person:jean-louis tissier

  • Deux expositions virtuelles sur #Paul_Vidal_de_La_Blache — Géoconfluences
    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/veille/liens/expo-ens-ulm-vidal-lablache

    Pour commémorer le centenaire de la mort de Paul Vidal de la Blache, la bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne et l’équipe E.H.GO de l’UMR Géographie-Cités ont souhaité rendre hommage à celui qui fit de la géographie une discipline scientifique à part entière en mettant en ligne ses trente-trois carnets manuscrits numérisés accompagnés d’une exposition virtuelle.

    À travers la vie de ce savant que racontent ses carnets, on perçoit aussi la structuration de la science géographique. L’approche originale de cette figure tutélaire de la géographie constitue ainsi un apport épistémologique majeur, mené par Marie-Claire Robic et Jean-Louis Tissier, commissaires scientifiques.

    Cette exposition virtuelle a été inaugurée lors d’un colloque sur « Le savant et le savoir au prisme des écrits personnels. Carnets, correspondances, journaux de géographes » les 10 et 11 décembre 2018 à la bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne.

    Conjointement, la bibliothèque de l’ENS Ulm organise une exposition virtuelle autour de la figure du géographe (vie et carrière, élèves et héritage, méthode et œuvre).

    Ces deux ressources offrent un rappel riche et dynamique des apports majeurs de ce géographe.

    #géographe #géographie

  • Le film dans la pratique de la géographie – Colloque de géographie –

    https://colloquefilmgeo.wordpress.com

    L’objet de ce colloque est de réunir les géographes qui utilisent le film dans la pratique de leur discipline. Qu’ils analysent, qu’ils accompagnent ou qu’ils enseignent la réalisation de films, les géographes sont de plus en plus nombreux à exploiter ce média comme un outil à part entière.

    Les sons et les images qui donnent à entendre et à voir les territoires, une fois assemblés et ordonnés, peuvent produire un discours géographique, différent et complémentaire des discours habituellement véhiculés par les autres outils de la géographie (texte, cartographie, statistiques, photographie). Ce colloque invite à interroger les savoirs géographiques qui sont produits par les films (réalisés ou non par des géographes), à questionner les pratiques induites par leur utilisation dans la recherche et l’enseignement, mais aussi à confronter les méthodes de chacun et à réfléchir aux apports et aux limites de cet outil.

    Le premier lien connu entre géographie et cinéma remonte à 1912, lorsqu’Albert Kahn confie à Jean Brunhes la constitution d’un fonds cinématographique, les Archives de la Planète. D’autres géographes vont ensuite s’emparer de caméras, dont Emmanuel de Martonne dans les années 1930 et Claude Collin-Delavaud dans les années 1950. Mais c’est au cours des années 1970, au sein du Centre audiovisuel de l’ENS Saint-Cloud, que les géographes vont pleinement investir ce média et produire à la fois des films pédagogiques et des films de recherche (citons parmi eux Jean-Louis Tissier, Philippe Pinchemel ou Jean-Pierre Deffontaines).

    #géographie #film_documentaire #documentaire #cinéma

  • #Le_Globe. #Revue genevoise de géographie
    "Le Globe est une revue internationale de géographie fondée à Genève en 1860. Il est édité conjointement par la Société de Géographie de Genève et le Département de géographie et environnement de l’Université de Genève. Sa parution est annuelle et bénéficie du soutien de la Ville de Genève. Il est composé de trois parties : une partie thématique comprenant des articles scientifiques ; une partie « Notes et récits de voyage » qui en fait son originalité ; Le Bulletin de la Société de Géographie qui relate ses principales activités et conférences. Fortement marqué par la tradition naturaliste au XIXe siècle, Le Globe est devenu une revue à prédominance de géographie humaine."
    http://persee.fr/web/revues/home/prescript/revue/globe

