person:jean-michel blanquer

  • Marine Le Pen salue dans la politique de Jean-Michel Blanquer une « victoire » de ses idées (Valeurs actuelles)
    https://www.valeursactuelles.com/societe/marine-le-pen-salue-dans-la-politique-de-jean-michel-blanquer-une-

    Marine Le Pen l’affirme haut et fort : les propositions de Jean-Michel Blanquer pour l’école correspondent exactement à son programme présidentiel, et le ministre « reprend à son compte les idées du FN sur l’école ». Dans sa présentation vendredi d’un Forum du FN sur l’éducation en présence d’enseignants, la présidente du Front national a salué « la volonté de rupture » et les « annonces positives » du ministre de l’Éducation.

    Longue est la liste des idées de Jean-Michel Blanquer que Marine Le Pen fait siennes : « rythmes scolaires, retours aux fondamentaux, redoublements, refus de l’écriture inclusive, assouplissement de la réforme du collège, dictée quotidienne, méthode de lecture, fin du scandale du tirage au sort à l’université » a-t-elle énuméré. Les annonces de M. Blanquer constitueraient « une victoire idéologique notable pour le Front national et une défaite cuisante des sociologues et des pédagogistes » affirme la députée, qui enjoint le ministre à aller « jusqu’au bout de sa logique » et à ne pas se contenter « de mesures symboliques ».

    #éducation #politique #réformes #MEN #FN #JeanMichelBlanquer

  • Blanquer répond à côté pour améliorer les performances de #lecture des élèves
    https://www.mediapart.fr/journal/france/051217/blanquer-repond-cote-pour-ameliorer-les-performances-de-lecture-des-eleves

    Jean-Michel Blanquer et Brigitte Macron font une dictée © Reuters Une nouvelle enquête internationale (PIRLS), portant sur les compétences en lecture des élèves de CM1, est publiée ce mardi 5 décembre. Le résultat est mauvais. Les écoliers français savent déchiffrer les textes mais ne les comprennent pas. Blanquer propose une dictée quotidienne pour y remédier, alors même que cela n’aura aucun impact sur le problème.

    #France #jean-Michel_Blanquer #PIRLS

  • Blanquer répond à côté pour améliorer les performances en compréhension des élèves
    https://www.mediapart.fr/journal/france/051217/blanquer-repond-cote-pour-ameliorer-les-performances-en-comprehension-des-

    Jean-Michel Blanquer et Brigitte Macron font une dictée © Reuters Une nouvelle enquête internationale (PIRLS), portant sur les compétences en #lecture des élèves de CM1, est publiée ce mardi 5 décembre. Le résultat est mauvais. Les écoliers français savent déchiffrer les textes mais ne les comprennent pas. Blanquer propose une dictée quotidienne pour y remédier, alors même que cela n’aura aucun impact sur le problème.

    #France #jean-Michel_Blanquer #PIRLS

  • Content, pas content | Titiou Lecoq ((Girls and geeks)
    http://www.girlsandgeeks.com/2017/12/05/content-pas-content

    C’est parti pour un post sur les enfants (ceux que ça emmerde, excusez-moi mais j’ai trouvé la solution à l’inégalité femmes/hommes, il est un peu de mon devoir de ne pas en priver le monde et Jean-Michel Blanquer). D’abord, sachez que pendant un certain temps j’ai cru que mes efforts pour intégrer une éducation non genrée chez mes enfants s’étaient soldés par un échec retentissant. Têtard, qui est en grande section de maternelle, a déjà intégré tous les comportements d’un rugbyman dans les vestiaires. Parler fort, faire l’hélicoptère avec son zguègue, bousculer les autres, les attraper, mimer des confrontations physiques qui sont clairement d’ordre sexuel. Source : Relevé sur le (...)

  • Enquête. Les écoles d’Espérance banlieues, un danger public
    https://humanite.fr/enquete-les-ecoles-desperance-banlieues-un-danger-public-646259

    Ces établissements portent une conception réactionnaire et rigoriste de l’éducation.

    C’est un courriel de professeurs du Rhône qui a levé le lièvre : « Le numéro deux de la région Rhône-Alpes, Étienne Blanc (“Les Républicains” — NDLR), a assisté le 6 novembre à la cérémonie de remise des uniformes aux élèves d’Espérance banlieues Pierre-Bénite. » Suivaient quelques lignes décrivant ces écoles hors contrat, « fer de lance de la mouvance réac-républicaine », qui, « sous couvert de lutte contre le décrochage scolaire », privilégieraient une approche « néocoloniale » de l’éducation avec « lever des couleurs » hebdomadaire au son de la Marseillaise et inscription dans le règlement intérieur de l’« interdiction de parler la langue des parents ». Des établissements gérés par « la droite catholique et réactionnaire », qui cherchent à s’implanter en banlieue, ciblant un public pour partie d’origine immigrée et/ ou de confession musulmane, du moment qu’il paie. Un réseau dont la gestion va « à l’encontre de (leur) vision d’une école émancipatrice », alertaient ces enseignants. Le ton grave du message, les mots alarmants sont partagés par toutes les personnes que nous avons interrogées sur le fonctionnement de ces écoles hors contrat. De Montfermeil (Seine-Saint-Denis) à Marseille (Bouches-du-Rhône), en passant par Pierre- Bénite (Rhône), la fondation Espérance banlieues, parfois appuyée au plus haut sommet de l’État, organise son réseau dans le but – officieux mais dénoncé par de nombreux enseignants – de « dynamiter l’école publique ».

    • « Espérance banlieue » : quand la #privatisation (rampante) récupère la désespérance des familles à l’encontre de l’incurie du service public d’éducation, incurie provoquée par l’abandon de l’état des fameux « quartiers pourris »

      https://www.humanite.fr/sous-le-masque-social-une-machine-broyer-lecole-republicaine-646233

      Éducation. Dans les écoles du réseau Espérance banlieues, on affiche les valeurs de la République comme un refuge pour des enfants de quartiers populaires en mal de repères. Mais entre lacunes éducatives et rigorisme nationaliste, un drame éducatif se joue avec la complicité passive de l’État.

      Dans la galaxie réactionnaire, le soutien à ces écoles va de soi : Radio Courtoisie, le site Internet catholique traditionaliste le Salon beige… Logique. Après tout, la fondation a été créée par une des futures têtes de la Manif pour tous, Anne Coffinier. Dans son numéro du 15 septembre dernier, le Figaro Magazine consacre un dossier vantant les « nouvelles pédagogies » qui seraient appliquées dans ces établissements (1)… Sans surprise, l’hebdomadaire conservateur est enthousiaste, avançant la « liberté d’éducation », de ces « laboratoires » que sont les écoles hors contrat. Comme Causeur, autre titre de la même eau, dans les colonnes duquel Élisabeth Lévy s’extasiait en septembre sur la façon d’enseigner l’éducation civique : « Quand même, entendre des petits Alioune et Sanaa brailler l’hymne national avec tant de cœur, ça rend optimiste… »
      Les filles balayent la cour, font la vaisselle... pendant que les garçons jouent au football

      La palme revient à ce documentaire de la série Infrarouge produit par Mélissa Theuriau et diffusé sur France 2 en novembre 2016. Là encore sans commentaires ni analyse, le ton mielleux laisse pourtant percevoir d’inquiétantes fractures. Le cours Alexandre-Dumas de Montfermeil y est présenté comme une « école privée laïque », sans que la pertinence des enseignements y soit interrogée. À peine y entend-on des échanges entre le directeur et des élèves, certes intéressants, sur le sentiment d’appartenance à la nation. Ou des recadrages de professeurs sur la discipline. En matière d’éducation, on appréciera aussi de voir les filles balayer la cour, faire la vaisselle collective, nettoyer les tables à grande eau… pendant que les garçons jouent au football. Pour le reste, on s’étonne que le creusement d’une tranchée derrière les préfabriqués de l’école tienne lieu de cours sur l’histoire de la Première Guerre mondiale. Ou que la fin de l’Empire carolingien, si on lit bien le cahier de cet élève de primaire que la caméra saisit au vol, ne soit imputée qu’aux « barbares » qui « lancèrent des raids contre l’occident chrétien : les Arabes remontèrent le Rhônes, à l’Oest les Wikings vinrent de Norvège et du Danemark à bort de leurs drakkars et les Hongrois vinrent de l’Est. Ils pillèrent les villes, les églises et les monastères »… Passons sur les fautes oubliées par les corrections en rouge. Le seul fait de présenter « l’Occident chrétien » – en fait le royaume franc de Charlemagne divisé en trois à sa mort – comme la France assiégée conjointement par les Vikings, les Sarrasins et les Hongrois (des invasions qui ont eu lieu avec parfois soixante ans d’écart !) offre une vision pour le moins particulière de l’histoire…
      « Il s’agit d’enseigner les connaissances fondamentales »

      Hormis en épluchant ces reportages bienveillants, il est assez difficile d’obtenir des informations de première main sur le contenu des cours dispensés dans les écoles labellisées EB (Espérance banlieues). Professeur au collège Pablo-Picasso de Montfermeil, Jordi Le Cointe a « récupéré » plusieurs élèves que leurs parents, « déçus », « soucieux », voire « alarmés », ont retirés du cours Alexandre-Dumas. « On n’a aucune trace de leur vie scolaire passée », soupire-t-il. La direction de Dumas inciterait, selon les membres du collectif Pour l’école de la République, dont il fait partie, à « cacher ou à détruire les cahiers » même après avoir quitté l’établissement. Ce que l’on connaît, c’est « le niveau catastrophique » de ces élèves : « Ils sont arrivés en 3e, mais on a été obligés de les inscrire en 5e pour qu’ils rattrapent leur retard. Je leur parlais de génétique, ils me répondaient que “Dieu a tout créé”… Les collègues de français disaient qu’ils n’avaient aucun esprit critique, prenant les écrits au premier degré. Aujourd’hui ils sont en 3e avec un niveau convenable, mais, chez nous, on ne fait pas de miracle. On avait demandé un accueil spécifique pour ces enfants, mais on n’a pas eu de réponse du rectorat… » Dominique Dellac, conseillère départementale communiste de Seine-Saint-Denis, affirme avoir rencontré à Montfermeil une mère de famille qui elle aussi a retiré sa fille d’Alexandre-Dumas car « au bout d’un an en CP elle ne savait pas lire ». Les chiffres de réussite au brevet des collèges eux aussi en disent long : « Trois élèves sur cinq présentés » l’ont validé, soit « 60 % », contre 83 % dans les des établissements publics du département. Au temps pour l’excellence… Il faut dire que, selon les fiches de recrutement des professeurs visibles sur le site de la fondation, aucun diplôme n’est requis pour diriger un de ses établissements, ou pour enseigner, quel que soit le niveau. Il ressort que l’attachement aux « valeurs » est plus important que les capacités à transmettre le savoir.

