person:john baldessari

  • Une très artificielle intelligence artificielle
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-suite-dans-les-idees/la-suite-dans-les-idees-du-samedi-05-janvier-2019

    Derrière le mythe toujours plus médiatique de la prise du pouvoir par les machines de l’intelligence artificielle se cache la réalité de profondes transformations de l’économie et du travail. Le sociologue Antonio Casilli a mené l’enquête. Nous en avons sans doute tous fait l’expérience. En prévision d’un séjour à l’étranger, nous avons eu recours à un site internet spécialisé pour trouver au meilleur prix une chambre d’hôtel. Et depuis, des années plus tard parfois, nous continuons de recevoir dans notre (...)

    #Amazon #Netflix #algorithme #Uber #BigData #domination #travail #solutionnisme

  • J-221 : C’est de nouveau le Désordre dans le garage. Et rien ne saurait me faire plus plaisir en somme. Il y a quelques jours mon ami L.L. de Mars (http://www.le-terrier.net) m’a invité à participer à une publication-luxueuse-pour-pas-cher dont il a le secret ― il est également l’inventeur du punk méticuleux ―, où il est question d’une édition de seize cyanotypes. L’idée étant de lui fournir une seizaine de transparents négatifs en 10x15 ― autant dire des 4’X5’ (pouces).

    Le cyanotype.

    Me sont alors revenus mille souvenirs, des odeurs notamment, de celles que je ne saurais pas décrire, sauf à nommer les produits nécessaires pour enduire les feuilles des tirages ― mais alors ce n’est pas décrire une odeur, c’est juste dire, mettez votre nez au-dessus d’une fiole contenant du citrate de fer ammoniacal, pas trop près non plus les narines, et pas trop concentré non plus, le citrate de fer ammoniacal, en fait, débouchez juste le flacon et laisser à l’air libre pendant cinq minutes ―, mais aussi l’éclairage inactinique jaune au sodium qui faisait croire, tant qu’on était dans cette lumière, que l’on faisait du noir et blanc, et en sortant les tirages du labo, pour vérifier la densité, cette surprise toujours, mais ils sont tout bleus !, l’aveuglement, et devoir lutter contre sa tentation, de la lampe aux ultraviolets. A Chicago, les non silver dudesles gars du non argentique , en français on aurait pu dire les types du non-A , du Ā , cela aurait été la classe, encore aurait-il fallu qu’aux Arts Déco, on se préoccupe de procédés non argentiques, et qu’un autre que moi ait lu A.E. Van Vogt, j’aurais donc été fort seul avec mes prédilections, surtout celles de l’époque, jusqu’à l’arrivée d’internet, finalement ― c’étaient nous. Essentiellement ceux qui n’étaient pas nécessairement portés sur la justesse, la propreté des tirages et qui, au contraire, accueillaient les accidents avec bonheur, les souhaitant presque. Pas étonnant d’ailleurs que mes deux amis Greg ― les frères jumeaux de mère différentes comme ils s’appelaient eux-mêmes et étaient connus comme tels dans l’école ―, Greg Ligman et Greg Williams étaient finalement les deux personnes auprès desquelles il fallait si souvent s’arranger pour réserver l’utilisation du banc. Et vu les formats dans lesquels ces deux-là travaillaient, il valait mieux ne pas être dans la même pièce quand ils insolaient, fuites de lumière garanties. Bref, vous dites cyanotype et c’est comme si une certaine pièce, pleine à craquer, du département photo de the School of the Art Institute of Chicago , à Chicago donc, agissait comme un aimant surpuissant de toutes mes pensées. De tous mes souvenirs.

    Et l’écueil de tout ceci est d’autant plus inévitable que passant au travers de quelques dizaines de boîtes contenant des négatifs 4’X5’ dans le garage, je tombe nécessairement sur des tas et des tas d’images prises à cette époque, pas nécessairement dans le but d’en faire des cyanotypes d’ailleurs et que je suis donc incapable de penser à quelle que série que ce soit, même aujourd’hui, qui ne serait pas un rappel à cette époque bénie de ma jeunesse ― je sens qu’il va râler le Lièvre.

