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  • Les 66 propositions du « pacte pour le pouvoir de vivre » , où Berger sort de sa niche avec Hulot et qu’avec L’ImMonde ils se proposent d’amender et sauver le régime
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/03/05/les-66-propositions-du-pacte-pour-le-pouvoir-de-vivre_5431464_3232.html

    Dans une alliance inédite, dix-neuf organisations, ONG et syndicats présentent mardi 5 mars une série de mesures pour « faire face à l’urgence sociale et économique ».

    Document. Le ton est solennel. Dans un document publié mardi 5 mars, présenté dans Le Monde par Nicolas Hulot, le président de la fondation qui porte son nom, et le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, dix-neuf organisations, ONG et syndicats mettent en garde. « Les alarmes retentissent. Qu’elles viennent de nos organisations depuis des années ou plus récemment de citoyens éloignés de la vie publique, ces alarmes disent la même chose. Un modèle de société qui génère autant d’inégalités et d’injustices et met en péril la vie sur Terre de nos enfants et petits-enfants, et de millions d’êtres humains à travers le monde, n’est plus un modèle. C’est un non-sens », écrivent ces organisations.

    Ces structures – dont l’UNSA, ATD quart-monde, la Mutualité française, France terre d’asile, le Réseau action climat, la FAGE… – sont rassemblées dans une coalition inédite en faveur d’un « nouveau pacte politique, social et écologique », qu’elles définissent comme « un pacte pour l’humain et pour l’humanité (…). Un pacte du #pouvoir_de_vivre, aujourd’hui et demain, dans la dignité et le respect, un pacte qui nous engage tous ».
    A l’appui, 66 propositions, qui vont du logement à la formation, de la lutte contre l’exclusion à la mobilité, de la fiscalité à la politique du grand âge, avec comme exigence centrale la préservation de l’environnement et des conditions de vie futures de l’humanité.

    Avec une vidéo et la liste des propositions, "un quasi-programme politique"...
    #Pacte_social

    Nicolas Hulot et Laurent Berger : « 66 propositions pour un pacte social et écologique », Propos recueillis par Simon Roger, Audrey Garric et Rémi Barroux

    Au nom d’une coalition inédite de 19 organisations, l’ancien ministre et le secrétaire général de la CFDT présentent un pacte visant à concilier transition environnementale et équité.

    Représentant une alliance de dix-neuf organisations issues de la protection de l’environnement et du mouvement social, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, et Nicolas Hulot, ancien ministre de la transition écologique qui a démissionné de son poste en août 2018, aujourd’hui président de la fondation qui porte son nom, présentent un projet « pour donner à chacun le pouvoir de vivre ». Celui-ci rompt avec la politique du gouvernement, sur fond de crise des « gilets jaunes » et de mobilisations pour le climat.

    Vous présentez, mardi 5 mars, soixante-six propositions qui forment un « pacte social et écologique ». Qu’apportez-vous de plus dans le débat actuel sur l’enjeu climatique ?

    Nicolas Hulot Notre alliance : cette coalition veut rendre définitivement indissociable l’enjeu écologique et l’enjeu social. Ce n’est pas un front de dénonciation, mais de proposition. Notre responsabilité, dans un contexte très tendu, au niveau national, européen et, plus encore, au niveau mondial, est de ne pas rester dans le constat, mais d’aller vers la construction, dans la proposition, d’additionner les intelligences et cesser de les opposer.
    Toutes les initiatives en cours, marches, mobilisation des jeunes, etc., sont autant de signaux positifs, incitatifs, à destination des politiques. Dans une démocratie qui fonctionne bien, il faut trouver une forme de synchronisation entre les aspirations citoyennes et la volonté politique.
    Un dénominateur commun existe entre elles : la double soif de cohérence et de dignité. Ces mouvements posent des questions qui doivent être entendues, notamment la demande d’équité – que chacun prenne sa part à proportion de ses moyens –, et de dignité parce qu’il y a des injustices dont on s’est accommodé trop longtemps. Ce n’est plus possible dans un monde où tout se voit, tout se sait.

    Laurent Berger A l’urgence écologique a répondu une ambition très faible. Le mouvement social, qui a bien d’autres causes, s’est cristallisé au départ sur la question de la fiscalité écologique. L’ambition sociale n’est pas antinomique du respect de l’environnement et de l’ambition écologique, et doit être au contraire construite de façon concomitante. Dans notre pacte, se retrouvent des organisations environnementales, des syndicats, des associations de lutte contre la pauvreté, sur le logement, de jeunesse et des mouvements d’éducation populaire.
    Ensemble, nous voulons affirmer l’enjeu de la transition écologique. « L’Affaire du siècle » [quatre associations attaquent l’Etat en justice pour son « inaction climatique »], mais aussi la mobilisation internationale des jeunes, le 15 mars, et la marche du 16 mars pour le climat sont autant de raisons d’espérer. Ne lâchons rien, et même allons beaucoup plus loin sur la transition écologique. Elle contribue aux solidarités, à l’emploi, à la lutte contre la pauvreté. A la condition que l’on fasse les bons choix, notamment en termes de répartition des richesses, en termes de politique fiscale. Ce n’est pas ce qui se fait aujourd’hui.

    Qu’espérez-vous concrètement avec le lancement de la plate-forme ?

    N. H. Il faut rester réaliste, d’autant qu’on est à un point de bascule dans nos sociétés. Nous ne passerons pas d’un état de scepticisme et d’inquiétude à un état d’euphorie. Il en faudrait peu pour basculer vers l’irréversible. Et il n’en faudrait pas non plus beaucoup pour qu’en y mettant des moyens et de la cohérence, on puisse faire un saut qualitatif. Mais les délais sont très courts. Les choix qui vont être faits en Europe et en France sont déterminants sur l’amplitude de la crise écologique, qui se cumule à une crise sociale, économique, culturelle et de civilisation.
    A partir du moment où il y a une expression diversifiée, massive, une injonction presque amicale aux politiques, j’attends qu’ils se sentent pousser des ailes et piochent dans notre boîte à outils, dans les propositions de ceux qui représentent des citoyens, des hommes et des femmes de terrain. Qu’ils ne voient pas cela comme un affront, mais comme une aubaine.
    Il y a une nécessité de rétablir une forme de confiance entre le politique et le citoyen. Ne tombons pas dans le travers démagogique qui est de considérer que ce serait dû au fait que le politique ne comprend rien à rien. Il a les défauts et les qualités du reste de la population. Il faut essayer de comprendre pourquoi, tous les cinq ans, on se soumet à une forme d’illusion et pourquoi, un an et demi après, on retombe sur terre violemment.
    Ce qui ne fonctionne pas, c’est qu’on ne se donne pas les moyens, c’est-à-dire qu’on se débarrasse d’un certain nombre de sujets avec des feuilles de route, des plans mais, bien souvent, sans la capacité de les réaliser, et notamment sans le nerf de la guerre : l’argent. Dans une période de transition qu’il est nécessaire d’accompagner, afin de la rendre socialement acceptable et même désirable, il faut investir.

    Dans quels secteurs ?

    N. H. Les problèmes de précarité énergétique, de mobilité, d’alimentation saine, appellent des investissements massifs. Et l’on sait bien que les marges budgétaires des Etats, si l’on tient compte des critères maastrichtiens et de la réalité de notre budget, sont réduites comme peau de chagrin. Si on ne sort pas des sentiers battus, on entretiendra encore une fois une mystification et une grande désillusion collective.
    Dans nos propositions, il y a deux choses. Premièrement, être capable d’extraire les investissements des critères européens. Deuxièmement, il faut un big bang fiscal parce que la fiscalité actuelle n’est pas juste, que le partage de l’effort n’est pas équitable. La fiscalité s’est accommodée trop longtemps de ce que les plus malins se sont organisés pour échapper à la solidarité. Parce qu’aussi, la fiscalité écologique a toujours été pensée comme additionnelle et punitive – ce qui s’est passé avec la fameuse taxe carbone –, alors qu’il faut faire en sorte qu’elle soit incitative ou dissuasive, mais sans mettre en difficulté.
    Bercy [le ministère de l’économie] doit faire son deuil sur l’affectation de la taxe carbone au budget national. Les recettes doivent être affectées à un coussin social, destiné aux gens qui se retrouvent dans une impasse. Personne ne conteste la nécessité de mettre un prix à la pollution, mais, collectivement, on s’y est très mal pris.

    L. B. Notre objectif, c’est que le gouvernement entende l’ambition que portent un certain nombre d’organisations représentant les corps intermédiaires. Celle-ci ne consiste pas en une simple liste de mesures, c’est celle d’un pacte social pour la transition écologique, la construction d’un autre modèle de développement. Pour cela, il existe plusieurs leviers dont le principal est financier. Il faut des politiques d’investissement, au niveau national comme européen, dignes de ce nom et pour cela, il faut mettre à contribution les flux financiers et rendre la finance plus responsable socialement et écologiquement.
    Le gouvernement doit comprendre que s’il se contente de retenir le troisième tiret d’une proposition, puis le quatrième d’une autre, cela ne fera pas sens. Cette transition doit se faire à hauteur de femme et d’homme. C’est cela que nous appelons le pouvoir de vivre. Nous n’avons pas seulement rédigé une contribution pour le grand débat, nous voulons nous inscrire dans la durée et peser sur les politiques menées, durablement. Et nous espérons qu’elle ne sera pas traitée d’un revers de la main.

    Pourquoi seriez-vous plus entendu aujourd’hui, alors que vous évoquez un « manque d’écoute du gouvernement »…

    L. B. Nous n’avons certes pas la certitude d’être entendus. Le gouvernement peut décider de traverser cette crise en continuant, comme avant, dans une pure logique budgétaire, sans fixer un cap de politiques sociales dans le cadre d’une vraie transition écologique. Si, à la fin du grand débat, la conclusion est soit institutionnelle, soit faite de mesurettes s’inscrivant dans un cadre budgétaire contraint, ce sera un échec. La colère ressurgira sous d’autres formes, avec des issues qui nous inquiètent profondément. Il n’y a pas qu’un enjeu écologique et social, il y a un enjeu démocratique dans la crise que nous traversons.
    Il n’y a que ceux qui n’auront pas essayé de peser sur l’issue du grand débat qui auront fait une connerie. Moi, je suis un peu plus flippé qu’il y a quelques années sur la situation sociale, écologique et démocratique. On aurait tous préféré être écoutés plus en amont. Mais il vaut mieux maintenant que jamais.

    La taxe carbone, point de départ de la colère des « gilets jaunes », peut-elle être conjuguée aux attentes sociales ?

    N. H. Pas telle qu’elle a été mise en œuvre. C’est un vieux débat. A l’époque où l’idée de fixer un prix au carbone avait été mise sur la table, je rappelle que les ONG, dont je faisais partie, avaient parlé de cette contribution climat énergie pour aider ceux qui allaient se retrouver dans la difficulté. La recette de cette taxe doit être intégralement affectée à la dimension sociale. Mais il faut quand même inciter tout le monde à la vertu, et mettre un prix à la pollution. Il faut un dispositif d’ensemble. J’ai toujours fait partie des convaincus qui estimaient que si on voulait cette transition, il fallait intégrer l’élément social. Pourquoi, d’après vous, ai-je appelé mon ministère « de la transition écologique et solidaire » ?
    Mais l’heure n’est ni au constat ni au procès du passé, notre démarche n’est pas agressive, elle est constructive. Personne n’a seul la vérité, mais chacun en détient une part. Le citoyen avec son gilet jaune a sa part de réalité mais ne mésestimons pas les corps intermédiaires, les ONG qui se sont penchées depuis longtemps sur cette question et avaient tiré le signal d’alarme.
    La fiscalité dans son ensemble est un outil de recettes pour certains, mais c’est aussi un outil de régulation. En affirmant les principes de prévisibilité, de progressivité et d’irréversibilité, en quinze ans, on peut changer les modes de production et de consommation. Qu’est-ce qui nous interdit dans la perspective européenne de mettre sur la table une TVA modulable en fonction des impacts sociaux et environnementaux ? Qu’est-ce qui nous interdit d’y aller à fond sur la taxe sur les transactions financières, car si nous ne donnons pas une bouffée d’air aux Etats, nous serons toujours condamnés à l’austérité au Nord et à la misère au Sud. Qu’est-ce qui nous interdit d’inscrire dans les priorités la fin de l’optimisation fiscale dans l’espace européen ?

    La fiscalité apparaît centrale dans votre approche…

    N. H. Si on ne met pas fin à ces injustices, je peux comprendre que la taxe carbone paraisse injuste car dans le même temps l’ISF a été supprimé. En outre, on voit que l’aviation et le transport maritime sont exonérés de cette taxe. Même si j’entends les arguments d’Emmanuel Macron sur l’intérêt d’arrêter cet impôt, il faut mettre l’ensemble de ces sujets sur la table si on veut apaiser les esprits. Que le citoyen n’ait pas le sentiment d’être le seul mis à contribution et que les plus gros pollueurs, les plus puissants, y échappent. Le moment de l’équité et de la vérité fiscale est venu.
    Dans la perspective des élections européennes, il faut mettre la barre très haut. Rien qu’en France, on a besoin de 10 à 30 milliards d’euros en plus pour investir dans la transition. Il ne faut pas les voir comme des éléments de dépense mais comme des éléments d’indépendance. Tout ce qu’on investira dans les énergies renouvelables restera dans nos frontières. Tout ce qu’on économisera grâce à l’efficacité énergétique sera autant d’argent à investir dans le social, la santé, l’éducation. Quand j’étais ministre, on me disait en permanence que, « par principe », on ne pouvait pas sortir des critères de Maastricht. Ce dont je suis sûr, c’est qu’à force de dire « on ne peut pas par principe », cela se terminera forcément mal. On ne peut pas continuer comme cela.

    Etes-vous favorables à la relance de la hausse de la taxe carbone ?

    L. B. Il y a nécessité de relancer la taxe carbone. Est-ce qu’il faut repartir sur le même mécanisme, c’est un vrai sujet. Mais donner un prix au carbone est nécessaire. Il faut aller plus loin : répartir différemment les richesses, taxer davantage les dividendes, taxer les transactions financières.

    N. H. Il faut regarder toutes les possibilités pour donner un prix à la pollution. Certains parlent d’une taxe flottante. D’autres disent que cela n’est pas possible à piloter, mais il me semble qu’en d’autres temps [entre 2000 et 2002], on a eu une TIPP [taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers] flottante. En revanche, on sait ce qu’il ne faut plus faire : une augmentation de la taxe carbone qui ne soit pas redistribuée, soit dans la transition énergétique, soit pour aider les personnes impactées qui n’auraient pas la possibilité de compenser.

    Faut-il rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) ?
    L. B. On a besoin d’une contribution fiscale des plus hauts revenus. Est-ce l’ISF ? Les combats perdus ne m’intéressent pas, le gouvernement ne reviendra pas sur la suppression de l’ISF. Une régulation de la finance, en renforçant la lutte contre l’évasion fiscale ou en taxant les GAFA [les géants du numérique, Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft], accompagnée par une fiscalité beaucoup plus redistributive avec, par exemple, une tranche d’impôts supplémentaire, peut permettre de dégager les moyens importants que nécessite la transition écologique. On doit mettre les moyens là où on en a le plus besoin – l’investissement productif au service de la transition écologique, la vie quotidienne des Français avec les déplacements, le logement –, et en direction des plus fragiles.

    N. H. La fiscalité écologique a été le bouc émissaire. Il y a eu un manque de transparence et la brutalité d’une hausse sans compensation. Vouloir dégager des marges de manœuvre grâce à la fiscalité écologique est une erreur. J’ai la conviction que pour Bercy, la taxe carbone a été une aubaine. Pour faire des économies, il faudrait plutôt remettre en cause les milliards de subventions aux énergies fossiles, ou revoir la fiscalité sur les dividendes et sur tout ce qui est exonéré en toute immoralité. C’est cela qui crée l’exaspération et la colère des citoyens, et qu’il faut remettre à plat.
    La transition, c’est aussi du concret. On propose, par exemple, un service public de la transition écologique avec un guichet unique. Cela fait partie de ces mille mesures qui restent lettre morte. On se fixe depuis plusieurs gouvernements des objectifs de rénovation des passoires thermiques, mais on ne met pas l’argent. Soit parce que l’on ne va pas le chercher là où il est, soit parce que l’on est prisonnier des critères de Maastricht.

    Comment trouver cet argent ?
    N. H. Les traités européens offrent des flexibilités que l’on n’exploite pas pleinement pour investir massivement dans la transition. L’urgence climatique ne justifie-t-elle pas de déroger, au moins quelques années, au court-termisme budgétaire ? Quand il y a eu la crise économique, on ne s’est pas posé la question de sortir de l’orthodoxie financière en faisant de la création monétaire, pour sauver pas seulement les banques mais aussi les épargnants. Cela a davantage servi à la spéculation plutôt qu’à l’investissement. Aujourd’hui, on s’interdit d’y penser pour sauver non seulement la planète, mais surtout l’avenir de nos enfants. Ça me rend dingue.
    On peut aussi étudier la proposition de Pierre Larrouturou et de Jean Jouzel du pacte finance-climat [qui prévoit notamment la création d’une banque et d’un fonds européen du climat, totalisant jusqu’à 300 milliards d’euros par an].

    L. B. Il faut aussi conditionner un certain nombre d’aides publiques versées aux entreprises au fait qu’elles investissent dans la transition écologique et dans des politiques sociales, comme l’intégration de personnes discriminées. Elles doivent aussi investir dans un partage de la gouvernance.

    Pourquoi la France ne sait-elle pas organiser concrètement la transition, comme assurer la mutation professionnelle liée à la fermeture d’une centrale nucléaire ?

    L. B. Notre pays ne vit que dans l’instant et pâtit d’une incapacité d’anticipation. Quand le moment des choix arrive, ils se déroulent toujours dans une forme d’hystérie et de confrontation stérile. On ne sait pas se fixer un cap clair ou tracer une trajectoire sans mettre les problèmes sous le tapis.

