person:jimmy wales

  • [Wikipédia] L’Affaire Philip Cross, par Craig Murray soverain.fr - Craig Murray - Flavien Rehaut
    https://www.soverain.fr/laffaire-philip-cross/?cn-reloaded=1&cn-reloaded=1
    Repris par : https://www.les-crises.fr/wikipedia-laffaire-philip-cross-par-craig-murray

    Note Soverain : Cet article de Craig Murray https://www.craigmurray.org.uk met en évidence les liens entre Wikipédia, généralement réputée pour être une encyclopédie libre et participative (et donc une référence dans le domaine de l’information), et la manière dont elle est utilisée à des fins (géo)politiques avec la complicité supposée de son fondateur et de certains rédacteurs. Cet article traite de l’affaire « Philip Cross », un utilisateur de Wikipédia qui a un grand nombre de révisions à son actif, toutes en faveur des médias néo-conservateurs britanniques et en défaveur des médias indépendants et alternatifs. Cet article apporte des éléments de réponse pour juger de la neutralité de Wikipédia, et permet d’avoir un aperçu des difficultés rencontrées par d’autres personnes physiques ou morales (partis politiques, associations), même en France, pour disposer d’une page objective.

    « Philip Cross » n’a pas eu un seul jour de répit https://wikipedia.fivefilters.org sur sa page Wikipedia depuis presque cinq ans. « Il » a édité tous les jours du 29 août 2013 au 14 mai 2018. Y compris cinq jours de Noël. Ça fait 1 721 jours consécutifs de révisions.

    133 612 modifications ont été apportées à Wikipédia au nom de « Philip Cross » sur une période de 14 ans. C’est plus de 30 éditions par jour, sept jours sur sept. Et je ne l’utilise pas au sens figuré : Les révisions Wikipedia sont enregistrées dans le temps, et si vous les tracez, la carte de temps pour l’activité Wikipedia de « Philip Cross » est étonnante si il s’agit d’un seul individu :


    L’activité se déroule comme une horloge, sept jours sur sept, toutes les heures de la journée, sans variation significative. Si « Philip Cross » est vraiment un individu, on ne peut nier qu’il soit maladivement obsédé. Je ne suis pas psychiatre, mais à mes yeux tout à fait inexpérimentés, cela ressemble au comportement d’un psychotique dérangé sans activités sociales en dehors de son domicile, sans travail (ou un patron incroyablement tolérant), vivant sa vie à travers un écran. Je dirige ce qui est sans doute le blog politique le plus lu au Royaume-Uni, et je ne passe pas autant de temps sur Internet que « Philip Cross ». Ma « timecard » montre les endroits où je regarde le football le samedi, je vais boire le vendredi, je vais au supermarché et me promener ou sortir en famille le dimanche, et en général, je me détends beaucoup plus et je lis des livres le soir. Cross n’a pas les schémas d’activité d’un être humain normal et parfaitement équilibré.

    Il y a trois options. « Philip Cross » est soit une personne très étrange en effet, soit une fausse personne déguisant une activité payante pour contrôler le contenu de wikipedia, soit une vraie personne de façade pour une telle opération en son nom.

    Pourquoi cette qualification d’obsessionnel compulsif sans amis – pour prendre l’explication officielle – est justifiée ?

    Parce que le but de l’opération « Philip Cross » est de systématiquement attaquer et de miner la réputation de ceux qui jouent un rôle de premier plan dans la remise en cause du discours dominant des entreprises et des médias d’Etat, en particulier dans les affaires étrangères. « Philip Cross » cherche aussi systématiquement à faire briller la réputation des journalistes des médias grand public et d’autres personnalités qui jouent un rôle de premier plan dans la promotion de la propagande néoconservatrice et dans la promotion des intérêts d’Israël.

    C’est important parce qu’un lecteur ordinaire qui tombe sur un article questionnant (disons le comme ça) le récit officiel sur les Skripals, est très susceptible de se tourner vers Wikipedia pour obtenir des informations sur l’auteur de l’article. En termes simples, le but de l’opération « Philip Cross » est de s’assurer que si ce lecteur recherche une personne antimilitariste comme John Pilger, ils concluront qu’ils ne sont pas du tout fiables et peu dignes de confiance, alors que s’ils recherchent un journaliste MSM de droite, ils concluront qu’ils sont un modèle de vertu et qu’il faut leur faire pleinement confiance.

    Le traitement « Philip Cross » est réservé non seulement aux partisans de l’aile gauche, mais à tous les sceptiques du néo-conservatisme et qui s’opposent aux « guerres d’intervention ». La liste des victimes de Cross comprend Alex Salmond, Peter Oborne, John Pilger, Owen Jones, Jeremy Corbyn, Tim Hayward, Diane Abbott, Neil Clark, Lindsey German, Vanessa Beeley et George Galloway. Comme on peut s’y attendre, « Philip Cross » est particulièrement actif dans la modification des articles de Wikipedia des médias alternatifs et des sites de critique MSM. « Philip Cross » a fait 36 révisions à la page Wikipedia de The Canary et, de façon stupéfiante, plus de 800 révisions sur Media Lens. George Galloway reste la cible favorite de l’opération « Philip Cross » avec un nombre incroyable de 1 800 révisions.

    Tout aussi révélateurs sont les gens que « Philip Cross » cherche à protéger et à promouvoir. Sarah Smith, l’uber-syndicaliste de la BBC Scotland, a demandé à « Philip Cross » de supprimer les références de son entrée sur Wikipedia aux liens familiaux qui (ahem) ont pu l’aider dans sa carrière. La députée Ruth Smeeth, de Labour Friends of Israel, a fait référence au câble diplomatique américain Wikileaks qui a montré qu’elle était une informatrice à l’ambassade des États-Unis https://search.wikileaks.org/plusd/cables/09LONDON956_a.html
    sur les secrets du Parti travailliste, supprimé par « Philip Cross ». La chroniqueuse de droite Melanie Phillips et son déni du changement climatique s’est fait exciser par Cross.

    « Philip Cross » ne se contente pas de veiller et protèger soigneusement la page Wikipedia de l’éditrice du Guardian Katherine Viner, qui a changé sa plume pour le camp néo-con, mais Philip Cross a aussi rédigé la page hagiographique (NDLT : écriture de la vie des saints) originale. Le contact MI6 du Guardian, Luke Harding, est particulièrement pris en charge par Cross, de même que leurs obsessifs anti-corbyn Nick Cohen et Jonathon Freedland. Il en va de même pour Murdoch, David Aaronovitch et Oliver Kamm.

