J’ai l’impression qu’on passe rapidement de questions (dont certaines sont totalement loufoques : « 60% des hommes seraient prêts à donner un an de leur vie pour obtenir un corps de rêve ») portant presque toutes autour le maîtrise du poids à « l’image du corps dans les médias ». Et l’article en question propose de faire le lien avec le rapport sur l’hypersexualisation des jeunes enfants (manière de bien se focaliser sur le rôle des médias).
Pourtant le truc anglais dit des choses comme :
The Inquiry heard that parents may live in fear of their children being overweight an may see their child’s waist size as an indicator of their own parental success. By monitoring what and how often their children eat, it was suggested that parents may believe they are keeping their children safe.
Bref, sans écarter totalement l’impact des images de maigreur ou la retouche Photoshop, je remarque que la plupart des questions laissent transparaître le fait que les gens se trouvent trop gros, et surtout craignent que leurs enfants deviennent trop gros.
Ça ne me semble pas une crainte totalement irrationnelle. Pas une crainte, en tout cas, qu’on pourrait confondre avec : « OMG, je ne suis pas le sosie de Pamela Anderson ! » On entend partout que le développement du surpoids en Europe, à la suite des États-Unis, est un problème de santé publique, et là on lit clairement les craintes de la population (dont il n’est pas impossible que certains comportements de « protection » aggravent en réalité les problèmes, ce que suggère la suite du paragraphe que je cite) en la matière (et notamment/surtout pour leurs enfants). Sauf que ces craintes pas totalement irrationnelles semblent réduites à la dénonciation des photos de people photoshopées et à l’apprentissage de l’acceptation de soi.
Le rapport dénonce l’indice de masse corporelle comme peu pertinent et tente carrément de nier le lien entre obésité et problèmes de santé :
Although there is evidence to suggest that there is a correlation between increased health risk and obesity, the Inquiry received evidence that many of these risks can be reduced by exercising and maintaining cardiovascular fitness – factors that are independent of weight loss.
The Inquiry received research wich suggested that obese individuals that are fit have lower mortality rates than normal weight people who are not fit, and that is was healthier to be fat and fit than slender and sedentary.
(Bien vu : je remplace un facteur de risque par un autre et je fais une comparaison. Les obèses fumeurs ont-ils une plus grande espérance de vie que les anorexiques alcooliques ?)
L’OMS (cette bande de propagandistes du corps publicitaire) utilise la mesure de l’IMC et écrit surtout :
►http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs311/fr/index.html
À l’échelle mondiale, le nombre de cas d’obésité a doublé depuis 1980.
[…]
Le surpoids et l’obésité sont le cinquième facteur de risque de décès au niveau mondial. Au moins 2,8 millions d’adultes en meurent chaque année. En outre, 44% de la charge du diabète, 23% de la charge des cardiopathies ischémiques et de 7% à 41% de la charge de certains cancers sont attribuables au surpoids et à l’obésité.
Je vois des choses pas inintéressantes dans ce rapport sur « ce qui ne marche pas » (notamment : la focalisation sur la maîtrise du poids par l’alimentation et la stigmatisation du physique augmentent les risques de mauvais comportements alimentaires plutôt que le contraire), mais les seules propositions sur « ce qui marche », du coup, ça se limite à proposer de mieux accepter l’image de son corps. Fuck l’OMS.