    #géographie #open_source
    cc @ville_en @franz42

    • Le Globe, la plus ancienne revue de géographie de Suisse et l’une des plus anciennes au monde vient d’être mise en ligne intégralement sur le site Persée. Née en 1860 sous les auspices de la Société de Géographie de Genève, elle a été initiée par Henri Bouthillier de Beaumont, agronome puis cartographe, et par plusieurs figures qui fonderont quelques années plus tard la Croix-Rouge : Henri Dunant, Georges et Louis Appia, auxquels vont s’adjoindre Gustave Moynier en 1861 et le général Guillaume-Henri Dufour. Celui-ci publie dans Le Globe sa fameuse « Notice sur la carte de la Suisse dressée par l’état-major fédéral en 1861 ». Le Globe illustre le rôle d’une géographie, science carrefour entre les domaines physique et humain, qui verra dialoguer et se succéder dans l’histoire des scientifiques genevois, suisses et étrangers prestigieux : de G.-H. Dufour à Alfred Bertrand l’explorateur, d’Eugène Pittard, anthropologue, élève de Carl Vogt, à Paul Guichonnet et Claude Raffestin – le géographe francophone aujourd’hui le plus cité dans le monde. Tous, provenant de disciplines souvent différentes mais complémentaires (comme l’ethnologie, l’histoire, la science économique…), sont épris par la même passion, celle de partager leur savoir, leurs découvertes et leur enthousiasme pour la science géographique, les voyages et l’exploration. De manière générale, les sociétés de géographie ont répandu le goût et anticipé l’enseignement de la géographie, avant qu’elle ne soit institutionnalisée dans les écoles et les universités. Elles ont accompagné l’exploration du monde et la colonisation, mais dans le cas du Globe, qui n’émane pas d’une puissance coloniale, la préoccupation scientifique a généralement pris le pas sur la dimension politique. Bien sûr, certains textes nous font sourire aujourd’hui, comme celui sur la « supériorité de la race anglo-saxonne », comme bien des textes d’aujourd’hui feront sourire les scientifiques de demain.

