person:jeremy rifkin

  • Uberizing Uber — The rise of #blockchain
    https://hackernoon.com/uberizing-uber-the-rise-of-blockchain-14ccc7007b4c?source=rss----3a8144e

    Uberizing Uber — The Rise of BlockchainAn interesting coincidence happened in 2009 surrounding the expansion of the collaborative economy triggered by Uber and the development of distributed ledger technologies aka blockchainCredit: paybase.ioThe Zero Marginal Cost SocietyIn 2014, few months after its release, I read Jeremy Rifkin’s Zero Marginal Cost Society which appeared to me as one of the most far-sighted book I have ever read. In this 400+ pages work, Rifkin highlights the rise of the sharing economy, predicts the development of the Collaborative Commons and the demise of capitalism as we know it. Rifkin forecasts these shifts based on new technologies enabling individuals to work together in a more direct and efficient way. The conclusions drawn were a bit astonishing especially (...)

    #collaborative-economy #uberisation #sharing-economy #distributed-ledgers

  • Stefano Boeri Architetti
    https://www.stefanoboeriarchitetti.net/en/about

    Stefano Boeri Architetti (SBA), based in Milan, with offices in Shanghai and Tirana, (called Boeri Studio until 2008) is dedicated since 1993 to the research and practice of architecture and urbanism. Among the most known projects there are: the Vertical Forest in Milan, the General Local Plan of Tirana 2030 in Albania, the Villa Méditerranée in Marseille and the House of the Sea of La Maddalena.

    #Stefano_Boeri Architetti has provided services for the architectural and urban design for over 20 years, especially on large scale projects and public space renewal. It develops projects and regeneration strategies in complex environments, outlining and supporting synergies between the various stakeholders, public and private entities. Counting on a staff of over 40 co-workers, in the design process SBA collaborates with a wide network of professionals, from engineering consultants and landscape architects, to social scientist specialist, to provide ad hoc solutions over a wide range of territorial and socio-economic contexts. This approach towards collaboration has allowed the studio to spread its practice and to pair with professionals such as Jeremy Rifkin, to develop a concept of urban planning for the third industrial revolution.

    #architecture #sara_pellegrini

  • La fin du travail, le nerf de la guerre, Philippe Escande
    « Retours sur le futur (5/5). Des auteurs ont anticipé la société à venir dans des livres vendus à des milliers d’exemplaires. En 1997, Jeremy Rifkin théorisait ce qui allait inspirer la gauche française lors de nombreux débats politiques : la destruction des emplois par la technologie. »

    http://www.lemonde.fr/festival/article/2017/08/18/la-fin-du-travail-le-nerf-de-la-guerre_5174023_4415198.html

    Michel Rocard ne s’y était pas trompé : ce livre est « effrayant ». Dans la préface de l’édition française, il écrit qu’il est sidéré par l’ampleur du défi lancé par l’auteur de La Fin du travail (Jeremy Rifkin, La Découverte, 1997. Publication originale : The End of Work, 1995). Depuis plus de cinq mille ans, l’homme courbe l’échine sous le poids de ses obligations, et voilà que Jeremy Rifkin, spécialiste de prospective, annonce sa libération.

    Dans cet essai « torrentiel, déconcertant et parfois agaçant » – toujours selon Rocard –, l’auteur prédit que la technologie va progressivement faire disparaître la force de travail humaine et qu’il convient de s’y préparer en investissant massivement dans l’économie sociale. Il faut anticiper le chômage et l’extension de la misère, et aviver l’espoir de l’avènement d’une société moins marchande et plus solidaire.

    Il est déconcertant de constater qu’un débat lancé il y a plus de vingt ans ait refait surface, en France, lors de la campagne présidentielle de 2017. Bien des idées du candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon, résonnent étrangement avec celles proposées par Rifkin : les robots vont tuer l’emploi, un revenu universel est nécessaire et il faut renforcer un tiers secteur non marchand. L’Américain a multiplié ses disciples.

    Vendu à 125 000 exemplaires aux Etats-Unis – ce qui est loin d’en faire un best-seller –, le livre a connu une belle carrière internationale. Traduit en dix-sept langues, il a lancé la carrière de son auteur et l’a installé dans le fauteuil confortable de prophète d’un monde nouveau, marqué par la triple révolution numérique, biologique et écologique. (

    Papy débonnaire
    Son ouvrage précédent, Au-delà du bœuf (Beyond Beef, Dutton Adult, 1992), plaidoyer d’un végétarien convaincu qui dénonce la consommation de viande et l’élevage bovin, ne laissait pas prévoir qu’il allait s’attaquer aussi abruptement à l’un des fondements de l’activité humaine. Douceur du regard, calvitie de notaire et moustache de sergent-major, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession.

    Un révolutionnaire se cache pourtant derrière Jeremy Rifkin, ce papy débonnaire aux costumes soignés et aux pochettes de soie assorties. Son premier engagement, celui qui déterminera tout le reste, a lieu en 1967 quand, jeune diplômé en droit, il organise la première manifestation nationale contre la guerre au Vietnam. Plus tard, il épouse la cause de la lutte contre les manipulations génétiques. Il trouble, avec ses camarades, les cénacles de l’Académie des sciences, en déployant ses banderoles et en chantant « Nous ne voulons pas être clonés », sur l’air de l’hymne aux droits civiques (We Shall not Be Moved).

    En 1977, dans le Library Journal, le critique Ken Nash presse le destin de ce jeune homme qui n’avait pourtant produit qu’un seul livre (Own Your Own Job, Bantam Books, 1977) : « Le socialisme de Rifkin est aussi américain que la tarte aux pommes, écrit Nash. Il est peut-être notre plus talentueux vulgarisateur d’idées radicales. » La France va adorer.

    Multiples retirages

    Quelques mois après la publication de The End of Work, le sociologue français Alain Caillé dévore le livre et rêve d’une édition française. Théoricien du don et militant de l’anti-utilitarisme, alternative humaniste au libéralisme et au marxisme, il retrouve ses thèmes dans l’ouvrage de Rifkin : l’impasse de l’économie marchande qui exclut de l’emploi et la nécessité d’encourager l’économie solidaire.

    Il fait le siège de son éditeur, La Découverte, pour le convaincre de le publier. « Ça ne se vendra pas », le prévient François Gèze, le patron de la maison. A tort : il a vendu plus de 30 000 exemplaires la première année de sa sortie, sans compter les multiples retirages, qui élèvent le nombre à 57 000. « Et il s’en vend toujours aujourd’hui », pointe l’éditeur. Il faut dire qu’il avait réussi à convaincre son ami Michel Rocard de préfacer l’ouvrage.

    Philippe Séguin, à l’époque président de l’Assemblée nationale (1993-1997) et autre amoureux du débat sur le travail, avait décliné car Jeremy Rifkin exerce déjà sur le personnel politique, français comme européen, un attrait indéniable. Comme si ses idées originales ouvraient de nouveaux horizons à des décideurs en panne de solutions nouvelles. Avant la sortie de l’édition française, il était l’invité d’honneur d’une conférence de deux jours organisée par Philippe Séguin à Epinal, son fief des Vosges, rassemblant leaders syndicaux et chefs d’entreprise.

    « Nouvel esprit de paresse »

    Le succès de l’ouvrage est aussi dû à un concours de circonstances exceptionnel : rincés par une crise qui n’en finit pas en ce milieu des années 1990, les Français sont en proie au doute. « Contre le chômage, on a tout essayé », reconnaît, en 1993, le président François Mitterrand. On imagine alors la disparition de l’emploi. Un an avant la traduction de Rifkin, la sociologue et philosophe Dominique Méda publie Le Travail, une valeur en voie de disparition (Alto, 1995). Un tabou saute. La droite hurle à l’Assemblée face à ce « nouvel esprit de paresse ».