    N. H. Quand on s’est fixé l’objectif de réduire la part du nucléaire de 75 % à 50 % d’ici à 2025, c’était un cas d’école : on met ça dans la loi de transition énergétique et plus personne ne s’en occupe. Quand on regarde après, c’est la panique. C’est pour ça que la transition doit être basée sur trois principes : prévisibilité, progressivité mais irréversibilité.

    Soutenez-vous la mobilisation des jeunes et la grève scolaire internationale du 15 mars ?

    L. B. Je préfère toujours voir des lycéens se mobiliser sur des causes nobles et justes, pour le climat, contre le racisme ou le rejet de l’autre, plutôt que sur des choix sur telle ou telle réforme de droit du travail qui les concernera un jour mais pas tout de suite. Je pense que la jeunesse a un devoir d’alerte et qu’elle l’exerce aujourd’hui. En revanche, je ne soutiens jamais la désobéissance civile. On vit avec des règles communes ; si on les respecte tous, on peut les faire évoluer.

    N. H. Je me réjouis simplement qu’ils se manifestent et expriment leur inquiétude car leur sort est entre nos mains. Je ne pratique pas la désobéissance civile, mais je n’ai pas à dire aux lycéens ce qu’ils doivent faire. Ce signal très intéressant ne peut pas laisser insensibles les uns et les autres.

    Nicolas Hulot, pensez-vous que votre démission ait été le catalyseur de ce mouvement ?

    N. H. Je ne suis pas le mieux placé pour y répondre, mais quand je regarde la chronologie des faits, je me dis que cela y a probablement contribué. Je ne l’avais pas imaginé. Je me réjouis de toutes ces initiatives, positives, constructives et pacifiques. Cela me redonne un peu d’espoir.

    Toujours prévoir un ersatz de #sociale-démocratie au cas où ça tangue trop fort.

    • « Le syndicat le plus constructif de France » : Comment Laurent Berger est devenu le premier opposant à Emmanuel Macron, [rire un peu avec] Françoise Fressoz
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/03/09/comment-laurent-berger-est-devenu-le-premier-opposant-a-emmanuel-macron_5433

      Depuis le début du quinquennat, le secrétaire général de la CFDT tente de s’inscrire dans une opposition constructive au chef de l’Etat pour rénover la social-démocratie.

      Ne dites pas à Laurent Berger qu’il fait de la politique, il vous répondra que « la CFDT assume ce qu’elle est : un syndicat de transformation sociale ». Ne lui rétorquez pas qu’il est en train de s’imposer comme l’opposant numéro un au chef de l’Etat dans le camp de la social-démocratie moribonde, il vous assurera la main sur le cœur qu’il n’est « ni dans le combat politique ni dans une opposition à Emmanuel Macron, mais dans une démarche constructive ». Et pourtant, à 50 ans, le secrétaire général de la CFDT est en train de changer de stature. [tadadam !]

      Naguère discret, le syndicaliste occupe le devant de la scène politique, comme s’il était le dernier survivant de la famille sociale-démocrate mise en déroute par l’élection du candidat d’En marche ! Son dernier coup d’éclat ? La publication, mardi 5 mars, d’un « pacte social et écologique » soutenu par dix-neuf organisations, comportant soixante-six propositions concrètes, doublée d’un entretien croisé dans Le Monde avec l’ex-ministre de la transition écologique et solidaire Nicolas Hulot. L’emblématique défenseur de l’environnement avait dit oui à Emmanuel Macron en mai 2017, avant de quitter le gouvernement en août 2018, estimant n’avoir pas les moyens de son action.

      Ce que proposent aujourd’hui les deux hommes est un véritable manifeste politique centré sur la compatibilité entre l’écologie et le social avec des propositions qui sont autant de contestations de l’action en cours : plus grande progressivité de l’impôt, taxation des hauts patrimoines, fin des dérogations bénéficiant aux revenus du capital, etc. En plein grand débat national, le texte aurait dû être logiquement porté par la gauche réformiste, si celle-ci n’était sortie exsangue de l’élection présidentielle.

      Fin janvier, L’Obs avait consacré sa « une » au syndicaliste, voyant en lui le digne héritier d’Edmond Maire (ex-secrétaire général de la CFDT) et le phare de la reconstruction de la deuxième gauche. Et tant pis si sa visibilité reste encore faible. Dans les rangs syndicaux, on ne s’improvise pas leader comme cela. Laurent Berger le Nantais a été repéré en 2003 par François Chérèque et a gagné ses galons un à un, en se faisant élire puis réélire patron de la CFDT, au terme d’un minutieux travail de terrain. Puis, il a hissé son organisation au rang de premier syndicat de France et cela l’a libéré.

      « Heureusement qu’il est là ! »

      Dans un pays où la gauche réformiste a toujours eu du mal à s’assumer, rongée par la culpabilité de n’être jamais suffisamment révolutionnaire, lui revendique haut et fort le positionnement que la centrale assume avec constance depuis l’éviction des trotskistes en 2003. « Je ne me lève pas chaque matin en me demandant ce que va dire Philippe Martinez [le secrétaire général de la CGT] », s’amuse-t-il.

      Sous le précédent quinquennat, cela donnait lieu à des discussions épiques avec François Hollande. « Assume donc tes conquêtes au lieu de t’en excuser » , conseillait le syndicaliste au chef de l’Etat, qui n’a pourtant cessé de louvoyer entre son aile sociale-démocrate et son aile sociale-libérale, pour finir par être dépassé par cette dernière.

      Même s’il déplore un beau gâchis, le leader cédétiste n’a jamais rompu le dialogue avec l’ancien président. Lorsque la Fondation Jean-Jaurès l’a auditionné à l’automne 2018 pour tirer l’inventaire du précédent quinquennat, Laurent Berger n’a pas chargé la barque, contrairement à beaucoup d’autres. Les deux hommes continuent d’échanger avec plaisir mais sans exclusive.

      Article réservé à nos abonnés : L’autopsie sans complaisance du quinquennat Hollande par la Fondation Jean-Jaurès

      Le syndicaliste a aussi des contacts réguliers avec Bernard Cazeneuve, Jean-Marc Ayrault, Michel Sapin et beaucoup d’autres dans les rangs #socialistes et #écologistes. « Heureusement qu’il est là ! », s’exclament ces derniers en substance.

      Mais plus les éloges fusent, plus le syndicaliste se braque. « Si la #gauche pense qu’elle peut me récupérer, elle se fourre le doigt dans l’œil ! », dit-il au Monde. Pas touche à l’autonomie de la CFDT, c’est son ADN [qu’une série de mutations génétiques initiées durant les 70 a totalement retournée] . Tout comme l’est sa volonté de s’affirmer encore et toujours comme le syndicat le plus constructif de France .

      Créer un rapport de force

      Oui, mais comment le démontrer sans débouché politique ? C’est la question autour de laquelle tourne Laurent Berger depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Pour prouver son utilité, il doit créer un rapport de force, donc jouer la surenchère. C’est la grande nouveauté par rapport à l’ère Hollande. Il n’y était pas forcément préparé car, a priori, rien d’incompatible entre lui et le président. A la fin de l’étrange printemps 2017, l’ex-secrétaire générale de la CFDT #Nicole_Notat avait d’ailleurs appelé à voter Macron. Et une grande partie des adhérents l’avait suivie, tout comme une majorité d’électeurs socialistes.

      Mais, depuis le début du quinquennat, le courant ne passe pas. « J’ai des discussions intéressantes avec le président mais, à certains moments-clés, lorsque certains mots sont prononcés comme ceux de solidarité ou de pauvreté, je vois son regard partir ailleurs », a récemment confié à un proche Laurent Berger, très troublé, de retour d’un tête-à-tête avec le chef de l’Etat.

      Lire aussi La gauche salue le « pacte » proposé par Laurent Berger et Nicolas Hulot [sic]

      Au sein de la majorité, un certain nombre d’élus ou de responsables regrettent d’ailleurs que le quinquennat se déporte trop à droite et néglige l’apport capital, à leurs yeux, du syndicat réformiste. Lorsque, en plein mouvement des « #gilets_jaunes », le premier ministre Edouard Philippe éconduit maladroitement le leader de la CFDT en refusant le « Grenelle du pouvoir de vivre » qu’il vient de proposer, le président du groupe La République en marche (LRM) à l’Assemblée nationale, Gilles Le Gendre, le rattrape par la manche en l’invitant, le 14 janvier, à intervenir devant les députés de la majorité. Laurent Berger y est ovationné.

      « Je n’ai pas de problème personnel avec Emmanuel Macron, je ne suis ni son ami ni son ennemi », tient aujourd’hui à préciser le leader syndical, faisant valoir que ce qui envenime leur relation dépasse largement le cadre du ressenti personnel.

      « Ce qui est en jeu, c’est la nature et l’ampleur de la recomposition politique en cours, analyse Gérard Grunberg, directeur de recherche émérite CNRS au Centre d’études européennes de Sciences Po. Soit il y a encore de la place pour une gauche sociale-démocrate rénovée, soit on va vers une recomposition à l’américaine autour d’un parti démocrate social-libéral. »

      Pour un retour en force des partenaires sociaux
      Laurent Berger joue clairement la première option. Le syndicaliste supporte mal le discours présidentiel autour des « premiers de cordée » qui néglige la notion « d’émancipation collective » chère à la CFDT. « On grandit avec les autres et dans les autres », martèle l’ancien adhérent de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC), qui met en cause le bonapartisme du président, cette « vision personnelle » du pouvoir.

      Ce que reproche en retour Emmanuel Macron à la CFDT, comme aux autres syndicats, n’est pas moins lourd. Le président les tient pour responsables de ne pas vouloir assumer leur part dans la transformation qu’il appelle de ses vœux. « Si la CFDT avait fait son travail, on n’en serait pas là », soupire souvent M. Macron devant ses proches, en évoquant, entre autres, le chômage de masse qui gangrène le pays.
      Le mouvement des « gilets jaunes » n’a pas permis de solder la querelle. Certes, il a fait vaciller le pouvoir, mais sans épargner les syndicats, qui se sont sentis débordés et contestés. Là où Laurent Berger plaidait pour un retour en force des partenaires sociaux, le président a répondu par un grand débat national qui a conforté sa relation directe aux Français.
      L’idée que les syndicats, comme les partis, sont « mortels » s’ils ne se régénèrent pas, que le pays traverse un épisode dangereux pour la démocratie, parce que ses structures se désagrègent, éclaire toute sa démarche. « Il faut resserrer les liens avec la société civile et les territoires, martèle le syndicaliste. Si on veut éviter que le pays s’hystérise encore plus, il faut savoir entendre les différentes aspirations, dialoguer et concerter. »

      Depuis deux ans, le leader de la CFDT a intensifié le travail avec les intellectuels, les fondations, mais aussi les associations, pour faire émerger des propositions communes sur tous les grands sujets, devenant ainsi « le navire amiral de la société civile sociale-démocrate », selon l’expression du directeur général de la Fondation Jean-Jaurès, Gilles Finchelstein. « Laurent Berger a parfaitement compris l’importance de l’enjeu environnemental. Il renoue avec ce qu’avait tenté de faire le syndicat dans les années 1970 en travaillant sur ce sujet avec les ONG », observe l’ancien secrétaire confédéral de la CFDT, Richard Robert, éditeur du site Internet Telos.

      « Je veux être utile », répète comme un mantra Laurent Berger, sans pour autant cacher que son alliance avec le très médiatique et populaire Nicolas Hulot est un pavé dans la mare. « Après ça, je ne crois pas qu’ils puissent nous mépriser totalement », jubile-t-il en désignant l’Elysée et Matignon. Quelques heures après la publication du manifeste, le chef de file de la CFDT a reçu ce SMS dithyrambique de Gilbert Cette, professeur d’économie associé à l’université Aix-Marseille, qui avait conseillé Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle : « Bravo pour ce texte, tu positionnes la CFDT comme le grand syndicat réformiste du XXIe siècle ! »

      La réaction de LRM, qui doit présenter sa contribution au grand débat dimanche 10 mars, est bien plus mesurée. « Je me retrouve sur le projet de société, sur le fait de remettre les citoyens au cœur et de penser les sujets de transition comme un tout », réagit le délégué général du parti présidentiel, Stanislas Guerini. Mais pas question pour autant d’avaliser les propositions du syndicaliste.
      « Je ne suis pas sûr qu’être dans la surenchère soit efficace. La période est tellement particulière qu’elle appelle chacun à se dépasser », souligne pour sa part le conseiller d’Emmanuel Macron Philippe Grangeon. Pas de doute, Laurent Berger fait de la politique.

      #CFDT #syndicat_jaune

  • ZAD VS contre-insurrection
    https://nantes.indymedia.org/articles/44454

    En ces temps un peu mornes et froids on a décidé #de partager une chanson que nous avons écrit en nov.2017, et oui c’est pas tout frais... mais comme elle nous réchauffe le coeur et les mains on se dit que la partager avec vous est une bonne chose. Elle se chante sur le rythme de la fameuse chanson des expulsions de 2012 qui mettait en boîte le préfet de l’époque et Jean-Marc Ayrault... a détruit nos maison...lalala... bref leur camp s’étant un peu étoffé...

    #Ecologie #Resistances #contrôle #social #aéroport #notre-dame-des-landes #/ #prisons #centres #rétention #précarité #squat #logement #exclusion #chômage #nantes-et-le-reste-du-monde #Ecologie,Resistances,contrôle,social,aéroport,notre-dame-des-landes,/,prisons,centres,de,rétention,précarité,squat,logement,exclusion,chômage

  • Faire de la politique autrement (le cas Duflot) | Planète sans visa
    http://fabrice-nicolino.com/?p=2943

    Faire de la politique autrement (le cas Duflot)
    5 avril 2018Mouvement écologiste

    J’apprends ce matin que Jean-Vincent Placé a été mis en garde à vue vers 3 heures à Paris. Il faudra qu’il donne sa version, mais celle qu’on connaît, c’est celle-ci : il était bourré comme un coing, il a insulté une femme qui refusait de danser avec lui contre rétribution, il a insulté un employé du bar – maghrébin – à l’aide d’insultes racistes, puis insulté des flics, sur le même mode.

    Placé est un cas aussi fabuleux qu’abominable. On sait de façon certaine d’autres choses de lui. Qu’il est un admirateur de Napoléon et de l’armée française. Qu’il est devenu, après avoir été secrétaire d’État de Hollande, colonel de réserve d’un régiment des forces spéciales en charge du renseignement. Qu’il a toujours été un adepte des pires manœuvres politiciennes – je ne peux raconter, à cause des risques de procès, ce que je sais, mais je le sais. En bref, car il y faudrait des heures, Placé était et reste un homme de droite, d’une droite dure et même militariste.

    Comment et pourquoi a-t-il été le Chef des Verts et d’Europe-Écologie pendant des années ? Mystère que personne n’entend même approcher. Surtout pas Cécile Duflot, qui annonce ce même jeudi – plaisante coïncidence – quitter la politique pour diriger l’ONG Oxfam en France (ici). Comme vous le savez sans doute, Duflot et Placé ont conquis ensemble le parti « écologiste ». Je pense et j’écris même que sans Placé, Duflot n’aurait probablement pas été sa dirigeante. En tout cas, leur sort est historiquement lié. Duflot, qui n’a rien vu, rien su des comportements de voyou sexiste de Denis Baupin, n’aurait rien su non plus des agissements lamentables et constants de Placé. C’est crédible, pour ceux qui croient en toute circonstance.

    Et la voilà qui quitte la politique sans explication sur la catastrophe qui a conduit son mouvement au tombeau. Ni responsable ni coupable. Pas un mot sur un bilan de faillite. Sur sa participation de pacotille aux gouvernements Jean-Marc Ayrault. Pas même un mot sur la situation générale du monde, dégradée comme jamais par la crise écologique. En ce sens, elle est bien de ce temps et bien de ce mouvement déchu. L’individu-roi avant tout. L’hédonisme. Les plans de carrière. Je n’y vois que lâche abandon. Je n’y vois que l’aveu du vide.

    Mais est-elle seule ? Bien sûr que non. C’est toute une (dérisoire) génération politique qui a failli. Les Lalonde-Mamère-Voynet-Lipietz-Cochet-Bennahmias, et bien d’autres qui se reconnaîtront, ont simplement flingué l’idée de l’écologie en France en mimant des combats qu’ils n’étaient pas capables de mener. En démontrant jusqu’au comique de répétition qu’ils n’étaient, chacun à leur façon, que des politiciens de seconde zone.

    En 1984, à la funeste fondation des Verts, on trouvait au sommet, outre Waechter, un certain Guy Cambot, qui fut le premier et unique permanent des Verts – bénévole – pendant des années. Et celui qui permit à l’arrachée la présence de Waechter à la présidentielle de 1988, en produisant par quelque miracle des dizaines de signatures d’élus nécessaires à la candidature. Son rôle jusqu’en 1994 ne saurait être surestimé. Avec sa bande – ses membres s’appelaient entre eux, quel humour !, « la famille » -, il aura dirigé de facto le mouvement. Oui, mais Cambot ne savait strictement rien, et ne voulait rien savoir de l’écologie. Comme Placé. Il louangeait en privé l’armée française, dont il se vantait de fort bien connaître l’histoire. Comme Placé. Il affichait, en privé, des idées politiques fort éloignées des canons d’alors du mouvement « écologiste ». Comme Placé.

    Où veux-je en venir ? Nulle part ou presque. Les dirigeants successifs sont les héritiers sourds, aveugles et muets, d’un parti qui n’aura jamais fait que déconsidérer le combat pour la vie de tous les êtres sur Terre. Ainsi que Fabrice à Waterloo, ils n’auront vu que des scènes, sans en comprendre le sens et la teneur. Et ils s’en sont satisfaits. Tiens, un souvenir. En 1990, en compagnie de Jean-Michel Aphatie, je suis allé dans le Var pour un grand reportage sur les Verts de là-bas, qui fut publié dans L’Autre Journal. La fédération des Verts du Var était l’une des plus puissantes et a joué un grand rôle dans le maintien de Waechter au pouvoir jusqu’en 1994.

