person:jean-marie harribey

  • Le vrai scandale Hulot.
    Analyse de Vincent Cheynet, rédacteur en chef de La Décroissance, pour le journal des objecteurs de croissance belges Kairos.


    « Je propose d’élever #Nicolas_Hulot au rang de père de la Nation, et même, profitant des bonnes relations qu’entretient le président de la République avec le pape, de le canoniser. Il serait en effet prudent de le mettre à l’abri de la justice, qui risque de lui demander un jour des comptes : car c’est bien l’argent des grands spéculateurs les plus pollueurs qu’il blanchit, ou verdit, dans sa fondation ! »
    Une déclaration de Jean Lassalle, député de centre droit le 9 octobre 2008 à l’Assemblée nationale.
    http://www.kairospresse.be/article/le-vrai-scandale-hulot
    http://www.decroissance.org
    #écologie_politique #La_Décroissance #Vincent_Cheynet

  • Entretien d’Anselm Jappe avec Jean-Marie Harribey
    http://www.palim-psao.fr/2017/12/fetichisme-et-dynamique-autodestructrice-du-capitalisme-entretien-d-ansel

    On a parfois l’impression que de nombreuses discussions – dans tous les champs et tous les milieux - tournent finalement autour des mots et se réduisent largement au fait que les participants associent des sens très différents aux mêmes mots. Cependant, on se tromperait si on disait alors que les divergences ne sont que sémantiques et qu’au fond ceux qui s’opposent dans les débats sont plus proches qu’ils ne croient. Certains se réjouiraient de pouvoir dissoudre ainsi la réalité dans les discours. Mais ils se trompent, parce qu’en vérité, les différences sémantiques couvrent souvent des différences bien « essentielles ».

    Il en est ainsi pour un mot parmi les plus répandus au monde, et le plus chargé de signification : « travail ». On aurait eu le plus grand mal pour expliquer ce mot, dans le sens où nous l’employons, à – je ne dis pas à un Indien d’une tribu amazonienne – mais simplement à Cicéron ou à Thomas d’Aquin. Mais, depuis les quelques siècles – un demi-millénaire au plus, dans plusieurs régions du monde – que dure maintenant la société de travail, ce concept s’est si profondément ancré dans nos têtes, qu’il semble impossible de ne pas l’utiliser. On accepte alors de discuter de ses mille formes particulières, mais en nier l’existence transhistorique semble tout aussi insensé que nier la nécessité universelle de respirer.

    #Anselm_Jappe #Jean-Marie_Harribey #économie #philosophie #travail #critique_de_la_valeur #wertkritik

  • La destruction du capital est l’œuvre du capital
    https://blogs.medias-economistes-atterres/blog/271017/la-destruction-du-capital-est-l-oeuvre-du-capital

    Jean-Marie Harribey, membre du collectif d’animation des Économistes atterrés, souligne que la logique du capitalisme mène à la sur-accumulation, logique qui provoque des comportements absurdes de la part des propriétaires des moyens de production. Exemple avec la papeterie UPM de Docelles dans les Vosges.

  • Episode 1 : La nouvelle loi travail n’a pas pris de vacances.
    https://france.attac.org/actus-et-medias/les-videos/article/episode-1-la-nouvelle-loi-travail-n-a-pas-pris-de-vacances

    La nouvelle loi travail est-elle décidée de façon démocratique ? Va-t-elle enfin libérer le travail ? Va-t-elle faciliter l’embauche ? Non, bien au …

    https://france.attac.org/local/cache-gd2/94/3b0b3e619b5f3d0f36703193a4b1f1.png?1503762411

    • Déjà impliquée dans l’affaire dite de « Las Vegas », dans laquelle elle est soupçonnée de #favoritisme...

      on rappelle que #Muriel_Pénicaud était membre de la direction de Danone, de Dassault, du MEDEF, mais aussi de Business France, l’entreprise qui devait "valider" les dépenses du ministre de l’économie en 2016 (un dénommé Emmanuel Macron) lors de son déplacement d’une seule soirée à Las Vegas, sans appel d’offres, qui aurait coûté près de 400.000 Euros, donc 100 000 Euros d’hôtel...

      Soirée de Macron à Las Vegas. Pénicaud admet « une erreur de procédure »
      Ouest France, le 28 juin 2017
      http://www.ouest-france.fr/societe/justice/soiree-de-macron-las-vegas-penicaud-admet-une-erreur-de-procedure-50957

      Déjà là :
      https://seenthis.net/messages/608526

      Compilation ici :
      https://seenthis.net/messages/599891

      #Emmanuel_Macron #gouvernement_macron
      #Conflit_d'Intérêt #collusion #connivence #corruption #pantouflage
      #EnMarcheVersLeFN

    • Suite :

      Réactions en « stock » dans l’affaire Pénicaud
      Gérard Le Puill, L’Humanité, le 31 juillet, 2017
      https://seenthis.net/messages/619218

      Mais aussi sur #Christophe_Castaner, secrétaire d’Etat chargé des #relations_avec_le_Parlement et #porte-parole_du_gouvernement

      Né en 1961, ce député socialiste des Hautes Alpes, passé au service de Macron dès le lancement de son mouvement, a d’abord travaillé comme juriste à la BNP. Mais, dès 1995, il est directeur de cabinet du maire du Xème arrondissement de Paris .Il sera ensuite chef de cabinet de Catherine Trautmann au ministère de la Culture en 1997, puis de celui de Michel Sapin à la Fonction publique en 2000.

    • Pénicaud au Pré Catelan, le bois de Boulogne aux fainéants !
      Ludivine Bantigny, historienne ; Jacqueline Balsan, Présidente du MNCP ; Jérôme Baschet, historien ; Eric Beynel, porte parole de Solidaires ; Philippe Borrel, réalisateur ; Annick Coupé, syndicaliste et altermondialiste ; Sylvain Creuzevault, metteur en scène ; Alain Damasio, écrivain, ; Alessi dell’Umbria, écrivain et cinéaste ; Laurence De Cock, historienne, militante pédagogique ; Bernard Friot, économiste ; Gérard Delteil, écrivain ; Sylvain George, cinéaste, écrivain, metteur en scène, ; Noël Godin, entarteur, écrivain et encyclopédiste ; Eddy Guilain, militant CGT ; Manu Haze, syndicaliste paysan ; Jean-Yves Lesage, CGT du Livre ; Daniele Linhart, sociologue ; Philippe Marlière, politiste ; Xavier Mathieu, Comédien ex Conti ; Gérard Mordillat, écrivain et cinéaste ; Ugo Palheta, sociologue ; Élisabeth Perceval et Nicolas Klotz, cinéastes ; Théo Roumier, syndicaliste Solidaires, Cahiers de réflexions Les Utopiques ; Yves Simon, syndiqué SNJ-CGT.
      Médiapart, le 21 septembre 2017
      https://seenthis.net/messages/631851

    • Petition. Une inspectrice du travail suspendue pour avoir critiqué la politique de Macron
      Révolution Permanente, le 6 décembre 2017
      https://seenthis.net/messages/650732

      La répression anti-syndicale devient-elle une pulsion du ministère du travail ?
      Médipart, le 13 décembre 2017
      https://seenthis.net/messages/650732