    Dans le même temps, la romancière Viviane Forrester fait un tabac avec son Horreur économique (Fayard, 350 000 exemplaires). L’entreprise n’est plus tendance, le débat s’installe à gauche. Mais nous sommes en France, et l’argumentaire économique promu par Rifkin vire à la controverse philosophique.

    Pour Méda, comme pour André Gorz et d’autres penseurs de gauche, la question du progrès technologique n’est pas centrale. Il s’agit d’affirmer que le travail, valeur réhabilitée au XVIIIe siècle avec les Lumières, ne constitue pas l’essence de l’homme et que l’entreprise ne doit pas être son seul horizon. Il convient d’en réduire la durée pour se consacrer à d’autres activités plus épanouissantes : la famille, la communauté, l’enrichissement intellectuel… La conclusion est identique à celle de l’Américain mais prend d’autres chemins.
    « Je ne dis pas que le travail va disparaître, assure la sociologue, mais je souhaite qu’il prenne moins de place. » Une idée que partage également l’économiste Gilbert Cette, professeur à l’université d’Aix-Marseille, et qu’il traduit en des termes plus économiques :
    « Augmenter le temps de loisirs est une forme de redistribution des gains de productivité. »

    Déprime des salariés

    A ces données s’ajoutent une déprime des salariés (le plus grand succès des éditions La Découverte à cette époque sera d’ailleurs Le Harcèlement moral, de Marie-France Hirigoyen, en 1998, vendu à 600 000 exemplaires…) et une réflexion à gauche qui s’oriente de plus en plus vers la réduction du temps de travail.

    A la faveur de la dissolution du Parlement par Jacques Chirac en 1997, la gauche, exsangue cinq ans plus tôt, revient au pouvoir. A court d’idées neuves, elle saute sur la réduction du temps de travail, soufflée à Martine Aubry par Dominique Strauss-Kahn. Gilbert Cette intègre le cabinet de la ministre et donne une réalité à ce vieux rêve.
    Jeremy Rifkin ne pouvait imaginer pareille consécration : la plus importante réforme sociale de l’après-guerre en France, mise en route deux ans après la parution de son livre qui en faisait l’apologie ! Pourtant, la destruction des emplois par la technologie, thèse principale du livre, n’a pas abouti à une disparition du travail mais à sa transformation. Le drame que décrivait si bien l’auteur n’était pas celui de la fin du salariat mais de la désindustrialisation.

    Légitimité du débat

    Et si le débat revient aujourd’hui avec la peur de l’avènement des robots, la plupart des spécialistes en rejettent l’idée, de surcroît contredite par les faits : vingt ans après sa prédiction funeste, le taux de chômage mondial est plus bas qu’à l’époque (1 % de moins) ! Vieille opposition du scientifique face au vulgarisateur qui noircit le trait pour mieux vendre son message au risque de le déformer…
    « Monsieur Rifkin est un charlatan ! C’est un consultant qui a eu le flair d’enfourcher, au bon moment, les grandes peurs collectives de notre fin de siècle : les risques liés au progrès technologique et le chômage », lançait Olivier Blanchard, ancien chef économiste au FMI et enseignant au MIT, l’un des rares de sa profession qui soit entré dans le débat. Les autres ont préféré l’ignorer.

    Jennifer Hunt est l’une des plus grands spécialistes du travail aux Etats-Unis. Elle fut chef économiste au ministère du travail américain pendant la mandature de Barack Obama. « J’étais professeure à l’université Yale à l’époque, dit-elle. Nous ne le connaissions même pas. En 1995, nous sortions de la récession, c’était le début de la nouvelle économie et la croissance de l’emploi était très rapide. » Tout juste reconnaît-elle qu’il est parfois utile « d’avoir des gens qui ne sont pas contraints par une discipline et par des faits scientifiques ». Pour l’économiste Daniel Cohen, « Ce livre est arrivé à un moment de grande fatigue. Il est faux de dire que le travail disparaît, mais le débat sur la finalité de celui-ci est légitime ».

    Conférences convoitées
    C’est finalement le destin des Rifkin, Attali ou Minc de saisir l’air du temps, de lire beaucoup et de former, à partir de cela, des idées bien plus audacieuses que celles de la communauté scientifique… Et d’en faire commerce. Les conférences de Jeremy Rifkin, réclamées par toutes les grandes entreprises et organisations mondiales, se monnayent entre 20 000 et 40 000 euros.

    Sa société de conseil enchaîne les contrats avec la Commission européenne, le gouvernement allemand, la ville de La Haye, le Luxembourg, la région des Hauts-de-France… Les missions sont facturées entre 350 000 et 450 000 euros – « Le prix d’un rond-point », tempère modestement le prospectiviste –. « Sa notoriété et son charisme nous ont permis de rassembler tous les acteurs de la région autour d’un projet mobilisateur », insiste l’ancien ministre Philippe Vasseur, qui a monté avec lui le projet de « Troisième révolution industrielle » pour les Hauts-de-France.

    La Fin du travail a permis à Rifkin de gagner ses galons de millénariste en chef. Après la fin du bœuf et celle du travail, sont intervenues celles de la propriété (L’Age de l’accès, La Découverte, 2005) et des énergies fossiles (La Troisième Révolution industrielle, Les Liens qui libèrent, 2012). Il prédit maintenant la fin du capitalisme par sa dissolution dans le collaboratif (La Nouvelle Société du coût marginal zéro, Babel, 2016), voire la fin de l’espèce humaine, si l’on ne prend pas de mesure contre le réchauffement climatique.

    Des idées fortes qui retentissent dans une Europe en proie aux doutes existentiels. « Si je devais renaître, j’aimerais que ce soit en France ou en Italie », a coutume de lancer Jeremy Rifkin. Il en est déjà le citoyen de cœur et, avec ses certitudes, il est au moins le prophète d’un monde incertain.

    https://seenthis.net/messages/262461

    #Rifkin #Travail #emploi

  • Chauffeurs Uber : au volant avec les prolétaires 2.0, « entrepreneurs » pour 3,5 euros de l’heure
    http://www.bastamag.net/Chauffeurs-Uber-quand-les-proletaires-2-0-sont-au-volant

    Ils travaillent plus de 60 heures par semaine et gagnent moins que le Smic. Ce sont les chauffeurs VTC. Ils seraient autour de 20 000 en France. L’arrivée de la plateforme numérique Uber a suscité espoirs et vocations pour de nombreux exclus du marché du travail. Et la marque a tout fait pour attirer de nouveaux « partenaires ». Derrière les promesses d’autonomie et d’activités rémunératrices, beaucoup découvrent la précarité, le salariat déguisé sans protection sociale, l’endettement et, au final, une (...)

    #Résister

    / A la une, #Transformer_le_travail, #Conditions_de_travail, Emploi , #Ma_vie_au_travail, #Classes_populaires, Protections (...)

    #Emploi_ #Protections_sociales

    • Excellent article !

      Le lundi 16 janvier 2017, les Amis du Monde Diplomatique de Lille organisaient une conférence débat à Villeneuve d’Ascq : « Uber, Airbnb, Blablacar... : l’économie de l’avenir ? » avec la participation de Stéphane Sirot et Matthieu Lietaert.

      Pour l’écouter : http://www.campuslille.com/index.php/entry/uber-airbnb-blablacar-l-economie-de-l-avenir-stephane-sirot-matthieu-li

      Quoi de commun entre Uber, Airbnb, Blablacar ou Drivy ?
      Ces plateformes sont les fleurons de ce qu’on appelle l’« économie du partage » ou « collaborative ».