    Il ne fait aucun doute que Kamm, chef de file du Murdoch’s Times, est en lien avec l’opération « Philip Cross ». Beaucoup de gens croient que Kamm et Cross sont la même personne, ou que Kamm fait partie d’une personne multiple. Six fois j’ai eu personnellement des modifications hostiles à ma page Wikipedia par « Philip Cross » faites en liaison directe avec des attaques de Kamm, soit sur Twitter, dans un éditorial du Times ou dans le magazine Prospect. Au total, « Philip Cross » a effectué 275 modifications sur ma page Wikipedia. Il s’agit notamment d’appeler ma femme strip-teaseuse, de supprimer ma photo, de supprimer ma réponse aux attaques lancées contre moi par Kamm et Harding, entre autres, et de supprimer mon refus de tous les honneurs alors que j’étais diplomate britannique.

    Neil Clark et Peter Oborne sont unes des nombreuses victimes de Philip Cross sur Wikipedia en même temps que les attaques de Kamm sur d’autres médias. Clark poursuit Kamm en justice pour harcèlement criminel – et « Philip Cross » a supprimé toute référence à ce fait de la page Wikipedia de Kamm.

    Ce qui est clair, c’est que Kamm et Cross ont des opinions politiques extrêmement similaires, et que la ligne de démarcation entre ceux qu’ils attaquent et ceux qu’ils défendent est basée clairement sur les principes du Manifeste d’Euston (NDLT : une déclaration de principes d’un groupe de journalistes et activistes libéraux basés au Royaume-Uni). C’est peut-être un peu flou, mais il s’agit en fait d’une importante déclaration blairite de soutien à Israël et aux guerres néo-conservatrices d’intervention, et elle était liée à la fondation de la Henry Jackson Society. Qui est responsable de l’édition de la page Wikipedia du Manifeste d’Euston ? « Philip Cross ».

    Ce qui est particulièrement intéressant, c’est que les positions de « Philip Cross » sont exactement les mêmes que celles de Jimmy Wales, le fondateur de Wikipedia. Jimmy Wales a été sur Twitter ces trois derniers jours extrêmement grossier et désagréable pour quiconque remettait en question les activités de Philip Cross. Son engagement en faveur de la liberté de Cross d’opérer sur Wikipedia serait bien plus impressionnant si l’opération Cross ne faisait pas la promotion des propres opinions de Wales. Jimmy Wales s’est activement prononcé contre Jeremy Corbyn, soutient le bombardement de la Syrie, soutient Israël, est tellement blairite qu’il a épousé la secrétaire de Blair, et siège au conseil d’administration de Guardian Media Group Ltd aux côtés de Katherine Viner.

    L’attitude extrêmement défensive et le caractère surnaturel des réponses twitter de Wales sur l’opération « Philip Cross » est très révélateur. Pourquoi pensez-vous qu’il réagit ainsi ? C’est assez intéressant. Le bras mendiant de Wikipedia UK, Wikimedia UK, les a rejoint avec des réponses hostiles identiques à tous ceux qui remettent en question Cross.

    En réponse, de nombreuses personnes ont envoyé des preuves à Jimmy Wales, qu’il a ignorées, tandis que sa » fondation » s’est fâchée contre ceux qui remettent en question les activités de Philip Cross.

    Wikimedia est arrivé sans y être invité dans un fil twitter discutant des activités « Philip Cross » et a immédiatement commencé à attaquer les gens qui remettent en question la légitimité de Cross. Quelqu’un voit-il quelque chose d’insultant dans mon tweet ?

    Je le répète, la coïncidence des opinions politiques de Philip Cross avec celles de Jimmy Wales, alliée à l’hostilité immédiate de Wales et de Wikimedia à l’égard de quiconque remet en question les activités de Cross – sans avoir besoin d’examiner des preuves – soulève un grand nombre de questions.

    Philip Cross ne cherche pas à cacher son mobile https://wikipedia.fivefilters.org ou sa haine de ceux dont il attaque les pages de Wikipedia. Il les raille ouvertement sur Twitter. La malhonnêteté évidente de ses révisions est évidente pour tout le monde.

    Dans le passé, j’ai échangé des messages avec « Philip Cross ». Il dit qu’il est une personne, et qu’il édite en lien avec les tweets d’Oliver Kamm parce qu’il suit Kamm et que ses tweets l’inspirent à éditer. Il dit qu’il a rencontré Kamm et admet être en contact électronique avec lui. Cet échange que j’ai eu avec Cross, c’était il y a quelques années. Communication plus récente avec Cross (qui a maintenant changé son ID Twitter en « Julian »).


    a été moins coopératif et il n’a pas répondu :
    George Galloway offre une récompense de £1,000 pour le nom et l’adresse de « Cross » afin qu’il puisse également intenter une action en justice.

    Je pense que Philip Cross est probablement une personne physique, mais qu’il fait la couverture d’un groupe agissant sous son nom. Il est incontestable, en fait le gouvernement s’en est vanté, que le MOD et le GCHQ ont tous deux des opérations de « cyberguerre » visant à défendre le récit « officiel » contre les médias alternatifs, et c’est précisément le but de l’opération « Philip Cross » sur Wikipedia. L’extrême régularité de la production plaide contre le fait que « Philip Cross » soit une opération à un seul homme ou bénévole. Je n’exclus cependant pas la possibilité qu’il ne soit vraiment qu’un seul fanatique extrêmement obsédé par la droite.

    Enfin, il convient de noter que sur Wikipedia, une campagne visant à renforcer la narration des médias grand public et à dénigrer les sources alternatives présente l’énorme avantage que seule l’information provenant des médias grand public est autorisée dans les articles politiques.

    En conclusion, quelques images des pages de révision des articles de Wikipedia pour donner un petit aperçu de ce dont je parle :


    Je m’inquiète un peu, de peur de devenir moi-même obsédé. Trouvez-vous cela aussi fascinant que moi ?

    #Philip_Cross #Wikipédia #propagande #censure #entreprises #médias #Jimmy_Wales #cyberguerre #information_alternative #Wikimedia #encyclopédie #cyberguerre #décodex

  • Le fondateur de Wikipédia lance Wikitribune, un média en ligne pour lutter contre les fake news
    http://www.konbini.com/fr/tendances-2/wikipedia-wikitribune-journal-ligne-jimmy-wales-fake-news

    Géré par des journalistes et des internautes, le média en ligne lancé par Jimmy Wales est financé par la communauté et entend combattre la désinformation.