      Premiers signataires :
      Philippe Martinez, secrétaire général CGT ; Eric Beynel, co-délégué Union syndicale Solidaires ; Bernadette Groison, secrétaire générale FSU ; Laurence Blisson, Secrétaire générale du Syndicat de la magistrature ; Laurence Roques Présidente du SAF ; Jean-Luc Mélenchon, Député France Insoumise ; Benoît Hamon, Génération (s) ; Alain Coulombel, secrétaire national adjoint, EELV ; Pierre Dhareville, député PCF ; Pierre Cours-Salies, Ensemble ! ; Philippe Poutou, NPA ; Nathalie Arthaud, Lutte Ouvrière ; Adèle Dorada, Alternative libertaire ; Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) ; Bruno Lamour, président du Collectif Roosevelt ; Jean-Baptiste Eyraud, DAL ; Jacqueline Baalsan, MNCP ; Pierre Khalfa, coprésident de la Fondation Copernic ; Anne Eydoux, économistes atterrés ; Dominique Plihon, porte-parole d’ATTAC ; Arno Bertina, écrivain ; Emma, Dessinatrice ; Véronique Champeil-Desplats, juriste ; Philippe Corcuff, sciences politiques ; Benjamin Coriat, économiste ; Alexis Cukier, philosophe ; Emmanuel Dockès, juriste ; Stéphanie Hennette-Vauchez, juriste ; Frédéric Lordon, économiste ; Marie Laure Morin, juriste ; Olivier Neveux, historien du théâtre ; Michèle Riot-Sarcey, historienne.
      Clémentine Autain, Députée France Insoumise ; Guillaume Balas, Génération (s) ; Louis-Marie Barnier, Observatoire de la discrimination et de la répression syndicale ; Ludivine Bantigny, historienne ; Arno Bertina, écrivain ; Mathieu Béraud, économiste ; Eric Berr, économiste ; Pierre-Emmanuel Berthier, juriste du travail ; Olivier Besancenot, NPA ; Frédéric Boccara, économiste ; Vincent Bonnin, juriste du travail ; Mireille Bruyère, économiste ; Pascal Cherki, Génération (s) ; Pierre Cohen, Génération (s) ; Yves Contassot, Génération (s) ; Maxime Combes, économiste ; Annick Coupé, Solidaires ; Nathalie Coutinet, économiste ; Florence Debord, juriste du travail ; Véronique Dubarry, conseillère municipale – L’Île-Saint-Denis ; Josepha Dirringer, juriste du travail ; Adèle Dorada, Alternative libertaire ; Florence Fouvet, juriste du travail ; Alain Frappier, auteur de bande dessinée ; Désirée Frappier, autrice de bande dessinée ; Carole Giraudet, juriste ; Didier Gelot Observatoire de la discrimination et de la répression syndicale ; Cécile Gondart-Lalanne, co-déléguée Union syndicale Solidaires ; Laurène Gratton, juriste ; Philippe Guillaume, économiste ; Jean-Marie Harribey, économiste ; Sabina Issehnane, économiste ; Esther Jeffers, économiste ; Anja Johansson, juriste ; Aurore Lalucq, Génération (s) ; Dany Lang, économiste ; Mathilde Larrère, historienne ; Nathalie Lebrun, SNESUP-FSU ; Jean-Yves Lesage, Livre-CGT ; Jonathan Marie, économiste ; Matthieu Montalban, économiste ; Claire Monod, Génération (s) ; Jean-Pierre Mercier, CGT PSA ; Thomas Porcher, économiste atterrés ; Mathilde Panot, Députée France Insoumise ; Michel Pigenet, histoire contemporaine ; Michel Pigenet, historien ; Christine Poupin, NPA ; Raphaël Pradeau, porte-parole d’ATTAC ; Michel Pouzol, Génération (s) ; Bastien Recher, Génération (s) ; Sandra Regol, porte-parole EELV ; Barbara Romagnan, Génération (s) ; Théo Roumier, Cahiers de réflexions Les Utopiques ; Stéphane Sirot, historien ; Henri Sterdyniak, économiste ; Morgan Sweeney, juriste ; Marie Toussaint, déléguée Europe et Jeunesse, EELV ; Aurélie Trouvé, porte-parole d’ATTAC ; Marie-Pierre Vieu, députée européenne PCF ; Xavier Vigna, histoire contemporaine ; Marc Vericel, juriste du travail, Pierre Laurent, Secrétaire national PCF…

      Pénicaud, ministre à responsabilité limitée
      Frustration, le 16 décembre 2017
      https://seenthis.net/messages/650732

  • Les clés d’un nouveau modèle social
    http://www.laviedesidees.fr/Les-cles-d-un-nouveau-modele-social.html

    Tout revenu de base n’est pas bon à prendre. Ariel Kyrou et Yann Moulier Boutang, rédacteurs de la revue Multitudes, militent ici pour l’instauration d’un revenu inconditionnel et suffisant qui, en donnant un nouveau sens au #travail, participe à la construction d’une société contributive.

    Essais & débats

    / #revenu_universel, #impôt, travail

    #Essais_&_débats

    • Nombre d’économistes de gauche restent sceptiques vis-à-vis de ce revenu de base. Ainsi Jean-Marie Harribey, ancien coprésident d’Attac France, craint-il l’avènement d’une société duale, entre ceux ayant ou non un emploi. Comment expliquer pareilles divergences entre chercheurs a priori du même bord ? Qu’ils soient issus des syndicats, d’une gauche ou d’une droite défendant mordicus la valeur du travail, ses adversaires semblent croire encore aux vertus de la croissance économique et à l’horizon du plein emploi. Ses partisans constatent quant à eux l’inadéquation de ces objectifs à la réalité, voire la nécessité de boussoles moins « productivistes ». Mais quels sont dès lors les arguments économiques, sociaux et culturels des défenseurs d’un revenu universel d’existence ? Seraient-ils d’une certaine façon les « Modernes », prenant acte du chômage technologique d’aujourd’hui et de demain, que l’on pourrait opposer à des « Anciens », persuadés que les emplois éliminés par l’automatisation seraient systématiquement compensés à terme par ceux créés via l’innovation technologique – selon la théorie de la « destruction créatrice » de Joseph Schumpeter ? Et si cette métaphore est juste, sur quels critères reposerait la différence entre le revenu de base tel que qu’il est défendu par Benoît Hamon ou Yannick Jadot et la version que soutiennent Nathalie Kosciusko-Morizet, Christine Boutin ou encore Alain Madelin ?

      Après, ceux qui craignent « une société duale entre ceux qui ont un emploi et les autres » devraient un peu sortir de leur grotte : c’est fait !
      Et les conditions de vie qui sont faites aux #chômeurs sont de nature à peser sur les autres en les manipulant par la peur d’une condition sur laquelle ils n’ont aucune prise. Oui, on va rappeler que ce n’est pas le salarié qui décide d’être chômeur, mais le patron qui choisit de fabriquer un chômeur pour optimiser ses profits.
      #RDB

    • Enfin un papier qui - n’en déplaise aux tenants des idéologies syndicales tradi et gauchistes recentrées (l’emploi comme sésame de la dignité et de la politique) - clarifie pour partie les enjeux.
      La #réforme_fiscale indispensable au financement d’une telle réforme est présentée ici comme pouvant être indolore (jusqu’à prévoir de réviser l’ISF ?). L’"euthanasie des rentiers " (Keynes) façon bisounours ?

