person:jian ghomeshi

  • Gail Dines : Ghomeshi a joué le rôle d’un allié féministe, mais en privé il était pleinement embourbé dans la culture pornographique

    https://tradfem.wordpress.com/2016/04/04/gail-dines-ghomeshi-a-joue-le-role-dun-allie-feministe-mais-en-pr

    Au Canada, #Jian_Ghomeshi, un ex-animateur de radio, passait dernièrement en procès pour deux des signalements d’agressions sexuelles et autres qui ont entraîné son renvoi de la Société Radio-Canada il y a un an et demi. Voici ce qu’en disait Gail Dines à l’époque de la divulgation des faits, en 2014.

    « Du fait d’avoir été exposée à autant d’hostilité de la part d’interviewers masculins, je me souviens bien de ceux qui se sont montrés particulièrement favorables au point de vue féministe. Un de ceux qui se démarquent ainsi par la qualité de sa réflexion est Jian Ghomeshi, ancien animateur d’une émission de radio très écoutée du réseau CBC, Q. Non seulement Ghomeshi s’était-il montré bien informé du contenu de mon livre Pornland, mais il avait aussi exprimé de l’empathie pour les femmes dont le corps est sexuellement utilisé et violenté dans les productions pornographiques, à la seule fin de divertir des hommes.

    Alors, imaginez ma stupeur quand on a commencé à apprendre que des femmes accusaient publiquement Ghomeshi de les avoir agressées sexuellement, de façons conformes aux violences mises en scène dans le monde de la porno. Qu’il s’agisse d’asphyxier ses victimes avec son pénis ou de violences verbales pendant ses agressions, le comportement de Ghomeshi cadre parfaitement avec les scènes porno standard... »

    Traduction : #Tradfem
    Original : http://www.feministcurrent.com/2014/11/07/ghomeshi-played-the-role-of-a-feminist-ally-but-in-private-he-was-f

    #Gail_Dines est professeure d’études en sociologie et en études féministes au Wheelock College de Boston. C’est une des fondatrices du mouvement Stop Porn Culture, et l’autrice de Pornland : How Porn has Hijacked our Sexuality. Son nouveau documentaire, basé sur Pornland, peut être visionné en ligne.


    #proféminisme #médias #pornographie #agressions_sexuelles #Feminist_Current

  • Meghan Murphy : Toute femme qui a été violentée ou agressée sait combien facilement on retourne auprès d’un agresseur

    https://tradfem.wordpress.com/2016/02/12/meghan-murphy-toute-femme-qui-a-ete-violentee-ou-agressee-sait-co

    Comme on pouvait s’y attendre, le procès pour assaut sexuel de l’ex-animateur radio-canadien Jian Ghomeshi a beaucoup plus mis l’accent sur ce que les victimes ont fait de « mal » que sur le comportement de leur agresseur. [...]

    Il se peut que, pour des personnes qui n’ont jamais été agressées ou maltraitées, ces comportements puissent d’une certaine façon sembler contradictoires ou suspects, en délégitimant les propos des victimes. Et il est possible que les gens qui ont eu la chance énorme de ne jamais avoir vécu une relation abusive n’arrivent pas à comprendre ce que les féministes répètent depuis toujours : ce que fait une femme après une agression n’a aucune importance. Le comportement d’une femme n’annule jamais la violence d’un homme à son égard. [...]

    Le journaliste Jesse Brown a détaillé la façon dont Ghomeshi semblait choisir délibérément ses méthodes de communication avec les femmes, s’assurant d’enregistrer certains échanges très particuliers, et non d’autres conversations. Il manipulait ses victimes exactement comme le font beaucoup d’autres hommes violents, se livrant pratiquement à des chantages après coup, en disant à une victime, interviewée par Brown : « J’ai des messages écrits… tu le VOULAIS… » Il alternait pressions et consolations, testant le terrain, s’assurant, toujours, de présenter des violences planifiées comme une simple expérimentation destinée à repousser des limites : du sadomasochisme, en somme, plutôt que de la violence. Il laissait entendre à ses victimes qu’elles avaient ces défauts que les femmes sont habituées à se faire reprocher lorsqu’elles essaient d’imposer des limites à la violence sexualisée des hommes. Il le faisait dans un discours à peine voilé, où l’on pouvait lire facilement des accusations de « pruderie » ou de « ringardise », pour les forcer à plier. Brown écrit : « Il leur a dit ‘qu’expérimenter’ était une attitude saine et les a raillées et mises au défi, leur disant qu’elles n’étaient sans doute ‘pas prêtes’ à un gars comme lui. »