      Ces pratiques économiques en vogue ont été rendues possibles par les nouvelles technologies : Internet et les réseaux sociaux. Est-ce qu’elles ne représentent pas l’avenir à la fois souhaitable et inévitable, de telle façon qu’il faudrait simplement les réguler ? D’ailleurs, est-ce qu’elles ne vont pas dans le sens de l’intérêt des consommateurs : souplesse, réactivité, « convivialité », et même caractère écologique ? Pourtant, des problèmes importants se posent, de deux types, au moins : d’abord, quelles sont les conditions de travail et les droits de ceux qui travaillent, sans statut, pour certaines plateformes ? Il semble qu’elles font plutôt penser au passé qu’à l’avenir...
      Ensuite, une société fonctionne aussi grâce aux impôts qui permettent l’existence de services publics, qui eux-mêmes rendent possible l’activité économique. Or, qu’en est-il de ces nouvelles formes d’activité économique au regard de l’impôt ? Bref, avant de se précipiter vers tout ce qui est « moderne », « nouveau », « numérique », il faut sans doute réfléchir, examiner, faire le tri pour voir quel est le meilleur parti que l’on peut tirer des progrès techniques, des opportunités qu’ils offrent, et éviter les régressions qu’ils peuvent favoriser.

      STÉPHANE SIROT, historien français, enseignant l’histoire politique et sociale du XXe siècle à l’Université de Cergy-Pontoise et l’histoire et la sociologie du syndicalisme et des relations sociales à l’Institut d’administration des entreprises de l’Université de Nantes

      et
      
MATTHIEU LIETAERT, docteur en sciences politiques, coréalisateur du film The Brussels Business, co-fondateur de l’habitat groupé L’Echappée et co-fondateur du supermarché participatif BEES Coop, auteur de Homo Coopérans 2.0 – Changeons de cap vers l’économie collaborative.

      + Les débats des Amis du Monde Diplomatique, c’est gratuit et c’est du sérieux, on en a de la chance à Villeneuve d’Ascq.

      PREUVE A propos d’Uber, le débat auquel vous avez échappé :

      Les débats de l’ULB, avec cultures d’europe - l’ubérisation du monde va-t-elle bouleverser nos vies ?
      
C’était le 23 février 2017 à 20h au Campus du Solbosch, bâtiment K, amphithéâtre Henri La Fontaine.
      
Avec Luc Ferry, essayiste et philosophe, ancien ministre de l’Éducation nationale français.
      "Cette "infrastructure du monde" qu’est le Web a permis l’apparition d’une économie dite "collaborative", celles que symbolisent des applications comme Uber, Airbnb ou BlaBlaCar. Selon l’idéologue Jeremy Rifkin, elles annoncent la fin du capitalisme au profit d’un monde de gratuité et de souci de l’autre.
      N’est-ce pas, tout à l’inverse, vers un hyper-libéralisme, vénal et dérégulateur, que nous nous dirigeons ? Certaines perspectives ouvertes par les innovations techno-scientifiques sont enthousiasmantes, d’autres effrayantes." (L. Ferry).
      Il est urgent de débattre de ces questions qui engagent l’avenir de nos sociétés démocratiques.
      
Le débat sera animé par Guy Haarscher, philosophe et professeur émérite de l’ULB.

      Prix d’entrée : Extérieurs : 10 EUR - Membres ULB, UAE, CEPULB, Extension ULB, Seniors, Demandeurs d’emploi (sur présentation de la carte) : 5 EUR - Étudiant·e·s (sur présentation de la carte) : GRATUIT - Les tickets d’entrée sont disponibles le soir même de l’événement
Source : http://www.ulb.ac.be/debats
      _ Luc Ferry ? Sur le travail ? Ouaf ! _

    • https://www.bloomberg.com/news/articles/2017-02-28/in-video-uber-ceo-argues-with-driver-over-falling-fares

      “I don’t know if you remember me, but it’s fine,” Kamel says. The pair begin talking shop, and Kalanick explains that they’re going to cut down on the number of black cars, which will reduce competition and should be good for Kamel.

      Then Kamel says what every driver has been dying to tell Kalanick: “You’re raising the standards, and you’re dropping the prices.”

      Kalanick: “We’re not dropping the prices on black.”

      Kamel: “But in general the whole price is—”

      Kalanick: “We have to; we have competitors; otherwise, we’d go out of business.”

      Kamel: “Competitors? Man, you had the business model in your hands. You could have the prices you want, but you choose to buy everybody a ride.”

      Kalanick: “No, no no. You misunderstand me. We started high-end. We didn’t go low-end because we wanted to. We went low-end because we had to because we’d be out of business.”

      Kamel: “What? Lyft? It’s a piece of cake right there.”

      Kalanick: “It seems like a piece of cake because I’ve beaten them. But if I didn’t do the things I did, we would have been beaten, I promise.”

      The two bat that idea around, and Kamel brings the conversation back to his losses.

      Kamel: “But people are not trusting you anymore. … I lost $97,000 because of you. I’m bankrupt because of you. Yes, yes, yes. You keep changing every day. You keep changing every day.”

      Kalanick: “Hold on a second, what have I changed about Black? What have I changed?”

      Kamel: “You changed the whole business. You dropped the prices.”

      Kalanick: “On black?”

      Kamel: “Yes, you did.”

      Kalanick begins to lose his temper. “Bullshit,” he says.

      Kamel: “We started with $20.”

      Kalanick: “Bullshit.”

      Kamel: “We started with $20. How much is the mile now, $2.75?”

      Kalanick: “You know what?”

      Kamel: “What?”

      Kalanick: “Some people don’t like to take responsibility for their own shit. They blame everything in their life on somebody else. Good luck!”

      Kamel: “Good luck to you, but I know [you’re not] going to go far.”

      The door slams. Kamel drives away. Later, the Uber driver app prompts him to rate Kalanick, as he does all his riders. Kamel gives him one star.

  • Vers l’effondrement : aurons-nous encore un #futur ?
    http://www.internetactu.net/2015/10/15/vers-leffondrement-aurons-nous-encore-un-futur

    Les scénarios d’avenir énergétiquement vertueux, qui nous proposent de changer de modèle énergétique pour des solutions plus durables à base de solaire, d’éolien, d’hydraulique, de géothermie… (et parfois encore, non sans polémiques, de nucléaire), comme ceux que nous proposent le prospectiviste Jeremy Rifkin (@jeremyrifkin) dans La troisième révolution industrielle (voir notre article “Nous avons à nouveau un futur”), le spécialiste…

    #écologie #énergie #prospective

    • Pour Philippe Bihouix, il n’y a pas de plan B. Comme il le dit dans son article. “Il nous faut prendre la vraie mesure de la transition nécessaire et admettre qu’il n’y aura pas de sortie par le haut à base d’innovation technologique – ou qu’elle est en tout cas si improbable, qu’il serait périlleux de tout miser dessus. Nous devrons décroître, en valeur absolue, la quantité d’énergie et de matières consommées.”

      C’est tout l’enjeu des low techs, des “basses technologies” que promeut l’ingénieur… Pour lui, il nous faut changer le moteur même de l’innovation. Utiliser des matériaux renouvelables et recyclables. Eviter les alliages, concevoir des objets modulaires, réparables. Il faut innover dans le “faire moins” et le “faire durable”. Il nous faut une innovation qui ait une finalité différente de celle d’aujourd’hui. Pour lui, il faut démachiniser les services. Demain, plus qu’aujourd’hui, nous allons devoir nous poser la question de ce que l’on produit, pourquoi on le produit et comment. Et les réponses à ces questions ne seront pas faciles. Faudra-t-il instaurer une police sur les produits qu’on aura le droit ou pas de fabriquer ? Des règles de conception basées sur la non-dispersion des matériaux et imposer des taux de recyclage toujours plus élevés – tuant à terme toute tentative pour concevoir de nouveaux matériaux, puisque leur complexité n’est pas soluble avec la durabilité ? Le livre de Bihouix pose une question de fond : celle de la régulation de l’épuisement des ressources. Quand on observe les réserves, à effort énergétique constant et sans prendre en compte le développement de la planète, nous avons un stock de ressources d’une centaine d’années sur la plus grande partie des matériaux.

      par @hubertguillaud, tout en optimisme!

