #En_vedette #Droit_à_la_ville

  • Enquête. Les écoles d’Espérance banlieues, un danger public
    https://humanite.fr/enquete-les-ecoles-desperance-banlieues-un-danger-public-646259

    Ces établissements portent une conception réactionnaire et rigoriste de l’éducation.

    C’est un courriel de professeurs du Rhône qui a levé le lièvre : « Le numéro deux de la région Rhône-Alpes, Étienne Blanc (“Les Républicains” — NDLR), a assisté le 6 novembre à la cérémonie de remise des uniformes aux élèves d’Espérance banlieues Pierre-Bénite. » Suivaient quelques lignes décrivant ces écoles hors contrat, « fer de lance de la mouvance réac-républicaine », qui, « sous couvert de lutte contre le décrochage scolaire », privilégieraient une approche « néocoloniale » de l’éducation avec « lever des couleurs » hebdomadaire au son de la Marseillaise et inscription dans le règlement intérieur de l’« interdiction de parler la langue des parents ». Des établissements gérés par « la droite catholique et réactionnaire », qui cherchent à s’implanter en banlieue, ciblant un public pour partie d’origine immigrée et/ ou de confession musulmane, du moment qu’il paie. Un réseau dont la gestion va « à l’encontre de (leur) vision d’une école émancipatrice », alertaient ces enseignants. Le ton grave du message, les mots alarmants sont partagés par toutes les personnes que nous avons interrogées sur le fonctionnement de ces écoles hors contrat. De Montfermeil (Seine-Saint-Denis) à Marseille (Bouches-du-Rhône), en passant par Pierre- Bénite (Rhône), la fondation Espérance banlieues, parfois appuyée au plus haut sommet de l’État, organise son réseau dans le but – officieux mais dénoncé par de nombreux enseignants – de « dynamiter l’école publique ».

    • « Espérance banlieue » : quand la #privatisation (rampante) récupère la désespérance des familles à l’encontre de l’incurie du service public d’éducation, incurie provoquée par l’abandon de l’état des fameux « quartiers pourris »

      https://www.humanite.fr/sous-le-masque-social-une-machine-broyer-lecole-republicaine-646233

      Éducation. Dans les écoles du réseau Espérance banlieues, on affiche les valeurs de la République comme un refuge pour des enfants de quartiers populaires en mal de repères. Mais entre lacunes éducatives et rigorisme nationaliste, un drame éducatif se joue avec la complicité passive de l’État.

      Dans la galaxie réactionnaire, le soutien à ces écoles va de soi : Radio Courtoisie, le site Internet catholique traditionaliste le Salon beige… Logique. Après tout, la fondation a été créée par une des futures têtes de la Manif pour tous, Anne Coffinier. Dans son numéro du 15 septembre dernier, le Figaro Magazine consacre un dossier vantant les « nouvelles pédagogies » qui seraient appliquées dans ces établissements (1)… Sans surprise, l’hebdomadaire conservateur est enthousiaste, avançant la « liberté d’éducation », de ces « laboratoires » que sont les écoles hors contrat. Comme Causeur, autre titre de la même eau, dans les colonnes duquel Élisabeth Lévy s’extasiait en septembre sur la façon d’enseigner l’éducation civique : « Quand même, entendre des petits Alioune et Sanaa brailler l’hymne national avec tant de cœur, ça rend optimiste… »
      Les filles balayent la cour, font la vaisselle... pendant que les garçons jouent au football

      La palme revient à ce documentaire de la série Infrarouge produit par Mélissa Theuriau et diffusé sur France 2 en novembre 2016. Là encore sans commentaires ni analyse, le ton mielleux laisse pourtant percevoir d’inquiétantes fractures. Le cours Alexandre-Dumas de Montfermeil y est présenté comme une « école privée laïque », sans que la pertinence des enseignements y soit interrogée. À peine y entend-on des échanges entre le directeur et des élèves, certes intéressants, sur le sentiment d’appartenance à la nation. Ou des recadrages de professeurs sur la discipline. En matière d’éducation, on appréciera aussi de voir les filles balayer la cour, faire la vaisselle collective, nettoyer les tables à grande eau… pendant que les garçons jouent au football. Pour le reste, on s’étonne que le creusement d’une tranchée derrière les préfabriqués de l’école tienne lieu de cours sur l’histoire de la Première Guerre mondiale. Ou que la fin de l’Empire carolingien, si on lit bien le cahier de cet élève de primaire que la caméra saisit au vol, ne soit imputée qu’aux « barbares » qui « lancèrent des raids contre l’occident chrétien : les Arabes remontèrent le Rhônes, à l’Oest les Wikings vinrent de Norvège et du Danemark à bort de leurs drakkars et les Hongrois vinrent de l’Est. Ils pillèrent les villes, les églises et les monastères »… Passons sur les fautes oubliées par les corrections en rouge. Le seul fait de présenter « l’Occident chrétien » – en fait le royaume franc de Charlemagne divisé en trois à sa mort – comme la France assiégée conjointement par les Vikings, les Sarrasins et les Hongrois (des invasions qui ont eu lieu avec parfois soixante ans d’écart !) offre une vision pour le moins particulière de l’histoire…
      « Il s’agit d’enseigner les connaissances fondamentales »