    Article original : http://www.feministcurrent.com/2016/02/08/any-woman-whos-been-abused-or-assaulted-know-how-easy-it-is-to-go-b

    #Meghan_Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Vous pouvez la suivre sur Twitter : https://twitter.com/MeghanEMurphy

    #Jian_Ghomeshi #procès #agressions_sexuelles #Feminist_Current #tradfem

  • Aftermath d’Andrea Dworkin
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2015/09/01/aftermath-dandrea-dworkin

    Un théâtre anglophone pour le Sud-Ouest de Montréal

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    AFTERMATH d’Andrea Dworkin :

    Le « message jeté à la mer » posthume d’une icône du féminisme en première mondiale à Montréal

    Montréal, le 24 août 2015 – La compagnie Waterworks, troupe de théâtre du Sud-Ouest de Montréal, présentera la première mondiale de la pièce « Aftermath » d’Andrea Dworkin (éditée pour la scène par Adam Thorburn), du 17 au 27 septembre, au Centre culturel Georges-Vanier de la Petite-Bourgogne. Cette production met en vedette l’actrice montréalaise Helena Levitt, et est mise en scène par Tracey Houston et Rob Langford.

    En 1999, l’écrivaine et militante féministe Andrea Dworkin fut droguée et violée dans sa chambre d’hôtel à Paris. L’année suivante, elle décida de déclarer publiquement cette agression. En réponse, elle ne rencontra que de l’incrédulité. Le refrain, si connu des personnes ayant survécu au viol, retentit des alliés de même que de ses ennemis : avait-elle perdu la tête ? Pourquoi avait-elle pris tant de temps pour en parler ? Si elle ne s’en rappelait pas, comment savoir que l’événement avait réellement eu lieu ? Était-ce un coup publicitaire désespéré d’une personnalité publique dépassée ? Au cours de ses dernières années, son profil public ne s’est jamais remis de ce contrecoup.

    Mais dans les premières semaines après cette agression, bien avant qu’elle ne se confie publiquement, Dworkin s’est vidé le coeur dans une nouvelle. Un dialogue entre le désespoir et la volonté de survivre, cette nouvelle est restée sur son ordinateur sans être vue, méconnue même de ses amis les plus proches, pour être enfin découverte après sa mort six ans plus tard.

    Cette nouvelle est devenue « Aftermath ». Dans son récit, Dworkin examine les contours de l’espace vide que la drogue a laissé dans sa mémoire, là où le viol aurait dû être, et se demande si sa rébellion au long des décennies contre les restrictions de la condition féminine a été en vain. « Aftermath » est non seulement le témoignage d’un crime, mais un portrait de la lutte interne d’une révolutionnaire contre le doute de soi et l’isolement.

    Andrea Dworkin est décédée il y a 10 ans cette année. Cet anniversaire coïncide avec une année d’attention médiatique sans précédent portée à l’épidémie de violence sexuelle. Les manchettes quotidiennes justifient les prophétiques appels à l’action qu’avait lancés Dworkin au cours des années 70, 80 et 90. Des révélations comme celles entourant Bill Cosby et Jian Ghomeshi ont amorcé un débat au sujet du refus de la société à croire ce que les femmes disent de leur propre expérience.

    Il est difficile de ne pas sentir que ce contrecoup n’aurait pas eu lieu si Dworkin avait parlé de nos jours.