      Un texte voisin (s’attarder au cas du bureaucrate socialiste Hamon est sans doute la meilleure manière de ne pas tenir compte du contenu de ce texte) :
      Hamon et le revenu universel, Toni Negri
      HTTP://WWW.EURONOMADE.INFO/?P=8792

  • Contre l’allocation universelle
    Daniel Zamora, Jean-Marie Harribey, Mateo Alaluf, Seth Ackerman


    https://www.luxediteur.com/catalogue/contre-lallocation-universelle

    Depuis la crise de 2008, l’idée d’une allocation universelle suscite un engouement renouvelé, tant en Europe qu’en Amérique. Le projet trouve des appuis à gauche comme à droite et, de l’avis de bien des spécialistes, il pourrait être le fondement des politiques sociales de l’avenir. Plus d’un penseur critique l’a prôné, Philippe Van Parijs, Toni Negri, José Bové ou André Gorz, mais que signifie vraiment cet étonnant consensus ?

    Selon les auteurs de cet essai, l’allocation universelle, sous couvert d’une bienveillante redistribution de la richesse, consacre l’abandon de l’enjeu politique central des cent cinquante dernières années : le conflit entre le capital et le travail. Chacun des textes composant ce livre œuvre au rappel de l’importance décisive de cette question, pour justifier qu’il faille impérativement être contre l’allocation universelle.

    #toread #livres #revenu_garanti #revenu_universel #protection_sociale

  • Encore des #tribunes que Hollande et Valls ne liront pas...

    Nous continuerons à manifester
    Etienne Balibar (philosophe), Jacques Bidet (philosophe), Jérôme Bourdieu (économiste), Christophe Charle (historien), Benjamin Coriat (économiste), Christine Delphy (sociologue), Eric Fassin (sociologue), Olivier Fillieule (sociologue), Bastien François (politiste), Jean-Marie Harribey (économiste), Sabina Issehnane (économiste), Esther Jeffers (économiste), Pierre Khalfa (coprésident de la Fondation Copernic), Rose-Marie Lagrave (sociologue), Frédéric Lebaron (sociologue), Philippe Légé (économiste), Dany Lang (économiste), Willy Pelletier (sociologue), Jonathan Marie (économiste), Gérard Mauger (sociologue), Christian de Montlibert (sociologue), Léonard Moulin (économiste), Gérard Mordillat (romancier), Gisele Sapiro (sociologue), Johanna Siméant (politiste), Violaine Roussel (politiste), Christian Topalov (sociologue), Libération, le 16 juin 2016
    http://www.liberation.fr/debats/2016/06/16/nous-continuerons-a-manifester_1459962

    A signer ici :
    https://www.change.org/p/je-ne-respecterai-pas-l-interdiction-de-manifester

    Ce gouvernement a peur
    Pierre Alferi (écrivain), Jean-Claude Amara (porte-parole de Droits devant !!), Nathalie Astolfi (enseignante), Ana Azaria (présidente de Femmes Egalité), Igor Babou (universitaire), Etienne Balibar (philosophe), Ludivine Bantigny (historienne), Amal Bentounsi (Urgence Notre Police Assassine), Eric Beynel (porte-parole de Solidaires), Daniel Blondet (militant anti-impérialiste), Antoine Boulangé (enseignant), Claude Calame (historien), Laurent Cauwet (éditeur), Manuel Cervera-Marzal (sociologue), Déborah Cohen (historienne), Christine Delphy (sociologue), Alain Dervin (enseignant), Paul Dirkx (sociologue), Joss Dray (photographe), Julien Dufour (doctorant en sociologie), Jules Falquet (sociologue), Eric Fassin (sociologue), Samantha Faubert (hispaniste), Sophie Fesdjian (anthropologue, enseignante), Alain Frappier (illustrateur), Désirée Frappier (scénariste), Bernard Friot (sociologue), Luc Gaffet (militant CGT), Fanny Gallot (historienne), Franck Gaudichaud (politiste), Valérie Gérard (philosophe), Céline Gondard-Lalanne (porte-parole Solidaires), Nahema Hanafi (historienne), Samuel Hayat (politiste), Eric Hazan (auteur et éditeur), Catherine Jardin (éditrice), François Jarrige (historien), Fanny Jedlicki (sociologue), Claude Kaiser (militant anti-nucléaire), Leslie Kaplan (écrivaine), Patrice Lardeux (militant CGT), Mathilde Larrère (historienne), Olivier Le Cour Grandmaison (universitaire), Pascal Maillard (universitaire et syndicaliste), Philippe Marlière (politiste), Bénédicte Monville-De Cecco (conseillère régionale IDF (EELV)), Olivier Neveux (historien d’art), Ugo Palheta (sociologue), Willy Pelletier (sociologue), Irène Pereira (sociologue), Roland Pfefferkorn (sociologue), Christian Pierrel (PCOF) ; Christine Poupin (NPA), Théo Roumier (appel des syndicalistes « On bloque tout ! »), Omar Slaouti (enseignant), Federico Tarragoni (sociologue), Jacques Testart (biologiste), Julien Théry-Astruc (historien), Michel Tort (psychanalyste), François Tronche (directeur de recherches au CNRS), Marlène Tuininga (4ACG), Béatrice Turpin (réalisatrice militante), Sophie Wauquier (linguiste), Libération, le 17 juin 2016
    http://www.liberation.fr/debats/2016/06/17/ce-gouvernement-a-peur_1460153

    #Manifestations #France #Répression #Liberté_d'expression #NuitDebout #Crise_de_2016

  • Jean-Marie Harribey » Blog Archive » Prélèvement à la source et source du prélèvement
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2015/06/16/prelevement-a-la-source-et-source-du-prelevement

    Cette question de la nature de l’État est également au centre des discussions sur le déficit public et sur la dette publique. La raison fondamentale qui justifie que l’État puisse s’endetter, et même emprunter pour rembourser les emprunts précédents, dans un cycle continu, est que son horizon est infini. La seule contrainte pour lui est d’éviter l’emballement des intérêts, qui, à eux seuls, provoqueraient l’emballement de la dette publique elle-même. D’où l’importance pour la collectivité de garder la maîtrise de la banque centrale et donc de la création de monnaie. Toute dette publique contractée pour satisfaire des besoins sociaux est légitime, seuls les intérêts ne possèdent pas cette même légitimité.

    #prélèvement-à-la-source #dette #état

  • Enregistrement sonore de la conférence de Gabriel Colletis et de Jean-marie Harribey
    http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article437

    Le 27 mai 2015, salle Oséte, Toulouse. Parce qu’il n’y a pas de fatalité à l’austérité et à la lutte de tous contre tous, Parce que l’élection de SYRIZA ouvre une brèche contre l’Europe de la finance, L’espoir d’un autre modèle concerne tous les peuples européens. Soirée animée par Gabriel Colletis, économiste, et Jean-Marie Harribey, économiste, membre du Conseil scientifique d’Attac .

    #Bibliothèque_Sonore

  • Biens communs
    Les possibles - Hiver 2015 - Attac France
    https://france.attac.org/nos-publications/les-possibles/numero-5-hiver-2015

    Un dossier sur les #biens_communs

    Les biens communs : un mouvement de communards

    Numéro 5 - Hiver 2015, mardi 6 janvier 2015, par Jean Tosti, Jean-Marie Harribey

    La vingtième conférence des parties, dite COP 20, sous l’égide de l’ONU, qui vient de s’achever à Lima est un échec complet. Un de plus. Depuis celle de Kyoto en 1997, qui avait adopté un premier protocole, toutes ont avorté : impossible de trouver un engagement concret à lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, qui continuent à augmenter à un rythme élevé (aujourd’hui, dans le monde, environ 50 % de plus d’émissions annuelles qu’en 1990). À tel point que le cinquième rapport du GIEC de 2014 annonce que, très probablement, la hausse des températures atteindra entre +3,7 °C et +4,8 °C au cours de ce siècle, peut-être même davantage.