      Hormis en épluchant ces reportages bienveillants, il est assez difficile d’obtenir des informations de première main sur le contenu des cours dispensés dans les écoles labellisées EB (Espérance banlieues). Professeur au collège Pablo-Picasso de Montfermeil, Jordi Le Cointe a « récupéré » plusieurs élèves que leurs parents, « déçus », « soucieux », voire « alarmés », ont retirés du cours Alexandre-Dumas. « On n’a aucune trace de leur vie scolaire passée », soupire-t-il. La direction de Dumas inciterait, selon les membres du collectif Pour l’école de la République, dont il fait partie, à « cacher ou à détruire les cahiers » même après avoir quitté l’établissement. Ce que l’on connaît, c’est « le niveau catastrophique » de ces élèves : « Ils sont arrivés en 3e, mais on a été obligés de les inscrire en 5e pour qu’ils rattrapent leur retard. Je leur parlais de génétique, ils me répondaient que “Dieu a tout créé”… Les collègues de français disaient qu’ils n’avaient aucun esprit critique, prenant les écrits au premier degré. Aujourd’hui ils sont en 3e avec un niveau convenable, mais, chez nous, on ne fait pas de miracle. On avait demandé un accueil spécifique pour ces enfants, mais on n’a pas eu de réponse du rectorat… » Dominique Dellac, conseillère départementale communiste de Seine-Saint-Denis, affirme avoir rencontré à Montfermeil une mère de famille qui elle aussi a retiré sa fille d’Alexandre-Dumas car « au bout d’un an en CP elle ne savait pas lire ». Les chiffres de réussite au brevet des collèges eux aussi en disent long : « Trois élèves sur cinq présentés » l’ont validé, soit « 60 % », contre 83 % dans les des établissements publics du département. Au temps pour l’excellence… Il faut dire que, selon les fiches de recrutement des professeurs visibles sur le site de la fondation, aucun diplôme n’est requis pour diriger un de ses établissements, ou pour enseigner, quel que soit le niveau. Il ressort que l’attachement aux « valeurs » est plus important que les capacités à transmettre le savoir.

      Espérance banlieues le reconnaît d’ailleurs sur son site, sa « mission fondamentale » n’est pas l’enseignement au sens où il se pratique dans le public, mais « l’instruction. Il s’agit d’enseigner les connaissances fondamentales : lire, écrire, compter, calculer, ainsi que les fondements de la culture occidentale (repères historiques, géographiques, littéraires, spirituels) » et de donner « le goût et la recherche du vrai en toute chose ». Repères historiques désuets, repères « spirituels » orientés, à base de chants catholiques, voire de prières, rapportent les observateurs… En décembre 2015, le Figaro assistait, au cours Saint-Exupéry d’Asnières (Hauts-de-Seine), à un cours de mathématiques consacré à la lecture d’un texte de… Madeleine de Jessey, égérie de la Manif pour tous, alors porte-parole de Sens commun : « Notre société devra réaffirmer l’amour de sa culture et de ses grands penseurs, la fierté de toute son histoire, des Gaulois à notre République, et l’attachement aux racines judéo-chrétiennes qui lui donnent sa stabilité et ses ressources spirituelles. » La charte des écoles d’Espérance banlieues a beau proclamer qu’elles « n’affichent ni ne conduisent aucun enseignement religieux » – même si « les appartenances religieuses des élèves (et des professeurs – NDLR) ne sauraient être mises “entre parenthèses” » –, voilà « un arrière-plan idéologique assez inquiétant pour une association qui se présente comme “aconfessionnelle” », explique à l’Humanité l’inspecteur de l’éducation nationale Paul Devin, secrétaire général du Syndicat des personnels d’inspection FSU.