    Eh bien, ce n’était pas triste. À Toulon, le chefaillon local décourageait, isolait ou lourdait les adhérents de gauche qui insistaient pour parler du nucléaire militaire, omniprésent dans la rade. De nombreux responsables, tout en jouant les Peace and Love, tenaient en privé des propos racistes, flirtaient avec le FN, copinaient avec les chasseurs. Le scandale fut tel qu’une commission d’enquête nationale fut mise sur pied par les Verts. Malgré des témoignages accablants recueillis sur place, tout fut enterré, puis oublié. Guy Cambot, alors secrétaire national, n’avait pas perdu son temps.

    J’arrête ici, car à quoi bon ? Le combat auquel je crois tant n’a jamais rien eu à voir avec ces gens. Les voilà qui disparaissent à l’horizon, et comment dire ? Enfin.

  • Le nombre d’emplois vacants en augmentation,
    LE MONDE | 19.12.2017 à 13h00 • Bertrand Bissuel
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/12/19/le-nombre-d-emplois-vacants-en-augmentation_5231914_823448.html

    Selon Pôle emploi, sur une année, quelque 300 000 propositions de poste ne trouvent pas preneur.

    Jusqu’à présent, il ne s’agissait que d’un ressenti du monde patronal, exprimé dans des discours ou à travers des données parcellaires. Désormais, il existe de nouveaux chiffres qui permettent d’avoir une vision globale et de cadrer un peu le débat. Selon une étude diffusée, mardi 19 décembre, par Pôle emploi, le nombre de projets d’embauche auxquels les entreprises renoncent, faute d’avoir trouvé un candidat, atteint des niveaux non négligeables : de l’ordre de 200 000 à 330 000, sur une année. Le phénomène s’avère toutefois modeste – voire résiduel – si on le compare au volume total de contrats de travail. Autant de statistiques qui tombent à point nommé, à l’heure où s’engage une réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle qui vise précisément à mieux ajuster l’offre de main-d’œuvre aux besoins des employeurs.

    L’enquête de Pôle emploi porte « sur un échantillon d’établissements » ayant déposé une offre « clôturée » au cours du premier trimestre 2017 – soit un panel de « réponses exploitables » émanant de quelque 9 000 sites. Les informations recueillies sur cette base ont ensuite été extrapolées à l’ensemble des petites annonces remises à l’opérateur public, sur douze mois.

    Premier enseignement : parmi les 3,2 millions d’offres déposées à Pôle emploi en une année, 90 % d’entre elles (soit 2,9 millions) « ont été pourvues ». Dans la moitié des cas, le patron est parvenu à ses fins « en moins de trente-huit jours ». « Près de six mois après » l’intégration du salarié, 92 % des employeurs se déclarent « très satisfaits ou assez satisfaits ».

    S’agissant des quelque 300 000 propositions de poste qui n’ont pas trouvé preneur, près d’un tiers correspondent à des « annulations en raison de la disparition du besoin (perte d’un marché ou d’une commande) ou du manque de budget » ; on compte par ailleurs 17 % d’offres « pour lesquelles le recrutement se poursuit ». Le solde (environ 150 000 offres) représente les projets d’embauche qui tombent à l’eau « faute de candidat » – soit 4,7 % des petites annonces adressées à Pôle emploi ; les entreprises ont pourtant reçu des candidatures, dans presque neuf cas sur dix, mais bien souvent en quantité limitée (cinq au maximum).

    « Manque d’attractivité »

    Les raisons mises en avant par les entreprises pour expliquer l’échec de leur démarche sont diverses : la première, « pour 77 % des recruteurs », tient « au manque d’attractivité du poste » (« déficit d’image », rémunération jugée trop faible). Vient ensuite « la nature spécifique du poste », qui requiert une « technicité pointue » ou des « habilitations particulières » (ce facteur est cité par 71 % des employeurs ayant renoncé à leur projet). Puis sont évoqués « le manque d’expérience » (70 %), « le manque de motivation » (69 %), « le manque de compétences » (67 %), « le manque de diplôme ou de formation » (45 %).

    Les « abandons de recrutement faute de candidats » se produisent, à une écrasante majorité, dans le secteur des services (72 %). Les autres secteurs touchés sont le commerce (13 %), la construction (7 %) et l’industrie (6 %).

    Ces ratios ont été calculés à partir des propositions de postes transmises par des entreprises à Pôle emploi. L’opérateur public a cherché à aller plus loin, en évaluant le nombre total d’abandons de recrutements faute de candidats, « qu’il y ait eu dépôt d’offre ou non » auprès de ses services : ce chiffre oscillerait entre 200 000 et 330 000 sur une année. En 2015, c’était moins, lorsque cette recherche avait été conduite pour la première fois, mais les données ne peuvent pas être comparées, indique-t-on à Pôle emploi, car les méthodes d’enquête ne sont pas les mêmes. Tous ces ordres de grandeur doivent cependant être relativisés à l’aune de la masse imposante de contrats de travail conclus au cours d’une année (un peu plus de 42 millions, en incluant les missions d’intérim). En outre, une partie des recherches infructueuses concerne des postes de courte, voire de très courte durée, qui ne se seraient pas convertis en emplois pérennes. Et « l’abandon d’un recrutement, par une entreprise donnée, faute de candidat, ne fait pas disparaître pour autant le besoin économique, [si bien qu’]il se peut qu’un concurrent puisse y répondre », souligne l’enquête.

    Mais les difficultés rencontrées par les entreprises n’en sont pas moins réelles et sont surtout plus aiguës, depuis deux ans, du fait de la reprise économique, qui a entraîné une hausse des embauches (+9 % s’agissant des CDI et des CDD, entre le premier semestre 2015 et le premier semestre 2017). « Il y a des secteurs où l’on peine à trouver le personnel qualifié, témoigne Alain Griset, président de l’Union des entreprises de proximité (artisanat, commerce, professions libérales). L’alimentaire et le bâtiment sont les plus touchés. Ce n’est pas facile de trouver un bon couvreur ou un bon charpentier. »

    De son côté, l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) a dressé le « top 10 des métiers dont le recrutement est jugé le plus difficile », en se fondant sur l’enquête « besoins de main-d’œuvre » (BMO), qui, elle, est réalisée tous les ans par Pôle emploi. Arrivent au sommet de cette hiérarchie les usineurs, les soudeurs et les chaudronniers, si l’on raisonne sur l’ensemble du territoire – les tensions dans chaque région, prise isolément, pouvant affecter d’autres professions (par exemple les ingénieurs et cadres d’étude en Ile-de-France).

    Ex-délégué général à la formation professionnelle et ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, Bertrand Martinot considère que « la statistique inquiétante porte sur les près de 40 % d’employeurs interrogés par Pôle emploi, dans le cadre de l’étude BMO, qui affirment avoir des “difficultés de recrutement” ». Ce pourcentage est atteint « alors même que le chômage est de 9,4 % », déplore-t-il.

    L’idée de résorber le stock d’emplois non pourvus est un vieux serpent de mer dans les politiques publiques. Plusieurs gouvernements ont cherché à s’y attaquer – dont ceux de Jean-Marc Ayrault (Le Monde du 21 juin 2013) et de Manuel Valls. Ce dernier en avait parlé lors de la conférence sociale d’octobre 2015. Avec des résultats mitigés, manifestement.

    #emploi #Pôle_emploi

  • La difficile accession au statut de témoin protégé pour les repentis

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/09/25/la-difficile-accession-au-statut-de-temoin-protege-pour-les-repentis_5190875

    Claude Chossat, ancien du gang corse de la Brise de mer, révèle dans son livre qu’il a été exclu de ce programme.

    Les promesses de l’Etat n’engagent que ceux qui y croient. En 2012, après l’assassinat de l’ex-bâtonnier et du président de la chambre de commerce d’Ajaccio, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, jurait que tous les moyens seraient mis en place pour faire reculer la « mafia insulaire ». Deux ans plus tard, les décrets instituant le statut de repenti étaient publiés et faisaient de cette mesure le fer de lance de la lutte contre le crime organisé. Pourtant, le 20 septembre 2017, dans son livre Repenti (Fayard, 272 p., 19 €), Claude Chossat, le premier à avoir rompu l’omerta, révèle que l’Etat lui a refusé, en 2016, l’accès au programme de protection des témoins.

    Claude Chossat a été arrêté en décembre 2009 après avoir suivi, pas à pas, pendant plus d’un an, comme homme à tout faire, Francis Mariani, l’un des piliers du gang de la Brise de mer, puissance mafieuse insulaire. Depuis, il a témoigné dans un grand nombre de procédures judiciaires liées au crime organisé permettant un décryptage jusque-là impossible à faire sur la mise en coupe réglée d’un territoire. Si certaines omissions et contradictions de sa part ont pu peser sur sa crédibilité, une bonne part de ses aveux a néanmoins pu être vérifiée, ce qui fait logiquement de lui un témoin précieux à protéger.

    Cette incongruité doit tout d’abord à l’impéritie de l’Etat. Le statut de repenti avait été prévu, dès 2004, dans la loi dite Perben II sur la criminalité organisée. Mais seul le principe d’une réduction de peine lors du jugement avait été entériné. Il restait toujours à mettre en place le programme de protection qui se déclenche au moment où un témoin décide de passer de l’autre côté du miroir et où il est utile de le protéger. Il fallait encore créer une commission chargée de valider les demandes, prévoir des moyens humains et un budget. Cette phase n’a vu le jour que le 17 mars 2014, soit plus de quatre ans après le choix de Chossat de parler.

    Tour de passe-passe

    Ce refus surprenant doit aussi à la frilosité du législateur. Les députés ont, en effet, exclu du statut de repenti toute personne souhaitant coopérer dans une procédure criminelle. En d’autres termes, si le repenti se confesse après la commission du crime, ses déclarations ne lui donnent aucune garantie de protection. Or, dans le cas de Chossat, si la justice a fait, grâce à lui, de grands pas dans la compréhension de ce phénomène criminel, elle n’a recueilli d’éléments que sur des homicides déjà commis. Exclu de ce programme, il n’a eu d’autre choix que de quitter la Corse et de gérer, depuis, lui-même sa sécurité.

    En 2016, un juge de la juridiction spécialisée de Marseille en matière de crime organisé (JIRS), Guillaume Cotelle, a tenté de contourner ces obstacles textuels en effectuant une demande de protection pour Chossat dans un dossier non criminel. Les espoirs de voir cette requête aboutir ont vite été refroidis. Le procureur de Marseille, territorialement compétent, Brice Robin, a tout d’abord délivré un avis défavorable. Puis, la commission a voté majoritairement contre la délivrance de ce statut protégé à Chossat.

    Ce tour de passe-passe avait été utilisé, avec succès, pour permettre à Patrick Giovannoni, « petite main » du Petit Bar, autre bande mafieuse corse, de devenir le premier repenti de France. Ses aveux ont, notamment, conduit à la mise en cause de Jacques Santoni, le chef du groupe, et de ses lieutenants, dans plusieurs affaires d’homicides. Comme Chossat, Giovannoni a largement nourri des dossiers d’assassinats, dont ceux, fin 2012, de l’ancien bâtonnier d’Ajaccio, Antoine Sollacaro, du président de la chambre de commerce, Jacques Nacer, et d’Antoine Nivaggioni, en 2010, un ex-nationaliste reconverti dans les affaires.

    Mais, toujours à cause de l’écriture de la loi, il lui était impossible d’accéder au statut de repenti et de témoin protégé dans ces affaires criminelles dans lesquelles il est parfois lui-même poursuivi. Le jour du procès, en dépit de l’aide apportée à l’Etat dans ces enquêtes sensibles, il ne pourra, en théorie, bénéficier d’aucun traitement de faveur, ni réduction ni exemption de peine. La cour d’assises pourra même le condamner encore plus lourdement grâce aux preuves qu’il a largement contribué à fournir.

    « Ce dispositif a besoin de temps »

    Pour protéger ce témoin providentiel, la justice a dû effectuer la demande du statut de repenti dans un dossier annexe ouvert contre X… sur une simple cache d’armes. Ce jonglage procédural a eu pour conséquence de réveiller les soupçons des avocats des membres du Petit Bar qui voient dans cette solution un moyen de dissimuler des éléments essentiels et d’empêcher d’évaluer le degré réel de crédibilité du témoin.

    Selon l’avocat d’André Bacchiolelli, Me Emmanuel Marsigny : « En excluant les faits de nature criminelle du programme des repentis, la loi crée de fait des situations invraisemblables et surtout contraires aux règles du procès équitable. Dans notre affaire, elle conduit à une enquête relative à l’arme du crime séparée de celle du crime lui-même sans que la défense puisse y avoir accès. Du jamais-vu ! »

    Interrogés sous couvert d’anonymat, certains membres des juridictions spécialisées en matière de crime organisé plaident l’indulgence. « Ce dispositif de protection des témoins est jeune. Il a besoin de temps pour être mieux appréhendé par les juridictions, notamment pour faire comprendre qu’il n’est pas réservé qu’aux seuls grands criminels », dit l’un d’eux.

  • Le papier ne vaut rien mais je le référence pour garder pour l’histoire une trace du #courage politique des années 2000.

    ... En 2012, Najat Vallaud-Belkacem avait renoncé à se présenter à Lyon, craignant de perdre son portefeuille ministériel après son entrée dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault ....

    (NDLR le gras est de moi)
    Si nos amis de la 6e circonscription de Rhône ont un peu de mémoire ou s’ils lisent seenthis, j’espère qu’ils la reverront à ses études (c’est à dire au PS, là où on lui trouvera un rond de cuir payé les sympathisants ;-).
    Le cadeau de la circonscription Emanuelli pur le mari c’est déjà trop.
    http://www.francetvinfo.fr/elections/legislatives/melenchon-mennucci-valls-dieudonne-elkhomri-de-hass-les-neufs-affrontem
    #caricature_du_politique #caricature_du_feminisme #explication_de_lechec_de_la_gauche #courage_politique

  • Après l’attaque chimique et quatre ans après le massacre de la Ghouta — En #Syrie, l’#ONU enquête toujours, par Akram Belkaïd (mai 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/05/BELKAID/57428 #st

    Le gouvernement français accuse formellement le régime de M. Bachar Al-Assad dans l’attaque chimique contre une ville de la province d’Idlib. Selon le chef de la diplomatie, Jean-Marc Ayrault cette responsabilité est prouvée par un rapport des services de renseignements qui affirme que Damas détient toujours des agents chimiques de guerre. De son côté, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) estime « irréfutables » les preuves d’emploi de gaz de type sarin dans ce bombardement. En collaboration avec les Nations Unies, cette instance continue d’enquêter en Syrie sans pour autant désigner de coupable.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/63122 via Le Monde diplomatique

  • Ces diplomates qui s’activent pour Macron en coulisses -
    Vincent Jauvert | Publié le 18 avril 2017 à 18h57
    http://web.nouvelobs.com/presidentielle-2017/20170418.OBS8155/ces-diplomates-qui-s-activent-pour-macron-en-coulisses.html

    Beaucoup de hauts fonctionnaires du Quai-d’Orsay travaillent discrètement depuis des mois pour le candidat d’En Marche ! La plupart préfèrent, au nom de l’obligation de réserve, demeurer discrets. Qui sont-ils ?

    C’est l’ancien condisciple de Macron à l’ENA, Aurélien Lechevalier, ex-conseiller diplomatique d’Anne Hidalgo à la Mairie de Paris et ancien conseiller culturel à Beyrouth, qui anime l’équipe diplomatique. Plusieurs importants diplomates en poste font part de leurs avis : parmi eux, le directeur adjoint du cabinet de Jean-Marc Ayrault, Guillaume Ollagnier (qui fait, dit-on, le lien avec l’ensemble du cabinet), Emmanuel Bonne, actuel ambassadeur au Liban, Justin Vaïsse, directeur du Centre d’Analyse, de Prévision et de Stratégie du Quai-d’Orsay, Antoine Michon, le chef de la division « climat et environnement » au ministère des Affaires étrangères, ou encore, comme l’a révélé le « Journal du Dimanche » dimanche dernier, l’ambassadeur français à Washington, Gérard Araud, ex-représentant de la France à l’ONU. L’un des principaux poids lourds du Quai qui pourrait être nommé sherpa à l’Elysée en cas de victoire du jeune inspecteur des finances, plutôt inexpérimenté en matière de politique étrangère.

    D’autres figures de la diplomatie font partie du réseau Macron : notamment l’ancien directeur de la DGSE, Jean-Claude Cousseran, qui a été ambassadeur en Syrie et en Egypte, Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique et spécialiste des affaires nucléaires, Muriel Domenach, ex-consule à Istanbul et directrice du comité interministériel de la prévention de la radicalisation), ou encore la directrice de l’ENA, Nathalie Loiseau, une ministre plénipotentiaire proche d’Alain Juppé et ex-directrice générale du ministère des Affaires étrangères. Celle que certains voient déjà secrétaire générale du Quai-d’Orsay refuse de confirmer. « En tant que fonctionnaire, déclare-t-elle, je ne m’exprime pas publiquement sur mes choix politiques. »

    Pas encore très arrêté sur ses choix internationaux, Emmanuel Macron prête aussi une oreille attentive aux conseils de l’ancien ministre mitterrandien Hubert Védrine, qui lui téléphone régulièrement, et du chiraquien Dominique de Villepin, qui aurait assisté au meeting de Bercy, le 17 avril, s’il n’avait pas été en déplacement à l’étranger. On murmure aussi que l’entourage d’Emmanuel Macron aurait recommandé au candidat de ne pas trop s’afficher avec le bouillant Villepin, étant donnés les liens de celui-ci avec le Qatar.