      Espérance banlieues le reconnaît d’ailleurs sur son site, sa « mission fondamentale » n’est pas l’enseignement au sens où il se pratique dans le public, mais « l’instruction. Il s’agit d’enseigner les connaissances fondamentales : lire, écrire, compter, calculer, ainsi que les fondements de la culture occidentale (repères historiques, géographiques, littéraires, spirituels) » et de donner « le goût et la recherche du vrai en toute chose ». Repères historiques désuets, repères « spirituels » orientés, à base de chants catholiques, voire de prières, rapportent les observateurs… En décembre 2015, le Figaro assistait, au cours Saint-Exupéry d’Asnières (Hauts-de-Seine), à un cours de mathématiques consacré à la lecture d’un texte de… Madeleine de Jessey, égérie de la Manif pour tous, alors porte-parole de Sens commun : « Notre société devra réaffirmer l’amour de sa culture et de ses grands penseurs, la fierté de toute son histoire, des Gaulois à notre République, et l’attachement aux racines judéo-chrétiennes qui lui donnent sa stabilité et ses ressources spirituelles. » La charte des écoles d’Espérance banlieues a beau proclamer qu’elles « n’affichent ni ne conduisent aucun enseignement religieux » – même si « les appartenances religieuses des élèves (et des professeurs – NDLR) ne sauraient être mises “entre parenthèses” » –, voilà « un arrière-plan idéologique assez inquiétant pour une association qui se présente comme “aconfessionnelle” », explique à l’Humanité l’inspecteur de l’éducation nationale Paul Devin, secrétaire général du Syndicat des personnels d’inspection FSU.

      Le développement du réseau s’appuie sur des élus de droite dure, voire extrême. Les maires des communes où il s’implante, comme Xavier Lemoine (Parti chrétien-démocrate) à Montfermeil, ou « les Républicains » Jérôme Moroge à Pierre-Bénite ou Manuel Aeschlimann à Asnières, appuient sans réserve son action. À Pierre-Bénite, sous l’impulsion d’un maire « de droite droite », l’école bénéficie d’un « bâtiment avec un bail emphytéotique (au minimum 99 ans – NDLR), l’ancien hôtel de ville de la jeunesse », déplore le conseiller municipal PCF Daniel Deleaz. L’opposition a dénoncé cette aide, et la municipalité a renoncé à verser en prime une subvention. Mais la région Auvergne-Rhône-Alpes a pris le relais, et pris en charge la construction d’une salle d’activités à 250 000 euros, « au nom de la politique de la ville ! » s’étrangle Daniel Deleaz. À Montfermeil, le terrain où s’élève l’école EB a été acquis par la ville dirigée par « un fou de Dieu », selon ses opposants, pour 2 millions d’euros, plus 1,25 million de travaux, « pour un prix de location dérisoire », s’étonne l’opposition : 1 500 euros pour 1 500 mètres carrés. À Béziers, Robert Ménard aimerait verser son obole, mais son projet n’a pas été retenu parmi la vingtaine qu’Espérance banlieues compte ajouter aux onze existants, dans des villes reconquises par la droite en 2014 (Le Blanc-Mesnil, Saint-Ouen), des villes de gauche (Nantes, Trappes), voire à direction communiste (Nanterre).

      Pour Paul Devin, le soutien plus ou moins discret à ces écoles prépare une « libéralisation du marché de l’école » (voir encadré). Le faisceau des soutiens à Espérance banlieues et à la Fondation pour l’école le laisse craindre. "Dès 2007, Nicolas Sarkozy écrivait dans une lettre de cadrage à son ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos : « Vous ne dissuaderez pas les établissements privés de s’installer dans des quartiers en difficulté et, au contraire, vous soutiendrez, lorsqu’ils existent, de tels projets d’installation. » Le plan Espoir banlieues était né. L’année suivante, la Fondation pour l’école, qui pilote Espérance banlieues, est reconnue d’utilité publique. En 2016, lorsque le président LR du Sénat, Gérard Larcher, visite l’école la Boussole de Mantes-la-Jolie (Yvelines), il y voit « la réalisation de l’école telle que la décrivait son rapport sénatorial de 2015  : basée sur l’autorité et débarrassée du pédagogisme », analyse Paul Devin." Durant la campagne présidentielle, François Fillon, dont une des porte-parole, l’ex-déléguée à l’éducation des « Républicains » Annie Genevard (sa fille est chargée de projet à Espérance banlieues), reprenait les mots de Sarkozy dans son discours de Besançon du 9 mars 2017 : « L’État ne devra plus s’opposer à cette nouvelle offre éducative issue de la société civile ; il devra leur faciliter la tâche et les aider. » Depuis, les réseaux LR sont mobilisés : Laurent Wauquiez et François Baroin ont pu « apprécier les vertus » du cours la Passerelle de Pierre-Bénite (le Progrès du 15 mars 2017), et la région Île-de-France, dirigée par Valérie Pécresse, a octroyé l’an dernier 35 000 euros à la Fondation pour l’école. Logique, pour Céline Malaisé, présidente du groupe Front de gauche au conseil régional : « Il y a trois élus de Sens commun dans notre assemblée, qui ont une influence démesurée. » Même le très consensuel Jean-Louis Borloo s’était affiché, en 2016, aux côtés de la journaliste Natacha Polony au colloque annuel d’EB. Il n’est pas le seul à être là où on ne l’attend pas…
      Le ministre de l’éducation nationale est resté discret sur son attachement à « l’école libre »

      Qu’Éric Zemmour dise le plus grand bien de ce système éducatif est compréhensible, mais nombre de stars ont prêté leur concours à la fondation. Le journaliste de TF1 Harry Roselmack a signé en 2015 la préface du livre Espérance banlieues, en réalité écrit par Anne Coffinier, nous apprend le rapport d’activité de la Fondation pour l’école. L’acteur Jamel Debbouze en a fait la promotion, avec sa compagne Mélissa Theuriau, sur le plateau de Michel Drucker (Vivement dimanche) la même année. Mais le soutien le plus inattendu, bien qu’officieux, reste celui… du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer ! Aujourd’hui, déplore Paul Devin, qui affirme n’avoir eu accès à aucune des enquêtes de l’inspection, « on ne sait pas trop quelle est la position du gouvernement ». Depuis sa nomination, Blanquer est resté relativement discret sur son attachement à « l’école libre », dans ou hors contrat avec l’éducation nationale. Mais, en 2016, il avait fait passer un message vidéo diffusé lors du colloque d’Espérance banlieues pour dire « (s)on soutien » sans ambiguïté : « À mes yeux elle rassemble les ingrédients de ce qui réussit le mieux dans un système scolaire », notamment « l’engagement des professeurs » avec « une formation appropriée pour chacun d’entre eux » (sic). Et de vanter ces « convergences » qu’il a mises en œuvre en tant que recteur de l’académie de Créteil entre 2007 et 2009 avec « les internats d’excellence ». Il avait pris position à l’avance.

      (1) L’Humanité a cherché à contacter la fondation, via son site Internet, sans résultat.

      Grégory Marin

    • L’abandon de la population ouvrière des banlieues (voir la politique de Levallois entre 1995 et 2000) avec la nécessité de construire un ennemi/bouc émissaire, a aussi permis l’instauration d’une soumission au préceptes religieux à la place d’un accueil libre et ouvert pour tout·es. Les imams comme les curés ont senti l’aubaine que les politiques leurs ont offerte, se retrouvant les seuls à proposer un accueil aux enfants. Honte à tous ces crevards.

      Aujourd’hui ils sont en 3e avec un niveau convenable, mais, chez nous, on ne fait pas de miracle. On avait demandé un accueil spécifique pour ces enfants, mais on n’a pas eu de réponse du rectorat…

      #montfermeil
      #école_alexandre_dumas

  • La France « toujours à la pointe du féminisme » ? Pas vraiment
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/27/la-france-toujours-a-la-pointe-du-feminisme-pas-vraiment_5221164_4355770.htm

    Invité de France Inter, lundi 27 novembre, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a affirmé que la France « a toujours été à la pointe du féminisme ». « La langue française, en tant que telle, ne saurait être accusée d’avoir produit un quelconque antiféminisme, sinon je ne vois pas pourquoi la France serait toujours à la pointe du féminisme. […] Nous sommes un pays qui valorise la femme », a-t-il avancé.