      Le développement du réseau s’appuie sur des élus de droite dure, voire extrême. Les maires des communes où il s’implante, comme Xavier Lemoine (Parti chrétien-démocrate) à Montfermeil, ou « les Républicains » Jérôme Moroge à Pierre-Bénite ou Manuel Aeschlimann à Asnières, appuient sans réserve son action. À Pierre-Bénite, sous l’impulsion d’un maire « de droite droite », l’école bénéficie d’un « bâtiment avec un bail emphytéotique (au minimum 99 ans – NDLR), l’ancien hôtel de ville de la jeunesse », déplore le conseiller municipal PCF Daniel Deleaz. L’opposition a dénoncé cette aide, et la municipalité a renoncé à verser en prime une subvention. Mais la région Auvergne-Rhône-Alpes a pris le relais, et pris en charge la construction d’une salle d’activités à 250 000 euros, « au nom de la politique de la ville ! » s’étrangle Daniel Deleaz. À Montfermeil, le terrain où s’élève l’école EB a été acquis par la ville dirigée par « un fou de Dieu », selon ses opposants, pour 2 millions d’euros, plus 1,25 million de travaux, « pour un prix de location dérisoire », s’étonne l’opposition : 1 500 euros pour 1 500 mètres carrés. À Béziers, Robert Ménard aimerait verser son obole, mais son projet n’a pas été retenu parmi la vingtaine qu’Espérance banlieues compte ajouter aux onze existants, dans des villes reconquises par la droite en 2014 (Le Blanc-Mesnil, Saint-Ouen), des villes de gauche (Nantes, Trappes), voire à direction communiste (Nanterre).

      Pour Paul Devin, le soutien plus ou moins discret à ces écoles prépare une « libéralisation du marché de l’école » (voir encadré). Le faisceau des soutiens à Espérance banlieues et à la Fondation pour l’école le laisse craindre. "Dès 2007, Nicolas Sarkozy écrivait dans une lettre de cadrage à son ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos : « Vous ne dissuaderez pas les établissements privés de s’installer dans des quartiers en difficulté et, au contraire, vous soutiendrez, lorsqu’ils existent, de tels projets d’installation. » Le plan Espoir banlieues était né. L’année suivante, la Fondation pour l’école, qui pilote Espérance banlieues, est reconnue d’utilité publique. En 2016, lorsque le président LR du Sénat, Gérard Larcher, visite l’école la Boussole de Mantes-la-Jolie (Yvelines), il y voit « la réalisation de l’école telle que la décrivait son rapport sénatorial de 2015  : basée sur l’autorité et débarrassée du pédagogisme », analyse Paul Devin." Durant la campagne présidentielle, François Fillon, dont une des porte-parole, l’ex-déléguée à l’éducation des « Républicains » Annie Genevard (sa fille est chargée de projet à Espérance banlieues), reprenait les mots de Sarkozy dans son discours de Besançon du 9 mars 2017 : « L’État ne devra plus s’opposer à cette nouvelle offre éducative issue de la société civile ; il devra leur faciliter la tâche et les aider. » Depuis, les réseaux LR sont mobilisés : Laurent Wauquiez et François Baroin ont pu « apprécier les vertus » du cours la Passerelle de Pierre-Bénite (le Progrès du 15 mars 2017), et la région Île-de-France, dirigée par Valérie Pécresse, a octroyé l’an dernier 35 000 euros à la Fondation pour l’école. Logique, pour Céline Malaisé, présidente du groupe Front de gauche au conseil régional : « Il y a trois élus de Sens commun dans notre assemblée, qui ont une influence démesurée. » Même le très consensuel Jean-Louis Borloo s’était affiché, en 2016, aux côtés de la journaliste Natacha Polony au colloque annuel d’EB. Il n’est pas le seul à être là où on ne l’attend pas…
      Le ministre de l’éducation nationale est resté discret sur son attachement à « l’école libre »

      Qu’Éric Zemmour dise le plus grand bien de ce système éducatif est compréhensible, mais nombre de stars ont prêté leur concours à la fondation. Le journaliste de TF1 Harry Roselmack a signé en 2015 la préface du livre Espérance banlieues, en réalité écrit par Anne Coffinier, nous apprend le rapport d’activité de la Fondation pour l’école. L’acteur Jamel Debbouze en a fait la promotion, avec sa compagne Mélissa Theuriau, sur le plateau de Michel Drucker (Vivement dimanche) la même année. Mais le soutien le plus inattendu, bien qu’officieux, reste celui… du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer ! Aujourd’hui, déplore Paul Devin, qui affirme n’avoir eu accès à aucune des enquêtes de l’inspection, « on ne sait pas trop quelle est la position du gouvernement ». Depuis sa nomination, Blanquer est resté relativement discret sur son attachement à « l’école libre », dans ou hors contrat avec l’éducation nationale. Mais, en 2016, il avait fait passer un message vidéo diffusé lors du colloque d’Espérance banlieues pour dire « (s)on soutien » sans ambiguïté : « À mes yeux elle rassemble les ingrédients de ce qui réussit le mieux dans un système scolaire », notamment « l’engagement des professeurs » avec « une formation appropriée pour chacun d’entre eux » (sic). Et de vanter ces « convergences » qu’il a mises en œuvre en tant que recteur de l’académie de Créteil entre 2007 et 2009 avec « les internats d’excellence ». Il avait pris position à l’avance.