  • Syrie : « Il n’y pas d’avenir possible avec Bachar al-Assad », affirme le G7
    https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/0211962764104-syrie-il-ny-pas-davenir-possible-avec-bachar-al-assad-affirme

    L’ensemble des participants au G7, rejoints par plusieurs pays arabes (Qatar, Jordanie, Émirats arabes unis, Arabie saoudite) et la Turquie, pour faire le point sur la Syrie et éviter toute escalade militaire grâce à une solution politique « sans nouvelle spirale de violence » ont insisté pour dire qu’ « il n’y a pas d’avenir de la Syrie possible avec Bachar al-Assad », a déclaré le ministre français Jean-Marc Ayrault lors d’un point de presse. « Il ne fait aucun doute à nos yeux que le règne de la famille Assad touche à sa fin », a déclaré de son côté le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson.

    Les Echos comme fidèles messagers du système, ils se posent.

    Article d’hier, mais significatif de tous les éléments de langage de ces derniers jours : aucun doute sur la culpabilité des Syriens dans l’attaque chimique, et l’assurance aveugle que le G7 est totalement légitime.

    Et par dessus tout, l’impression que tous les pays du G7 sont prêts à une guerre nucléaire, puisqu’in fine, c’est à cela que nous allons arriver, tôt ou tard...

  • « Rendez au Bénin les trésors pillés pendant la colonisation ! »
    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/03/23/rendez-au-benin-les-tresors-pilles-pendant-la-colonisation_5099660_3212.html
    Un collectif de députés français et béninois, ralliés par les rois du Bénin, s’insurge contre la fin de non-recevoir opposée par Jean-Marc Ayrault à leur demande de restitution.

    Par Collectif
    LE MONDE Le 23.03.2017

    Le 26 août 2016, le président de la République du Bénin, Patrice Talon, a pris une décision importante en demandant à la France de bien vouloir restituer les biens culturels qui ont été enlevés pendant la colonisation du Dahomey, l’actuel Bénin. Ces trésors se trouvent dans plusieurs musées, et notamment au Quai Branly, où figurent plusieurs trônes royaux, des récades (sceptres royaux), les portes sacrées du palais d’Abomey, des statues anthropomorphes, etc. Ces objets ont pour le peuple béninois une valeur patrimoniale et spirituelle exceptionnelle.

    A notre grande stupéfaction, le ministre des affaires étrangères a répondu par la négative. Dans une lettre datée du 12 décembre 2016, Jean-Marc Ayrault a adressé à son homologue béninois le courrier suivant à propos de ces biens culturels : « Conformément à la législation en vigueur, ils sont soumis aux principes d’inaliénabilité, d’imprescriptibilité et d’insaisissabilité. En conséquence, leur restitution n’est pas possible. » Dans cette missive, le ministre des affaires étrangères propose au Bénin une coopération culturelle plus ou moins renforcée, mais refuse catégoriquement toute restitution.

    #Bénin #Biens_mal_acquis

    • Le Louvre détiens aussi le dieu Gou.

      Cette statue avait une fonction religieuse mais également politique. Elle était destinée à recueillir les promesses d’actions et les défis proclamés par les guerriers lors des départs en campagne. Gou, divinité du fer travaillé et de la guerre, était censé accorder alors aux soldats une protection contre leurs ennemis. C’est la seule statue de fer de taille humaine connue en provenance d’Afrique. Une seconde particularité réside dans la traduction du mouvement imprimé par des jambes grêles, en léger déséquilibre : le pied droit de Gou s’avance tandis que le talon du pied gauche est quelque peu surélevé. La statue présente aussi une diversité étonnante de réponses techniques au travail du fer : forgé, laminé, martelé, cloué et riveté. La tête de Gou est parée d’un couvre chef rond à bords relevés. Plutôt qu’un chapeau, il semble bien que se soit là un plateau à sacrifices ou « asen ». Dans les mains, Gou porte à droite un grand sabre et à gauche une cloche servant à rythmer les prières et à scander les litanies des noms royaux.

  • John Kerry pessimiste sur le processus de paix israélo-palestinien
    ats / 28.12.2016 19h01
    http://www.romandie.com/news/John-Kerry-pessimiste-sur-le-processus-de-paix-israelopalestinien/765125.rom

    Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a réaffirmé mercredi que la solution à deux Etats était « la seule voie possible pour obtenir une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens ». Mais il a admis que cette solution semblait très éloignée.

    « En dépit de tous nos efforts ces dernières années, la perspective d’aboutir à une solution impliquant deux Etats est maintenant en grave danger », a-t-il déclaré. M. Kerry a accusé Israël d’avoir engagé « un projet exhaustif » pour s’approprier des terres en Cisjordanie.

    Le statu quo au Proche-Orient mène à « une occupation perpétuelle », a déploré le chef de la diplomatie américaine. Il s’exprimait à Washington lors d’un grand discours exposant la vision de l’administration du président sortant Barack Obama sur le Proche-Orient.

    La politique des colons « est en train de décider de l’avenir d’Israël », a ajouté M. Kerry. « Leur objectif déclaré est clair : ils croient en un seul Etat, le grand Israël », a encore dénoncé M. Kerry.

    « Quiconque réfléchissant sérieusement à la paix ne peut ignorer la réalité de la menace des colonies sur la paix », a-t-il ajouté. Les Etats-Unis « ne peuvent pas, en toute conscience, ne rien faire, ne rien dire, au moment où les chances d’aboutir à la paix s’amenuisent ». (...)

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    Etats-Unis – Processus de paix au Proche-Orient : discours de John Kerry (28.12.16)
    http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/israel-territoires-palestiniens/processus-de-paix/evenements/article/etats-unis-processus-de-paix-au-proche-orient-discours-de-john-kerry

    Déclaration de Jean-Marc Ayrault suite au discours de John Kerry le 28 décembre 2016.

    Je salue le discours clair, courageux et engagé de John Kerry en faveur de la paix au Proche Orient et de la solution des deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité.

    La France partage la conviction du Secrétaire d’Etat américain de la nécessité et de l’urgence de mettre en œuvre cette solution des deux Etats. C’est parce qu’elle constate elle aussi l’érosion de cette solution que la France a pris l’initiative d’accueillir en juin dernier une première conférence internationale et qu’elle recevra à nouveau ses partenaires à Paris, le 15 janvier prochain.

    Beaucoup des idées exprimées par John Kerry sont des rappels utiles et nécessaires pour faire avancer la cause de la paix dans cette région tant éprouvée. Comme toujours, la France est prête à y contribuer.

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    Le Premier ministre israélien Netanyahu dénonce le discours biaisé de Kerry
    AFP / 28 décembre 2016 21h30
    http://www.romandie.com/news/Le-Premier-ministre-israelien-Netanyahu-denonce-le-discours-biaise-de-Kerry/765155.rom

    Jérusalem - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé mercredi le discours biaisé contre Israël prononcé par le secrétaire d’Etat américain John Kerry en l’accusant d’être obsédé par la question des colonies israéliennes.

    Comme la résolution du Conseil de sécurité que le secrétaire d’Etat a fait avancer à l’ONU, son discours de ce soir était biaisé contre Israël, a déclaré M. Netanyahu cité dans un communiqué de son bureau.

    Pendant plus d’une heure, il a traité de manière obsessionnelle des colonies et a à peine évoqué la racine du conflit à savoir l’opposition palestinienne à un Etat juif et ce quelles que soient ses frontières, a ajouté le Premier ministre.

    (...)

    Cité par la radio publique, le chef de l’opposition de gauche travailliste Isaac Herzog a affirmé que le discours de John Kerry exprime une réelle inquiétude pour la sécurité et l’avenir d’Israël.

    Zehava Galon, députée du Meretz, un autre parti de gauche, a pour sa part assimilé la politique de colonisation du gouvernement israélien à un engin explosif qui ne peut que saboter tout accord sur une solution à deux Etats israélien et palestinien.

    Dans un communiqué, la Paix Maintenant, une ONG israélienne opposée à la colonisation, a en revanche appelé Benjamin Netanyahu à adopter les paramètres des propositions présentées par John Kerry pour parvenir à la paix.(...)

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    Les Palestiniens prêts à reprendre les négociations si Israël cesse la colonisation
    AFP / 28 décembre 2016 21h23
    http://www.romandie.com/news/Les-Palestiniens-prets-a-reprendre-les-negociations-si-Israel-cesse-la-colonisation/765152.rom

    Ramallah (Territoires palestiniens) - Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a rappelé mercredi qu’il était prêt à reprendre des négociations de paix si le gouvernement israélien cessait la colonisation des Territoires occupés, selon un communiqué de la présidence.

    A la minute où le gouvernement israélien acceptera de cesser toutes ses activités de colonisation (...), les responsables palestiniens sont prêts à reprendre les négociations, a déclaré M. Abbas après les propos du secrétaire d’Etat américain John Kerry affirmant que la colonisation mettait en danger la solution à deux Etats, seule à même d’apporter la paix.

    Après avoir rappelé son engagement pour une paix juste, M. Abbas a dit continuer sa coopération étroite avec la France en vue de la réussite de la conférence internationale sur le Proche-Orient qui se tiendra le 15 janvier à Paris.

  • France sets date for peace conference in Paris
    Dec. 23, 2016 2:48 P.M. (Updated: Dec. 23, 2016 2:48 P.M.)
    http://www.maannews.com/Content.aspx?ID=774568

    BETHLEHEM (Ma’an) — France’s Foreign Minister announced on Thursday that a date has been set for a much anticipated, multilateral Palestinian-Israeli peace conference, scheduled to be held in Paris on Jan. 15, according to reports from Israeli media.

    Some 70 countries will reportedly participate in the conference, with a goal to hold a direct meeting between Israeli and Palestinian leaders on the sidelines after conclusion of the conference.

    French Foreign Minister Jean-Marc Ayrault made the announcement during a visit to the Lebanese capital Beirut, saying that he hoped the meeting would “relaunch” the peace process and “re-affirm the necessity of having two states,” according to Time of Israel.

    Ayrault said that despite repeated rejections by Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu of the French initiative, that Netanyahu would be invited to Paris anyway.

  • Alors qu’Alep est en passe d’être reprise, dix pays soutenant les rebelles se retrouvent à Paris
    http://vilistia.org/archives/13094

    Alors qu’Alep est en passe d’être reprise, dix pays soutenant les rebelles se retrouvent à Paris 10 déc. 2016, 11:13 © US State Department Source : www.globallookpress.com Jean-Marc Ayrault et John Kerry, qui s’étaient déjà rencontrés à Bruxelles le 6 décembre, … Lire la suite →

    #SYRIE_ARMEMENT

  • « Manuel Valls, le champion du 49.3, a la mémoire qui flanche »

    Ayant pris conscience qu’il n’avait aucune chance d’être réélu, François Hollande a renoncé à se représenter à l’élection présidentielle. Manuel #Valls, le maître d’œuvre de la politique économique du gouvernement depuis 2014, vient pour sa part d’annoncer sa candidature. Les styles des deux hommes sont différents, mais rien ne les distingue sur le plan politique : ils sont, l’un et l’autre, coresponsables de la politique de l’offre qui a accentué la récession économique et les inégalités sociales.

    L’un, voulant s’épargner une humiliation inévitable, a préféré s’abstenir, l’autre, grisé par son inattendue ascension politique, entend forcer le destin. L’hubris est mauvaise conseillère en politique : les électeurs se chargeront de le lui rappeler le moment venu.

    Les politiques néolibérales mises en chantier depuis 2012 ont aggravé l’austérité, restreint sévèrement les droits sociaux (loi El Khomri) et fait d’importants cadeaux fiscaux au patronat. Cette politique économique n’a ni ramené la croissance, ni créé le nombre d’emplois escompté. Echec cinglant, elle est la cause première de la débâcle socialiste qui s’annonce.

    Il y avait du Tony Blair et du Matteo Renzi dans le discours de candidature prononcé par Manuel Valls à la mairie d’Evry, lundi 5 décembre. Il ne faut pas s’en étonner : ce sont deux hommes que l’ex-premier ministre admire. Comme ses homologues britannique et transalpin, le discours vallsien est un storytelling qui aligne les lieux communs sur la communauté nationale et le « vivre-ensemble ».

    A l’instar de ses collègues de la « gauche moderne », Manuel Valls a l’art de maquiller des échecs en succès, et de faire porter le chapeau de son incurie par d’autres que lui. A l’entendre égrener ses propositions pour redresser la France, on en venait à douter : qui est l’occupant de l’hôtel Matignon ?

    Le champion du « 49.3 »
    Comme le Blair de la guerre d’Irak ou le Renzi de la réforme du Sénat, le Valls candidat à Evry était superbement insouciant et arrogant. Devant la nation, Il avait décidé de dire « sa » vérité. Tant pis si celle-ci n’est pas « la » vérité. Il était surréaliste d’entendre Valls s’auto-introniser candidat de la « réconciliation », du rassemblement des gauches (dont il avait pourtant décrété auparavant qu’elles étaient « irréconciliables ») ou encore le protecteur du creuset français et de sa mosaïque multiculturelle et multi­ethnique.

    Après avoir souvent mis au défi les musulmans de démontrer que leur religion « était compatible avec les valeurs de la République », ce virage à 180 degrés ne peut s’expliquer que par la nécessité de lisser une image d’homme d’Etat partial et diviseur. On a pu éclater d’un rire jaune quand Valls a affirmé qu’on ne gouverne pas la France « à coups de décrets » et que le « peuple devait être consulté ». Le champion du « 49.3 » a la mémoire qui flanche.

    Manuel Valls a « clivé » à l’envi les débats depuis son entrée au gouvernement de Jean-Marc Ayrault. N’est-il pas celui qui a dressé une partie de la gauche contre l’autre ? N’a-t-il pas exagéré le « danger islamiste » qui pèserait sur la France alors même que les actes antimusulmans étaient en recrudescence ? N’a-t-il pas décrété – contre la tradition républicaine – que les « Roms ne veulent pas s’intégrer et ont vocation à repartir en Roumanie ou en Bulgarie » ?

    A l’ombre des puissants du moment
    Une légende tenace présente Manuel Valls en homme politique « iconoclaste » qui n’a pas peur d’aller à contre-courant des idées reçues. C’est en réalité un contresens. La carrière du premier ministre s’est construite dans le sillage des idées dominantes et à l’ombre des puissants du moment : il fut tour à tour rocardien, jospinien, royaliste, strauss-kahnien et hollandiste… quand ceux-ci étaient au sommet de leur pouvoir.

    En ce sens, Valls est un conformiste, celui qui épouse le prêt-à-penser d’une époque. Les 5,6 % recueillis lors de l’élection primaire de 2012 sont l’arbre qui cache la forêt : son libéralisme économique et son néorépublicanisme autoritaire sont aujourd’hui des idées majoritaires au sein du Parti socialiste. Valls peut donc dire haut et fort qu’il veut débaptiser le #PS (2009), préconiser l’augmentation de la TVA pour baisser les cotisations sociales des entreprises (2011), proposer un retour aux 39 heures (2011) et adhérer aux recettes discréditées d’un néolibéralisme primaire (baisse du coût du travail, démantèlement des protections sociales), il sait qu’il ne sera pas sanctionné par son parti.

    Il est paradoxal de voir Manuel Valls réactiver un clivage gauche/droite qu’il a tenté d’effacer depuis une quinzaine d’années. Il a, par le passé, tracé une nouvelle ligne de partage entre néorépublicanisme et extrême droite. Ce néorépublicanisme est un ventre mou politique qui verrait émerger un parti d’extrême centre similaire au Parti démocrate en Italie. Le nouveau clivage ne serait plus issu de la lutte des classes (ce qu’assure l’opposition salariat/capital), mais de la défense interclassiste et œcuménique de la « république » et de la « démocratie » contre le Front national.

    Ce #néorépublicanisme est identitaire, car il est méfiant à l’égard du pluralisme et de la différence culturelle (d’où son opposition totale au hidjab). Profondément conformiste et conservateur, il ébauche une citoyenneté franco-centrique étriquée. Toute déviation par rapport à la norme commune est perçue comme une atteinte à l’intégrité de la communauté nationale. Loin de s’opposer au discours culturo-centrique de Marine Le Pen, ce néorépublicanisme vallsien ne fait que le légitimer. Tous deux prônent un communautarisme national, en rupture avec la tradition libérale de la Révolution française.

    Une reconfiguration autour de ce nouveau clivage signerait l’arrêt de mort des idéaux d’égalité et de pluralisme culturel de la gauche. Est-ce vraiment ce que souhaitent les électeurs de gauche ?

    Philippe Marlière (Professeur de sciences politiques à la University college de Londres

    http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017/article/2016/12/07/manuel-valls-a-la-memoire-qui-flanche_5044588_4854003.html

  • La stratégie russe peut conduire à un « Daechstan » en Syrie, selon Ayrault
    http://www.europe1.fr/international/la-strategie-russe-peut-conduire-a-un-daechstan-en-syrie-selon-ayrault-29202

    Le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, a averti mardi la Russie que sa stratégie de soutien au régime de Bachar al-Assad menaçait de conduire à une « partition » de la Syrie avec la constitution d’un « Daechstan ». « Il y a une logique de guerre totale qui vise à conquérir la totalité de la ’Syrie utile’. Cette situation dramatique va encore s’aggraver », a prédit le ministre français au micro de RFI. « Partis comme nous sommes avec cette guerre totale, c’est la partition de la Syrie qui se profile, avec le risque que se constitue un ’Daechstan’ à côté de cette Syrie utile », a-t-il ajouté.

    Mais quand va-t-il se taire ? Jusqu’où ira l’entêtement stupide de la diplomatie française ?

    Pendant ce temps-là, le Maroc pédale à l’envers :
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/12/06/97001-20161206FILWWW00076-maroc-le-premier-ministre-critique-l-action-de-mo
    "Le Maroc a affirmé « respecter » le rôle de la Russie en Syrie, revenant sur des déclarations du Premier ministre Abdelilah Benkirane qui avait critiqué l’intervention armée de Moscou en soutien au régime de Bachar al-Assad."

