person:jean-pierre duthion

  • Un journaliste français vivant à Damas raconte son quotidien sous les bombes - Sputnik France
    https://fr.sputniknews.com/france/201801161034766446-damas-journaliste-francais

    Afin de contrer à l’avance les tweets des intellectuels visionnaires favorables à l’opposition et notamment à l’Armée Syrienne Libre, de Nicolas Hénin à Raphaël Glucksmann, signalons d’emblée que Jean-Pierre Duthion n’est pas un zélé défenseur du président syrien. Compliqué de l’étiqueter « pro-Assad » lorsqu’il ose déclarer en direct sur RMC dans l’émission d’Éric Brunet depuis Damas que « le régime syrien est un régime sanguinaire » et qu’il continue aujourd’hui de proclamer que « c’est un régime d’attardés ». Si sa vie dans le pays s’est terminée par un séjour de quatre jours dans les geôles damascènes, il admet sans ciller qu’il n’a jamais cru à la « rébellion modérée ».

    Sur l’accusation d’être un propagandiste français de Bachar al-Assad, insinuée tout au long de cet article de l’Obs, j’ai souhaité en avoir le cœur net en contactant deux journalistes avec qui il a travaillé à Damas : Antoine Mariotti de France 24 et Marion Mertens de Paris Match. Le premier est venu à Damas, la veille de l’attaque chimique de la Ghouta en 2013 et témoigne sur son fixeur d’alors :

    « Il ne jouait pas les experts militaires, il ne s’est pas présenté comme directeur de recherche. Je suis Français, j’habite à Damas voilà ce que je vois, voilà ce que je ressens, voilà ce qui se passe autour de moi. »

    Et Mariotti de dire ce qu’il en était des relations de Duthion avec les autorités : « quand on est fixeur, on est forcément en lien avec les autorités », ne serait-ce que pour la délivrance de visas pour les journalistes. Mais ajoute-t-il, il serait « caricatural de dire que c’était un soldat du régime ou un sous-fifre ». Et le journaliste de France 24 de conclure : « par contre, il avait "les boules", parce qu’il avait des amis qui évidemment étaient décédés parce qu’ils avaient pris des mortiers. »

    Quant à Marion Mertens, elle souligne que l’intérêt de la chronique de Jean-Pierre Duthion sur le site de Paris Match, c’était d’avoir « son point de vue sur ce qu’il se passait, de la vie civile alors que le pays bascule dans la guerre ». Et elle confirme la perception du personnage rencontré, « assez drôle, cultivé et foutraque » ainsi qu’un « type assez libre et qui n’est pas du tout conformiste ».

    30’ (avec un plan fixe assez Straubien) nettement plus instructives que ce que nous racontent la plupart des « Syriologues » patentés.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=3&v=3rLEqCqTD5o

    #syrie