    #déni #masculinisme #sens_commun #féminisme #exception_française #misogynie #historicisation

    On notera que le decodex du e-monde.fr ne rappel pas que Blanquer est un militant de sens commun :
    https://seenthis.net/messages/635534

  • Sur le racisme d’Etat : brèves remarques à l’attention de Jean-Michel Blanquer et de quelques autres

    https://blogs.mediapart.fr/olivier-le-cour-grandmaison/blog/271117/sur-le-racisme-d-etat-breves-remarques-l-attention-de-jean-michel-bl

    Monsieur Jean-Michel Blanquer, remarquables sont votre courage et votre vigilance pour défendre la République outragée par des accusateurs irresponsables qui osent soutenir qu’il existerait dans la douce, l’admirable et la très républicaine France, que préside celui qui vous a fait ministre, un « racisme d’Etat ». Accusation aussi odieuse qu’inepte comme le prouvent, évidemment, les glorieuses traditions de cette belle nation, fille aînée de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, et les nobles principes sur lesquels les institutions présentes ont été établies. Au pays des droits de l’homme et de la Révolution française, une telle situation ne saurait exister. Emporté par une indignation, que vous pensez sans doute vertueuse, applaudi par votre docile majorité, soutenu par une coalition hétéroclite d’associations et par un nouveau converti à la police de la pensée, le sociologue M. Wiervorka, vous avez décidé de porter plainte contre Sud-Education responsable de cet outrage auquel s’ajoute, c’est plus terrible encore parait-il, l’organisation d’ateliers en « non-mixité raciale », selon l’expression consacrée. Intéressante réaction, dans tous les sens du terme. Elle vous a valu l’approbation chaleureuse de M. Le Pen, de Valeurs actuelles et d’une cohorte de soutiens divers, y compris au sein d’une certaine gauche qui n’hésite pas à participer à ce chœur aux vocalises singulières. De plus, votre réaction est une illustration probante de ceci : l’indignation peut être mauvaise conseillère car elle nuit gravement au libre exercice de la pensée et à la volonté de savoir en substituant à la nécessaire réflexion la fulgurance du réflexe et de l’expression obtuse des préjugés.

  • #Racisme d’État : la preuve par Jean-Michel Blanquer
    https://nantes.indymedia.org/articles/39263

    À l’Assemblée nationale, puis par un communiqué mis en ligne sur le site du ministère de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer a annoncé son intention de porter plainte contre le syndicat Sud-éducation 93 : une intolérable atteinte aux libertés syndicales et, au-delà, une tentative d’intimidation qui en dit long sur la conception très singulière que le gouvernement se fait de la liberté d’expression et de la lutte antiraciste.

    #Répression #Resistances #contrôle #social #Racisme,Répression,Resistances,contrôle,social

  • La plainte contre Sud Education crée une double controverse
    https://www.mediapart.fr/journal/france/231117/la-plainte-contre-sud-education-cree-une-double-controverse

    Jean-Michel Blanquer © Reuters Sud Éducation organise deux jours de réunion sur le #racisme et l’islamophobie dans l’Éducation nationale, avec notamment des ateliers non mixtes. #jean-Michel_Blanquer porte plainte contre les organisateurs.

    #France #discrimination #école #Education_nationale #Enseignement #syndicalisme

  • La plainte contre Sud Education met en cause la liberté syndicale
    https://www.mediapart.fr/journal/france/231117/la-plainte-contre-sud-education-met-en-cause-la-liberte-syndicale

    Jean-Michel Blanquer © Reuters Sud Éducation organise deux jours de réunion sur le #racisme et l’islamophobie dans l’Éducation nationale, avec notamment des ateliers non mixtes. #jean-Michel_Blanquer porte plainte contre les organisateurs.

    #France #discrimination #école #Education_nationale #Enseignement #syndicalisme

    • Réponse aux attaques conjointes de fdesouche, de la LICRA et du Ministère de l’Éducation Nationale contre Sud Éducation 93 - article publié le 20 novembre 2017

      Après deux journées d’études sur l’intersectionnalité interdites aux enseignant-es à Créteil en mai dernier, après un colloque sur l’islamophobie censuré à Lyon en septembre, c’est au tour d’un stage organisé par Sud Éducation 93 de susciter la vindicte de la fachosphère.

      Depuis dimanche 19 novembre au soir, le syndicat Sud Éducation 93 est victime d’insultes de la part de plusieurs groupes très actifs sur les réseaux sociaux et connus pour leurs positions d’extrême droite, suite aux critiques diffamatoires contre un stage de formation syndicale sur l’antiracisme à l’attention des personnels d’éducation les 18 et 19 décembre.

      Cette campagne se traduit par des messages mensongers, de haine et d’attaques sur les réseaux sociaux. De plus, le syndicat Sud Éducation 93 subit depuis lundi matin un grand nombre d’appels téléphoniques déversant des insultes.

      Le stage est annoncé sur notre site depuis le 19 octobre sans avoir suscité la moindre réaction. Or, il aura fallu attendre dimanche 19 novembre dans l’après midi, et un article paru sur le compte Facebook de « FdeSouche », pour que quelques heures après la LICRA, puis le lendemain le ministre reprennent ces propos.

      Nous souhaitons souligner et dénoncer la coïncidence des agendas des réseaux d’extrême droite et de notre ministère.

      Les attaques portent sur un « tri des origines » qui serait fait sur les participants du stage. Sud Éducation 93 condamne fermement ces propos et compte porter plainte pour diffamation contre tous les sites et individus qui propageraient ces propos. Un dépôt de plainte est par ailleurs en cours concernant les insultes téléphoniques reçues à ce jour.

      Les questions abordées par le stage sont des questions essentielles dans l’enseignement aujourd’hui. Il est inutile de nier des questions que les enseignant-es vivent au jour le jour. Le combat contre le racisme est au cœur de la société multiculturelle mais aussi au cœur des programmes scolaires, notamment ceux d’EMC. Ce stage entend donner des temps et des moyens de réflexions sur ces questions cruciales.

      Nous apprécierions qu’au lieu de calquer son agenda sur celui de « FdeSouche » notre ministre, et les organisations qui se réclament de l’égalité républicaine, s’intéressent aux manques de moyens dont souffrent l’École et nos élèves. La liste est non exhaustive : manque de postes à tous les niveaux (agent-es, AED, enseignant-es, personnel-les administratif), professeur-es non remplacé-es, manque de moyens dans les dotations pour les collèges, les lycées, les écoles, manque d’établissements dans le territoire, absence d’une véritable médecine scolaire, ...

      Nous rappelons enfin que tou-tes les personnel-les ont été invité-es à s’inscrire à ce stage (d’ailleurs complet).

      http://www.sudeducation93.org/Reponse-aux-attaques-conjointes-de.html

    • #blasphème #sens_commun #manif_pour_tous #racisme_d'Etat #racisme #non-mixité

      « On parle de “non-mixité raciale”, on parle de “blanchité”, on parle de “racisé” c’est-à-dire les mots les plus épouvantables du vocabulaire politique sont utilisés au nom soi-disant de l’antiracisme alors qu’en fait ils véhiculent évidemment un racisme », a critiqué M. Blanquer.

      #vocabulaire #langage #domination_blanche #épouvante

    • Blanquer attaque la fédération SUD éducation à l’assemblée nationale - Racisme d’État, personnes racisées, non-mixité, discriminations : mise au point [21 novembre]
      http://www.sudeducation.org/Blanquer-attaque-la-federation-SUD.html

      Nous avons pris connaissance de l’intention de M. Blanquer de porter plainte pour diffamation contre le syndicat SUD éducation 93 au motif que celui-ci utilise le terme de “racisme d’État”. Si le ministre veut attaquer en justice toutes les organisations qui utilisent ce terme, la fédération SUD éducation en fait partie. En effet, son dernier congrès, en 2015, s’est donné parmi ses objectifs de combattre le racisme d’État, outil de division des travailleurs et des travailleuses.

    • C’est pas une atteinte aux libertés syndicales ce que fait Blanquer ? Il me semble que le droit de se réunir est une liberté fondamentale. Comme la liberté de s’exprimer sur le racisme d’etat. Est-ce qu’un ministre peut porter plainte pour la diffamation d’une entité comme celle d’Etat ? Est-ce qu’on peut diffamé un Etat ? Si je dit que la langue française est sexiste est-ce qu’il va m’attaqué pour diffamation de la langue ? Ca fait un peu comme si il y avait atteinte à une marque et une mentalité de copyright. On a même plus le droit de choisir comment et avec qui se réunir ni de quoi on peut parler ni des mots qu’on veut utiliser et pas non plus de la manière de les accordés.

    • Jean-Michel Blanquer ne peut pas poursuivre un syndicat pour diffamation
      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/23/jean-michel-blanquer-ne-peut-pas-poursuivre-un-syndicat-pour-diffamation_521

      Le droit français ne permet pas au ministre de l’éducation nationale de porter plainte contre SUD-Education 93. Il peut, en revanche, poursuivre son représentant.

      C’est assez incroyable qu’un ministre ne connaisse pas le B-A-ba du droit de la république qui lui paye son salaire pour la représenté.

      Jean-Michel Blanquer, en tant que personne physique, peut donc porter plainte contre une autre personne physique.

      L’article de monde est quand même un peu à la masse de pas rappeler que Blanquer n’est pas diffamé en tant que personne physique car Blanquer n’est pas l’Etat et la République incarné.

    • Du racisme aux politiques de racialisation
      Eric Fassin, Médiapart, le 18 novembre 2014
      https://blogs.mediapart.fr/eric-fassin/blog/181114/du-racisme-aux-politiques-de-racialisation

      Les responsables nationaux, mais aussi locaux, prétendent certes répondre à une demande populaire, comme si le racisme d’État pouvait s’autoriser de celui qui est censé définir les « riverains ».

      Une plainte contre #Eric_Fassin ?

      #racialisation

    • Racisme d’Etat et libertés syndicales : Derrière l’écran de fumée… de réelles attaques !
      #Solidaires, le 22 novembre 2017
      https://www.solidaires.org/Racisme-d-Etat-et-libertes-syndicales-Derriere-l-ecran-de-fumee-de-reell

      Le Ministre de l’Education, JM Blanquer, s’en prend violemment depuis plusieurs jours au syndicat SUD Education 93, membre de la fédération SUD Education et de l’union départementale Solidaires 93.