    Nous sommes vendredi soir et les trois tables mises bout à bout dans le ga-rage dessinent un désordre exemplaire, mélange du matériel pas encore rangé de-puis le spectacle de samedi dernier ― le vidéo projecteur et ses dix mètres de câble RGA, le contrôleur MIDI ―, de quelques croquis pour la mise en page future de Qui ça ? ― et on y est presque, demeure la question de savoir si je dois ou non, rendre la chose publique en cours de réalisation, ou attendre que le projet soit fini, et ce n’est pas une petite question, croyez-moi ― et donc de quelques boîtes de négatifs 4’X5’ desquelles j’ai extrait, finalement, seize images qui composent une manière de chanson à celle qui aura illuminé ces années américaines, mon professeur, mon mentor, la très grande photographe Barbara Crane ― une photographe, cela dit en passant, qui mériterait très amplement sa place au panthéon de la photographie aux côtés de Robert Frank, Robert Heinecken, John Baldessari, Walker Evans, Eugène Atget, Henry Fox Talbot, Laslo Moholy-Nagy, et bien d’autres encore, place qui devrait lui revenir de droit, et plus j’y pense, et plus il me paraît évident que cette place lui aura été dérobée, toute sa vie, presque, pour la seule épouvantable raison qu’elle est une femme. Et quelle !

    This song’s for you Barbara.

    Et dire qu’alors, le visage de l’ennemi c’était celui de Bush-père.

    http://www.desordre.net/bloc/ursula/2017/images/song_for_barbara/index.htm

    #qui_ca

  • Pourquoi les amateurs énervent les pros ? | Mickaël Bonnami - Photographe
    http://mickaelbonnami.com/pourquoi-les-amateurs-enervent-les-pros

    La #photographie c’est un monde de mec , l’égoïsme y est roi et le collectif n’existe que trop rarement. Du coup, ça énerve pas mal les amateurs qui essayent d’obtenir de temps à autre quelques conseils ou des pistes de progression.

    Non, rien...
    #sexisme

    • D’après moi la raison number one du silence des photographes professionnles quand un amateur leur pose une question ou leur demande un conseil, c’est qu’ils n’ont pas la réponse à la question : ce qui fait la différence entre les deux c’est le matériel, et du temps de l’argentique, le labo qui assurait le développement et le tirage. L’arrivée du numérique est en train de mettre tout le monde d’accord et tout le monde au même niveau : photographe ce n’est pas un métier.

    • Étant le principal intéressé et auteur de l’article, je me permet un petit droit de réponse.
      Alors tout d’abord ma chère Agnès, c’est bien dommage de se permettre de m’affubler du hashtag #sexisme aussi facilement et gratuitement. ;)
      Il est évident que si on lit bêtement la phrase comme ça, on peut s’imaginer qu’il soit possible que je sois sexiste. Sauf que malheureusement, si le monde de la photo l’est assez largement, moi je fais plutôt partie de l’autre camp. Alors je ne vais pas me justifier en publiant ici différents liens pour me dédouaner. Je pense que si vous allez trainer un peu sur mon site, vous devriez revenir ici pour me présenter le hashtag suivant : #excuses
      Je les accepterais volontiers. ;)

      Pour ce qui est du message de Philippe, là aussi je trouve ça un peu gratuit. Donc en gros la seule différence entre les pros et les amateurs c’est le matériel ?
      Donc si je vous prête du matériel vous devenez pro et si vous me le rendez vous perdez votre titre ? Un peu simpliste non ? ;)
      La photographie c’est un métier, il existe encore quelques personnes qui en vivent, fort heureusement.

      Mais j’ai pour projet un article où je donne du matériel pro à des amateurs histoire de voir si le talent d’un photographe ou d’un photographe pro ne réside que dans l’achat de matériel. ;)
      Je vous invite à débattre si vous le souhaitez dans les commentaires de mon article. ;)

    • @mickael

      Donc en gros la seule différence entre les pros et les amateurs c’est le matériel ?

      C’est bien pire que cela : quel que soit le matériel dont il dispose un photographe professionnel n’a absolument aucune chance de me surprendre, au contraire de l’homme de la rue dont il m’arrive, quelque soit le matériel dont il dispose, d’être très étonné de ses images.

      Donc si je vous prête du matériel vous devenez pro et si vous me le rendez vous perdez votre titre ?

