person:jean-luc mélenchon

  • La France insoumise, le parti de Jean-Luc Mélenchon - L’Express
    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/la-france-insoumise-le-parti-de-jean-luc-melenchon_1916723.html

    La France insoumise — Wikipédia
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/La_France_insoumise

    Carte des événements et des groupes d’appui - La France Insoumise
    https://lafranceinsoumise.fr/groupes-appui/carte

    Le Parti de Gauche – Écologie Socialisme République
    https://www.lepartidegauche.fr

    Parti de gauche (France) — Wikipédia
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Parti_de_gauche_(France)

    Lettre ouverte à la France insoumise, au Parti de gauche, au PCF et Ensemble ! | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/pascallangloisserfreefr/blog/090517/lettre-ouverte-la-france-insoumise-au-parti-de-gauche-au-pcf-et-ense

    Lettre ouverte aux directions nationales de la « France insoumise », du Parti de gauche, du Parti Communiste Français et d’Ensemble

    Il y a deux semaines, 7 millions de femmes et d’hommes ont voté pour le programme « l’Avenir en commun » et pour Jean-Luc Mélenchon. Un immense espoir s’est levé pour un autre modèle de société, plus juste, plus démocratique, plus respectueux de l’humain et de la planète.

    Durant des mois, nous,les insoumises et insoumis, avons arpenté les rues, les marchés, les immeubles, les entreprises, pour dialoguer, faire connaître ce programme, mobiliser les gens et tenter de les convaincre de croire à nouveau dans la politique et la citoyenneté.

    Celles et ceux qui attendent une revalorisation de leur salaire ou de leur retraite, des nouvelles pistes d’emploi, la possibilité de reprendre leur vie en main, un nouveau droit à la parole sont dans l’expectative depuis le 23 avril.

    Ces 7 millions de personnes qui nous disent leur déception ne sont pas toutes des militants, ni insoumis, ni communistes, ni écologistes, ni socialistes, ni gauchistes, ni anticapitalistes … mais elles ont été d’accord pour un vrai changement, pour des transformations sociales et politiques sans concession avec le pouvoir de l’argent, les multinationales et leurs défenseurs et ces citoyen-nes sont encore prêts à nous soutenir.

    Devant cet enjeu, les querelles de partis politiques n’ont pas leur place ! Aussi, nous faisons nôtre la colère deMarie-George Buffet : "je demande à ceux qui nous ont gouvernés ces 10 dernières années de rendre compte de leur responsabilité, c’est eux qui ont, par leur politique pourrie, nourri ce terreau malsain (FN) ...allons au bout de notre vote du 23 avril, cela peut s’exprimer les 11 et 18 juin, en donnant une majorité aux députés-e-s porteurs de la dynamique et du projet de notre candidat Jean-Luc Mélenchon.C’est mon espoir. Ma colère, c’est que cet objectif mobilisateur puisse être enterré faute d’une volonté politique prenant acte du vote populaire ! Le moment n’est pas banal, face aux libéraux et à l’extrême droite, l’alternative est-elle encore possible ?Alors, je vous en prie, de part et d’autre, ne détruisons pas l’espoir, trouvez le chemin d’un accord !"

    Partout en France, nousexigeons des candidatures uniques de « l’Avenir en commun », seul moyen de ne pas désespérer une nouvelle fois pour cinq ans celles et ceux qui nous ont fait confiance !

    Citoyennes et citoyens, insoumises et insoumis, électrices et électeurs de Jean-Luc Mélenchon de Rouen, Saint-Étienne-du-Rouvray, Petit-Quevilly, Grand-Quevilly, Sotteville-lès-Rouen, Tourville-la-Rivière, Elbeuf

    #France #gauche

  • Un documentaire révèle les secrets de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon

    http://www.lesinrocks.com/2017/07/31/actualite/un-documentaire-revele-les-secrets-de-la-campagne-presidentielle-de-jean

    Gilles Perret, réalisateur de “La Sociale” et des “Jours heureux”, a suivi Jean-Luc Mélenchon pendant trois mois au cœur de sa campagne présidentielle. Il en a tiré un documentaire de 52 minutes diffusé sur Public Sénat, et un film d’1h30 à paraître en janvier en salles. Il nous révèle les secrets d’une campagne haute en couleur.

    https://www.youtube.com/watch?v=nz_UrxPdpUw

    La scène de fin, quand il apprend les résultats. Il était dans une chambre d’une auberge de jeunesse qu’il avait réservée au-dessus de l’hôtel où il avait organisé l’annonce des résultats. Il y a deux lits superposés, et une table au milieu, avec sa petite équipe autour de lui. Je pense qu’on comprend mieux sa réaction à l’annonce des résultats quand on voit à quel point il s’était progressivement auto-assuré qu’il serait au deuxième tour. On mesure à quel point c’est dur pour lui. Tout le monde attendait qu’il appelle à voter Macron ou qu’il soit plus clair dans son discours dimanche soir, mais il faut voir la séquence pour comprendre.

    Mais il y a une séquence qui montre qu’il est tout de même lucide. Elizabeth Martichoux de RTL lui demande en off, à dix jours du premier tour : “Vous le sentez bien ? On dirait que Macron va chuter…”. Il lui répond : “Attendez, laissez passer encore deux jours, et le parti de l’ordre et du fric va se mettre en ordre de bataille, ils vont tous me tomber dessus”. Deux jours après, la polémique sur l’Alba était montée en épingle, et Le Figaro sortait son dossier sur “Maximilien Ilitch Mélenchon“. Tous les médias lui tombent dessus à bras raccourcis. Il a cette formule quand il parle à Elizabeth Martichoux : “Vous allez voir, il faut taper sur la bête”. Et en effet, c’est ce qui s’est passé.

  • « C’est au sommet du pouvoir d’État que réside le problème majeur »

    Jean-Philippe Foegle — 21.07.2017 - 6 h 00, mis à jour le 24.07.2017 à 13 h 15
    Entretien avec le chercheur au CNRS Patrick Weil, qui dénonce une violation sans précédent de l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

    http://www.slate.fr/story/148788/trump-macron-etrangers

    (...) En France, à l’inverse, nous avons un président moins provocateur, aimable dans son apparence, souriant et ouvert à l’accueil des réfugiés à Bruxelles ; mais dans la pratique, sur le terrain, à Calais et dans sa région, ce sont des droits fondamentaux qui sont bafoués par le pouvoir exécutif, et, comme le défenseur des droits Jacques Toubon l’a souligné, les récentes attaques sur les migrants à Calais s’apparentent à une remise en cause, d’une violence inédite, de la dignité des personnes. Même sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy il n’y avait pas eu un tel déferlement de violence. Cette volonté de « régler le problème » de l’immigration par une rationalité d’Etat technocratique et inhumaine nous fait revenir au temps de M. Giscard d’Estaing deuxième période. Et encore ! Même sous Giscard d’Estaing, les personnes n’avaient pas fait l’objet d’une telle violence sur le plan physique.(...)

    • Surtout, il ne faut pas se résoudre, même dans les cinq prochaines années, à l’absence de séparation des pouvoirs et à l’absence de pouvoir du Parlement. D’abord, le Parlement qui vient d’être élu est sans doute plus divers que ce que souhaitait le président de la République. Il y a un groupe socialiste dont la majorité des membres ont été élus contre des candidats En Marche ; il y a un groupe communiste indépendant de M. Mélenchon ; il y a un groupe de droite républicaine qui, là encore, ne dépend pas de M. Macron. Il y a donc, en plus de Mme Le Pen et M. Mélenchon, des partis classiques qui ont un avantage sur les autres, c’est que leurs candidats ont été choisis par des militants dans le cadre de sections locales, d’une vie démocratique interne, certes insuffisante. Ces partis sont en crise, ont besoin de se rénover. Mais ils représentent des traditions démocratiques et des bases pour l’alternance. Évidemment, les élus de la majorité En Marche ont un handicap du point de vue de leur liberté de parlementaire : ils ont été choisis directement par une sorte de conseil d’administration, comme dans une entreprise, leur sigle porte les initiales du président de la République et on leur a imposé leur président de groupe.

      Mais après tout, ces nouveaux députés sont désormais des élus de la nation. Ils détiennent les pouvoirs que la Constitution leur octroie. Ils ont le pouvoir de faire la loi et de contrôler le gouvernement. Certains d’entre eux vont vite se rendre compte qu’ils ne feront peut-être qu’un mandat ; dès lors, ils auront envie d’exister et de dire et faire ce qu’ils pensent dans le cadre de ce mandat. Ceux qui voudraient faire plus qu’un mandat peuvent aussi se rendre compte que, par leur présence sur le terrain et leur personnalité, certains élus survivent à toutes les vagues et tous les reflux politiques. Je pense ici à André Chassaigne dans le Puy-de-Dôme, à Delphine Batho dans les Deux-Sèvres, à Jérôme Lambert en Charente ou encore à Jean Lassalle. Certains élus qui ont gardé leur liberté de conscience et qui travaillent dur le terrain ont été réélus. Bref, du Parlement peut venir un premier rééquilibrage du pouvoir.

      Je crois aussi que la situation actuelle ouvre une opportunité en ce qui concerne la réforme de nos institutions. Avant, quand on parlait de VIe république ou de nouvelle lecture des institutions de la Ve, cela ne venait que de la gauche. Désormais, c’est une idée qui peut être partagée avec la droite et le centre. La droite comme la gauche se retrouvent aujourd’hui dans l’opposition, il y a là occasion de se réunir et réfléchir –entre républicains– à la manière de mieux organiser la séparation et l’équilibre des pouvoirs. De quelles réformes peut-il s’agir ? Sans changer de Constitution, l’on peut envisager, par exemple, la proportionnelle intégrale ou de décaler à nouveau les mandats parlementaire et présidentiel, en fixant la durée du mandat législatif à quatre ans. Il y a beaucoup de démocraties européennes dans lesquelles le mandat parlementaire n’est que de quatre ans : c’est le cas du Portugal ou de la Finlande, qui élisent leur président au suffrage universel direct comme en France, mais qui élisent des députés dont le mandat est plus court. Beaucoup d’autres pistes peuvent être ouvertes.

      Enfin, si l’on se place du point de vue d’une gauche social-démocrate qui est celle à laquelle j’appartiens, ou plus largement d’un point de vue républicain, l’objectif principal est de penser une nouvelle régulation du monde alors que celle créée après la Seconde Guerre mondiale arrive à bout de souffle. Les institutions créées en 1945 ne fonctionnant plus, des thématiques telles que la gestion du réchauffement climatique, la régulation de la finance internationale, la lutte contre la corruption et la fraude, la lutte contre la prolifération nucléaire, par exemple, doivent être gérées au niveau global. Le niveau européen est insuffisant ! Il y a certes des politiques qu’il est pertinent de gérer au niveau régional comme la lutte contre certaines formes de dumping social à travers des règles de protection des marchés, l’agriculture, l’université ou la protection des droits de l’homme via la Convention européenne des droits de l’homme, mais aussi les inégalités économiques et sociales.