  • Du mythe de la croissance verte... - Rue89
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/128763050451

    Rue89 Bordeaux publie un article de l’ingénieur Philippe Bihouix, spécialiste de la finitude des ressources et auteur du très intéressant L’âge des low techs : vers une civilisation techniquement soutenable. Un article qui nous offre l’occasion de synthétiser son propos qui mérite d’être attentivement écouté. Pour Bihouix, les scenarii d’avenir énergétiquement vertueux, comme celui que nous dresse le prospectiviste Jeremy Rifkin, le professeur Mark Jacobson (.pdf), l’Ademe (.pdf) ou Negawatt sont tous basés sur des déploiements industriels très ambitieux en matière d’énergie renouvelables. Le problème, c’est le manque de disponibilité et de réserves de ressources en minerai et matières premières - l’épuisement des éléments - pour capter, convertir et exploiter les énergies renouvelables. Infographie : Date (...)

    #QNtransitions #transition #écologie #développement_durable #ecology_by_design

  • La vie couleur saumon, version Figaro, en 2050 | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/la-vie-couleur-saumon-version-figaro-en-2050-576001?IdTis=XTC-FT08-AU1N65-D

    Ce jeudi 4 juin, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) organise un forum du vivre ensemble titré « Le changement climatique : entre subir et agir...

    Dans le Figaro de ce même jour, l’actualité du milieu siècle mérite d’être peinte couleur saumon, à défaut de rose. Dans un entretien accordé au journal de Serge Dassault, l’économiste américain Jeremy Rifkin admet volontiers que « la deuxième révolution industrielle est arrivée au maximum de son efficacité », mais suggère fortement que les nouvelles technologies résoudront tous nos problèmes de développement comme par enchantement...

    Dans le même journal, Gaspard Koenig, du tkink-tank « Génération libre », use de sa liberté mentale pour prédire qu’en 2050 « il n’y aura plus de chômage car il n’y aura plus d’emploi...

    Enfin, il fallait bien qu’Agnès Verdier-Molinier , directrice de l’IFRAP et adversaire hystérique de toute dépense publique, figure dans cette brochette de « visionnaires » dépourvus de toute expérience de terrain.

    On ne sait pas à quoi carburent nos trois lascars mais ça doit être de la bonne.

    • Las, on ne stocke pas l’énergie aussi aisément que des octets, il n’y a pas de loi de Moore énergétique. Pour produire, stocker, transporter l’électricité, même « verte », il faut quantité de métaux : platine des piles à hydrogène, néodyme des éoliennes ou des voitures électriques, sélénium et indium des panneaux solaires... et bien d’autres métaux rares déjà utilisés en électronique, dont la demande exploserait avec une généralisation des « smart grids », des objets connectés et du Big Data. L’offre minière, déjà contrainte, ne pourrait pas suivre.
      A rêver, nous perdons un temps précieux. Car nous n’allons pas vers la gratuité et l’abondance, mais vers l’appauvrissement et la pénurie, notre système industriel puisant dans un stock limité de ressources, métalliques notamment. Car nous sommes fascinés par les nouveautés high-tech, alors qu’elles nous éloignent des possibilités de recyclage efficace, et qu’il faudrait au contraire innover avec des basses technologies, plus basiques et moins performantes. Car il faudra bien en passer par la sobriété, puisque qu’il n’y a pas de solution technologique miracle à l’impasse environnementale actuelle.

  • Jeremy Rifkin, l’Internet des objets et la société des Barbapapa - Le nouvel Observateur
    http://rue89.nouvelobs.com/2014/10/01/jeremy-rifkin-linternet-objets-societe-barbapapa-255193

    On savait depuis son livre sur la troisième révolution industrielle, mais cela se confirme avec son dernier livre (« La nouvelle société du coût marginal zéro », éd. Les liens qui libèrent, 2014) que Jeremy Rifkin envisageait l’avenir radieux de la production et de la consommation d’objets de sa future société d’hyperabondance sur le mode de « l’Internet des objets » : des imprimantes 3D partout, permettant à chacun de produire à domicile ou dans de micro-unités d’innombrables objets matériels de la vie quotidienne, jusqu’à des « voitures imprimées », en étant guidé par des programmes en ligne (logiciels gratuits), moyennant divers matériaux de base, plastiques souvent, mais aussi « ordures, papier recyclé, plastique recyclé, métaux recyclés... ».

    On a depuis longtemps l’Internet de l’information mais deux autres grands réseaux viendraient s’y connecter pour former le système de production du futur.

    D’abord celui de l’énergie, où « des centaines de millions de personnes produiront leur propre énergie verte à domicile » (automobiles à piles à hydrogène, habitations à énergie positive…), et la partageront entre eux sur un « Internet de l’énergie », avec l’hydrogène partout comme moyen de stockage ;
    et enfin cet « Internet des objets », qui aurait exactement la même propriété économique : à terme, un coût négligeable.

    Making of

    Ce billet a d’abord été publié sur le blog de l’économiste Jean Gadrey. Rue89 a été gracieusement autorisé à le reproduire. Mathieu Deslandes

    Ce système hypothétique d’abondance planétaire à coût très faible repose sur une hypothèse centrale sans laquelle il ne tient pas debout : les énergies (renouvelables) vont « devenir pratiquement gratuites » à terme.

    Aucun autre « spécialiste » que Rifkin ne dit cela dans le monde ! Tous disent que l’énergie restera chère, renouvelable ou pas, parce que certes le soleil et le vent sont gratuits, mais les panneaux photovoltaïques, les éoliennes, les réseaux électriques intelligents et toutes les autres techniques, exigent des matériaux, des métaux et des terres rares qui sont et seront chers, et même de plus en plus.

    Cela ruine le modèle techno-économique « hors-sol » de Rifkin, aussi bien pour cette nouvelle production 3D que pour sa vision de robots prenant la place de l’essentiel du travail humain.
    Un conte de fées hi-tech

    Bien entendu, presque tous les mythes reposent sur des bouts de vérité et, dans le cas présent, de telles imprimantes existent bel et bien et vont se diffuser. Mais en faire la base principale de la production et de la consommation du futur est un conte de fées hi-tech, au demeurant pas du tout féérique sur le plan écologique vu la débauche d’énergie et de matières que sa généralisation impliquerait.

    Ce qu’il a de formidable avec le conte de fées des imprimantes 3D partout et pour tous, c’est que, de même que l’Internet de l’énergie reposerait sur des énergies renouvelables disponibles en abondance à un coût quasi nul, de même, les objets que vous fabriqueriez un jour seraient recyclables et leurs composants réintroduits dans ces imprimantes pour fabriquer d’autres objets selon votre bon plaisir et vos goûts du jour. Les objets eux aussi seraient renouvelables pour pas un rond. C’est ce que Rifkin a retenu de l’économie circulaire pour la mettre au service de ses contes de fées.

    Cette plasticité infinie des objets et des formes ne vous rappelle rien ? Elle me fait furieusement penser aux sympathiques personnages des Barbapapa, se transformant à coût nul en n’importe quel objet à l’instar d’une pâte à modeler.

    #rifkin #3e_revolution_industrielle #barbapapa #Gadrey #imprimante_3D

    • Voir aussi la tribune :

      http://www.liberation.fr/terre/2014/10/21/la-troisieme-revolution-de-rifkin-n-aura-pas-lieu_1126521

      La thèse de la Troisième Révolution industrielle et tous ceux qui vantent le capitalisme numérique restent enfermés dans une vision simpliste des technologies et de leurs effets. Ils oublient de penser les rapports de pouvoir, les inégalités sociales, les modes de fonctionnement de ces « macrosystèmes » comme les enjeux de l’autonomie des techniques et des techno-sciences, sans parler de la finitude des ressources et de l’ampleur des ravages écologiques réels de ce capitalisme soi-disant immatériel. Malgré la fausseté et le simplisme de son analyse, il n’est pas surprenant que tout le monde célèbre Rifkin et ses prophéties. Grâce à son rêve technologique, il n’est plus nécessaire de penser aux impasses de notre trajectoire, à nos vrais besoins, il suffit de s’en remettre aux grandes entreprises, aux experts et aux entrepreneurs high-tech de toutes sortes qui vont nous offrir les solutions techniques pour sortir de l’impasse.