  • Jean-Marie Harribey » Blog Archive » Ce n’est pas si fréquent, l’année commencerait-elle bien ?
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2014/01/07/ce-n%E2%80%99est-pas-si-frequent-l%E2%80%99annee-commencera

    Si l’on met de côté le « pacte de responsabilité » proposé par le président de la République aux irresponsables du Medef, dont le « responsable » Pierre Gattaz se dit « prêt à jouer le jeu » (Le Monde, 5 et 6 janvier 2014), c’est-à-dire à faire empocher par les actionnaires quelques dizaines de milliards d’euros supplémentaires, l’année des économistes commence plutôt bien.

    Plusieurs économistes renommés expriment maintenant ouvertement leur scepticisme vis-à-vis des incantations à la croissance économique pour résoudre des problèmes qui ne proviennent pas autant qu’on le dit d’un manque de celle-ci. Souvent, ils abjurent même leurs anciennes convictions, mais ne boudons pas notre plaisir.

    L’OFCE, anciennement temple de la relance keynésienne de court terme, est en train de virer de bord et peut-être de renouer avec le Keynes des Perspectives économiques pour nos petits-enfants. Xavier Timbeau, dans un article intitulé « Réduire les émissions de CO2 est un impératif mondial » (Le Monde, 7 janvier 2014), pose la question : « Comment une planète aux ressources finies peut-elle supporter une croissance sans fin ? » Et il répond : « Le développement soutenable ne peut faire l’économie de l’égalité selon le genre ou l’origine ou les fondements des inégalités de revenus. Ce n’est donc pas une histoire de dette publique, de croissance ou d’infrastructure. Ce n’est pas réductible à l’application d’un taux d’intérêt dans les analyses coût-bénéfice ou au calcul de la valeur d’un stock de capital étendu à la nature ou aux ressources naturelles. »

    Le 18 juin 2002 (il y a donc près de 12 ans), l’OFCE m’avait invité à présenter mes travaux sur la soutenabilité. Tout le staff de l’OFCE était là, Jean-Paul Fitoussi en tête, qui présidait la séance. Tous avaient ouvert des yeux ronds en m’entendant expliquer exactement ce qu’écrit aujourd’hui Xavier Timbeau. Un bon bout de chemin parcouru par les keynésiens !

    Le même jour, dans le même Monde, Daniel Cohen livre un stimulant « Affranchissons-nous de notre dépendance à la croissance ». Non pas en usant du désormais argument admis presque partout, « la croissance infinie est impossible », mais en prenant à revers l’idéologie entourant les dépenses publiques et sociales : « Le problème posé n’est pas économique au sens comptable du terme, il est politique. Une économie totalement privée de croissance, qui ne produirait plus rien du tout[1], pourrait néanmoins embaucher des médecins pour soigner des malades, à charge pour la société de s’occuper plus tard des soignants devenus à leur tour malades. La croissance – en général – n’a rien à y faire. »

    Je traduis : le travail effectué dans les services non marchands est éminemment productif. C’est justement l’un des points que j’essaie de démontrer dans La richesse, la valeur et l’inestimable. Qu’en penses-tu Denis Clerc ?....

    #pacte-de-responsabilité
    #Medef
    #Pierre-Gattaz
    #OFCE

  • Jean-Marie Harribey » Blog Archive » Le parfum de la banque en noir
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2013/12/21/le-parfum-de-la-banque-en-noir

    Nous publions ici le début de la nouvelle enquête de l’Inspecteur H. qui est racontée dans la première partie du livre Les feuilles mortes du capitalisme, Chroniques de fin de cycle (Le Bord de l’eau, 2014) qui sort ces jours-ci. Cette enquête sur la « banque en noir » fait suite à la précédente « Le mystère de la chambre forte »[1] menée en 2011.
    Voici donc le premier chapitre de cette nouvelle enquête et un court extrait du deuxième.....

    #capitalisme
    #banques
    #banksters
    #banque-en-noir
    #Jean-Marie-Harribey

  • Jean-Marie Harribey » Blog Archive » La haine de la République et l’incapacité de penser
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2013/11/24/la-haine-de-la-republique-et-lincapacite-de-penser

    Le texte que j’ai écrit sur ce blog « Les fonctionnaires sont productifs. Ras-le-bol des âneries ! », ainsi que sa version publiée dans Libération le 29 octobre 2013, « Les fonctionnaires, créateurs de richesse et de valeur », ont soulevé un torrent de haine et d’insultes sur le site de Libération et sur un site de droite extrême délirant d’idéologie ultra-libérale nommé « Contrepoints », relayées ici même. La haine et les insultes déversées contre moi sont une chose qui, somme toute, ne devraient susciter qu’un haussement d’épaules. Mais elles donnent une idée effrayante de la haine de la République qu’éprouvent leurs auteurs, en même temps que de leur incapacité de penser.

    La haine de la République

    Je reviens donc une nouvelle fois sur un point de théorie qui bouscule à droite et aussi à gauche parce qu’il vise à montrer que la terre économique tourne autour du soleil et non pas l’inverse.

    Ce que ne comprennent pas ceux qui enverraient bien dans un camp de rééducation, ou pire, s’ils en avaient le pouvoir, tous les citoyens qui ne pensent pas en rond comme eux, a trait à l’économie vue comme un circuit. Ils ne comprennent pas qu’on puisse mettre en doute l’idée selon laquelle seule l’économie marchande crée de la richesse, en tant que biens et services utiles, mais aussi de la valeur, en tant que quantité de monnaie qui circule dans l’économie en contrepartie de la production. La thèse que je soutiens est que, à l’inverse, les travailleurs employés dans la sphère non marchande créent eux aussi de la richesse qui a une valeur économique monétaire, bien que non marchande, qui s’ajoute à celle produite dans la sphère marchande.

    Il s’ensuit que les impôts et autres prélèvements sont effectués sur un PIB total, incluant sa part marchande et sa part non marchande. Donc, les fonctionnaires ne sont pas payés par les seuls citoyens travaillant dans la sphère marchande, ils sont payés par tous les citoyens, eux compris....

    #haine
    #République
    #incapacité-de-penser

    • D’abord, parce que les délireurs ultra-libéraux ne supportent pas que la collectivité décide qu’une partie des ressources humaines et matérielles disponibles soit affectée à la production de services qui ne pourront pas engendrer de la plus-value grossissant le capital avide de rentabilité, ces ressources n’étant dès lors plus disponibles pour cela.

      Oui cette idée que la part de richesse produite qui est gérée (c’est à dire affectée à des dépenses, donc par raccourci « dépensée ») par la collectivité ne serait pas une vraie richesse (puisqu’elle n’enrichit pas directement un investisseur privé), c’est vraiment un lieu commun à combattre.
      Les capitalistes, à travers leur belle mythologie néolibérale, ont réussi à convaincre les masses qu’une activité privée rentable pour des investisseurs était forcément économiquement meilleure, plus performante, plus saine qu’une activité publique utile pour la collectivité. Ils sont très forts ( = on très naïfs)

      Cette confusion entre la richesse produite par l’activité du territoire dans son ensemble (PIB) et la richesse qui intéresse les capitalistes (la production du secteur privé), @monolecte en avait dégoté un bel exemple ici
      http://seenthis.net/messages/161287

      Cette controverse n’est pas anecdotique, cette volonté de nier à la puissance publique son rôle/efficacité économique, on comprend bien quel intérêt cela a pour le pouvoir capitaliste, pour lesquels les Etats redistributifs sont le dernier obstacle à leur pouvoir total.