    Lorsque, comme Jimmy Wales, on a cofondé l’encyclopédie participative en ligne Wikipédia, on peut aisément être reconnu comme un vétéran du front contre la désinformation et la propagande en ligne. Fort de son expérience dans la lutte contre les fausses informations, Jimmy Wales vient de lancer une campagne de financement participatif pour la création de Wikitribune, une publication en ligne mêlant journalistes et internautes. L’objectif : produire une information quotidienne de qualité, entièrement dévouée aux faits.

  • Avec Wikitribune, le fondateur de Wikipédia s’attaque aux
    http://www.futura-sciences.com/tech/actualites/internet-wikitribune-fondateur-wikipedia-attaque-fake-news-67126

    Jimmy Wales, le fondateur de l’encyclopédie en ligne Wikipédia, lance une nouvelle initiative pour combattre les fausses informations (<i>« fake news »</i> …


  • Plongée dans un dictionnaire des analogies informatiques.
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-vie-numerique/wikipedia-est-comme-une-saucisse-des-comparaisons-utiles-pour-parler

    Comment décrire une chose compliquée ? C’est un problème d’écrivain, mais c’est aussi dans une moindre mesure le problème du journaliste. Une des solutions, c’est le recours à l’analogie, c’est-à-dire une comparaison, pour le dire vulgairement. Mais en matière #numérique, pas facile de trouver la bonne analogie, celle qui permet de figurer, de faire comprendre, sans trop trahir l’objet à décrire. Il faut que je vous avoue que depuis des années, je stocke quelques analogies que j’aime (“Internet, c’est comme les bateaux construits par les indiens Tinglits en Alaska”) mais elles ne sont pas toujours très opérantes. Jusqu’à ce que tout récemment, un aimable correspondant me signale l’existence d’un site entièrement dédié à cela : à recenser des analogies décrivant des objets numériques (des mots, des concepts, des outils). Ma vie a été changée. Le site s’intitule Sideways Dictionnary - ce qu’on pourrait traduire par Dictionnaire des voies de traverse - (il est fabriqué en partenariat avec le Washington Post). Je ne résiste pas à vous faire part de quelques trouvailles.

    Le #Big_data - les masses de données produites par les réseaux - “c’est comme le régime alimentaire d’une baleine bleue. Le plus gros animal de la planète vit en mangeant du plancton - et en gros volume. La baleine a développé un mécanisme qui lui permet d’avaler de grandes quantités d’eau et de trier le contenu nutritionnel. Les chercheurs font de même. Ils avalent une grande quantité de données et cherchent à en extraire l’information pertinente - depuis les informations de santé jusqu’à la prévention du crime.” Donc, les chercheurs du Big data avalent des bases de données, comme une baleine bleue avale le plancton. Ok. Mais, qu’est-ce que c’est qu’une base de données ? “C’est comme une encyclopédie, pas du tout comme un roman expérimental. Une encyclopédie organise l’information de telle manière qu’on puisse la chercher, la retrouver, croiser les références. Un roman, à l’inverse, est une seule énorme masse de mots, particulièrement si vous lisez “Finnegan’s Wake” de James Joyce”. Mais pour classer ces données, on utilise des métadonnées. Comment expliquer ce que sont les métadonnées ? “Les métadonnées sont comme les gens qui lors des soirées, ne font que parler d’eux. Une métadonnée est une donnée qui aime le son de sa propre voix.”

    Qu’est-ce qu’un bug - une erreur de programmation ? “C’est comme l’effet papillon, l’idée qu’un ouragan en Floride peut en théorie avoir été provoqué par le battement d’ailes d’un papillon au Japon. Un tout petit bug, comme un zéro en trop ou un point virgule qui manque dans une ligne de code, peut se transformer en désastre logiciel.” Qu’est-ce que le dark web - compliqué à décrire le dark web.... - ? “C’est comme la face cachée de la lune. La face illuminée (autrement dit l’Internet) est visible pour tout le monde - vous n’avez qu’à lever le nez. Pour accéder à la face cachée, il faut un logiciel spécial (comme une fusée).” Qu’est-ce que c’est qu’un virus #informatique ? “C’est comme une maladie sexuellement transmissible. C’est ce qui arrive quand un #ordinateur a une relation intime avec #internet sans prendre de précaution.” Qu’est-ce que discuter avec un #troll ? “C’est comme se battre avec un porc. Vous finissez couvert de boue. Et le porc est content.” Qu’est-ce que c’est qu’un #cookie, ces petits programmes qui se téléchargent automatiquement dans votre ordinateur quand vous allez sur un site, et qui permettent de vous reconnaître quand vous retournez sur ce site. Qu’est-ce qu’un cookie ? “C’est comme un chien qui fait pipi pour marquer son territoire. Et vous êtes le réverbère.” Qu’est-ce que #Wikipédia ? La réponse vient de Jimmy Wales, lui-même, le fondateur de Wikipédia : “C’est comme une saucisse. Vous aimez le goût, mais vous n’avez pas vraiment envie de savoir comment c’est fait.”

    Bon, je suis d’accord que ces analogies ne mériteraient pas toutes d’entrer en littérature. En même temps, ce n’est pas le but. Le but, c’est juste de figurer ce qu’on a du mal à se figurer. Néanmoins, certaines sont dotées d’une poésie élémentaire. Et qui tient à mon avis à un trait commun : très souvent elles consistent à naturaliser des processus techniques, à aller puiser les comparaisons dans des phénomènes naturels. Ce qui n’est pas illogique, les phénomènes de la nature nous sont sans doute plus familiers que les processus techniques. Mais cela dit aussi quelque chose, me semble-t-il de nos technologies contemporaines : plus elles progressent, plus elles se rapprochent de phénomènes naturels. C’est la langue elle-même qui nous le dit.

    https://sidewaysdictionary.com/#

  • Ayn Rand, l’esprit de liberté

    Ayn Rand a vendu des millions de livres aux États-Unis. Elle a marqué des personnalités aussi diverses que Jimmy Wales, fondateur de Wikipédia, le réalisateur Frank Miller, Ronald Reagan, Hilary Clinton ou Terry Goodkind. Ayn Rand a influencé les mouvements #libertarien et #transhumaniste. Malgré ce succès, elle est inconnue en France. C’est probablement parce que ses idées sont profondément contraires au paradigme social qui domine notre pays.