      Outre que ce projet intellectuel est largement illusoire, il est aussi antidémocratique car il s’appuie sur les experts et les seuls décideurs en laissant de côté les populations invitées à se soumettre, à accepter avec reconnaissance le monde ainsi vanté dans les médias. C’est un des paradoxes de cette Troisième Révolution industrielle : censée promouvoir un pouvoir « latéral », décentralisé et coopératif, elle fait appel à des forces hautement capitalistiques. Censée réduire les consommations d’énergie, elle repose sur des systèmes numériques hautement sophistiqués, virtuellement centralisés et dévorateurs de métaux rares, via des serveurs géants actionnés par une poignée d’entreprises mondiales qui récoltent au passage des données personnelles sur les heureux utilisateurs. Censée reposer sur la généralisation des énergies renouvelables, elle ne calcule ni la matière ni l’énergie nécessaires pour édifier ces machines. Cette nouvelle utopie technicienne est hors-sol et invente un nouveau mythe qui rejoint celui de la transition énergétique, conciliant l’inconciliable : croissance verte autoproclamée et pénurie de matière, entropie et expansion miraculeuse des énergies, liberté individuelle et société de contrôle.

      Mais peut-être est-ce le secret de l’annonce répétée de la Troisième Révolution industrielle : éviter les remises en cause, résorber les contestations qui s’élèvent en renouvelant l’utopie des technologies salvatrices qui résoudront naturellement tous les problèmes. Le succès du rêve de Rifkin vient, en définitive, de son aspect rassurant, de ce qu’il nous berce d’illusions, il est le visage intellectuel de la technocratie écologique en gestation. Il correspond au désarroi d’une immense majorité de nos contemporains qui attendent des techniciens qu’ils façonnent le nouveau monde, clés en main, en les dotant toujours plus en smartphones et en écrans plats. Cette nouvelle servitude volontaire vient peut-être de ce que nous sommes toujours plus avides de confort et aussi toujours davantage privés du goût de la vraie liberté : celle dont il est possible de jouir sans la moindre prothèse et sans le moindre risque d’addiction.

      Et le reportage relativement décapant d’Usbek et Rika :
      http://usbek-et-rica.fr/comment-jai-presque-interviewe-jeremy-rifkin

      Dépité, le Monsieur Loyal de la soirée nous confie que l’invité a aussi bougé le conducteur de l’émission et envisage de monologuer plutôt que de répondre aux invités. Ce qui se vérifie quelques minutes plus tard. À la question initiale « Qu’avez-vous souhaité nous dire avec ce nouveau livre ? », Rifkin donne une réponse de 45 minutes montre en main, en forme de best of de son bouquin… Leçon pour le futur : on n’interviewe pas Jeremy Rifkin, on l’écoute parler. Le pire, en plus, c’est qu’on nous avait prévenu : « Tu verras, en général, il ne veut pas qu’on lui pose de questions, et si tu as le droit d’en poser, de toutes façons, il répond à côté… » Le côté rock star, passe encore. Qu’il refuse de sortir sous la pluie pour ne pas mouiller ses costumes en flanelle ou qu’il touche un pactole avec 4 zéros à la fin pour la moindre intervention publique, peu importe. Après tout, l’homme conseille Obama, Merkel et le vice-premier ministre chinois, excusez du peu… Mais fuir la contradiction ? Se contenter de dérouler une pensée linéaire ? Pour un esprit aussi brillant, c’est quand même dommage.

      Rifkin plaide pour la rédaction d’un Bill of Rights de l’économie post-capitaliste

      Voilà pour la forme. Maintenant, passons au fond. Que nous dit Rifkin cette fois ? Le capitalisme est à l’agonie. Et il finira par être remplacé par le système des « communaux collaboratifs », mode d’organisation sociale qui privilégie l’intérêt collectif à l’intérêt individuel et fleurit aujourd’hui avec la montée en puissance de l’économie du partage. Comme d’habitude, Rifkin donne une certaine perspective historique à son propos. Il rappelle ainsi que le système des commons existait bien avant la naissance du capitalisme. Dans l’Angleterre médiévale, pâturages et forêts étaient déjà gérés de façon communautaire. C’était avant le temps des enclosures et de la propriété privée, dont le philosophe John Locke a tenté de nous faire croire qu’elle était un droit naturel : « Les paysans unissaient leurs lopins individuels dans des champs ouverts et des pâturages communs qu’ils exploitaient collectivement. Les communaux ont impulsé la première pratique primitive de la prise de décision démocratique en Europe. (…) Il s’agissait d’un système où la propriété n’était jamais possédée à titre exclusif, mais divisée en sphères de responsabilité, conformément à un code fixe d’obligations en matière de propriété », rappelle Rifkin, qui plaide aujourd’hui pour la rédaction d’un Bill of Rights de l’âge numérique, une charte définissant les règles de cette nouvelle économie post-capitaliste.

      Et cet intéressant angle de traverse de Jean Gadrey (qui date un peu) :
      http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2013/05/09/jeremy-rifkin-le-gourou-du-gotha-europeen-1

      Dans ce livre, il ne conte pas ou peu de rencontres avec la base, il ne s’adresse pas, comme l’a fait Stiglitz, aux « indignés », il ne fréquente pas les forums sociaux mondiaux. La société civile n’est plus sa cible, il dialogue avec le sommet, on l’invite pour des conventions, devant les cadres réunis de multinationales. Et surtout, il est l’invité ou l’ami – il nous en fournit les détails avec complaisance - d’Angela Merckel, de Manuel Barroso, « de cinq présidents du Conseil européen », de Prodi, de Zapatero, de « David » (Cameron), de Papandréou, de l’OCDE « devant les chefs d’État et ministres de 34 pays membres », de Neelie Kroes (ultralibérale, invitée régulière du groupe Bilderberg), du maire de Rome (ancien ministre de Berlusconi), du prince de Monaco. Mais aussi, à un moindre degré, de Chirac et Hollande.

      Tout cela vous pose un homme, mais me pose un problème, indépendamment de la présence massive dans cette liste de nombreux leaders libéraux ou ultralibéraux. POUR QUELQU’UN QUI VALORISE EN THÉORIE LE POUVOIR LATÉRAL, TOUT SE PASSE COMME SI, POUR FAIRE AVANCER SA CAUSE, IL EMPLOYAIT EXCLUSIVEMENT DES MÉTHODES VERTICALES, visant à conquérir le cœur de l’oligarchie. La démocratie est certes pour lui une fin, mais pas un moyen de transformation sociale : elle « sera donnée par surcroît » (Évangile, Mathieu, 6.33), comme conséquence de l’adoption des nouvelles technologies « partagées » de l’information et de l’énergie.

      Ce rêve de réorientation démocratique partant de l’oligarchie et de la technologie est une impasse, une dépossession, un piège à citoyens. Si ces derniers ne s’emparent pas de la transition, si en particulier ils ne reprennent pas le contrôle de la finance (une priorité totalement absente chez Rifkin) ET DES TECHNOLOGIES, l’oligarchie, qui en a vu d’autres, va récupérer les idées de Rifkin et n’en retenir que ce qui conforte ses intérêts. Elle sait fort bien, elle, que ce ne sont pas les « forces productives », Internet et les réseaux électriques décentralisés qui menacent son pouvoir et qui vont bouleverser les « rapports de production », même si, en son sein, les innovations technologiques peuvent, comme toujours, modifier le rapport des forces économiques entre diverses fractions du capitalisme.