      Dans les thématiques ayant vocation à être gérées au niveau européen, je pense par exemple que l’on doit mettre en oeuvre un système européen universitaire : Erasmus marche bien pour les étudiants mais ce qui ne marche pas, ce sont les universités elles-mêmes. Les universités sont en crise partout en Europe, bien que cela soit des crises différentes pour chaque pays. Plus largement, il faut donc repenser les niveaux géographiques pertinents, étant entendu –c’est mon point de vue– que l’espace démocratique de base est celui où l’on peut se parler et se comprendre, parler la même langue, où l’on peut prendre les décisions importantes : c’est l’Etat-nation. À l’inverse des États-Unis, l’Europe n’est pas composée d’États où les gens parlent les mêmes langues, donc l’État-nation reste pour l’Europe l’échelon démocratique de base. C’est au niveau de la France et de chaque État que l’on doit concevoir l’élection de dirigeants qui, en notre nom et sous notre contrôle, font monter aux étages supérieures ce qui est de la compétence de l’Europe ou du monde.

      Enfin, il faut repenser la formation des élites. La démocratiser et la diversifier. Savoir parler des choses et savoir les choses, ce n’est pas pareil et je pense que nous souffrons énormément de l’absence de valorisation donnée à la connaissance scientifique ou à la connaissance issue des sciences humaines et sociales. Il faut supprimer le monopole de Sciences Po Paris, voire de l’ENA, dans le recrutement de l’élite d’État. Il faut de la diversité des formations et des expériences à la direction de l’État. Même si on ne supprime pas l’ENA, car il faut une école de formation à la gestion de l’État, il faut changer le mode et le contenu des concours de recrutement et la scolarité pour les ouvrir à la diversité des formations scientifiques et littéraires. Angela Merkel est docteure en physique et en est fière. En Allemagne, aux États-Unis ou en Italie, quand on est docteur, on le porte sur sa carte de visite. En France, on le cache comme si on avait passé des années à ne rien faire. Cette absence de valorisation de la formation scientifique et de ce que signifie le travail scientifique est l’une des clefs du retard que la France accuse sur certains de ses voisins européens dans la compétition internationale et dans la réussite de nos politiques publiques.

      #droit #régime_parlementaire #faiblesse_des_institutions #autoritarisme #VIème_république

    • Sur le projet de loi pour redonner confiance dans la vie publique qui ne traite nullement du pouvoir corrupteur de l’argent et qui ne fait que mettre en avant les problèmes liés aux parlementaires :

      Notre appréciation est que la majorité qui a imaginé ce texte a mangé son pain blanc. Vous aviez deux signaux à envoyer.

      Le premier signal était un signal de type économique, que vous avez envoyé à certains milieux : cela a été l’abrogation du code du travail, incontestablement un signal libéral. Vous voici rendus à nationaliser STX : c’est le signal exactement inverse.

      Vous avez aussi voulu répondre à une question qui se pose vraiment et que nous partageons. Une crise politique terrible travaille notre pays, dont ni l’actuelle majorité ni l’actuel Président de la République ne sont responsables. Sa racine profonde est dans la forfaiture de 2005 : le peuple français a voté non et ce non s’est traduit par un oui. Cette forfaiture s’est renouvelée quelques années plus tard : le traité budgétaire européen devait être renégocié, ce que n’a pas fait le Président Hollande. Depuis cette date, notre démocratie est totalement perturbée et faussée parce que, à deux reprises, la volonté profonde du peuple a été trompée.

      Dans cette circonstance, vous avez pensé qu’il fallait se focaliser sur les turpitudes, inexcusables et inacceptables, en effet, de quelques parlementaires, qui ont faussé l’idée que se faisait le peuple français de sa représentation. Personne ne peut dire que le problème n’existe pas mais la crise politique ne se résume pas à cela. En le résumant à cela, on donne l’impression de ne pas s’intéresser au fond des choses, à savoir à la véritable cause commune qui est le poids de l’argent, le poids de l’argent qui défigure la décision publique, la morale à laquelle les Français de toutes conditions et de toutes opinions se rattachent, et les vertus dans lesquelles ils croient.

      En ce moment même, l’épisode Pénicaud vient réduire à néant les efforts que vous avez voulu faire et les signaux que vous avez voulu envoyer. (Exclamations sur quelques bancs du groupe REM.)Mais oui ! Vous n’y êtes pour rien mais c’est ainsi : les gens se disent que ça continue, que c’est toujours l’argent qui a le dernier mot et que ceux-là même qui demandent des efforts sont ceux qui semblent le moins s’y astreindre eux-mêmes.

      Par conséquent, la crise politique n’est pas terminée. La vague « dégagiste » va continuer à travailler notre peuple en profondeur. Nous avons affirmé qu’à notre avis il fallait déporter le débat pour le conduire là où se trouve la solution. Les Français ne vous demandent pas de reprendre confiance ; ils veulent que la politique serve à quelque chose. Or elle ne sert, semble-t-il, à rien, si c’est Bruxelles qui commande en tout pour ce qui concerne les politiques économiques et si tout le reste se réduit à un conseil d’administration déporté dans une assemblée nationale au service des grandes sociétés, dont l’appétit, semble-t-il inépuisable, ne répond à aucun intérêt national.

      En un mot, je vous demande d’y réfléchir. Comment se fait-il que le Président de la République soit obligé d’intervenir pour nationaliser un chantier naval dont, en effet, nous avons besoin pour d’innombrables raisons, alors que les mêmes capitalistes que nous avons arrosés durant des mois, notamment avec le CICE – le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi – sont incapables de trouver la petite somme de 80 millions d’euros, dont il a été dit, je l’ai lu dans la presse, qu’elle équivalait à l’épaisseur d’un trait sur la ligne des comptes publics, c’est-à-dire à rien du tout ? Ils n’ont donc même pas de quoi prendre le risque d’acheter un chantier naval qui a dix ans de carnet de commandes remplis.

      Cette classe parasite accable la République. Celle-ci se dirige vers une crise politique qui ne dépend pas de vous mais la conduira à une crise de régime, parce que c’est le fondement même qu’il faut changer. C’est le moment de redonner au peuple la capacité de discuter de sa façon de s’organiser. Les gaullistes l’ont fait en 1958, lorsque le régime était à bout de souffle ; c’était la seule façon de sortir pacifiquement du terrible trouble qui s’annonçait, peut-être même de la menace de guerre civile. Nous sommes dans une période comparable. Le trouble est extrême, la confiance est anéantie et ce que nous avons fait ne permettra pas de la rétablir.

      C’est pourquoi nous vous avons proposé le référendum révocatoire, sans vous cacher que c’était une composante d’une stratégie beaucoup plus générale, qui conduit à la Constituante et à la révolution citoyenne.

      Pour conclure, nous pouvons parfaitement admettre que nous sommes tous de bonne foi, même si nous ne partageons pas les mêmes constats, et vous avez certainement eu des certitudes en travaillant. Cependant, laissez-moi vous dire que ces quelques jours ont certainement aggravé les choses. C’était la nature même du débat. Comme on n’a évoqué que les turpitudes des parlementaires, on a passé des heures à amoindrir la confiance que les Français peuvent avoir dans leur représentation.

      M. le président. Il faut conclure.

      M. Jean-Luc Mélenchon. Je suis certain que ce n’est pas ce que vous vouliez, mais c’est le résultat auquel on est arrivé. C’est pourquoi je vous félicite : vous avez bien travaillé pour l’aboutissement de mon projet.
      https://www.youtube.com/watch?v=pANiIVIwcPQ&feature=youtu.be

    • Déjà impliquée dans l’affaire dite de « Las Vegas », dans laquelle elle est soupçonnée de #favoritisme...

      on rappelle que #Muriel_Pénicaud était membre de la direction de Danone, de Dassault, du MEDEF, mais aussi de Business France, l’entreprise qui devait "valider" les dépenses du ministre de l’économie en 2016 (un dénommé Emmanuel Macron) lors de son déplacement d’une seule soirée à Las Vegas, sans appel d’offres, qui aurait coûté près de 400.000 Euros, donc 100 000 Euros d’hôtel...

      Soirée de Macron à Las Vegas. Pénicaud admet « une erreur de procédure »
      Ouest France, le 28 juin 2017
      http://www.ouest-france.fr/societe/justice/soiree-de-macron-las-vegas-penicaud-admet-une-erreur-de-procedure-50957

      Déjà là :
      https://seenthis.net/messages/608526

      Compilation ici :
      https://seenthis.net/messages/599891

      #Emmanuel_Macron #gouvernement_macron
      #Conflit_d'Intérêt #collusion #connivence #corruption #pantouflage
      #EnMarcheVersLeFN

    • Suite :

      Réactions en « stock » dans l’affaire Pénicaud
      Gérard Le Puill, L’Humanité, le 31 juillet, 2017
      https://seenthis.net/messages/619218

      Mais aussi sur #Christophe_Castaner, secrétaire d’Etat chargé des #relations_avec_le_Parlement et #porte-parole_du_gouvernement

      Né en 1961, ce député socialiste des Hautes Alpes, passé au service de Macron dès le lancement de son mouvement, a d’abord travaillé comme juriste à la BNP. Mais, dès 1995, il est directeur de cabinet du maire du Xème arrondissement de Paris .Il sera ensuite chef de cabinet de Catherine Trautmann au ministère de la Culture en 1997, puis de celui de Michel Sapin à la Fonction publique en 2000.

    • Pénicaud au Pré Catelan, le bois de Boulogne aux fainéants !
      Ludivine Bantigny, historienne ; Jacqueline Balsan, Présidente du MNCP ; Jérôme Baschet, historien ; Eric Beynel, porte parole de Solidaires ; Philippe Borrel, réalisateur ; Annick Coupé, syndicaliste et altermondialiste ; Sylvain Creuzevault, metteur en scène ; Alain Damasio, écrivain, ; Alessi dell’Umbria, écrivain et cinéaste ; Laurence De Cock, historienne, militante pédagogique ; Bernard Friot, économiste ; Gérard Delteil, écrivain ; Sylvain George, cinéaste, écrivain, metteur en scène, ; Noël Godin, entarteur, écrivain et encyclopédiste ; Eddy Guilain, militant CGT ; Manu Haze, syndicaliste paysan ; Jean-Yves Lesage, CGT du Livre ; Daniele Linhart, sociologue ; Philippe Marlière, politiste ; Xavier Mathieu, Comédien ex Conti ; Gérard Mordillat, écrivain et cinéaste ; Ugo Palheta, sociologue ; Élisabeth Perceval et Nicolas Klotz, cinéastes ; Théo Roumier, syndicaliste Solidaires, Cahiers de réflexions Les Utopiques ; Yves Simon, syndiqué SNJ-CGT.
      Médiapart, le 21 septembre 2017
      https://seenthis.net/messages/631851

    • Petition. Une inspectrice du travail suspendue pour avoir critiqué la politique de Macron
      Révolution Permanente, le 6 décembre 2017
      https://seenthis.net/messages/650732

      La répression anti-syndicale devient-elle une pulsion du ministère du travail ?
      Médipart, le 13 décembre 2017
      https://seenthis.net/messages/650732