      D’où l’importance pour tous de bien comprendre de quoi on cause quand on parle de PIB..
      http://seenthis.net/messages/190597
      #idéologie

    • Le privé n’a pas démontré sa performance en matière de gestion. Je prends pour exemple celui de la Sécurité sociale qui a réduit ses coûts de gestion entre 2005 et 2010 de 3,6% des dépenses à 3,07%. ▻http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20110323trib000610153/comment-la-securite-sociale-veut-reduire-ses-couts-de-gestion.html

      Les mutuelles se situent actuellement vers 12% .
      En 2014, obligation d’informer les assurés du pourcentage de frais de gestion prélevé sur leur cotisation http://www.argusdelassurance.com/acteurs/mutuelles-de-sante-ip/un-arrete-reporte-a-2014-la-publication-des-frais-de-gestion-sant
      ,

    • Au delà des préjugés sur la « productivité » du secteur public, il y a un autre aspect idéologique qui fait que les libéraux ont du mal à admettre que le secteur public puisse créer des richesses : pour eux toute dépense collective qui ne passe pas par le « marché » n’est pas une richesse car elle est « subie » par le consommateur (le libéralisme a transformé le citoyen-contribuable en consommateur-tout-court).
      Si celui ci n’a pas la liberté de dépenser son argent comme il l’entend sur un marché, si le financement de ce bien passe par l’impôt au lieu de passer par une transaction de marché, ce consommateur compulsif se sent dépossédé, floué, appauvri.

      Dans le libéralisme, le moteur c’est la liberté d’assouvir ses instincts égoïstes. Et dans la psychologie libérale, le collectif c’est l’oppression. Une richesse produite/consommée collectivement c’est un non-sens pour eux. La richesse publique, c’est pour eux quasiment un oxymore.. D’où l’agressivité des réactions aux propos de JM Harribey..

  • #Débat entre #Bernard-Friot et #Anselm-Jappe ! Encore par les Amis de @mdiplo, mais cette fois-ci en Belgique.

    Après l’#économie de marché ? by Festival des Libertés
    http://soundcloud.com/festival_des_libertes/economie-de-march

    La majorité des critiques économiques actuelles portent sur le néolibéralisme et la bulle financière. Et si la financiarisation de l’économie avait, en réalité, permis au modèle capitaliste de durer au-delà des limites qu’on pouvait lui prévoir ? Le néolibéralisme n’aurait alors été que le moyen de prolonger l’expérience capitaliste et non la politique économique qui l’a mis en difficulté. Dans quelle mesure peut-on penser dépasser aujourd’hui le système capitaliste ? Ne devons-nous pas envisager un changement radical de paradigme économique, de système de répartition des ressources ? Un changement qui concerne autant nos catégories de pensée que nos habitudes de comportement.

    Via #Palim-Psao qui évidemment n’aime pas du tout Friot.
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-apres-l-economie-de-marche-debat-contradictoire-entre-a

    #conférence #critique_de_la_valeur #wertkritik #capitalisme #travail #salariat

    • La #critique_de_la_valeur c’est super intéressant mais ça manque vraiment de résumés, de traduction en langage plus palpable et moins conceptuel, et aussi de traduction de termes allemands (Aufhebung, Aufklärung etc.)
      Les animateurs de Palim-Psao sont peut-être peu nombreux et n’ont peut-être pas le temps de tout faire, ce que j’imagine fort bien, mais quelques résumés seraient les bienvenus.

      Dans le même style et sur les même thématiques je repense aux longs et touffus textes de Clément sur le forum decroissance.info à l’époque, qui malgré leur intérêt faisaient fuir plein de monde (dont moi parfois) à cause de leur forme. C’est dommage.

    • Pour ma part, je n’ai pas encore compris la #critique_de_la_valeur.

      Pour le moment j’ai l’impression que c’est une doctrine qui consiste à remplacer la haine viscérale du capitaliste prédateur par la haine viscérale de l’argent, en partant de l’hypothèse que c’est l’argent le coupable de tous les maux, car l’argent serait le poison qui transformerait le plus doux des agneaux en affreux spéculateur, n’interagissant avec ses pairs que par intérêt. Pardon pour cette caricature, mais j’aimerais bien affiner mon jugement.
      Il faut que je réécoute attentivement Anselm Jappe pour essayer d’avoir une lecture plus subtile.
      Quand je lis le passage ci-après par contre, ça ne me convainc pas. J’ai l’impression qu’on confond capitalisme et utilitarisme, et ce que Clément Homs désigne par anti-capitalisme, c’est plus de l’anti-utilitarisme.
      Pour ma part je prend un problème l’un après l’autre. Déjà abolissons le droit prédateur au profit du propriétaire, le privilège capitaliste. Ensuite il sera temps d’évaluer si le droit d’utiliser le travail son prochain par l’échange de monnaie est si immoral que les critiques de la valeur le laissent entendre (ou autre façon de le formuler : en quoi le capitalisme serait-il inhumain s’il prenait enfin un visage humain ?).

      Il s’agit ici de faire passer par dessus-bord la superficialité de l’analyse de la crise que l’on retrouve chez tous les économistes de gauche qui sont soit marxistes traditionnels, régulationnistes ou keynésiens, et dont les élucubrations se retrouvent à longueur de colonnes dans Le Monde Diplomatique, Libération, Alternatives Economiques, la Revue des Livres, L’Humanité, Politis, Alternative Libertaire, etc. Pour toute la radicalité bourgeoise de gauche, des économistes attérés à Frédéric Lordon, en passant par Paul Jorion, Bernard Friot, Bernard Marris, Jean-Marie Harribey, Michel Aglietta ou Cédric Durand, les problèmes de la crise sont toujours définis quasi spontanément en fonction de la logique intériorisée du système dominant, c’est-à-dire toujours en termes d’une redistribution des catégories capitalistes à chaque fois transhistoricisées par ces auteurs. Pour le populiste Friot, bien sûr, dans sa déclaration d’amour au capitalisme, il s’agit toujours de débarasser le capitalisme (comme le pensaient déjà les nazis dans les années 1930 en parlant du « capital-rapace »), de ses méchants spéculateurs, de ses horribles banquiers et de ses rapaces actionnaires, afin de libérer les gentils-travailleurs véritables créateurs de valeur. On critique le méchant capital-financier au nom du bon-capital pourvoyeur d’emplois et de marchandises : c’est là l’utopie du gentil-capitalisme qui fonctionnerait pour tout le monde, l’espoir d’une gestion alternative d’un capitalisme enfin à visage humain. Sortir du capitalisme, aujourd’hui comme demain, ne sera pourtant jamais le fait de redistribuer autrement la valeur, c’est-à-dire l’argent sous la forme du salaire (socialisé ou pas) ou des retraites. Etatisme contre néolibéralisme, c’est toujours le capitalisme !

    • Anselm Jappe est bien embêté puisque le cadre du débat semble être de poser des solutions pratiques alors que la théorie de la critique de la valeur se propose avant tout d’avancer sur le plan des idées. Il reste dans une posture critique qui, bien que valable, frise parfois le cynisme alors que Friot au contraire est dans la poursuite de qui a été « conquis » au travers de la social-démocratie et qu’il fournit un modèle déjà tout fait ou à poursuivre.