      Avec le mode d’emploi, oui. Et je me passe très bien du titre.

      Un peu simpliste non ? ;)

      Beaucoup moins que le travail habituel des photographes professionnels et son académisme conservateur par excellence.

      La photographie c’est un métier,

      Historiquement c’est le métier dans lequel les familles artistocratiques et grand bourgeoises orientaient les rejetons auxquelles elles ne pouvaient décemment pas confier le patrimoine (Lartigue, Cartier-Bresson etc...)

      Mais j’ai pour projet un article où je donne du matériel pro à des amateurs histoire de voir si le talent d’un photographe ou d’un photographe pro ne réside que dans l’achat de matériel. ;)

      Votre démarche comporte déjà un certain nombre de préjugés qui ne vont pas vous aider à la rendre très honnête. Quelque chose me dit qu’elle va produire exactement les résultats que vous souhaitez.

      En fait pour rendre ma position claire sur le sujet des photographes : ils ont historiquement dévoyé une invention géniale, celle de la photographie et de ses premiers photogrammes (voir Henry-Fox Talbot) en y ajoutant la camera obscura (Niepce et Daguerre), de 1839 jusqu’en 1955, il ne se passe rien, Robert Frank avec les Américains redonne une chance historique à la photographie pour qu’elle redevienne le poème qu’elle aurait toujours dû être, le miracle n’a cependant pas lieu, il est suivi par des armées de plagiaires, il arrive cependant que des non-photographes par désœuvrement sans doute, des peintres notamment, réussissent quelques beaux poèmes photographiques, Rauschenberg, Robert Heinecken, John Baldessari, Cy Twombly, mais généralement les photographes ne comprennent pas de telles images et les disqualifient, pour eux ce n’est pas de la photographie, cruellement cela en est et d’une force que les recettes dix neuvièmistes et très académiques des photographes ne parviendront jamais à égaler.

      C’est triste, une si belle invention.

    • Wouaou... Je plains un peu Philippe, parce que pour faire une telle réponse à priori un photographe a dû au moins manger vivant son meilleur animal de compagnie.
      Ce que je combat sur mon blog, c’est justement cette pensée morose et « ancienne » de la photo. Franchement, l’histoire de la photo ou de untel, je m’en fou un peu, je préfère juger sur pièce. Et je ne suis pas du genre à aimer les discussion où on part d’un débat simple pour en arriver à raconter l’histoire de la photo de jésus à nos jours avec des arguments longs et hors propos. lol

      Je ne sais pas où vous habitez Philippe, mais si vous êtes près de Bordeaux, je vous inclus dans mon article test, sans soucis. ;)
      Mon propos et mon but n’est pas de dire que les photographes pros sont les meilleurs où font de bonnes photos en toutes circonstance. Lisez mon blog pour vous en convaincre.

      Maintenant si vous pensez que mon test est biaisé d’avance, il y a 2 solutions à cela, ne le lisez pas le jour où il sort ou posez les conditions d’un test impartial à mettre en place. ;)
      Je vous garantis que si vos arguments ou solutions sont valables j’en tiendrais compte. ;)

    • @mickael C’est très gentil de m’inviter, je n’habite pas Bordeaux. Mais surtout je ne suis pas vraiment ce que l’on appelle un amateur (en fait j’y connais un peu quelque chose en photographie, ça fausserait grandement les résultats de votre étude). Je pense que nous ne parlons pas la même langue, ce qui d’ailleurs n’a pas d’importance. Et je manque d’entrain à l’idée du pont qu’il faudrait construire pour que nous nous comprenions.

      En fait je dois avouer que je ne comprends pas ce que vous essayez de démontrer. Restons-en là.

      Passez une excellente soirée.

    • J’ai bien compris que vous êtes photographe. Et votre discours je l’ai déjà lu pas mal de fois et il émane souvent de photographes d’un certain âge qui ont du mal avec les jeunes et le numérique.

      Je ne cherche pas à convaincre les gens pour ma part, j’essaye juste de transmettre un bout de passion de la photo au travers de mon blog et de ma petite expérience. Et si possible sur un ton amical et marrant, sinon on se fait vite chier et c’est pas intéressant.

      Perso, je suis ouvert au discours.

      Bonne soirée !!!