      Tout est parti d’une dénonciation de racisme supposé d’un stage syndical (parce qu’il prévoit des ateliers réservés aux personnes victimes du racisme), dénonciation relayée très largement par l’extrême-droite puis par JM. Blanquer lundi. Le ministre s’est rendu compte de son erreur grossière et, de fait, a changé rapidement son discours plus tard dans la journée à l’Assemblée nationale : c’est désormais l’utilisation de la notion de « racisme d’Etat », abordée dans le stage, qu’il juge « diffamatoire » et au sujet de laquelle il a annoncé vouloir déposer une plainte pour ce motif.

      Mettons les choses au point, pour l’Union syndicale Solidaires :

      L’accusation de racisme à l’encontre de SUD Education 93 est ridicule et volontairement malveillante au vu des valeurs, des positions et combats portés par ce syndicat et ses militant-es : Solidaires lutte pour l’égalité entre tous et toutes, quelles que soient leurs origines, et combat le racisme et le fascisme, et SUD Education 93 ne déroge pas à ces principes. Il ne s’agit pas de partager tous les détails du contenu du stage mis en cause, mais on ne peut inverser ni la réalité ni l’engagement des personnels de l’Education nationale membres de Sud éducation 93 pour leurs élèves et les populations de Seine-Saint-Denis.

      L’Union syndicale Solidaires et certaines des structures qui la composent mettent en œuvre depuis des années en lien avec leur engagement dans le mouvement féministe des réunions séparées de femmes et elle ne partage pas l’idée qu’une telle pratique appliquée à des personnes victimes du racisme constituerait un scandale.

      Il s’agit d’un stage syndical : c’est aux syndicats de construire leurs formations en toute liberté. Il n’est pas question que l’extrême-droite ou des ministères s’immiscent dans les contenus des formations syndicales.

      Le racisme existe dans nos sociétés. Et le "racisme d’Etat" aussi. Ce n’est pas un slogan, c’est un concept utilisé et pensé par des chercheuses et chercheurs mais aussi par des dizaines de structures associatives, syndicales ou politiques. Une rapide interrogation sur un moteur de recherche sur internet permettra à JM Blanquer de s’en rendre compte. Des statistiques, études et recherches effectuées à la demande des ministères eux mêmes font état de situations de discrimination liées à l’origine réelle ou supposée, aux noms, quartiers, dans la société, dans l’emploi public, dans l’école... Nous refusons de mettre sous le tapis une situation qui concerne des millions de personnes dont une partie d’entre nous, au quotidien. Nous refusons de nous faire dicter ou imposer les termes du débat par celles et ceux qui participent à construire et entretenir les problèmes.

      Nous sommes face à une volonté de manipuler politiquement et médiatiquement un stage de quelques dizaines de personnes. Pendant ce temps, on ne parle pas des conséquences sociales des mesures prises par ce gouvernement, qui touchent fortement des départements comme la Seine-Saint-Denis et le quotidien de la population qui y vit. Derrière le rideau de fumée, on trouve des attaques contre les droits sociaux, la suppression des contrats aidés, la destruction des services publics, en particulier de l’Education, bref la destruction du tissu social qui alimente les haines et la xénophobie... Ce contre-feu gouvernemental cache mal la volonté de nier la situation de racisme vécue en particulier en Seine-Saint- Denis et ses aspects structurels.

      L’Union syndicale Solidaires apporte son soutien au syndicat SUD Education 93, à ses adhérent-es qui font face à un déchaînement d’une rare violence et aux menaces de la part l’extrême-droite. Nous ne doutons pas que ce gouvernement cherche aussi à limiter les libertés syndicales et d’expression, en particulier chez les fonctionnaires qui militent pour transformer la société.

      L’Union syndicale Solidaires continuera son combat pour les libertés individuelles et collectives, pour l’égalité de tou-tes, contre toutes les discriminations.

      #liberté_syndicale #syndicats #France

    • Suite :

      « Blanchité », « racisé », « racisme d’État » : M. Blanquer, ces concepts sont légitimes dans le débat public
      Mélusine, Libération, le 23 novembre 2017
      https://seenthis.net/messages/647064

      "Racisme d’Etat" : derrière l’expression taboue, une réalité discriminatoire
      Pierre Ropert, France Culture, le 24 novembre 2017
      https://seenthis.net/messages/647064

      On y cite #Michel_Foucault : une plainte à titre posthume contre lui aussi ?

      Chronique d’une année scolaire : quand le Ministre parle
      K. D., La Rotative, le 24 novembre 2017
      https://seenthis.net/messages/647120

    • Pour une mise en perpective du racisme d’État, une référence étonnamment non citée, sauf erreur de ma part, par tous les commentateurs alors même que c’est lune des analyses les plus fortes de cet enjeu : « Il faut défendre la société », Cours au Collège de France (1975-1976) de Michel Foucault, texte intégral en ligne
      https://monoskop.org/images/9/99/Foucault_Michel_Il_faut_defendre_la_societe.pdf

      (...) ce discours de la lutte des races – qui, au moment où il est apparu et a commencé à fonctionner au XVIIe siècle, était essentiellement un instrument de lutte pour des camps décentrés – va être recentré et devenir justement le discours du pouvoir, d’un pouvoir centré, centralisé et centralisateur ; le discours d’un combat qui est à mener non pas entre deux races, mais à partir d’une race donnée comme étant la vraie et la seule, celle qui détient le pouvoir et celle qui est titulaire de la norme, contre ceux qui dévient par rapport à cette norme, contre ceux qui constituent autant de dangers pour le patrimoine biologique. Et on va avoir, à ce moment-là, tous les discours biologico-racistes sur la dégénérescence, mais aussi toutes les institutions également qui, à l’intérieur du corps social, vont faire fonctionner le discours de la lutte des races comme principe d’élimination, de ségrégation et finalement de normalisation de la société. Dès lors, le discours dont je voudrais faire l’histoire abandonnera la formulation fondamentale de départ qui était celle-ci : « Nous avons à nous défendre contre nos ennemis parce qu’en fait les appareils de l’État, la loi, les structures du pouvoir, non seulement ne nous défendent pas contre nos ennemis, mais sont des instruments par lesquels nos ennemis nous poursuivent et nous assujettissent. » Ce discours va maintenant disparaître. Ce sera non pas : « Nous avons à nous défendre contre la société », mais : « Nous avons à défendre la société contre tous les périls biologiques de cette autre race, de cette sous-race, de cette contre- race que nous sommes en train, malgré nous, de constituer. » La thématique raciste va, à ce moment-là, non plus apparaître comme instrument de lutte d’un groupe social contre un autre, mais elle va servir à la stratégie globale des conservatismes sociaux. Apparaît à ce moment-là – ce qui est un paradoxe par rapport aux fins mêmes et à la forme première de ce discours dont je vous parlais – un racisme d’État : un racisme qu’une société va exercer sur elle-même, sur ses propres éléments, sur ses propres produits ; un racisme interne, celui de la purification permanente, qui sera l’une des dimensions fondamentales de la normalisation sociale. Cette année, je voudrais alors parcourir un petit peu l’histoire du discours de la lutte et de la guerre des races, à partir du XVIIe siècle, en la menant jusqu’à l’apparition du racisme d’État au début du XXe siècle.

      #racisme_d’État

      @rezo ?

    • Le droit français ne permet pas au ministre de l’éducation nationale de porter plainte contre SUD-Education 93. Il peut, en revanche, poursuivre son représentant. (...)
      En effet, aucune personne morale (entreprise, association, organisation, syndicat…) ne peut être attaquée pour diffamation ou injures (qu’elles soient publiques ou non).

      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/23/jean-michel-blanquer-ne-peut-pas-poursuivre-un-syndicat-pour-diffamation_521
      Portés à montrer leur force face à toute opposition, ils ne se souviennent même pas qu’ils imposent à des structures collectives de désigner des responsables légaux individuels contre lesquels agir en justice.
      #hybris_de_gouvernement

    • « Nous en avons assez des tergiversations et des atermoiements de tous ces “responsables’’ élus par nous qui nous déclarent “irresponsables’’ (…). Nous en avons assez du racisme d’État qu’ils autorisent. » #Pierre_Bourdieu, Contre-feux, 1998

      Une plainte à titre posthume contre lui aussi ?

      Sur le racisme d’Etat : brèves remarques à l’attention de Jean-Michel Blanquer et de quelques autres
      Olivier Le Cour Grandmaison, Médiapart, le 27 novembre 2017
      https://seenthis.net/messages/647829

  • L’appel des anti-écriture inclusive à Jean-Michel Blanquer (LeFigaro.fr)
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/11/10/31003-20171110ARTFIG00339-l-appel-des-anti-ecriture-inclusive-a-jean-michel

    Professeur de lettres au lycée Saint-Louis-de-Gonzague, à Paris, fréquenté il y a peu par Brigitte Macron, Emmanuelle Fontenit a créé vendredi 10 novembre une contre-pétition sur le site change.org destinée au ministre de l’Éducation. « J’espère qu’elle permettra de contrer les Trissotin des temps modernes », nous indique cette enseignante qui entend représenter la « majorité silencieuse ». Elle souhaite ainsi s’opposer à la pétition lancée par le professeur de lettres Eliane Viennot laquelle prône l’abandon de la règle qui veut que le masculin l’emporte sur le féminin.