      (1) L’Humanité a cherché à contacter la fondation, via son site Internet, sans résultat.

      Grégory Marin

    • L’abandon de la population ouvrière des banlieues (voir la politique de Levallois entre 1995 et 2000) avec la nécessité de construire un ennemi/bouc émissaire, a aussi permis l’instauration d’une soumission au préceptes religieux à la place d’un accueil libre et ouvert pour tout·es. Les imams comme les curés ont senti l’aubaine que les politiques leurs ont offerte, se retrouvant les seuls à proposer un accueil aux enfants. Honte à tous ces crevards.

      Aujourd’hui ils sont en 3e avec un niveau convenable, mais, chez nous, on ne fait pas de miracle. On avait demandé un accueil spécifique pour ces enfants, mais on n’a pas eu de réponse du rectorat…

      #montfermeil
      #école_alexandre_dumas

  • Urbaniser pour dépolitiser : la rhétorique du #spatialisme et du #localisme

    #Jean-Pierre_Garnier s’intéresse ici aux #violences_urbaines, s’interroge sur leur définition et sur leurs origines. Il précise ainsi qu’il s’agit des violences « qui troublent l’#espace_public urbain ». Il montre ensuite que le fait de qualifier un problème d’urbain est une façon de neutraliser le conflit et de nier la division, en un mot de dépolitiser le problème.

    Il s’intéresse ensuite au traitement de ces violences par le recours à deux idéologies : l’idéologie du spatialisme et celle du localisme. Le spatialisme consiste à transfigurer les problèmes sociaux en problèmes dus à un certain type d’espace. C’est une idéologie en vertu de laquelle le cadre de vie détermine très largement le mode de vie : la configuration du bâti conditionne les comportements. Le localisme est une démarche qui consiste à formuler, étudier et traiter les problèmes là où ils se posent : au lieu de remonter aux processus globaux générateurs des violences, on se borne à traiter les conséquences locales.

    https://www.canal-u.tv/video/ecole_normale_superieure_de_lyon/urbaniser_pour_depolitiser_la_rhetorique_du_spatialisme_et_du_localisme.5037
    #urbanisme #urban_matter #villes #violence

    • "Urbaniser" pour dépolitiser. La rhétorique du spatialisme et du localisme

      “ Tant que la misère est rangée quelque part, ça arrange beaucoup de monde. Le problème, c’est qu’au bout d’un moment, ça déborde. ”
      Jean-Louis Borloo, ministre de la ville

      La “politique de la ville” porte bien mal son nom. Du moins si l’on entend par politique un champ et des pratiques qui ont partie liée avec la division et le conflit. Non pas que l’une et l’autre soient absents des préoccupations qui sont à l’origine de la dite politique. Bien au contraire, puisque sa raison d’être majeure, aussi inavouée soit-elle dans sa présentation officielle, est précisément de chercher coûte que coûte à neutraliser le conflit et à nier la division. Pour ce faire, il suffira de qualifier d’“ urbaine ” la question posée. Et de circonscrire à “la ville” les réponses qui lui seront apportées.
      Cette question est celle de la (ou des) “violence(s)” et de “l’insécurité” qu’elle(s) engendre(ent). Mais pas n’importe lesquelles. On ne parlera guère, sinon sur le mode allusif, des violences d’ordre économique, institutionnel ou symbolique infligées aux couches populaires dans une société de plus en plus inégalitaire, pas plus que l’insécurité qui en résulte pour elles au plan matériel (professionnel, résidentiel, sanitaire, alimentaire...), mais aussi psychologique et existentiel. Cette violence sociale s’aggrave, pour les générations issues de l’immigration, des vexations racistes en tout genre (discrimination à l’embauche ou dans l’accès au logement, “contrôles d’identité” à répétition, jugements iniques dans les tribunaux, etc.) suscitées par leur “faciès” ou leur nom.

      http://1libertaire.free.fr/JPGarnier04.html

  • La 4e conférence environnementale s’ouvre sous les critiques et les boycotts
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/04/25/la-4e-conference-environnementale-s-ouvre-sous-les-critiques-et-les-boycotts

    Trois jours après la signature de l’accord sur le climat à New York, par 175 pays, l’ambiance risque d’être moins euphorique à Paris. La quatrième et dernière conférence environnementale du quinquennat s’ouvre à l’Elysée, lundi 25 avril, pour deux jours, dans un contexte de grande tension avec les Verts et les associations environnementales.