      Internet existe depuis plus de vingt ans, l’informatique depuis quarante ans, et l’on n’a pas observé de recul du pouvoir de l’oligarchie, au contraire. Rien n’empêchera Neelie Kroes et les autres ultra-libéraux qui invitent volontiers Rifkin de tenter de profiter de ces nouvelles configurations techniques pour pousser les feux d’un capitalisme encore plus dérégulé, encore moins « partagé ». Ils savent comment faire pour dominer les nouveaux réseaux techniques. Seuls des mouvements sociaux, des réseaux citoyens, peuvent, du local au global, orienter et acclimater ces innovations afin de les mettre au service du partage et des droits humains. Mais ce n’est pas à eux que Rifkin s’adresse en priorité. C’est au gotha qu’il vend, très cher, ses conseils et ceux de son team.

      Les cercles de grands patrons entourant Rifkin ont très bien compris qu’ils pouvaient s’engouffrer dans la brèche médiatique ouverte et y prendre des positions de pouvoir et de lobbying, afin d’être les artisans hautement lucratifs des nouvelles infrastructures électriques « intelligentes », des véhicules électriques, des énergies renouvelables, des piles à combustibles, etc. Ils savent que, dans ce cas, le « pouvoir latéral » et le « capitalisme distribué » de Rifkin ne sont pas pour demain…

      On comprend enfin pourquoi ce lobbying orienté vers le haut convient à certains élus de sommet, internationaux, nationaux ou régionaux, qui participent d’une conception verticale du changement, impulsé par eux. Rifkin les flatte, à peu de frais. Or une transition définie par le haut, presque forcément indifférente aux inégalités qu’elle suscite, prendra un autre tour que celle qui ferait toute leur place à « la base » et à la « justice environnementale », autre grande absente du livre de Rifkin.

  • Zero Marginal Thinking : Jeremy Rifkin gets it all wrong
    http://esr.ibiblio.org/?p=5558

    Quand Eric « Gun » Raymond (c’est un adepte de la NRA) sort son flingue pour dézinguer les bêtises de Rifkin, il n’y va pas avec le dos de la cuiller. Et c’est souvent jubilatoire.

    Un passage intéressant sur les communs, ou plus particulièrement la vision qu’Eric Raymond a des communs... qui n’est pas exactement celle du « mouvement des communs », mais qui montre à la fois l’étendue de ce concept... et les interprétations divergentes qui peuvent s’y jouer, le tout autour des pratiques des individus et de leurs contradictions.

    Perhaps the most serious error, ultimately, is the way Rifkin abuses the notion of “the commons”. This has a lot of personal weight for me, because I have lived in and helped construct a hacker culture that maintains a huge software commons and continually pushes for open, non-proprietary infrastructure. I have experienced, recorded, and in some ways helped create the elaborate network of manifestos, practices, expectations, how-to documents, institutions, and folk stories that sustains this commons. I think I can fairly claim to have made the case for open infrastructure as forcefully and effectively as anyone who has ever tried to.

    Bluntly put, I have spent more than thirty years actually doing what Rifkin is glibly intellectualizing about. From that experience, I say this: the concept of “the commons” is not a magic wand that banishes questions about self-determination, power relationships, and the perils of majoritarianism. Nor is it a universal solvent against actual scarcity problems. Maintaining a commons, in practice, requires more scrupulousness about boundaries and respect for individual autonomy rather than less. Because if you can’t work out how to maximize long-run individual and joint utility at the same time, your commons will not work – it will fly apart.

    Most of us also understand, nowadays, that attempts to drive an ideological wedge between our commons and “the market” are wrong on every level. Our commons is in fact a reputation market – one that doesn’t happen to be monetized, but which has all the classical behaviors, equilibria, and discovery problems of the markets economists usually study. It exists not in opposition to monetized trade, free markets, and private property, but in productive harmony with all three.

    Eric Raymond restera un libertarien avec une belle plume, le sens de la répartie et un aplomb impeccable. Ne pas partager son analyse globale ne m’empêche pas d’apprécier à la fois la forme et certaines incises qu’il porte.

    • Though I participate in a huge commons and constantly seek to extend it, I seldom speak of it in those terms. I refrain because I find utopian happy-talk about “the commons” repellent. It strikes me as at best naive and at at worst quite sinister – a gauzy veil wrapped around clapped-out collectivist ideologizing, and/or an attempt to sweep the question of who actually calls the shots under the rug.

      Most of us also understand, nowadays, that attempts to drive an ideological wedge between our commons and “the market” are wrong on every level. Our commons is in fact a reputation market – one that doesn’t happen to be monetized, but which has all the classical behaviors, equilibria, and discovery problems of the markets economists usually study. It exists not in opposition to monetized trade, free markets, and private property, but in productive harmony with all three.

      Rifkin will not have this, because for the narrative he wants these constructions must conflict with each other. To step away from software for an instructive example of how this blinds him, the way Rifkin analyzes the trend towards automobile sharing is perfectly symptomatic.

  • Jeremy Rifkin, l’Internet des objets et la société des Barbapapa
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2014/09/28/jeremy-rifkin-l%E2%80%99internet-des-objets-et-la-societe-d

    Ce système hypothétique d’abondance planétaire à coût très faible repose sur une hypothèse centrale sans laquelle il ne tient pas debout : les énergies (renouvelables) vont « devenir pratiquement gratuites » à terme. Aucun autre « spécialiste » que Rifkin ne dit cela dans le monde ! Tous disent que l’énergie restera chère, renouvelable ou pas, parce que certes le soleil et le vent sont gratuits, mais les panneaux photovoltaïques, les éoliennes, les réseaux électriques intelligents et toutes les autres techniques, exigent des matériaux, des métaux et des terres rares qui sont et seront chers, et même de plus en plus. Cela ruine le modèle techno-économique « hors-sol » de Rifkin, aussi bien pour cette nouvelle production 3D que pour sa vision de robots prenant la place de l’essentiel du travail humain. (...) (...)

  • Le changement de paradigme : le coût marginal zéro
    Ce qui a permis le succès inouï du capitalisme va se retourner contre lui (Jeremy Rifkin)

    Entretien | Pour l’économiste américain Jeremy Rifkin, l’heure de la troisième révolution industrielle a sonné. La société va devoir s’adapter.

    Le 18/09/2014 à 14h00- Mis à jour le 19/09/2014 à 17h52
    Propos recueillis par Olivier Pascal-Moussellard

    http://www.telerama.fr/idees/jeremy-rifkin-ce-qui-a-permis-le-succes-inoui-du-capitalisme-va-se-retourne

    #paywall #Jeremy_Rifkin #paradigme #capitalisme #big_data #neutralite_du_net

  • Transition énergétique : de quoi Jeremy Rifkin est-il le nom ?
    http://labrique.net/numeros/numero-39-mars-mai-2014/article/transition-energetique-de-quoi

    Parlons peu, parlons bien : deux des mecs les plus puissants de la région viennent de s’offrir pour plusieurs centaines de milliers d’euros les délires d’un futurologue américain pour transformer toute l’économie du Nord-Pas-de-Calais. La « Troisième révolution industrielle » vient de nous tomber sur le coin de la gueule, et on en a pour au moins cinquante ans. Bon courage ! Source : La Brique

    • La vraie question est là. Le discours de Rifkin est un discours productiviste, industrialiste, pro-croissance et nouvelles technologies. Il n’est jamais question d’un changement de modèle, de mode de consommation. L’argument semble pourtant évident : le monde entier ne pourra pas continuer à vivre en brûlant autant d’énergies que l’Occident. C’est ce qu’explique Jean Gadrey, professeur émérite à l’université de Lille 1, rencontré dans un café près de la Gare Lille-Flandres : « Avec Rifkin, c’est l’ébriété assurée contre la #sobriété matérielle et énergétique. » Et de continuer : « Quand je dis que la TRI de Rifkin ne tient pas la route sur le plan écologique, c’est notamment parce qu’elle suppose une croissance qui sur le plan de ses contenus matériels, des #matières_premières, des #terres_rares, des nouvelles technologies ne pourra pas tenir la route. » Rifkin veut continuer à produire et vendre des voitures : mais électriques. Continuer à consommer autant d’énergie : mais renouvelable. Il veut un #capitalisme : mais vert.