    L’appel : “Contre ces combats « féministes » qui abîment la langue française"
    https://www.change.org/p/emmanuelle-fontenit-contre-ces-combats-f%C3%A9ministes-qui-ab%C3%AEment-la-langue-fran%C3%A7aise/nftexp/ex21/v3/597007145

    Voir mon précédent post : https://seenthis.net/messages/643236

    #éducation #polémiques #langue_française #langage #masculin #féminin #sexisme #écriture_inclusive #eau_pure

  • Université : pas de #sélection, mais des conditions d’entrée
    https://www.mediapart.fr/journal/france/301017/universite-pas-de-selection-mais-des-conditions-dentree

    Jean-Michel Blanquer, Édouard Philippe et #Frédérique_Vidal © DR Les nouvelles modalités d’accès à l’enseignement supérieur ont été dévoilées le 30 octobre. Si l’option de la sélection sèche a été écartée, chaque filière aura dorénavant ses propres critères d’admission et des « attendus » seront réclamés aux étudiants. Passage en revue des principales annonces.

    #France #APB #jean-Michel_Blanquer #licence #Université

    • La ministre promet des places supplémentaires dans les filières dites en tension au fil du quinquennat. Si les capacités d’accueil d’une filière sont épuisées, les universités pourront en dernier recours en refuser l’accès aux étudiants. Les établissements d’enseignement supérieur auront accès aux dossiers scolaires des candidats, et pourront admettre en priorité les meilleurs élèves ou ceux qui auront par exemple fait montre d’une motivation importante, décrite dans une lettre jointe au formulaire de candidature. Pour intégrer une filière de Staps, la pratique antérieure d’une activité sportive pourra être prise en compte par exemple. Et ce même si cela peut générer des inégalités entre élèves favorisés et les autres.

      Les « attendus »

      Les prérequis avaient polarisé l’attention médiatique et politique. Désormais, sous l’effet d’une rénovation sémantique, il faudra parler « d’attendus », moins connotés. En théorie, les élèves seront mieux orientés car en amont, ils auront pris connaissance du taux de réussite et d’insertion de chaque filière et de ces « attendus » pour chaque cursus. Un élève qui n’aurait pas le niveau requis devra suivre une remise à niveau obligatoire et personnalisée, selon les lacunes de l’élève au regard de ses bulletins scolaires et l’avis de ses professeurs de Terminale. Ces remises à niveau pourront durer jusqu’à un an et pourraient aussi être effectuées sous la forme de #Moocs, ces cours en ligne gratuits sanctionnés par un examen final. Ces attendus revêtiront un caractère national. Toutes les facultés de droit auront les mêmes exigences mais au niveau local, les établissements pourront édicter des spécificités liées à la formation dispensée.

      [...] Le lycée mis à contribution

      Le gouvernement entend introduire plus « d’humain » dans le processus d’orientation. Un nouveau maillon intervient. Le conseil de classe du deuxième trimestre formulera officiellement un avis sur chaque vœu d’orientation des élèves. Les enseignants sont désormais associés au processus et leur recommandation, jointe au dossier des candidats, sera prise en compte par chaque université. En revanche, il faut veiller à ce que les professeurs puissent juger dans leur globalité des capacités d’un élève et non pas uniquement sa propre matière. Sans compter qu’il s’agit d’une demande supplémentaire. Le conseil de classe du premier trimestre fera ainsi une première recommandation. Celui du deuxième trimestre donnera officiellement un avis sur ses choix d’orientation, qui sera transmis aux universités.

  • L’école et la fausse querelle du pédagogisme (Telos)
    https://www.telos-eu.com/fr/societe/lecole-et-la-fausse-querelle-du-pedagogisme.html

    Comme souvent en France, cette querelle est purement idéologique et incroyablement détachée de la réalité du fonctionnement de l’Ecole. Car le pédagogisme est très loin de régner en maître dans les salles de classe. Les travaux de comparaison internationale (voir par exemple les recherches de Nathalie Mons et Marie Duru-Bellat) montrent au contraire que le système éducatif français reste un modèle « académique » dans lequel l’enseignement disciplinaire est ultradominant, avec un curriculum hiérarchique qui ouvre peu l’école sur le monde extérieur et dans lequel l’enseignement individualisé est peu développé. Ces méthodes « verticales » d’enseignement, qui prédominent dans notre pays, ne sont effectivement pas favorables à l’épanouissement des élèves comme l’a montré une étude menée en 2011 auprès d’un large échantillon d’élèves et d’enseignants dans 23 pays. Elles sont aussi associées à une plus grande défiance à l’égard de la société et des institutions.

    Mais surtout, la méthode globale est totalement délaissée aujourd’hui comme le montre une passionnante étude menée par Roland Goigoux qui a observé pendant trois ans les pratiques effectives de 130 enseignants encadrant près de 2800 élèves de CP. Cette vaste enquête enterre définitivement la guerre des méthodes car elle montre que « dans toutes les classes les élèves reçoivent un enseignement explicite et précoce des correspondances entre les graphèmes et les phonèmes ». L’utilisation de la méthode globale est donc tout simplement un mythe !

    Fin connaisseur du système éducatif, Jean-Michel Blanquer ne peut ignorer les quelques faits qui viennent d’être rappelés. Que cherche-t-il donc en réactivant cette vieille polémique ? Sans doute à donner des gages à l’aile la plus conservatrice du monde éducatif […]

    #école #éducation #pédagogisme #démagogie #élitisme #apprentissage_de_la_lecture #lecture-compréhension #méthode_de_lecture #idéologies #conservatisme

  • Egalité homme-femme : Blanquer contre l’écriture inclusive qui crée des « polémiques inutiles » - La Parisienne
    http://www.leparisien.fr/laparisienne/egalite-homme-femme-blanquer-contre-l-ecriture-inclusive-qui-cree-des-pol

    « On doit revenir aux fondamentaux sur le vocabulaire et la grammaire, je trouve que ça ajoute une complexité qui n’est pas nécessaire », a plaidé Jean-Michel Blanquer. « Je me considère comme féministe », a-t-il ajouté, assurant qu’il y avait des combats qu’il était « prêt à mener en première ligne ». Mais selon lui, l’écriture inclusive crée des « polémiques inutiles », en abîmant une cause, l’égalité homme-femme, « qui est bonne ». Il y voit aussi « une façon d’abîmer notre langue ».

    Blanquier est proche de #sens_commun et de la #manif_pour_tous pour cet homme "le masculin l’emporte" et il pousse le cynisme à se prétendre féministe, tout en s’opposant à une modernisation de la langue qui exprime l’idée d’égalité. La grammaire de l’égalité et la visibilité des femmes est une dégradation pour lui, c’est « une façon d’abîmer notre langue ».

    #écriture_inclusive #faux_allié #masculiniste #misogynie

  • « Le macronisme ou le spectre de l’#épistocratie »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/10/18/le-macronisme-ou-le-spectre-de-l-epistocratie_5202341_3232.html

    Emmanuel Macron a dû se résoudre, dimanche 15 octobre, à se soumettre à l’exercice démocratique de l’interview télévisée pour tenter de redresser l’image condescendante que son vocabulaire et sa posture jupitérienne, faite de parole rare et distante, ont pu générer dans l’opinion.

    Il a dû, chemin faisant, déroger à un principe qu’il s’était fixé en estimant, à l’occasion du défilé du 14-Juillet, que la « pensée complexe » dont il est porteur, ni de gauche ni de droite, ne saurait se prêter au jeu médiatique habituel.

    Cette esquive, qu’il ne pourra donc pas toujours pratiquer – comme en atteste sa récente confrontation avec trois journalistes –, est révélatrice d’un trait caractéristique du macronisme dont on a encore peu parlé et qui est de nature à susciter d’inquiétantes interrogations sur l’évolution contemporaine de nos sociétés démocratiques.

    Ni de droite ni de gauche, le libéralisme qu’incarne Emmanuel Macron est le nom d’une forme de gouvernement qui se présente comme un défi à la démocratie : dans la doctrine politique anglo-saxonne, on l’appelle « épistocratie ».

    Le terme « épistocratie » est un néologisme très peu usité. Il désigne un mode de gouvernement au sein duquel le pouvoir serait confié aux savants. L’idée n’est pourtant pas totalement neuve. Platon en rêvait en écrivant La République et en estimant souhaitable de confier le pouvoir aux philosophes.

    #paywall

    • Dans une tribune au « Monde », le constitutionnaliste Alexandre Viala avance que le président incarne une nouvelle forme de gouvernement qui confie la conduite des affaires aux experts. Mais cet exercice du pouvoir, en délégitimant toute opposition, met en danger la démocratie.

      Emmanuel Macron a dû se résoudre, dimanche 15 octobre, à se soumettre à l’exercice démocratique de l’interview télévisée pour tenter de redresser l’image condescendante que son vocabulaire et sa posture jupitérienne, faite de parole rare et distante, ont pu générer dans l’opinion.

      Il a dû, chemin faisant, déroger à un principe qu’il s’était fixé en estimant, à l’occasion du défilé du 14-Juillet, que la « pensée complexe » dont il est porteur, ni de gauche ni de droite, ne saurait se prêter au jeu médiatique habituel.

      Cette esquive, qu’il ne pourra donc pas toujours pratiquer – comme en atteste sa récente confrontation avec trois journalistes –, est révélatrice d’un trait caractéristique du macronisme dont on a encore peu parlé et qui est de nature à susciter d’inquiétantes interrogations sur l’évolution contemporaine de nos sociétés démocratiques.

      Ni de droite ni de gauche, le libéralisme qu’incarne Emmanuel Macron est le nom d’une forme de gouvernement qui se présente comme un défi à la démocratie : dans la doctrine politique anglo-saxonne, on l’appelle « épistocratie ».

      Le terme « épistocratie » est un néologisme très peu usité. Il désigne un mode de gouvernement au sein duquel le pouvoir serait confié aux savants. L’idée n’est pourtant pas totalement neuve. Platon en rêvait en écrivant La République et en estimant souhaitable de confier le pouvoir aux philosophes.

      Cette idée a connu une forme d’illustration dans la Chine confucéenne à travers le système du mandarinat. Et, d’une certaine manière, on en trouve un peu l’esprit dans la position hégémonique qu’occupent, au cœur des démocraties occidentales et au service du « Prince », les hauts fonctionnaires issus des grandes écoles.