      Premiers signataires :
      Philippe Martinez, secrétaire général CGT ; Eric Beynel, co-délégué Union syndicale Solidaires ; Bernadette Groison, secrétaire générale FSU ; Laurence Blisson, Secrétaire générale du Syndicat de la magistrature ; Laurence Roques Présidente du SAF ; Jean-Luc Mélenchon, Député France Insoumise ; Benoît Hamon, Génération (s) ; Alain Coulombel, secrétaire national adjoint, EELV ; Pierre Dhareville, député PCF ; Pierre Cours-Salies, Ensemble ! ; Philippe Poutou, NPA ; Nathalie Arthaud, Lutte Ouvrière ; Adèle Dorada, Alternative libertaire ; Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ; Bruno Lamour, président du Collectif Roosevelt ; Jean-Baptiste Eyraud, DAL ; Jacqueline Baalsan, MNCP ; Pierre Khalfa, coprésident de la Fondation Copernic ; Anne Eydoux, économistes atterrés ; Dominique Plihon, porte-parole d’ATTAC ; Arno Bertina, écrivain ; Emma, Dessinatrice ; Véronique Champeil-Desplats, juriste ; Philippe Corcuff, sciences politiques ; Benjamin Coriat, économiste ; Alexis Cukier, philosophe ; Emmanuel Dockès, juriste ; Stéphanie Hennette-Vauchez, juriste ; Frédéric Lordon, économiste ; Marie Laure Morin, juriste ; Olivier Neveux, historien du théâtre ; Michèle Riot-Sarcey, historienne.
      Clémentine Autain, Députée France Insoumise ; Guillaume Balas, Génération (s) ; Louis-Marie Barnier, Observatoire de la discrimination et de la répression syndicale ; Ludivine Bantigny, historienne ; Arno Bertina, écrivain ; Mathieu Béraud, économiste ; Eric Berr, économiste ; Pierre-Emmanuel Berthier, juriste du travail ; Olivier Besancenot, NPA ; Frédéric Boccara, économiste ; Vincent Bonnin, juriste du travail ; Mireille Bruyère, économiste ; Pascal Cherki, Génération (s) ; Pierre Cohen, Génération (s) ; Yves Contassot, Génération (s) ; Maxime Combes, économiste ; Annick Coupé, Solidaires ; Nathalie Coutinet, économiste ; Florence Debord, juriste du travail ; Véronique Dubarry, conseillère municipale – L’Île-Saint-Denis ; Josepha Dirringer, juriste du travail ; Adèle Dorada, Alternative libertaire ; Florence Fouvet, juriste du travail ; Alain Frappier, auteur de bande dessinée ; Désirée Frappier, autrice de bande dessinée ; Carole Giraudet, juriste ; Didier Gelot Observatoire de la discrimination et de la répression syndicale ; Cécile Gondart-Lalanne, co-déléguée Union syndicale Solidaires ; Laurène Gratton, juriste ; Philippe Guillaume, économiste ; Jean-Marie Harribey, économiste ; Sabina Issehnane, économiste ; Esther Jeffers, économiste ; Anja Johansson, juriste ; Aurore Lalucq, Génération (s) ; Dany Lang, économiste ; Mathilde Larrère, historienne ; Nathalie Lebrun, SNESUP-FSU ; Jean-Yves Lesage, Livre-CGT ; Jonathan Marie, économiste ; Matthieu Montalban, économiste ; Claire Monod, Génération (s) ; Jean-Pierre Mercier, CGT PSA ; Thomas Porcher, économiste atterrés ; Mathilde Panot, Députée France Insoumise ; Michel Pigenet, histoire contemporaine ; Michel Pigenet, historien ; Christine Poupin, NPA ; Raphaël Pradeau, porte-parole d’ATTAC ; Michel Pouzol, Génération (s) ; Bastien Recher, Génération (s) ; Sandra Regol, porte-parole EELV ; Barbara Romagnan, Génération (s) ; Théo Roumier, Cahiers de réflexions Les Utopiques ; Stéphane Sirot, historien ; Henri Sterdyniak, économiste ; Morgan Sweeney, juriste ; Marie Toussaint, déléguée Europe et Jeunesse, EELV ; Aurélie Trouvé, porte-parole d’ATTAC ; Marie-Pierre Vieu, députée européenne PCF ; Xavier Vigna, histoire contemporaine ; Marc Vericel, juriste du travail, Pierre Laurent, Secrétaire national PCF…

      Pénicaud, ministre à responsabilité limitée
      Frustration, le 16 décembre 2017
      https://seenthis.net/messages/650732

  • DÉBAT HOULEUX À L’ASSEMBLÉE SUR LE VERROU DE BERCY - Corbière, Obono, Mélenchon, Coquerel
    La France insoumise - Groupe parlementaire
    https://www.youtube.com/watch?v=35PAzV860V0&feature=youtu.be

    Le 25 juillet 2017 dans le cadre du débat sur le projet de loi pour redonner confiance dans la vie publique, les députés insoumis ont lancé le débat sur le verrou de Bercy. Un débat houleux dans lequel la ministre et la rapporteuse En Marche ont défendu ce verrou qui permet au ministre des Finances de bloquer une enquête sur des fraudeurs du fisc. Sont intervenus pour les insoumis : Alexis Corbière, Éric Coquerel, Jean-Luc Mélenchon et Danièle Obono.

    • http://www.liberation.fr/france/2017/07/25/verrou-de-bercy-l-assemblee-rejette-toute-remise-en-cause-meme-partielle_

      L’offensive inédite de six groupes de l’Assemblée, de la gauche de la gauche à LR en passant par le MoDem, pour ouvrir partiellement le « verrou de Bercy », a échoué mardi avec le rejet d’amendements identiques, mais à 20 voix et avec une première faille dans la majorité.

      Le « verrou de Bercy » donne à l’administration fiscale le monopole des poursuites pénales en matière fiscale, et empêche les poursuites pour fraude fiscale sans l’accord du ministère des Finances.

      Premier saisi des projets de loi pour la confiance dans la vie publique, le Sénat à majorité de droite avait adopté, contre l’avis gouvernemental, un amendement du communiste Éric Bocquet demandant un déverrouillage partiel de ce dispositif, dans le cas de poursuites pénales incidentes déjà engagées.

      Mais la commission des Lois de l’Assemblée a adopté mercredi un amendement gouvernemental pour revenir dessus, par 25 voix contre 24, lors d’un vote « assis-debout », exceptionnel pour départager les députés.

      Dans un arc rarissime, « fait politique » selon Jean-Luc Mélenchon, des députés de six groupes se sont relayés plus de deux heures dans l’hémicycle pour « ouvrir une brèche » dans une « anomalie française » d’« Ancien Régime » du « verrou de Bercy », « injuste et inefficace » pour rétablir la version « pas révolutionnaire » du Sénat. Quatre groupes (LFI, PCF, Nouvelle Gauche, Constructifs avec Charles de Courson) avaient amorcé le mouvement en conférence de presse.

      Même Alain Tourret (ex-PRG devenu REM) a joint sa voix, refusant la « transaction qui encourage la fraude fiscale ». Nicolas Dupont-Aignan a lancé : « Vous seriez tous choqués si pour poursuivre un trafiquant de drogue, il fallait demander l’autorisation du ministre de l’Intérieur ».

      Les amendements identiques ont été finalement rejetés, par 153 voix contre 133.

      Mais, première division notable dans l’hémicycle, 12 députés REM (dont deux ex-écologistes) ont voté pour, 12 se sont abstenus, dont Aurore Bergé, l’une des porte-parole du groupe, 147 voté contre. Et 30 MoDem ont aussi apporté leurs suffrages.

      – ’Manque de courage’ -

      Insoumis et communistes ont échoué à supprimer totalement le verrou « empêche la lutte efficace contre la fraude » et permet à des multinationales comme Google de « négocier » contrairement à un « artisan ou commerçant », avec un écart de voix nettement plus large.

      Opposée à tous ces amendements, la présidente de la commission des Lois Yaël Braun-Pivet (REM), a annoncé, « en accord avec le président de la commission des Finances » Éric Woerth, une mission d’information sur le sort à réserver au « verrou de Bercy », où seront représentés tous les groupes. Le rapporteur général du Budget Joël Giraud l’a appuyée.

      Après avoir retracé l’histoire « très ancienne » de cette procédure « assez singulière », la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a longuement exposé quatre objections à la remise en cause même partielle.

      Elle a évoqué ainsi « la technicité de la matière fiscale et des garanties apportées au contribuable » par la saisine de la commission des infractions fiscales, le fait qu’en cas de « fraude grave » l’administration « ne transige pas » et qu’une plainte peut être déposée par le ministre, « une vision nationale et homogène des dossiers » ou des « rentrées fiscales pas négligeables ».

      « Qui peut penser que le ministre peut faire ce qu’il veut ? C’est l’administration fiscale qui va lui dire vous devez transmettre », a assuré l’ex-ministre du Budget Éric Woerth (LR).

      Ces arguments n’ont pas convaincu les défenseurs du déverrouillage partiel.

      L’ex-magistrate Laurence Vichnievsky (MoDem), critique d’« une anomalie judiciaire » ou d’« une atteinte à la séparation des pouvoirs », s’est interrogée sur une « défiance à l’égard du procureur », récusée par la ministre.

      « Faisons en sorte que cette loi de moralisation ne soit pas entachée par votre manque de courage », a exhorté Philippe Vigier (Constructif UDI). Maintenir le verrou serait « une tache sur le début de quinquennat », selon Alexis Corbière (LFI).
      AFP

  • L’Union Européenne n’est pas réformable, il faut désobéir
    https://loveliveminimal.tumblr.com/post/163401569510/lunion-européenne-nest-pas-réformable-il-faut

    En Europe, une fenêtre est ouverte pour une alternative de gauche radicale, de rupture anticapitaliste, internationaliste, anti-impérialiste, féministe, écologiste… Cependant, si la gauche radicale, comme cela s’est passé en Grèce, ne respecte pas ses engagements, s’adapte à la gestion de l’austérité et à la poursuite des réformes néolibérales, cette fenêtre va se refermer et de nouvelles perspectives favorables se présenteront pour l’extrême droite et la droite dure . Une force de gauche qui …

    • L’alternative de gauche radicale en Europe

      Il n’a manqué que 1,7% des voix à Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise pour parvenir au second tour |3|. Aux États-Unis, si Bernie Sanders avait été le candidat face à Trump, il est probable qu’il aurait gagné. Avec 800.000 voix supplémentaires, le parti travailliste de Corbyn aurait pu gagner face au parti conservateur en juin 2017. Corbyn a fait une campagne fort marquée à gauche, en rupture totale avec l’orientation de Blair. Il avait choisi de donner une orientation internationaliste au Brexit avec une campagne économique de renationalisation. En Irlande du Nord, le Sinn Fein est passé de 4 à 7 députés. En Belgique, dans les sondages, les intentions de vote en faveur du PTB augmentent fortement. Tous ces exemples montrent bien que dans une partie de l’Europe, il y a une recherche de la part d’une partie importante du peuple d’une orientation de gauche radicale, de rupture anticapitaliste, internationaliste, anti-impérialiste, féministe, écologiste...

