person:jean-pierre sauvage

  • De drôles de machines moléculaires
    https://lejournal.cnrs.fr/videos/de-droles-de-machines-moleculaires

    Il y a un an, le prix Nobel de chimie était attribué à Jean-Pierre Sauvage pour ses travaux sur les machines moléculaires. Alors que l’Académie royale de Suède s’apprête à dévoiler le nom des lauréats 2017, retour en animation sur l’aventure de ces machines révolutionnaires qui ouvrent de nombreuses perspectives scientifiques.

  • Jean-Pierre Sauvage, le seigneur des anneaux
    https://lejournal.cnrs.fr/audios/jean-pierre-sauvage-le-seigneur-des-anneaux

    Le Français Jean-Pierre Sauvage a reçu fin 2016 le prix Nobel de chimie pour les travaux qu’il a menés autour des moteurs moléculaires. Il nous parle de son parcours et de ses recherches, en partie inspirées du vivant, dans cette discussion enregistrée il y a quelques semaines au siège du CNRS, avec ses confrères Bruno Chaudret et Dominique Massiot.

  • Hallucinante tribune co-signée par des soutien de Hamon et Macron dans Le Monde :

    « Les projets de Le Pen et de Mélenchon nous font craindre le pire pour
    la recherche française »

    Jean Jouzel , Prix Vetlesen (sciences de la Terre) 2012 et membre de
    l’équipe de campagne de Benoît Hamon
    Cédric Villani , médaille Fields (mathématique) 2010 et membre du comité
    de soutien d’Emmanuel Macron.
    Françoise Barré-Sinoussi , Prix Nobel de médecine 2012
    Claude Cohen-Tannoudji , Prix Nobel de physique 1997
    Albert Fert , Prix Nobel de physique 2007
    Serge Haroche , Prix Nobel de physique 2012
    Jules Hoffmann , Prix Nobel de médecine 2011
    Jean-Marie Lhen , Prix Nobel de chimie 1987
    Jean-Pierre Sauvage est Prix Nobel de chimie (2016)

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/04/20/les-programmes-de-le-pen-et-melenchon-pourraient-nuire-gravement-a-la-scienc

    « Les programmes de Le Pen et Mélenchon pourraient nuire gravement à la
    science »

    Un collectif de chercheurs de renommée internationale s’alarme de certaines propositions de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon qui, si elles étaient appliquées, nuiraient, selon eux, au développement et au rayonnement de la recherche française.

    Il y a près d’un an, nous exprimions, dans les colonnes du Monde (daté du 24 mai 2016), notre indignation face au projet d’une coupe budgétaire qui aurait été désastreuse pour la recherche française, et finalement pour l’avenir de notre pays. Le large soutien dont avait bénéficié notre action nous avait permis d’obtenir rapidement gain de cause.

    Si, aujourd’hui, nous souhaitons nous exprimer de nouveau, c’est face à un autre danger qui, à l’occasion de l’élection, menace notre recherche.

    De multiples sondages montrent que cinq projets présidentiels sont susceptibles de rassembler au moins 10 % des suffrages au soir du 23 avril 2017. Parmi ceux-ci, les projets de François Fillon, Benoît Hamon et Emmanuel Macron accordent une place sérieuse à la recherche et à son organisation. On peut, à la lecture de leurs programmes, repérer des différences notables, mais ce n’est pas l’objet de cette tribune que de les départager ; au reste, certains d’entre nous se sont engagés publiquement pour l’un ou l’autre de ces candidats.

    En revanche, les deux autres projets nous font craindre le pire pour la recherche française.

    Une France qui serait coupée de ses partenaires

    C’est le cas d’abord de celui de Marine Le Pen, au demeurant extrêmement impopulaire dans le monde de la recherche. En stigmatisant l’Union européenne comme elle le fait, en appelant à un repli national, elle contribuerait à couper la France de ses partenaires étrangers, alors que la recherche est une activité fondamentalement internationale. L’un d’entre nous, directeur d’institut, doit signaler que certaines de ses subventions internationales sont déjà suspendues à l’élection, les bailleurs de fonds étant effrayés par la perspective d’une victoire de Marine Le Pen.