      Mouvement mondial

      La composition du deuxième gouvernement d’Edouard Philippe, consécutive à la large victoire de La République en marche (LRM) aux élections législatives, respire cette culture épistocratique en raison de la forte présence de personnalités au profil technicien, à l’instar de Nicole Belloubet (justice) ou Jean-Michel Blanquer (éducation nationale), issus d’un univers qui relève davantage de l’expertise que de la politique.

      Le comte de Saint-Simon, au début du XIXe siècle, érigea l’épistocratie en idéal de gouvernement avec le secret espoir de confier le pouvoir aux plus compétents, parmi lesquels il faisait figurer les scientifiques et les industriels. La sociologie de la nouvelle Assemblée nationale, composée d’un nombre significatif de cadres du secteur privé, réhabilite d’ailleurs cet idéal saint-simonien.

      Le gouvernement épistocratique fait également son chemin partout dans le monde, depuis qu’à la faveur de la globalisation du droit, de l’épuisement des grands récits idéologiques et de la technicisation des problématiques auxquelles est confrontée la société, le pouvoir s’appuie de plus en plus, avant de prendre ses décisions, sur l’éclairage scientifique des experts.

      La montée du populisme dans certaines démocraties européennes et les récentes surprises électorales comme le Brexit ou l’accession du climato-sceptique Donald Trump à la Maison Blanche ont conduit certains auteurs, notamment anglo-saxons (l’économiste Bryan Caplan, le philosophe Jason Brennan), à s’interroger, à l’heure de la post-vérité, sur les failles du vote populaire. Leur mise en garde consiste à mettre en cause la fonction épistémique de la démocratie et à se demander si le peuple est suffisamment éclairé pour pouvoir décider rationnellement.

      Moment post-politique

      Alors ministre de l’économie, Emmanuel Macron affirmait que « l’autre politique », celle qui ne s’inscrit pas dans le paradigme ordo-libéral qu’impose la Commission de Bruxelles aux pays membres de l’Union européenne, était une « illusion ».

      Voici que « l’autre politique » se voit implicitement assigner le statut pragmatique d’erreur scientifique, au détour d’une phrase symptomatique d’une culture qui nie l’essence du politique au sens que lui prêta le philosophe et sociologue Julien Freund, pour qui, à l’inverse de la sphère privée dominée par la nécessité, la sphère publique est normalement le lieu de l’échange, de la liberté voire de l’irrationalité (Julien Freund, L’Essence du politique, 1965).

      La conversion des majorités gouvernementales au social-libéralisme et la relégation de l’opposition dans les marges du populisme, de droite comme de gauche, sur fond d’épuisement de l’alternance entre la droite et la gauche de gouvernement (que Jean-Claude Michéa qualifia d’« alternance unique ») signeraient-elles l’avènement subreptice d’une épistocratie qui afficherait, sous la bannière de la Raison, la prétention de prendre les bonnes décisions ?

      De là à abolir le suffrage universel, à instaurer un suffrage capacitaire ou à confier un vote plural aux diplômés ou aux habitants des grandes métropoles – comme d’aucuns l’ont suggéré au lendemain du Brexit avec un sens de la provocation qui n’était pas dénué de sincérité –, il n’y a qu’un pas, qu’accompliraient volontiers les esprits nostalgiques du despotisme éclairé, quand bien même le suffrage démocratique, fort heureusement, reste un tabou que nul n’oserait bafouer.

      Quoi qu’il en soit, la victoire de LRM aux élections de juin sur les décombres d’un système bipartisan à bout de souffle est particulièrement révélatrice de ce moment post-politique par lequel le conflit entre le pouvoir et l’opposition est en train de changer de nature.

      Comme l’a écrit la philosophe Chantal Mouffe dans ses travaux récents sur le libéralisme (L’Illusion du consensus, Albin Michel, 2016), cette compétition avait jusqu’à présent pris la forme, entre la droite et la gauche, d’un conflit agonistique entre valeurs démocratiques qui se disputaient, de manière égale et alternative, le marché des idées : mues par des valeurs qui ne sont ni vraies ni fausses, les deux camps s’opposaient de façon irréconciliable, tout en se considérant respectivement comme légitimes.

      Impasse populiste

      Désormais, à la faveur de cette quête social-libérale du consensus qu’incarne en France le macronisme, le conflit entre la droite et la gauche s’efface au profit d’un conflit antagonistique. Celui-ci n’oppose plus deux visions de la société aux prétentions relatives mais installe, au centre de l’offre politique, une rationalité libérale (de droite comme de gauche), qui se pare d’une prétendue objectivité scientifique dans le but non avoué d’imposer l’évidence d’une seule vision du monde face à laquelle les oppositions, désormais morcelées, se trouvent reléguées dans le camp de ceux qui ont tort – et n’ont dès lors d’autre perspective, pour exister, que de se radicaliser.

      Tout se passe comme si le pouvoir était capable d’adopter les « bonnes décisions », cautionnées par la Raison. Cette illusion cognitiviste – aux termes de laquelle le politique serait en mesure de connaître la réponse juste – est le moteur de l’idéal épistocratique, qui s’évertue à soustraire le gouvernant, réputé connaître et non vouloir, à l’épreuve de la discussion.

      Le représentant, en France, de ce nouveau pouvoir se plaît d’ailleurs à définir ses opposants comme constitutifs de « l’ancien monde ». Fort habile, l’étiquette permet au chef de l’Etat d’éluder la controverse démocratique, en faisant pénétrer dans les esprits l’idée selon laquelle le programme qu’il porte ne peut avoir d’alternative, dans la mesure où il exprimerait, pour utiliser le vocabulaire de Michel Foucault, un épistémè, qui est une parole désignée par son temps comme l’expression de la vérité.

      Le discours macronien consistant à substituer au clivage gauche-droite la frontière entre l’ancien et le nouveau monde relègue dans le temps une opposition qui n’occupe désormais plus l’espace. Celle-ci n’est plus à droite ni à gauche. Elle est d’hier, et le nouveau pouvoir fait tout pour se présenter, à l’image du progrès scientifique, comme tourné vers le futur.

      La montée en puissance de l’économisme, le développement des logiques comptables et des structures technocratiques en amont de la fabrication des lois entourent cet épistémè, au point de délégitimer le suffrage démocratique, peu à peu considéré comme inutile, et de provoquer dans les urnes, par voie de conséquence, l’abstention ou la tentation populiste, dont Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon offrent deux versions concurrentes.

      Telle est l’impasse dans laquelle le spectre épistocratique est susceptible de conduire le peuple. Seule la revitalisation du clivage entre une droite et une gauche de gouvernement, proposant deux alternatives irréductibles l’une à l’autre, pourrait déjouer ce scénario que la « révolution » issue des urnes du printemps est en train d’écrire au péril de la démocratie, dont le ressort intime n’est pas le consensus, faussement auréolé de la caution des experts, mais l’alternance franche et politique.

    • J’aurais plutot dit que le gouvernement Macron est un « épisiocratie » c’est à dire un gouvernement fondé sur l’art de te couper la parois entre le vagin et l’anus afin de te provoqué des fistules anales jusqu’à la fin de ta vie. Le boulot de "savants" dans ce contexte consiste à te recoudre plus serré pour que Jupiter prenne son pied quant il est d’humeur Rome-antique.

  • SUD #Éducation - CP à 12 : c’est de la com’ !
    http://www.sudeducation.org/CP-a-12-c-est-de-la-com.html

    Le manque de moyens pour l’application de la mesure impose une limitation à un nombre d’écoles très restreint (les seuls CP des seuls REP+). Cette mesure se fait à budget constant. Ces CP à 12 s’ouvrent ainsi via le redéploiement de postes existants, au détriment des postes PDMQDC (qui ont eu à peine le temps d’exister) et des postes de remplaçant-e-s (qui sont déjà notoirement insuffisants). Cette décision n’a donné lieu à aucune espèce de concertation. Le Conseil supérieur de l’éducation n’a pas été saisi. Cela relève pourtant pleinement de ses attributions puisqu’il doit émettre des avis sur les objectifs et le fonctionnement du service public de l’éducation et sur toutes les questions d’intérêt national concernant l’enseignement ou l’éducation.

    #communication @heautontimoroumenos

  • Fin des contrats aidés à l’Éducation Nationale : toujours plus bas dans le précariat

    Quels contrats aidés à l’école ?

    Adressés aux personnes rencontrant des difficultés pour s’insérer dans la vie professionnelle, ces contrats d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE) sont particulièrement utilisés dans le secteur associatif ou par les collectivités territoriales. Dans l’éducation, ils concernent des aides administratives ainsi que les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH, ex-AVS). À la rentrée 2016, 68 000 personnes travaillaient dans les écoles avec ce type de contrat. [1]

    Quelles sont leurs missions ?

    Il s’agit principalement des auxiliaires de vie scolaire (AVS), qui accompagnent les élèves en situation de handicap (50 000), des assistants administratifs des directeurs d’école et des missions d’assistants à la vie scolaire dans le secondaire (environ 10 000). [3]

    Ces situations de temps partiels contraints, concernant comme ailleurs principalement des femmes, étaient déjà dénoncés comme l’installation de la précarité en réponse à des vrais besoins des écoles, et correspondants à de réelles compétences.

    Si tous les employeurs sont responsables de cet état de fait, l’Éducation Nationale, matrice institutionnelle de formation de la jeunesse française, n’est pas même fichue de former ses propres contrats aidés ! Cela tombe à point nommé, car l’État, qui a toujours fermé les yeux sur ces négligences particulièrement coupables, a décidé de concentrer les principaux moyens dévolus au financement des contrats aidés en 2017… vers l’Éducation Nationale !