    Rappel : Benkirane, proche des positions françaises officielles, est considéré comme un « islamiste » (modéré).

    #syrie

  • Le poignant discours d’adieu de François Hollande

    « J’avais promis de combattre la finance, de renégocier les traités européens, d’améliorer le sort des pauvres, d’augmenter le SMIC et j’ai multiplié le nombre de SDF et de chômeurs, j’ai enrichi les riches, j’ai livré une attaque sans précédent contre le Code du Travail, j’ai fait la guerre partout où j’ai pu (en Ukraine, Obama n’a pas voulu), j’ai bombardé des villes et des villages dont les habitants viendront chez nous pour trouver un toit ou pour se venger, j’ai aimé les princes d’Arabie, vendu une partie de Paris au Qatar, j’ai joué à faire grossir Marine Le Pen, j’ai ménagé les exilés fiscaux, j’ai obéi comme un bon élève à Bruxelles, j’ai sorti de l’ombre et je vous ai préparé pour me succéder un Rastignac enrichi à la banque Rothschild (que Mitterrand avait nationalisée).


    Je vous ai menti, roulés, trompés, trahis, je me suis moqué (sans-dents), j’ai bafoué les idées de Jaurès, j’ai grossi de 20/25 kg (1), vous êtes 95 % à ne plus vouloir de moi, mais je vous prie de ne garder (avec l’aide des journalistes) que la leçon de dignité que je donne au pays en partant, impassible comme sous heu la pluie, accompagné-heu de, heu jets de-heu tomates et d’heus pourris ».

    _ Théophraste R. (Chef du bureau « Oraisons funèbres »). _
    (1) Aïe, on est près du Hollande bashing, là ! Pourquoi ne pas insinuer aussi qu’il nous trompe sur la couleur de ses cheveux, tant qu’on y est ?

    Source : https://www.legrandsoir.info/le-poignant-discours-d-adieu-de-francois-hollande.html

    • Il faut dire que pour ce qui reste du #PS , la situation devenait difficile

      Malakoff (Hauts-de-Seine) : Dégradations au PS (pour la cinquième fois !) attaque.noblogs 1 Décembre 2016
      https://attaque.noblogs.org/post/2016/12/01/malakoff-hauts-de-seine-degradations-au-ps-pour-la-cinquieme-fois/#more-10970

      La grogne monte à la section du parti socialiste de Malakoff. Ce mercredi, les militants ont découvert que leur local avait été dégradé. Des longues fissures s’étirent en effet sur l’une des vitres extérieures, stigmates d’un choc qui aurait pu avoir lieu pendant la nuit de mardi à mercredi. Personne n’a en revanche pénétré dans le local.

      « C’est la cinquième fois depuis 2014 que notre local subit des dégradations, peste Frédéric Saconnet, secrétaire de la section PS et conseiller municipal. On avait aussi été tagués pendant les manifestations contre la loi Travail ou lors des débats sur l’implantation d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes. » Comme à chaque fois, l’élu s’est rendu au commissariat local pour porter plainte. Et va entamer des démarches pour faire changer la vitre.
      . . . .

    • Commentaires sur cet article

      – « Fidel est mort. Il est mort invaincu » Raphael Corréa

      – Tout juste !
      Les paroles de lucidité et empreintes de modestie de notre bon président m’ont été droit au coeur .
      De l’humour, de la modestie ,de l’intelligence ,du pragmatisme , de l’espoir de voir demain, dans mon pays, la situation se retourner et entrer dès lundi dans une période de prospérité ardemment préparée par notre parti socialiste irremplaçable .
      J’ai abandonné les mouchoirs , pour utiliser des serpillères tant l’émotion en regard de son action et de son sacrifice était forte .

      – Ah François , quel grand président se cachait derrière ton apparente médiocrité , toi le chef incontesté de ce grand parti qui se préoccupe de la misère humaine , avec ses collaborateurs sincères, désintéressés , qui combattent la finance et les inégalités avec acharnement, pour mieux partager les bénéfices de cette croissance qui pointe enfin son museau..
      Oui !
      Nous l’avons échappé bel et uniquement grâce à ton action , ton dévouement , ta pugnacité .

      – Champagne ! Champagne & champagne !!! Le larbin du capital va dégager. Mais les boniches de la finance vont nous sortir un autre Mickey pour racketter le peuple.

      – Raoul Castro décide de se rendre aux obsèques de François Hollande.

      – Après réflexion Raùl envisage de se faire représenter par Ségolène Royal et Paranagua.

      – Cette marionnette ou une autre, ça ne me fait ni chaud ni froid, c’est juste une diversion.

    • Donc, François Hollande ne sera même pas candidat à sa succession. Et déjà les noms d’oiseaux pleuvent sur l’insignifiant personnage et son parti en miettes. Rappelons cependant que François Hollande n’est pas devenu président par hasard, mais par la volonté d’une majorité d’électeurs.

      Aujourd’hui, à travers le président déchu et son PS social-traître, c’est le pays tout entier qui est devenue la risée du monde, une puissance sans importance que l’on regarde avec condescendance, un ancien modèle social en voie de délabrement.
      Et les électeurs, y compris ceux qui s’abandonnent aujourd’hui en imprécations contre leur ex-moins pire candidat de 2012, portent une énorme part de responsabilité dans la situation désastreuse où se trouve leur pays.
      Car ils ne furent pas seulement une majorité (51,64%) à voter pour un aussi piètre postulant, l’autre partie non négligeable des électeurs (48,36%) resta fidèle au voyou avéré du quinquennat précédent.
      Un sursaut d’intelligence nationale en 2017 ?
      Aucune excuse, surtout pas celle du “vote utile”. En 2012, il n’y avait guère que la justice pour ne pas vouloir voir les casseroles judiciaires que se traînait le président sortant. Et le candidat de la “gauche” avait déjà mené son parti au bord du gouffre du temps où il fut son calamiteux premier secrétaire.
      Pire, sa campagne de 2012 portait déjà en elle-même tous les stigmates de ce qu’allait être sa déroute présidentielle, annonçant un jour être « l’ennemi de la finance » (janvier 2012), puis se précipitant aussitôt, avant même le premier tour de l’élection, à la City de Londres pour l’assurer qu’elle ne risquait rien de lui (février 2012).
      Tout cela, les électeurs ne pouvaient l’ignorer, y compris ceux à gauche de la gauche qui croyaient qu’en permettant à ce médiocre spécimen d’accéder au pouvoir, ils auraient prise sur lui. Le 49.3 pré-existait depuis longtemps à la présidentielle 2012.
      Aujourd’hui, le constat est cruel, la responsabilité collective terrible. Et chacun d’entre nous devrait se le rappeler en pénétrant dans l’isoloir dès le 23 avril prochain.
      On voudrait croire à un sursaut d’intelligence nationale. Elle a à peine six mois pour se manifester.

      http://yetiblog.org/index.php?post/2101
      http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/candidats/hollande-au-bourget-mon-veritable-adversaire-c-est-la-finance-22-01-2012-

    • Brexit, victoires de Trump ou de Juppé, renoncement de François Hollande… les erreurs de pronostics de l’élite mainstream, qui n’avait strictement rien vu venir sinon son contraire, font la risée des réseaux sociaux et des médias alternatifs. Mais s’agissait-il vraiment de pronostics ?

      On ne comprendra rien aux agissements des médias du microcosme si l’on ne se rend pas compte que ceux-là émettent avant tout des vœux présentés en pronostics, des souhaits qu’ils voudraient auto-réalisateurs, même en dépit du bon sens.

      Les imaginez-vous prévoir les victoires d’un Mélenchon ou d’un Poutine, même si celles-ci étaient de plus en plus évidentes ? Ce serait un peu comme s’ils admettaient que la baisse apparente du chômage n’est due qu’à un traficotage grossier entre les taux des différentes catégories de demandeurs d’emploi.

      Reprenez la somme de leurs pronostics depuis une trentaine d’année et vous verrez qu’ils se trompent toujours lorsqu’une victoire leur est défavorable. La victoire du non au référendum de 2005, par exemple.

      En vérité, ceux-là ne sont pas plus pronostiqueurs qu’experts ou journalistes, ce sont des prédicateurs qui ne prêchent plus que des vœux pieux à mesure que leur chaire est menacée. Ils en sont même venus à appeler “fake news” les nouvelles (de plus en plus nombreuses) qui ne cadrent pas avec leur évangile.

      Mais plus drôle encore sera la chute finale de leur chaire. Qu’ils se refuseront forcément jusqu’au bout d’anticiper.

      http://yetiblog.org/index.php?post/2104

    • Ayant pris conscience qu’il n’avait aucune chance d’être réélu, François Hollande a renoncé à se représenter à l’élection présidentielle. #Manuel_Valls, le maître d’œuvre de la politique économique du gouvernement depuis 2014, vient pour sa part d’annoncer sa #candidature. Les styles des deux hommes sont différents, mais rien ne les distingue sur le plan #politique : ils sont, l’un et l’autre, coresponsables de la politique de l’offre qui a accentué la récession économique et les inégalités sociales.

      ...

      Manuel Valls a « clivé » à l’envi les débats depuis son entrée au gouvernement de Jean-Marc Ayrault. N’est-il pas celui qui a dressé une partie de la gauche contre l’autre ? N’a-t-il pas exagéré le « danger islamiste » qui pèserait sur la #France alors même que les actes antimusulmans étaient en recrudescence ? N’a-t-il pas décrété – contre la tradition républicaine – que les « Roms ne veulent pas s’intégrer et ont vocation à repartir en Roumanie ou en Bulgarie » ?

      A l’ombre des puissants du moment
      Une légende tenace présente Manuel Valls en homme politique « iconoclaste » qui n’a pas peur d’aller à contre-courant des idées reçues. C’est en réalité un contresens. La carrière du #premier_ministre s’est construite dans le sillage des idées dominantes et à l’ombre des puissants du moment : il fut tour à tour rocardien, jospinien, royaliste, strauss-kahnien et hollandiste… quand ceux-ci étaient au sommet de leur pouvoir.

      http://delphysyllepse.wordpress.com/2016/12/08/manuel-valls-le-champion-du-49-3-par-philippe-marliere
      « Manuel Valls, le champion du 49.3, a la mémoire qui flanche »
      Il est paradoxal de voir l’ex-premier ministre réactiver le clivage gauche/droite qu’il a tenté d’effacer depuis une quinzaine d’années, estime le politologue Philippe Marlière.
      LE MONDE | 07.12.2016 à 06h46 •

  • Clinton-Trump : cinq questions sur l’incroyable écart de 2 millions de voix
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/11/24/clinton-trump-cinq-questions-sur-l-incroyable-ecart-de-2-millions-de-voix_50

    Faut-il réformer ce système étrange ?
    Si ce système est sans doute injuste, il est essentiellement antidémocratique, surtout avec nos habitudes européennes de vote proportionnel et/ou direct.

    #essentiellement_antidémocratique pour nous autres, européens.

    Il est donc urgentissime de #Supprimer_le_Sénat de la République française !

    • On observe par ailleurs de petits biais électoraux liés à la démographie. Comme un Etat ne peut pas avoir moins de trois grands électeurs, certains Etats très peu peuplés se retrouvent avec un poids non proportionnel.

      Creuse, 120 872 habitants, 2 sénateurs
      Hérault, 1 092 331 habitants, 4 sénateurs
      (populations légales 2013)
      Un sénateur de l’Hérault représente 4,5 fois plus d’habitants que celui de la Creuse.

    • Ah, j’avais pas lu la suite, tellement j’étais énervé ; je suis parti direct dans les calculs…

      J’aurais dû :-(

      Ces différences de poids électoral entre territoires existent aussi en France dans les élections départementales ou législatives : un député ne représente pas le même nombre d’électeurs selon les circonscriptions.

    • J’ai vu passer cette discussion, mais je ne suis pas d’accord. Le premier ministre n’est pas « élu » (j’ai bien vu les guillemets…) il est nommé par le président (art. 8 de la constitution). Ainsi, pour prendre les 3 derniers, ni Manuel Valls, ni Jean-Marc Ayrault, ni François Fillon n’ont été « candidats » au poste. Le gouvernement dont « il dirige l’action » est responsable devant le parlement et doit donc y obtenir une majorité, votée par les élus du peuple.

      Je parlais spécifiquement de l’#élection_au_second_degré, ce système antidémocratique qui s’applique pour l’élection du président des États-Unis comme pour l’élection de nos sénateurs, où le collège électoral (le pluriel serait plus correct) est composé des parlementaires, conseillers régionaux et généraux (dixit le site du Sénat) et les délégués des conseils municipaux.

      Le nombre d’habitants par élu est venu en deuxième lieu, en réaction aux petits biais électoraux liés à la démographie. Et comme j’avais récupéré les données du Sénat entre temps, j’ai continué sur la lancée. Au passage, avant la réforme de 2013, il y avait une contrainte de même nature que celle qui est mentionnée pour le POTUS : il y avait au moins DEUX sénateurs par département. La maintenir a été jugé un peu trop gros : le plus petit des 7 départements n’ayant qu’un sénateur est la Lozère avec 76 707 habitants (pop. lég. 2013).

  • L’Europe se prépare à renforcer son autonomie militaire
    https://www.crashdebug.fr/international/12680-l-europe-se-prepare-a-renforcer-son-autonomie-militaire

    Les 56 ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l’Union européenne, dont Jean-Yves Le Drian

    et Ursula von der Leyen, sont parvenus, lundi à Bruxelles, à un accord pour renforcer l’Europe de la défense

    AFP

    Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de l’Union europénne ont convenu lundi de renforcer une politique commune de défense.

    Le dossier a été lancé dès juin et certains, comme Jean-Marc Ayrault, refusent d’y voir à ce titre une conséquence de l’élection de Donald Trump, que « le monde n’a pas attendue pour être de plus en plus incertain ».

    Difficile pourtant de ne pas faire le lien entre la menace que laisse planer le futur leader américain sur l’avenir de l’Otan et l’empressement avec lequel les 56 ministres des Affaires étrangères et de la Défense (...)

    #En_vedette #Ça_s'est_dit_par_là... #International

  • Des revers en cascade - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/des-revers-en-cascade.html
    http://i1.wp.com/arretsurinfo.ch/wp-content/uploads/2016/11/fabius-jean-marc-ayrault-francois-hollande-11-fevrier-2016-paris.jpg?resize=6

    Achat d’hélicoptères américains par la Pologne, rejet de la résolution française sur la Syrie à l’ONU, annulation de la visite de Vladimir Poutine à Paris : courant octobre, en quelques jours, notre diplomatie a connu trois revers majeurs, dont elle s’offusque, alors même qu’elle en porte l’entière responsabilité en raison de la politique erratique conduite par nos dirigeants.
    Des revers en cascade