      Si on regarde le modèle Rifkin sous l’angle de la démocratie, les contradictions sont encore plus grandes. L’apôtre du « pouvoir latéral » ne jure que par les décideurs. Pour Gadrey : « Son livre est un hymne à sa propre personne ». En effet, à longueur de page, notre moustachu régional raconte toutes ses rencontres avec Angela Merkel, Jose-Emmanuel Barroso, Romano Prodi ou le prince Albert de Monaco. Un vrai lobby vertical. Idem pour l’aspect social. Rien sur les "inégalités d’accès à ces nouvelles #énergies_renouvelables. Le pape se contente de répondre par une égalité : nouvelles technologies, nouveaux emplois. Il est même rattrapé par un chroniqueur du droitier magazine patronal lillois l’Autrement dit : « En ce début d’année, il serait inquiétant de ne rien voir de palpable sur le volet social du master plan. Car, regardons les choses en face, les habitants sont bien loin de s’en préoccuper, or sans mobilisation sociale le master plan fera pschitt. »

      En fin de compte, Rifkin est avant tout accro à la technique. Ces piliers font la part belle aux nouvelles technologies et aux entreprises qui les portent. Les problèmes écologiques doivent trouver une réponse dans l’innovation technologique. La #fuite_en_avant continue. Pire, comme l’explique Gadrey : « Chez Rifkin, les grandes transformations de la société et des rapports humains sont essentiellement déterminées par les innovations technologiques. Il y a cette idée que si on parvenait à ce que chacun devienne son propre producteur d’électricité à la maison ou avec sa voiture électrique, et bien alors chacun retrouverait tellement de pouvoir sur le domaine énergétique que cela influerait sur le pouvoir qu’il exerce dans l’ensemble de la société. Parce qu’au fond : détenir les clés de l’énergie, c’est détenir les clés du pouvoir démocratique. » Derrière ses cinq piliers technologiques et la constitution d’un monde entièrement branché sur le net, Rifkin nous vend une nouvelle société, un nouvel homme.

      #productivisme #industrialisme #critique_techno #système_technicien #oligarchie #administration_du_désastre

  • L’avénement de « Libéland » | La Plume d’Aliocha
    http://laplumedaliocha.wordpress.com/2014/02/09/lavenement-de-libeland

    Cette nouvelle économie là, un intellectuel américain l’a théorisée dans un livre remarquable publié en 2000 : L’âge de l’accès. L’auteur, Jeremy Rifkin, y explique ( avec de nombreuses mises en garde) que dans un Occident suréquipé, il n’y a plus rien à vendre, et surtout pas des objets (qui a besoin de 3 voitures et 4 presse-purée ?), non, tout ce qu’on peut encore imaginer monétiser, c’est l’accès à des expériences de vie dans des univers, et tout particulièrement dans le domaine culturel qui constitue le nouveau champ d’expansion du capitalisme.

  • Le blues des intellos précaires

    La vérité vraie sur le travail de bureau
    L’anthropologue David Graeber a déterré une vérité qui dérange. Comme le dit l’auteur de Dette : 5 000 ans d’histoire (Les Liens qui libèrent), les progrès immenses de productivité auraient dû nous amener à travailler quinze heures par semaine, ainsi que l’avait prédit Keynes dès les années 30 (ce que martelait aussi Jeremy Rifkin dans les années 90 avec la Fin du travail). Que s’est-il passé ? Comme le capitalisme et la morale commune ont horreur du vide, le système a engendré, selon Graeber, tout un tas de métiers insignifiants censés nous occuper : « Le secteur qui a augmenté le plus étant celui des services, des emplois administratifs et des fonctionnaires. »

    Résultat : les salariés ont des horaires très soutenus, bien qu’ils effectuent leur travail réel en deux ou trois heures par jour, « passant le reste de leur temps à aller dans des séminaires de motivation, à mettre à jour leur page Facebook ou à télécharger des séries télé ». Tant d’études pour en arriver là ? Vite, donnez-nous une clé de 12 pour faire enfin quelque chose d’utile !

    Après le Gymnase Club, le Brico Club !
    Les tech shops, makerspaces et autres fab labs sont la nouvelle lubie aux Etats-Unis. Dans ces ateliers high-tech, situés à chaque coin de rue, qui proposent des outils sophistiqués au grand public (il suffit d’être abonné, comme dans un club de gym), chacun peut imaginer et créer les objets qu’il souhaite. Selon certains, ces nouvelles pratiques vont révolutionner l’industrie manufacturière en Amérique. Prototypes, meubles, électroménager, habits en tout genre...

    Voici venu l’ère des makers (les gens qui fabriquent des choses), selon le titre du livre à succès de Chris Anderson, ex-rédacteur en chef à Wired, geek qui a retrouvé les joies du fait main. Le premier fab lab s’est installé en France à Gennevilliers, dans les locaux de la fac. On peut, entre autres, s’y initier aux machines à découpe laser et surtout aux imprimantes 3D, véritable établi miracle de l’ère 2.0. Bricorama n’a qu’à bien se tenir.

    Article en entier : http://www.marianne.net/Le-blues-des-intellos-precaires_a234423.html

    #capitalisme #société #marianne

  • [Troisième Révolution industrielle] Jeremy le prophète de bonheur
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=456

    « Mes yeux se consument dans les larmes, mes entrailles bouillonnent, / Ma bile se répand sur la terre, / A cause du désastre de la fille de mon peuple, / Des enfants et des nourrissons en défaillance dans les rues de la ville. Ils disaient à leurs mères : / Où y a-t-il du blé et du vin ? / Et ils tombaient comme des blessés dans les rues de la ville, / Ils rendaient l’âme sur le sein de leurs mères. » (Lamentations de Jérémie, ch. II, v. 11,12) Assez d’imprécations et de discours négatifs qui ne proposent rien et enfoncent les gens dans leur impuissance et le désespoir. Si vous êtes las des prophètes de malheur et des jérémiades sur l’effondrement écologique et social, Mathieu Couvreur a une bonne nouvelle pour vous : Un autre Jeremy est possible. Tenez, lisez son texte ci-dessous. Jeremy Rifkin, Jeremy (...)

    #Documents
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Rifkin.pdf

    • Anti-raciste, anti-sexiste, écologiste, pro-végétarien, démocrate, favorable aux énergies renouvelables, anti-nucléaire... Jeremy Rifkin est-il un copain ? Non. Il est l’avant-garde du capitalisme et pour imposer son projet politique, il nous fait le chantage suprême : la survie de l’humanité et de la biosphère.

      Le capitalisme qui vient n’est plus le capitalisme industriel, et les opposants devraient se mettre à jour. Le néo-capitalisme se dessine, de diverses manières, à travers les ouvrages de Rifkin, de Negri et Hardt, de Schmidt et Cohen ou (avec une approche critique) de Boltanski et Chiapello. Il est coopératif, numérique, vert, organisé en réseau. Il fait appel à l’autonomie et à la créativité des personnes. Il n’est pas hiérarchique, et promeut la lutte contre les discriminations. Il y a diverses manières de générer du profit ; divers systèmes politiques ou sociaux pour servir l’économie capitaliste. Le modèle patriarcal inégalitaire en est un. Selon l’analyse et les souhaits de Rifkin, celui-ci laisse place (de manière progressive et progressiste) à un nouveau modèle, non-discriminatoire - sauf bien entendu pour la main d’œuvre brute et les non-qualifiés, non-diplômés. La technocratie est arc-en-ciel, mais les techno-serfs aussi.