    Promesse de campagne de François Hollande, ce rendez-vous annuel avait été institué par le chef de l’Etat en 2012, cinq ans après le Grenelle de l’environnement conduit par Jean-Louis Borloo, afin de fixer la feuille de route environnementale du gouvernement pour les douze mois à venir. Si elle n’a cessé de perdre en visibilité, cette rencontre avait pourtant l’ambition de « faire de la France la nation de l’excellence environnementale » en réunissant associations, syndicats, entreprises et élus autour des grands enjeux écologiques et sanitaires.

    #qu'est-ce_qu'on_rigole

  • Le scandale de la vente des barrages hydroélectriques
    http://reformeraujourdhui.blogspot.com/2015/12/le-scandale-de-la-vente-des-barrages.html

    La Commission européenne a adressé récemment une mise en demeure à la France afin qu’elle lance, sans plus tarder, le processus de mise en concurrence des concessions hydroélectriques françaises, en gestation depuis 2008. L’Europe, dans sa grande bienveillance, exige la privatisation de ces barrages, pour l’essentiel construits par nos aînés et financés par les impôts de nos parents et grands-parents… En juillet 2008, le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, signait le décret de mise en concurrence des concessions des barrages hydroélectriques français. EDF bénéficiait jusqu’à cette date d’un droit de préférence sur le renouvellement des concessions mais avec la transformation de l’électricien en société anonyme en 2004, et le vote en 2006 (à la demande de la Commission européenne) d’un (...)

  • Des maires africains lancent un appel pour électrifier le continent - Afrique - RFI

    http://www.rfi.fr/afrique/20150417-maires-africains-lancent-appel-electrifier-continent-electricite-hidalgo/?ns_mchannel=fidelisation&ns_source=newsletter_rfi_fr_afrique&ns_campaign=email&

    La maire de Paris Anne Hidalgo et l’ancien ministre français de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, ont invité vendredi une trentaine de maires de capitales et villes d’Afrique francophone pour lancer un vaste programme d’électrification du continent africain. Les maires africains lancent un « appel de Paris » pour inciter les acteurs publics et privés à investir massivement dans l’électrification de l’Afrique.

    Deux Africains sur trois n’ont pas accès à l’électricité. Une situation paradoxale, explique Assane Seydou, maire de Niamey au Niger : « Nous sommes producteurs de pétrole et de gaz, depuis peu c’est vrai. Nous sommes ensoleillés 365 jours par an pendant 12 heures par jour. Et malgré tout ça, paradoxalement, le taux d’électrification est largement en deçà de l’espérance de nos populations. »

    #afrique #électricité

  • ALETTE INFO. Le président de l’UDI Jean-Louis Borloo, arrête définitivement la politique
    http://www.brujitafr.fr/article-alette-info-le-president-de-l-udi-jean-louis-borloo-arrete-definit

    Jean-Louis Borloo Selon les informations de RTL, le président de l’UDI Jean-Louis Borloo, en retrait de la vie politique depuis fin janvier pour des problèmes de santé, a décidé dimanche 6 avril « de mettre un terme à ses fonctions et mandats », selon un courrier envoyé au comité exécutif de son parti. « Je n’ai pas en l’état toute l’énergie nécessaire pour remplir complètement toutes mes responsabilités », « j’ai donc décidé de mettre un terme à mes fonctions et mandats », écrit Jean-Louis Borloo. Celui qui aura 63 ans lundi se retire donc de la présidence de son parti et de celle du groupe parlementaire. Bagarre en perspective pour prendre la tête du parti… (...)

    #ACTUALITES

  • Les portiques écotaxe, un « système orwellien » (qui photographie tout le monde, mais ne sert à rien)
    http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2013/12/11/les-portiques-ecotaxe-un-systeme-orwellien-qui-photographie-

    « De fait, tous les repérages sont réalisés par GPS et satellite, les portiques ne servant qu’à repérer les camions qui ne seraient pas équipés de boîtier et chercheraient à frauder l’écotaxe. Malgré toutes les mises en garde, le ministère de l’écologie alors dirigé par Jean-Louis Borloo a imposé les portiques.

    Motif : il était bon de donner de l’emploi aux entreprises locales de BTP. »

  • Ecotaxe : 5 questions sur le contrat d’Ecomouv’ - Le Nouvel Observateur
    http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20131104.OBS3868/ecotaxe-5-questions-sur-le-contrat-d-ecomouv.html?xtor=RSS-17
    (....)

    1. Pourquoi un partenariat public-privé ?

    La perception de l’impôt est une mission de l’Etat depuis la Révolution. Mais lorsque le gouvernement Fillon a décidé de créer l’écotaxe, il s’est tourné vers le privé. Le ministère de l’Ecologie et des Transports, mené par Jean-Louis Borloo à l’époque, a lancé un appel d’offre le 31 mars 2009. Et à la procédure classique de marché public, très réglementée, il a préféré un contrat de type partenariat public-privé (PPP), parfois utilisé pour la construction de grands équipements, mais qui est souvent très contesté pour les coûts qu’il engendre. Pourquoi l’Etat n’a-t-il pas fait appel à ses propres services ? Les investissements nécessaires à la mise en œuvre de la taxe étaient-ils trop importants pour l’Etat ? Le gouvernement estimait-il qu’une entreprise privée était, quoi qu’il arrive, plus à même de gérer ce type de procédure que l’administration ?