    Ayn Rand, qui a fuit très jeune l’URSS, est fermement opposée à l’#égalitarisme. Les héros de ses deux best-sellers, La Grève et Foutainhead, conçoivent la poursuite de leur bonheur individuel comme le plus haut but moral de leur vie. Ils refusent de se sacrifier pour la collectivité et cultivent une vision élitiste du monde : il y a nous, moralement supérieur, infiniment capables et il y a eux, les parasites qui veulent profiter de leur excellence et les zombies qui regardent leur vie passer. Ses personnages sont également des défenseurs convaincus du #capitalisme de laissez-faire, c’est-à-dire avec une moindre intervention de l’État dans les activités économiques.

    https://nicomaque.com/2015/04/05/ayn-rand-en-3-minutes-chrono

  • Wikipedia : le projet de moteur de recherche ne fait pas l’unanimité
    http://www.zdnet.fr/actualites/wikipedia-le-projet-de-moteur-de-recherche-ne-fait-pas-l-unanimite-39832850.ht

    "Pourtant, le fondateur de l’encyclopédie en ligne s’en défend corps et âme. Jimmy Wales a répondu aux critiques qui l’accusaient de vouloir ressusciter un projet avorté en 2007, et se défend de vouloir créer un moteur de recherche alternatif venant marcher sur les platebandes de la concurrence. Et pour cause, Google est par exemple un des principaux donateurs de la Wikimedia Foundation. Lui faire de la concurrence serait donc malvenu. Malheureusement, les critiques continuent de pleuvoir. Pour certains, la discrétion du board autour du projet suscite la suspicion et le budget total du projet, évalué au moins à 6 millions de dollars sur trois ans, en fait un projet d’ampleur qui aurait dû être débattu de façon transparente avec la (...)

    #veille

  • Wikipédia, la connaissance en mutation

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/01/11/wikipedia-la-connaissance-en-mutation_4845347_1650684.html

    Quel succès  ! Quin­ze ans après son lancement, le 15 janvier 2001, par les Américains Jimmy Wales et Larry Sanger, l’encyclopédie en ligne Wikipédia reste le premier site non commercial du Web mondial, toujours dans le top 10 des sites les plus fréquentés avec près de 500 millions de visiteurs uniques par mois pour plus de 250 éditions linguistiques. 36,9 millions d’articles sont rédigés, corrigés, améliorés par quelque 2 millions de contributeurs. 800 nouvelles entrées en anglais sont ajoutées chaque jour, 300 en français. La version française tenant la troisième position, avec plus de 1,7 million d’articles, derrière l’anglophone (plus de 5 millions) et la germanique (1,8 million).

    Mais Wikipédia, c’est moins connu, est bien plus qu’une encyclopédie qu’on consulte pour se documenter ou faire ses devoirs scolaires. Elle est devenue aussi un objet de recherche en tant que tel, à l’instar d’une tribu d’Amazonie, d’un programme informatique ou d’un patient. La base de données Scopus, l’une des trois plus importantes du monde, recense ainsi plus de 5 400 articles ayant pour sujet ou pour objet Wikipédia publiés dans des revues, des actes de colloques ou des livres. Quatorze brevets mentionnent même le célèbre site, selon la même Scopus.

    Autre preuve de l’intérêt académique pour le sujet, en juin 2013, à Paris, se tenait un colloque, coorganisé par le CNRS et le CNAM et intitulé «  Wikipédia, objet scientifique non identifié  », avec sociologues, spécialistes de sciences de la communication, informaticiens…(...)

    Mais que font tous les autres chercheurs en tripatouillant Wikipédia ? De récentes publications témoignent du large spectre couvert. Depuis novembre, une équipe japonaise s’est servie des articles de l’encyclopédie pour analyser les suicides de personnalités dans son pays. Des Britanniques ont construit automatiquement un glossaire technique. Des Turcs ont utilisé le site pour repérer à grande échelle des entités dans des corpus de leur langue. Des Français ont proposé un classement des universités reposant sur les citations des établissements au sein de plusieurs versions linguistiques de Wikipédia. Citons encore un article paru en mai, qui prévoit les pics d’apparition de la grippe grâce aux statistiques de visites des pages de l’encyclopédie.

    Les raisons d’un tel engouement sont simples à comprendre. L’objet est vaste, une quinzaine de gigaoctets de textes (pour la version anglaise). D’utilisation gratuite, contrairement aux données de Facebook, Google ou Twitter, pourtant gigantesques et fournies gracieusement par leurs utilisateurs. Même les données de fréquentation sont disponibles pour chaque article ! Les archives sur quinze ans permettent d’avoir du recul historique, tout en ayant un objet toujours rafraîchi. Des versions en plus de 200 langues ouvrent des perspectives pour des comparaisons ou des analyses culturelles. L’ouverture et la transparence offrent aussi ce que les chercheurs adorent : la vérifiabilité et la reproductibilité. Pour parfaire leur bonheur, l’encyclopédie, tel un iceberg, recèle plus de trésors que sa seule vitrine d’articles. Si la version française contient 1,7 million de pages d’articles, elle contient 4,5 fois plus de pages pour les historiques, les discussions et autres coulisses qui font le dynamisme et la réputation du site. Du coup, presque tous les domaines sont couverts. La sociologie, bien sûr, fascinée par cette démocratie d’un nouveau genre, car auto-organisée et reposant sur quelques règles et le consensus. Les chercheurs, profitant de la transparence du site, y ont également étudié le rôle des « vandales » et autres « trolls » qui mettent leurs pattes malveillantes dans les articles. Les inégalités hommes-femmes particulièrement criantes, avec moins de 10 % de contributrices à l’encyclopédie, ont également donné lieu à beaucoup de littérature et de controverses.

    Wikipédia est devenu une sorte de bac à sable dans lequel s’ébrouent les spécialistes du traitement automatique du langage qui disposent là d’un corpus immense pour tester leurs logiciels de reconnaissance de texte, de traduction, d’extraction de sens... C’est aussi le jouet de physiciens, statisticiens, informaticiens... prompts à dégainer leurs outils d’analyse pour en extraire de nouvelles informations ou aider à les visualiser.