    La « trahison » polonaise n’a surpris que ceux qui ne s’intéressent pas à ce pays, car il est clair que la défense de ses intérêts nationaux – et sa défiance légitime à l’égard de son voisin russe – a toujours conduit Varsovie, depuis 1991, à privilégier l’alliance avec Washington plutôt que la solidarité européenne. On ne peut guère reprocher aux Polonais de nous l’avoir caché, car ils ont montré à plusieurs reprises, sans ambigüité aucune – notamment sur le dossier ukrainien – de quel côté leur cœur penchait. Mais nos politiques se bercent d’illusions. Non seulement ils n’ont pas voulu tenir compte de cette évidence, mais pire, ils se sont persuadés que notre refus de livrer deux navires amphibies Mistral à la marine Russe – sous la pression américaine – conduirait notre partenaire européen à choisir notre offre. Bien sûr, il n’en a rien été et l’annulation de la visite présidentielle à Varsovie comme les critiques du ministre des Affaires étrangères illustrent à quel point nos dirigeants ont pris leurs désirs pour la réalité… laquelle semble totalement leur échapper.
    L’émotion de nos gouvernants au sujet de la bataille d’Alep en est un autre exemple. Leur « révolte » face aux « exactions » des forces russes et syriennes se fonde sur une vision totalement partiale de la situation, diffusée par les médias occidentaux.
    A Alep, tout ceux qui connaissent la situation de terrain savent que les djihadistes d’Al-Nosrah pilonnent quotidiennement depuis plusieurs années les quartiers dont la population est restée fidèle au gouvernement de Damas[1] – ciblant prioritairement les quartiers chrétiens -, faisant de nombreuses victimes innocentes ; mais sans doute ces vies ont-elles moins de valeur que celles de ceux qui soutiennent les djihadistes. En effet, les témoins locaux confirment que tous les quartiers bombardés par les aviations russe et syrienne sont ceux dans lesquels la population a pris ouvertement parti pour les islamistes et où flotte ostensiblement le drapeau de Daech… ce que le médias ne nous montrent jamais[2].
    Cette présentation totalement déformée de la réalité est insupportable. Pourtant elle est à l’origine des envolées lyriques et outragées de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault, qui se sont même montrés menaçants à l’égard de Moscou. Voir nos autorités réagir à partir d’éléments aussi faux conduit à s’interroger sur leur connaissance réelle du dossier ou leur indépendance d’esprit vis-à-vis de Washington. De plus, ces positions de Matamore ne sont d’aucun effet. Les dirigeants français ont peut être l’illusion d’être des acteurs entendus et écoutés ; mais il n’en est rien. Ils sont aussi insignifiants qu’inaudibles. Notre proposition de résolution à l’ONU a été rejetée et nous ne sommes même plus invités aux négociations internationales sur la Syrie à Genève.
    En toute logique, devant l’hostilité manifestée à son égard par nos gouvernants, les menaces de poursuivre Moscou devant la Cour pénale internationale (CPI), la surenchère de nos médias qui font du Poutine Bashing leur sport favori et la présentation totalement partiale du conflit syrien, le président russe a décidé d’annuler sa visite dans notre pays, jugeant le contexte peu favorable à des discussions sereines. Cette décision semble avoir pris au dépourvu notre président qui pensait pouvoir tancer son homologue russe sans que celui-ci ne réagisse, puis sans doute l’accueillir pour lui faire la leçon.
    Une perception des faits totalement orientée
    Il n’est pas question de faire l’apologie de Vladimir Poutine ou de Bachar El-Assad, ni de nier que la guerre tue, à Alep ou ailleurs ; mais il est bon de rétablir certaines vérités qui sont délibérément dissimulées par les stratèges de la communication américains et les médias Mainstream à leur service.
    Depuis qu’ils sont devenus l’unique superpuissance, les Etats-Unis n’ont cessé de prendre des libertés vis-à-vis du droit international. Pourtant, rares ont été les médias à dénoncer leurs méfaits et les ONG ou les Etats les ayant menacé de poursuites juridiques internationales ou déclaré qu’ils en porteraient la responsabilité devant l’histoire. Rappelons quelques faits :
    – l’invasion illégale de l’Irak – passant outre le véto de la ONU -, laquelle a permis la naissance de Daesh et a provoqué la mort et la désolation dans ce pays, faisant plus de victimes encore que la dictature de Saddam Hussein. Cette action a tout autant violé le droit international que l’action russe en Crimée ;
    – les nombreuses victimes collatérales des frappes de drones dans le cadre de la Global War on Terrorism (GWOT)[3] ;
    – la légalisation la torture et la multiplication des arrestations extra-judiciaires (Rendition) et des prisons secrètes dans le cadre de la GWOT ; la généralisation de l’espionnage de leur population et de leurs alliés. Pourtant ni l’une ni l’autre de ses mesures n’ont été d’une grande efficacité dans la lutte contre le terrorisme ;
    – le soutien à l’Arabie saoudite et au Qatar – deux Etats qui exportent leur islam radical archaïque dans le monde et soutiennent les djihadistes -, à la confrérie des Frères musulmans – dans le cadre du « printemps arabe » – et aux djihadistes liés à Al-Qaïda pour renverser le régime syrien.
    Mais les Etats-Unis ne sont pas les seuls dans ce cas. Ces pratiques concernent aussi plusieurs de leurs alliés.
    L’Arabie Saoudite, non contente d’exporter le wahhabisme de par le monde et d’avoir soutenu les djihadistes, est intervenue au Bahrein à l’occasion du printemps arabe (2011) pour mater une révolte populaire sans que personne ne s’en offusque. Elle semble pourtant incapable d’assurer la sécurité des pélerins se rendant à La Mecque pour le hadj, ainsi qu’en témoignent les incidents à répétition survenus ces dernières années ayant entrainé la mort de centaines de croyants. Surtout, depuis dix-huit mois, elle a déclenché une guerre sanglante au Yémen (opération Tempête décisive), laquelle semble ne pas intéresser grand-monde, contrairement au conflit syrien.
    Depuis mars 2015, une coalition internationale[4] menée par Riyad s’attache à remettre au pouvoir le gouvernement d’Abd Rabo Mansour Hadi, afin d’empêcher l’installation d’un régime chiite à sa frontière méridionale. Dans ce conflit, les Saoudiens sont aidés par les Etats Unis qui leur fournissent armement, renseignements et ravitaillent leurs avions. Les combats ont déjà provoqué plus de 10 000 morts dont beaucoup de civils. L’Arabie saoudite bombarde systématiquement les infrastructures du pays – y compris les hôpitaux – et exerce un blocus sur les zones rebelles au point que des millions de Yéménites n’ont plus de quoi se nourrir ; trois millions ont fui les zones de combat. Le 8 octobre dernier, les avions saoudiens ont pris pour cible une cérémonie funéraire à Sanaa, tuant au moins 140 personnes et en blessant 500. Ces frappes relèvent pleinement d’un crime de guerre ; pourtant aucun Etat occidental ne l’a signalé ni n’a protesté. Tout juste les Américains ont-ils fait savoir qu’ils allaient reconsidérer leur soutien aux Saoudiens dans ce conflit.
    A noter également que plusieurs milliers de véhicules Toyota ont été achetés par les pays du Golfe (Arabie saoudite, Qatar, Émirats arabes unis et Jordanie) pour être livrés à l’État islamique,en Syrie et en Irak. C’est le constructeur japonais, accusé à tort de commercer avec Daesh, qui a révélé la liste de ses principaux clients dans la région. Ainsi, 22 500 véhicules auraient été vendus aux Saoudiens, 32 000 aux Qataris et 11 650 aux Emiratis. Puis, selon des informations provenant des services russes – à considérer naturellement avec circonspection -, l’armée jordanienne aurait facilité le transfert de ces véhicules en Syrie et en Irak. Une fois encore, les dénonciations de ce soutien des monarchies pétrolières à l’Etat islamique, sont rares.
    La Turquie est dirigée par un président membre de la confrérie internationale des Frères musulmans, qu’il a soutenu en Tunisie, Libye, Egypte et Syrie à l’occasion des « printemps arabes ». Erdogan a aussi longtemps laissé à Daesh la libre utilisation de son territoire pour son approvisionnement et ses opérations en Syrie et en Irak. Par ailleurs, il ne cesse de renforcer son pouvoir personnel – dans le but de devenir président à vie – et d’encourager l’islamisation de la société. A la suite d’une tentative avortée de coup d’Etat contre lui[5], il s’est livré à une gigantesque purge afin de liquider ses opposants et d’installer ses affidés. C’est-à-dire que l’un des pays membre de l’OTAN est dirigé par un islamiste radical aux tendances despotiques, bafouant les droits de l’homme, sans que cela ne choque personne ni ne remette en cause notre politique à l’égard d’Ankara. Et l’on parle toujours d’une éventuelle entrée de la Turquie dans l’Union européenne… Rappelons également, les forces turques ont pénétré illégalement dans le nord de la Syrie et de l’Irak et occupent une portion du territoire de ces deux Etats sans que la communauté internationale ne trouve à y redire.
    Les faits ci-dessus montrent sans ambiguïté que le droit international est, depuis quinze ans, davantage bafoué par Washington et ses obligés que par Moscou ou Damas ; et que les victimes civiles du « camp de la liberté » sont tout aussi innocentes et bien plus nombreuses que celles qui tombent lors des opérations russo-syriennes. Mais dès lors que des actions de force sont américaines ou alliées de Washington, elles sont, par essence, « justes, légitimes et utiles ». Seuls ceux qui n’appartiennent pas à ce camp ou qui ne soutiennent pas cette politique sont coupables : Moscou, Damas, Téhéran, etc.
    Il faut le réaffirmer sans cesse : contrairement aux idées reçues, la société de l’information dans laquelle nous vivons n’a que très marginalement permis d’améliorer la qualité et l’objectivité des données à la disposition du public. Au contraire, en dépit de la multiplication des canaux médiatiques, leur concentration entre les mêmes mains permet encore davantage de manipulation des faits qu’avant son émergence. Les événements actuels en sont la flagrante illustration.
    La provocation délibérée du Russian Bashing
    Pour envenimer la situation, dirigeants politiques, responsables militaires et journalistes occidentaux ne cessent d’évoquer la montée en puissance de la menace russe et le retour d’une nouvelle Guerre froide… voire pour certains, le spectre d’une nouvelle guerre mondiale[6] !
    Mais le Russian Bashing impulsé par les milieux anglo-saxons ne reflète pas la réalité. Rappelons que le budget de la défense des Etats-Unis (près de 600 milliards de dollars) est de très loin le premier au monde et qu’il est supérieur aux budgets cumulés des dix pays qui le suivent ; la Russie (avec un budget de moins de 70 milliards de dollars) n’arrive elle-même que loin derrière la Chine et l’Arabie saoudite. Moscou dépense ainsi pour sa défense huit fois moins que Washington. La « menace » doit donc être fortement relativisée. Elle est pourtant largement utilisée par Hillary Clinton dans le cadre de sa campagne présidentielle, comme si elle cherchait par avance à remettre en cause une éventuelle victoire de Donald Trump… avec le soutien des hackers russes !
    Il convient également de réfuter la soi-disant volonté hégémonique de Moscou. Poutine n’a d’autre but que de mettre fin aux humiliations répétées dont son pays a été victime depuis vingt ans et au grignotage de ses marges. Il n’accepte plus sans réagir que la Russie soit provoquée ou que ses intérêts soient bafoués. Pourtant, c’est aujourd’hui Moscou qui apparaît comme « fauteur de troubles ».
    A l’opposé, il faut être aveugle pour ne pas mesurer le comportement impérialiste croissant de Washington, tant par ses interventions extérieures qui ne résolvent rien, que par l’application extraterritoriale de son droit au monde entier.
    Bien sur, il ne fait aucun doute que de tels propos seront immédiatement qualifiés de « pro Poutine » et que leur auteur sera accusé d’être un relais de l’influence russe. En effet, c’est une technique régulièrement utilisée ces dernières années que de mettre systématiquement en doute l’objectivité et l’indépendance de ceux qui critiquent la politiqueMainstream. Ainsi, les médias nous rebattent régulièrement les oreilles au sujet des réseaux d’influence russes en France – ce qui est une réalité, tout comme l’espionnage de Moscou -, mais sans jamais parler des réseaux d’influence et d’espionnage infiniment plus puissants des Américains
    Nous vivons une période difficile dans laquelle les esprits sont l’enjeu des stratégies des uns et des autres et où les médias sont devenus un véritable champ de bataille. En la matière, par leur maîtrise des canaux de communication mondiaux, les Etats-Unis disposent d‘un net avantage ; ils ont réussi à imposer leur vision du monde, laquelle répond à la promotion et la défense de leurs intérêts… mais en rien à ceux de la démocratie ni de l’Occident – et surtout pas de la France. Ils ont également réussi à convaincre que leur point de vue était « la » vérité objective et que tous ceux qu’ils désignent comme leurs adversaires sont le « mal ». Evidemment, la réalité est quelque peu différente. Mais nos élites ne semblent pas le percevoir.
    Pour nous Français, l’enjeu n’est pas Moscou, Damas ou Alep, ni Poutine ou Bachar. Il est de retrouver une indépendance de vue et une objectivité d’analyse que nous avons abandonnées depuis plus d’une décennie et d’échapper à la vision sectaire du monde qu’imposent les Américains.
    D’autant plus qu’à la différence des Britanniques, nous ne reconnaissons ni ne cherchons à analyser nos erreurs. Le parlement du Royaume Uni a publié, en juillet et en septembre dernier, deux rapports remettant en cause la décision de David Cameron d’intervenir en Libye, jugeant que les informations l’ayant conduit à lancer cette opération étaient infondées. Qu’avons nous fait en France ? Strictement rien ! Interviewé par la presse, Nicolas Sarkozy a persisté, déclarant qu’il avait pris alors « la bonne décision ».
    *
    La très grande majorité des spécialistes de géopolitique, des relations internationales et des diplomates nous répètent à l’envi depuis un quart de siècle que le monde a changé. Certes. Cela est indéniable. Nous le mesurons chaque jour.
    Ce qui n’a pas changé en revanche, c’est la grille de lecture sur laquelle ils fondent leur analyse. Elle est restée, pour l’essentiel, basée sur des critères d’évaluation datant de la Guerre froide : le bien, la vérité et la justice sont américains ; le mal, le mensonge et l’injustice demeurent russes ou iraniens. D’où leurs jugements erronés et leurs conseils inadaptés pour la conduite des politiques étrangères européennes… et les erreurs à répétition de celles-ci.
    Le monde évolue donc plus vite que les analyses qu’en font ces « experts » et les choses ont changé de manière bien plus profonde qu’ils ne l’observent, même si des constantes demeurent. C’est pourquoi il est nécessaire d’adopter une nouvelle lecture de la situation internationale afin d’essayer de redonner à la France – et plus largement l’Europe – la boussole dont elle semble démunie.
    Seule lueur de lucidité dans ce sombre tableau, le remarquable rapport récemment publié par les députés Pierre Lellouche et Karine Berger, relatif à l’application extraterritoriale du droit américain[7]. Voilà enfin une réflexion de fond sur un sujet stratégique pour notre économie et nos entreprises, auquel le gouvernement ne s’est guère intéressé, en dépit des affaires BNP et ALSTOM. A lire absolument.
    Eric Denécé | 04-11-2016
    [1] Il convient également de rappeler que depuis cinq ans la population fidèle au régime n’a cessé d’être ciblée par les djihadistes : coupures d’eau et d’électricité, bombardements, blocus du ravitaillement, assassinats, enlèvements, tortures…
    [2] Voir à ce sujet l’excellente analyse de Richard Labévière : http://prochetmoyen-orient.ch/mossoul-alep-la-diagonale-du-fou
    [3] Outre les frappes de drones – qui créent plus de terroristes qu’elles n’en éliminent – ces frappes ont eu lieu à plusieurs reprises en Afghanistan à l’occasion fêtes de mariage, faisant chaque fois une centaine de victimes civiles. Rappelons également que les forces aériennes américaines ont bombardé, le 3 octobre 2015, un hôpital à Kunduz, en Afghanistan, faisant 42 morts et 37 blessés, parmi lesquels des membres Médecins sans frontières ; et qu’elles ont tué une centaine de soldats syriens, mi-septembre 2016, dans un bombardement effectué « par erreur », ce qui a par ailleurs permis à Daesh de s’emparer d’une position stratégique.
    [4] Elle comprend une dizaine de pays arabes et sunnites : les membres du Conseil de coopération du Golfe (Oman excepté), le Maroc, la Jordanie, le Soudan et l’Egypte.
    [5] La genèse de cet événement n’est toujours pas claire. De fortes suspicions existent quant à la parfaite connaissance de ce complot par Erdogan, qui pourrait avoir laissé faire afin de procéder à une purge radicale dans tous les domaines de l’appareil d’Etat.
    [6] Cf. Alain Rodier, « Autour des conflits syriens et irakiens : Etats-Unis et Russie, ils sont tous devenus fous ! »,Note d’actualité n°456, www.cf2r.org, octobre 2016.
    [7] Pierre Lellouche et Karine Berger, Rapport d’information des commissions des Affaires étrangères et des Finances sur L’Extraterritorialité de la législation américaine, Assemblée nationale, Paris, 5 octobre 2016.
    Source : http://www.cf2r.org/fr/editorial-eric-denece-lst/une-lecon-meritee.php

  • LES TRUMPERIES DE SARKOZY et consorts - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/preview

    LES TRUMPERIES DE SARKOZY et consorts
    10 Novembre 2016, 23:46pm | Publié par S. Sellami

    Nicolas Sarkozy s’apprêtant à retourner sa veste.

     

    De façon assez cocasse, l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis commence à provoquer la remise en cause, voire la désintégration, de tout le discours des politicards français.

    D’ores et déjà, en matière de virage à 180° , Sarkozy apparaît comme le champion des bonimenteurs, ce qui n’étonnera que ceux qui n’ont toujours pas compris que cet homme est un escroc.

     

    Ce que Sarkozy disait sur Trump AVANT l’élection américaine

    « Qu’est-ce que j’ai à voir avec Monsieur Trump ? »
    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2016/09/22/25002-20160922ARTFIG00338-sarkozy-qu-est-ce-que-j-ai-a-voir-avec-monsieur-t
    « Ce monsieur ne mérite pas tant d’intérêt que cela. Ce qui est assez effrayant c’est l’impact qu’il a. Je trouve terrifiant qu’il y ait 30% d’Américains qui peuvent se reconnaître là-dedans. » (…) « Ça fait frémir. Ça me fait frémir aussi sur l’état d’une partie de l’Amérique profonde », a ajouté Nicolas Sarkozy, dénonçant le « populisme » et la « vulgarité » du candidat républicain à la Maison Blanche.
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/03/23/97001-20160323FILWWW00392-l-effrayant-trump-fait-fremir-sarkozy.php

    « Je souhaite la victoire d’Hillary Clinton »
    http://www.europe1.fr/politique/entre-trump-et-clinton-sarkozy-a-choisi-2856514

     

     

    Ce que Sarkozy dit sur Trump APRÈS l’élection américaine

    Élection de Donald Trump : Nicolas Sarkozy « a honte » de la réaction de Jean-Marc Ayrault
    http://www.europe1.fr/politique/election-de-donald-trump-nicolas-sarkozy-a-honte-de-la-reaction-de-jean-marc

    « Le message du peuple américain doit être entendu comme le choix du Brexit par les Britanniques. Il exprime une volonté de changement. Il exprime le refus d’une pensée unique qui interdit tout débat sur les dangers qui menacent notre nation »
    http://www.lepoint.fr/presidentielle/nicolas-sarkozy-se-voit-bien-dans-les-pas-de-donald-trump-09-11-2016-2081999

     

    Conclusion

    Sitôt les résultats connus, les grands médias asservis au système ont immédiatement associé la victoire de Trump à la supposée dynamique du FN et de Mme Le Pen. Ils ont ainsi tenté de faire mousser comme d’habitude le leurre FN puisque le parti de la Famille Le Pen est la « roue de secours » du système qui ne remet en cause réellement ni l’UE, ni l’euro, ni l’Otan -.

    De leur côté, les politicards LR/PS essayent maintenant de récupérer le résultat de l’élection américaine.
    Même Emmmanul Micron s’y est mis !

    http://www.lci.fr/elections-americaines/elections-americaines-comment-les-politiques-francais-tentent-de-recuperer-la-vi
    http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/election-presidentielle-2017/20161109.OBS0974/le-pen-sarkozy-macron-ces-candidats-qui-revent-de-l-effet-trump

    Tout cela est pitoyable.