    « Aftermath », percutant dans son intimité et sa candeur, fait contraste à la réputation publique de Dworkin comme être sans compromis, intrépide, prophétique. Le conjoint de Dworkin, l’auteur et militant John Stoltenberg (Refuser d’être un homme, éditions Syllepse, Paris) dit avoir trouvé cette nouvelle « fulgurante dans son intimité, féroce et irrévérencieuse, d’une intelligence grinçante, et émotionnellement à vif ». Nommé exécuteur testamentaire de l’oeuvre de Dworkin, Stoltenberg a découvert le texte sur le disque dur de l’ordinateur de Dworkin, en triant ses écrits après sa mort. « Elle l’avait écrite comme une note de suicide… cela n’a pas été le cas. Mais en choisissant ce format, elle a trouvé et libéré un langage qui donnait expression à l’expérience d’avoir survécu à l’intoxication délibérée et au viol comme aucune autre écrivaine connue ne l’a fait. »

    Stoltenberg continue : « De toute évidence, elle a écrit ce texte pour elle-même afin de déterrer et d’exorciser sa douleur… Je ne savais vraiment pas si elle avait voulu en faire part au monde. Un jour, lorsque je relisais ce texte, un aspect de la rédaction m’a frappé : la voix du texte était celle d’un monodrame, une pièce de théâtre éloquente en solo. »

    Stoltenberg a sollicité la collaboration d’Adam Thorburn (Stuyvesant Town : This is Your Home, November Spawned a Monster) qui a traité le manuscrit pour en faire cette pièce saisissante et percutante. Thorburn n’est pas étranger à l’oeuvre de Dworkin. Du vivant de celle-ci, Thorburn a mis en scène une pièce de style documentaire, « Freed Speech », basée sur les audiences publiques concernant la pornographie et les droits civils tenues à Minneapolis dans les années 80, une initiative de Dworkin et de la juriste réputée Catharine A. MacKinnon, pionnière de la loi sur le harcèlement sexuel. « Freed Speech » dramatisait les mots de Dworkin ainsi que les témoignages de MacKinnon et des survivantes de la pornographie.

    Conscient de l’approbation et du soutien de Dworkin pour le traitement de Thorburn de « Freed Speech », Stoltenberg lui a confié le défi de condenser cette nouvelle de 24 000 mots, sans en changer les mots ou la structure. Rob Langford et Tracey Houston, les fondateurs de la compagnie Waterworks de Montréal (Palace of the End, Gidion’s Knot, Glory Dazed), une troupe dédiée à mettre en scène les meilleures oeuvres rédigées par des femmes dramaturges contemporaines, ont pris connaissance d’« Aftermath » pour la première fois l’année dernière à partir du fil Twitter de Stoltenberg, alors qu’il venait d’orchestrer avec Thorburn une lecture publique du texte à New York, avec l’actrice Maria Silverman.

    Langford a contacté Stoltenberg et lui a proposé d’exécuter pour la première fois une mise en scène complète d’« Aftermath » ici à Montréal. « Je suis un grand admirateur des écrits de Dworkin et de John », dit Langford. « Mais en attendant l’occasion de lire le manuscrit, Tracey et moi nous nous demandions, ‘Mais est-ce que ça donnera du vrai théâtre ?’ Nous avons été convaincus dès la première page. »

    Dans la pièce, Dworkin décrit son texte comme un message jeté à la mer. « C’est son manifeste pour la survie, » ajoute Houston. « Elle a débuté avec l’intention d’écrire ses derniers mots, et puis ensuite, je crois que son instinct d’écrivain a pris le dessus. Elle a réalisé que si ce message devait devenir son testament, elle allait s’assurer que tout le monde sache exactement ce qu’elle vivait. »

    L’actrice montréalaise de la scène et de la télévision Helena Levitt (Pool [No Water], Being Human), relève le défi considérable de devenir l’alter ego d’Andrea Dworkin sur scène, un rôle qui requiert non seulement des répétitions, mais aussi de la recherche et un sens aigu de sa responsabilité.

    « Je lisais les mots les plus privés et intimes d’une vraie personne et non d’un personnage. Je n’ai jamais été dans une telle situation auparavant où j’avais accès directement à autant d’information concernant un personnage que j’allais incarner, » a commenté Levitt. « J’ai eu accès non seulement aux mots d’« Aftermath » mais aussi aux livres qu’Andrea avait écrits et à tout que les gens avaient dit et écrit à son sujet. Je me sens comblée en tant qu’actrice d’avoir cet aperçu de ce qui l’a rendue si incroyablement brave et vulnérable… Le défi maintenant est d’être aussi authentique que je puisse l’être. »

    #viol #culture_du_viol #deni #feminisme #theatre

  • Mirror on the world / The Rules of Misogyny
    http://mirrorontheworld.tumblr.com/post/127187580616/the-rules-of-misogyny

    Rule 1: Blame women for the negative actions of men.