    « Après quinze ans, l’intérêt des chercheurs est toujours là. La première phase était très active car l’objet était nouveau. Cela a contribué à l’émergence de nouveaux domaines comme la sociologie quantitative ou l’informatique sociale, rappelle Dario Taraborelli. Puis, à partir de 2007, l’apparition de nouveaux médias sociaux a détourné un peu les recherches, avant un renouveau depuis 2010. Notamment parce que nous sommes le seul site important à publier nos données quotidiennes de trafic. »

    Ce renouveau est aussi tiré par une révolution à venir. Wikipédia est devenu l’un des maillons indispensables à un projet particulièrement ambitieux : rassembler toute la connaissance mondiale et la rendre intelligible par des machines. « Notre ambition est de rendre encore plus intelligents les ordinateurs afin qu’ils soient toujours plus utiles à l’humanité », s’enthousiasme Fabian Suchanek, enseignant-chercheur à Télécom ParisTech et artisan de cette évolution qui vise à transformer Wikipédia et d’autres riches corpus en une source accessible aux ordinateurs.

    De tels changements sont en fait déjà à l’œuvre, discrètement. Dans les moteurs de recherche par exemple, lorsque l’utilisateur tape un nom de célébrité, apparaissent toujours une liste de liens mais aussi un encadré résumant la biographie de la personne cherchée. Et cela automatiquement : le programme a compris où, dans la page Wikipédia, se trouve l’information souhaitée. Mieux. On peut désormais poser des questions explicites, en langage naturel, à ces moteurs : quand Elvis Presley est-il mort ? Où ? Quel est l’âge de François Hollande ?... et recevoir des réponses directes, sans avoir à lire la page contenant l’information.

    Derrière ces prouesses qui n’ont l’air de rien se cachent de nouveaux
    objets : les bases de connaissance. Les plus célèbres sont Yago, DBpedia, Freebase ou Wikidata. Toutes se sont construites en triturant Wikipédia. Et, preuve des enjeux économiques, les plus grands du Web actuel investissent dans ces constructions. En 2010, Google a ainsi racheté Freebase, qui lui sert pour son Knowledge Graph, l’encadré qui fournit des réponses directes aux requêtes. L’entreprise soutient également financièrement Wikidata, une initiative de la fondation Wikimédia. Amazon a racheté EVI en 2012, anciennement connue sous le nom de True Knowledge, une base de connaissances.

    En outre, derrière les assistants personnels vocaux des mobiles, Siri, Cortana ou Google Now, se cachent aussi ces fameuses bases de connaissances. Pour gagner au jeu Jeopardy en 2011, l’ordinateur Watson d’IBM a bien sûr assimilé bon nombre de données, en particulier de Wikipédia, mais dans une forme prédigérée fournie par la base de connaissances Yago.

    Le sujet de ces bases ou graphes de connaissances est très actif. Le chercheur le plus prolixe sur Wikipédia, toutes activités confondues selon Scopus, est par exemple l’Allemand Gerhard Weikum de l’Institut Max-Planck de Sarrebruck, à l’origine de la première base de connaissances, Yago, en 2007. Le second est un Hollandais, Maarten de Rijke, professeur d’informatique à l’université d’Amsterdam, dont les récents travaux utilisent ces graphes. Il est capable de savoir de quoi parle un tweet en repérant les noms et les faits à l’intérieur et en les confrontant à Yago ou DBpedia. Il enrichit aussi les émissions de télévision automatiquement en fournissant des liens sur les tablettes ou téléphones, choisis en fonction du thème de l’émission, déterminé grâce aux bases de connaissances. « Avec ces bases de connaissances, on peut faire des choses qui étaient impossibles auparavant », estime Fabian Suchanek, cofondateur de Yago. Par exemple ? « Extraire de l’information du quotidien Le Monde : combien de femmes en politique au cours du temps ? Quel est l’âge moyen des politiciens ou des chanteurs cités ? Quelles compagnies étrangères sont mentionnées ? », énumère ce chercheur en citant un travail publié en 2013 avec la collaboration du journal. Le New York Times construit sa propre base de connaissances tirées des informations de ses articles. Autre exemple, il devient possible de poser des questions aussi complexes que :

    qui sont les politiciens également scientifiques nés près de Paris depuis 1900 ? Ou, plus simplement, quelle est la part des femmes scientifiques dans Wikipédia ?

    Mais quelle différence entre ces objets et une base de données ou même une page Wikipédia ? Si un humain comprend que dans la phrase « Elvis Presley est un chanteur né le 8 janvier 1935 à Tupelo, Mississippi », il y a plusieurs informations sur son métier, sa date et son lieu de naissance, une machine ne le comprend pas, et ne peut donc répondre à la question simple, pour un humain, « Quand Elvis est-il né ? ». « C’est un peu paradoxal, mais pour un informaticien, notre langage n’est pas structuré et donc un ordinateur ne peut le comprendre ! », souligne ironiquement Fabian Suchanek. Il faut donc transformer les pages en les structurant différemment, en commençant par repérer les entités, les faits et les relations entre eux. Presley est une entité. Sa date de naissance ou son métier sont des faits. « Né le » et « a pour métier » sont les relations. Tout cela peut être codifié en langage informatique.

    Une autre particularité de ces objets est qu’ils ne répertorient pas ces faits et entités dans des tableaux, comme la plupart des bases de données, mais en les organisant en arborescences ou en graphes. Les branches correspondent aux liens entre les entités et les faits. Les informaticiens et mathématiciens ont bien sûr développé les techniques pour interroger ces graphes et y faire des calculs comme dans un vulgaire tableur. Aujourd’hui, Yago « sait » plus de 120 millions de choses sur 10 millions d’entités (personnalités, organisations, villes...). L’avantage-clé est que le rapprochement devient plus simple entre plusieurs bases de connaissances, celles construites sur Wikipédia mais aussi d’autres concernant les musiciens, les coordonnées GPS, les gènes, les auteurs... Le site Linkeddata.org recense ces nouvelles bases et leurs liens entre elles. Petit à petit se tisse un réseau reliant des faits et des entités, alors que, jusqu’à présent, la Toile connecte des pages ou des documents entre eux. Cela contribue au rêve de ce que Tim Berners-Lee, le physicien à l’origine du Web, a baptisé « Web sémantique » en 2001. « Les défis ne manquent pas. La troisième version de Yago est sortie en
    mars 2015. Nous avons déjà traité la question du temps. Nous traitons aussi plusieurs langues. Il faut maintenant s’attaquer aux “faits mous”, c’est-à-dire moins évidents que les dates et lieux de naissance, les métiers, le genre..., estime Fabian Suchanek. En outre, tout ne peut pas se mettre dans un graphe ! »

    Bien entendu, faire reposer la connaissance future de l’humanité sur Wikipédia n’a de sens que si ce premier maillon est solide. La crédibilité de l’encyclopédie a donc été parmi les premiers sujets d’études. Dès 2005, Nature publiait un comparatif entre l’encyclopédie en ligne et sa « concurrente » Britannica, qui ne montrait pas d’énormes défauts pour la première. D’autres études ont été conduites depuis pour estimer l’exactitude, en médecine par exemple, Wikipédia étant l’un des premiers sites consultés sur ces questions. Les résultats sont bien souvent satisfaisants.