      Des gouvernements du changement

      "Le problème réside dans la capacité qu’a l’État capitaliste à tous ses niveaux de pouvoir d’absorber la gauche radicale" Le problème réside dans la capacité qu’a l’État capitaliste à tous ses niveaux de pouvoir d’absorber la gauche radicale quand celle-ci gagne des positions dans les conseils municipaux et dans les parlements. Depuis mai 2015, dans l’État espagnol des gouvernements du changement sont parvenus au pouvoir au niveau municipal. La marge de manœuvre des municipalités est très limitée : en raison de l’obligation du paiement de la dette, les services publics qui peuvent être remunicipalisés après avoir été confiés au privé sont extrêmement limités puisqu’ils ne peuvent investir des moyens importants pour la remunicipalisation.

      A Cadix, a eu lieu début juin 2017 la rencontre des municipalités contre la dette illégitime et les mesures d’austérité. Cette initiative a été lancée en novembre 2016 à partir du manifeste d’Oviedo qui réclame l’audit de la dette pour en déterminer la part illégitime. Ce manifeste « demande » aux municipalités fortes (Ahora Madrid, Barcelona en común...) de s’unir aux municipalités de taille moyenne et petites, étranglées par la dette pour faire face au gouvernement. Si les gouvernements du changement optent uniquement pour agir comme de meilleurs gestionnaires de la misère des finances publiques, cela va être frustrant. Si ils combinent la meilleure gestion avec la réalisation d’une alliance des municipalités pour affronter ensemble le gouvernement espagnol alors il y a une alternative possible.

      Les leçons de la capitulation du gouvernement d’Alexis Tsipras en Grèce

      Une force de gauche qui prétend au changement doit s’engager à désobéir, à mobiliser les citoyens et à rechercher la solidarité des autres peuples. Si elle arrive au gouvernement, elle se doit de désobéir aux traités européens, aux diktats de la commission européenne et des créanciers. Le cas grec en est l’exemple contraire. Tsipras est parvenu fin janvier 2015 au poste de premier ministre avec un appui populaire très fort mais il a fait le pari de maintenir une bonne relation avec la Commission européenne à travers des négociations interminables tout en continuant à payer la dette. Il pensait qu’il pourrait parvenir ainsi à une réduction importante de la dette concédée par les autorités européennes. Cela n’est pas possible. L’Union européenne n’est pas réformable. Un gouvernement du changement doit utiliser la marge de manœuvre qui découle de l’appui populaire dont il bénéficie pour affronter la Commission européenne avec des arguments de justice sociale et la volonté d’en finir avec l’austérité. C’est là l’option de la désobéissance.

      Une seconde leçon est qu’un gouvernement du changement doit s’engager à mobiliser les citoyens de son pays et du reste du continent. Tsipras et Varoufakis voyageaient régulièrement à l’étranger pour négocier avec des représentants de la Commission ou du FMI sans mobiliser le peuple grec, ni en appeler aux peuples européens à se solidariser avec les Grecs pour affronter la Commission européenne. Si Tsipras avait informé l’opinion publique en permanence du contenu réel des négociations et du chantage auquel son gouvernement était soumis, si il avait convoqué des mobilisations, si il avait adopté un discours offensif appelant les peuples d’Europe à se mobiliser pour des objectifs communs, la situation aurait été radicalement différente. La Grèce, un des pays les plus faibles et périphérique de la zone euro aurait été – en suspendant le paiement de la dette - en condition de gagner la bataille contre la Commission européenne.

      Pour payer la dette, Tsipras a vidé le Trésor Public et exigé des administrations et entreprises publiques qu’elles transfèrent leurs liquidités à la Banque centrale. A cause de cela, il n’avait plus de ressource pour financer un plan d’urgence humanitaire à un niveau suffisamment important. Entre février et juin 2015, la Grèce a payé 7 milliards d’euros à ses créanciers sans recevoir un euro en contrepartie. Pendant ce temps, la BCE a utilisé tous les moyens de pression dont elle disposait. Dès le 4 février 2015, alors que le gouvernement Tsipras n’avait qu’une semaine d’existence, la BCE a bloqué les liquidités à l’égard des banques grecques ne mettant à leur disposition que les liquidités d’urgence bien plus coûteuses. Quelques mois plus tard lorsque Tsipras a convoqué le référendum, la BCE a également bloqué les liquidités d’urgence et le gouvernement grec a dû fermer les banques. La BCE a utilisé tous les moyens dont elle disposait contre le gouvernement de Tsipras tandis que lui n’en a utilisé aucun. Malgré le chantage auquel il était soumis, le peuple grec a rejeté massivement les exigences des créanciers le 5 juillet 2015. Tsipras a trahi ce mandat.

      Pour les pays périphériques comme la Grèce, la désobéissance implique la suspension du paiement de la dette pour dégager une marge de manœuvre pour investir dans son économie.

      Il faut combiner à cela d’autres mesures unilatérales : le contrôle des capitaux, la socialisation du secteur bancaire et l’augmentation du déficit budgétaire pour augmenter les dépenses publiques. C’est possible et nécessaire. C’est vrai que cela peut déboucher sur l’expulsion de la zone euro, même si les statuts de l’eurozone ne le prévoient pas puisque c’est à chaque pays de décider si il quitte ou non l’union monétaire. Je pense qu’avant de sortir il faut désobéir et ouvrir une marge de manœuvre pour activer une transition dans laquelle il est possible d’accumuler des forces et de maintenir l’appui populaire par la mobilisation, la participation et l’auto-organisation populaire.

      C’est une option radicale et un gouvernement peut prendre des mesures fortes si il est parvenu à convaincre les citoyens de la nécessité d’une telle perspective : il y a des secteurs stratégiques qui doivent être transférés au secteur public. La santé, l’éducation, l’énergie ou le secteur financier privé doivent être transférés au secteur public. Les pouvoirs publics ont besoin d’instruments pour investir massivement dans la transition écologique et cela implique de socialiser le système bancaire.

      L’Union européenne n’est pas réformable. Il faut donc mener la bataille à son encontre et montrer aux peuples qu’il y a des possibilités en utilisant la capacité de prendre des mesures unilatérales souveraines.

      http://www.cadtm.org/L-Union-Europeenne-n-est-pas

  • La pauvreté en Allemagne, quelques chiffres, citation de Marianne par Mélenchon

    C’est l’été, la lutte continue et on ne lâche rien | Jean-Luc Mélenchon
    http://melenchon.fr/2017/07/24/cest-lete-la-lutte-continue-et-on-ne-lache-rien

    L’introduction résume le propos : « Outre-Rhin, le chômage baisse, et la pauvreté s’envole. Obnubilés par les performances économiques du pays, les gouvernants ne se soucient guère des inégalités qui se creusent de plus en plus. Et de la misère qui se cache. » Le constat est accablant. Et dans ces conditions les comparaisons avec la France ne fonctionnent plus du tout dans le même sens. Voyez plutôt : « Outre-Rhin, 22,5 % des actifs gagnent moins de 10,50 € de l’heure contre seulement 8,8 % pour la France. Masquée par les énormes surplus commerciaux des entreprises, la hausse du niveau de pauvreté commence à menacer la cohésion de la société allemande. “L’Allemagne a atteint un nouveau record depuis la réunification, avec un taux de pauvreté de 15,7 %, soit 12,9 millions de personnes”, s’inquiète Ulrich Schneider, secrétaire général de la Fédération allemande des organisations caritatives. Même le Fonds monétaire international s’alarme de la situation dans son dernier rapport annuel : “Malgré un filet de sécurité sociale bien développé et une forte progression de l’emploi, le risque de pauvreté relative [en Allemagne] demande une attention continue.” Début juillet, c’est la fondation syndicale Hans Böckler qui a montré à son tour que le nombre de travailleurs pauvres, c’est-à-dire gagnant moins de 60 % du revenu médian, est passé d’environ 2 millions de salariés en 2004 à 4 millions en 2014 (9,7 % de la population active) ! ».

  • Cela ne s’invente pas ! Par Jean-Luc Mélenchon
    https://www.les-crises.fr/cela-ne-sinvente-pas-par-jean-luc-melenchon

    « Un intéressant papier de Mélenchon, que je reprends pour l’analyse des débats actuels sur la réforme du code du travail, mais aussi sur les propos de Macron sur le Vel d’Hiv – n’y voyez pas du prosélytisme… ? »

    Olivier Berruyer

    Extraits :

    Puisque décidément le temps du repos n’est pas venu pour moi, je m’installe devant ce clavier pour retrouver la cadence hebdomadaire de mes dictées. Ici je reviens en deux chapitres sur cette étrange semaine. Celle qui a vu le vote des ordonnances sur le code du travail, la reconduction de l’état d’urgence, l’admonestation publique du chef d’état-major des armées, la réception de Donald Trump puis de Nétanyahou et a dessiné une semaine d’abus de pouvoir de toutes sortes.

    Un débat finalement philosophique

    Le débat à l’Assemblée nationale sur les ordonnances qui permettent de réécrire la totalité du code du travail a été un moment fondateur de l’ère nouvelle ouverte par l’élection de monsieur Macron. En premier lieu, comme il est frappant de voir que le premier texte de loi venu en débat devant la nouvelle majorité aura concerné pour l’essentiel la nature du contrat de travail, un document central dans l’économie capitaliste. En effet, celui-ci contient tous les paramètres qui organisent la relation de subordination du salarié à l’égard de son employeur et donc, pour finir, la façon avec laquelle la richesse que produit son travail sera répartie entre lui-même et le capital. Que la nouvelle majorité ait voulu commencer par cela fonctionne comme un véritable manifeste politique de très haut contenu philosophique et moral autant que social. Nous avons fait beaucoup d’efforts dans la discussion pour tâcher d’élever les échanges au niveau de ce qui était réellement en cause.

    En effet, comme on le sait, l’intitulé et le contenu de chacun des sept articles directement impliqués dans la réécriture du code du travail sont extrêmement vagues. Du coup, la discussion ne pouvait porter que sur des contre-propositions précises ou bien des principes généraux. Nous fîmes les deux. Les trois quarts des contre-propositions furent écartées au motif du « hors sujet », quoique parfois le rapporteur ou la ministre soient entrés davantage dans les détails. Mais sur les principes ? Sur ce terrain, des députés de la majorité « La République En Marche » se sont totalement dérobés ...

    #analyse_débats #opposition_à_Macron #La_France_insoumise

    • Pourquoi inviter Trump ? Comment oublier le crime contre l’humanité qu’il est en train de commettre avec son refus de l’accord de Paris sur le climat ? Pourquoi l’inviter à passer en revue nos forces armées à l’heure où il organise des provocations guerrières dans tout l’est de l’Europe, en Pologne, en Ukraine, et sur toutes les façades extérieures de la Russie ? Je mets en garde ! Les Français n’ont jamais aimé servir ou honorer des maîtres qu’ils ne se sont pas choisis. Des millions d’entre eux ont ricané amèrement, certains ont manifesté, la plupart ont tourné le dos en grondant. Que voulait prouver Monsieur Macron de cette façon ? Rien n’est clair. Du coup, le seul sens qui vaille est celui que l’image propose : Trump et Macron partagent la même vision à propos des alliances et des guerres en Europe.