    Aucune vérification n’étant réalisée par l’institution quant à la nature et aux spécifications des postes proposés par les employeurs, on y trouvera aisément toutes sortes d’annonces illustrant l’illégalité patente des employeurs publics ou associatifs à l’égard du dispositif CUI-CAE. Des postes d’enseignants dans des écoles privées du premier degré, ou d’éducateurs de jeunes enfants. Des postes équivalent à ceux de travailleurs sociaux, voire de fonctionnaires… [2]

    Une décision gouvernementale appliquée par les rectorats depuis la rentrée

    Dans les académies, les instructions commencent à trouver leur application : dans les Bouches-du-Rhône, le Var, la Gironde ou encore le Cher, les rectorats ont déjà mis en œuvre une directive du ministère du Travail leur demandant de suspendre tout renouvellement et tout nouveau recrutement. De quoi inquiéter les syndicats : « Les missions, tant d’accompagnement des élèves en situation de handicap que d’aide administrative à la direction d’école, vont s’achever du jour au lendemain. Comment dès lors préparer la rentrée dans de bonnes conditions ? Quelles répercussions sur les élèves bénéficiant d’une notification d’aide ? » s’interroge le Syndicat national unitaire des instituteurs (SNUipp-FSU).
    Ces contrats correspondent à des vrais postes de service. [1]

    Combien de contrats supprimés à l’Éducation Nationale ?

    Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale, a néanmoins reconnu lundi que 23 000 contrats aidés seraient supprimés, notamment ceux qui étaient affectés à l’assistance aux directeurs d’école primaire et à des « missions diverses ».
    La secrétaire d’État aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, a de son côté confirmé que les 50 000 contrats aidés AVS seraient « sanctuarisés » tout en précisant qu’il faudrait « remettre à plat » ce statut qui n’est pas satisfaisant. [3]

    Concrètement, sur le terrain, comment ça se passe ?

    X est en CUI et fait fonction d’AVS mutualisée c’est-à-dire qu’elle accompagne deux élèves relevant du handicap (notifications MDPH), et donne, depuis la disparition de l’aide administrative affectée à l’école, des coups de main sur certaines tâches administratives. X a un contrat de 20h hebdomadaires. X est rémunérée 687€ (contrat de droit privé).
    Son contrat arrive à terme. On lui propose de poursuivre ses missions d’AVS mutualisée en devenant AESH. Elle fera dorénavant 22h hebdomadaires. Elle sera payée 605 € (contrat de droit public).

    Z est aide administrative auprès d’un directeur d’école, avec un contrat équivalent à X. Sa mission prend fin à la rentrée. La Direction Académique lui propose aussi un contrat d’AESH auprès d’élèves handicapés. Vendredi, elle se rend à sa nouvelle école pour rencontrer l’enfant et l’équipe pédagogique. Lundi, on la rappelle : finalement, il n’y a pas assez de contrats AESH disponibles sur le département. En fait, elle est juste virée. [4]

    Résumons-nous :
    – Soit t’es virée de ton emploi précaire, soit t’es reprise, mais moins bien payée.
    – Des notifications MDPH ne pourront aboutir faute d’un nombre suffisant de postes d’AESH.

    #éducation #précariat #handicap #MDPH #gestion_du_personnel #contrats_aidés #ressources_humaines #mépris #la_vie_des_riens

    [1] Pas de rentrée sans contrats aidés (L’Humanité)
    https://www.humanite.fr/education-pas-de-rentree-sans-contrats-aides-640325
    [2] De la misère (des contrats aidés) en milieu non-marchand (L’Alterpresse68)
    http://lalterpresse.info/de-misere-contrats-aides-milieu-non-marchand
    [3] La suppression de contrats aidés menace-t-elle la rentrée scolaire ? (La Croix)
    http://www.la-croix.com/Famille/Education/suppression-contrats-aides-menace-elle-rentree-scolaire-2017-08-30-1200873
    [4] Témoignages personnels

    En savoir plus sur les enfants handicapés en attente d’auxilliaires de vie
    [5] Handicap : pourquoi 3 500 enfants n’ont toujours pas accès à l’école
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/09/21/handicap-malgre-la-promesse-de-macron-3-500-enfants-sans-auxiliaire-de-vie-s

    En savoir plus sur la situations des AESH
    [6] La rentrée de rêve ! ou pas …pour les AESH (UNEAVS)
    https://briand0493.wordpress.com/2017/09/03/la-rentre-de-rve-ou-pas-pour-les-aesh

  • "Si l’école faisait son travail, j’aurais du travail" : la blague nulle du Medef (L’Express)
    http://www.lexpress.fr/education/si-l-ecole-faisait-son-travail-j-aurais-du-travail-la-blague-nulle-du-medef

    « Si l’école faisait son travail, j’aurais du travail » (MEDEF, 2017)

    C’est vrai qu’en tant qu’enseignant, j’ai honte, car lorsque l’État a filé 20 milliards d’euros par an de plus à l’école avec le CICE (Crédit pour l’Insertion des Citoyens Employables), j’ai arboré comme mes collègues mon pin’s « 1 million d’emplois » et puis… rien.

    #éducation #relations_école_entreprises #MEDEF

    • « MaBlagueNulle » : Jean-Michel Blanquer se déclare « consterné » par un slogan du Medef et « demande un retrait immédiat » - Le Lab Europe 1
      http://lelab.europe1.fr/mablaguenulle-jean-michel-blanquer-se-declare-consterne-par-un-slogan-

      Sans surprise, le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, n’a que très peu apprécié la « blague ». Ce jeudi, il réplique, se fendant de ce tweet :

      Je suis consterné par le slogan du Medef et leur demande un retrait immédiat. Merci à tous ceux qui œuvrent pour la réussite de nos élèves.

      avec une MàJ de Pierre Gattaz (vidéo)
      [EDIT 18h30]

      Le Medef a finalement retiré le tweet incriminé et son patron, Pierre Gattaz, a présenté ses excuses aux enseignants (tout en maintenant la position de fond) via une vidéo postée sur les réseaux sociaux :

      Je m’excuse auprès des professeurs, des enseignants qui auraient pu se sentir viser par cette campagne, […] j’ai trop de respect pour eux.

  • A Gaillac, une sombre histoire de tableaux noirs - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/09/13/a-gaillac-une-sombre-histoire-de-tableaux-noirs_1596062

    Des enseignants d’un collège tarnais sont visés par une plainte pour vol, intrusion et effraction après avoir essayé de sauver des tableaux noirs destinés à la déchetterie.

    Ce sont des tableaux couleur ardoise sur lesquels plusieurs générations d’élèves et d’enseignants ont usé leurs craies. Au collège Albert-Camus de Gaillac (Tarn), on se préparait à les remplacer par des tableaux blancs et des feutres. Des travaux estivaux allaient être lancés au premier étage de l’établissement, nouvelle étape dans la rénovation de l’établissement, financée à hauteur de 10 millions d’euros par le conseil départemental. L’année précédente, il y avait eu une opération similaire au deuxième étage : les tableaux blancs avaient pris la place des anciens noirs, tous conduits à la déchetterie. Pour éviter la même opération poubelle cette année, dès le mois de décembre 2016, des enseignants adressent donc un courrier à la cheffe d’établissement pour lui demander de préserver « leur outil de travail ». Pas de réponse malgré plusieurs relances.

    Le mercredi 28 juin, quelques jours avant la fin de l’année scolaire, six professeurs aidés par des parents d’élèves prennent donc l’initiative de mettre ces tableaux à l’abri pendant l’été, sans autorisation. Ils souhaitent les stocker, puis les réinstaller dans les classes à la rentrée, en complément des nouveaux tableaux. Alors qu’ils sont en train de charger le tout dans des camionnettes, la gendarmerie intervient sur le parking pour stopper l’opération, alertée d’un « cambriolage au collège ». Le groupe de dissidents est invité à décharger les tableaux et les laisse sur place, dans le hall. Cette histoire, déjà un peu insolite, aurait pu s’arrêter là. Mais elle s’est peu à peu transformée en affaire à deux volets, d’abord judiciaire puis disciplinaire.

    Des enseignants militants

    A la suite de l’échec de l’opération récup, la direction de l’établissement a déposé plainte pour « effraction, intrusion et vol », les domiciles des professeurs ont été perquisitionnés et ils sont désormais visés par une procédure disciplinaire du rectorat de Toulouse. Un comité de soutien formé durant l’été a lancé une pétition : 9 000 signatures en une semaine. Pascal Pragnère, porte-parole de ce comité, estime que les procédures engagées sont « disproportionnées ». Le conseiller municipal EE-LV d’Albi et ancien délégué syndical, toujours syndiqué à Sud éducation, connaît personnellement certains des enseignants accusés. « Les personnes mises en cause sont complètement investies dans leur travail pédagogique. Elles sont très impliquées dans la vie des environs de Gaillac et dans les mouvements sociaux, certains sont des militants syndicaux », précise-t-il.

    Et d’ajouter que ces professeurs sont présents depuis longtemps dans l’établissement tarnais, sans jamais poser de problème. Il assure enfin que la directrice du collège, présente sur les lieux, n’a pas exigé que les enseignants arrêtent leur opération récup. Contactée par Libération, elle ne désire pas répondre aux questions de la presse. Le Département confirme que l’opposition de certains professeurs, « consultés quant aux choix des tableaux qu’ils souhaitent utiliser dans les salles de classe », était connue. Leur volonté de récupérer les anciens tableaux, à l’inverse de la politique de rénovation du département qui promeut les classes tablettes et les tableaux interactifs, « a peut-être été perçue comme un signe de défiance », tente d’expliquer Pascal Pragnère.