    « C’est finalement un peu une question vaine scientifiquement, car les comparaisons sont souvent impossibles. On confronte les articles tantôt à des encyclopédies, tantôt à des articles de revues scientifiques... », estime Gilles Sahut, professeur à l’Ecole supérieure du professorat et de l’éducation, de l’université Toulouse - Jean-Jaurès. « La question a un peu changé de nature. Il faut passer d’une appréciation globale à une appréciation au cas par cas, et donc éduquer afin d’être capable de dire si un article semble biaisé ou complet », précise ce chercheur, qui a soutenu une thèse en novembre 2015 sur la crédibilité de Wikipédia. Il adosse ce constat à une étude menée sur plus de 800 jeunes entre 11 et 25 ans, pour tester la confiance accordée à l’encyclopédie. Celle-ci s’érode avec l’âge et le niveau de scolarité, mais elle remonte dès lors que les élèves participent. « Ils découvrent d’ail leurs, comme leur enseignant, qu’il n’est pas si facile d’écrire dans Wikipédia ! », sourit le chercheur en faisant allusion aux difficultés à entrer dans la communauté. « Certes les wikipédiens sont des maîtres ignorants sur les savoirs, comme le dit le sociologue Dominique Cardon, mais ils sont très savants sur les règles et les procédures ! »

  • Les Britanniques font plus confiance à Wikipedia qu’aux médias - 20minutes.fr

    http://www.20minutes.fr/medias/1427171-britanniques-font-plus-confiance-wikipedia-medias

    via @cdb_77

    MEDIAS - Jimmy Wales, le cofondateur de l’encyclopédie en ligne, trouve cela « un peu effrayant » …

    Le cofondateur de Wikipedia, Jimmy Wales, s’est félicité dimanche à Londres d’un sondage montrant que les Britanniques faisaient davantage confiance à l’encyclopédie en ligne participative écrite par des volontaires qu’aux médias professionnels.

    « Les Britanniques font davantage confiance à Wikipedia qu’aux médias. C’est quelque chose que nous avons accompli », a-t-il lancé lors de la cérémonie de clôture de « Wikimania », la conférence internationale annuelle de la Fondation Wikimedia.
    Même la BBC ne fait pas le poids

    #réseaux_sociaux #wikipedia #collaboratif

  • « J’ai eu la chance d’assister à un débat avec le directeur de la prospective de France Television, Eric Scherer, chez mes nouveaux amis de Futurbulences. Contre toute attente, il n’a quasiment pas été question de medias, de nouveaux ou d’anciens, de disruption de secteurs ou de stratégies d’adaptations, d’économie ou de technologie. Il a été question de confiance. [...] la discussion évoquait plusieurs thèmes, déprimants il est vrai, comme la balkanisation de l’Internet ou la surveillance généralisée. »

    http://blog.marklor.org/post/2014/07/13/Et-l-Etat-francais-inventa-le-Darknet

    D’accord, l’article est long mais en vaut vraiment la peine.

    #censure #contrôle_Internet #darknet

    • La question du Darknet peut (...) être appréhendée comme les #Enfers 2.0. L’infantilisation des citoyens rencontre leur émancipation, laquelle est accélérée par l’accès aux connaissances. On peut penser Internet comme une #bibliothèque 2.0, un ensemble de ressources mis à disposition de tous. En France, les faits historiques récents ont créé des limitations à une expression, qui peut être tout à fait légitime. Néanmoins, protéger le corps social en masquant l’intolérable est une mauvaise réponse. (...) Contre la #censure, contre les Enfers, la Charte des Bibliothèques de 1991 semble plus progressiste que bien des projets de loi en cours.

    • Le début de l’article est intéressant, mais très rapidement des passages vraiment dérangeants apparaissent.

      L’analyse globale, même si elle fait un bon état des lieux des actions actuelles du gouvernenement, n’apporte pas grand chose.
      Cela fait longtemps qu’à gauche on sait que ni l’état ni les diverses oligarchies voient d’un bon oeil la liberté d’expression effective, pas besoin d’internet et des contraintes que ses promoteurs rencontre(raie)nt pour s’en apercevoir.
      Pour dire les choses autrement, internet n’est ni suffisant ni nécessaire pour mettre en place la liberté d’expression, ni pour révéler ses ennemis.
      Au final l’article est vraiment long pour pas grand chose.

      Mais voici quelques passages franchement dérangeants :

      Discutée lors d’un incroyable timing (le jour de la journée mondiale des droits de l’Homme, le mercredi où le Canard Enchainé commémorait ses plombiers ), la loi de programmation militaire remet en cause les principes de séparation des pouvoirs, et place le vulgus pecum dans un régime de suspicion généralisée. Jacques Attali écrit ainsi , dans le JDD du 21 décembre : « sommes-nous tous des terroristes ? ». Et les medias anglo-saxons, anglais comme américains, de se montrer extrêmement critiques alors que leurs Etats n’en pas exempt de reproches. Pour le Wall Street Journal par exemple, l’application de cette loi est bien pire que le scandale de la NSA…

      Même si le Canard Enchaîné peut tout à fait être critiqué, il réfutait les argument contre la LPM.

      Par contre Jacques Attali et le Wall Street Journal, ce sont vraiment des références douteuses. Et dire que la LPM est pire que la NSA... non là il y a des limites !