      L’invitation du chef du gouvernement d’extrême droite en Israël a suscité des haut-le-cœur de tous côtés pour les raisons politiques que l’on comprend sans difficulté quand on n’est pas d’extrême droite. Mais c’est surtout les prises de position du président français dans cette circonstance qui posent problème. Lier l’antisionisme et l’antisémitisme est une thèse très ancienne des milieux communautaristes. Mais c’est la première fois que cette thèse est rendue officielle par le président de notre République. Ce n’est pas un petit sujet que de lier une opinion politique à un délit puni par la loi en France. Qui pourrait admettre qu’une telle option soit prise au nom du pays tout entier sans une seconde de discussion par qui que ce soit, du seul fait que le Prince l’a décidé ?

      Après cela, déclarer que la France est responsable de la rafle du Vel’ d’Hiv’ est là encore un franchissement de seuil d’une intensité maximale. En effet, nul ne peut contester que des Français ont été personnellement responsables du crime comme ce fut le cas, notamment, dans la police qui opéra la rafle sans exprimer la moindre protestation ni acte de résistance, mais aussi de la part de toutes les autorités de tous ordres qui se rendirent complices, soit activement, soit par leur silence, soit parce qu’elles avaient renoncé à s’y opposer de quelque façon que ce soit. Mais dire que la France, en tant que peuple, en tant que nation est responsable de ce crime c’est admettre une définition essentialiste de notre pays totalement inacceptable.

      La France n’est rien d’autre que sa République. À cette époque, la République avait été abolie par la révolution nationale du maréchal Pétain. Dans cette vision de l’Histoire, la France, à cette époque, était à Londres avec le général De Gaulle et partout des Français combattaient l’occupant nazi. Sur le territoire national, il n’y avait rien d’autre qu’une nation dirigée par un régime de fait dans un pays dont la moitié était occupée par les armées nazies et l’autre moitié dirigée par des gens qui avaient imposé de force une idéologie jumelle. Jamais, à aucun moment, les Français n’ont fait le choix du meurtre et du crime antisémite ! Ceux qui ne sont pas juifs ne sont pas tous, globalement et en tant que Français, coupables du crime qui a été commis à ce moment-là ! Tout au contraire, par sa résistance, ses combats contre l’envahisseur et par le rétablissement de la République dès que celui-ci a été chassé du territoire, le peuple français a prouvé de quel côté il était réellement. Il n’est pas au pouvoir de Monsieur Macron d’assigner tous les Français à une identité de bourreau qui n’est pas la leur ! Non, non, Vichy ce n’est pas la France !

      Ces débats ne sont pas nouveaux. Ils ont leur dignité aussi longtemps qu’on accepte d’en parler avec le souci de l’amour que nous devons à notre pays avant tout autre. Ce qui n’est pas admissible c’est que du chef d’état-major des armées au peuple tout entier, nous soient intimés sur le ton du commandement le plus autoritaire l’identité du pays, ses références, son histoire. Cela par un seul homme sans qu’aucune réplique ni discussion ne puissent avoir lieu. Je mets en garde : méconnaître les fondamentaux de l’identité républicaine du pays expose ceux qui la molestent ou la violentent à de puissants et irréversibles retours de bâton venant du plus profond du sentiment commun des Français.

      http://melenchon.fr/2017/07/17/cela-ne-sinvente-pas

  • la Patrie et la Mort | J’ai pris parti
    https://jaiprisparti.wordpress.com/2017/07/19/la-patrie-et-la-mort

    Il y a trois mois encore, Jean-Luc Mélenchon se fendait d’une réaction aux propos de Marine Le Pen sur la non-responsabilité supposée de la France dans la rafle du Vel’ d’Hiv’. Toute attelée à sa tâche de blanchir notre pays et de raviver la flamme patriotique, l’héritière était secondée par F.Philippot qui récitait la doxa d’une France qui n’étais pas à Vichy, mais à Londres, récit national en vigueur de 45 au discours de Jacques Chirac de 95. Car ce dernier discours, celui du Vel d’Hiv’, fut bien le premier du genre à nous inviter à « Ne rien occulter des heures sombres de notre Histoire » et à évoquer explicitement, par la bouche du Président lui même, une France « accomplissant l’irréparable », et la dette que « nous » conservons à l’égard des victimes.

    Jean-Luc Mélenchon avait en avrildernier rapidement réagi à la sortie de la candidate Frontiste, et avec une grande intelligence. Il avait rappelé le caractère blessant de cette saillie, ainsi que l’implication (très pro-active) de l’appareil d’État dans les rafles pendant l’occupation, la lente évolution des discours présidentiels au sujet de cette douloureuse période, et avait conclu par un très républicain « La République française n’est pas coupable, mais la France l’est ».

    Et voici que le même homme, trois mois plus tard, revient vertement sur ses déclarations d’alors. Dans un billet de son blog, le voici revenu aux ambiguïtés qu’il avait enterrées en avril. Il évoque une vision républicaine de l’histoire, (la sienne ?), pour laquelle « la France était à Londres », ranimant ainsi la théorie de la « parenthèse » Vichyste qui ne saurait salir la grandeur de la France. Et de conclure, désormais, « non, non, Vichy, ce n’est pas la France ! ».

    #Vichy #historiographie #changement_de_sens

  • Mélenchon à son tour visé par l’enquête sur les #assistants_parlementaires
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190717/melenchon-son-tour-vise-par-lenquete-sur-les-assistants-parlementaires

    Jean-Luc Mélenchon lors de son point presse, à l’Assemblée nationale, mardi 18 juillet 2017. © Vidéo BFMTV L’enquête portant sur des soupçons d’emplois fictifs d’assistants au #Parlement_européen a été élargie à #Jean-Luc_Mélenchon. L’ex-eurodéputé affirme qu’aucun de ses assistants « n’a jamais exercé de responsabilité politique » au #parti_de_gauche. Plusieurs d’entre eux occupaient pourtant des fonctions importantes.

    #France #France_insoumise

  • Qui va rédiger le prochain Code du Travail ? | Jean-Luc Mélenchon
    http://melenchon.fr/2017/07/17/cela-ne-sinvente-pas

    D’ailleurs, si ces quatre jours de discussions ont bien montré quelle contre-révolution est en marche. La méthode utilisée l’annonçait. Voilà donc une ordonnance qui, en sept chapitres, rédigés dans les termes les plus vagues, donnent au gouvernement le pouvoir de changer la totalité du code du travail. Oui la totalité. Pas seulement les points traités par l’ordonnance. En effet, un des articles de l’ordonnance prévoit que tout le code doit être relu et réorganisé pour être mis au diapason de ce qui va être changé à cette occasion. Aucun parlementaire n’aura eu la moindre possibilité d’intervenir sur une quelconque des dispositions du code du travail : ni un mot, ni une virgule, ni un ajout, ni une suppression, ni une interprétation. Tout est à la discrétion des trois ou quatre bureaucrates qui vont faire ce travail de rédaction générale. Ils seront alors placés sous l’autorité directe du directeur de cabinet de la ministre du travail, qui sera le garant de l’interprétation gouvernementale de cette tâche. C’est alors qu’il faut s’en souvenir : ce directeur de cabinet était auparavant le directeur adjoint du Medef !

  • Le 14 juillet : M. Macron ou l’histoire pour les nuls par Francois Cocq

    Aujourd’hui 14 juillet, dans son discours à l’issue du défilée des armées, le Président Macron revisitait à nouveau l’Histoire de France en réduisant l’Egalité à l’égalité des chances – « En ce 14 juillet, nous célébrons ce qui nous unit […]. Cette ambition de donner à chacun sa chance qu’on appelle égalité » –

    Les références à la Grande révolution de M. Macron témoignent décidément d’une vision au mieux superficielle et plus certainement révisionniste de l’épisode fondateur du peuple en tant que corps politique constitué. On se souvient en effet de la référence de M. Macron à Sieyès et Mirabeau pour tenter de fustiger l’absence de Jean-Luc Mélenchon et des députés Insoumis lors du Congrès de Versailles le 3 juillet. Jean-Luc Mélenchon lui avait à juste titre rappelé alors que Sieyès est justement celui-là même qui avait porté la suppression du fait de siéger par ordre et avait appelé à la transformation des états-généraux en assemblée constituante. On aurait également pu rappeler à sa majesté contemporaine que Mirabeau intervenait au même moment dans le débat pour nommer l’Assemblée et proposait alors « Assemblée des représentants du peuple », dimension sur laquelle s’assoit allègrement le Sieur Macron lorsqu’il use et abuse des ordonnances pour couper court à l’intervention de ladite Assemblée.

    Ce même 3 juillet, en écoutant sa majesté Macron s’exprimer depuis le décor doré du château de Versailles où il avait convoqué le Congrès, j’étais déjà choqué par la réouverture caricaturale de la plaie entre jacobins et girondins : « La centralisation jacobine traduit trop souvent la peur élémentaire de perdre une part de son pouvoir. Conjurons cette peur. Osons expérimenter et déconcentrer, c’est indispensable pour les territoires ruraux comme pour les quartiers difficiles. Osons conclure avec nos territoires de vrais pactes girondins, fondés sur la confiance et la responsabilité » déclarait alors le chef de l’Etat.

    Passons sur le fait que M. Macron feigne de ne pas voir que le mouvement jacobin est justement celui qui a été le plus loin dans l’exigence démocratique pour chercher à se se prémunir de la délégation de pouvoir dans la représentativité. Mais il pourrait au moins se souvenir, en ce 14 juillet, que les paroles de La Marseillaise, chant révolutionnaire rédigé dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 peu après l’entrée en guerre, sont une mise en musique d’un texte de La société des amis de la constitution, plus connue sous le titre de Club des jacobins, placardé la veille sur les murs de Strasbourg où se trouvait Rouget de Lisle :

    « Aux armes, citoyens ! L’étendard de la guerre est déployé : le signal est donné. Aux armes ! Il faut combattre, vaincre ou mourir !

    « Aux armes, citoyens ! Si nous persistons à être libres, toutes les puissances de l’Europe verront échouer leurs sinistres complots. Qu’ils tremblent, ces despotes couronnés ! L’éclat de la liberté luira pour tous les hommes. Vous vous montrerez dignes enfants de la liberté ; courez à la victoire, dissipez les armées des despotes, immolez sans remords les traîtres, les rebelles qui, armés contre la patrie, ne veulent y entrer que pour faire couler le sang de nos compatriotes !

    Marchons ! Soyons libres jusqu’au dernier soupir, et que nos vœux soient constamment pour la félicité de la patrie et le bonheur de tous le genre humain ».