    C’est aussi le cas du projet de Jean-Luc Mélenchon. Ses promesses généreuses sont peut-être une raison du soutien dont il jouit auprès d’une partie de l’enseignement supérieur français : gratuité complète des diplômes universitaires, doublement des crédits en cinq ans…

    Cependant, à supposer que de telles promesses soient réalisables, si l’on entre dans les détails de son programme, on ne peut que déchanter devant la violence destructrice des réformes qu’il propose.

    On y trouve la suppression de l’Agence nationale de la recherche (ANR) et du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES) ; le financement sur projets et l’évaluation indépendante sont pourtant des fonctions vitales, parmi bien d’autres, de la recherche. L’interdiction pour les chercheurs de recevoir toute rémunération issue du secteur privé, et la suppression pure et simple du crédit d’impôt recherche (CIR), nuiront gravement aux liens entre recherche et industrie, à une époque où cette articulation, conçue dans le respect de l’indépendance scientifique, est pourtant jugée comme une priorité, en France et ailleurs.

    Fuite des cerveaux

    La disparition des primes au mérite aggravera le manque de reconnaissance des chercheurs et accélérera la fuite des cerveaux. L’homogénéisation des financements, en particulier celui des crédits de laboratoires qui seraient répartis uniformément, rendra encore plus difficile l’émergence des projets les plus originaux et internationalement compétitifs. Le probable désengagement de l’Union européenne annoncé va couper la recherche française des appels d’offres européens qui ont soutenu dans notre pays de nombreux projets de qualité.

    Mais la mesure la plus stupéfiante du programme de Jean-Luc Mélenchon est la suppression de l’autonomie des universités, venant avec l’instauration d’un concours de recrutement national et une planification globale de la mobilité des enseignants-chercheurs, niant aux universités toute possibilité de développer une quelconque politique scientifique dans la durée…

    Qu’il n’y ait pas de malentendu : le système actuel est très imparfait. Oui, le taux de succès de l’ANR est devenu insupportablement bas, et sa gouvernance scientifique doit être renforcée. Oui, il faut améliorer la procédure d’évaluation du HCERES et celle de l’attribution du CIR, dispositif fiscal dont l’efficacité laisse actuellement à désirer. Oui, certaines universités connaissent toujours précarité financière et souffrance administrative. Oui, il faut réaffirmer encore et toujours l’importance de la recherche fondamentale, des crédits de fonctionnement récurrents, et travailler à simplifier la vie des enseignants-chercheurs. Nous avons encore tant de progrès à faire !

    D’importantes avancées ces dernières années

    Cependant, regardons les choses avec un peu de recul. L’enseignement supérieur et la recherche française ont fait des efforts d’adaptation considérables durant la dernière décennie, afin de moderniser une organisation obsolète qui avait mené au délabrement de nos campus et à la dévalorisation de nos diplômes. Ces années de réformes ont été difficiles et marquées par des contestations ; certains bouleversements ne sont toujours pas achevés et le besoin d’amélioration se fait sentir partout.

    Mais cette période a finalement abouti à d’importantes avancées et certains consensus entre universités, gouvernements et syndicats. En témoignaient les Assises de l’enseignement supérieur, qui reconnaissaient la prise d’autonomie des universités comme une avancée majeure. En témoigne aussi la récente rédaction du Livre blanc sur l’enseignement supérieur et la recherche, sur une base consensuelle.

    L’équipe de Jean-Luc Mélenchon propose de détruire purement et simplement tous ces acquis, replongeant la recherche française dans l’illusion nachronique d’un Etat omniscient capable de planifier l’ensemble du monde universitaire dans son incroyable diversité.

    Pour une recherche de qualité, un financement généreux est nécessaire, mais ne suffit pas : l’ouverture internationale, le bon dosage des institutions, l’évaluation sans complaisance, la confiance accordée aux acteurs du système, sont tout aussi importants. Les institutions d’enseignement supérieur et de recherche françaises continuent, en dépit de bien des difficultés, à tenir leur rang de belle manière sur la scène internationale, pour la fierté de la nation et son bien-être à long terme : ce serait un cauchemar que de les voir soumises à une réforme autoritaire aux conséquences potentielles catastrophiques.

    • c’est vraiment pathétique !
      notre ami #Villani en remet une couche en signant cette tribune pour dire que #le_pen (3 phrases) et melenchon ( les 60 lignes d’après) feraient mal à « La #Science » (et l’on se demande pourquoi ils ont mentionné MLP alors que c’est évident qu’ils voulaient descendre JLM)(en fait, on le sait, c’est pour faire peuuuur !!!)