    Example: rape culture, victim blaming

    Rule 2: Women’s bodies exist as objects for male consumption

    Example: porn, BDSM culture

    Rule 3: Female bodies exist as male property

    Example: child brides, most traditional marriages

    Rule 4: Women’s opinions do not matter, men know better.

    Example: people asking specifically for a male opinion

    Rule 5: All great achievements come from men.

    Example: erasing women’s contributions from history

    Rule 6: Male bodies and brains are inherently superior

    Example: men’s vs. women’s sports, women in science

    Rule 7: Sexuality is for men and is male centric

    Example: ignoring the clitoris, lesbophobia

    Rule 8: Women’s labor exists to serve men

    Example: free labor in the home performed by women

    Rule 9: Men must always be considered first and foremost

    Example: anything women-only is considered offensive

    Rule 10: Men must be the ones to control human reproduction

    Example: abortion legislation, birth control legislation

  • LE COURAGE DE DÉNONCER
    http://plus.lapresse.ca/screens/fb82298a-9b94-4301-a29e-04f1ab43cba3%7C_0

    En entamant une discussion sur ce sujet, Alexa Conradi aimerait qu’on reconnaisse que, contrairement à la croyance populaire, les agresseurs ne sont pas des « monstres ». Le plus souvent, ce sont des gens « ordinaires » que l’on connaît bien. Des pères, des chums, des amoureux, nourris aux stéréotypes sexistes.

    Elle aimerait aussi que l’on rappelle que la prévention de la violence ne repose pas uniquement sur les épaules des filles. Cela a beaucoup à voir avec la façon dont on élève nos garçons, dans le respect de valeurs égalitaires.

    *

    En observant les réactions suscitées par l’affaire Ghomeshi, je me suis demandé pourquoi les réactions avaient été plutôt timides du côté francophone, où la campagne #BeenRapedNeverReported n’a eu que très peu d’échos. Jusqu’à présent, les tentatives de donner un pendant francophone à cette initiative ont eu l’air de minuscules gouttes d’eau à côté du torrent anglophone. Cela pourrait changer cette semaine, car la Fédération des femmes du Québec, en collaboration avec Je suis indestructible, compte lancer officiellement aujourd’hui la campagne #AgressionNonDénoncée.

    On peut d’emblée expliquer cette différence dans les réactions par le fait que Jian Ghomeshi était très connu au Canada anglais et beaucoup moins chez les francophones. Mais la théorie des deux solitudes ne dit peut-être pas tout.

    Pour l’historienne Yolande Cohen, des raisons plus profondes expliquent ce silence. Comme si, malgré toutes les campagnes de prévention, la question des agressions sexuelles demeurait particulièrement taboue au Québec, même dans les cercles féministes.

    « Ce qui est curieux, c’est que le féminisme québécois a beaucoup insisté sur la victimisation des femmes, mais pas celle-là », note l’historienne.

    Ce qui domine le féminisme au Québec, c’est une vision matérialiste de l’émancipation des femmes, rappelle-t-elle. Cela a permis d’importantes avancées. Mais cela ne suffit pas. Tant que la question des agressions sexuelles sera un sujet privé, le problème restera entier. « Il n’y aura pas d’émancipation s’il n’y a pas de dénonciation. »

  • Q with Jian Ghomeshi | CBC Radio: Fort McMoney docu-game plays out complexities of oilsands

    Fort McMoney looks like a documentary, plays out like a video game, and pushes the boundaries of both. Produced by the National Film Board and the Montreal-based game developer TOXA, the game lets people explore a virtual version of Fort McMurray, Alberta, the face of Canada’s oil industry.

    By using real footage and allowing the audience to interact with the real people involved, the game’s aim is to give people a better understanding of the complexities of the oilsands issues.

    http://www.cbc.ca/q/blog/2013/11/28/fort-mcmoney-documentary-video-game

    www.fortmcmoney.com #FortMcMoney #jeudoc #webdoc @_TOXA @onf @ARTEfr @ARTE_Interactif #fmmpresse