    M. Macron va-t-il aller jusqu’à se dédire de La Marseillaise en ce 14 juillet ? Si tel est le cas, il pourra peut-être se rabattre sur ce qui est le chant premier du 14 juillet, avant que La Marseillaise ne devienne chant national sous le directoire puis hymne national en 1879, à savoir le Ah ça ira : c’est en effet ce chant là qui fût repris le 14 juillet 1790, source autant que le 14 juillet de l’année précédente de notre fête nationale. Mais il n’est pas sûr que les paroles coïncident mieux avec la relecture qu’en fait M. Macron : l’égalité – et non l’égalité des chances – était alors érigée en valeur fondatrice du peuple : « Ah ça ira, ça ira, Nous n’avions plus ni nobles ni prêtres, Ah ça ira, ça ira, l’égalité partout règnera ». Et la Loi, expression de la volonté générale rousseuiste, célébrée comme contrat social dans les mains des représentants du peuple : « A h ça ira, ça ira, suivant les maximes de l’Evangile, Ah ça ira, ça ira, Du législateur tout s’accomplira, Celui qui s’élève on abaissera, Et qui s’abaisse on l’élèvera, Ah ça ira, ça ira, Le vrai catéchisme nous instruira, Et l’affreux fanatisme s’éteindra, Pour être à la Loi docile, Tout Français s’exercera, Ah ça ira, ça ira ». Pas sûr en effet que cela cadre si bien que cela avec l’idée que se fait sa majesté Macron des riens et de leurs représentants…

    https://francoiscocq.fr/2017/07/14/le-14-juillet-m-macron-ou-lhistoire-pour-les-nuls

  • Présence virale et esthétique incertaine, les nouvelles clés du succès pour les vidéos politiques
    http://abonnes.lemonde.fr/big-browser/article/2017/07/12/presence-virale-et-esthetique-incertaine-les-nouvelles-cles-du-succe

    Le site américain The Outline analysait récemment les clips vidéos du président américain à l’aune de ceux de son prédécesseur. Alors que les vidéos produites par les équipes de communication de Barack Obama étaient ultra-soignées, en haute résolution et respectant une charte graphique précise, celles de l’équipe Trump frappent par leur amateurisme. Comme cet hommage à la libération de la militante égypto-américaine Aya Hijazi ou ce montage de sa rencontre avec des conducteurs de poids lourds.

    D’après Paul Berry, fondateur de la plateforme de contenus RebelMouse, cette présence non travaillée sur les réseaux sociaux est assurément voulue. « Les contenus léchés, parfaitement réalisés, c’est justement ce dont les gens ne veulent plus », explique le spécialiste à The Outline.

    En tout cas, Jean-Luc Mélenchon comme Emmanuel Macron, dont le mouvement a récemment affirmé sa volonté de « se constituer comme un média », se servent de ces contenus vidéo pour contourner les journalistes :

    « Ça passe parce qu’Internet est associé à la transparence et la démocratie directe. Pourtant, les politiques y communiquent de façon tout à fait traditionnelle et créent leur propre image sans avoir à répondre à des questions qui pourraient être critiques. »

    Comme toujours, les réseaux sociaux sont une arme à double tranchant. Une maladresse dans une vidéo en direct et c’est retour à l’envoyeur. « La contrepartie de ce mode de communication instantané c’est qu’il y a un tas d’entrepreneurs tout à fait libres et anonymes qui peuvent détourner le message, relayer des petits instants non contrôlés ou créer leur propre contenu », conclut Olivier Rouquan. A l’image de cette intervention d’un journaliste australien critiquant vertement Donald Trump pendant le G20, isolée et partagée des dizaines de milliers de fois, et qui a fini par éclipser celles du locataire de la Maison Blanche.

    #Médias #Politique #Vidéo

  • Quand le Financial Times fait le jeu de la France Insoumise
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-politique/quand-le-financial-times-fait-le-jeu-de-la-france-insoumise

    Dans les pages saumon du quotidien britannique, le Premier ministre évoque sa stratégie économique. Les citations d’Edouard Philippe complètent une analyse fort instructive du Financial Times, « FT » pour les intimes.
    […]
    Résultat : le macronisme, en tout cas dans son aspect économique, est disséqué à cœur ouvert.

    Qu’est ce que cela donne ? —
    La première phrase de l’article est un constat clinique : " la France réfléchit à des réductions d’impôts pour les riches dès l’an prochain pour attirer plus d’entrepreneurs et d’investisseurs ".
    […]
    Une devinette pour finir. Qui est l’auteur de la phrase suivante : " une campagne agressive de monsieur Macron pour démontrer une posture business-friendly ".

    Est-ce Jean-Luc Mélenchon ou le Financial Times ?

    Réponse : la seconde option. Mais presque toutes les phrases de l’article pourraient être dans la bouche de Jean-Luc Mélenchon (à qui cette politique ne plaît guère) ; elles sont sous la plume du Financial Times (à qui elle ne déplaît pas).

    La charpente idéologique du gouvernement est ici exposée sans fard. On peut être pour ou contre, la juger efficace, juste, ou pas. Encore faut-il que les faits et les motivations soient posés clairement.

    Voilà pourquoi la France insoumise peut remercier le Financial Times.

    Frédéric Says

  • Danièle Obono : « Il faut toujours être dans le mouvement de masse »
    https://www.revue-ballast.fr/daniele-obono

    La députée nous a donné rendez-vous dans un café du XIXe arrondissement de Paris, non loin de La Chapelle. En chemin, nous croisons quantité d’affiches la montrant, riant, aux côtés de Jean-Luc Mélenchon dans le cadre des dernières élections législatives. Ancienne bibliothécaire, la militante, taxée par le « cerveau » du sinistre Printemps républicain d’être l’un des symboles de « l’interpénétration étonnante entre l’islamisme et le gauchisme », n’en finit plus d’agiter les réseaux sociaux depuis son passage chez les Grandes Gueules de la radio RMC : là n’est pas l’objet de cet entretien. Nous tenions à revenir sur son parcours, théorique et pratique, sur le fil rouge de ses convictions et ses évolutions, de la Ligue communiste révolutionnaire à la France insoumise. Nous tenions à parler de la Guyane et de Lénine, du féminisme et du populisme de gauche, de laïcité et d’intersectionnalité. Bref, à parler, loin de Twitter, avec celle qui en appelle à la mémoire des Parisiennes de 1789 et du mouvement afro-américain. Et Danièle Obono, un verre de vin blanc devant elle, de transformer, tout à sa franche et chaleureuse « tchatche », cette interview en discussion à bâtons rompus.

    « La colère et la rage du peuple. C’est très beau et inspirant. On peut transformer tout ce qu’on se prend dans la tête, l’humiliation, en une force. Une force de révolte et de construction. La lutte collective naît de la colère : c’est sain. Dans une époque où tout le monde se doit d’être propre sur soi, où il faut s’exprimer gentiment lorsqu’on n’est pas d’accord, une parole qui dérange, une fois organisée, peut bousculer l’ordre établi. Et ouvrir des brèches . »

  • Les députés insoumis creusent leur « tranchée » à l’Assemblée
    https://www.mediapart.fr/journal/france/270617/les-deputes-insoumis-creusent-leur-tranchee-lassemblee

    Jean-Luc Mélenchon et les députés insoumis pendant la conférence de presse du groupe © CG Le groupe des députés insoumis a élu #Jean-Luc_Mélenchon président mardi matin. Composé de 18 membres, il se prépare à « une bataille de longue haleine » durant l’été, notamment contre la loi sur le travail. Ses membres participaient d’ailleurs ce midi à une première manifestation contre le projet Macron, aux Invalides, à l’appel des syndicats.

    #France #Assemblée_nationale #Clémentine_Autain #François_Ruffin #La_France_insoumise

  • Psychiatrisation de Mélenchon : une méthode récurrente dans la presse
    http://la-physis.fr/posts/psychiatrisation-de-melenchon-une-methode-recurrente-dans-la-presse

    Qu’on soit d’accord ou non avec les idées de Jean-Luc Mélenchon et Éric Coquerel, ces pratiques posent problème. Elle vont de la personnification du débat politique, certes, qui peut-être naturel du fait de nos institutions. Mais, et c’est grave, elles jettent le discrédit sur des représentants politiques par le vouloir d’une poignée de journalistes et éditorialistes qui s’arrogent l’espace médiatique, au mépris du message qu’ils portent. Ces méthodes sont insultantes, d’abord, et non propices à la création d’un espace serein de débat, alors que ce devrait être le rôle politique des médias ; mais surtout, elles sont démocratiquement nuisibles du simple fait qu’on puisse ainsi restreindre l’expression d’une sincère révolte à de la folie.

    • De l’art de saboter une interview politique
      http://www.acrimed.org/De-l-art-de-saboter-une-interview-politique

      Dans nos grands médias audiovisuels, l’interview politique d’un représentant d’une gauche syndicale ou politique un tant soit peu combative est un exercice d’une confondante uniformité, prenant le plus souvent la forme d’une joute oratoire entre le journaliste et son invité. Une joute à armes inégales, non pas simplement en raison de l’hostilité plus ou moins franche des tenanciers des plateaux, mais avant tout par la force de contrainte des dispositifs des émissions, dont les enchaînements ininterrompus de questions et de nouvelles thématiques ne permettent jamais qu’on approfondisse un sujet ou qu’on s’arrête sur une réponse, quand l’invité réussit seulement à en donner une sans être coupé.

      C’est dans un traquenard de ce type, de facture on ne peut plus classique, qu’est tombé Éric Coquerel, coordinateur du Parti de Gauche et candidat France Insoumise aux élections législatives en Seine Saint-Denis, le dimanche 4 juin 2017, alors qu’il était l’invité de « Questions Politiques », l’émission hebdomadaire de France Inter, présentée par Nicolas Demorand, accompagné comme toujours de trois grandes signatures de la presse hexagonale, à cette occasion les illustres Nathalie Saint-Cricq (France Télévisions), Françoise Fressoz (Le Monde), et Carine Bécard (France Inter).

    • Les piliers du métier d’intervieweur politique

      1. L’obstruction. C’est le point essentiel, central du métier : couper la parole avec fermeté, ne jamais laisser aboutir un raisonnement, changer souvent de sujet, si possible en repassant à chaque fois par la case « petite phrase » et polémique du moment.

      En prime, on est souvent gratifié d’un certain agacement de l’invité, quand ce n’est pas le jackpot d’un franc emportement qui pourrait faire le « buzz », ce qui a toujours l’appréciable effet de rappeler le caractère radical, colérique et si peu porté à la bienséance, et donc au contrôle attendu de quelqu’un qui prétend aux responsabilités. Ce qui vaut alors démonstration par métonymie de la dangerosité de la cause défendue et donne également l’occasion de petits sourires entendus, haussements d’épaules, roulements d’yeux, sarcasmes et postures outragées au besoin (voir le point 4).

      2. La personnalisation à outrance : un bon journaliste politique ne doit jamais oublier que la politique n’est pas une affaire d’idées mais de personnes, ou plus exactement de personnalités dont on pourra faire le portrait à grand recours de notions de psychopathologie ou de comparatifs avantageux avec des dictateurs ou autres grands noms de la collaboration.