      #recension #Jeremy-Rifkin #Toni-Negri #capitalisme #adaptation #cybernétique #Progrès #progressisme #politique #capitalisme-vert #technocratie #numérique #énergie #pétrole #thermodynamique #multitude #décentralisation

  • Retour critique sur Jeremy Rifkin et la 3e révolution industrielle
    http://www.radiopfm.com/ecoute-des-emissions/tumultes/article/tumultes-03-12-2013-retour

    Émission spéciale consacrée à un retour critique sur Jeremy Rifkin, la « Troisième Révolution Industrielle » et son « Master plan » pour la Région Nord-Pas de Calais. Avec Jean Gadrey, professeur d’économie, Bertrand Cassoret, maître de conférence en Génie Électrique, Laurent Cordonnier, économiste et enseignant. Durée : 1h30. Source : PFM

  • Jeremy Rifkin plaît beaucoup, mais il maîtrise mal ce dont il parle | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/10/16/jeremy-rifkin-plait-beaucoup-maitrise-mal-dont-parle-246641

    Pour Rue89, Bertrand Cassoret pointe les limites des théories de Rifkin. « On peut essayer de limiter les dégâts mais ce ne sont pas les théories de Jeremy Rifkin qui changeront l’avenir du monde. Leur danger est de faire partir les politiques dans de mauvaises directions, et de faire croire qu’ils ont le pouvoir de faire des miracles. La déception sera encore plus grande. » Tags : internetactu2net internetactu (...)

    #énergie #développementdurable

  • Après consultation d’une série de posts consacrés au Linky, après les nouvelles annonces du gouvernement, je viens de relire une série d’articles sur le linky pour essayer de comprendre comment cela fonctionne.
    http://www.erdfdistribution.fr/Linky
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Compteur_intelligent
    http://www.eco-bretagne.com/comment-fonctionne-les-nouveaux-compteurs-intelligents (notamment la question de la décomposition de la puissance moyenne, même si les implications ne sont pas tirées clairement)

    Je comprend et j’adhère à beaucoup de critiques, notamment sur le fait que le bénéfice économique immédiat potentiel pour l’usager paraît faible, notamment faute de mode de visualisation et plus encore, de connaissance précise sur les profils de consommation de ses appareils. Les risques de piratage des informations aussi, mais là je m’interroge sur l’aspect véritablement informatif de ces données...
    #linky
    #espionnage
    #EDF
    #ERDF
    Sur ce point, fondamental dans les critiques qui lui sont adressées par les opposants, je ne vois pas comment peut on déduire des données du compteur si l’on prend une douche, reçoit des invités, etc. En effet, l’information fournie par le Linky est essentiellement une consommation instantanée, qui n’est donc qu’une addition de consommation. La seule chose qui peut aller plus loin c’est que le compteur permet d’avoir une décomposition entre la puissance active et la puissance réactive. Or, les lampes et les moteurs (donc frigidaires, réfrigérateurs, ordinateurs, machine à laver... par ex.) ne consommant pas tout à fait ces deux types de puissances de manière équivalente, on pourra avoir une indication sur une orientation de la consommation du moment. Mais pour aller plus loin et espionner un ménage, il faudrait pouvoir référer sa consommation à des valeurs standards relatives aux équipements électro-ménager qu’il a chez lui. Sinon, la seule chose que peut faire l’exploitant, c’est déduire d’après des moyennes de consommation (par ex. la nuit à 3 h du mat ; le matin à 8 h, le soir à 20 h) des profils moyens, instructifs mais qui ne sont pas l’espionnage dont on parle... Sauf si tous les appareils domestiques étaient eux-mêmes équipés du puces RIFD, activées et mises en relation avec le compteur. Mais on n’en est pas là...
    En revanche, on comprend comment, sur des grands nombres, l’exploitation de ces infos par l’exploitant lui permettra de donner des conseils. De même, la possibilité de couper la consommation de certains appareils aux heures de pointe suppose que ces derniers soient intégrés dans le réseaux par des puces et des interrupteurs actionnables à distance. Des industriels peuvent faire cela, mais des individus ?

    • Courants porteurs en ligne - Wikipédia
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Courants_porteurs_en_ligne

      Récemment (2010-2012), un protocole CPL de communication global, simple et ouvert, dit « G3-PLC » (ou « G3-Power Line Communication »), a été spécialement développé pour le fonctionnement des Smart Grid. Il constitue un pas de plus vers les réseaux électriques intelligents, et l’internet de l’énergie appelé de ses vœux par Jeremy Rifkin dans le cadre de son projet de troisième révolution industrielle. Il permet un meilleur auto-contrôle et monitoring du réseau de distribution électrique, et une gestion énergétique fine, y compris pour la gestion contrôlée de l’éclairage intérieur ou extérieur, le chargement de véhicules électriques, et d’autres applications des « réseaux de demain » (gestion de production et microproduction décentralisées d’énergie irrégulières de type solaire/éolien), etc.2,3,4.

      J’imagine que les industriels pourraient commencer à concevoir des machines qui passent des infos sur le réseau électrique via un protocole CPL. Ainsi, pas besoin de puce RFID ou d’autres vecteurs pour faire remonter les infos sur les consommations domestiques.

      #big_brother

    • ce pourrait être utilisable pour repérer des installations énergivores (typiquement, ceux qui font pousser certaines plantes sous des lampes, ou encore du mining de #bitcoin)

      Are smart meters real-time surveillance spies ?
      http://www.networkworld.com/community/blog/are-smart-meters-real-time-surveillance-spies

      High electricity usage does not always indicate a pot growing operation. DEA agent Marotta told the Columbus Dispatch of a federal investigation that surprised drug detectives. “We thought it was a major grow operation ... but this guy had some kind of business involving computers. I don’t know how many computer servers we found in his home.”

      j’ai aussi le vague souvenir d’avoir lu un livre où il était écrit comment les services israéliens, dans les années 1990, surveillaient les variations dans la consommation d’énergie des maisons (je crois me rappeler qu’il s’agissait du gaz) pour essayer de repérer les foyers hébergeant plus de monde que d’habitude, et donc éventuellement une planque ; mais hélas je n’arrive pas à le retrouver

    • merci. L’article est très intéressant. On voit bien en fait qu’il s’agit d’une logique de déduction à partir de comportements standard (et pas mal de risque de mauvaise pioche). L’image de l’espionnage précis et pièce par pièce est exagérée mais en revanche, le pistage des citoyens « suspects » par l’identification de comportements « anormaux » constitue effectivement un vrai risque.

  • Le scientiste Jeremy Rifkin et la TRI (Troisième révolution Industrielle) : fausse route ou comment séduire l’oligarchie en alliant subtilement technophilie, industrialisme et #greenwashing (un article de Jean Gadrey).

    Non, Jeremy Rifkin n’est pas le sauveur de la planète - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article4350

    La "troisième révolution industrielle" de Jeremy Rifkin est bien séduisante. Mais son projet est centré sur la seule technologie et évacue les questions d’inégalités et de pouvoir ... /...
    Cet auteur prolifique a beaucoup d’atouts. Il a un exceptionnel talent de conteur, de « storytelling » à très large spectre, et d’ailleurs il le revendique au nom du fait que nous avons absolument besoin de « grands récits ». Il a raison, sous réserve qu’il ne s’agisse pas de contes de fées .../...

    POURQUOI LE GOUROU DU GOTHA ? UNE PREMIÈRE CONTRADICTION

    Il me faut justifier le titre de ces billets. Ce n’est pas difficile. Car en fait de grand récit, ce livre multiplie surtout de petits récits mettant en scène de façon avantageuse « l’homme qui parle à l’oreille des grands de ce monde », grands politiques et grands patrons. Rifkin n’a pas toujours été comme ça. Il s’adressait d’abord, dans le passé, à des lecteurs citoyens ou militants ...