    François XAVIER
    Adhérent UPR des Hauts-de-Seine
    10 novembre 2016

  • Michel Raimbaud : « La diplomatie française est disqualifiée, marginalisée, ignorée… » | Arrêt sur Info
    http://arretsurinfo.ch/michel-raimbaud-la-diplomatie-francaise-est-disqualifiee-marginalisee-i

    Panne de courant au pays des lumières ! Sont-ils tombés sur la tête ?
    En ces temps troublés, la « communauté internationale » – nom de scène des trois Occidentaux qui se piquent d’être les maîtres de droit divin de notre planète – semble perdre les pédales. Voilà donc nos larrons en quête de nouvelles aventures. 
    Comme d’habitude, l’Amérique, cette nation qui se croit indispensable et dispense aux quatre coins de l’univers ses leçons de morale, de démocratie et de droits de l’homme en faisant oublier qu’elle doit son existence au génocide des amérindiens et sa prospérité actuelle au pillage du monde considéré comme une arrière-cour, donne le ton. Ses sbires, les ci-devant « grandes puissances européennes », qui se plaisent à jouer aux gros poissons dans les petites mares, ne sont pas en reste…Ayant remis les pendules à l’heure avec son Brexit et lancée dans le compte à rebours d’un Scotxit, la perfide Albion peut s’investir à fond dans son rôle traditionnel de cheval de Troie de l’Amérique. Pour sa part, notre « grande nation », qui fait tout pour ne plus l’être, se distingue par son arrogance ordinaire, sa prétention anachronique et le naufrage de sa diplomatie.
    Nos fanfan-la-tulipe, nos malbroughsmironton-mirontaine, nos lafayette-nous-voilà, prennent de grands airs de chefs de guerre qui nous feraient rire si leurs desseins n’étaient pas aussi sinistres : appeler à envoyer « à six pieds sous terre »Bachar Al Assad, s’acharner à peaufiner la mise à mort du peuple syrien et à détruire la vieille terre qui fut la matrice de notre civilisation, de nos religions et de notre alphabet ne sont pas des objectifs dignes d’un pays à l’histoire prestigieuse, qui se réclame si volontiers des « lumières ». Enchaîner les provocations et les incidents diplomatiques en pensant humilier ou braver ce Vladimir Poutine qui tient tête à l’Amérique, divinité révérée par nos élites, est du plus haut ridicule.
    La diplomatie française est disqualifiée, marginalisée, ignorée, y compris par ses maîtres de Washington
    Dans la posture qui est la sienne depuis son retour au « bercail atlantique », la France a perdu sa crédibilité, son prestige et le respect des pays qui jadis la trouvaient « juste même lorsqu’elle est injuste ». La diplomatie française est disqualifiée, marginalisée, ignorée, y compris par ses maîtres de Washington,au point d’être tenue à l’écart des grands dossiers et évincée des négociations décisives, tant est évidente sa capacité de nuisance. 
    Certes, nous rétorquera-t-on, la Francea encore des alliésstratégiques qu’elle choisit apparemment selon des critèresinnovants. Certainsde ces critères tiennent à des affinités profondes avec nos valeurs traditionnelles (droits de l’homme, condition de la femme, respect des travailleurs immigrés, tolérance religieuse, démocratie, libertés…), d’autres sont inspirés par une complémentarité naturelle (ils ont du pétrole et des dollars, nous avons des idées et surtout des besoins d’argent frais), d’autres enfin sont en relation avec des facteurs auxquels on ne s’attendrait pas, à savoir la proximité avec des terroristes « modérés » et des « démocrates » djihadistes : c’est ainsi qu’après l’heure du Qatar (merci pour ce moment)et une brève idylle avec Erdogan le Maléfique(gâchée par le souvenir d’un génocide),nousvivons « l’instant saoudien », avec une farandole de princes et d’émirs comme s’il en pleuvait, des promesses de contrats mirifiques, une « identité de vues totale »propice à tous les mauvais coups. Si Paris valait bien une messe, Riyad vaut bien quelques promesses voire quelques compromissions : la distance nous sépare, mais la volonté de détruire la Syrie et de« neutraliser » Bachar al Assad nous unit…
    Il y a quelque chose de pourri au royaume des grandes démocraties 
    Le déferlement d’inepties, de mensonges, de trucages, de faux pavillons, de références en trompe-l’œil devrait interpeller quelque part nos élites ployant sous le fardeau de leur « mission civilisatrice et bombardière ». Hélas, nous avons beau tendre l’oreille, c’est à peu de choses près le silence radio. N’y aurait-il pas quelque chose de pourri au royaume des grandes démocraties ? N’y aurait-il pas un maillon manquant dans cette sainte trinité occidentale où l’on cherche en vain l’esprit sain qui pourrait inspirer le père anglo-américain et le fils franco-européen.
    S’il n’y avait que les déclarations martiales, les contre-vérités flagrantes, les mensonges sans vergogne, les imprécations sans foi ni loi, cene serait que le énième tableau de lamauvaise série B que les médias, intellectuels et politiques, de gauche, de droite et du milieu, déversent depuis plusieurs années sur le bon peuple français qui en a vu, entendu et gobé bien d’autres. C’est agaçant et ignoble, c’est inquiétant, mais on s’y fait. L’important n’est pas la rose ou même le rouge au front, c’est de voter, quitte à choisir le plus beau, le plus hâbleur, le plus menteur, le plus martial ou le plus bête…Les campagnes électorales débutantes ou finissantes en témoignent : l’Amérique devra choisir entre la prévisible harpie, Hillary, l’égérie des néocons, faucons et autres variétés du « parti de la guerre », et l’imprévisible Trump, qui a annoncé la couleur.
    Pour l’instant, il est particulièrement angoissant d’entendre, au sein de ce temple de la diplomatie que devrait être le Conseil de Sécurité,vociférer les mégères et les gorgones qui ont investi la diplomatie US et s’égosiller les diplomates aux longs doigts et aux costumes gris à rayures verticales des « grandes diplomaties », toutes et tous à l’unisson pour répercuter vers les quatre coins de la planète le courroux de nos bons maîtres chahutés par l’Histoire.

    Serguei Lavrov et son homologue français Jean-Marc Ayrault lors d’une conférence de presse à Moscou, le 6 octobre 2016. [VASILY MAXIMOV . AFP]
    La réunion du Conseil consacrée à la Syrie, tenue le dimanche 25 septembre 2016, devrait rester inscrite aux annales de l’arrogance et de la perfidie. Grâce soit rendue aux chevaliers de l’Axe du Bien comme Samantha Power, égérie des néo cons américains, au ministre anglais des affaires étrangères,qui doit sa promotion ahurie au Brexit, et au représentant français au Conseil de Sécurité, relayés de près ou de loin par les Kerry, Ayrault et consorts, le spectacle était prometteur et n’a pas déçu, qu’il s’agisse de la richesse des pauvres réparties, de la majesté du style oratoire, de la haute tenue morale des contre-vérités et acrobaties de langage ( parler sans filet est un exercice de haute volée).
    De réunion en réunion, le spectacle continue, sans cesse renouvelé comme les vagues de la mer, dans une ambiance de tragédie : ceux qui veulent libérer les habitants d’Alep de la sauvagerie terroriste sont des criminels de guerre passibles de la Cour Pénale Internationale, ceux qui financent et protègent les dits terroristes sont des héros à casques blancs passibles du Nobel de la Paix. C’est beau la dialectique et comprenne qui pourra… 
    Ban et le sacre de Dame bêtise… 
    Pour couronner le sacre de Dame bêtise, nous avons droit à la prestation de Ban. Ce falot personnage, qui s’apprête à nous quitter après avoir brillé par sa servilité, a bien mérité de la patrie (américaine) : il n’aura pas eu besoin de fermerl’électricité derrière lui tant l’obscurité était déjà profonde au Secrétariat Général des Nations Unies, mais il n’aura pas attendu d’avoir rendu sa livrée pour tenir un discours qui, tranchant avec la banalité habituelle de ses propos, témoignait de sa perfidie et de son allégeance au dieu Amérique, accablant l’Etat syrien de ses affirmations mensongères et de ses accusations frelatées.
    Bref, nous avons droit à une mobilisation générale du ban et de l’arrière-ban de la « communauté internationale » occidentale mobilisée au service des terroristes et de leurs parrains, dans un déferlement de haine et de bassesse qui sied mal à l’ambiance feutrée des instances diplomatiques. Tout ce beau monde, à coup d’effets de manches, de tirades grandiloquentes et patelines, de sorties collectives théâtrales, veut faire croire qu’il essaie de sauver le droit international que depuis vingt-cinq ans les maîtres impériaux de la planète ont dévasté. Est-ce parce qu’ils sont tombés sur la tête qu’ilsvoient le monde à l’envers ? En tout cas, menteurs ils sont, menteurs ils resteront !
    Pour la France, quel gâchis d’avoir mis un point d’honneur à se complaire dans le déshonneur. Injuste, immorale, suicidaire, la diplomatie française est devenue si stupide qu’elle nous fait parfois désespérer. Tout se passe comme si nos élites avaient jeté aux orties l’héritage national, les références, les valeurs, les convictions qui nourrissent une politique étrangère digne d’un grand pays…La France n’avait pas de pétrole ; voilà qu’elle semble n’avoir plus d’idées, sa diplomatie en étant réduite à racler dans les tiroirs pour proposer des trucs de concours Lépine. Il ne sera pas dit que l’aménagement de notre diplomatie est un aménagement de cuisine : « Lapeyre, y en a pas deux », dit le slogan, mais les ambassadeurs, il pourra y en avoir deux, comme les Croates vont en faire l’expérience. Panne de courant ? Couvre-feu de la pensée ? C’est en tout cas dans une obscurité de mauvais aloi qu’est plongée la « terre des lumières ».Et pour l’instant, il reste bien caché, l’homme d’Etat qui réussira à lui redonner sa place au soleil, levant de préférence.
    Pourtant le temps presse : comme l’écrivait Paul Valéry, « le vent se lève et il faut tenter de vivre »... 
    Par Michel Raimbaud | Publié par Afrique Asie le 23/10/16

  • Les allégeances du gouvernement français - MOINS de BIENS PLUS de LIENS
    http://www.brujitafr.fr/article-les-allegeances-du-gouvernement-fran-ais-110438976.html
    http://www.interieur.gouv.fr/sections/le_ministre/manuel-valls/biographie/manuel-valls/downloadFile/photo/manuel-valls.jpg

    La classe politique est souvent accusée d’incompétence dans l’exercice du pouvoir.

    Jugés incapables, les politiques sont ainsi, en quelques sortes, « exonérés » de leurs trahisons et des dévoiement de leurs mandats. C’est là une erreur d’appréciation fondamentale : les échecs des gouvernements successifs dans la réalisation des programmes qu’ils proposèrent à leurs électeurs ne proviennent que rarement d’une incompétence, parfois profonde il est vrai, de tel ou tel ministre.

     La réalité est donc autre. Le décalage entre les promesses électorales, les projets présidentiels, et les réalisations effectives du gouvernement au cours du quinquennat s’explique avant tout par les allégeances respectives des membres de ce gouvernement. Les dirigeants politiques le savent : pour gravir les échelons, il faut prêter serment. Non au Peuple et à la Nation, mais à ceux qui détiennent les clés de la réussite de leurs carrières. Les lobbys, les groupes de pression financiers, militaro-industriels, européiste et atlantiste, la communauté sioniste, et bien sur la Franc-Maçonnerie sont ainsi les véritables décideurs. L’intensification de la crise et l’absence de véritable réponse politique pour y remédier relève donc non d’une incompétence fantasmée mais bien d’une collaboration avérée des gouvernants avec ces structures de l’ombre.

     Leurs échecs politiques si éprouvants pour notre Peuple sont des réussites aux yeux de ceux dont la devise est « Ordo ab chao ». Ce n’est en effet pas un hasard si, de façon systématique, les gouvernements successifs laissent la France dans un état pire que celui qu’ils trouvèrent à leurs arrivée. L’oligarchie a établi des axes directeurs auxquels doivent se soumettre les gouvernements. De « droite » ou de « gauche », ils s’y soumettent, et précipitent ainsi la France dans l’abîme d’un mondialisme qui dissout les nations et les peuples dans un magma a-culturel, reniant ainsi des identités millénaires. Le règne du capitalisme financier et des quelques centaines d’oligarques dont il émane, trouvent dans ces gouvernements des relais serviles qui leur doivent tout.

     Il est donc fondamental de sortir du prêt-à-penser matraqué par la propagande médiatique (dont les mensonges et omissions systématiques s’expliquent en fait simplement), et de comprendre les allégeances des principaux ministres du nouveau gouvernement. Comprendre ainsi pourquoi Hollande ne relèvera pas la France, et trahira – comme les autres – la confiance que lui accordèrent naïvement les Français…

     

     

    ____________________________________

    Manuel Valls – Ministre de l’Intérieur : Né à Barcelone en 1962. N’a acquis la nationalité française que par naturalisation en 1982. Ami avec Alain Bauer – qui est le parrain de l’un de ses fils – Grand Maitre du Grand Orient de France de 2000 à 2003. Le 4 Février 2008, il vote pour la réforme de la Constitution permettant la ratification du Traité de Lisbonne. Se définit comme « blairiste » et « clintonien ». Favorable à l’instauration de la TVA Sociale ; favorable à l’allongement de la durée de cotisation pour le droit à une retraite à taux plein ; favorable à l’alignement des régimes spéciaux de retraites avec le régime général. En 2010, il se déclare favorable au contrôle par la Commission Européenne des budgets nationaux. Participe aux réunions du Groupe Bilderberg. Franc-Maçon, membre du Grand Orient de France. Il se prétend « lié de manière éternelle à Israël », et s’est opposé à la demande palestinienne d’adhésion à l’ONU. Intervenant au CRIF, notamment lors du « congrès des amis d’Israël en France » de 2012. Membre du club Le Siècle.

    Pierre Moscovici - Ministre de l’Economie : Issu d’une famille juive. Soutien historique de Dominique Strauss-Kahn. Lors du vote pour la réforme constitutionnelle de 2008, pour la ratification du Traité de Lisbonne, il s’abstient. Directeur de campagne de François Hollande durant la campagne de 2012, il est Vice-Président du Cercle de l’Industrie (Lobby patronal européen, en lien avec le MEDEF), dont Strauss-Kahn fut également Vice-Président et initiateur avec Raymond H.Lévy (PDG de Renault), et Maurice Lévy (président du directoire de Publicis, participant aux réunions du Groupe Bilderberg). Les principales entreprises représentées au sein de ce lobby sont celles du CAC40 (PDF). Participe à la rencontre entre Manuel Valls, François Hollande et Richard Prasquier, président du CRIF, lors d’une entrevue où Hollande s’engagea à « combattre fermement l’antisémitisme et l’antisionisme ». Membre du Cercle Léon Blum, ouvertement sioniste (lien).
     

    Michel Sapin – Ministre du Travail : Franc-Maçon, membre du Grand Orient de France. Durant la campagne de François Hollande, il est chargé du programme présidentielle de François Hollande. A propos du Traité de Maastricht, qui préfigure le Traité de Lisbonne, il déclare : « Maastricht apporte aux dernières années de ce siècle une touche d’humanisme et de Lumière qui contraste singulièrement avec les épreuves cruelles du passé ». Lors du Congrès de Versailles en 2008, il vote pour la réforme constitutionnelle permettant la ratification du Traité de Lisbonne.Lors du vote qui permit la ratification du Mécanisme Européen de Stabilité, il s’abstient comme la plupart des parlementaires socialistes, permettant l’adoption du MES à la majorité absolue. Il participe aux diners du CRIF, en particulier en 2003 où il est présent aux « 12 heures pour l’amitié France-Israël » avec François Hollande, Dominique Strauss-Kahn, Nicolas Sarkozy, Pierre Lellouche et Benyamin Netanyahou (1er ministre de l’entité sioniste). Il participe aux réunions du Groupe Bilderberg, notamment en 1992 aux côtés de Jacques Toubon, Ernest-Antoine Seillière, Philippe Villin, André Levy-Lang ou encore Bernard Arnault.
     

    Vincent Peillon – Ministre de l’Education Nationale : Issu d’une famille juive par sa mère (lui-même nomme ses quatre enfants Salomé, Maya, Elie et Izaak), son père fut banquier (directeur général de la Banque Commerciale d’Europe du Nord). Marié à la journaliste Nathalie Bensahel. Militant trotskyste à ses débuts. Soutien de Dominique Strauss-Kahn en 2011, il se rallie ensuite à François Hollande. Sioniste, il est Franc-Maçon membre du Grand Orient de France. Il prône une « république spirituelle », considérant « la Franc-Maçonnerie et la laïcité » comme « religions de la république ». Il soutient la ratification du Traité de Lisbonne par la France, et milite pour le fédéralisme européen, et « une harmonisation politique, économique et fiscale au sein de l’Europe ». Au Parlement Européen, il défend les intérêts sionistes et collabore activement au projet de déstabilisation de la Syrie (lien).
     

    Jean-Yves Le Drian – Ministre de la Défense : Franc-Maçon, membre du Grand Orient de France. Européiste, il se prononce en 2005 pour la ratification du Traité Constitutionnel Européen. En 2008, il avait menacé de quitter le PS si ses « camarades » ne ratifiaient pas le Traité de Lisbonne. Milite pour une « harmonisation européenne des politiques de défense », donc pour la perte de la souveraineté militaire de la France. Sioniste, il est proche du CRIF. Le piratage de la base de donnée du site du CRIF mentionna Le Drian parmi la liste des utilisateurs abonnés (lien).
     

    Stéphane Le Foll – Ministre de l’Agriculture : Franc-Maçon, membre du Grand Orient de France. Sioniste, déclare à propos du diner du CRIF « On n’avait pas de raison de dire non, c’est le genre de dîner où tout le monde va. (…) Le CRIF, on y est allé quasiment tout le temps, c’est comme ça, il y a des choses qui s’installent ». Il participe également au groupe de liaison CRIF-PS mis en place en 2006, aux cotés notamment de Richard Prasquier (président du CRIF), François Hollande, Razzye Hammadi, Malek Boutih. Il se prononce en faveur de la ratification par la France du Traité de Lisbonne. Il est l’un des rares parlementaires socialistes à avoir oser se prononcer pour le Mécanisme Européen de Stabilité. En février 2012, il déjeuna avec l’ambassadeur des Etats-Unis, accompagnés notamment de Michel Sapin.
     