      3. La diffusion massive des polémiques, plus ou moins insignifiantes, salissures et autres « buzz » du moment : participer activement à la propagation des idées reçues et interprétations à charge concernant l’invité ou ses alliés. Ne pas s’embarrasser de l’éventuelle absence de fondement ou de la partialité de l’accusation dès lors qu’est entrée en résonance toute la sphère des confrères à la manière d’un tapis de bombe recouvrant tout l’espace médiatique : qu’aucun auditeur-téléspectateur-lecteur ne puisse ignorer ses derniers méfaits (réels ou supposés, insistons bien), et qu’il doive en conséquence les intégrer à la représentation qu’il se fait du triste personnage qu’on lui présente.

      4. La répartie brève par l’évidence inspirée par un bon gros sens commun (ce qui n’empêche pas de toujours bien réserver la qualification de populisme à l’invité) : face à un argument avec lequel on est en désaccord sans être en capacité d’y répondre sur le fond (au risque de trop dévoiler ses propres inclinations, ou simplement par incapacité intellectuelle), avoir recours à des interjections réprobatrices du type « mais enfin... », « voyons... », « écoutez... », et autres « on a bien compris ». Ne pas négliger de les accompagner de tons empreints de consternation et de moues accusatrices (de paranoïa, d’irresponsabilité, de complotisme), voire de se donner l’air de se remémorer avec gravité les années trente et les pires heures de l’histoire si l’occasion se présente, vous en sortirez grandi et votre invité sera symboliquement sous vos pieds.

      Si le point trois est bien en place, ce quatrième en découle très naturellement et se déploie par la connivence que le journaliste tisse avec son spectateur sur la base des préjugés désormais bien intégrés lors des opérations de battue médiatique évoquées précédemment. Si vous avez la chance de durer assez longtemps dans le métier, vous découvrirez avec l’expérience ce que ce dernier ressort recèle d’essentiel dans vos prestations. Cela deviendra pour ainsi dire votre patte, votre griffe.

      5. Une petite astuce : si par bonheur votre émission fait intervenir des auditeurs à l’antenne ou par SMS, choisissez évidemment les questions les plus délicates, les plus sensationnelles pour pouvoir ensuite vous dédouaner de les avoir posées vous-même, et préserver ainsi habilement votre stature de grand journaliste, tout en profitant de l’aubaine pour déverser à votre tour vos éclairages.

      #journalisme_de_connivence

  • Macron ou la condamnation à la répétition
    https://blogs.mediapart.fr/olivier-tonneau/blog/220617/macron-ou-la-condamnation-la-repetition

    Nous en sommes là : l’austérité sous régime autoritaire ou, pour reprendre le néologisme forgé il y a cinq ans par Jean-Luc Mélenchon, la continuation de la mise en place d’un régime austéritaire. Alors que faire ? Tout dépendra de la vigueur du mouvement social : je suis curieux de voir quelles énergies sont encore disponibles après tant d’années de résistances sans fruit – ni Sarkozy, ni Hollande n’ont rien lâché face aux protestations. Si ces énergies sont suffisantes, leur donner un débouché politique : c’est à quoi doit servir la France Insoumise. Mais la France Insoumise, que deviendra-t-elle ? Comment s’articuleront le travail parlementaire et la dynamique du mouvement ? Tout reste à faire et tout reste à penser. A la désolante reconduction au pouvoir des mêmes idées, il faut opposer le plaisir d’inventer de nouvelles formes de résistance. J’aurai bientôt des choses à vous dire sur ces sujets : ma première campagne a été riche de rencontres, elles-mêmes riches de projets. Elle m’a permis, en tout cas, de comprendre le sens de la célèbre phrase de Gramsci sur le pessimisme de la raison et l’optimisme de la volonté, qui m’avait toujours paru un peu facile ; ce n’est pas l’espoir qui fonde l’action mais l’action qui l’induit. Agissons donc, sinon pour changer le monde, du moins pour garder le moral. En guise d’adjuvant, finissons par un dessin que j’aurais pu me contenter de reproduire plutôt que d’écrire ce billet qu’il résume à merveille.

  • Tartuffe et Banania : Danièle Obono face à la République irréprochable
    https://blogs.mediapart.fr/olivier-tonneau/blog/250617/tartuffe-et-banania-daniele-obono-face-la-republique-irreprochable

    25 juin 2017 Par Olivier Tonneau Blog : Lettres d’un engagé à ses amis qu’il dérange

    Nous sommes tous d’accord : le racisme est une chose horrible, atroce, abominable. C’est très, très mal. Mais il ne cause pas seulement de grands maux mais aussi de plus petits auxquels on ne prête pas assez attention : il est mauvais pour la syntaxe. Les racistes ont en effet une fâcheuse tendance à ne pas finir leurs phrases...

    • Ma France insoumise

      24 juin 2017 Par Danièle Obono Blog : Le blog de Danièle Obono

      https://blogs.mediapart.fr/daniele-obono/blog/240617/ma-france-insoumise

      « Black, confident, cocky ; my name, not yours ; my religion, not yours ; my goals, my own ; get used to me. » Ou dit autrement : j’y suis, j’y reste, je ne partirai pas ! J’y suis, j’y reste et je ne marcherai pas au pas. J’y suis, j’y reste et je ne me soumettrai pas. « Get. Used. To. Me. » Je suis la France insoumise. Je suis 17 autres, 7 millions d’autres, des millions d’autres.

      En février dernier, quand Jean-Luc Mélenchon a présenté sa candidature à l’élection présidentielle et lancé le mouvement de « La France insoumise », j’avoue, j’avoue : j’ai tiqué. C’est mon côté gauche anti-impérialiste. Entre autres… Mais j’ai quand même signé, comme on dit. J’ai signé parce que j’ai été convaincue par la clarté de l’analyse et de la stratégie (ça c’est mon côté marxiste ;), par la perspective de se lancer, enfin, en campagne (le côté mouvementiste), et en gardant en tête les points, les questions, les contradictions qu’il faudrait débattre et dépasser pour construire ensemble. J’ai donc signé et je me suis lancée. J’ai contribué à l’élaboration du programme et participé à la première convention nationale. J’ai co-organisé un groupe d’appui local et l’élaboration des livrets thématiques. Je me suis rendue aux quatre coins du pays présenter « L’ Avenir en commun », discuter, débattre, convaincre... J’ai rencontré cette France insoumise. Elle est devenue « ma » France insoumise.

      Certain•e•s, y compris parmi des ami•e•s et camarades, ne comprennent pas toujours bien pourquoi ou comment moi, une internationaliste anti-impérialiste, militante intersectionnelle afro-féministe et antiraciste, j’ai pu me retrouver candidate de la France insoumise élue à l’Assemblée nationale. D’autres, comme celles et ceux qui vomissent leurs tombereaux de haine sur les réseaux sociaux depuis ces derniers jours, en abhorrent l’idée même et refuseront toujours, de toute façon, d’en accepter la réalité. A ces dernier•e•s, comme l’avait déjà si bien dit le boxeur poète, mi abeille mi papillon, aux rageux de son temps, je n’ai qu’un seul message à adresser : « Black, confident, cocky ; my name, not yours ; my religion, not yours ; my goals, my own ; get used to me. » Ou dit autrement : j’y suis, j’y reste, je ne partirai pas ! J’y suis, j’y reste et je ne marcherai pas au pas. J’y suis, j’y reste et je ne me soumettrai pas. « Get. Used. To. Me. »

      Je suis la France insoumise.

      Celle des Parisiennes qui en 1789 marchèrent sur Versailles pour réclamer au roi du pain et des droits. Celle de Solitude, la Fanm Doubout, qui vécut libre et mourut pour la liberté. Celle de l’Union des femmes, de Louise l’institutrice, Nathalie l’ouvrière relieuse, Elisabeth l’aristocrate russe, des « pétroleuses », des communardes. Celle des ouvrier•e•s et syndicalistes qui arborèrent sur leurs vestes le premier triangle rouge pour exiger la journée de 8 heures.

      Je suis la France insoumise comme l’étaient les tirailleurs africains, sujets de l’Empire, qui laissèrent leur vie dans les tranchées de la Grande guerre. Comme l’était Lamine Senghor, gazé à Verdun, docker à Marseille, dirigeant ouvrier, militant internationaliste et candidat communiste dans le 18e arrondissement de Paris. Comme l’étaient les militants indigènes de l’Union intercoloniale et du journal « Le Paria » précurseurs de la Tricontinentale.

      Je suis la France insoumise revendiquant la mémoire et les luttes des grévistes de 1936 qui arrachèrent au Front populaire les congés payés ; de Missak Manouchian et des 22 autres membres des FTP-MOI exécutés par le régime de Vichy et les Nazis le 21 février 1944 ; des porteurs et porteuses de valise du réseau Jeanson et des manifestant•e•s du 17 octobre 61 ; des ouvrier•e•s qui occupèrent leurs usines et des étudiant•e•s qui lancèrent des pavés en mai 1968.

      Je suis la France insoumise qui a marché contre le racisme et pour l’égalité en 1983 ; celle qui a bloqué le pays pour sauver la Sécu en 1995 ; celle qui a dit non au Traité constitutionnel et celle qui s’est révoltée dans les quartiers populaires en 2005 ; celle qui a fait abroger le CPE et celle qui s’est opposée à la loi travail.

      Je suis 17 autres, 7 millions d’autres, des millions d’autres. Qui ne plieront pas. Qui ne se soumettront pas. La tête dure, le cœur tendre, poings levés, bras ouverts. Convaincu•e•s, déterminé•e•s. Pour que viennent les jours heureux et le goût du bonheur. Ca prendra le temps qu’il faudra, mais ça viendra.

      A ’tôt,

  • Plantu, éditorialiste mondain, combat le Front national
    http://www.acrimed.org/Plantu-editorialiste-mondain-combat-le-Front

    André Breton, en juillet 1938, lançait un manifeste « Pour un art révolutionnaire indépendant » et créait une fédération d’artistes (FIARI) proclamant « toute liberté en art » [1]. C’est peut-être parce qu’il se prend pour un révolutionnaire que le #dessinateur #Plantu s’accorde cette liberté et que Le Monde et L’Express, protecteurs des artistes, accordent à leur dessinateur officiel le rôle d’éditorialiste suprême. À moins que, hypothèse moins reluisante, les deux journaux lui laissent dire ce qu’ils n’osent dire ouvertement eux-mêmes : que Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen sont liés par une amicale complicité.

    #éditorial

  • La #France insoumise, un mouvement prophète
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220617/la-france-insoumise-un-mouvement-prophete

    Jean-Luc Mélenchon, lors d’un meeting à Lille © Reuters En tête de la gauche, dotée d’une base sociologique diversifiée et dynamique, #La_France_insoumise a réussi à briser le duopole PS/PCF. Pour forger dans la durée une nouvelle identité politique, démocrate et écosocialiste, elle doit clarifier son organisation et son rapport aux forces anciennes de la gauche.