      On regrettera les carences dans l’animation du débat et les questions du public qui, à quelques exceptions près, n’apportent pas grand chose. Il aurait été beaucoup plus intéressant de confronter plus directement les deux intervenants dans un réel débat. Friot semble d’ailleurs le provoquer et Jappe répond mais malheureusement le modérateur ne saisit pas l’occasion d’approfondir les divergences qui sont pourtant très (trop) grandes.

      Toutefois je note quand même ceci en terme de « proposition » de la part de Jappe :

      Il faut donc quelque forme de planification sociale qui évidemment n’a rien à voir avec la planification des États qui se proclamaient socialistes. Elle doit être surtout une planification qui se base directement sur la valeur d’usage – même si le mot n’est pas très bon pour d’autres raisons. Il ne doit pas il y a avoir un facteur qui nous échappe totalement et qui décide pourquoi on abandonne par exemple une production et on en fait une autre. (…) Une société post-capitaliste ne peut qu’être une société qui règle consciemment sa production. On ne peut pas y arriver d’un jour à l’autre mais cela reste pratiquement la seule alternative. Mais je ne suis même pas sûr qu’on peut y arriver, on peut aussi peut-être échouer. Et c’est sûr que ce n’est pas quelque chose qu’on peut formuler comme une proposition de loi. Il faut une révolution assez profonde. Mais il faut au moins commencer à poser le problème et abandonner les fausses pistes et actuellement je ne vois presque que des fausses pistes qui restent toujours dans le cadre de ce qui est donné pour le régler.

      #planification #critique_de_la_valeur

    • Une des « pistes de solution » (je ne dis pas que c’est une solution telle quelle quoi), qu’avance la critique de la valeur, c’est de dire que les « allocations » que pourraient donner aux gens soit l’État soit des organismes gérés par les gens (avec une préférence pour que ce ne soit pas l’État évidemment), et bien ces « allocations » doivent se faire en nature, et non pas par la médiation de l’argent.

      On doit donner directement un toit aux gens, directement des habits, directement un panier de légumes locaux, et non pas de l’argent pour qu’ils les achètent.

    • Salut, je suis à la ramasse, votre discussion date de 2014. Mais grâce à celle-ci, j’ai pu apprendre que Palim Psao était définitivement contre Friot. Actuellement, moi je suis plutôt intéressé par les travaux de Friot mais qui sait, peut-être que les articles critiques à l’encontre de Friot vont me convaincre.

      Avez-vous changé de façon de penser depuis lors ?

  • Jean-Marie Harribey » Blog Archive » Économie positive, économie circulaire, ça fonctionne ou ça tourne en rond ?
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2013/09/27/economie-positive-economie-circulaire-ca-fonctionne-ou-ca-t

    Plusieurs nouveaux concepts font fureur en ce moment : l’économie de la fonctionnalité, l’économie circulaire, depuis quelques années déjà, et l’économie positive, depuis trois jours, qui englobe les premières. Et l’éclectique Jacques Attali a compris la leçon de Carrefour : positiver. À moins qu’il ne se soit inspiré du milliardaire américain John Mackey, promoteur du conscious capitalism, mais qui considère que les syndicats dans l’entreprise sont un herpès, ainsi que le rapporte Le Monde magazine du 28 septembre 2013. Attali s’est donc saisi de ce gadget pour en faire un rapport, « Pour une économie positive », remis à grand renfort de trompettes radiophoniques avant-hier matin.[1]

     

    Tout positiver pour ne pas négativer

    L’histoire du capitalisme est jalonnée de leurres idéologiques pour faire oublier sa violence quotidienne, particulièrement en période de crise, de chômage, d’inégalités croissantes et de montée de la pauvreté, car il faut donner le change, multiplier les camouflages du délitement de la société par tous les bouts.

    On s’en serait douté, il n’est pas question dans le rapport sur l’économie positive de renverser le capitalisme, ni même, version soft, de le dépasser. Il s’agit de le rendre « patient » (p. 16 et 53) et « conscient (p. 25). D’ailleurs, « conscient » s’entend encore mieux en anglais : le conscious capitalism est encore plus conscient que le capitalisme conscient.

    Pour cela, il faut positiver : « L’économie positive vise à réorienter le capitalisme vers la prise en compte des enjeux du long terme. L’altruisme envers les générations futures y est un moteur plus puissant que l’individualisme animant aujourd’hui l’économie de marché. » (p. 15). On recycle donc pour l’occasion le développement durable, un peu en perte de vitesse il faut le dire.

    À propos de recyclage, dont l’économie actuelle se contrefiche sauf s’il est susceptible de rapporter, il ne suffit plus de parler de réutilisation des déchets ou d’échanges inter-industriels, il faut dire « économie circulaire ». Ainsi, on aura l’impression que le recyclage à 100 % est possible, dépassant la loi de l’entropie....

    #économie_positive
    #économie_circulaire

  • Jean-Marie Harribey » Blog Archive » Vive la RTT !
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2013/09/21/vive-la-rtt

    La classe dominante et ses porte-parole veulent augmenter la durée du travail, que ce soit à la semaine (sus aux 35 heures ou ce qu’il en reste !) ou sur l’ensemble de la vie (la retraite de plus en plus tard). Le gouvernement s’empresse de satisfaire cette exigence en projetant de rallonger (indéfiniment ?) la durée de cotisation pour prétendre à la retraite. Et, aux yeux de la Commission européenne, il n’en fait pas encore assez. Monsieur Barroso vient de déclarer : « Je ne suis pas en train de proposer la diminution du salaire minimum en France. Ce que je dis, c’est que les coûts du travail en France sont plus élevés que dans la plupart de ses partenaires européens et cela pose un problème de compétitivité. Il existe plusieurs voies pour réduire les contributions des entreprises. Il ne serait pas choquant, par exemple, d’avoir un report de l’âge de la retraite. C’est ce qu’ont fait beaucoup d’autres pays, à 65 ans, voire plus. Si nous voulons gagner la bataille de la mondialisation, il nous faut plus de travail, pas moins de travail. Quarante heures, c’est à mon avis parfaitement légitime ».[1]

    Légitime pour les intérêts que Monsieur Barroso défend, car la réduction du temps de travail a toujours été, depuis l’aube du capitalisme, la bête noire des patronats, depuis les Maîtres des forges au XIXe siècle jusqu’au Medef aujourd’hui, lesquels ont de tous temps très bien compris que réduire le temps de travail des prolétaires impliquait de revoir la répartition des revenus. D’où l’hostilité sans faille à toute RTT, à la journée, à la semaine, à l’année avec les congés payés, ou sur l’ensemble de la vie avec la retraite.

    Légitime pour ces intérêts et donc cruel pour les travailleurs, mais idiot sur le plan de la société. Une preuve supplémentaire est donnée par l’exemple britannique et rapportée par Le Monde, l’une des voix de la sagesse journalistique ayant épousé la cause des actionnaires : « La faible productivité britannique suscite des questions sur l’état réel de l’économie »[2] La productivité horaire des travailleurs britanniques serait, en 2012, 16 % inférieure à la moyenne de celle des pays du G7, de 24 % par rapport à l’Allemagne et de la France et 29 % par rapport aux États-Unis. Mais le meilleur de l’étude est à venir : « Le problème s’est accentué depuis 2007. Avec l’Italie, le Royaume-Uni est le seul pays à ne pas avoir retrouvé sa productivité d’avant la crise. Et ce n’est pas parce que les Britanniques sont paresseux. En moyenne, ils travaillent 1648 heures par an, loin devant les Français (1479 heures) et les Allemands (1397 heures). » Et le journal de poursuivre son compte rendu : « Face à ce phénomène, les économistes se confondent aujourd’hui en explications. ».....