    Pour l’écotaxe, ce contrat consiste à confier à une société projet, Ecomouv’ (détenue à 70% par une entreprise d’autoroutes italienne, Autostrade, et pour le reste par Thalès, la SNCF, SFR et Steria) le soin de réunir le financement nécessaire à la création d’un système de collecte (portiques, bornes, réseaux informatiques, systèmes de contrôles, etc.) Ecomouv’ doit ensuite se rémunérer grâce aux loyers que lui versera l’Etat pour la collecte de l’impôt pendant la durée de la concession, à savoir plus de 13 ans. Mais « en exigeant 240 millions d’euros par an pour une recette estimée à 1,2 milliard d’euros, le privé a un taux de recouvrement de plus de 20%, alors que le coût de la collecte par les services de l’État, estimé par l’OCDE, est d’à peine 1%, un des meilleurs du monde », dénonce dans Mediapart Élie Lambert, responsable de Solidaires douanes. D’autant que la société Ecomouv va devoir faire appel aux douanes pour faire respecter la loi.

    Pourquoi donc avoir choisi un PPP ? « Depuis 2004, le PPP permet d’avoir recours à une procédure légale appelée ’dialogue compétitif’, au cours de laquelle les règles très strictes des marchés publics sont abandonnées », explique François-Michel Lambert. De nouveaux critères, dont l’objectivité est mise en cause, ont été introduits au cours de la discussion. Ainsi la légitimité d’Ecomouv’ s’en retrouve contestée.....

    #écotaxe
    #économie
    #contrat
    #léonin
    #écomouv

  • Bretagne : pourquoi Hollande doit tenir bon sur l’écotaxe | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/10/27/bretagne-pourquoi-hollande-doit-tenir-bon-lecotaxe-246971

    Les images qui viennent de Bretagne sont spectaculaires : on affronte, on cogne, on détruit des installations publiques. Un manifestant a une main tranchée. Une main tranchée ! Les médias parlent avec respect de cette « contestation » (on n’est pas en Seine-Saint-Denis, tout de même).

    Les écolos sont discrets, alors qu’ils devraient pour une fois jouer leur rôle et défendre cette taxe imaginée au départ pour réduire les gaz à effets de serre. La droite fustige sans vergogne ce « nouvel impôt »... qu’elle a elle-même mis en place. L’écotaxe, alias « impôt Borloo » est en effet une des avancées du Grenelle de l’environnement de 2007.
    Valérie Pécresse s’enflamme contre cette taxe, « goutte qui fait déborder le vase ». Jean-Louis Borloo lui même propose courageusement de reporter l’impôt qui porte son nom et de le « remettre à plat » !


    Il faut ici rappeler de quoi il s’agit. Trop de marchandises transitent par camion en France : c’est polluant, cela émet des gaz à effet de serre, cela congestionne les routes. L’idée de l’écotaxe est de remédier à ces problèmes, en favorisant le fret ferroviaire, le fret fluvial et en favorisant, par de nouveaux investissements, une relocalisation de l’économie : est-il très logique qu’un porc breton parte en Allemagne pour revenir sous forme de tranches de jambon dans les grandes surfaces ? Ne serait-il pas plus malin d’investir davantage localement dans la salaisonnerie ?

    Un impôt intelligent

    Avec l’écotaxe, il s’agit de prélever une dîme (ou plutôt un octroi, diront les puristes) sur les camions de plus de 3,5 tonnes qui, au nombre de 800 000, circulent sur le réseau national non payant. Les camions passent sous des portiques, qui les identifient et enregistrent leur passage. Un parcours de 100 kilomètre coûtera, en fonction des camions, entre 8 et 14 euros.

    Un impôt intelligent, donc, puisqu’il prépare une vie meilleure pour tous. Il n’est d’ailleurs pas sorti de la tête de Nicolas Sarkozy ou de Jean-Louis Borloo : plus de dix pays européens ont mis une écotaxe en place.

    Les Bretons ont fait valoir, à juste titre, deux désavantages par rapport aux autres régions :

    ils n’ont que des routes gratuites, y compris leurs voies express issues du plan routier des années 70 ;
    la Bretagne occupe une place périphérique par rapport à l’Europe : ses producteurs doivent donc davantage avoir recours au transports.
    Des aménagements ont donc été trouvés. L’écotaxe a été minorée de 40% pour la Bretagne (recettes en moins pour l’Etat : 40 millions). Ce n’est pas tout : la RN 164 a été exclue du réseau taxable, ainsi que les routes départementales et communales (recettes en moins pour l’Etat : 24 millions d’euros). Comme le constate Ouest-France :...."