      [...]
      Ce discours rencontre celui d’un autre sociologue, Robert Castel, qui interrogeait, dans La montée des incertitudes, le statut de l’individu. Dans sa conclusion “Le défi de devenir un individu, esquisse d’une généalogie de l’individu hypermoderne”, le sociologue postule également de l’émancipation de l’homme, passant de Dieu à la citoyenneté sociale, avec une étape par la propriété privée. De fait, son “individu hypermoderne” ressemble beaucoup à cette génération en vogue de l’autre coté de l’Atlantique, les #libertariens. Libertariens que l’on retrouve chez beaucoup de “disrupteurs” de l’économie (et donc de la politique), que sont Jeff Bezos, Peter Thiel ou Jimmy Wales. Libertariens également extrêmement présents chez les hackers, libertariens que l’on pourrait penser comme une filiation des anarcho-communistes de Richard Barbrook (on pourra trouver une bibliographie sélective des liens entre libertariens et hackers réalisée par Fabien Lorc’h dans le cadre de sa conférence donnée à Pas Sage en Seine 2014 ici).

      On remarquera que la frontière entre des courants politiques que l’on pourrait penser très éloignés s’estompe. Un entrepreneur comme Nicolas Voisin se définit comme anarchiste. Un autre, Gilles Babinet, qui produit des notes pour le très libéral think tank Institut Montaigne, postule un nouveau rapport entre individus, initiative personnelle et capital à l’aune de Karl Marx. Et l’on voit le hacker et anarchiste Okhin rejoindre la députée UMP Laure de la Raudière sur la problématique des droits fondamentaux. “Il faut arrêter de défendre nos droits sur internet, il faut défendre nos droits tout court”, dit l’un ; “le blocage administratif est attentatoire aux libertés individuelles” dit l’autre. C’est ainsi qu’URL, le clivage gauche/droite devient obsolète. Pourtant, il ne faut pas être naïf sur ledit clivage ; toutes les lois sus-citées, déposées par un gouvernement dit de gauche n’ont rien à envier à celles qu’ils combattaient lors de la précédente mandature. Mais la porosité des idées se déroulait IRL…

      Ah ? Jeff Bezos (PDG d’Amazon.com), Peter Thiel (fondateur de PayPal et investisseur dans Facebook), Jimmy Wales (financier et investisseur), Nicolas Voisin (ex-patron d’Owni) et Gilles Babinet (patron de nombreuses entreprise) des personnes agissants pour l’émancipation de l’homme ?!! Nicolas Voisin qui peut sembler être le plus vertueux faisait financer 22Mars SAS par Bernard Henri Lévy, Xavier Niel, Eric Sériès, Marc Simoncini...
      C’est assez étonnant pour un anarchiste. Ces rapprochement sont invraisemblables.

      Déclarer le clivage gauche/droite obsolète est une vieille stratégie de la droite ou de l’extrême droite.
      Parmis ces personnes qui louvoient justement il y ceux que l’on qualifie de #libertarien. D’ailleurs ces derniers seraient plus justement nommé #propriétariens afin de mieux souligner leurs liens avec la droite dure et la tartuferie que représente leur défense des libertés. Je reprends ce renommage d’un texte que j’ai diffusé sur linuxfr :
      http://linuxfr.org/users/gastlag--2/journaux/les-libertariens-rien-de-libertaire-tout-de-fasciste

      [...]
      Le problème réside dans l’instrumentalisation politique d’une technique qui dépasse largement les clivages traditionnels. Il semblerait même que la défense des libertés publiques soit un problème générationnel.

      Encore une fois la fin du clivage gauche-droite et cette affirmation hallucinante sur le problème « générationnel » qui, ainsi qualifié, oubli 300 ans d’histoire politique.

      [...]
      Il est paradoxal de constater que c’est sous un gouvernement dit de progrès que les libertés publiques sont le plus attaquées. Comme il est cruel de constater que c’est un parti d’extrême droite qui défend le mieux – par calcul politique sans doute – la liberté d’expression. Car la caractérisation d’un parti de droite extrême est son rejet de l’étranger : raciste, antisémite, xénophobe, bref, le refus de l’altérité.

      L’auteur ferait donc partie des rares personnes qui ne se sont toujours pas aperçu que le gouvernement d’Hollande n’est pas de gauche et ne défend pas les libertés publiques et qu’il n’est plus « dit de progrès » ?

      Et dans la phrase d’après on touche le fond, le front national serai le meilleur défenseur de la liberté d’expression !!! D’une part il est mal renseigné sur le panel d’organisations (dont des partis) qui défendent la liberté d’expression. D’autre part qu’il aille nous expliquer en quoi la liberté d’expression est bien défendue dans les villes tenues par le Front national.

      [...]

      En l’espace de 20 ans, la structure haute de la pyramide a perdu la maitrise du canal de communication, les media officiels, et partant, le contrôle de sa base. En l’espace de 20 ans, elle a perdu la confiance de sa base, et réplique en une défiance réciproque, en essayant de contrôler les libertés.

      Malheureusement les chaines de télé, de radio ont toujours autant d’audience et les sites web les plus fréquentés sont encore largement, et de plus en plus, contrôlé par l’oligarchie.

  • Wikipédia au secours de la recherche ?- Ecrans
    http://www.ecrans.fr/Wikipedia-au-secours-de-la,14725.html

    Le savoir coûte cher, trop cher, surtout lorsqu’il est compilé dans des revues scientifiques honteusement onéreuses. Fort de cette constatation, David Willetts, le ministre britannique des universités et de la science, a récemment contacté Jimmy Wales, fondateur de Wikipédia. Objectif : faire aboutir le Gateway to Research Project (« Projet de passerelle vers la recherche »),

  • Depuis janvier, les chercheurs en rébellion ouverte contre leurs éditeurs
    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4938

    Le dernier coup de boutoir à la suprématie des éditeurs est venu du gouvernement britannique, qui a fini par se rendre compte qu’il était aberrant de financer des recherches avec l’argent public et de devoir ensuite payer de nouveau, via les bibliothèques, pour avoir accès à ces recherches. Le ministre de l’enseignement et de la recherche, David Willetts, a déclaré à l’Assemblée annuelle des éditeurs que le public a “besoin d’avoir beaucoup plus de documents de recherche disponibles gratuitement”. “Le gouvernement considère que les recherches financées par des fonds publics doivent être accessibles”, a-t-il ajouté.
    C’est ici qu’entre en scène Jimmy Wales, le fondateur de Wikipédia. Willetts a fait appel à lui pour mettre en place un portail gratuit d’accès à tous les articles de recherches financées par des fonds publics. Et même aux données associées à ces recherches. Le projet s’appelle “Gateway to Research project”.