    #Retraite
    #35_heures
    #âge-de-la-retraite
    #Barroso

  • Jean-Marie Harribey » Blog Archive » Retraites : l’alternative existe
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2013/08/28/retraites-lalternative-existe

    Rappelons l’essentiel[3] : un déplacement de la valeur ajoutée en faveur du capital est intervenu au cours des trente dernières années. La part de la masse salariale a perdu 5 points de valeur ajoutée par rapport à la situation d’avant le néolibéralisme, tandis que celle du capital a grossi d’autant : à titre illustratif, la proportion de la valeur ajoutée dans les sociétés non financières distribuée aux actionnaires est passée de 5 % à plus de 9 %. Comme ces sociétés non financières représentent environ 55 % du PIB total, la manne annuelle supplémentaire dont bénéficient les propriétaires du capital est de l’ordre d’une cinquantaine de milliards d’euros par an. Ce fait peut être mis aussi en évidence par le fait que le montant des dividendes représentait l’équivalent de 7 % de la masse salariale en 1960, moins de 4 % à la fin des années 1970 et 13 % en 2010.[4]

  • Jean-Marie Harribey » Blog Archive » Retraites : l’alternative existe
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2013/08/28/retraites-lalternative-existe

    Presque toutes les dispositions prises en 1993, 2003 et 2010 sont tenues pour acquises : sous-indexation des pensions par rapport aux #salaires, calcul des pensions sur la base des 25 meilleures années au lieu des 10 pour les salariés du privé, et, par dessus tout, allongement indéfini de la durée de #cotisation.

    Tout cela au nom de l’allongement de l’espérance de vie qui condamnerait l’humanité à travailleur toujours plus longtemps : tout gain d’espérance de vie serait partagé entre 2/3 au travail et 1/3 à la retraite. Les générations de 1955 et 1956 doivent déjà cotiser 41,5 ans et celle de 1957 devra cotiser 41,75 ans, en application de la loi de 2010. La réforme Ayrault prolongera cette tendance au-delà de 2020 pour atteindre 43 ans en 2035, en dépit d’un #chômage croissant qui touche jeunes et vieux, et en dépit d’une baisse des #pensions à cause de la difficulté d’obtenir une #retraite à taux plein. Le calendrier sera le suivant : 42 ans en 2023, 42,25 ans en 2026, 42,5 ans en 2029, 42,75 ans en 2032, et 43 ans en 2035 pour la génération de 1973. « Entre 2020 et 2035, nous poursuivrons l’augmentation de la durée de cotisation, au rythme d’un trimestre tous les trois ans », a déclaré le Premier Ministre.

    Or l’#espérance_de_vie_en_bonne_santé, c’est-à-dire sans incapacité, est en train de diminuer. Elle est passée entre 2008 et 2010 de 62,7 ans à 61,9 ans pour les hommes et de 64,6 ans à 63,5 ans pour les femmes. Cette évolution n’est-elle pas due à l’aggravation générale des conditions de travail constatée par toutes les enquêtes de terrain ? La prochaine étape sera-t-elle de voir l’espérance de vie diminuer, comme c’est le cas aux Etats-Unis ?

    L’idée de travailler toujours plus va l’encontre de toute l’histoire humaine, qui a consisté à accompagner le progrès social par la #réduction_du_temps_de_travail, au fur et à mesure que la productivité du travail le permettait et que les luttes sociales arrachaient à un #patronat toujours récalcitrant des améliorations des conditions de travail et de vie.

    Les tabous du financement

    Le gouvernement a choisi de relever légèrement les cotisations plutôt que d’augmenter la CSG. Les cotisations salariales et les cotisations patronales seront augmentées de 0,15 point en 2014, puis de 0,05 point pour les trois années suivantes. En 2017, la hausse atteindra 0,3 point pour chacune, et cela dans tous les régimes de retraite.

    Ce choix est révélateur de l’ensemble de la philosophie derrière laquelle se range le gouvernement. Il entérine le mode de répartition que le capitalisme néolibéral a imposé depuis plus de trois décennies : tous les acquis sociaux doivent être réduits au nom de la compétitivité et de la rentabilité, en même temps que les salaires directs ne doivent plus progresser au rythme de la productivité.

    Rappelons l’essentiel[3] : un déplacement de la valeur ajoutée en faveur du capital est intervenu au cours des trente dernières années. La part de la masse salariale a perdu 5 points de valeur ajoutée par rapport à la situation d’avant le néolibéralisme, tandis que celle du capital a grossi d’autant : à titre illustratif, la proportion de la valeur ajoutée dans les sociétés non financières distribuée aux actionnaires est passée de 5 % à plus de 9 %. Comme ces sociétés non financières représentent environ 55 % du PIB total, la manne annuelle supplémentaire dont bénéficient les propriétaires du capital est de l’ordre d’une cinquantaine de milliards d’euros par an. Ce fait peut être mis aussi en évidence par le fait que le montant des dividendes représentait l’équivalent de 7 % de la masse salariale en 1960, moins de 4 % à la fin des années 1970 et 13 % en 2010.[4]

    Mais un deuxième fait vient renforcer cette tendance. Une étude récente réalisée par des chercheurs du CLERSE de l’Université de Lille 1 a chiffré le « surcoût du capital » pour la collectivité.[5] Au-delà du coût « normal » du capital investi en équipements (mesuré par l’amortissement et l’investissement, ce que la comptabilité nationale appelle la formation brute de capital fixe) et de la compensation du risque constitué par l’investissement, sont versées aux rentiers des sommes exorbitantes caractéristiques du capitalisme financier. L’étude évalue ces rentes autour d’une centaine de milliards par an, essentiellement sous forme de dividendes et d’intérêts : exactement 94,7 milliards pour l’année 2011[6]. Le surcoût du capital constitué par ces rentes indues représente 50 à 70 % au-delà du coût « normal » dû aux équipements productifs, selon les auteurs de cette étude.

    Retenons cet ordre de grandeur : une centaine de milliards d’euros, c’est-à-dire 5 % du PIB actuel, sont distribués sous forme de rentes totalement inutiles à la société, et même nuisibles puisque ces revenus sont en grande partie immédiatement recyclés dans les circuits financiers, renforçant le risque d’instabilité, de spéculation et, au final, de crise. À titre d’indications complémentaires, les ménages – surtout les plus aisés – ont reçu 127,7 milliards de revenus nets de la propriété en 2011[7].

    La branche de l’alternative opposée à la réforme Ayrault consisterait donc à placer le curseur de la répartition des revenus dans l’autre sens, par le biais d’une hausse des cotisations véritablement à la hauteur des besoins sociaux. Pour éviter le sempiternel lamento sur le « coût du travail », il s’agirait d’élargir l’assiette des cotisations sociales en y incluant les dividendes, qui cotisant ou pas, seraient de toute façon distribués. Autrement dit, il s’agirait de réduire le #coût_du_capital imposé à la société.

  • Retraites : conflits de générations ou lutte des classes ?
    http://legizmoblog.blogspot.fr/2013/06/retraites-conflits-de-generations-ou.html

    Henri Sterdyniak, et Jean-Marie Harribey, livrent tous les deux leur analyse atterrée du rapport Moreau. D’une part, ils soutiennent qu’une réforme des retraites est inutile et inopportune à court terme, mais aussi à long terme. D’autre part, ils relèvent que le financement des #retraites est soutenable à long terme par l’ajustement des taux de cotisations. Evidemment, j’aimerais adhérer à cette vision qui plaide pour une générosité inchangée du régime par répartition dans un contexte de vieillissement de la population ; j’aimerais croire que les prélèvements sur les revenus du capital suffiront... Mais, au delà de l’incantation, je doute...