    #Bretagne
    #Hollande
    #écotaxe
    #Jean-Louis_Borloo
    #impôt
    #syndicats
    #agriculture

  • Jean-Louis Borloo, / France Inter
    http://www.franceinter.fr/emission-interactiv-jean-louis-borloo-3

    Le président de l’UDI, député du Nord répond aux questions de Patrick Cohen et des auditeurs.

    http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=716420

    Longue question de Thomas Legrand journaliste chargé de l’édito politique sur le 7/9 de France-Inter , pour demander à Jean-Louis Borloo ce qu’il a fait depuis deux ans pour soutenir les opposants syriens :

    8:00
    Jean-Louis Borloo : En gros, vous êtes pour l’intervention militaire Monsieur Legrand ?
    Thomas Legrand : Euheuheuheuh oui plutôt mais ma question est.... etc etc

  • Un député UDI évoque Hitler et l’Holocauste pour chasser des gens du voyage - L’EXPRESS
    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/un-depute-udi-evoque-hitler-et-l-holocauste-pour-chasser-des-gens-du-voyage

    Par Matthieu Deprieck, publié le 22/07/2013 à 14:09

    Gilles Bourdouleix, député-maire de Cholet, aurait affirmé « Hitler n’en a peut-être pas tué assez » devant des gens du voyage installés sur sa commune dimanche. L’élu s’en défend, mais l’UDI est en train d’étudier des sanctions.

    A chaque fois, les « qui voient des barbares à nos portes » et les « le grand remplacement a commencé », je leur demande où ils veulent en venir. Ben voilà.

    • Belle pub pour Borloo, qui ratisse décidément trop large... :-)

      Le député-maire de Cholet a un statut particulier au sein de l’UDI. Contrairement à la plupart des membres fondateurs, il ne vient pas du centrisme. Président du Centre national des indépendants et paysans (CNIP), un parti conservateur, il a rejoint la formation de Jean-Louis Borloo après les législatives de juin dernier.
      Jusqu’en juin 2008, le CNIP était un mouvement associé à l’UMP. Après avoir décidé de reprendre son indépendance, le parti de droite s’est rapproché d’autres micro-formations comme le parti chrétien-démocrate de Christine Boutin ou Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan. Autant dire que la ligne politique de Gilles Bourdouleix était déjà éloignée de l’UDI dès le départ.

  • Sarko II, le retour de la revanche du fils de vengeance...

    « Il a déjà en tête la passation de pouvoir sur le perron. Il sait déjà quelle sera la robe de Carla le jour du triomphe », rapporte le site internet du quotidien. « Trois semaines avant la présidentielle, Nicolas a compris qu’il allait perdre. Il a alors tout arrêté et préparé son retour. C’est pour cela qu’il était si serein le 6 mai. Le défi de revenir, que personne n’a jamais réussi, l’excitait déjà », analyse Jean-Louis Borloo.

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/nicolas-sarkozy-la-droite-et-les-deux-connards-cope-et-fillon_1253102.html

  • Bernard Tapie et Jean-Louis Borloo se connaissent très bien

    C’est lui qui était ministre de l’Economie du gouvernement Sarkozy juste avant que Christine Lagarde ne lui succède. Chronologiquement, c’est donc lui qui, le premier, a eu à se saisir de ce dossier.

    Il était, nous a-t-on dit, favorable à un arbitrage. Et pour cause : Bernard Tapie et Jean-Louis Borloo se connaissent très bien pour avoir monté ensemble dans les années 80 de multiples affaires.
    La version qu’est en train de mettre au point Christine Lagarde, c’est que quand elle arrive, en juin 2007, elle n’amène avec elle que trois de ses proches collaborateurs. Tous les autres sont d’anciens de l’équipe de Jean-Louis Borloo. Autrement dit, la directrice générale du FMI n’aurait fait qu’entériner, quelques mois après son arrivée, une décision qui avait déjà été actée sur le principe par son prédécesseur à Bercy.

    http://www.bfmtv.com/economie/affaire-tapie-jean-louis-borloo-va-t-il-etre-rattrape-524832.html

  • Valls, Borloo et Gallois favoris des Français en cas de remaniement - L’EXPRESS
    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/valls-borloo-et-gallois-favoris-des-francais-en-cas-de-remaniement_1250986.

    Manuel Valls, Jean-Louis Borloo et l’ancien patron d’EADS Louis Gallois sont les personnalités préférées des Français s’ils doivent imaginer un gouvernement remanié, selon un sondage BVA pour Le Parisien.