    Accusés d’avoir volé du matériel scolaire disparu

    Les enseignants ne sont pas seulement accusés d’avoir voulu dérober des tableaux noirs mais d’avoir été les auteurs de vols d’autres objets manquant à l’inventaire réalisé en fin d’année. C’est ce que les intéressés ont appris lors de leurs auditions le 28 juillet et le 3 août. Durant la perquisition qui a suivi, les gendarmes étaient à la « recherche de deux tabourets, de deux tables d’élèves et des chariots pour téléviseurs et rétroprojecteurs », selon le comité de soutien, qui indique que la liste des objets volés aurait tendance à s’allonger. Pour preuve selon Pascal Pragnère, un communiqué récent du rectorat, consulté par Libération, qui ajoute des étagères. Il reconnaît que les enseignants, qui n’avaient prévu de récupérer que cinq tableaux au départ, ont vu que deux écrans enrouleurs et trois porte-cartes devaient avoir le même destin et les ont pris.

    Du côté du rectorat, la procédure disciplinaire engagée pourrait mener à des blâmes, des avertissements, des mutations ou même à des radiations. Pascal Pragnère détaille ce qui leur est reproché en donnant sa version des faits : « Il y a d’abord l’intrusion dans un établissement scolaire, alors qu’ils étaient convoqués ce jour-là pour le déménagement du mobilier du collège en vue des travaux, où il était prévu de mettre les tableaux en sécurité. On les accuse aussi d’avoir manqué de loyauté vis-à-vis de leur hiérarchie, parce qu’ils n’auraient pas prévenu de ce qu’ils voulaient faire. Pourtant, ils ont envoyé un courrier à plusieurs reprises depuis décembre : au mois de mars, d’avril, de mai… La troisième raison est l’usurpation de mobilier administratif, alors que les tableaux étaient destinés à la déchetterie et qu’ils ne souhaitaient pas se les approprier. » Le rectorat n’a pas encore répondu aux demandes de précision de Libération.

    « Eléments faux »

    Lors d’une conférence de presse organisée mercredi après-midi, le comité de soutien a dénoncé la présence « d’éléments faux » dans des communiqués émis par le conseil départemental et le rectorat, sur lesquels les procédures disciplinaires sont basées. Les enseignants demandent l’arrêt des poursuites à leur encontre d’ici le début de la semaine prochaine et disent envisager une action en « diffamation par voie de presse ».

    Les six accusés seront convoqués par le rectorat dans la semaine pour prendre connaissance de leur dossier administratif. « Nous avons envoyé un courrier au ministre de l’Education nationale, nous nous attendons à une réaction rapide étant donné l’ampleur que ça prend au niveau national », espère le porte-parole du comité de soutien. Pour le moment, pas de réponse de Jean-Michel Blanquer, actuellement en déplacement sur l’île de Saint-Martin.

    Alors là j’en reste bouche bée. Dans l’Éducation nationale, on peut commettre des actes pédophiles et passer littéralement entre les mailles du filet judiciaire et administratif, mais par contre il suffit de récupérer un tableau destiné à la poubelle pour se retrouver passible de graves sanctions et comparaitre devant un tribunal. Moi je sais pas mais si j’avais des enfants j’aurais des angoisses à les confier à une administration qui fait des trucs pareils.
    #éducation_nationale #collège #tarn #tribunal

  • Espérance Banlieues : un pan du voile se lève à Marseille (Paul Devin, Le Club de Mediapart)
    https://blogs.mediapart.fr/paul-devin/blog/070917/esperance-banlieues-un-pan-du-voile-se-leve-marseille

    Des parents ont témoigné de doutes sur les conditions de sécurité lorsqu’ils découvraient le modèle scout qui présidait à l’organisation des sorties. D’autres, au fur et à mesure de l’année, s’interrogeaient sur la réussite réelle de leurs enfants dans les apprentissages. Certains s’inquiétaient, alors qu’on les avait assurés de la neutralité religieuse de l’école, du prosélytisme catholique dont leur enfant faisait l’objet. Mais le couvercle se refermait vite quand la rhétorique du directeur s’employait à les rassurer et leur affirmait qu’il ne fallait pas gâcher la dernière chance de leur enfant.
    Une telle pression était généralement de nature à faire taire les inquiétudes.

    À Marseille, le couvercle n’est pas retombé : des parents ont porté plainte pour violences.

    Nulle école, privée ou publique n’est à l’abri des agissements violents d’un adulte. Le procureur a été saisi et retiendra ou non les faits de violence sur mineur. Dans l’attente, nous nous garderons de tout jugement sur les faits incriminés. Mais ces plaintes reposent à nouveau la question du contrôle des écoles privées hors contrat.
    En 2016, la volonté de renforcer ce contrôle avait entraîné une levée de bouclier. Des élus LR avaient saisi le Conseil Constitutionnel qui avait abrogé en janvier 2017 l’article 39 de la loi Égalité et citoyenneté considérant que les motifs de refus préalable d’ouverture d’une école privée hors contrat n’étaient pas suffisamment précisés.

    Source :
    – “Trois plaintes visent le directeur de l’école privée Ozanam” (MarsActu)
    https://marsactu.fr/trois-plaintes-visent-ecole-ozanam

    À noter :
    1. La Fondation “Espérance Banlieues” en dépit d’une pédagogie contestée et, au-delà, d’une idéologie contestable a eu de longs mois les honneurs des médias.
    2. Ce réseau est aussi celui de l’actuel Ministre de l’Éducation Nationale.

    Sources :
    – “« Espérance banlieues » : mais où sont passés les élèves ?” (B. Girard, Club Médiapart)
    https://blogs.mediapart.fr/b-girard/blog/070217/esperance-banlieues-mais-ou-sont-passes-les-eleves
    – “Les écoles « Espérance banlieues » : médiatiques, traditionalistes et ultra-libérales...” (Grégory Chambat, Questions de classes)
    http://www.questionsdeclasses.org/reac/?Les-ecoles-Esperance-banlieues
    – “Jean-Michel Blanquer : « Il ne faut pas opposer le public et le privé »” (Fondation Espérance Banlieues)
    http://www.esperancebanlieues.org/jean-michel-blanquer-ne-faut-opposer-public-prive

    #éducation #école #violences #pédagogie_noire #fondation_espérance_banlieues #école_hors_contrat #école_privée #traditionalistes

  • Jean-Michel Blanquer. Une politique scolaire et de droite et de droite
    https://www.democratisation-scolaire.fr/spip.php?article260

    Toute une partie du discours de Blanquer vise à caresser dans le sens du poil les tenants de l’approche conservatrice. Par exemple la distribution aux élèves des Fables de La Fontaine (auteur injustement instrumentalisé par les tenants du retour en arrière en matière éducative) est saluée à droite. Alain Finkielkraut (inlassable contempteur de la pédagogie) apporte son soutien au ministre et à son directeur de cabinet qui veut « restaurer les grands textes patrimoniaux dès le plus jeune âge » (L’Obs du 24/08/2017). Au demeurant, il faut rappeler qu’après la publication, en 2016, de son livre « L’école de demain » (Odile Jacob), Blanquer était présenté par les médias comme le probable ministre de l’Eduction Nationale de François Fillon. A la veille de sa désignation au ministère, Blanquer accorde un entretien au très conservateur site SOS-Education, proche notamment de la manif pour tous. L’article sera précipitamment retiré du site par l’association éditrice qui ne veut pas « causer du tort au ministre » mais se réjouit bruyamment de sa nomination. Le Figaro, pour sa part, rappelle, en s’en réjouissant, que lorsqu’il était recteur de l’académie de Créteil, Blanquer faisait chanter la Marseillaise aux écoliers et organisait des stages de « tenue de classe » pour les professeurs (Le Figaro, 17/05/2017). Et Blanquer vient de relancer le projet d’apprendre la Marseillaise à tous les écoliers. Il veut aussi développer à nouveau les internats d’excellence et favoriser un recours plus large au redoublement. Après sa prise de fonction, le ministre donne une interview au Monde (un journal plus convenable que SOS éducation) dans laquelle il dénonce le clivage gauche-droite « qui a fait plus de mal que de bien à l’éducation ». Plus de clivage donc, du « pragmatisme ». Parmi les éléments de langage qui réjouissent les conservateurs, il y a la dénonciation par Blanquer de l’égalitarisme. Le titre de son entretien à l’Obs (24/08/2017) est d’ailleurs le suivant : « Le discours égalitariste est destructeur ». Bref Blanquer c’est « la droite complexée » (ou qui avance masquée).

  • Éducation : ce qui va changer lundi 4 septembre
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13932-education-ce-qui-va-changer-lundi-4-septembre

    J’ai été faire un petit tour de marche ce matin pour mes artères et j’’ai vu tout les parents qui emenait leurs enfants à l’école, inutile de vous dire que cela a remuer des souvenirs en moi. Alexandre mon plus jeune fils doit intégré un BEP le 9 septembre et je l’accompagnerais pour sa premiere journée, mélange d’apréhension et d’excitation ces journées la sont toujours délicate, aussi j’ai pensé que cet article du Figaro vous serait utile.

    Amicalement,

    L’Amourfou.

    VIDÉO - Classes de CP déchargées, rythmes scolaires adaptés... Le ministre Jean-Michel Blanquer a annoncé les nouvelles mesures qui seront appliquées dès cette rentrée. D’autres réformes seront mises en pratique à partir de 2018.

    Alors même que l’année scolaire 2016-2017 se termine dans deux (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • #jean-Michel_Blanquer, « un conservateur 2.0 » à l’Education nationale
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020917/jean-michel-blanquer-un-conservateur-20-l-education-nationale

    Inconnu du grand public avant sa nomination, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale, est une figure familière dans la communauté éducative. Il incarne au gouvernement cette société civile chère au président de la République. Clivant et animé d’idées bien ancrées, cet homme dont la compétence est reconnue crispe ses adversaires par son dogmatisme et sa vision mécaniste de l’école.

    #France #Claude_Lelièvre #école #Emmanuel_Macron #Institut_Montaigne #internats_d'excellence #Vincent_Peillon