    • Le vrai piège dans lequel on est pris c’est qu’en décrétant que les actifs doivent payer pour les inactifs, ce qui est un beau principe, on l’a traduit techniquement par « les salariés » doivent pays pour les retraités. Les employeurs sont contents, ce n’est pas leur affaire. Comme on ne peut pas toucher au « coût » du travail, le diktat de l’équité veut qu’à défaut de cotiser plus fort, la salarié cotise plus longtemps...
      Si on avait décrété au départ que la retraite était un fondement de solidarité nationale, et que donc c’était en prélevant dans la richesse produite par l’ensemble des actifs, en gros le PIB, qu’on ferait vivre les inactifs, ça changerait la donne.
      En effet, le chômage ne serait plus un problème pour payer les retraites, et au moins l’impératif de croissance aurait un sens : la croissance démographique des inactifs impliquerait une croissance du PIB du même ordre pour garantir une répartition constante des richesses.

      Cette vision du problème a une incidence idéologique : cette idée de solidarité nationale et non intergénérationnelle donnerait une réalité « physique » à la croissance économique : ayant plus d’inactifs à faire vivre, les actifs devraient travailler plus, non pas pour gagner plus, mais pour faire vivre leurs parents, leurs grands parents.
      Où l’on voit que l’économie c’est du vent. Dans la réalité, travailler plus pour faire vivre les personnes âgées, n’est-ce pas simplement travailler pour eux ? Est-ce inenvisageable, avec 4 millions de chômeurs et des millions de personnes âgées qui vivent dans la difficulté ? Il faut bien comprendre l’absurdité monétariste pour comprendre qu’on est bloqué, alors qu’on pourrait jouer sur le niveau de pensions pour permettre à des chômeurs de s’occuper des personnes âgées, ce qui matériellement et humainement serait bénéfique à tout le monde...

      Revenons à l’effet pervers de cette dichotomie « actifs/inactifs ». Actuellement, en faisant supporter la charge des retraites sur les seuls cotisants (et les non-cotisants : les chômeurs), les capitalistes se lavent les mains. Il bénéficie d’un marché du travail plein de gens jeunes et en bonne santé pour faire leurs profits, c’est à dire prélever leur part de PIB à fiscalité constante, sans se préoccuper de savoir si l’Etat aura ou pas les ressources d’indemniser retraités et chômeurs...
      Et ils ont la bassesse de crier à la #confiscation si l’Etat veut moduler la fiscalité de leurs profits... Comme si le PIB leur appartenait..

    • @sylvain : je reformule, ça donne « une croissance du PIB du même ordre pour que les ratios de prélèvements restent stables, et le montant des pensions aussi ».
      Mon idée, c’est d’éviter l’effet pervers d’une croissance peu créatrice d’emplois (ou d’emplois mal payés). Car si la croissance du PIB est supérieure à la croissance de la masse salariale totale du pays (assiette de financement des retraites), ce sont les revenus du capital qui augmentent aux dépens de ceux du travail, les capitalistes sont gagnants aux dépens des travailleurs (et des retraités)... (c’était le cas ces dernières décennies)
      Et on affirme que travailleurs et retraités vivent au dessus de leurs moyens, qu’il faut réduire, renoncer, etc..

      J’essaie de plancher sur le sujet pour étayer mon propos, et je reviens vers toi dès que c’est clair :-)

  • Jean-Marie Harribey » Blog Archive » Chapeau, la Commission Moreau ! La crise est responsable, mais ce sont les travailleurs qui doivent payer
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2013/06/16/chapeau-la-commission-moreau-la-crise-est-responsable-mais-ce-sont-les-travailleurs-qui-doivent-payer/#_ftn2

    Le rapport sur les #retraites, « Nos retraites demain : équilibre financier et justice »[1], présenté le 14 juin 2013 par Mme Yannick Moreau au Premier Ministre obéit à la tradition de ce type de rapport. On y trouve une multitude de renseignements forts utiles pour le débat public, confirmant souvent les craintes exprimées par les mouvements sociaux opposés aux précédentes réformes, notamment ceux de 2003 et 2010, validant ainsi beaucoup de leurs arguments. Mais, hélas, presque tous les attendus sont oubliés lorsque les auteurs du rapport en viennent aux recommandations pour la réforme que projette le gouvernement à l’automne prochain.

  • Jean-Marie Harribey » Blog Archive » Chapeau, la Commission Moreau ! La crise est responsable, mais ce sont les travailleurs qui doivent payer
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2013/06/16/chapeau-la-commission-moreau-la-crise-est-responsable-mais-

    Les « efforts » à accomplir justifient-ils d’apeurer la population ? « Les besoins à l’horizon de 2020 sont de l’ordre d’un point de PIB » (p. 46). Faut-il rappeler que la détérioration de la part de la masse salariale dans la valeur ajoutée depuis trois décennies se monte à 5 points de PIB, que l’on retrouve sous forme de dividendes supplémentaires versés aux actionnaires, soit la bagatelle de 100 milliards d’euros par an, cinq fois plus que le déficit attendu en 2020 ?

    #retraites

  • Jean-Marie Harribey » Blog Archive » Un système de retraite éclaté et malade de ses mauvaises réformes ainsi que de la crise
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2013/02/21/un-systeme-de-retraite-eclate-et-malade-de-ses-mauvaises-re

    Au-delà des perspectives globales, il faut remarquer que le cœur du système de retraite a « un effet antiredistributif [qui] provient principalement du fait que les règles de calcul des pensions et d’acquisition des droits sont plus favorables en cas de carrière complète qu’en cas de carrière courte, et du lien statistique entre carrières courtes et bas salaires – et réciproquement entre carrières complètes et salaires plus élevés. Cela explique notamment le fait que ce caractère antiredistributif soit plus marqué parmi les femmes, dont les durées de carrière sont plus hétérogènes et parmi lesquelles les carrières courtes sont plus fréquentes. » (p. 89)

    Une première question, basique en quelque sorte, vient au sujet de la mise en cohérence, d’un côté, des hypothèses d’évolution de l’économie et de l’emploi, et, de l’autre de la possibilité de verser des pensions de retraite de façon pérenne. Vouloir résorber le chômage à long terme en augmentant la durée du travail dans un contexte de croissance de l’économie faible relève de la quadrature du cercle. Faire comme si cette croissance pouvait être élevée dans un monde contraint par la crise écologique relève de l’aveuglement. Se rabattre sur la seule modification de la répartition interne à la masse salariale inchangée globalement pour pensionner des retraités plus nombreux ou bien sur une baisse directe des pensions relève d’un choix de classe qui ne dit pas son nom.

  • Bilan : premier semestre désastreux mais cohérent (Jean-Marie Harribey)
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2012/12/09/bilan-premier-semestre-desastreux-mais-coherent

    On s’en doutait, le premier semestre du quinquennat Hollande serait instructif sur le changement promis. On prévoyait que quelques « marqueurs » donneraient le sens de la voie qui serait suivie. C’est chose faite : politique budgétaire, politique fiscale, politique économique et sociale, politique écologique, toutes concordent pour renvoyer le changement aux calendes qu’on n’ose pas dire grecques. (...) Source : Jean-Marie Harribey