    #wikipedia vs #elsevier ; même tendance côté SHS
    Vers des médias numériques en sciences humaines et sociales
    http://homo-numericus.net/spip.php?article308

    Si les SHS veulent pleinement jouer leur rôle dans l’interprétation et la compréhension de notre société, elles ne peuvent pas se permettre de le faire seulement dans le confort et l’isolement des murs de l’université. Elles ont intérêt à se doter de leur propre force de projection des idées, c’est-à-dire de leur propre média, au sens noble du terme de passeur entre deux mondes. En effet, la naissance du Web et son développement prodigieux constituent une opportunité historique et crédible pour un tel projet. Par provocation, mais également par conviction, je considèrerai Wikipédia comme un exemple et comme un levier permettant l’émergence de véritables contre-propositions médiatiques de la part des SHS. Celles-ci doivent se doter d’une stratégie particulièrement efficace pour ne pas rester à l’état de déclarations d’intentions ou d’initiatives isolées. Elles devront notamment s’appuyer sur le principe du libre accès aux résultats de la recherche, dans la droite ligne des déclarations de Budapest http://www.soros.org/openaccess et de Berlinhttp://oa.mpg.de/lang/en-uk/berlin-prozess/berliner-erklarung

  • Bienvenue au festival du film bidouillé | Adrien Carpentier
    http://owni.fr/2012/05/21/bienvenue-au-festival-du-film-bidouille

    Les festivals de Cannes et d’ailleurs célèbrent un cinéma organisé, codé. Mais des profondeurs du Net monte une autre façon de construire des fictions animées. Les « #machinimas », contraction de machine, animation et cinéma. Avec les moteurs 3D des jeux vidéos pour héritage spirituel. Jimmy Wales, dans le rôle du gourou, annonce leur avènement sous peu.

    #Analyse #Cultures_numériques #Images #cinema #cinéma_hollywoodien #GTA #hackers #hollywood #jeux_vidéos #quake

  • Alerte au déclin de Wikipédia
    http://www.slate.fr/lien/42167/wikipedia-alerte-au-declin

    A l’occasion de la septième conférence annuelle de Wikipédia, Jimmy Wales, le fondateur de la célèbre encyclopédie en ligne, a annoncé que le nombre de contributeurs diminuait : « Nous ne réapprovisionnons pas nos rangs » a-t-il affirmé à The Associated Press ce jeudi 4 août.

    Pourquoi les contributeurs quittent-ils Wikipédia ?

    Selon Wales, cette baisse de participants serait due au fait que ceux qui avaient l’habitude de contribuer activement au site depuis sa création « ont vieilli », raconte le blog Gawker. En effet, le fondateur du site a expliqué à The Associated Press que le contributeur de base est un « homme geek de 26 ans », qui pense maintenant à autre chose (mariage et enfants, par exemple) qu’à passer son temps à alimenter Wikipédia.

    #Internet #Wikipédia #geeks #intelligence_collective

    • Effectivement la communauté autour de Wikipedia a ses limites. En ce qui me concerne j’ai jamais trouvé le moyen de modifier “ma” fiche (qui contient pas mal d’âneries et quelques grosses erreurs)... parce que je n’ai jamais trouvé dans leur bordel le formulaire qui est censé permettre cette démarche.

      Le côté assez fermé de la communauté des contributeurs, et les débat souvent pénibles autour de certaines fiches, on sans doute contribué à dégouter certains “jeunes”...

      On pourrait aussi interroger le modèle wiki et se demander s’il n’est pas tout simplement en train d’être dépassé.

    • Peut-être parce que les admins wikipédia sont des crétins nazis qui refusent les contributions extérieures. Ou encore qui refusent une source « parce que c’est le site internet du journal », ou encore refusent un ajout car « venant de la personne qui est le sujet de la fiche et donc pas de référence externe ». C’est sûr que refuser qu’une personne donne des infos fiables sur sa propre fiche wikipédia, c’est une super politique. Le modèle wiki est non seulement toujours d’actualité, et génial, mais il est nécessaire. Le problème vient de la politique de la fondation et des administrateurs qui ne font que fermer au lieu d’ouvrir.

      Sans compter les sujets refusés et supprimés parce que « pas encyclopédique »...

    • Un autre problème se pose avec la Wikipédia, celui du pillage du web. De nombreux contributeurs considèrent que copier-coller du contenu accessible gratuitement sur un autre site web est légitime. Or, ce n’est rien d’autre que de la contrefaçon.

      En cas de plainte des ayants droits, le contenu est retiré pour être paraphrasé, puis paraphrasé de nouveau, puis encore et encore. Au final, ça reste toujours de la contrefaçon, mais dont la démonstration devient difficile.

      Par ailleurs, un défaut grave se pose avec l’application systématique de liens « nofollow » vers les sources. C’est censé éviter le spam. Dans la pratique, ça ne change pas grand chose, notamment pour ce qui est de l’e-réputation, dont les agences produisent des quantités de spam web parfois affolantes pour faire du « noyage » ou du « nettoyage » web.

      Je veux dire que le « nofollow » sur les liens indique aux moteurs de recherche que les liens ne sont pas dignes de confiance et ne doivent pas, en conséquence, être pris en compte dans le calcul de la popularité des pages liées. mais dans ce cas, si les liens ne sont pas de confiance, pourquoi les mettre en premier lieu ? Et que vaut un article qui se base sur des sources que lui-même juge ne pas être de confiance ?

      Enfin, les geeks qui ont produit bon nombre de contenus de l’encyclopédie libre ont peut-être d’autres préoccupations, comme gagner leur vie. Et rédiger le même contenu hébergé sur leurs propres sites, financé par la publicité ou des accès payants, le tout en y associant leur nom, et donc en engageant leur réputation, ce qui donne peut-être plus de poids qu’un contenu que n’importe qui peut modifier n’importe quand pour y mettre n’importe quoi...

      #encyclopédie #droit_d_auteur #anonymat #référencement_naturel #source

    • @bohwaz Je n’ai jamais parlé de “crétins nazis”, mais d’un côté parfois hermétique de la communauté des contributeurs patentés... Un constat qui s’inscrit dans la lignée de ce que dit @fil sur ce qui peut expliquer le découragement d’éventuelles nouvelles vocations.