      Le Globe est d’abord marqué par la tradition naturaliste genevoise au XIXe et au début du XXe siècle, avec Alfred Boissier, botaniste et orientaliste, Eugène de Budé, fondateur de la SPA genevoise, John Revilliod, John Briquet (botanistes), Henri de Saussure, entomologiste et minéralogiste, Casimir de Candolle, botaniste et fils d’Augustin Pyrame, ou encore Robert Chodat, géobotaniste. Très vite, la revue attire aussi des médecins, tel Edouard Dufresne, qui étudiera le lien entre médecine et géographie (rôle de la haute vallée de Davos sur la phtisie par exemple). Un docteur en droit qui deviendra privat-docent en géographie à l’Université de Genève, Arthur de Claparède, jouera un rôle déterminant dans la revue : après le « règne » d’Henri Bouthillier de Beaumont (1860-1884), c’est lui qui en deviendra le rédacteur de 1891 à 1911, rôle partagé avec Alfred Bertrand. De Claparède attribuera la médaille d’or de la Société de Géographie à plusieurs explorateurs des Pôles, et il entretiendra, toujours avec A. Bertrand, des liens privilégiés avec les principales Sociétés de Géographie du monde (Londres, Paris, Berlin, Saint-Pétersbourg…). Après la mort d’Arthur de Claparède, en 1912, la présidence de la rédaction sera occupée par Eugène Pittard jusqu’en 1936, en alternance avec Emile Chaix, Raoul Montandon, archéologue, Raoul Gautier, professeur à l’Université et directeur de l’Observatoire, André Chaix et Charles Bürki, professeurs de géographie.
      Les premières femmes sont admises à la Société de Géographie dès 1887, et en 1945, Marguerite Dellenbach-Lobsiger, formée par Eugène Pittard et future directrice du Musée d’Ethnographie, deviendra la première présidente d’une société savante en Suisse et rédactrice du Globe. Une autre Genevoise célèbre, Ella Maillart, y communiquera à plusieurs reprises : en 1946 à son retour d’Afghanistan et sur le Népal en 1960 notamment.
      S’il fallait définir l’esprit du Globe, nous parlerions d’un esprit de continuité, de transmission du savoir entre les générations et entre amis, d’absence de rupture entre les conseils de rédaction qui se succèdent, du respect des opinions politiques différentes parmi les rédacteurs, les contributeurs et les lecteurs. Qui sait par exemple que le cartographe de La Géographie Universelle d’Elisée Reclus, Charles Perron, anarchiste comme son employeur, a donné six contributions au Globe tandis qu’Elisée Reclus, durant son exil en Suisse, donnera plusieurs communications au Palais de l’Athénée, siège de la Société de Géographie ? Celle-ci applique une stricte neutralité, politique et confessionnelle, qui est inscrite dans ses statuts. Ceci explique probablement la longévité exceptionnelle de la revue. Le nom même du Globe reflète son ouverture sur le monde, mais Le Globe ne délaisse pas pour autant la région qui l’a vu naître, qui y est étudiée avec le plus grand soin sous l’angle de la géologie, de la géobotanique, de la climatologie, et de la géographie humaine, politique, sociale, économique, culturelle... Une autre de ses préoccupations constantes est l’enseignement et la pédagogie. Quoi d’étonnant dans la ville de Rousseau ? Citons parmi ses contributeurs Albert Petitpierre, William Rosier (première chaire de géographie humaine à l’Université en 1903, conseiller d’Etat), Paul Chaix, enseignant enthousiaste et dessinateur hors pair, et plus près de nous, Philippe Dubois, qui dirigea l’enseignement post-obligatoire au Département de l’Instruction Publique, René Zwahlen et Paul Guichonnet, qui surent marier avec bonheur géographie et histoire, Claude Raffestin, épistémologue reconnu, ancien vice-recteur de l’Université.
      Les institutions genevoises avec lesquelles Le Globe collabore de manière privilégiée sont : l’Université, notamment le département de géographie et environnement qui compose depuis 1994 de manière paritaire avec la Société de Géographie le conseil de rédaction du Globe, la Bibliothèque de Genève, qui reçoit des dizaines de revues en échange du Globe, les musées d’Ethnographie et le Muséum d’Histoire naturelle dont plusieurs directeurs furent également rédacteurs du Globe. Muséum d’Histoire naturelle qui est aujourd’hui le siège de la Société de Géographie de Genève et qui accueille ses conférences.
      Dans le paysage éditorial actuel, une mise en ligne sur un site scientifiquement référencé tel Persée est un atout supplémentaire. D’autres institutions ont aussi numérisé une partie des collections du Globe : Internet Archive (Etats-Unis) (exemplaires de 1860-1910) et le site Gallica de la Bibliothèque Nationale de France (1873-1910). Persée, dépendant du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (France) et dont l’équipe est située à l’ENS de Lyon, a numérisé et indexé l’ensemble de la collection, de 1860 à 2014. Notre reconnaissance va spécialement au Dr. Thomas Mansier, à Emilie Paget et à Philippe Gissinger. Enorme travail qui a duré quatre ans. C’est une manière pour la revue d’atteindre un plus vaste public et d’être plus présente sur les bases de données scientifiques contemporaines telle Google Scholar. Le Globe conserve aussi sa version papier. Pourquoi ? D’abord pour le plaisir de la lecture, celui des membres de la Société de Géographie (plus de deux cents) qui la reçoivent en primeur, et ensuite, parce que certains articles imprimés n’obtiennent pas l’autorisation d’être diffusés en ligne : c’est le cas par exemple du passionnant entretien entre Jean-Louis Tissier et Julien Gracq paru dans le tome 146 en 2006.
      Le Globe refuse d’être une revue calibrée aux articles courts, soumise aux grands groupes éditoriaux financiarisés (les abonnements des « bonnes revues » anglo-saxonnes atteignent des prix qu’elles ne valent pas). Le Globe continue à croire aux échanges scientifiques non rétribués, aux dons, à une forme démocratique du savoir, compréhensible par le plus grand nombre. C’est un défi que nous sommes fiers de relever dans notre cent cinquante-cinquième année d’existence !

      https://www.unige.ch/sciences-societe/faculte/actualites/la-revue-le-globe-est-en-ligne