    Tous les seconds couteaux... C’est mignon comme les sondages peuvent vraiment dire exactement ce que l’on veut quand on le veut.

  • Le jour où la classe politique entière a mérité la censure... - Le Point
    http://www.lepoint.fr/politique/parti-pris/le-jour-ou-la-classe-politique-entiere-a-merite-la-censure-21-03-2013-164365

    Vous voulez dire que c’était un débat sans enjeux, ou plutôt que les vrais enjeux sont ailleurs ?

    Allons plus loin : si les politiques veulent convaincre que le Parlement ne sert à rien, il faut une séance de ce genre tous les mois ! Le pire, c’est que Jean-Marc Ayrault se réjouissait vraiment de ce (pseudo)-débat pour montrer sa combativité ; Jean-François Copé n’en avait eu l’idée que pour monter à la tribune en chef de l’opposition ; et Jean-Louis Borloo n’avait qu’une envie, c’était de lui voler la vedette. Résultat : des chefs politiques qui se répondent (entre eux), mais qui n’ont pas les réponses (aux problèmes des citoyens). Comparé à ce qui vient de se jouer au Parlement chypriote, ça donnait l’impression d’un concours d’éloquence où les orateurs sont là juste pour briller, pas pour convaincre. Ils n’ont été ni brillants ni convaincants.

    Mise en gras par moi-même.

  • Notre-Dame-des-Landes : l’UDI « appelle le gouvernement à suspendre » le projet - Le Point

    L’Union des démocrates indépendants (UDI) de Jean-Louis Borloo appelle dimanche dans un communiqué le gouvernement à « suspendre » le projet de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes « après qu’il a enfin compris qu’il fallait engager une concertation. »

    http://www.lepoint.fr/politique/notre-dame-des-landes-l-udi-appelle-le-gouvernement-a-suspendre-le-projet-25

  • Barrages hydroélectriques : une privatisation à risques ? - Ouverture à la concurrence - Basta !
    http://www.bastamag.net/article2246.html

    L’ouverture à la concurrence pour la gestion de ces ouvrages a été actée en 2008 par la majorité UMP à l’Assemblée. Le lancement des appels d’offres est attendu pour cette année, sans doute après les élections. 49 ouvrages hydroélectriques, regroupés en 10 concessions, sont concernés. Les nouveaux exploitants en hériteront pour trente à quarante ans. « On entre dans un système de recherche de profit, on risque de réduire le personnel compétent, avec un recours accru à la sous-traitance et à l’externalisation », craint Robert Gérenton, animateur du collectif hydraulique de la CGT.

    Aucune consultation des partenaires sociaux n’a été réalisée avant la décision, il y a deux ans, de l’ouverture à la concurrence de cette cinquantaine d’ouvrages hydroélectriques. Ni depuis d’ailleurs… Le jour de l’annonce, en avril 2010, Jean-Louis Borloo, alors ministre de l’Écologie, avait simplement… omis de parler des salariés. Les quelques informations que les syndicats parviennent à glaner n’invitent pas à l’optimisme. Dans le cahier des charges qui encadre la cession des concessions, il n’y a, pour le moment, aucune clause de protection des salariés.

    #énergie #électricité #privatisation

  • La droite française n’existe plus - Présidentielle 2012
    http://tempsreel.nouvelobs.com/election-presidentielle-2012/20120214.OBS1389/la-droite-francaise-n-existe-plus.html

    Pire encore, les humiliés de la Sarkozye, martyrisés par ce chef sans égard à leur endroit, rentrent un à un au bercail : Christine Boutin, Hervé Morin, Jean-Louis Borloo, les intermittents de la rébellion rengainent leurs sabres en bois. Ils cachent leurs convictions au fond, tout au fond de leurs poches et abandonnent leurs généreux idéaux pour sauvegarder leurs médiocres intérêts.

    Sarkozy, fossoyeur de la droite française ?

  • Les hommes politiques ne font pas fantasmer les Françaises
    http://www.lesnouvellesnews.fr/index.php/cafouillage/42-cafouillage/1256-les-hommes-politique-ne-font-pas-fantasmer-les-francaises

    Le pouvoir attire les femmes assurent les hommes de pouvoir… Non disent-elles clairement dans un sondage

    Cruel revers pour ceux qui considèrent le pouvoir comme un aphrodisiaque et un appât à femmes. [...] Si Georges Clooney arrive en tête avec 33 % des suffrages des femmes, les hommes politiques, en revanche ne les font pas vibrer. Aucun d’entre eux ne franchit la barre des 5%, le premier étant Dominique de Villepin cité par 4% des répondantes ( Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo, Dominique Strauss-Kahn et François Hollande n’étant cités par quasiment aucune femme ) assure le communiqué d’Harris Interactive.