    #clivages #Immanuel_Wallerstein #Jean-Luc_Mélenchon #parti_socialiste #Pascal_Delwit #Roger_Martelli

  • A l’occasion de cette année électorale de #2017 en #France, une #recension d’articles déjà publiés ici, sur l’#abstention :

    Peste, Choléra ou Brochet
    Dror, Le Psikopat, Janvier 2017

    L’abstention : « Il va falloir que je pense à gouverner, un de ces jours »
    Jérôme Latta, Regards, le 3 mars 2017
    http://www.regards.fr/web/article/l-abstention-il-va-falloir-que-je-pense-a-gouverner-un-de-ces-jours

    Non, l’abstention ne favorise pas le Front national
    Antoine Peillon, Reporterre, le 3 mars 2017
    https://reporterre.net/Non-l-abstention-ne-favorise-pas-le-Front-national

    L’unité à gauche ou le néant
    Agnès Maillard, Le Monolecte, le 6 mars 2017
    https://blog.monolecte.fr/post/2017/03/06/lunite-a-gauche-ou-le-neant

    Ces street artistes veulent hacker la présidentielle
    Lucas Chedeville et Pierre Gautheron, Street Press, 8 Mars 2017
    http://www.streetpress.com/sujet/1488996386-collectif-street-artistes-assemblee-23-avril-tournonsledos

    Présidentielle : autour de moi, le silence pesant de mes voisins...
    Pierrick Tillet, Le monde du Yéti, le 10 mars 2017
    http://yetiblog.org/index.php?post/2304

    Appels massifs à l’abstention des musulmans pour les présidentielles
    Histoire et Chronique, le 20 mars 2017
    http://www.histoire-et-chronique.fr/2017/03/20/appels-massifs-a-labstention-les-musulmans-iront-ils-voter-aux

    Loin des urnes. L’exclusion politique des classes populaires
    Camille Peugny, Métro Politiques, le 23 mars 2017
    http://www.metropolitiques.eu/Loin-des-urnes-L-exclusion.html

    Génération ingouvernable, le mouvement qui ne veut plus jouer le jeu des élections
    Cyril Castelliti, Basta, le 27 mars 2017
    https://www.bastamag.net/Generation-ingouvernable-le-mouvement-qui-ne-veut-plus-jouer-le-jeu-des

    Comment l’abstention différenciée pourrait faire élire Marine Le Pen
    Euractiv, le 28 mars 2017
    http://www.euractiv.fr/section/elections/news/comment-labstention-differenciee-pourrait-faire-elire-marine-le-pen

    « L’éloquence, c’est quand tu parles avec le coeur » (Le discours sur l’abstention commence à 11’:15")
    Stéphane de Freitas et Elhadj Touré, Le Gros Journal, le 11 avril 2017
    http://www.dailymotion.com/video/x5hurbl_le-gros-journal-avec-stephane-de-freitas-elhadj-toure-ouanissa-

    Ils et elles s’abstiennent. Et expliquent pourquoi
    Lorène Lavocat, Reporterre, le 12 avril 2017
    https://reporterre.net/Ils-et-elles-s-abstiennent-Et-expliquent-pourquoi

    Ne votez pas ! Ni ne cessez de voter. Il y a des choses à faire.
    Lundi Matin, le 17 avril 2017
    https://lundi.am/Ne-votez-pas

    « Voter, c’est comme chier dans de la semoule »
    La Rotative, le 20 avril 2017
    http://larotative.info/voter-c-est-comme-chier-dans-de-la-2190.html

    Comment cette pathétique élection présidentielle a retourné ma veste d’abstentionniste chronique
    Antoine Rocher, Basta, le 21 avril 2017
    https://www.bastamag.net/Comment-cette-pathetique-election-presidentielle-a-retourne-ma-veste-d

    Plus de 65% des électeurs français ont voté pour des connards en toute connaissance de cause !
    Pierrick Tillet, Le monde du Yéti, le 23 avril 2017
    http://yetiblog.org/index.php?post/2398

    Je ne voterai pas Macron
    Paris Luttes Info, le 25 avril 2017
    https://paris-luttes.info/je-ne-voterai-pas-macron-7976?lang=fr

    Une petite BD d’Allan Barte, le 25 avril 2017 :
    https://twitter.com/AllanBARTE/status/856875590347042819

    Le barrage ? Sans moi et sans émois.
    Paige Palmer, le 26 avril 2017
    http://paigepalmer.neowp.fr/2017/04/26/barrage

    "Cessez de hurler que l’important est de faire barrage aujourd’hui et on verra demain"
    Samia Hathroubi, le Bondy blog, le 26 avril 2017
    http://www.bondyblog.fr/201704261716/cessez-de-hurler-que-limportant-est-de-faire-barrage-aujourdhui-et-on-verr

    La pêche aux carnassiers ouvre le 1er mai
    La Dépêche, le 26 avril 2017
    http://www.ladepeche.fr/article/2017/04/26/2563054-la-peche-aux-carnassiers-ouvre-le-1er-mai.html

    Désintéressons-nous, une fois pour toutes, des élections !
    Alain Badiou, Médiapart, le 27 avril 2017
    https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/270417/desinteressons-nous-une-fois-pour-toutes-des-elections

    A genoux !
    Floréal, le 29 avril 2017
    https://florealanar.wordpress.com/2017/04/29/a-genoux-2

    Leur dire non. Une réponse au « votez Macron ! »
    Ludivine Bantigny, Médiapart, le 30 avril 2017
    https://blogs.mediapart.fr/ludivine-bantigny/blog/300417/leur-dire-non-une-reponse-au-votez-macron

    Emmanuel Todd : Je prends le risque, je vais m’abstenir, dans la joie
    Pierrick Tillet, Le monde du Yéti, le 1er mai 2017
    http://yetiblog.org/index.php?post/2413

    Ni patrie ni patron ! Ni Le Pen ni Macron !
    Paris Sous Tension, le 1er mai 2017
    https://parissoustension.noblogs.org/ni-patrie-ni-patron-ni-le-pen-ni-macron

    Ni peste ni choléra boycott !!!
    Indy Media, le 2 mai 2017
    https://nantes.indymedia.org/articles/37572

    Face au FN, Jean-Luc Mélenchon (aussi) a raison
    Thomas Vampouille, Marianne, le 2 mai 2017
    https://www.marianne.net/debattons/editos/face-au-fn-jean-luc-melenchon-aussi-raison

    Sortir de la nasse électorale
    Serge Quadruppani, Lundi Matin, le 3 mai 2017
    https://lundi.am/Sortir-de-la-nasse-electorale

    Il ne suffit pas de « faire barrage » au FN, il faut lutter contre l’origine du mal
    Jacques-Marie Bourget, Gérard Mordillat, Bertrand Rothé et Kevin Victoire, Le Crises, le 3 mai 2017
    https://www.les-crises.fr/il-ne-suffit-pas-de-faire-barrage-au-fn-il-faut-lutter-contre-lorigine-du

    De la prise d’otages
    Frédéric Lordon, Les Blogs du Diplo, le 3 mai 2017
    http://blog.mondediplo.net/2017-05-03-De-la-prise-d-otages

    MACRON-LE PEN : LES DEUX FACES D’UNE MÊME PIÈCE
    Alexandre Penasse, Kairos, le 3 mai 2017
    http://www.kairospresse.be/article/macron-le-pen-les-deux-faces-dune-meme-piece

    À ceux qui veulent nous faire voter Macron
    Paris Luttes Info, le 4 mai 2017
    https://paris-luttes.info/a-ceux-qui-veulent-nous-faire-8058?lang=fr

    La gauche déchirée
    Philippe Bach et Christophe Koessler, Le Courrier (Genève), le 5 mai 2017
    https://www.lecourrier.ch/149181/la_gauche_dechiree

    Traces et pensées abstentionnistes
    Paris-Luttes Info, le 5 mai 2017
    https://paris-luttes.info/traces-et-pensees-abstentionnistes-8076?lang=fr

    Le 7 Mai, je fais ce qu’il me plait !
    Auto Média Nantes, le 6 mai 2017
    https://nantes.indymedia.org/articles/37670

    Pour ceux tentés par le ni-ni : abstention ou vote blanc ?
    Olivier Berruyer, Les Crises, le 6 mai 2017
    https://www.les-crises.fr/pour-ceux-tentes-par-le-ni-ni-abstention-ou-vote-blanc

    Quatre chiffres qui montrent que l’élection d’Emmanuel Macron n’est pas si écrasante
    Ilan Caro, France Télévisions, le 08 mai2017
    http://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/quatre-chiffres-qui-montrent-que-l-election-d-emmanuel-macron-n-est-pas

    Le président le plus jeune mais le plus mal élu de la 5ème République
    Ivan du Roy, Basta, le 8 mai 2017
    https://www.bastamag.net/Le-president-le-plus-jeune-mais-le-plus-mal-elu-de-la-5eme-Republique

    Prolonger le refus, reconstruire l’espoir
    Roger Martelli, Regards, le 8 mai 2017
    http://www.regards.fr/qui-veut-la-peau-de-roger-martelli/article/prolonger-le-refus-reconstruire-l-espoir

    Et maintenant dégageons ce gringalet !
    Pierrick Tillet, Le monde du Yéti, le 08 mai 2017
    http://yetiblog.org/index.php?post/2429

    Élections législatives : la comédie "démocratique" est finie
    BA, Les billets de BA, le 11 juin 2017
    http://yetiblog.org/index.php?post/2498

    Législatives : qui sont les abstentionnistes ?
    Florent Latrive, France Culture, le 11 juin 2017
    https://www.franceculture.fr/politique/legislatives-qui-sont-les-abstentionnistes

    Abstention : 50 ans de montée vers les sommets
    Camille Renard, France Culture, le 12 juin 2017
    https://www.franceculture.fr/politique/labstention-na-pas-toujours-ete-le-plus-grand-parti-de-france

    Législatives : triomphe et champ de ruines
    Roger Martelli, Regards, le 12 juin 2017
    http://www.regards.fr/qui-veut-la-peau-de-roger-martelli/article/legislatives-triomphe-et-champ-de-ruines

    =========================================

    Plus ancien :

    La grève des électeurs et prélude
    Octave Mirbeau, 1902
    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k81939c

    George Carlin doesn’t vote (2008)
    https://www.youtube.com/watch?v=knQBH287aW0

    Non
    Charles Maestracci, Décembre 2011
    http://www.insomniaqueediteur.org/publications/non

    Voter : abdiquer ou décider ?
    René Berthier, Les Reclusiennes 2013
    https://www.youtube.com/watch?v=sn4y2syJ8sU

    C’est la faute aux abstentionnistes !
    La Parisienne Libérée, Youtube, le 27 mars 2014 :
    https://www.youtube.com/watch?v=Ig4MZPt4gzI

    Racailles
    Kery James, Youtube, le 14 juillet 2016
    https://www.youtube.com/watch?v=PBzfCR3FPu4

  • Avec un groupe à l’Assemblée, Mélenchon réussit son pari
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190617/avec-un-groupe-lassemblee-melenchon-reussit-son-pari

    Jean-Luc Mélenchon au Dock des Suds à Marseille dimanche soir © LF Avec plus de 15 élus, la #France insoumise va former un groupe parlementaire. Mélecnhon est élu à Marseille, comme plusieurs de ses cadres. Le #PCF compte quant à lui 10 #députés. Mais les deux formations peuvent-elles s’entendre ?

    #Assemblée_nationale #France_insoumise #gauche #Jean-Luc_Mélenchon #législatives_2017 #Parti_communiste_français