    Laurent Fabius - Ministre des Affaires Etrangères : Issu d’une famille juive. Opère le « tournant de la rigueur » au début des années 80 en tant que 1er Ministre de Mitterrand, entrainant la rupture des communistes avec le PS. Il est mis en cause à cette époque dans l’affaire tragique du Rainbow Warrior, bateau de Greenpeace dynamité par des agents de la DGSE (lien). Également mis en cause dans la sinistre affaire du sang contaminé, au cours de laquelle des poches de transfusion sanguine ont été contaminées par le virus du sida, faute de mesures préventives (lien). Il est ministre sous Jospin lors du passage à l’euro et de la création d’Areva. Lors du Congrès de Versailles de 2008 concernant la réforme constitutionnelle permettant la ratification du Traité de Lisbonne, il ne prend pas part au vote. Lors du vote concernant le Mécanisme Européen de Stabilité, il s’abstient comme les autres parlementaires socialistes, permettant l’adoption du MES à la majorité absolue. Au début de l’année 2012, il se rend en Israël où il rencontre le Président Shimon Peres et le Ministre de la Défense Ehud Barak. Il participe au diners organisés par le club Le Siècle. Il participe aux réunions du Groupe Bilderberg. Il prend part aux diners du CRIF. Il participe à des réunions maçonniques, son appartenance à la Franc-Maçonnerie n’est pas officielle mais évidente.
     

    Arnaud Montebourg – Ministre du Redressement Productif : Franc-Maçon, membre de la French-American Foundation (fondation atlantiste). Il ne prend pas part au vote lors du Congrès de Versailles de 2008 qui modifia la Constitution pour permettre la ratification du Traité de Lisbonne. Lors du vote pour la ratification du Mécanisme Européen de Stabilité, à l’instar de la plupart des parlementaires socialistes, il s’abstient. Lié au CRIF, en particulier par sa compagne Audrey Pulvar qui en est l’auxiliaire zélée.
     

    Marisol Touraine - Ministre de la Santé : Fille du sociologue Alain Touraine, aux accointances maçonniques de notoriété publique. Elle est membre du club Le Siècle. Européiste, elle vote en 2008 pour la réforme constitutionnelle permettant la ratification du Traité de Lisbonne. Lors du vote pour la ratification du Mécanisme Européen de Stabilité, elle s’abstient comme la majorité des parlementaires socialistes, permettant ainsi son adoption à la majorité absolue.
     

    Aurélie Filippetti - Ministre de la Culture : Participe aux diners du CRIF. Lors du Congrès de Versailles de 2008, elle vote pour la réforme constitutionnelle permettant la ratification du Traité de Lisbonne. Lors du vote permettant l’adoption du Mécanisme Européen de Stabilité, elle s’abstient. Elle milite contre l’antisionisme et se revendique ouvertement sioniste. Interrogée par Robert Ménard sur le voyage de Dieudonné en Iran, elle explique « qu’il existe des personnes plus légitimes que d’autres pour parler des droits de l’homme […] et que Dieudonné ne s’est pas beaucoup illustré dans le respect des droits de l’homme » (lien).
     

    Nicole Bricq – Ministre de l’Energie et du Développement Durable : En 1991, elle soutient la Guerre du Golfe. En 2008, en tant que sénatrice PS, elle vote pour la réforme constitutionnelle permettant la ratification du Traité de Lisbonne. Elle s’est déclarée favorable à l’instauration du Mécanisme Européen de Stabilité, et s’est abstenue comme les autres parlementaires socialistes. Elle fit partie des signataires de la lettre ouverte envoyée à Nicolas Sarkozy, alors Président de la République, lui demandant de ne pas reconnaître l’État Palestinien à l’ONU. Elle est membre du très sioniste (lien) Cercle Léon Blum, comme Pierre Moscovici, Aurélie Filippetti, Julien Dray… (lien).
     

    Jérôme Cahuzac - Ministre du Budget : Probable appartenance au Grand Orient de France. Frère d’Antoine Cahuzac, qui fut président du directoire de HSBC Private Bank France (avant d’être nommé en Janvier à la tête d’une importante filiale d’EDF). Lors du vote de la réforme constitutionnelle de 2008 permettant la ratification du Traité de Lisbonne, il s’abstient. Lors du vote à propos du Mécanisme Européen de Stabilité, il s’abstient. Afin de « préserver la confiance des investisseurs », il se prononce pour une rigueur budgétaire, précisant que cet« objectif interdit la création de postes dans la fonction publique durant le prochain quinquennat ». Il fait de la« confiance des marchés » sa priorité.

    Jean-Marc Ayrault – Premier Ministre : Notable du PS depuis près de 4 décennies. Lors du vote pour la réforme constitutionnelle de 2008, pour la ratification du Traité de Lisbonne, il s’abstient. Lors du vote parlementaire sur le Mécanisme Européen de Stabilité (qui brade une nouvelle fois un pan de la souveraineté Française aux instances européistes), il s’abstient comme la plupart des parlementaires socialistes dont il dirige le groupe, permettant ainsi l’adoption du MES à la majorité absolue. Est mandaté durant la campagne par François Hollande pour traiter la question du vote juif et récupérer les voix, et surtout le soutien, de la communauté. En 1997, il est condamné à 6 mois de prison avec sursis et 30 000 francs d’amende pour une affaire de favoritisme dans l’attribution d’un marché public, et a depuis 2007 obtenu une « réhabilitation » « exposant quiconque évoquant ces faits à des poursuites ». En 2008, maire de Nantes, il fait voter une subvention de 400 000€ destinée à la rénovation et à l’agrandissement du local servant aux « réunions » de 7 loges maçonniques (face aux critiques de l’opposition, il dû finalement abandonner le projet). Il est membre du Cercle Léon Blum, ouvertement sioniste (lien).

    François Hollande - Président de la République : Franc-Maçon du Grand Orient de France, il prône l’intégration de la « laïcité » dans la Constitution. Millionnaire, il déclare une fortune d’1,17 Million d’euros, omettant la Société Civile La Sapinière, qu’il gère avec Ségolène Royal, dont le capital s’élève à plus de 900 000 € (lien). Membre du club Le Siècle. Sioniste, il participe à plusieurs reprises aux diners du CRIF, qui salue sa victoire. Il est également membre de la fondation atlantiste French-American Foundation (lien). En 2005, il fit campagne pour le « Oui » au référendum visant à ratifier le Traité Constitutionnel Européen. Lors du vote de 2008 concernant la réforme constitutionnelle permettant la ratification du traité de Lisbonne, il s’est abstenu. Lors du vote concernant le Mécanisme Européen de Stabilité, il s’est également abstenu. Il est élu Président de la République avec moins de 40% des suffrages exprimés (lien). Il est mis en cause par la plainte d’Emmanuel Verdin, qui l’accuse d’avoir couvert les agissements pédophiles qui auraient été perpétrés par Jack Lang (lien).

    Vincent Vauclin – la-dissidence.org

  • ( Dernière minute ) Syrie : Poutine accuse la France d’avoir cherché à envenimer la situation et Ayrault en prend plein sa gueule - France Révolution
    http://france-revolution-investigative-reporter.over-blog.com/2016/10/derniere-minute-syrie-poutine-accuse-la-france-d-avoir-cherche-a-envenimer-la-situation-et-ayrault-en-prend-plein-sa-gueule.html

    Moscou - Le président russe Vladimir Poutine a accusé jeudi la France d’avoir cherché à envenimer la situation en forçant la Russie à mettre son veto au projet de résolution à l’ONU sur l’arrêt des bombardements en Syrie.

    Les Français ont déposé une résolution pour obtenir un veto (de Moscou) et pour quoi faire ? Pour envenimer la situation et attiser l’hystérie antirusse autour de la Russie, a déclaré Vladimir Poutine, alors qu’il s’exprimait dans le cadre d’un forum économique à Moscou.

    Selon le président russe, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, était venu le 6 octobre à Moscou rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov pour lui présenter son projet de résolution à l’ONU.

    M. Lavrov a dit : nous ne voterons pas contre la résolution si vous prenez en considération nos amendements, a dit Vladimir Poutine.

    Et que s’est-il passé ensuite ? Le ministre français des Affaires étrangères s’est envolé pour Washington, a rencontré le lendemain (le secrétaire d’Etat américain John) Kerry et ils ont accusé la Russie de tous les péchés mortels, a-t-il dénoncé.

    C’est nous qui devrions être vexés, pas nos partenaires, de cette situation, a-t-il estimé.

    On appelle ça influencer et faire du chantage. Mais concernant la Russie, cela ne marche pas et ne marchera pas, a-t-il affirmé.

    Après le veto russe samedi aux Nations unies à la résolution française, les tensions diplomatiques entre la France et la Russie ont culminé mardi avec l’annulation par Vladimir Poutine d’une visite prévue de longue date à Paris, sur fond de raids aériens russes sur Alep, épicentre du conflit syrien.

    Le président français, François Hollande, s’était interrogé dans une interview sur la nécessité d’une rencontre alors que des crimes de guerre étaient commis à Alep.

    Nos relations avec les Français, le peuple français, les entreprises françaises, n’ont pas du tout changé, a assuré M. Poutine.

    Avec le président Hollande, j’ai de très bonnes relations personnelles, que je chéris beaucoup, et j’espère qu’elles nous aideront à surmonter les difficultés actuelles, a-t-il affirmé.

    A Nantes il à été maire, quand il à laissé sa place, la ville de Nantes était la ville la plus endetté de

  • Désespérée, l’Administration Obama se raccroche à des inventions, et peut-être pire… - Planetes360
    https://planetes360.fr/desesperee-ladministration-obama-se-raccroche-a-inventions-etre-pire

    Le 28 septembre la mission française à l’ONU a affirmé que deux hôpitaux d’Alep-est avaient été bombardés. Elle a montré dans un tweet une photo de bâtiments détruits à Gaza. Plus tard, les Français ont supprimé ce tweet.

    Ce n’est pas la première fois que des officiels « occidentaux » se rendent coupables d’allégations mensongères et de falsification volontaires de la vérité, mais en général, ils évitent les mensonges trop voyants.

    Pas John Kerry, le secrétaire d’État des États-Unis. Hier, pendant la conférence de presse qui a précédé son entretien avec le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, au sujet d’une nouvelle résolution de l’ONU, il a dit ceci (vidéo @ 1 : 00) sur la Syrie :

    Hier soir, le régime a attaqué un autre hôpital, 20 personnes ont été tuées et 100 ont été blessées. La Russie et le régime doivent plus qu’une explication au monde sur la raison pour laquelle ils ne cessent de frapper les hôpitaux, les installations médicales et les enfants et les femmes. Ce sont des actes qui exigent une enquête pour crimes de guerre. Et ceux qui commettent ces crimes doivent et devront rendre des comptes.

    Aucun groupe d’opposition n’a dit qu’une telle chose, qui serait extrêmement grave, était arrivée. Aucun. Aucune agence de presse ne l’ a mentionnée. Le SOHR, l’organe de désinformation du MI-6 en Grande-Bretagne, qui recense de manière très fiable tous les dégâts signalés et qui est fréquemment cité dans les médias « occidentaux », n’en a pas parlé non plus.

    Le grave incident que Kerry dénonce n’a pas eu lieu. Kerry l’a inventé. (Était-il censé se produire, a-t-il été annulé et Kerry a-t-il raté la note de service ?) Kerry a utilisé ce mensonge pour appeler à une enquête pour crimes de guerre et à des sanctions. Cela devant les caméras, lors d’un événement officiel avec un hôte étranger dans le cadre d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies.

    C’est grave. C’est presque aussi grave que les fausses déclarations de Colin Powell sur les armes de destruction massive en Irak devant le Conseil de sécurité des Nations-Unies.

    Les premiers rapports, comme celui de CBSNews, relaient l’accusation de Kerry :

    Kerry a déclaré que les forces syriennes avaient frappé un hôpital pendant la nuit, tuant 20 personnes et en en blessant 100, ce qui constituerait la dernière frappe de Moscou ou de son allié à Damas sur une cible civile.

    Cependant l’article du New York Times sur l’événement indique bien que Kerry a demandé l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre, mais il ne mentionne pas le bombardement de l’hôpital. Il n’en parle pas du tout. Pour le « journal de référence » autoproclamé, le mensonge de Kerry n’a pas eu lieu. De même, leWashington Post, dans son propre article, ne fait aucune mention de l’accusation mensongère de Kerry.

    Le dernier article Matthew Lee d’AP omet également le mensonge. C’est curieux parce que Matt Lee sait très bien ce que Kerry a dit. Le briefing du Département d’État d’hier y a consacré un long chapitre. Sur la vidéo(@ 3 : 30) on voit que c’est Matt qui pose les questions :

    QUESTION : D’accord. Sur la Syrie et les commentaires du Secrétaire plus tôt ce matin, ma question est : Savez-vous de quelle frappe il parlait dans ses commentaires cette nuit concernant un hôpital à Alep ?

    M. KIRBY : Je pense que le Secrétaire faisait référence en fait à une frappe que nous avons vu se produire hier sur un hôpital de campagne dans le gouvernorat de Rif Dimashq. Je ne suis pas tout à fait sûr que c’est ce à quoi il faisait allusion, mais je crois bien qu’il parlait de celle qui a eu lieu à –

    QUESTION : Pas à Alep ?

    M. KIRBY : Je crois que c’était – je pense que c’était – je pense qu’il – je suppose – il me semble qu’il a fait une petite erreur sur le lieu en se référant à une –

    QUESTION : Mais vous n’êtes pas sûr ?

    M. KIRBY : Non. Tout ce que je peux vous dire, au mieux de mes connaissances, c’est qu’il faisait très probablement référence à une frappe hier dans ce gouvernorat, mais il probablement fait cette erreur en toute bonne foi.

    QUESTION : Si nous pouvions – si nous pouvions savoir avec précision ce dont il parlait –

    M. KIRBY : Je vais faire ce que je peux, Matt.

    Et ça continue comme ça encore un moment. Mais il n’y a pas d’attaque d’hôpital ni à Rif Dimashq, ni à Alep. Plus tard, Kirby, le porte-parole du Département d’Etat, a pratiquement reconnu que Kerry avait menti en disant : « Je ne peux pas confirmer cela. »

    Il apparaît également que Kerry n’a pas de preuve du moindre crime de guerre ni aucune possibilité de lancer une procédure internationale officielle à ce sujet. Et à quelle fin de toute façon ? Intimider la Russie ? Il n’y a aucune chance d’y parvenir, ce serait parfaitement inutile d’essayer, et Kerry devrait le savoir.

    Kerry est désespéré. Il a complètement perdu la direction des opérations en Syrie. La Russie mène l’affaire et elle fera tout ce qui doit être fait. En dehors d’entamer une guerre mondiale, l’administration Obama n’a plus aucun moyen d’influencer de manière significative le cours des choses.

    Kerry est seulement un des outils de l’administration Obama. Plus tard dans la même journée, le directeur du renseignement national américain, James Clapper, a porté d’autres accusations contre la Russie :

    La communauté du renseignement étasunien (USIC) pense pouvoir dire que le gouvernement russe est à l’origine des récents piratages d’e-mails de citoyens et d’institutions des États-Unis, y compris des organisations politiques étasuniennes. Les récentes diffusions d’e-mails, vraisemblablement piratés, sur des sites comme DCLeaks.com et WikiLeaks, et par Guccifer 2.0, cadrent avec des méthodes et des motivations d’inspiration russe. Ces vols d’informations ont pour but d’interférer avec le processus électoral américain. Cela n’est pas nouveau pour Moscou – les Russes ont utilisé des tactiques et des techniques similaires en Europe et en Eurasie, par exemple, pour influencer l’opinion publique. Nous croyons que, du fait de l’importance et de la sensibilité de l’entreprise, seuls les officiels les plus haut-gradés de la Russie auraient pu autoriser ces activités.

    Traduction : « ON NE SAIT PAS du tout (« pense pouvoir dire », « nous croyons », « d’inspiration ») qui est responsable de ces piratages et nous N’AVONS PAS la moindre preuve (cadre avec », « du fait de l’importance et de la sensibilité ») que la Russie est impliquée, alors il ne nous reste plus qu’à essayer de vous embrouiller et de vous embobiner. »

    L’ancien ambassadeur britannique Craig Murray a appelé ça un flagrant mensonge néoconservateur. C’est clairement le Comité national démocrate qui a manipulé l’élection américaine en faisant, contrairement à son mandat, la promotion de Clinton aux dépens de Sanders. C’est cela seulement que les pirates ont montré. Il est également facile de comprendre pourquoi ces accusations sont portées maintenant. Murray :

    Le fait que l’administration Obama ait porté une accusation officielle contre la Russie qui ne soit fondée sur aucune preuve est, d’une certaine manière, étonnant. Mais c’est un acte de désespoir. WikiLeaks a déjà annoncé qu’ils avaient une énorme quantité d’autres documents secrets sur les manigances d’Hillary. La Maison Blanche cherche simplement à les discréditer par avance en les reliant mensongèrement aux services secrets russes.

    L’administration Obama est en train de perdre. Elle n’arrive plus à imposer ses désidératas, ni en Syrie, ni pour les élections. Trump, malgré ses gros mots de sale gamin, a une très bonne chance d’emporter la présidence. Lui (-44%) et Clinton (-41%) sont plus détestés de l’électorat étasunien que Poutine (-38%). N’importe quelle solution en Syrie sera plus avantageuse pour la Russie que pour Washington.

    Un tel désespoir peut être dangereux. Kerry est aux abois quand il ment sur la Russie. Mais le président et ses collègues du Pentagone et de la CIA ont des moyens plus concrets de s’exprimer. Espérons qu’ils ne se lanceront pas dans quelque chose de vraiment insensé !