    • Au delà du modèle planifié ou neolibéral, il s’agit aussi d’une lutte de pouvoir. Les universités ont obtenu l’autonomie, elles ne veulent pas perdre le pouvoir que ça leur a donné. La défense de ce modèle se fait à mon avis plus pour ne pas perdre les nouveaux privilèges, avec les castes et la corruption que ça entraine, qu’en pensant à la qualité et l’utilité de la recherche.

  • Le Nobel de chimie 2016 avait tout faux

    http://huet.blog.lemonde.fr/2016/10/07/le-nobel-de-chimie-2016-avait-tout-faux

    L‘attribution du prix Nobel de chimie 2016 à un trio comprenant Jean-Pierre Sauvage a déclenché l’habituel flot de félicitations des responsables politiques. Président de la République, ou espérant l’être un jour, ministres en activité, ou espérant l’être un jour… tous y vont de leur cocorico. Mais la bonne question est : faut-il les féliciter, eux ? Conduisent-ils, aujourd’hui, des politiques pour l’enseignement supérieur et la recherche permettant d’espérer de futurs Nobel ?

    La carrière de Jean-Pierre Sauvage permet de répondre. Par la négative. En résumé, pour avoir le Nobel, il faut faire le contraire de tout ce que préconisent les gouvernants : instabilité professionnelle, précarité sociale, bougeotte disciplinaire et géographique, recherche des sujets à la mode qui donnent rapidement des résultats prévus à l’avance dans des demandes de financements auprès d’Agences qui mettent en compétition les chercheurs. Une politique de gribouille, où l’emphase permanente du discours (le mot « excellence » mis à toutes les sauces) cache mal une décision politique majeure : ne plus augmenter l’effort de recherche public, le réorienter en diminuant les efforts de la recherche de base, précariser le plus possible les personnels (chercheurs, ingénieurs, techniciens). Si cette politique s’est heurtée à de nombreuses actions depuis 2007 (mouvements sociaux, associations SLR, SLU, cris d’alarme de scientifiques de renom…) et a donc été freinée, ses dégâts sont patents.

    Il est piquant de rapprocher ce prix Nobel du pastiche de l’Agence nationale de la recherche réalisé par les militants de l’association Sciences en marche. En créant le site Web de l‘Agence nationale de l’excellence scientifique, ils ne proposent pas seulement une bonne tranche de rire (jaune) aux universitaires, chercheurs, ingénieurs, doctorants et aux milliers de CDD qui peuplent les labos de France. Alors que le quinquennat de François Hollande n’a pas rompu avec la vague de reformes lancées par Nicolas Sarkozy, le bilan de cette politique reste à faire. Les milliers d’heures gâchées par les universitaires et les chercheurs des organismes dans le montage des nouveaux mécanos et dans les réponses (et les évaluations) des appels d’offres ont été soustraites à l’activité réelle de recherche et d’enseignement.

  • 3 Makers of World’s Smallest Machines Awarded Nobel Prize in Chemistry - The New York Times
    http://www.nytimes.com/2016/10/06/science/nobel-prize-chemistry.html


    Winners of the 2016 Nobel Prize in Chemistry, Jean-Pierre Sauvage, J Fraser Stoddart and Bernard L Feringa, are displayed at the Royal Swedish Academy of Sciences in Stockholm on Wednesday as Sara Snogerup Linse, who heads the panel that selects nominees, explains a principle with the aid of a bagel.
    Credit Henrik Montgomery/TT News Agency, via Reuters

    Three pioneers of nanomachines — making molecules that move — were awarded the Nobel Prize in Chemistry on Wednesday.

    These “molecular machines, the world’s smallest mechanical devices,” can be eventually be used for new materials, sensors and energy storage systems, the Royal Swedish Academy of Sciences said in announcing the prize.

    “In terms of development, the molecular motor is at the same stage as the electric motor was in the 1830s, when scientists displayed various spinning cranks and wheels, unaware that they would lead to electric trains, washing machines, fans and food processors,” it said.

    The three scientists — Jean-Pierre Sauvage, J. Fraser Stoddart and Bernard L. Feringa — will equally share the prize of 8 million Swedish kronor, or about $930,000.

    Ils vont aussi se partager le bagel à 3 ?