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  • La ligne Auch-Agen menacée

    Publié le 29/06/2015 à 03:48, Mis à jour le 29/06/2015 à 07:44

    Une réunion s’est déroulée voilà peu à la préfecture. Une réunion de crise : entre 14 et 15 millions d’euros de travaux seraient nécessaires pour sécuriser la voie entre Auch et Agen. La SNCF demande un tour de table.

    C’est une nouvelle menace sur le service public. Elle vient d’ailleurs rappeler que celui-ci a un coût et nécessite des choix politiques. En effet, devant l’ampleur des travaux indispensables sur la ligne de train Auch-Agen, la SNCF se tourne vers les collectivités et les utilisateurs. Une réunion avait lieu à ce sujet récemment à la préfecture du Gers. Jean-Marc Sabathé, qui était encore préfet du département (il est remplacé aujourd’hui), expliquait : « SNCF Réseau (ex-RFF, NDLR) a présenté les difficultés de la ligne, en termes de sécurité. Ces travaux coûteraient 15 millions d’euros, a minima. Il faut en effet changer des traverses et des ballasts. Mais, surtout, il faut consolider des piles de ponts et de viaducs dans la partie lot-et-garonnaise. »

    Patrick Desangles, directeur général adjoint de la coopérative Val de Gascogne, qui utilise cette ligne, nuance : « 15 millions de travaux, c’est pour y faire passer un TGV ! Dans les autres régions, en baissant les exigences, ils ont fait diminuer la facture de moitié. On ne fait passer qu’un train de céréales à 60 km/h… » Il est donc primordial de mettre tout le monde d’accord sur les travaux à réaliser. Lors de cette réunion en préfecture, le lancement d’une étude sur les coûts des travaux a donc été envisagé. Elle avoisinerait 50 000 euros et pourrait être payée par les différents acteurs, publics et privés. Une réunion devrait d’ailleurs être prochainement organisée à la préfecture d’Agen.
    Des arguments sérieux

    Il faut savoir qu’en 2014, notamment du fait de la fermeture de la ligne durant l’été pour réaliser des travaux, 25 trains de marchandise avaient circulé. « Entre Gersycoop, à Fleurance et Auch, et nous à Sainte-Christie, on est à une trentaine de trains par an », confirme M.Desangles. Sachant que chaque train transporte environ 1 200 tonnes de céréales… soit l’équivalent de 50 camions.

    Du coup, des arguments existent pour réaliser des travaux sur la ligne : « D’un point de vue écologique, vous ne pouvez pas mettre tout ce trafic sur la route. », reprend M.Sabathé. Surtout, assure M.Desangles, « si le service est bon, donc si la SNCF fait les travaux nécessaires, nous développerons ce mode de transport. Et puis il y a un travail à faire avec les gestionnaires de carrière, qui pourraient aussi utiliser le ferroutage. »
    « Engager le combat »

    M.Sabathé enfonce le clou : « Si on ferme la ligne aujourd’hui, c’est autant de camions en plus sur la RN21. Et il faudrait donc sécuriser cette route, ce qui coûterait très cher. »

    Voilà donc les enjeux, ils ont d’ailleurs été clairement exposés à l’ensemble des acteurs lors de la réunion à la préfecture. « Il va falloir engager le combat pour que cette ligne soit maintenue, tranche Raymond Vall, le maire PRG de Fleurance. Depuis un an, on a réussi à sauver avec beaucoup de difficultés les départements, mais de nombreux services publics sont de nouveau menacés sur nos territoires. » Pour Roger Tramont, vice-président de Grand Auch Agglomération, qui participait également à la réunion, « bien sûr qu’il faut la garder, cette ligne ! On sait que si on la ferme aujourd’hui, elle ne rouvrira plus jamais. Mais, que les choses soient claires : il n’est pas question de trains de voyageurs… Il n’y a dans ces trains de marchandise qu’un seul voyageur : le conducteur ! »

    #transport #mobilité #rail #rentabilité #territoire

  • #Eau : « il faut une prise de conscience » - 11/04/2015 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/04/11/2085317-eau-il-faut-une-prise-de-conscience.html

    Si le préfet Jean-Marc Sabathé se dit « très heureux dans le Gers », il souligne : « Le sujet le plus délicat est sûrement celui de la gestion de l’eau. D’abord parce que nous ne maîtrisons pas la #ressource. Ensuite parce que, sur le volet qualité des eaux, le Gers est très en deçà des moyennes nationales et régionales. Il y a deux problématiques : la qualité de l’eau dans les rivières et celle de l’eau potable dans les #captages. J’encourage donc les collectivités à revoir leurs réseaux d’adduction d’eau, et le fait que les captages choisis soient les plus sains, les plus durables. Par ailleurs, nous n’avons pas, dans nos eaux, toutes les problématiques qu’ont les départements d’aval, c’est-à-dire les #pollutions industrielles ou médicamenteuses. Donc c’est vrai que l’on regarde tout particulièrement la présence des #nitrates... parce que nous n’avons pas d’autres pollutions. Mais je veux dire que les nitrates sont utiles aux agriculteurs, donc il faut trouver un équilibre. »

    Un authentique discours de faux-cul quand on sait que la quasi totalité de la pollution vient de l’agriculture et que l’essentiel du cout de dépollution retombe sur les ménages qui subissent une eau qui n’est potable que si on décide de n’être pas trop regardant.

    Car, qu’on ne s’y trompe pas, pour la représentante, « la prise de conscience doit être collective : les agriculteurs, certes, mais aussi les industriels, les pouvoirs publics… et les consommateurs. Si les gens demandent aux agriculteurs des produits sans défaut et passent des heures sous la douche, c’est sûr que ça va continuer à être mauvais pour la qualité de l’eau. »

    Diatribe répugnante qui veut mettre dans la balance la pollution de masse de l’#agriculture intensive qui profite à une toute petite minorité avec les pratiques de consommation des ménages qui ne représentent qu’une infime partie des quantité d’eau gaspillées.
    On va nous faire chier avec la douche trop longue de 3 minutes alors que mon voisin qui abreuve son maïs sous la pluie réussit à gâcher en une journée ce que je ne pourrai épargner en une vie de crasse !